LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 7 Février 2021
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.. Les conférences d’astronomie de la saf ne se tiennent
qu’à « distance » jusqu’à nouvel.
La Prochaine : le mercredi 10 Février 2021 19H00
en visio
Antonella BARUCCI
du LESIA « Les missions Hayabusa-2, Osiris Rex et MMX » auxquelles elle
participe.. Transmission
en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/videos
La suivante le 10 Mars une conférence de David Elbaz du CEA.
Ne pas oublier : Arrivée en
direct de Persévérance sur Mars (en visio) par la
SAF et la CSI le 18 Fev à 19H
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Les Quasars :
CR de la conférence SAF (Cosmologie) de F Sibille du 30 Jan 2021
(07/02/2021)
Chasseur de
comètes et d’astéroïdes :
CR de la conf. SAF de M.Ory et C.Rinner du 13 jan 2021
(07/02/2021)
Les quasars :
Découverte du plus vieux et du plus lointain quasar.
(07/02/2021)
Starship
:.SN9 Plus haut, mais atterrissage raté !
(07/02/2021)
Solar Orbiter .:.Le
Système Solaire vu du Soleil.
(07/02/2021)
Solar Orbiter :
Le Système Solaire vu du Soleil.
(07/02/2021)
Exoplanètes
:.Composition
similaire pour les planètes de TRAPPIST-1!
(07/02/2021)
JUNO :.C’est
reparti pour 42 tours supplémentaires !
(07/02/2021)
Cheops :.Un
système exoplanétaire unique !
(07/02/2021)
Mars :.
Février 2021, le mois décisif.
(07/02/2021)
Livre conseillé
:.Von Braun en BD.
(07/02/2021)
Les magazines conseillés :.L’astronomie
de Mars sur Mars !
(07/02/2021)
LES QUASARS : DÉCOUVERTE DU PLUS VIEUX ET DU PLUS LOINTAIN QUASAR.
(07/02/2021)
Des astronomes ayant procédé à de nombreuses observations avec les télescopes
Víctor M. Blanco de Cerro Tololo (Chili), les deux télescopes Gemini (Hawaï et
Chili) et l'observatoire Keck (Hawaï), ont découvert le quasar le plus lointain
et donc le plus ancien jusqu’à présent. Des études ont aussi été menées avec
ALMA.
Il date en effet de l’époque où
notre Univers était dans
sa toute prime enfance, il avait
700 millions d’années,
c’était il y a 13 milliards d’années. Cet objet qui porte le doux nom de
J0313-1806, possède en son centre un Trou Noir Super Massif (TNSM) dont la masse
est évaluée à 1,6
milliards celle de notre Soleil, il est aussi près de mille fois plus
lumineux que notre Galaxie. De plus, ce quasar émet un vent de plasma qui se
propage à 1/5 de la vitesse de la lumière.
Illustration du quasar découvert, on y remarque le disque d’accrétion et le
vent.
Crédit : NOIRLab/NSF/AURA/J. da Silva
L’étude publiée dans Astrophysical Journal Letters indique même que le noyau de
ce quasar, accrète de la matière au rythme effréné de vingt-cinq masses solaires
par an ! Cette étude indique aussi que ce quasar favorise la création de plus de
deux cents étoiles du type soleil par an, pour info la nôtre, la Voie Lactée ne
forme qu’une étoile par an en moyenne !
Voici un graphique
de la croissance de 7 trous noirs extrêmes de quasars provenant de l’article
publié. © Feige Wang et al. 2021
La découverte d’un tel objet aussi loin et donc aussi jeune pose
un défi aux
cosmologistes, son existence même n’est pas prévue avec les théories
actuelles. Des trous noirs aussi massifs ne pourraient pas exister en quelque
centaines de millions d’années.
Son trou noir aurait-il été formé par un processus différent de ceux que l’on
connait actuellement ?
Un quasar (acronyme de « quasi stellar astronomical radio source » en
anglais) est un trou noir supermassif entouré d’un disque d’accrétion de matière
et d’une galaxie hôte. C’est l’échauffement de la matière du disque peu avant
d’être engloutie par le trou noir central qui rend cet objet très lumineux.
Quand on a commencé à les étudier, on les a pris pour des étoiles d’où leur nom.
On sait maintenant qu’ils correspondent à une galaxie possédant un noyau actif
(une AGN Acrive Galaxy Nucleus), les galaxies massives possédant en leur centre
un immense trou noir, appelé trou noir super massif (TNSM).
Les quasars sont très petits et très lumineux, autant que les galaxies
environnantes. Comment expliquer une telle énergie : par le trou noir central.
Les quasars sont les objets les plus énergétiques de l’Univers.
On s’est aperçu que ces quasars sont très éloignés, grâce à la mesure de leur
redshift.
Rappel : Le redshift, échelle du cosmologue En cosmologie, les scientifiques
cherchent à observer des objets très éloignés. Or, plus une source de lumière
est éloignée, plus cette lumière met de temps à nous parvenir. Ainsi, lorsqu’on
observe des objets très lointains, on les voit tels qu’ils étaient il y a très
longtemps. En raison de l’expansion de l’Univers, les raies caractéristiques du
spectre d’un objet sont décalées d’un facteur que l’on appelle le redshift. Plus
un objet est éloigné de nous, plus son redshift est grand et plus la lumière qui
nous en parvient a été émise tôt dans l’histoire de l’Univers. On mesure ainsi
la distance en termes d’âge de l’Univers (ou de redshift), entre aujourd’hui et
la naissance de l’Univers (Big Bang) il y a 13,8 milliards d’années environ.
Il existe une vidéo explicative :
https://youtu.be/V0QguY74tVM
Publiée par NOIRLab
Crédit: Images and Videos: NOIRLab/NSF/AURA/J. da Silva, ESO/M.Kornmesser,
CTIO/D. Munizaga, International Gemini Observatory/Kwon O Chul. Music:
Stellardrone - Comet Halley
POUR ALLER PLUS LOIN:
A Luminous Quasar at Redshift 7.642
Découverte du quasar le plus ancien de l'Univers primitif
de
Sciences et Avenir.
La découverte du plus vieux quasar jamais détecté intrigue les scientifiques du
monde entier
Most distant quasar discovered sheds light on how black holes grow
Researchers discover the earliest supermassive black hole and quasar in the
universe
Les quasars :
CR de la conf IAP par P. Noterdaeme du 2 Février 2016
Les évènements violents de l’Univers :
CR de la conférence VEGA de F Combes du 30 Mai 2015
Le mystère des trous noirs :
CR conf VEGA de S Collin Zahn du 10 nov 2012
STARSHIP :.SN9 PLUS HAUT, MAIS ATTERRISSAGE RATÉ !
(07/02/2021)
C’est le 2 Février 2021 après plusieurs reports que SpaceX a décidé de faire
voler le Starship SN9 en espérant une meilleure fin que celle de SN8. SN9 était
équipé de trois moteurs Raptor. Pas de chance, tout s’est bien passé comme :
·
Le
lancement parfait
·
La montée en altitude ; on a atteint 10.000 m
·
L’exécution des manœuvres en vol de basculement
·
L’allumage et l’extinction des moteurs
Mais l’atterrissage s’est mal passé,
un des trois moteurs
s’est arrêté et a empêcher l’atterrissage en douceur au point prévu.
Explosion à l’arrivée, près du prototype suivant SN10 qui n’a pas souffert.
Les différentes séquences de vol : toutes photos suivantes
publiées par SpaceX
quelques jours après.
On est au bout de presque 10 minutes de vol. l’altitude de 10 km était atteinte.
On voyait bien que quelque chose de pas normal se passait en phase finale, comme
on le voit
sur cette photo
diffusée par SpaceX. Il semblerait que le lanceur soit trop incliné.
On remarquera quand même que les ailerons de guidage, deux au sommet de la fusée
et deux au niveau des moteurs ont parfaitement fonctionné sous le contrôle de
l’ordinateur de bord.
Une
belle illustration
de la mission telle qu’elle aurait dû se produire.
Des collègues journalistes sur place ont eu la chance de tirer
une photo 10
millisecondes avant le crash,
elle est ici.
Les ingénieurs de SpaceX ont un mot pour un tel atterrissage, ils ne disent pas
explosion à l’arrivée, mais c’est un RUD, acronyme de « Rapid Unplanned
Dissasembly » que l’on pourrait traduire par désassemblage rapide non prévu, bel
euphémisme.
Commentaire d’un ingénieur de SpaceX, tout à bien fonctionné, on doit « juste »
revoir un peu l’atterrissage !!!
On va remettre sur le métier l’ouvrage et espérer que le prochain test réussira
la phase d’atterrissage. C’est important car SpaceX espère toujours effectuer le
premier vrai vol du Starship en nov 2021.
Une vidéo de 13 minutes de l’ensemble de la mission SN9 :
https://youtu.be/_zZ7fIkpBgs
13 min
POUR ALLER PLUS LOIN :
SpaceX Starship prototype lost in test flight landing mishap
SpaceX Starship prototype aces test flight but explodes again
Le Starship a encore explosé à l’atterrissage, mais SpaceX est optimiste
Starship : SpaceX publie des photos très réussies de son dernier vol d’essai
Un prototype de fusée SpaceX s'écrase à nouveau à l'atterrissage
Starship conducts successful subsonic reentry tests before fireball ending
SpaceX Starship prototype rocket crashes in fireball ... again
SpaceX : la fusée Starship SN9 s’écrase à l’atterrissage
SOLAR ORBITER :.UNE CME ET UN PASSAGE PAR VÉNUS.
(07/02/2021)
La grande mission solaire de l’ESA, Solar Orbiter, est partie de Cape Canaveral
le 10 Février 2020 au sommet d’une fusée Atlas V-411. La NASA participe aussi à
cette mission, qui a la particularité d’être sur une orbite polaire, on va enfin
pouvoir imager les pôles du Soleil.
On sait que le voyage vers le Soleil est compliqué, il faut lutter contre son
attraction, à cet effet, on va effectuer plusieurs assistances gravitationnelles
une autour de notre planète et plusieurs autour de Vénus. La sonde mettra deux
ans à s’approcher de sa cible.
Elle devrait au cours du temps se mettre sur une orbite inclinée par rapport à
l’équateur solaire de 17° puis plus tard de 33°, nous verrons ainsi le Soleil
sous des angles nouveaux !
Elle devrait s’approcher de 42 millions de km de la surface du Soleil, un
bouclier thermique d’un nouveau genre en Titane de 30 cm d’épaisseur devrait
permettre d’affronter la chaleur intense (approx 500°C).
La sonde fonctionne bien et ses instruments aussi. Les
premières données
sont publiées en septembre 2020.
Solar Orbiter s’intéresse
aux CME , les
éjections de matière coronale, ces immenses bouffées de plasma qui sont envoyées
dans le Système Solaire, certaines peuvent atteindre la Terre.
Le 14 Avril 2020, une CME s’est produite, oh, ce n’est pas la plus forte, mais
elle a été vue par une
armada de sondes spatiales comme on le voit sur cette illustration de
l’ESA.
Les différentes sondes spatiales ayant participé à la détection de la CME.
Illustration : crédit ESA.
La CME a été émise le 14 Avril 2020 à 21 :54 GMT et détectée dans l’ordre par :
·
Stereo A (NASA) le même jour à 21 :54 GMT
·
Solar Orbiter (ESA) (près de l’orbite de Vénus à cette époque) le 19 Avril à
05/07 GMT
·
BepiColombo (ESA) le 19 Avril à 07 :00 GMT
·
SOHO (NASA ESA) aussi a détecté la CME, pas de détails et
·
Sur Terre le 20 Avril à 02 :30 GMT.
Mais les aventures de Solar Orbiter ne sont pas finies. Le 27 Décembre 2020 elle
prend un peu d’énergie à Vénus, afin de changer d’orbite, se rapprocher du
Soleil et surtout modifier son orientation afin de
se mettre sur une orbite
polaire par rapport au Soleil. Elle est passée à 7500 km de la surface de
l’étoile du berger, elle était à 108 millions de km du Soleil. D’autres survols
de Vénus (le prochain en Août 2021) et de la Terre sont prévus, afin d’affiner
l’orbite de la sonde.
Pendant ce survol, malheureusement les télescopes de Solar Orbiter ne filmeront
pas Vénus, ils doivent impérativement être pointés vers le Soleil ; cependant
d’autres instruments seront braqués sur Vénus.
Une vidéo d’animation
de l’ESA montre
cette assistance gravitationnelle.
Par rapport au Soleil, Solar Orbiter était passé au plus près à 77 millions de
km à la mi-juin 2020, elle devrait passer à 45 millions de km à l’automne 2020.
Lors de son passage autour de Vénus, Solar Orbiter a pris des photos uniques de
notre Système Solaire.
En commençant par Vénus,
la Terre et Mars.
Image prise par la caméra SoloHI à bord se Solar Orbiter le 18 Nov 2020.
On distingue de g à d Vénus, la Terre et Mars.
Vénus est l’objet le plus brillant, situé à 48 millions de km de la sonde, la
Terre est à 251 millions de km et Mars à 332 millions de km. Le Soleil est à
droite en dehors de l’image.
Crédit image : Solar Orbiter/SoloHI Team/ ESA & NASA; U.S. Naval Research
Laboratory
POUR ALLER PLUS LOIN :
Solar Orbiter snaps Venus, Earth and Mars
La sonde spatiale Solar Orbiter va survoler Vénus demain
de
Futura Sciences
Solar Orbiter prepares for festive Venus flyby
de l’ESA.
Solar Orbiter: turning pictures into physics
Un tas de bons articles
de Astronomy and Astrophysics en open access.
La sonde Solar Orbiter …au plus près du soleil
très bonne présentation claire de la mission et du Soleil
Models and data analysis tools for the Solar Orbiter mission
Article très très complet sur les instruments à bord.
Les images époustouflantes du Soleil prises par la sonde Solar Orbiter
La mission
sur votre site préféré.
SOLAR ORBITER :
LE SYSTÈME SOLAIRE VU DU SOLEIL
(07/02/2021)
On vient de le voir, Solar Orbiter est passé près de Vénus et nous a fourni des
images du Système Solaire proche.
En fait, la NASA en fouillant dans ses archives récentes de 2020, a mis en ligne
des images de notre Système Solaire vu par ces différentes sondes solaires. Les
principales sont :
·
Parker Solar Probe
(PSP) et
·
Stereo
Le 7 Juin 2020 PSP nous envoie cette vue du Système Solaire presque complet
prise de l’orbite solaire.
Crédit : NASA/JH APL/Naval Research Laboratory/G. Stenborg et B. Gallagher
La NASA propose aussi une
version sans textes
de cette photo.
La sonde PSP se trouvait à près de 160 millions de km de nous et 20 millions de
km du Soleil.
Puis le même jour c’est la sonde Stereo A qui a photographié les mêmes planètes
sous un angle différent.
Crédit : NASA/STEREO/HI
De même la NASA propose une
image sans textes.
Les traits verticaux associés aux planètes sont malheureusement des signaux de
saturation de la caméra.
Stereo B est mort, seule Stereo A est active, les sondes Stereo sont sur une
orbite qui suit celle de la Terre, en avant ou en arrière de sa position.
Pour ceux qui s’intéressent à la position exacte des deux sondes au moment de la
photo, la NASA
publie cette illustration.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Unique Solar System Views from NASA Sun-Studying Missions
à voir absolument
Parker Solar Probe Captures a Planetary Portrait
Le Système solaire comme vous ne l’avez jamais vu !
de Futura Sciences.
Le site de Parker
Solar Probe
chez JHUAPL.
EXOPLANÈTES : COMPOSITION SIMILAIRES POUR LES PLANÈTES DE TRAPPIST-1 !
(07/02/2021)
Les planètes du système planétaire autour de l’étoile Trappist-1, découvertes il
y a quelques années par nos amis Belges de Liège pilotant à distance ce
télescope situé au Chili, et complétées par un millier d’heures d’observation de
Kepler, viennent de faire l’objet d’une nouvelle attention de la part
d’astronomes notamment de
l’Université de Washington.
On se souvient
que ce système comportant
7 planètes tournant
autour d’une naine rouge et situées dans notre voisinage à 40 al, sont à
priori toutes rocheuses.
Elles pourraient tenir toutes entre l’orbite de Mercure et notre Soleil.
Ce système abrite le plus grand nombre de planètes similaires à la Terre jamais
découvert.
Une étude récente menée par l’Université de l’état de Washington avec la
coopération d’universités Suisses et Belges, semble montrer que ces sept
exoplanètes auraient toutes
une densité similaire.
Très surprenant ! Leur densité serait approximativement 8% plus faible que celle
la Terre.
C’est le fait de pouvoir étudier les transits de ces planètes sur une très
longue période de temps qui permet d’arriver à des mesures si précises et à ces
conclusions. Ce système Trappist-1 serait donc assez exceptionnel, car il ne
posséderait aucune planète de type gazeux comme notre Système Solaire.
Si les densités sont similaires, cela veut peut-être dire qu’elles ont des
compositions similaires.
Ces sept planètes sont-elles toutes identiques ? Certainement pas, car elles
sont à
différentes distances
de leur étoile, donc avec plus ou moins d’énergie provenant de l’étoile. Les
plus proches, probablement les trois premières, ne pourraient certainement pas
retenir d’eau, car trop chaudes. On pense que l’ensemble de ces planètes
contiendraient en moyenne 5% de leur masse en eau, c’est-à-dire 50 fois plus que
notre planète n’en contient (0,1% de sa masse).
Comment expliquer ces densités et cette densité plus faible que la nôtre ?
Nos scientifiques menés par E. Agol de Washington, ont plusieurs explications
possibles :
·
Première explication : la plus simple et la plus évidente ; il y aurait moins de
Fer dans le centre de ces planètes. Notre Terre contient approximativement un
tiers de Fer dans sa composition, les planètes Trappist auraient de l’ordre de
1/5 seulement.
·
Deuxième explication : plus complexe, le Fer contenu dans ces planètes serait
sous forme oxydé, oxyde de Fer plus léger que le Fer lui-même.
·
Troisième explication : certaines de ces planètes auraient plus d’eau que ce que
l’on pense.
·
Autre possibilité : toute combinaison de ces trois hypothèses.
Possible intérieurs de certaines planètes de Trappist-1, suivant qu’elles ont du
Fer mélangé avec d’autres éléments
dans tout l’intérieur (vue de gauche), un noyau de Fer moins grand que le nôtre
(centre) et un océan
avec un noyau ferrique plus important (vue de droite). Crédit : NASA/JPL-Caltech
Voici ce qui ressort de cette étude, de la prévision des densités des 7 planètes
Trappist-1.
Densité par rapport à la Terre supposée égale à 1 (en fait 5,5). Crédit :
NASA/JPL-Caltech
La connaissance de la densité est une indication de la composition des planètes,
comme on le voit. De plus la masse donne une indication de la gravité locale.
Ceci a permis au JPL de proposer
une vue d’ensemble
de ces 7 planètes avec une estimation de différentes gravités et densités (ces
chiffres datent de 2018, ils ne tiennent pas compte des récentes mesures).
Bref ces planètes sont un vrai régal pour tout astronome étudiant les exoterres.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Les 7 planètes de TRAPPIST-1 ont-elles la même composition ?
Les sept planètes rocheuses de TRAPPIST-1 semblent avoir des compositions très
similaires
The 7 Rocky TRAPPIST-1 Planets May Be Made of Similar Stuff
de la NASA.
Refining the transit timing and photometric analysis of TRAPPIST-1: Masses,
radii, densities,
dynamics, and ephemerides
article de Eric Agol et al.
10 things to know about TRAPPIST-1
Largest batch of Earth-size, habitable zone planets
Les 7 planètes de TRAPPIST-1 ont-elles la même composition ?
Update on the 7 Earth-sized planets orbiting nearby TRAPPIST-1
Characterisation Of The Hydrospheres Of TRAPPIST-1 Planets
Characterisation of the hydrospheres of TRAPPIST-1 planets,
l’article
JUNO :.C’EST REPARTI POUR 42 TOURS SUPPLÉMENTAIRES !
(07/02/2021)
La mission Juno vers Jupiter lancée en 2011 et arrivée autour de la géante
gazeuse en 2016, avait sa fin programmée en Juillet 2021.
Or à la suite des modifications de trajectoires, qui ont fait qu’elle pénètre
moins longtemps dans la zone la plus dangereuse de radiations, et grâce aux
économies de carburant, la NASA a autorisé son
extension jusqu’en
Septembre 2025.
Il était prévu qu’elle se perde dans l’atmosphère de Jupiter, donc sursis de 4
ans pour notre vaillante sonde. Elle va s’intéresser maintenant principalement
aux lunes galiléennes les plus intéressantes comme Io, Europe et Ganymède, aux
anneaux très fins de la planète et aussi à l’énigmatique Grande Tache Bleue
équatoriale.
Cela va nous faire 42 orbites supplémentaires et cela réjouit
Scott Bolton
du SwRI le PI de la mission.
Les différentes orbites supplémentaires retenues pour l’extension de la mission.
PJ signifie périjove,
c’est-à-dire le point de l’orbite le plus roche de Jupiter. Crédit illustration:
NASA/JPL-Caltech/SwRI
Au cours de la première phase de la mission, les périjoves ont évolué vers le
Nord, apportant une meilleure résolution de cet hémisphère, permettant ainsi de
s’intéresser aux cyclones du pôle Nord.
De nombreux survols des satellites galiléens sont prévus comme pour
·
Ganymède (2 survols), le premier le 7 Juin 2021 lors de PJ 34.
·
Europe (3), le premier le 29 Septembre 2022 lors de PJ 45.
·
Io (11), les deux premiers ayant lieu les 30 décembre 2023 (PJ 57) et 3 Février
2024 (PJ 58).
·
Ainsi que de multiple passages à travers les très ténus anneaux de la planète
géante.
·
Une étude particulièrement détaillée sera apportée à la Grande Tache Bleue
équatoriale (qui d’ailleurs n’est pas bleue !).
Cette tache
serait liée à des modifications importantes de champ magnétique de la planète.
·
On devrait aussi voler au travers des
tores de plasma
générés par Europe et Io.
Cette extension de mission va servir d’avant-garde pour les futures missions
joviennes comme Europa Clipper de la NASA et JUICE (JUpiter ICy moons Explorer)
de l’ESA
POUR ALLER PLUS LOIN :
Extension de mission pour Juno qui va explorer tout le système jovien
Les principales images de Juno
du Photojournal de la NASA.
NASA’s Juno Mission Expands Into the Future
du JPL.
With its New Extension, Juno is Going to be Visiting Jupiter’s Moons
de Universe Today.
À voir vidéo :
Juno Mission perijove 27 musique : Vangelis
Tout sur Juno
sur votre site préféré.
CHEOPS :.UN SYSTÈME EXOPLANÉTAIRE UNIQUE !
(07/02/2021)
Le télescope spatial CHEOPS
(acronyme de CHaracterising ExOPlanet Satellite) vient de détecter, après une
douzaine de jours d’observation continue, six planètes en orbite autour de
l’étoile TOI-178. TOI est l’acronyme de Transiting Object of Interest, pour les
objets découverts par le télescope spatial TESS.
Cheops s’intéresse aux exoplanètes de taille comprise entre Terre et Neptune.
Il emporte un télescope de 30 cm d’ouverture et de 1,2 m de long, dont la
caractéristique principale est une énorme stabilité de pointage (1 arc seconde
!). Les capteurs de Cheops sont capables de détecter des différences de
luminosité de 20 ppm.
Cinq de ces six planètes découvertes sont piégées dans une résonance de Laplace
On rappelle qu’une résonance entre deux (ou plusieurs) corps a lieu lorsque les
périodes orbitales de ceux-ci sont en « harmonie », c’est-à-dire dans des
rapports simples entre eux. Par exemple Mimas et Téthys, satellites de Saturne
sont en résonance 2 :1, Téthys fait deux fois le tour de Saturne quand Mimas
n’en fait qu’un. Lorsque plusieurs objets sont en jeu, on dit que c’est une
résonance de Laplace. Comme par exemple la résonance 4 :2 :1 de
Io, Europe et Ganymède.
La résonance découverte autour de TOI-178, située à 200 al, est assez
exceptionnelle, les périodes de 5 de ces planètes étant approximativement de 2 ,
3 , 6 , 10 et 20 jours.
Encore un système exoplanétaire qui ne ressemble pas au notre !
Adrien Leleu, astronome à l’Observatoire de l’université de Genève, et principal
auteur de l’étude parue cette semaine dans Astronomy and Astrophysics,
l’Observatoire de Paris vient de publier
un communiqué
à ce sujet dont j’extrais quelques passages :
À l’aide du télescope spatial CHEOPS, une équipe internationale de
scientifiques, conduite par l’astrophysicien Adrien Leleu, ancien doctorant de
l’IMCCE / Observatoire de Paris, maintenant post-doctorant CHEOPS à
l’Observatoire de Genève, ont trouvé de telles relations entre cinq des six
planètes en orbite autour de l’étoile TOI-178, situées à plus de 200
années-lumière de la Terre. Les résultats sont publiés aujourd’hui dans le
Journal of Astronomy and Astrophysics.
Une pièce manquante dans un puzzle imprévu
Comme l’avait remarqué J. Schneider (Observatoire Luth / Paris), les
observations du Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS) de la NASA
mettaient en évidence un système à trois planètes, dont deux avec des périodes
orbitales très proches, laissant la possibilité d’un système de planètes
co-orbitales. À la recherche de ces planètes co-orbitales depuis plusieurs
années, A. Leleu, P. Robutel (IMCCE / Observatoire de Paris) et leurs collègues
ont donc observé le système avec des instruments supplémentaires, comme le
spectrographe ESPRESSO au sol à l’Observatoire européen austral (ESO ) du
Paranal Observatory au Chili, mais les résultats n’ont pas été concluants.
Lorsque Leleu et ses collègues ont proposé d’étudier le système de plus près,
ils n’étaient donc pas sûrs de ce qu’ils allaient trouver. La haute précision et
la facilité de pointage de CHEOPS étaient nécessaires pour apporter de la clarté
au problème, mais cela s’est avéré plus difficile que prévu. L’équipe n’a pas
trouvé de planètes co-orbitales mais les résultats étaient tout de même
spectaculaires car il y avait en effet cinq planètes présentes dans le système
avec des périodes orbitales d’environ 2, 3, 6, 10 et 20 jours respectivement.
Alors qu’un système à cinq planètes aurait été une découverte assez remarquable
en soi, A. Leleu et ses collègues ont remarqué qu’il y avait peut-être plus : le
système semblait être
piégé dans une chaîne de résonances. « Notre théorie impliquait qu’il
pouvait y avoir une planète supplémentaire dans cette harmonie ; cependant sa
période orbitale devait être à une valeur très spécifique, près de 15 jours. Si
la période n’avait été que dix minutes de plus ou dix minutes de moins que la
valeur prévue, le système aurait été chaotique », explique Leleu. Pour vérifier
si leur théorie était bien vraie, l’équipe a programmé une autre observation
avec CHEOPS, à l’heure exacte où cette planète manquante passerait - si elle
existait. Comme le rapporte Nathan Hara, co-auteur, astrophysicien de
l’Université de Genève, et ancien doctorant à l’IMCCE. « Quelques jours plus
tard, les données indiquaient clairement la présence de la planète
supplémentaire et confirmaient ainsi qu’il y avait bien six planètes dans le
système TOI-178 », explique Hara.
Le système TOI-178 6 planètes est un défi pour les études dynamiques, ce qui
explique pourquoi cinq des principaux auteurs de l’article sont des chercheurs
ou d’anciens doctorants de l’Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des
Éphémérides (IMCCE) / Observatoire de Paris.
Une des chaînes de résonances les plus longues dans un système planétaire
Ces travaux ont révélé que le système possède six planètes et que toutes sauf
celle qui est la plus proche de l’étoile sont bloquées dans une chaîne de
résonance. Cela signifie qu’il y a des motifs qui se répètent lorsque les
planètes tournent autour de l’étoile, certaines planètes s’alignant toutes les
quelques orbites. Une résonance similaire est observée sur les orbites de trois
des lunes de Jupiter : Io, Europa et Ganymède. Io, le plus proche des trois de
Jupiter, effectue quatre orbites complètes autour de Jupiter pour chaque orbite
de la plus éloignée, Ganymède, et deux orbites complètes pour chaque orbite
d’Europa.
Les
cinq planètes externes du système TOI-178 suivent une chaîne de résonance
beaucoup plus complexe (https://www.eso.org/public/videos/eso2102b/
), l’une des plus longues jamais découvertes dans un système planétaire. Alors
que les trois lunes de Jupiter sont dans une résonance 4 : 2 : 1, les cinq
planètes extérieures du système TOI-178 suivent une chaîne 18 : 9 : 6 : 4 : 3 :
tandis que la deuxième planète de l’étoile (la première dans la chaîne de
résonance) effectue 18 orbites, la suivante effectue 9 orbites, et ainsi de
suite.
Crédit: ESO/L. Calçada/spaceengine.org
Un système qui est un défi pour notre compréhension actuelle
Grâce à la précision des mesures de CHEOPS ainsi qu’aux données antérieures de
la mission TESS, du spectrographe ESPRESSO de l’ESO et autres, les scientifiques
ont pu non seulement mesurer les périodes et les tailles des planètes de 1,1 à 3
fois le rayon de la Terre, mais aussi estimer leurs densités. Avec cela est venu
une autre surprise : par rapport à la façon ordonnée de l’agencement des
planètes en orbite autour de leur étoile, leurs densités semblent être un
mélange incompréhensible. Dans le système TOI-178, une planète terrestre dense
comme la Terre semble être juste à côté d’une planète très peu dense, ayant la
moitié de la densité de Neptune suivie d’une très similaire à Neptune. Comme le
conclut Adrien Leleu, « le système s’est donc avéré être un système qui remet en
question notre compréhension de la formation et de l’évolution des systèmes
planétaires ».
Une telle configuration remet-elle en cause nos théories sur la formation des
planètes ?
Artist’s animation of the TOI-178 orbits and resonances (sound on!) :
Credit: ESO/L. Calçada
POUR ALLER PLUS LOIN :
Cheops dévoile le ballet cosmique de cinq exoplanètes
article du journal suisse le Temps.
Le site de Cheops
à l’ESA.
CHEOPS dévoile un système planétaire exceptionnel accordé dans une chaîne de
résonances de Laplace
de l’IMCCE
Cheops, l’observateur d’exoplanètes de l’ESA, révèle un système planétaire
unique
de l’ESA.
Découverte d’un système planétaire unique en son genre
MARS :.FÉVRIER 2021, LE MOIS DÉCISIF.
(07/02/2021)
Plusieurs sondes sont en route vers Mars et s’en approchent de plus en plus.
Dans l’ordre :
·
La sonde Hope des Émirats arrivera le 9 Février 2021 et se mettra en orbite
autour de la planète rouge.
·
La sonde chinoise Tianwen-1 se mettra en orbite le 10 Février, elle doit faire
atterrir un robot après une phase d’étude du sol.
·
La sonde US Persévérance, atterrira le 18 Février et ce sera en direct pour nous
à la Cité des Sciences, voir plus bas.
On espère beaucoup de Persevrance qui doit aussi permettre de préparer le
recueil d’échantillons martiens.
NE PAS OUBLIER : LA CITÉ DES SCIENCES ET DE L’INDUSTRIE EN PARTENARIAT AVEC LA
SOCIÉTÉ ASTRONOMIQUE DE FRANCE (SAF) ET LE MAGAZINE L’ASTRONOMIE ET ANIMÉE PAR
GILLES DAWIDOWICZ, SAF ET FRÉDÉRIC CASTEL, JOURNALISTE SCIENTIFIQUE VOUS
PERMETTRONS D’ASSISTER EN DIRECT À L’ARRIVÉE DE PERSÉVÉRANCE.
Le programme
est sur le site de la CSI.
LA VIE SUR MARS, RECHERCHES AVEC PERSEVERANCE
Jeudi 18 février 2021 à 19h
Avec notamment la participation de :
Mimi Aung, chef du projet Ingenuity, NASA ;
Jean-Pierre Bibring, astrophysicien, Institut d’Astrophysique spatiale, Orsay ;
Sylvain Bouley, planétologue, professeur à l’université Paris-Saclay ;
Fabienne Casoli, présidente de l’Observatoire de Paris ;
Jean-François Clervoy, astronaute, ESA ;
Athéna Coustenis, astrophysicienne, directrice de recherche au CNRS, LESIA,
Observatoire de Paris ;
Olivier de Goursac, membre de la SAF et de The Planetary Society ;
Ken Farley, directeur scientifique de Mars 2020, NASA ;
Geneviève Fioraso, députée de l’Isère, ancienne ministre de l’enseignement
supérieur et de la recherche ;
François Forget, directeur de recherche au CNRS, Laboratoire de Météorologie
Dynamique, Institut Simon Laplace ;
Thierry Fouchet, astrophysicien, LESIA, Observatoire de Paris ;
Jean-Michel Reess, ingénieur, Observatoire de Paris.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Missions sur Mars : préparez-vous à une semaine cruciale et riche en émotions !
LIVRE CONSEILLÉ :.VON BRAUN EN BD.
(07/02/2021)
Merci
à Pif de nous avoir signale cet ouvrage.
Le dessinateur Robin Walter, qui vient de publier une BD sans concession sur le
parcours de Wernher Von Braun.
Von Braun malgré son passé nazi est celui qui a donné la Lune aux Américains et
qui a défini l’astronautique US jusqu’au tournant du siècle.
Von Braun ou l'histoire du plus célèbre des ingénieurs nazis ayant permis aux
Américains de poser le pied sur la Lune
Bande dessinée Ados-adultes
Collection Histoire
Parution : 27 janvier 2021
184 pages n&b
Format broché : 17,5 x 24 cm
EAN : 9782374181011
22€
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.L’ASTRONOMIE DE MARS SUR MARS !
(07/02/2021)
Pour l’arrivée des nouvelles sondes martiennes, la revue l’Astronomie de la SAF,
publie un numéro spécial en mars 2021 sur…Mars et ses nouvelles sondes.
Vous pourrez lire ce magazine avant et pendant la session spéciale à la Cité des
Sciences et de l’Industrie du 18 Février 2021 sur l’arrivée en direct de la
sonde Persévérance de la NASA.
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Bonne lecture, 2,20 € seulement !!
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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