LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 18 Octobre 2022     

    

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. : le mercredi 9 Novembre (CNAM amphi Grégoire) 19 H   Paola di Matteo Astronome GEPI Obs de Paris « La mission GAIA et notre Galaxie ». Réservation comme d’habitude ou à la SAF directement. Résa > 13 Octobre   La suivante : le 14 Décembre      Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

 

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :  

 

La réionisation et l’aube cosmique : CR conf SAF (Cosmologie) de D. Aubert du 1er Oct 2022. (18/10/2022)

Nomination : Alain Aspect prix Nobel de Physique 2022 (18/10/2022)

DART :.L’impact vu de loin. (18/10/2022)

DART : Modification d’orbite réussie !!! (18/10/2022)

ISS :. Samantha et Crew 4! (18/10/2022)

Artemis-I : Encore retardée ! (18/10/2022)

JWST :.Une bizarrerie détectée. (18/10/2022) (18/10/2022)

JWST :.Comment sont « fabriquées » les photos ? (18/10/2022)

Livre conseillé :.ISS en péril Tome 5 de Frank Miller. (18/10/2022)

Livre conseillé : Le Big Bang par Le Monde aux éditions Glénat. (18/10/2022)

 

 

 

NOMINATION :.ALAIN ASPECT PRIX NOBEL PHYSIQUE 2022 !!! (18/10/2022)

 

 

Cocorico, la France est très fière, enfin, Alain Aspect (Université Paris Saclay), un pionnier dans le domaine de l’intrication quantique a reçu le Prix Nobel de Physique conjointement avec ses collègues Anton Zellinger (Autriche) et John Clauser (USA)

 

Une image contenant personne, homme, intérieur

Description générée automatiquement

Mais qu’est-ce donc l’intrication quantique ????

 

Une approche simple si ce n’est simpliste :

 

Cela concerne les particules (photons protons etc..)

Des particules intriquées sont des particules pour lesquelles la connaissance des propriétés de l'une induit instantanément (c’est-à-dire plus vite que la vitesse de la lumière !) celles de l'autre, quel que soit leur position dans l'espace.

 

Ce qui arrive à l’une des particules d’une paire intriquée détermine ce qui arrive à l’autre particule, et ce, même si ces particules sont éloignées par des distances énormes. Comme une sorte de lien mystérieux entre elles.

 

Einstein était persuadé que ce n’était pas possible mais il avait tort.

Premier pas vers la téléportation ???

 

Photo : JC Bercu pour planetastronomy.com.

 

 

 

 

Cette intrication quantique est liée à ce qu’Albert Einstein appréciait beaucoup : des expériences de pensées, celle-ci notamment où il espérait contrer la mécanique quantique, ce que l’on appellera le paradoxe EPR (Einstein Podolsky Rosen).

 

Je ne peux pas tout expliquer dans ces colonnes, mais on consultera les références ci-dessous qui en parlent longuement.

 

En deux mots, deux particules (ou plus) intriquées possèdent la propriété suivante : une action sur l’une implique une action immédiate sur l’autre quel que soit la distance. Elles se comportent en fait comme un tout !

 

On a longtemps essayé de le prouver et ce ne fut fait que grace aux expérimentateurs comme nos trois prix Nobel.

Le déclencheur, pour être honnête ayant été John Bell qui proposa au CERN en 1964 de résoudre le problème avec ses fameuses inégalités qui servirent de base aux expériences menées plus tard. Malheureusement il décède en 1990.

 

L’intrication quantique n’est pas une notion très intuitive, elle est difficile à expliquer, c’est la raison pour laquelle j’indique plus bas des références que vous pouvez consulter, de plus j’y ajoute pour ceux qui parlent anglais un cours de physique quantique par le célèbre professeur Jim Al Khalili qui nous propose des explications sur ce sujet avec deux épisodes vidéo :

 

The Mind Bending Story Of Quantum Physics (Part 1/2) | Spark

https://youtu.be/ISdBAf-ysI0

(à la 33ème minute explication intrication « entanglement » en anglais)

Does Our Reality Actually Exist? | Exploring The World Of Quantum Physics (Part 2 of 2) | Spark

https://youtu.be/q4ONRJ1kTdA

voir aussi

Jim Al-Khalili: Quantum Mechanics Could Help Us Understand the Question of Life

https://youtu.be/kk-fHeoJmCY

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le prix Nobel de physique 2022 récompense les travaux sur l’intrication quantique article Pour la Science à lire

 

L’Univers n’est pas localement réel : une découverte récompensée par le prix Nobel de Physique 2022 de Trust my Science à consulter aussi impérativement.

 

PRIX NOBEL DE PHYSIQUE: LE FRANÇAIS ALAIN ASPECT PARMI LES TROIS LAURÉATS

 

Quantum entanglement: the 'spooky' science behind physics Nobel

 

Three scientists share Nobel Prize in Physics for work in quantum mechanics

 

Alain Aspect, Nobel-winning father of quantum entanglement

 

 

 

Téléportation quantique : Ça commence à marcher ! (11/01/2021)

 

Paradoxe EPR, États Intriqués, Décohérence par Philippe GRANGIER conf 12 juil 2005 siècle Einstein.

 

La Relativité Intriquée : CR de la conf SAF (Cosmologie) d’O Minazzoli du 26 Mars 2022 (22/04/2022)

 

Le photon, onde ou particule ? : CR de la conf. IAP d’Alain Aspect du 2 Nov 2015. (18/11/2015)

 

 

Vidéo :

Bell's Inequality: The weirdest theorem in the world | Nobel Prize 2022

 

 

 

 

DART : L’IMPACT VU DE LOIN. (18/10/2022)

 

La dernière fois, nous avions laissé la sonde DART en mille morceaux après avoir percuté le mini astéroïde Dimorphos.

La petite caméra italienne (LICIACube) qui avait été larguée avant l’impact a permis de photographier l’impact et son panache de poussière, voilà où nous en étions.

 

Depuis, on a obtenu des photos de l’impact vu par nos deux observatoires spatiaux Hubble et Webb.

 

L’impact vu par Hubble (à gauche) et le JWST. Crédit : NASA, ESA, CSA, et STScI

 

L’étude détaillée de ces photos devraient nous en apprendre plus sur l’effet de cette collision.

Le JWST a observé l’impact pendant 5 heures en tout et a pris 10 photos. Hubble avec sa caméra WFC-3 a pris 45 photos avant et après l’impact.

 

On trouve souvent dans les journaux l’expression : c’est la première fois que l’on procède à un impact sur un tel objet.

Ce n’est pas tout à fait correct, n’oublions pas la mission Deep Impact qui avait impacté Tempel 1. Bon on peut jouer sur les mots, Deep Impact a impacté une comète et non pas un astéroïde.

 

Le Webb devrait continuer à s’intéresser à cet impact avec ses instruments MIRI et NIRSpec, de même pour Hubble qui devrait photographier l’évolution de Dimorphos.

 

Une image contenant ciel nocturne

Description générée automatiquement

On s’est surtout aperçu au cours des semaines de l’énorme panache provoqué par cet impact, probablement long de plus de 10.000 km. Certains pensent même qu’il est possible que cet astéroïde se soit en grande partie détruit, à suivre !

Il nous faudra par contre beaucoup de temps pour noter un changement dans l’orbite de Didymos.

 

Voici une photo améliorée du couple d’astéroïdes (Didymos à gauche) 2 minutes et demie avant l’impact. Et une vue améliorée du sol de Dimorphos 2 secondes avant l’impact.

 

Crédit ¨NASA/JHUAPL

 

 

 

Et une vidéo remasterisée de la séquence d’impact :

https://youtu.be/A27gQ3BpHTQ

 

 

 

La petite caméra Italienne LICIACube a continué à nous fournir des photos de la rencontre fatale :

 

Images des changements de luminosité de Dimorphos après l’impact DART. LICIACube se trouvait approx à 50 km de l’astéroïde. Crédit : NASA/ASI

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Webb and Hubble Capture Detailed Views of DART Impact par le Webb

 

Webb and Hubble capture detailed views of DART impact par l’ESA

 

NASA to Provide Update on DART, World’s First Planetary Defense Test

 

L’astéroïde heurté par DART a formé une queue de 10 000 km

 

Predicting asteroid material properties from a DART-like kinetic impact

 

Photos show plumes from impact of NASA's DART collision with asteroid

 

https://twitter.com/LICIACube/status/1574791998053269505/photo/2

 

LICIACube - The Light Italian Cubesat for Imaging of Asteroids In support of the NASA DART mission towards asteroid (65803) Didymos

 

Avant le crash de DART, son satellite a pris une photo de la Terre

 

DART’s Penultimate View

 

 

 

 

 

DART : MODIFICATION D’ORBITE RÉUSSIE ! (18/10/2022)

 

Une image contenant personne, homme, intérieur

Description générée automatiquement

Suite à l’article précédent, on vient de nous confirmer que la mission DART a plus que réussie, la modification d’orbite a été bien supérieure à ce que l’on pouvait attendre : le petit astéroïde Dimorphos mettait avant l’impact 11 h 55 min pour tourner autour du plus gros astéroïde Didymos, et après l’impact la période orbitale a été réduite de 32 minutes.

C’est la première fois que l’on réussit à changer l’orbite d’un astéroïde.

 

Notre ami Patrick Michel de l’OCA, que l’on connait bien, PI de la mission Hera et faisant partie de l’équipe technique de la mission DART nous annonçait, et je cite son message :

 

P Michel à la Cité des Sciences. Capture d’écran.

 

 

 

 

Cher(e)s collègues,

 

Étant nombreux à me demander si on a des résultats de la déviation par la mission DART, je peux maintenant vous donner quelques informations, la NASA les ayant (enfin) communiqué hier soir !

 

Grâce à la campagne extraordinaire d’observations depuis la Terre, notamment avec les télescopes de l’Observatoire de la Côte d’Azur (A-STEP en Antarctique et tout récemment C2PU), nous avons eu des images sublimes des conséquences de l’impact de DART, notamment celles du JWST et du HST qui ont pour la première fois observé simultanément un même objet pendant plusieurs heures. J’attache une telle image rendue publique du HST.

 

Aurait-on créé une comète ? Ça y ressemble, n’est-ce pas ? Effectivement, cela révèle que beaucoup de matière a été éjectée lors de l’impact et se disperse à très longue distance (plusieurs dizaines de milliers de kilomètres), sous l’effet de divers processus, dont la pression de radiation solaire pour la poussière centimétrique. Cette matière éjectée, source d’images magnifiques qui vont petit à petit se dévoiler au public, est ce qui contribue à la déviation de l’astéroïde de sa trajectoire, et les mesures l’ont confirmé.

 

En effet, le temps que mettait Dimorphos pour tourner autour de son corps central Didymos avant l’impact était de 11h55 mn. Au minimum, ce temps devait diminuer d’1 minutes et 13 secondes, si seule la quantité de mouvement de la sonde DART était transmise à Dimorphos par l’impact (sans matière éjectée). Or, après l’impact, ce temps, mesuré à nouveau par les télescopes terrestres et radars, a diminué de … 32 minutes !!! Nos modélisations d’impact donnaient un grand intervalle de possible, selon la structure de Dimorphos, donc ça faisait partie des résultats possibles, mais quand même pas de ceux auxquels on s’attendait le plus (on pensait plutôt à une dizaine de minutes pour la partie haute) !!

 

Je souligne l’excellente coordination de la campagne d’observation internationale, à laquelle l’OCA participe et qui implique de nombreux pays (du Kenya à l’Argentine) et continents, qui montre qu’on est capable de s’organiser à grande échelle pour observer un même objet et partager les informations, ce qui est essentiel aussi bien pour la protection de la planète que pour la science. Cet enthousiasme, motivation et sentiment de partage général est formidable.

 

L’équipe DART travaille à fond pour tirer un maximum d’informations de la quantité incroyable de données que nous avons aussi bien dans les images de la caméra DRACO de DART, celles du Cubesat Italien LICIACube, et dans les données d’observations au sol, afin de comprendre un peu mieux ce qui s’est passé et pourquoi. Les images de DRACO nous montrent un nouveau petit monde dont les propriétés (dont les connaissances restent limitées car c’est allé très vite), soulèvent de nombreuses questions, car ça n’est pas ce qu’on attendait pour une partie d’entre elles. Nous travaillons en fond pour en extraire un maximum d’informations et on découvre des tas de choses, ce qui est un bonheur suprême, tant la géologie de ces objets est riche, même avec si peu d’images. Ces objets continuent à nous surprendre, ce qui est une excellente nouvelles pour les scientifiques, toujours excités par les défis et les remises en question, mais ces surprises sont une moins bonne nouvelle pour la protection de la planète, même si pour le coup, elles sont allées dans le bon sens puisque ce test montre une déviation plus efficace que ce qu’on pouvait attendre !

 

Il nous faudra attendre la mission Hera pour savoir dans quel état est Dimorphos, ce qui est essentiel pour valider les modélisations d’impact et comparer leurs résultats (taille du cratère ou effets globaux), afin de les extrapoler à d’autres scénarios avec plus de fiabilités, pour mesurer la masse de Dimorphos, essentielle aussi pour mesurer directement la quantité de déviation (la quantité de mouvement vraiment transférée par DART), et les propriétés structurelles de Dimorphos qui influencent le résultat de l’impact qui restera sinon incompris.

 

Voilà pour une petite mise à jour, toujours aussi synthétique mais celles/ceux qui me connaissent savent que c’est sans espoir … :)

 

Bonne journée et à très bientôt,

 

Patrick

 

 

Suite à cela Patrick nous envoie une petite vidéo que vous pouvez consulter : https://vimeo.com/759540234

 

La NASA publiait en même temps un communiqué sur le succès de l’opération.

 

 

Comme le spécifie Bill Nelson, le patron de la NASA, c’est un moment décisif pour l’humanité et pour la défense planétaire.

 

En effet, nous avons été capable de viser une cible à 11 millions de km, de la percuter et de réussir à modifier son orbite pour la première fois.

Cela devrait nous servir de répétition pour une future mission plus imposante, en cas de réel danger de collision avec la terre.

 

Mais pourquoi une telle réduction d’orbite, à cause de la perte de matière importante due au choc. La quantité de mouvement de l’impacteur a été transmis intégralement à l’objet impacté (à 6 km/s).

En fait, la diminution de la période orbitale est d’autant plus grande, qu’une plus grande quantité de matière est éjectée par suite de l’impact et dans le sens de l’impact. Sa quantité de mouvement s’ajoute à cette de l’impacteur. Ce qui a été le cas pour DART.

 

Cet impact a été observé depuis la Terre par une trentaine d’observatoires et depuis l’espace par Hubble et Webb.

 

Pour donner plus d’informations, il faudrait connaitre les caractéristiques physiques (on sait qu’il est du type « rubble pile ») de Dimorphos. On compte sur la future mission Européenne Hera pour nous procurer ces informations en plus des photos du cratère.

 

Une image contenant personne, portable, intérieur, rideau

Description générée automatiquement

Suite à ce beau succès, la SAF a présenté une conférence sur ce sujet avec les principaux acteurs de ces missions, le 14 Octobre 2022 à la Cité des Sciences et de l’Industrie.

 

Conférence animée par Gilles Dawidowicz Vice-Président de la SAF.

 

Vidéo de la conférence : ICI.

 

Capture d’écran.

 

 

 

 

Les principaux intervenants de la conférence. De gauche à droite : Sébastien Charnoz de l’IPG Paris,

Alain Herique de l’IPAG, Naomi Murdoch de Sup Aéro, Patrick Michel de l’OCA et Ian Carnelli resp. mission Hera à l’ESA.

 

 

D’autres résultats devraient suivre en attendant la mission Hera.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

NASA Confirms DART Mission Impact Changed Asteroid’s Motion in Space

 

NASA DART Imagery Shows Changed Orbit of Target Asteroid

 

First kinetic impact test succeeds in shifting asteroid orbit

 

La Nasa a dévié un astéroïde de sa trajectoire dans un test de défense de la Terre article du Point.

 

 

 

 

 

 

ISS :.SAMANTHA ET CREW 4. (18/10/2022)

 

C’est le 27 Avril 2022 qu’une fusée Falcon 9 a emporté le 4ème équipage « SpaceX » (Crew 4 dénomination NASA) vers l’ISS à bord de la capsule Crew Dragon, Freedom.

 

Une image contenant personne, panneau de configuration

Description générée automatiquement

La particularité de cette mission de six mois : elle emporte l’astronaute Européenne Samantha Cristoforetti qui va devenir pour son deuxième séjour, la commandant de bord de l’ISS. C’est la première fois qu’une Européenne est commandant de la Station.

Plus personnellement elle participe à la mission ESA baptisée Minerva.

 

Décollage et arrimage sans problème, on commence à s’habituer.

 

Crédit : NASA/ESA.

 

 

 

 

 

 

Après une mission réussie, c’est le 14 Octobre 2022 que la mission Crew 4 se désamarre de l’ISS et retourne sur Terre le même jour en amerrissant au large de la Floride.

 

Tout va bien à bord, mission réussie.

 

Et moins d’un jour après son amerrissage, notre Samantha était suffisamment en forme pour répondre aux questions des journalistes sur l’aéroport de Cologne.

 

À quand la prochaine mission ? La Lune ???

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Safe Return for NASA’s SpaceX Crew-4 Astronauts

 

Dragon Freedom Undocks with SpaceX Crew-4 Astronauts

 

Les photos de Samantha à bord de l’ISS.

 

Samantha Cristoforetti, Commandante De L’iss

 

L’astronaute de l’ESA Samantha Cristoforetti devient la première femme européenne commandante de la Station spatiale internationale

 

LIFTOFF! Crew-4 Astronauts Begin Their Journey to the Space Station

 

 

 

Galerie photos ISS : https://www.flickr.com/photos/nasa2explore/with/51799142946/

 

Toutes les photos prises par les astronautes sur Flickr.

 

 

 

ARTEMIS-I : ENCORE RETARDÉE ! (18/10/2022)

 

Après le problème de remplissage de l’Hydrogène liquide qui posait problème et qui semble maintenant être résolu, et alors que le GO avait été donné pour un lancement le 27 Sept 2022, c’est la tempête tropicale Ian qui traverse la Floride en ce moment qui contraint maintenant la NASA à renoncer au lancement d’Artemis I

La fusée géante SLS va être renvoyé dans son hall de montage le VAB. Le prochain essai de lancement probablement vers fin Novembre.

Aux dernières nouvelles la NASA vise le 14 Novembre.

 

Examinons le problème avec l’Hydrogène liquide (-252°C alors que l’Oxygène liquide est à -183°C). C’est un carburant qui a toujours été très difficile à manier (même au temps de la navette). On employait avant le kérosène, mais il est moins performant. Celui-ci est toujours utilisé sur les bonnes vieilles fusées Soyuz. L’Hydrogène est aussi très inflammable et sa basse température (20K !!!) rend sa manipulation délicate.

Jusqu’à présent, aux répétitions SLS on n’avait jamais réussi à effectuer le remplissage complet en H des moteurs, il y avait toujours un problème à la dernière minute.

 

Signalons qu’Elon Musk de SpaceX veut utiliser le Méthane liquide (liquide à -161°C) à la place de H pour sa super fusée Starship.

Même s’il est un peu moins performant que H, il présente de nombreux avantages.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

NASA’s Artemis I launch has officially been delayed until November

 

NASA says test good enough to try for Artemis launch next week

 

L’hydrogène est responsable du report d’Artémis I : pourquoi la Nasa s’y accroche quand même ?

 

Mars is mighty in first Webb observations of Red Planet

 

 

Will Starship be the First Methane-Powered Rocket to Fly? vidéo

 

 

 

 

 

 

JWST :.UNE BIZARRERIE DÉTECTÉE. (18/10/2022)

 

Notre super télescope spatial continue ses investigations du ciel profond et l’équipe de Ryan Lau du NOIRLab ((National Optical-Infrared Astronomy Research Laboratory) qui dépend de la NSF (National Science Foundation) s’est étonné en découvrant les premières images MIRI de la binaire Wolf Rayet WR 140.

On y voyait des anneaux concentriques comme les cernes d’un arbre. Il a tout d’abord cru à des anneaux de diffraction, mais après étude détaillée, ce n’en était pas. Il y avait effectivement des anneaux concentriques de poussières autour de ces étoiles.

On rappelle que les étoiles Wolf Rayet sont des étoiles très massives qui se mettent à expulser de la matière sous forme de vent solaire.

 

Une image contenant objet d’extérieur, étoile, ciel nocturne

Description générée automatiquement

Sur cette image de WR 140, un couple d’étoile qui orbitent l’une autour de l’autre en 8 ans, on pense que lorsqu’elles se rapprochent les unes des autres leur vent stellaire interagissent et forment ces anneaux de matière.

Voir l’animation gif explicative.

On remarque parfaitement les anneaux correspondants aux cycles de 8 ans de cette binaire qui se forment, lors de leur approche au plus près. On peut lire au moins 17 cernes soit plus de 130 ans de cycles.

 

Image MIRI avec filtres 7,7 ; 15 et 21 microns.

 

Crédit NASA/ESA/CSA/STScI/JPL Caltech.

 

 

 

 

 

Cette image a aussi été retravaillée par Judy Schmidt que l’on commence à connaitre.

 

La voici.

 

 

Les couches les plus externes sont à 70.000 UA elles ont été propulsées dans l’environnement à plus de 10 millions de km/h.

 

Les spectro ont montré que ces anneaux de poussières comportaient des PAH (Polycyclic Aromatic Hydrocarbons ou hydrocarbones aromatiques polycycliques) qui jouent un rôle important dans la formation des étoiles et des planètes.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

These Bizarre Concentric Rings in Space are Real, Not an Optical Illusion. New Data from JWST Explains What’s Happening

 

Bizarre rings spied by James Webb Space Telescope are organic dust propelled by starlight

 

Webb Reveals Shells of Dust Surrounding Brilliant Binary Star System par la NASA

 

 

 

 

JWST :.COMMENT SONT « FABRIQUÉES » LES PHOTOS ? (18/10/2022)

 

On est éblouis par ces superbes images que l’on reçoit du Webb, mais comment les « fabrique-t-on » ?

 

Il faut savoir que les images brutes (« raw » en anglais) sont en NOIR ET BLANC.

 

Une image contenant personne, homme, intérieur, posant

Description générée automatiquementJe me base sur un texte publié sur FranceInfo où un astrophysicien (Olivier Berné) explique en détail le processus et il me donne l’autorisation de présenter son texte.

Article d’où est tiré ce texte :

 

"Tout ce que vous voyez est réel" : on vous explique comment sont fabriqués les clichés du télescope James Webb

En voici un court résumé

Photo : DR.

 

 

 

 

Comme exemple on prend la Nébuleuse d’Orion

 

Les 4 détecteurs du JWST participent à l’élaboration de l’image finale

Tous les filtres à notre disposition ont été utilisés aussi.

 

Commençons par exemple avec la NIRCam avec un filtre IR de 1,87 micron (filtre 187N)

 

Une image contenant texte, boîtier, accessoire, enveloppe

Description générée automatiquement

Une image contenant texte, blanc, objet d’extérieur, ciel nocturne

Description générée automatiquement

Pas très engageant ? N’est-ce pas ?  Elle possède beaucoup de « bruit » crédit :
NASA / ESA / CSA / PDRS4ALL/A.CANIN

On fait alors intervenir les Algorithmes de nettoyage. Crédit :
NASA / ESA / CSA / PDRS4ALL/A.CANIN

 

Signalons que la NIRCam a de nombreux filtres à disposition, les voici :

 

La NIRCam possède 29 filtres « passe-bande » dans le proche IR (de 0,6 à 2,3 microns) et dans les ondes plus longues (de 2,4 à 5 microns).

 

La plupart sont montés sur une roue à filtres.

 

 

Caractéristiques techniques de ces filtres.

 

 

Voir doc sur les filtres de la NIRCam.

 

 

 

 

 

Une image contenant texte, objet d’extérieur, ciel nocturne

Description générée automatiquement

Une image contenant texte, moniteur, objet d’extérieur

Description générée automatiquement

Après emploi des filtres de nettoyage Voici ce que l’on obtient. Pas encore terrible ! Mais on distingue quelques étoiles.

Crédit des deux photos :
NASA / ESA / CSA / PDRS4ALL/A.CANIN

Les images doivent être ensuite comparées et réglées en termes d’intensité lumineuse. Et ceci pour chaque image composant la vue finale

La vue que vous voyez n’est valable qu’avec le filtre 187N

 

 

Maintenant on va faire de même pour les 14 filtres de l’instrument NIRCam.

Exemple avec 3 filtres de g à d: 187 ; 277 et 335

 

Une image contenant texte, afficher, objet d’extérieur

Description générée automatiquement

NASA / ESA / CSA / PDRS4ALL/A.CANIN

 

 

Mais on est toujours en Noir et Blanc

Il faut donner de la couleur aux images pour les rendre plus « sexy » pour le public.

Les physiciens font souvent appel alors à un graphiste

 

Dans notre cas d’Orion, c’est Salomé Fuenmayor qui s’en est chargée.

On impose un code couleur : Les fréquences basses se trouvent dans le rouge. Les couleurs les plus bleues correspondent aux plus hautes fréquences, comme dans le spectre électromagnétique"

 

Voici le résultat, Orion dans toute sa splendeur !

 

Une image contenant étoile, objet d’extérieur

Description générée automatiquement

Credit: NASA, ESA, CSA, PDRs4All ERS Team;  image processing Salomé Fuenmayor

 

La nébuleuse d’Orion à 1300 al

La barre d’Orion, un mur de gaz dense et de poussières qui s'étend du haut à gauche au bas à droite de l'image, contient l'étoile brillante la plus visible θ2 Orionis A.

La scène est éclairée par un groupe d'étoiles massives jeunes et chaudes, l’amas du Trapèze, qui se trouve juste en haut à droite de l'image

La même image commentée 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Consulter aussi :

Un astronome décrypte les premières images du JWST

https://youtu.be/kAklgjL3C04

Anthony Boccaletti, directeur de recherche CNRS au LESIA a travaillé sur MIRI

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ :.ISS EN PÉRIL TOME 5 DE FRANK MILLER. (18/10/2022)

 

Le tome 5 de la saga Frank Miller (alias Jean Pierre Martin, votre serviteur), cet astrophysicien aventurier dans le domaine de la Science.

 

Frank Miller, astrophysicien à l'IAP a mis au point un mini télescope pour détecter des exoplanètes qui va être monté sur l'ISS. Il se trouve que celui-ci pourra aider à traquer et éliminer un satellite tueur qui suit l'ISS comme son ombre.

Mais ce n'est pas la fin des ennuis pour la station spatiale, il y a un traitre à bord qui va causer un accident grave lors d'une EVA.

Ce traitre sera vite démasqué lors d'une intervention périlleuse, mais le destin s'acharne. Il faudra toute l'habileté du Dr Nathalie Dujardin, l'amie de l'astrophysicien Frank qui va être accueillie à bord et de Frank pour résoudre les nombreux problèmes qui se présentent.

 

L'enlèvement de Frank par une puissance étrangère afin de transmettre un message à l'Occident, va déclencher une opération militaire d'envergure dans le Sud Est Asiatique, pour sauver la paix. Celle-ci réussira-t-elle ? L'horrible Max, connu depuis le tome 2, n'arrivera pas à troubler nos amis malgré tous ses efforts.

 

 

 

Les tomes précédents :

 

Tome 1 : Meurtre au CFHT

Tome 2 : Les protons perdus du LHC

Tome 3 : Le mystère du Méridien zéro

Tome 4 : L’inconnue du Pic

 

En préparation Tome 6 : Des neutrinos sous la montagne.

 

 

 

PRIX : 16 € TTC

 

EAN : 9782754310000 – 80 pages, format 14*22,5 cm

 

Distribué par Hachette Livre

 

On le trouve en librairie et aussi dans le e-commerce comme Amazon ou Fnac ou Decitre , Cultura  etc..

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ : LE BIG BANG PAR LE MONDE AUX ÉDITIONS GLÉNAT. (18/10/2022)

 

Le Big Bang de l'origine à l'avenir de l'univers

 

La théorie la plus ambitieuse jamais pensée.

 

Il est aujourd’hui communément admis que l’univers, tel que nous le connaissons, serait né il y a 13,8 milliards d’années d’une explosion baptisée « Big Bang ». Cette explosion primordiale a engendré un système aux dimensions éminemment réduites, mais à la densité et à la température exceptionnellement élevées. Elle a par ailleurs donné lieu à une expansion toujours à l’œuvre aujourd’hui. La théorie du Big Bang tente de décrire ce qui est survenu à partir de cet instant initial. Mais comment est-elle apparue ? Quelles sont les expériences qui la confirment aujourd’hui ? Quels sont les changements qui surviennent dans l’univers et à quel rythme se produisent-ils ? Combien de temps l’univers que nous connaissons, foisonnant d’étoiles et de galaxies, se maintiendra-t-il ? La vie y subsistera-t-elle encore longtemps ? Ou connaîtra-t-il une fin et quelle sera-t-elle ? Malgré les nombreuses découvertes ayant émaillé le dernier siècle, les réponses à ces questions constituent des sujets de recherche récurrents en astronomie. Ce livre fait état des dernières connaissances en la matière.

 

Préface de JP Luminet :

Jean-Pierre Luminet est l'un de nos grands astrophysiciens. Directeur de recherche au CNRS, conférencier mais également écrivain et poète, il a été récompensé par de nombreux prix et un astéroïde (5523) porte son nom en hommage à ses travaux. Spécialiste de réputation mondiale des trous noirs et de la cosmologie, il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages.

 

 

 

Un superbe concentré de nos connaissances actuelles sur le sujet.

 

 

EAN : 9782344054062    352 pages Prix : 35,50

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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