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Robert Behnken responsable docking (SpaceX) |
Douglas Hurley Commandant (SpaceX) |
LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 25 Mai 2020
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.. LES PROCHAINS ÉVÈNEMENTS SAF SONT ANNULES SUITE À
L’ÉPIDÉMIE VIRALE
; réservation à partir du xxxx. Entrée libre mais :
réservation obligatoire
Liste des conférences SAF en vidéo.
(pas encore à jour!)
Astronews précédentes :
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ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
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Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Sommaire de ce numéro :
SpaceX :.On
l’attendait depuis 2011 : astronautes et capsules US vers l’ISS.
La Chine :
Grand succès pour la capsule nouvelle génération.
Hayabusa 2
De la couleur sur Ryugu !
Mars 2020 :.Perseverance,
il faudra s’habituer à ce nouveau nom !
Astéroïdes :.Certains
viennent d’ailleurs !
BepiColombo :
Il est passé par ici….
Le Soleil :.C’est
bien parti pour Solar Min.
Europe :.Des
images retravaillées étonnantes !
Un site Internet à découvrir
:.Le
CEA et la Physique en vidéo.
Un site Internet à découvrir :.Visitez
le LHC en vidéo !
SPACEX : ON L’ATTENDAIT DEPUIS 2011 : ASTRONAUTES ET CAPSULE US VERS L’ISS.
Évènement historique, les USA, en cas de succès, vont redevenir autonome pour
l’accès à l’espace :
Enfin, on l’attendait depuis si longtemps, depuis 2011, la fin des vols de la
navette.
Des astronautes américains, à bord d’une capsule américaine vont se rendre à
l’aide d’une fusée américaine à borde de l’ISS, ils ne dépendront plus des Soyuz
russes.
On aurait pensé que la première capsule aurait été celle de la NASA, la capsule
Orion, mais non, c’est une capsule Dragon 2 (ou Crew Dragon) de SpaceX et la
suivante sera certainement une Starliner de Boeing. Vive l’espace privé !
La capsule Crew Dragon est montée à
l’extrémité du lanceur.
Le lancement est prévu pour le 27 Mai de Cape Canaveral. C’est le vol baptisé
Demo-2.
Les deux astronautes sélectionnés (anciens de la NASA bien sûr) sont Bob Behnken
(STS 127 et 135) et Doug Hurley (STS 123 et 130). On les voit ensemble
sur cette photo.
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Robert Behnken responsable docking (SpaceX) |
Douglas Hurley Commandant (SpaceX) |
Les astronautes ont, vous l’avez remarqué un nouvel équipement différent des
scaphandres de la NASA, comme on le voit sur cette photo.
Crédit photo : NASA/Kim Shiflett
La crise du Covid-19 les a fait mettre en
quarantaine
avant le départ.
Quelques mots sur les équipements des astronautes qui sont d’un tout nouveau
genre :
Ils sont profondément différents du scaphandre orange porté par les astronautes
de la navette ou par les scaphandres russes ou US portés pour les EVA, ils sont
beaucoup plus minces et
légers et fait d’une seule pièce. Bien entendu ils sont étanches au vide.
Leurs noms officiels : ACES acronyme de Advanced Crew Escape Suit
Comme déjà indiqué dans ces colonnes c’est un célèbre designer californien qui a
créé ces équipements.
Certains détails sont restés secret par SpaceX.
Il n’y a qu’un seul point de connexion pour le branchement des servitudes (air,
eau, liaison électronique)
Par contre, ils ne sont pas prévus pour les sorties extra véhiculaires (EVA).
Une superbe vidéo explicative sur les scaphandres SpaceX.
SpaceX spacesuits are a new breed
SpaceX/NASA/Kim Shiflett
Boeing prépare aussi ses propres scaphandres, on peut lire les derniers détails
sur
le site de la NASA.
Le
« roll-out »
du lanceur a eu lieu vers le pas de lancement mythique 39A ce 21 Mai 2020.
Le séjour à bord de l’ISS pourrait atteindre un mois, durée qui pourrait être
étendue si nécessaire, étant donné qu’un équipage de l’ISS doit revenir bientôt
sur Terre.
Il existe pour le moment, une durée limite au séjour pour Demo-2, c’est la durée
de vie des panneaux solaires de la capsule Dragon qui se dégradent à
l’exposition de l’Oxygène atomique présent en orbite basse (d’après Space.com).
En attendant le lanceur Falcon 9 est sur place au Cap.
Ce vol devrait préparer aussi le retour vers la Lune avec le programme Artemis,
et plus loin pourquoi pas vers Mars.
Une nouvelle grande période d’exploration spatiale de la NASA est-elle en train
de se tourner ?
Crédit photo : NASA/Kim Shiflett.
La capsule Crew Dragon montée au sommet de la Falcon 9.
On remarquera le long tunnel d’accès.
Un résumé en vidéo des derniers moments consacrés à l’érection de la fusée
Falcon.
Un autre résumé, cette fois-ci de la mission (avant le lancement effectif) :
https://youtu.be/AxoKSItFZdU
Crédit NASA/SpaceX
Le lancement se produira sans public à cause du Corona Virus.
Après le lancement, le premier étage sera récupéré sur barge dans l’Atlantique,
pendant que la capsule partira à la poursuite de l’ISS pour l’amarrage.
Une vue du pas de tir 39A avec la
fusée Falcon par le satellite Maxar WorldView-3. À voir !
Lancement prévu : le 27 Mai 2020, bonne chance !
Tous sur NASA TV
POUR ALLER PLUS LOIN :
It's official: SpaceX is 'go' to launch NASA astronauts on Crew Dragon spaceship
How SpaceX's sleek spacesuit changes astronaut fashion from the space shuttle
era
par Space.com
Vol habité vers l’ISS : SpaceX se prépare à une semaine historique
Procédures de lancement
et feuille de route chez SapceX.
Why our Launch of the NASA and SpaceX Demo-2 Mission to the International Space
Station is Essential
After Demo-2: SpaceX is already prepping for 1st operational Crew Dragon mission
Step Inside SpaceX's New Crew Dragon Spaceship (Photos)
In photos: SpaceX's historic Demo-2 Crew Dragon test flight with astronauts
Commercial Crew Program
à la NASA.
Here's what SpaceX's 1st spaceship to carry astronauts looks like from space
(satellite photos)
SpaceX va envoyer des astronautes dans l'espace dans une mission inédite du
Figaro.
On peut aussi voir :
https://youtu.be/5EgRrAK8_HQ
LA CHINE : GRAND SUCCÈS POUR LA CAPSULE NOUVELLE GÉNÉRATION.
Décidément, ce mois de Mai 2020 devrait être fructueux pour l’astronautique
mondiale, nos amis Chinois viennent de procéder ce 5 Mai 2020 à un double
évènement :
Le lancement a eu lieu depuis la base du Hainan, au sud de la Chine, la capsule
(sans astronaute) a été jusqu’à une altitude de 8000 km, et elle est revenue sur
Terre 3 jours après sans problème.
Sa vitesse de rentrée dans l’atmosphère était de 9 km/s un peu inférieure aux 11
km/s des rentrées en provenance de missions lunaires.
C’était le but de tester une rentrée à grande vitesse (bouclier thermique, angle
de rentrée, atterrisseurs…)
Atterrisseur avec 3 parachutes et des coussins gonflables.
Cette capsule ressemble étrangement à la capsule Crew Dragon de SpaceX. Elle
possède un module de service que l’on voit sur la photo.
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Shenzhou NG en train d’être assemblé (photo CNSA)
Une autre vue de la capsule. 4,5 m de diamètre. |
Retour sur Terre (photo CNSA) |
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Atterrissage par airbags comme on le voit à droite (photos CASC) |
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Il semble que cette version test de la capsule possédait une masse de 14 tonnes,
une version plus grande et plus lourde (21 tonnes) devrait suivre.
Une version de cette capsule
devrait pouvoir
atteindre la Lune !
La capsule dans sa configuration complète pourra emporter 6 astronautes.
Cette capsule est réutilisable !
Cette mission emportait aussi un véhicule test comportant une sonde avec un
bouclier de rentrée gonflable (l’avenir ??) mais ce fut un échec lors de la
rentrée.
CNSA
Mais intéressons-nous maintenant au lanceur CZ-5B.
Comme déjà dit, c’est une version plus lourde du lanceur Long March 5, le modèle
5B.
Il doit être utilisé dans le futur pour construire la station orbitale chinoise
élaborée par l’agence spatiale chinoise, la CNSA.
C’est un lanceur à deux étages (contrairement aux 3 étages du lanceur CZ-5 dont
il est dérivé)
Étage principal de 5 m de diamètre et des boosters.
Ce lanceur devrait être capable de mettre un peu plus de 20 tonnes en orbite
basse (LEO)
C’est en 2021 que
la Chine devrait commencer l’assemblage de son nouveau « Palais Céleste » avec
le lancement de la partie centrale pouvant accueillir des astronautes.
Les années suivantes amèneront de nouveaux éléments afin de former un concurrent
à l’ISS.
Une photo du lancement de cette fusée le 5 Mai 2020.
Crédit : CASC.
POUR ALLER PLUS LOIN :
China’s new spacecraft—which resembles a Crew Dragon—just landed
Un vaisseau chinois pour aller sur la Lune et autres nouvelles du ciel
La capsule Shenzhou retourne sur Terre en simulant une mission lunaire
Le vaisseau spatial chinois est revenu sur terre avec succès
Chine. Le nouveau vaisseau spatial revient sur Terre sans encombre
Une capsule spatiale chinoise rate son retour sur Terre
Maiden launch of Long March 5B lofts Next Generation Crew Space Capsule
Architect of China’s
new-generation spaceship reveals process of design
HAYABUSA-2 : DE LA COULEUR SUR RYUGU !
Dans un des
derniers astronews
je vous ai indiqué que la sonde Hayabusa-2 allait rentrer à la maison , sa
mission étant parfaitement remplie. C’est fait, en Novembre 2019 elle a quitté
son mini astéroïde (où elle était en orbite depuis Juin 2018) et se dirige vers
la Terre avec son moteur
ionique (en deux phases d’allumage, voir graphique), retour prévu pour la
fin 2020, où on espère pouvoir récupérer sa précieuse capsule d’échantillons.
Elle va voyager près de 800 millions de km avant d’arriver chez nous.
Hayabusa file actuellement à la vitesse pharamineuse de près de 23 km/s vers la
Terre.
On se rappelle que la mission de cette sonde, en plus de complètement
cartographier et analyser cet astéroïde, était de prendre des échantillons, lors
de deux séances d’approche; approches réussies en Février et Juillet 2019,
nous en avons parlé.
Image : JAXA.
Pendant cette phase retour, les scientifiques ont eu l’opportunité d’analyser
les données recueillies, ils ont fait des découvertes étonnantes.
Les cratères de Ryugu ont une couleur plus ou moins prononcée.
Certains sont plutôt bleus (situés aux pôles et à l’équateur) et d’autres sont
plutôt rouges (situés aux latitudes moyennes).
On ne sait pas exactement d’où vient cette répartition.
De même la poussière soulevée lors des prélèvements a été analysée, et il semble
qu’elle soit plutôt rouge.
Bizarre bizarre !
Étude publiée dans le
magazine Science
et menée par le professeur T. Morota du département des sciences planétaires de
l’Université de Tokyo.
Il faut aussi consulter les
illustrations supplémentaires
jointes à cet article.
Les auteurs concluent que le rougissement de certains cratères serait
dû à un passage près du
Soleil, celui-ci se serait produit il y a quelques millions d’années
(donc très récent) et d’après cet article, aussi quelques millions d’années
après la formation de cet astéroïde.
Ryugu, astéroïde jeune de type carboné, proviendrait de la ceinture principale
et aurait fait une brève approche du Soleil avant d’y revenir où il est
maintenant.
Illustration :
image supérieure :
carte spectrale de Ryugu où sont disposés les différentes couleurs de cratères.
TD : signifie first touchdown, le premier lieu de prise d’échantillons. Les
cratères de diamètre supérieur à 20 m sont cerclés de noir. Les lignes hachées
blanches (BC et DE) correspondent aux vues représentées sur la partie
inférieure. B et D sont dans le visible.
Crédit : Morota et al
Ces
illustrations représentent une explication de l’évolution de la colorisation de
Ryugu. Le rougissement de la surface se produit lors de l’exposition à la
chaleur du Soleil pendant la phase où l’astéroïde s’est rapproché de notre
étoile (1er grand carré à gauche). Cette période aurait duré 9
Millions d’années approx. Ensuite les impacts et la fatigue thermique font
migrer les grains soit vers les pôles soit vers l’équateur, ils redeviennent
bleus au cours du temps. (carré du milieu).
La surface devient alors un mélange de zones bleuâtres et rougeâtres érodées.
Crédit: Morota et al.
On peut voir les différents sites avec plus de détails sur le
composite suivant.
Pour plus de détails consulter l’article publié et cité plus haut.
Les poussières soulevées lors des deux contacts ont été analysées par les
caméras ONC-T et ONC-W1. Des grains colorés en rouge ont été mis en évidence,
ils ont été exposés lors du passage près du Soleil.
On en apprendra plus lorsque l’on aura en laboratoire les échantillons ramenés
par la sonde.
En tout cas, bravo à nos amis Japonais pour une telle réussite, jusqu’à présent,
de cette mission.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Hayabusa-2 Reveals Surface of Near-Earth Asteroid Ryugu in Stunning Detail
Hayabusa2 reveals more secrets from Ryugu
par Space Daily
Hayabusa2 reveals more secrets from Ryugu
par l’Université de Tokyo.
Sample collection from asteroid (162173) Ryugu by Hayabusa2: Implications for
surface evolution
L'astéroïde Ryugu a pris un coup de Soleil
par le journal Libération.
L’astéroïde Ryugu a pris un coup de chaud en passant près du Soleil
par Futura Sciences.
Sample collection from asteroid (162173) Ryugu by Hayabusa2: Implications for
surface evolution
Plus ancien :
Les images du premier contact entre l’astéroïde Ryugu et la sonde Hayabusa2
Tout sur les missions Hayabusa
sur votre site préféré.
MARS 2020 :.PERSEVERANCE, IL FAUDRA S’HABITUER À CE NOUVEAU NOM !
En effet, suite à un concours, comme seuls les Américains savent le faire, le
rover de la mission Mars 2020 a été baptisé par le public, et son nom c’est « Perseverance »
(il n’y a pas d’accentuation en anglais !)
Il devrait être lancé en Juillet ou Août de cette année 2020, il comporte la
particularité, nous en avons parlé, d’avoir un petit hélicoptère autonome à
bord.
Le robot Perseverance
Crédit : NASA/JPL/Caltech
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le rover Mars 2020
chez Wikipedia (assez complet).
BEPICOLOMBO : IL EST PASSÉ PAR ICI……
BepiColombo
(lancée en Octobre 2018), pour atteindre Mercure, doit lutter contre l’énorme
attraction gravitationnelle du Soleil, il faut donc
freiner la sonde,
et un des moyens employés est fourni par mère Nature : l’assistance
gravitationnelle en passant près d’une planète massive.
Généralement on se sert de ce phénomène pour accélérer la sonde (voir Voyager ou
New Horizons et tant d’autres), mais dans notre cas, un passage près de la Terre
(12.700 km), ce 10 Avril 2020 va ralentir BepiColombo de 4 km/s.
Mais ce ne sera pas suffisant, il y aura en tout 9 assistances de prévues afin
d’arriver avec la bonne vitesse autour de Mercure, les deux prochaines
assistances : Vénus en Octobre 2020 et Août 2021 ; les six autres autour de
Mercure.
D’où le titre de la rubrique :
Il
est passé par ici, il repassera par là …
Tout s’est bien passé ce 10 Avril, cela a même donné lieu à de superbes images
de ce passage.
Rappelons que le voyage pour atteindre l’orbite finale autour de Mercure de
cette sonde ESA/JAXA va durer en tout 7 ans pour parcourir ce chemin tortueux de
près de 9 milliards de km.
Voici extrait d’une des animations gif, une vue de la Terre prise par la caméra
selfie de la sonde, alors qu’elle s’approchait de la Terre le 9 Avril 2020 à la
vitesse de plus de 100.000 km/h.
Crédit : ESA/JAXA.
Les animations gif (crédit ESA/JAXA), photos prises du MTM (Mercury Transfer
Module) :
Animation 1 :
montage d’images prises toutes les 10 min le 9 Avril 2020 entre 280.000 et
128.000 km de la Terre.
Animation 2 :
vue de l Terre prise par BepiColombo le 10 Avril 2020, on était alors entre
26.000 et 17.000 km.
L’ESA publie une vue schématique de la rencontre avec la Terre :
Le passage près de la Terre du 10 Avril 2020. Crédit ESA.
Tout va bien à bord et les instruments scientifiques fonctionnent.
On a même pu tester l’instrument
MERTIS
(Mercury Radiometer and Thermal Infrared Spectrometer)
sur la Lune.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le survol de la Terre par la sonde Bepi Colombo en images
par Futura Sciences
Le site de BepiColombo
à l’ESA.
Earth flyby opens new science opportunities for BepiColombo
article complet de l’ESA.
BepiColombo's first – and only – Earth flyby
BepiColombo’s final glimpses of Earth
Toutes les images et animations du passage.
Earth flyby opens new science opportunities for BepiColombo
Listen to the sounds of BepiColombo's Earth flyby
EUROPE : DES IMAGES RETRAVAILLÉES ÉTONNANTES !
On se rappelle tous des surprenantes photos prises lors du passage des sondes
Voyager puis Galileo des satellites galiléens de Jupiter et notamment d’Europe,
cette lune glacée, présentant des traces étranges à sa surface.
C’est surtout Galileo,
qui en orbite pendant près de 8 ans autour de Jupiter, a fourni la plupart des
photos de cette lune.
Ces photos viennent d’être retravaillées par des chercheurs de la NASA et du
SETI et la NASA vient d’en mettre trois à notre disposition, elles devraient
aider pour la futur mission Europa Clipper.
Ces photos sont de base en noir et blanc et ont été mises en couleur afin de
mettre en valeur les détails de terrain.
Position
de ces trois photos sur Europe.
Photos prises par la sonde Galileo en septembre 1998 et améliorées cette année
2020.
Elles ont été prises lors de la 17ème orbite de la sonde durant le 8ème
survol d’Europe.
Prises en noir et blanc haute résolution, les couleurs ont été basées sur les
photos couleurs basse résolution prises durant la 14ème orbite.
Ce sont ces couleurs qui ont servi de base pour colorisées les images HR.
Crédit : NASA/JPL-Caltech
Sur les photos que nous allons voir,
les couleurs claires
correspondent à de la glace d’eau et les autres couleurs (principalement
marron) à des roches à base de silicates, croit-on savoir.
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Les
trois photos améliorées : crédit : NASA/JPL-Caltech/SETI
Le traitement de ces images est dû à Mario Valenti du SETI à Mountain View
Californie.
La NASA a publié des informations sur ces nouvelles images, en voici un résumé :
La surface de cette lune présente pour ainsi dire pas de cratères d’impact,
c’est une surface jeune et même très jeune, de plus cette surface est
relativement plate et même très plate puisqu’aucun relief ne semble dépasser la
centaine de mètres de haut.
La surface présente une grande variété de paysages comme des failles, des bandes
des dômes et ce que les géologistes appellent des terrains chaotiques.
Ces trois images ont été prises le long de la même longitude lors du passage de
Galileo.
Les trois images précédentes de gauche à droite :
Image de gauche : zone de transition, entre sur la gauche des terrains
chaotiques et sur la partie droite une plaine avec des lignes surélevées.
Probablement liées à de la glace fracturée qui se reforme. Fractures dues à
l’énorme attraction gravitationnelle de Jupiter. Image : 300 km de large.
Image du milieu : zone couverte de crêtes et de bandes de diverses largeurs.
Elles sont dues comme ci-dessus aux forces de gravitation. Image : 285 de large.
Image de droite : région de terrain chaotique où la surface s’est disloquée
complètement, et comportant de nombreux blocs qui ont été déplacés. Nombreux
aussi sont ces blocs qui se sont figés à nouveau donnant naissance à un puzzle
géant. La grande ligne bicolore traversant l’image de gauche à droite s’appelle
Agenor Linea, une des plus grandes bandes d’Europe. Image : 280 km de large.
D’autre part, la NASA et l’ESA
reconfirment que des
geysers d’eau s’échappent de la surface d’Europe.
En effet les scientifiques de ces deux institutions (dont notre ami Olivier
Witasse de l’ESA) ont pu mettre en évidence les éjections d’eau en grande
quantité et de divers autres composants de la lune Europe.
C’est important car l’étude de ces geysers nous permet d’appréhender l’intérieur
de ce petit corps et d’imaginer la présence d’un océan d’eau liquide sous
l’épaisse croûte de glace.
Ces découvertes vont donner du grain à moudre pour les futures missions Juice
(ESA) et Europa Clipper (NASA)
Crédit illustration : NASA.
POUR ALLER PLUS LOIN :
La Nasa publie des images détaillées de l'étrange surface d'Europe, lune glacée
de Jupiter
Toutes les images d’Europe
sur le photojournal du JPL.
Images retraitées de la surface chaotique de la lune de Jupiter, Europe
Newly Reprocessed Images of Europa Show 'Chaos Terrain' in Crisp Detail
La NASA confirme que des panaches d’eau s’échappent de la lune de Jupiter,
Europe
New evidence of watery plumes on Jupiter’s moon Europa
LE SOLEIL : C’EST BIEN PARTI POUR SOLAR MIN.
L’activité solaire varie suivant un cycle moyen de 11 ans.
En minimum d’activité : peu de taches et d’éruptions, en maximum d’activité :
nombreuses taches et éruptions
Le cycle 25
du Soleil a commencé début 2020. Il devrait être le plus faible depuis plusieurs
centaines d’années.
On rappelle que la numérotation des cycles solaires a commencé en 1843.
Comparaison des deux derniers cycles avec la prévision pour le cycle qui vient
de débuter.
Crédit : Spaceweather / NASA
Malgré cette annonce, la NASA ne prévoit pas de mini âge glaciaire !
(À l’époque de Louis XIV, on était aussi dans un minimum solaire, le
minimum de Maunder,
on se gelait en été à Versailles !!).
POUR ALLER PLUS LOIN :
Soleil : le minimum d’activité, c’est maintenant !
There Is No Impending 'Mini Ice Age'
ASTÉROÏDES : CERTAINS VIENDRAIENT D’AILLEURS !
Voici un
communiqué du CNRS qui ne passera pas inaperçu.
Il provient du laboratoire
Lagrange de l’OCA (Observatoire de la Côte d’Azur).
Il s’agit de la découverte de la première population d’astéroïdes « venus
d’ailleurs »
Je repends en grande partie ce communiqué :
L'astéroïde Ka`epaoka`awela (voir note 1 en bas de page) a créé la surprise en
2018 en tant que tout premier objet du Système solaire à l'origine extrasolaire
démontrée. Mais ses découvreurs annoncent aujourd’hui qu’il n’est pas seul.
Publiés dans la revue MNRAS le 23 avril 2020, les travaux de Fathi Namouni,
chercheur du CNRS au Laboratoire Lagrange (CNRS/Observatoire de la Côte
d’Azur/Université Côte d'Azur) et Helena Morais, chercheuse à l'Unesp au Brésil,
prouvent qu’au moins dix-neuf autres astéroïdes ont également orbité autour
d’une autre étoile avant de rejoindre notre système.
Alors que certains corps interstellaires ne font que passer, d’autres
s’installent durablement autour du Soleil. C’est le cas de
dix-neuf astéroïdes
qui gravitent entre
Jupiter et Neptune. Selon les calculs des deux scientifiques, leurs
orbites actuelles et les caractéristiques de celles-ci ne s’expliquent que si
ces objets ne se trouvaient pas dans notre Système solaire à sa naissance, il y
a 4,5 milliards d’années.
Tous appartiennent à la famille des
Centaures, des
astéroïdes se situant entre les géantes gazeuses, se comportant parfois comme
des comètes, et dont les modèles informatiques ne parviennent à expliquer ou
prédire les orbites.
Fathi Namouni et Helena Morais ont donc préféré mettre au point une simulation
très précise des orbites de ces astéroïdes (voir note 2) permettant de «
remonter le temps » et de retrouver leurs positions passées.
Les objets de notre système gravitaient déjà autour du Soleil il y a 4,5
milliards d’année dans le même plan du disque de poussières et de gaz dans
lequel ils s’étaient formés. Cependant, les dix-neuf Centaures leur étaient
étrangers.
Les simulations montrent non seulement que ces Centaures devaient se trouver
dans un plan perpendiculaire aux mouvements planétaires à cette époque mais
aussi qu’ils se trouvaient loin du disque à l'origine des astéroïdes de notre
système.
Ces dix-neuf astéroïdes n’appartenaient pas au Système solaire au début de sa
vie. Celui-ci se trouvait alors dans un amas d’étoiles où la proximité donnait
lieu à de fortes interactions gravitationnelles qui ont permis aux différents
systèmes de capturer des astéroïdes d’un autre système. Les scientifiques
envisagent maintenant de poursuivre ces travaux en recherchant des évènements
particuliers qui auraient entrainé la capture commune de plusieurs corps
extrasolaires.
Notes
1- L’astéroïde portait le nom provisoire de 2015 BZ509 en 2018. Lire notre
communiqué de presse :
http://www.cnrs.fr/fr/decouverte-du-premier-corps-du-systeme-solaire-dorigine-extrasolaire-0?debut=-7&theme1=6
2- Ces calculs ont été rendus possibles grâce au Mésocentre de calcul intensif
SIGAMM de l’Observatoire de la Côte d'Azur
Bibliographie
An interstellar origin for high-inclination Centaurs.
F. Namouni et M. H. M. Morais. MNRAS, le 23 avril 2020.
Contacts
Chercheur CNRS | Fathi Namouni |
fathi.namouni@oca.eu
Presse CNRS | François Maginiot |
francois.maginiot@cnrs.f r
POUR ALLER PLUS LOIN :
UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR : LE CEA ET LA PHYSIQUE EN VIDÉO.
Tous les mois le CEA met en ligne une vidéo relativement simple sur la physique,
la Relativité Générale et la MQ :
http://www.cea.fr/presse/Pages/actualites-communiques/institutionnel/equations-clefs-physique.aspx
Épisode 1 : E=mc² /diffusion le 30 janvier 2020
https://youtu.be/UNZ5x_fwVwI
Épisode 2 : la loi de la chute des corps / diffusion le 27 février
https://youtu.be/85ppckeT_Mk
Épisode 3 : équation fondamentale de la dynamique / diffusion le 27 mars
https://youtu.be/OOoO52kA3nM
Épisode 4 : les équations de la gravitation / diffusion le 30 avril
https://youtu.be/Y1ojnQWMD9E
Épisode 5 : l’équation de Boltzmann / diffusion le 28 mai
Épisode 6 : les équations de Maxwell / diffusion le 25 juin
Épisode 7 : les équations de Navier-Stokes / diffusion le 27 août
Épisode 8 : l’équation de Schrödinger / diffusion le 24 septembre
Épisode 9 : l’incertitude de Heisenberg / diffusion le 29 octobre
Épisode 10 : l’équation de Dirac / diffusion le 27 novembre
Épisode 11 : le modèle standard / diffusion le 17 décembre
Régalez-vous !
UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR : VISITEZ LE LHC EN VIDÉO.
J’ai découvert quelques petites merveilles su YouTube qui vous font découvrir
les immenses possibilités de cet accélérateur.
Voici quelques-unes de ces vidéos :
Le plus complet est certainement la visite de David Louarpe que l’on peut aussi
retrouver sur
https://sciencetonnante.wordpress.com
On peut aussi voir le tour de l’expérience CMS au LHC :
https://www.youtube.com/watch?v=d5zFzyCCi84
Si on s’intéresse à comment fonctionne le LHC, je vous propose un tour en 5
minutes (en anglais) :
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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