LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 10 Mars 2019      

       

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. 12 Avril Hervé Dole Astrophysicien, IAS « Aux origines de l'Univers : en attendant Euclid...»

 réservation obligatoire à partir du 9 Mars. La suivante 17 Mai Pierre Guillard IAP sur le James Webb Telescope missions et objectifs  

Liste des conférences SAF en vidéo. (pas encore  à jour!)

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :   

Spectro Fourier en astro : CR de la conf SAF de JP Maillard du 8 Fev 2019. (10/03/2019)

L’insoutenable Gravité : CR de la conf SAF (Cosmologie) de G Chardin du 9 Fev 2019. (10/03/2019)

Hayabusa-2 et Osiris-Rex : CR de la conf IAP de A. Barucci du 5 Fev 2019. (10/03/2019)

Spatial US :.Une révolution est en marche ! (10/03/2019)

New Horizons :Une superbe vue 3D d’UT. (10/03/2019)

InSight :.Problème avec la Taupe ! (10/03/2019)

Uranus :.Une tornade blanche autour de son Pôle Nord ? (10/03/2019)

Neptune : Et ses mystères. (10/03/2019)

Neptune : Encore un nouveau satellite découvert. (10/03/2019)

Ceinture de Kuiper : Des découvertes dues à New Horizons. (10/03/2019)

Space X :.Lancement du premier atterrisseur israélien lunaire privé. (10/03/2019)

Hayabusa 2 :.Réussite du prélèvement ! (10/03/2019)

Notre Galaxie : On vient de la peser ! (10/03/2019)

LOFAR : Une nouvelle carte du ciel. (10/03/2019)

Les magazines conseillés :.Sciences et Avenir : L’Univers Noir. (10/03/2019)

 

 

SPATIAL US : UNE RÉVOLUTION EST EN MARCHE ! (10/03/2019)

 

Oui une vraie révolution est en marche, ce n’est pas moi qui le dis, c’est l’administrateur de la NASA Jim Bridenstine !

 

Pour la première fois une société privée américaine a envoyé une capsule prévue pour transporter des astronautes s’amarrer à l’ISS, y rester une semaine et délivrer la charge utile, puis se désamarrer pénétrer dans l’atmosphère, et se poser délicatement dans l’Atlantique.

 

On sait que la NASA a mis en concurrence des sociétés privés pour ses futurs vols spatiaux, ce sont SpaceX et Boeing qui ont obtenu le marché.

 

C’est SpaceX qui dégaine le premier avec sa nouvelle capsule pour transporter des astronautes, la Crew Dragon (ou Dragon 2) qui est une évolution de sa capsule de transport, maintes fois envoyée vers l’ISS, la Dragon.

La mission s’appelle Demo-1, la prochaine (Demo-2) transportera des hommes.

 

La capsule Dragon qui a ravitaillé plusieurs fois l’ISS avec succès.

Capture par bras robotisé de l’ ISS comme on le voit sur cette vidéo.

Une douzaine de ravitaillements effectués avec récupération en mer comme d’habitude.

La plupart des capsules sont reconditionnées pour de futurs vols comme on le voit dans cette salle dédiée à cette mission.

Une image contenant intérieur, appareil

Description générée automatiquement

La Dragon 2 est une évolution de la capsule de ravitaillement Dragon, elle doit transporter des astronautes et est donc en partie pressurisée.

Le module de service est un peu différent de celui du Dragon. Les panneaux solaires sont contre la paroi (voir plus loin)

Autre illustration de la capsule.

Toutes illustrations : SpaceX

 

 

 

 

 

 

L’Amérique est maintenant capable d’envoyer des astronautes américains à partir du sol américain et avec un lanceur américain.

En effet depuis la fin de l’ère navette, en Juillet 2011, les USA dépendaient du bon vouloir (et du prix de plus en plus cher) des Russes.

 

Un grand bravo pour les sociétés privées qui ont pu à partir de (presque) zéro, se hisser au niveau de la NASA.

 

Reprenons le cours des évènements.

 

LE LANCEMENT.

 

Une image contenant transport, ciel

Description générée automatiquementLe lancement s’est effectué depuis le mythique pad 39A de Cap Canaveral le 2 Mars 2019 à 2h49 locales (07h49 TU).

C’est-à-dire décollage en pleine nuit devant un public conquis.

Le lanceur : une classique Falcon 9, dont la séparation avec Dragon 2 s’est effectuée correctement, la capsule est en route vers l’ISS.

 

On remarque la plateforme d’accès très longue, à la capsule.

Cela est dû au système de retenue du lanceur au sol, comme on le voit ici.

 

Le premier étage a été récupéré classiquement sur la barge (Of Course I Still Love You !) en pleine mer, à quelques centaines de km de Cap Canaveral.

 

Succès complet du lancement.

 

Crédit photo : NASA.

 

 

 

 

 

 

LA CAPSULE CREW DRAGON.

 

Celle concernée, est le modèle sans astronaute, modèle de test de ce vol de démonstration.

Il comprend quand même un mannequin à bord, les Américains ne manquant jamais d’humour l’ont baptisé Ripley comme Ellen Ripley célèbre héroïne du film Alien.

Ripley est truffé de capteurs afin de monitorer complètement le vol, surtout la phase de retour dans l’atmosphère, qui sera le véritable test avec des astronautes.

 

Le vol avec astronautes ne sera validé que lorsque le test de sauvegarde des astronautes an cas de problème aura été effectué.

 

C’est là aussi l’astuce de cette capsule, les moteurs de propulsion de la capsule sont en partie les moteurs de sauvetage pour séparation du lanceur en cas de problème au lancement. Plus besoin de de tour de sauvetage type Apollo ou Soyuz.

 

Une image contenant fumée, extérieur, train, ciel

Description générée automatiquement

Une image contenant clôture, bâtiment, intérieur

Description générée automatiquement

Une image contenant bâtiment, intérieur, table

Description générée automatiquement

Une démonstration d’abandon (abort) sur un modèle précédent avait déjà été effectuée. Crédit SpaceX

La capsule Crew Dragon dans les ateliers SpaceX. On voit les moteurs (il y en a 4x2) de propulsion, en gris qui servent aussi au sauvetage. SpaceX

Autre face de la capsule.

Cette face de la partie service est recouverte de panneaux solaires.

SpaceX.

 

 

Le nouvel essai d’abandon ne sera pas une simple réplique du test précédent effectué en 2015, au tout début du lancement.

Il devrait se produire lors de la phase de décollage subissant le maximum de pression.

Les 8 moteurs (Super Draco, c’est leur nom) devront alors propulser la capsule en zone sécurisée.

 

Quelques particularités de la capsule pour astronaute.

 

Une image contenant intérieur

Description générée automatiquement

Vue du Crew Dragon, qui montre les deux faces. On remarque qu’une partie du « tronc », en fait module de service (C) est couverte de panneaux solaires (3) et l’autre partie de radiateurs (10). Seule la partie A contenant les astronautes est pressurisée. On reconnait en 2 les tuyères des moteurs Super Draco. En 7 la trappe d’entrée de l’équipage. La capsule comporte bien sûr des hublots (13).

Important pour le docking avec l’ISS, le cône noté 5, qui s’ouvre pour permettre l’arrimage à la station sur un port dédié.

Illustration : SpaceX.

 

 

 

L’intérieur de la capsule.

 

Suivant les missions l’équipage est plus ou moins nombreux.

 

Les missions vers l’ISS devraient comporter 4 astronautes, la capsule pouvant en contenir maximum 7.

 

Une image contenant texte

Description générée automatiquement

Une image contenant intérieur, bâtiment, table, plancher

Description générée automatiquement

Disposition de l’équipage à bord. Illustration Sapce.com

Photographie de l’intérieur de Crew Dragon.

Document : SpaceX.

 

 

Voici une vue de l’intérieur prise écoutille ouverte.

 

Il existe une vidéo (à mon avis pas très claire) montrant l’intérieur, là voici.

 

 

L’AMARRAGE.

 

Après un vol d’un peu plus d’une journée pour atteindre l’ISS, l’amarrage automatique s’est produit avec succès le 3 Mars 2019.

 

Une image contenant satellite, transport

Description générée automatiquement

Illustration d’artiste du docking entre la capsule et l’ISS sur le port PMA-2 (équipé avec un adaptateur spécifique IDA-2) du module Harmony, utilisé auparavant par la navette spatiale.

Les mêmes ports seront utilisés par Boeing.

 

L’arrimage s’est fait automatiquement.

 

Toute la séquence a été filmée en vidéo sur YouTube, elle dure deux heures où tout est expliqué.

 

Une version plus courte (15 min) est disponible.

 

 

 

Une vue du panneau de commande (rien à voir avec Apollo !!).

 

 

À gauche, ce que voit la caméra de Crew Dragon (le port PMA-2 de l’ISS),
à droite, ce que voient les astronautes à bord de l’ISS, le cône d’accostage de la capsule.

Images : NASA TV.

 

 

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Description générée automatiquement

Une image contenant plane, transport

Description générée automatiquement

La capsule approche de l’ISS (NASA TV)

Ça y est l’amarrage est effectué (image NASA TV)

 

Deux heures après, 3 astronautes, un Américain, un Russe et un Canadien ont ouvert le sas et ont pénétré dans la capsule à la rencontre de Ripley et d’une peluche représentant notre planète.

 

Le matériel apporté a été déchargé.

 

La capsule reste amarrée pendant 5 jours avant de repartir.

 

 

LE RETOUR SUR TERRE.

 

 

C’est Vendredi 8 Mars 2019 vers 7h30 (TU) que la capsule se sépare de l’ISS, quelques heures plus tard, elle se désorbite.

Elle pénètre dans les couches basses de l’atmosphère pour l’épreuve ultime d’après Elon Musk : le test du bouclier thermique.

 

La descente est complètement filmée en direct par la NASA et SpaceX.

Des avions et des drones ont été aussi réquisitionnés pour filmer la descente.

On peut voir la trace de la capsule se flottant à l’atmosphère, puis les 4 parachutes qui s’ouvrent et le plouf dans l’Atlantique du style « Apollo » à 350 km de Cap Canaveral.

 

Une image contenant signe, mur

Description générée automatiquement

Une image contenant ciel, eau, extérieur, animal

Description générée automatiquement

Vue de la capsule pénétrant l’atmosphère vers les 30 km d’altitude, photo prise par un avion NASA.

Splashdown dans l’Atlantique de la capsule Crew Dragon. Photo NASA/SpaceX

 

 

 

Une image contenant eau, bateau, transport

Description générée automatiquement

La récupération de la capsule Crew Dragon.

Image SpaceX.

 

Quelques mots sur le bouclier thermique, élément déterminant de la rentrée atmosphérique.

 

Le bouclier thermique est composé d’un produit résistant à la chaleur de plusieurs milliers de degrés, causée par le frottement atmosphérique ; il doit aussi être ablatif, c’est-à-dire qu’il doit éliminer cette chaleur en perdant une partie de sa substance.

 

 

 

 

Ces produits ont subi beaucoup d’évolution depuis les premiers temps de l’astronautique, ils sont maintenant à base de résine carbonée imprégnée de type PICA (Phenolic Impregnated Carbon Ablator).

 

Ce produit a été mis au point par le centre NASA Ames Thermal Protection Materials Branch sous la direction de Dan Rasky, il a été utilisé la première fois pour la mission Stardust qui ramenait une capsule de poussières de comète, à très grande vitesse (13 km/s) dans l’atmosphère terrestre en Janvier 2006. La récupération s’est parfaitement passée.

 

Une image contenant intérieur, table, plancher, bâtiment

Description générée automatiquement

Ce sont des vitesses qui peuvent correspondre à des retours de missions lunaires ou martiennes, donc tout à fait dans l’optique de SpaceX.

 

C’est la raison pour laquelle SpaceX s’est associée avec D. Rasky et ont mis au point leur propre PICA, le PICA-X breveté par SpaceX.

 

 

Photo : bouclier thermique de la capsule Dragon.

Crédit : SpaceX.

 

 

 

 

 

 

Une image contenant personne, intérieur, homme, assis

Description générée automatiquement

Mission complétement réussie !

 

Il peut bien sourire, Elon Musk, il a gagné son pari et redonné les clés des futurs succès aux USA.

Toutes les données recueillies vont être utilisées à améliorer la prochaine mission, celle avec des vraies astronautes, la mission Demo-2 prévue en deuxième partie d’année.

Elle devrait amener les astronautes Bob Behnken et Doug Hurley à l’ISS.

 

Le dernier tes à passer, comme dit plus haut, sera le test de sauvetage à la pression maximum.

 

 

 

 

Peut-être un mécontent dans cette aventure : nos amis Russes qui sont en train de perdre des clients…..

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

 

Une belle représentation de la capsule et de la mission.

 

Crew Dragon Successfully Docks to International Space Station de la Planetary Society.

 

Space Station Crew Opens Hatch to Crew Dragon After Docking de SpaceRef.

 

SpaceX Dragon capsule successfully docks with ISS de Phys.Org

 

SpaceX’s Crew Dragon spaceship marches towards launch with vacuum chamber test

 

SpaceX Leaves Searing Impression on NASA Heat Shield Guy

 

SpaceX Crew Dragon Splashdown Marks Success of First NASA Commercial Crew Flight Test par la NASA.

 

SpaceX Crew Dragon Returns To Earth

 

More Boring Success for SpaceX as Crew Dragon Splashes Down par Universe Today.

 

« Splashdown ! » : la capsule Crew Dragon de SpaceX a bien amerri dans l’océan Atlantique

 

 

 

 

 

Documentaire sur spaceX et cette mission (1 heure)

 

Demo-1 docking full (8 heures).

 

Demo-1 rendez vous and docking (15 min)

 

Demo-1 hatch opening (4 min)

 

De-orbit and splashdown (13 min).

 

 

 

 

 

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NEW HORIZONS :.SUPERBE VUE 3D D’ULTIMA THULE ! (10/03/2019)

(Toutes images : crédit :  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute )

 

 

Les données arrivent (trop) lentement de la part de la sonde New Horizons, en attendant nos amis américains traitent les données existantes afin d’aboutir à des informations plus fines.

 

Une image contenant intérieur

Description générée automatiquement

Notamment en produisant il y a quelques jours une magnifique photo 3D anaglyphe (nécessite des lunettes bleu/rouge, le rouge œil gauche) de cet astéroïde.

 

 

Si vous cliquez sur l’image, vous verrez une version 3D haute résolution.

 

On distingue de nombreux détails grâce à cette méthode.

 

 

Images prises par LORRI à 5h01 et 5h26 le 1er Janv 2019 (TU) depuis 28.000 km et 6000 km.

 

 

On se rend ainsi mieux compte de la forme d’UT.

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

Le site de la mission NH

 

LORRI Images from the Pluto Encounter

 

 

 

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INSIGHT :PROBLÈME AVEC LA TAUPE ! (10/03/2019)

 

 

Une image contenant bâtiment, mur, extérieur, base-ball

Description générée automatiquement

Après le succès de l’installation du sismomètre SEIS, les techniciens du JPL ont décidé d’installer l’autre grand instrument, la « Taupe » ou HP3 (Heat Flow and Physical Properties Package), chargée de creuser le sol afin de mesurer la température en profondeur.

 

 

Cet instrument a été déposé le 12 Février 2019 avec succès comme on peut le voir aussi sur cette animation gif.

 

 

Photo : NASA/JPL.

 

Les travaux de percement du sol ont commencé fin Février.

 

 

 

 

 

Las ! Il semble qu’un obstacle (caillou ? roche ?) ait été rencontré au bout de 30 cm et que cela ait bloqué le système.

 

Pour le moment on ne voit pas de solution.

 

La DLR cherche une parade !

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Touchdown for InSight's Heat Probe

 

InSight Update, Sol 92: The Mole Did Hit a Rock de la Planetary Society.

 

La taupe posée sur Mars par InSight a heurté un obstacle de Futura Sciences.

 

Mars InSight Lander's 'Mole' Pauses Digging

 

 

Problème avec HP3 de la DLR, vidéo de 3 min.

 

 

 

Site de la mission à la NASA.

 

InSight sur le site de l’IPGP

 

 

 

 

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URANUS :.UNE TORNADE BLANCHE AUTOUR DE SON POLE NORD ? (10/03/2019)

 

 

Une image contenant piscine à balles

Description générée automatiquementUranus, comme Neptune fait partie des planètes géantes, mais contrairement à Jupiter et Saturne, ce ne sont pas des géantes gazeuses mais des géantes glacées.

Car en dessous de sa couche extérieure d’Hydrogène, d’Hélium et de Méthane (ce qui lui donne cette couleur bleue, le CH4 absorbant le rouge et diffusant les couleurs bleues et vertes), il y a un manteau de glaces d’eau, d’ammoniac et de méthane.

Les planètes géantes, comme les planètes du système interne possèdent elles-aussi des saisons, et il se trouve que c’est le plein été sur Uranus !

C’est très probablement ce long été (il dure une vingtaine d’années) qui est la cause de cette calotte blanche à son Pôle Nord, Pôle Nord qui dû à l’étrange inclinaison d’Uranus (elle roule sur le côté) présente en permanence en été cette face vers le Soleil.

Voir l’illustration des saisons d’Uranus.

Illustration : Hubble voit Uranus en Nov 2018. Crédits: NASA, ESA, A. Simon (NASA GSFC), et M.H. Wong et A. Hsu (University of California, Berkeley)

 

 

 

 

 

Cette calotte blanche est probablement constituée de gaz sous haute pression ou peut être une diminution de méthane dans la haute atmosphère ce qui expliquerait l’absence de couleur bleue.

 

On remarque aussi, un phénomène difficilement explicable, cette très fine bande blanche/rose vers l’équateur. En effet Uranus est balayée par des vents très puissants et on se demande comment un tel phénomène météorologique peut subsister.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Hubble Reveals Dynamic Atmospheres of Uranus, Neptune de la NASA

 

Uranus aurait basculé à cause d'une collision géante

 

Uranus chez Wikipedia

 

 

 

 

 

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NEPTUNE : ET SES MYSTÈRES. (10/03/2019)

 

 

Une image contenant objet

Description générée automatiquement

Lors de ses études systématiques des planètes géantes, le télescope spatial Hubble a mis au jour une mystérieuse formation sombre de type vortex en Novembre 2018.

Ce genre de phénomène est déjà apparu et a disparu plusieurs fois durant les dernières décades.

Andrew Hsu pense que cette zone sombre apparait tous les 4 à 6 ans en moyenne et disparait au bout de deux ans.

 

Ce vortex est accompagné de taches brillantes, des nuages blanchatres, ce sont peut-être des cristaux de méthane.

On ne sait pas comment se forme ces vortex sombres, mais comme pour Jupiter il semble que ce soit un système anticyclonique et qu’ils transportent de la matière des couches les plus profondes vers l’extérieur.

 

Crédits : NASA, ESA, A. Simon (NASA GSFC), et M.H. Wong et A. Hsu (University of California, Berkeley)

 

 

 

 

 

 

 

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NEPTUNE : ENCORE UN NOUVEAU SATELLITE DÉCOUVERT. (10/03/2019)

 

 

Une image contenant texte, carte

Description générée automatiquementCe sont des astronomes du SETI (Search for Extra Terrestrial Intelligence) menés par Mark Showalter, qui ont fait cette découverte, qui est en fait plus ancienne (2013) mais dont ils ont traité les données avec un nouveau logiciel performant, et bingo ! un nouveau satellite découvert, le 14ème.

 

Ce nouveau petit morceau de caillou (une trentaine de km !) a été baptisé Hippocampe, nom tout à fait en relation avec Neptune bien entendu !

C’est à ce jour le plus petit satellite de Neptune.

Sa petite taille a fait qu’il a été très difficile à détecter. Sa période autour de Neptune : 23 heures. On remarquera que son orbite est très proche (12.000 km) de cette de Proteus, beaucoup plus gros que le nouveau venu.

 

D’où l’idée de penser qu’Hippocampe serait un morceau de Proteus dû à un choc dans le passé ! En effet Proteus possède un gros cratère à sa surface imagé par Voyager 2, serait-ce un morceau de ce cratère.

 

Illustration : Mark Showalter, SETI Institute

 

Une autre belle vue du système satellitaire de Neptune.

 

 

 

 

 

 

Mark Showalter est un spécialiste de la recherche des satellites de Neptune, il en a découvert de nombreux.

 

Le problème avec ce petit dernier est qu’il était très près de Proteus, et il a fallu examiner un très grand nombre de prises de vue de Hubble pour permettre de le faire apparaitre.

Illustration : découverte d’Hippocampe à l’aide d’un système similaire à un coronographe pour bloquer la lumière de Neptune. Crédit M Showalter SETI.

 

 

 

 

 

Autre vue.

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Hubble helps uncover origin of Neptune’s smallest moon Hippocamp de Hubble

 

https://www.letemps.ch/sciences/hippocampe-nouvelle-venue-royaume-neptune

 

Tiny Neptune Moon Spotted by Hubble May Have Broken from Larger Moon du SETI

 

Is Neptune’s newest moon a chip off the old block? De Berkeley

 

Meet Neptune's new moon, Hippocamp d’Astronomy.com

 

Neptune's newest, tiniest moon likely piece of bigger one

 

 

 

 

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CEINTURE DE KUIPER : DES DÉCOUVERTES DUES À NEW HORIZONS. (10/03/2019)

 

Les données de la sonde New Horizons passant dans le monde de Pluton/Charon en 2015, ont été analysées avec grand détail par une équipe dirigée par le Dr Kelsi Singer du SwRI.

 

On a découvert une absence particulièrement notable de très petits objets de la ceinture de Kuiper (les KBO).

On s’en est aperçu en remarquant le manque de petits cratères sur Charon notamment. Les impacteurs de la taille de 90 m à 1500 m semblent rares.

Les résultats de ces mesures sont publiés dans la revue Science du 1er Mars 2019 sous le titre : Impact craters on Pluto and Charon indicate a deficit of small Kuiper Belt objects

 

Photo : La région de Vulcan Planitia sur Charon, où l’on rouve très peu de petits cratères.

Crédit : NASA/JHUAPL/LORRI/SwRI An SwRI

 

 

 

 

 

C’est une découverte fondamentale d’après le Dr Alan Stern le PI de la mission.

 

Les cratères sur les objets du Système Solaire correspondent à l’impact de plus petits corps, qui nous permettent de remonter dans le temps et de retracer l’histoire du Système Solaire. La distribution de ces cratères donne une indication sur la quantité de ces corps.

Charon est plus adapté à cette étude, car ce corps a subi peu de transformations ce qui n’est pas le cas de Pluton.

Le survol récent de Ultima Thule ajoute encore un membre à cet ensemble de KBO.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Cette photo d’un satellite de Pluton pourrait changer notre vision du système solaire

 

Impact craters on Pluto and Charon indicate a deficit of small Kuiper belt objects de la revue Science.

 

SwRI-led NH research indicates small objects are surprisingly rare in the Kuiper belt

 

 

 

 

 

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SPACE X :.LANCEMENT DU PREMIER ATTERRISSEUR LUNAIRE ISRAÉLIEN PRIVÉ. (10/03/2019)

 

 

Une image contenant extérieur

Description générée automatiquementEncore une belle première de SpaceX, le 21 Février 2019 une fusée Falcon 9 (déjà deux fois récupérée) a lancé trois satellites dans l’espace.

La vidéo du lancement (une heure).

 

Le premier, la mission principale, un satellite de communication géostationnaire Indonésien (Nusantra Satu construit par SSL), un mini satellite expérimental de l’US Air Force, AFRL-S5 (construit par Blue Canyon Technologies) et un atterrisseur lunaire israélien appelé Beresheet (genèse en hébreu) construit par SpaceIL.

 

On en avait parlé il y a quelques temps, car ce satellite avait participé à Google Lunar X Prize (personne n’avait gagné).

 

La société SpaceIL (à but non lucratif) n’ayant pas les fonds pour acheter un lancement, les Indonésiens ont accepté qu’il soit monté en « piggy back » (sur son dos en français) sur leur satellite.

 

On voit ici, sous la coiffe de la Falcon 9, le gros satellite Indonésien portant sur sa parie supérieur l’atterrisseur Israélien.

Le troisième satellite n’est pas visible sur la photo.

 

Crédit photo : SSL.

 

 

 

Signalons que le premier étage a été pour la troisième fois récupéré en mer (où la météo n’était pas optimale !), en parfait état, prêt pour un quatrième recyclage.

 

Le satellite Indonésien et celui de l’USAF ont été parfaitement sur leur orbite géostationnaire.

 

Quant au satellite Beresheet, sa mission est modeste, après six assistances gravitationnelles avec la Terre servant à élever son apogée à chaque fois ; au bout de près de deux mois, la sonde devrait être attirée par la gravité lunaire.

Cela devrait l’amener après avoir orbité autour de la Lune pendant une semaine, de façon à avoir un périgée de 15 km, à un alunissage le 11 Avril 2019 dans la Mer de la Sérénité.

 

Une image contenant intérieur, sport

Description générée automatiquement

L’atterrisseur Beresheet avant son départ pour les USA. Crédit SpaceIL

 

 

L’alunissage une fois effectué, l’atterrisseur ne pourra fonctionner que quelques jours, cela suffira pour transmettre quelques photos et vidéos et mesurer le champ magnétique.

Cette sonde contient aussi à l’intérieur divers objets comme des souvenirs de rescapés de la Shoah, une Bible etc..

Mais aussi un réflecteur Laser de la NASA pour effectuer des tests de navigation spatiale avec le DSN. (Cela faisait partie du « deal » pour accepter le satellite sur la fusée US)

 

 

C’est le premier satellite privé à atteindre la Lune et Israël deviendrait en cas de succès, ainsi la quatrième puissance à se poser sur la Lune, après les Russes (Luna 9), les Américains (Surveyor 1) et les Chinois (Chang’e-3).

C’est aussi une mission low-cost : 100 millions $.

 

 

En cours de route la sonde a envoyé une image d’elle-même et de la Terre, un selfie comme on dit maintenant avec un peu de pub pour ce nouveau pays spatial !

Photo prise à 37.000 km de la Terre le 5 Mars 2019.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

Daily Rocket : SpaceX va envoyer le premier atterrisseur lunaire privé

 

La sonde israélienne Beresheet en route vers la Lune par Sciences et Avenir

 

SpaceX Rocket Launches 1st Private Moon Lander for Israel par Space.com

 

Beresheet has launched! De la Planetary Society.

 

What to expect when Beresheet launches to (and lands on) the Moon. De la planetary Society.

 

SpaceIL : la première mission privée d'atterrissage sur la Lune a été lancée, par Futura Sciences.

 

Israel's first spacecraft to moon sends selfie

 

Beresheet nous a envoyé un premier selfie de la lune

 

 

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HAYABUSA 2 :.RÉUSSITE DU PRÉLÈVEMENT ! (10/03/2019)

 

 

La sonde japonaise de 600kg Hayabusa-2 en orbite autour du minuscule astéroïde Ryugu (900 m) a réussi ce 21 Février 2019 (TU) à se poser délicatement à sa surface et à y effectuer le prélèvement prévu de quelques poussières de régolithe.

L’astéroïde est situé actuellement à près de 340 millions de km de la Terre.

 

La sonde a lentement spiralé vers la surface avant de lancer une microbille de 5 grammes en Tantale à la vitesse de 300 m/s, dont le but était de soulever un peu de poussière de la surface. Poussière alors recueillie par le détecteur de la sonde en léger contact du sol (méthode touch and go).

Ensuite la sonde s’est éloignée de la surface.

 

 

La zone d’atterrissage a été très difficile à déterminer, en effet, on pensait que l’astéroïde serait recouvert de beaucoup de poussière (régolithe) mais en fait il y avait énormément de rochers et cailloux, très gênants pour l’atterrissage.

 

En définitive ils ont trouvé une zone (baptisée L08-E1) presque exempte d’obstacles, dont on voit une photo ci-contre.

 

La zone violette est la zone de touch down, la croix correspond à la cible marqueur déjà sur le sol. Le marqueur a pour objet de guider la sonde vers le bon endroit.

 

On peut voir une animation 3D de la zone d’atterrissage.

 

Crédit : JAXA.

 

 

 

L’échantillon de cet astéroïde type C est intéressant à étudier, il va être stocké dans un réceptacle qui sera ensuite envoyé sur Terre et récupéré en décembre 2020.

 

Notre ami Patrick Michel de l’OCA, très impliqué dans ces missions japonaises était présent dans la salle de contrôle de la JAXA.

Il était le seul non Japonais (même la NASA n’était pas autorisée comme il me le précise dans son mail !) à être dans la salle de contrôle.

 

D’autres prises d’échantillons sont prévues dans les prochaines semaines.

Notamment une prise un peu particulière, après avoir tiré le projectile plus lourd (quelques kg), on va attendre et on va recueillir l’intérieur du cratère formé, afin d’atteindre les couches internes de l’astéroïde.

Cela devrait se passer en Avril.

 

 

La séquence de l’atterrissage vue de la salle de contrôle (en japonais en partie).

 

 

La JAXA a publié une super intéressante vidéo de Hayabusa 2 entrain de collecter des échantillons de l’astéroïde ce 21 Février 2019 : on voit une pluie de cailloux projetés en l'air et aspirés par sa trompe.

 

https://youtu.be/-3hO58HFa1M

 

 

La vidéo est accélérée cinq fois, précise la Jaxa.

 

 

On se rappelle que la première mission Hayabusa-1 sur Itokawa avait ramené sur Terre quelques milligrammes de poussière de l’astéroïde. Cet astéroïde était du type S (pierreux) moins intéressant que ceux du type C (carboné) plus primitifs.

 

Osiris Rex devrait effectuer une prise d’échantillons similaire vers le milieu de 2020 pour un retour en 2023.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Asteroid explorer, Hayabusa2, reporter briefing, conférence de presse de détermination de la zone de prélèvement.

 

Hayabusa2 has touched down on Ryugu! De la Planetary Society

 

Japanese Spacecraft Successfully Snags Sample of Asteroid Ryugu de Space.com

 

https://www.space.com/japanese-asteroid-probe-lands-ryugu.html

 

The touchdown site par la JAXA, à lire absolument.

 

Touchdown: Japan probe Hayabusa2 lands on distant asteroid

 

 

Where is the Hayabusa2 Spacecraft right now?

 

Le site de la mission Hayabusa 2.

 

 

 

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NOTRE GALAXIE : ON VIENT DE LA PESER ! (10/03/2019)

 

La masse exacte de notre Galaxie, la Voie Lactée, n’était pas connue avec une grande précision, cela allait de 500 à 3000 milliards de masses solaires.

L’incertitude provenant de la plus grande partie composant la Galaxie, la matière noire qui est invisible. Ce qui est effectivement un problème ! comment détecter sa présence ? Par son interaction gravitationnelle avec la matière visible.

 

Les scientifiques de l’ESO menés par Laura Watkins ont affiné ce chiffre : ils trouvent la valeur de 1540 milliards de masses solaires !

 

Ces résultats sont basés sur la combinaison des mesures de Hubble et des récentes mesures du catalogue de Gaia.

 

Nos scientifiques se sont intéressés aux amas globulaires d’étoiles, en remarquant que ces amas se déplacent plus rapidement quand la galaxie est massive.

À cet effet, ils ont comparé les données de ces deux télescopes spatiaux et ont mesuré la vitesse de nombreux amas globulaires, puis les ont comparés et en ont déduit la répartition.

 

Ils en ont déduit le chiffre de 1540 milliards de masses solaires pour une galaxie contenant approximativement 200 milliards d’étoiles (une goutte d’eau dans la masse totale) et dont la composante la plus importante est invisible !

 

Étude publiée dans The Astrophysical Journal sous le titre Evidence for an Intermediate-Mass Milky Way from Gaia DR2 Halo Globular Cluster Motions et disponible en pdf.

 

 

La partie gauche est une image Hubble partielle de l’amas NGC 5466.

 

La partie droite compare les données à 10 ans d’intervalle et met en valeur le mouvement des étoiles. (clic sur l’image pour voir l’animation gif)

 

Crédit images :

 

NASA/ ESA/ S.T. Sohn et J. DePasquale/ STScI

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Hubble & Gaia accurately weigh the Milky Way

 

Combien pèse notre galaxie, la Voie lactée ?

 

Nouvelle valeur pour la masse de notre Galaxie

 

 

 

 

 

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LOFAR : UNE NOUVELLE CARTE DU CIEL. (10/03/2019)

 

 

Grâce au radiotélescope Low Frequency Array (LOFAR), une équipe internationale impliquant des astronomes de l’Observatoire de Paris - PSL et du CNRS publie le premier volet d’une immense carte du ciel de l’Univers distant.

Elle révèle des centaines de milliers de galaxies jusqu’ici inconnues et apporte un éclairage nouveau sur des domaines de recherche tels que la physique des trous noirs et l'évolution des amas de galaxies.

Un ensemble de 26 articles consacrés à ces premiers résultats paraissent le 19 février 2019 dans un numéro spécial de la revue Astronomy & Astrophysics.

 

À cette occasion, l’Observatoire de Paris publie un communiqué que je reprends en partie :

 

 

Publication d’une nouvelle carte du ciel avec des centaines de milliers de galaxies jusqu'ici inconnues

 

Le radiotélescope LOFAR

 

Une image contenant texte, carte

Description générée automatiquement

Les radiotélescopes observent de la lumière de très basse énergie, invisible à l’œil humain et à tout télescope optique.

LOFAR est l’un des plus grands radiotélescopes du monde. Il a la particularité d’opérer à très basses fréquences (entre 10 et 250 mégahertz) dans un domaine d’énergie essentiellement inexploré. Il consiste en un réseau de cent mille antennes réparties en Europe, et est exploité par ASTRON aux Pays-Bas.

 

 

La partie française du réseau est implantée à Nançay, dans le Cher, au sein de la station de radioastronomie de l’Observatoire de Paris (Observatoire de Paris - PSL / CNRS / Université d’Orléans).

 

Illustration : le réseau LOFAR. Obs de Paris.

 

 

 

 

LOFAR génère des quantités de données faramineuses. Faire une image en utilisant ce réseau d’antennes consiste à inverser un immense système composé de milliards d’équations.

L’Observatoire de Paris a joué un rôle déterminant pour rendre possible l’exploitation des données de LOFAR.

 

Relevé LoTSS

Dans cette première carte du ciel radio délivrée par LOFAR (baptisée “relevé LoTSS” : pour Lofar Two meter Sky Survey), seulement 2,5% de l’hémisphère nord sont rendus publics.

Cette portion contient déjà plus de trois cent mille objets astrophysiques détectés : 90% d’entre eux étaient jusqu’ici inconnus.

Certaines de ces sources de rayonnement radio sont si distantes que leur lumière a voyagé des milliards d’années avant d’atteindre les antennes de LOFAR.

 

Le rayonnement radio de basse énergie est émis par des particules chargées ultra-énergétiques qui sont freinées par la présence de champs magnétiques. En conséquence, une très grande majorité de cette lumière est émise par des processus énergétiques et parfois violents.

 

Trous noirs supermassifs

La question de l’origine des trous noirs supermassifs, présents au cœur de chaque galaxie, et dont la masse peut atteindre des milliards de masses solaires, reste une énigme. Quand la matière est aspirée par un trou noir supermassif, des jets de particules chargées et très énergétiques se forment et perturbent le milieu environnant la galaxie. Des ondes radio sont alors émises.

L’observation radio de ces objets permet in fine d’étudier les processus de croissance des trous noirs supermassifs, et leur rôle dans la formation des galaxies. LOFAR dévoile par exemple que les trous noirs supermassifs associés aux galaxies les plus massives sont toujours actifs, et que de la matière tombe sans cesse en leur intérieur depuis des milliards d’années. Ces images produites par LOFAR permettent également d’étudier comment les trous-noirs bouleversent périodiquement la dynamique du milieu intergalactique.

 

Amas de galaxies

Nous savons depuis quelques années que les ondes de choc créées par les gigantesques mouvements du gaz du milieu intergalactique peuvent accélérer des particules jusqu’aux très hautes énergies nécessaire à l’émission d’ondes radio. En particulier, les amas de galaxies (qui contiennent des centaines ou des milliers de galaxies) en entrant en collision, génèrent des émissions radio qui peuvent s’étendre sur des millions d’années-lumière. Ces émissions sont observées en abondance avec LOFAR, et constituent un moyen unique d’étude de la dynamique de la structure à grande échelle de l’Univers.

 

Prochaines étapes

LOFAR ouvre une nouvelle fenêtre observationnelle sur l’Univers lointain.

Les travaux des 26 articles publiés dans le numéro spécial de la revue Astronomy et Astrophysics portent sur seulement les deux premiers pourcents de la carte du ciel. Outre les découvertes scientifiques inédites extraites de ces premières données, la nouveauté consiste en la richesse de ces images. Elles contiennent de nouveaux objets astrophysiques dont la nature reste pour l’heure difficile à comprendre.

 

De multiples découvertes scientifiques sont attendues. L’équipe a pour objectif de créer des images sensibles et à haute résolution de l’ensemble du ciel de l’hémisphère nord, qui révéleront au total 15 millions de sources radio. Quelques années seront nécessaires pour exploiter pleinement les 48 pétaoctets de données au total, soit l’équivalent d’une pile de DVD d’une hauteur de presque 40 tours Eiffel. L’image finale devrait être obtenue à l’horizon 2024. Ce domaine d’énergie étant essentiellement inexploré, l’impact scientifique de ce grand relevé reste difficile à mesurer.

 

 

Au sein du projet international LOFAR, de nombreux laboratoires et instituts français sont impliqués dont l’Observatoire de Paris et la Station de radioastronomie à Nançay, l’Université d’Orléans, l’Université Côte d'Azur, l’Université de Strasbourg et le CNRS-INSU.

 

Ces résultats donnent un avant-goût du projet international de radioastronomie basse fréquence Square Kilometer Array (SKA) fortement soutenu par les astronomes français. La construction de SKA dans l’hémisphère Sud doit démarrer en 2020.

Les astronomes français en ont construit un éclaireur sur la station de radioastronomie de Nançay, NenuFAR (New Extension in Nançay Upgrading LOFAR), qui avec LOFAR prépare la communauté astronomique française à l’exploitation de SKA.

 

 

 

Les images du relevé LOFAR sont disponibles sur : https://www.lofar-surveys.org/gallery_preview.html

 

Les 26 articles publiés dans le numéro spécial de la revue Astronomy et Astrophysics (Vol 622) sont consultables à l’adresse suivante :

https://www.aanda.org/articles/aa/abs/2019/02/contents/contents.html

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Certains articles sont disponibles gratuitement comme ceux-ci :

 

LOFAR Surveys: a new window on the Universe, éditorial de F Combes.

 

The LOFAR Two-metre Sky Survey  First data release.

 

LOFAR observations of the XMM-LSS field

 

Première carte du ciel du radiotélescope LOFAR par l’Observatoire de Paris.

 

Espace. Le radiotélescope européen LOFAR ouvre « une nouvelle fenêtre sur l'univers » par Ouest France

 

Le radiotélescope LOFAR découvre près de 300.000 nouvelles galaxies par Futura Sciences.

 

LOFAR à 5 ans et au-delà par Ph Zarka.

 

 

Vidéo de présentation du relevé LOFAR par les scientifiques (en anglais) : https://youtu.be/RuZYNILHWVE

 

Aperçu vidéo du relevé LOFAR (en anglais) :  https://youtu.be/vzq931ZukYI

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.SCIENCES ET AVENIR, L’UNIVERS NOIR. (10/03/2019)

 

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Description générée automatiquement

Brillant numéro de Sciences et Avenir daté Mars 2019 sur le mystère de l’Univers Noir.

 

Édito de Dominique Leglu :

Se dire que nous ne connaissons pas 95 % de ce qui constitue notre univers est si renversant qu'on en reste toujours hébété. Toutes ces étoiles qui brillent la nuit, toutes ces galaxies et nébuleuses que les télescopes terrestres ou spatiaux ont détectées n'y suffisent décidément pas. Pour faire "tenir" ces formations célestes en perpétuel mouvement, pour qu'elles ne se dispersent pas en tous sens, déchiquetées en lambeaux emportés par la force centrifuge, il leur faut un ingrédient massif caché qui exerce son attraction gravitationnelle. Seulement voilà, cette matière demeure invisible. Alors, comment s'accommoder d'un aussi grand mystère ? Comme l'énonce explicitement l'astrophysicienne Françoise Combes, professeure au Collège de France, "il nous faut être inventifs et patients". La patience, voilà une qualité que se doit de posséder quiconque s'aventure dans le domaine de la cosmologie. Il y a plusieurs décennies, comme le rappelle notre journaliste Azar Khalatbari, récipiendaire du prestigieux prix Jean Perrin*, que les spécialistes courent en effet après tout ou partie de ce mystérieux univers noir, en couverture ce mois-ci de Sciences et Avenir.

 

 

 

Ce marathon en épuiserait plus d'un(e). Il s'égrène au fil de stations de toutes sortes, qu'on oserait baptiser chemin de croix des scientifiques : ici, c'est le calvaire de ceux qui ont dû renoncer peu ou prou à la course - ils misaient sur des objets célestes nouveaux par myriades, que l'on n'a jamais trouvés. Là, c'est le sprint toujours recommencé de ceux qui croient aux flots de particules inconnues qui, en quantités innombrables, rempliraient l'espace. Qu'une astuce technique permette d'ausculter le ciel autrement, et les voilà qui se disent prêts à faire un nouveau tour de piste. Et s'ils sortent leur joker de l'inventivité, ils pourraient bien gagner la course. Aujourd'hui, comme le révèle notre dossier, l'observation par Gaia, satellite hors pair, du surgissement d'une sorte "d'ouragan" de matière à travers notre Voie lactée pourrait bousculer les paris. Et s'il était enfin porteur des fameuses particules ? Problème, même si les supporters se retrouvent à clamer victoire, elle ne sera que de courte durée. Comme dans les rêves où on ne parvient jamais à courir assez vite, la route cosmique se dilate sous forme accélérée ! Cette accélération de l'expansion de l'Univers a été pour la première fois détectée au début du XXIe siècle. Et ce n'est pas la moindre des ironies que cette découverte d'une inattendue "énergie noire" répulsive ait été rendue possible par les plus fortes lumières qui brillent dans le cosmos actuel - les lueurs extraordinaires d'étoiles explosant en supernova. Finalement, comme le suggèrent certains esprits facétieux (sérieux et courageux), cette course à l'invisible ne pèche-t-elle pas par un "entêtement déraisonnable" et ne serait-il pas temps de passer le témoin ? Mais ceci est une autre histoire.

 

Avec notamment les articles suivants :

 

·         Un espoir dans la longue traque de la matière noire

·         L’énergie noire accélère l’expansion de l’Univers

·         Une autre histoire du cosmos

 

Et d’autres aussi intéressant comme :

·         Recherche extraterrestres passionnément

·         Le tableau de Mendeleïev prend du poids

·         La plus ancienne roche terrestre se trouvait…sur la Lune !

·         La Tour de Pise relève la tête

 

 

 

 

 

 

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Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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