LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 21 Novembre 2022     

       

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. : le mercredi 14 Décembre (CNAM amphi Grégoire) 19 H   Brigitte ALIX, spécialiste astrolabes et vieux instruments astro « L'Astrolabe et l'Astronomie, historique et réalisation ». Réservation comme d’habitude ou à la SAF directement. Résa > 10 Nov   La suivante : le 11 Janvier      Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured

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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :  

 

Jupiter vue par JUNO : CR conf SAF (planéto) de F Debras du 29 Oct 2022 (21/11/2022)

La nouvelle course à la Lune : CR conf VEGA de JPM du 8 Oct 2022 (21/11/2022)

Relations Terre/Soleil : CR conf SAF d’E. Pariat du 12 Oct 2022 (21/11/2022)

In Memoriam :.Notre ami Xavier nous a quitté ! (21/11/2022)

Artemis-I : Enfin le départ ! (21/11/2022)

SpaceX :.Le plus puissant lanceur du monde a décollé. (21/11/2022)

Tiangong 3 : La station spatiale chinoise est complète. (21/11/2022)

Cosmologie  :.Une nouvelle carte de l’Univers observable (21/11/2022)

Insight :.Deux impacts géants détectés par SEIS. (21/11/2022)

Éclipse : Partielle du 25 oct 2022. (21/11/2022)

JWST :.Les piliers de la création revisités ! (21/11/2022)

JWST :.Une galaxie seulement 350 Ma après le BB. (21/11/2022)

Livre conseillé :.Histoire du Big Bang par JMBB chez Folio. (21/11/2022)

 

 

 

 

 

IN MEMORIAM :.XAVIER COLAS DE LA NOUE NOUS A QUITTÉ. (21/11/2022)

 

 

Une image contenant personne, mur, intérieur, homme

Description générée automatiquement

Notre ami Xavier Colas de la Noue, membre de la SAF et actif participant aux conférences et à la commission de cosmologie, nous a quitté il y a quelques jours suite à une longue maladie.

 

On savait qu’il se battait depuis de nombreuses années, mais la maladie a été la plus tenace et l’a emporté.

 

Il a rendu son dernier souffle au milieu de sa famille et de ses proches.

 

 

La SAF et notamment les collègues de la commission de cosmologie présentent leurs tristes condoléances à sa famille.

 

Comme le disait il y a quelques jours Christian Larcher, Xavier nous manquera, nous ne le verrons plus poser la première question lors des différentes conférences auxquelles il assistait ; ses questions étaient toujours pertinentes, prouvant non seulement son immense culture scientifique mais aussi qu’il était toujours bien vivant malgré le pronostic pessimiste des médecins qui le soignaient…

 

 

Salut l’ami et bonjour aux étoiles !

 

 

 

 

 

 

 

ARTEMIS-I : ENFIN LE DÉPART ! (21/11/2022)

 

Une image contenant fusée

Description générée automatiquementFinalement après plusieurs reports, le lanceur SLS (98 m) de la mission Artemis I, malgré encore quelques problèmes avec le remplissage d’H liquide, décolle de Cap Canaveral ce mercredi 16 Novembre 2022, tôt dans la matinée.

La pousse initiale devrait avoisiner les 3400 t, faisant de ce lanceur le plus puissant du monde.

 

Mission sans astronaute, mais essentielle pour la NASA qui doit ainsi valider son concept de retour sur la Lune, après la dernière mission humaine, Apollo 17 en 1972.

Nous allons suivre pendant les 4 semaines qui viennent la progression de cette mission. Voir le dossier Artemis sur ce site.

 

Même si c’est une répétition, la charge utile est réelle, c’est la capsule Orion fabriquée par Lockheed-Martin associée à son module de service construit par les européens (ESM). S’il n’y a pas de vrais astronautes à bord, il y aura quand même des passagers : deux mannequins équipés de capteurs et de vestes devant mesurer l’influence des radiations hors du champ terrestre.

 

Crédit : NASA/Joel Kowsky

 

 

 

 

 

Voici le plan de vol de cette première mission :

 

Crédit NASA.

 

 

Après le lancement et une fois la tour de secours éjectée, le module Orion déploie ses ailes (panneaux solaires) et le second étage s’allume pour propulser l’ensemble vers l’orbite lunaire, orbite identique Apollo 8. C’est la phase TLI : Trans Lunar Injection.

 

Au cours du vol vers la Lune (3 jours) Orion éjectera des mini satellites CubeSats, chargés de diverses missions.

 

Puis mise en orbite lunaire, où la sonde devrait rester une petite semaine.

 

À cette occasion, la capsule Orion devrait atteindre un point derrière la Lune, plus éloigné qu’à l’époque Apollo.

 

Finalement, on allume le moteur du module de service pour quitter l’orbite lunaire, et trois jours après on se retrouve en orbite terrestre. Classiquement, éjection du module de service, et largage du bouclier thermique une fois son rôle effectué, puis parachute et amerrissage dans le Pacifique.

 

 

 

La NASA a appris de ses concurrents et de nombreuses caméras sont implantées dans la capsule et extérieurement afin que le public suive facilement les différentes manœuvres.

 

 

Nous avons pu prendre des copies d’écran sur NASA TV de l’intérieur et de l’extérieur.

 

 

Voir ci-après

 

 

 

Schéma : crédit : NASA.

 

 

 

Une image contenant texte, intérieur, encombré, plusieurs

Description générée automatiquement

Une image de l’intérieur d’Orion pendant son vol vers la Lune. Copie NASA TV

 

 

Une image contenant ustensiles de cuisine

Description générée automatiquement

Vue de l’extérieur d’Orion par une caméra située probablement sur un panneau solaire. Copie NASA TV.

 

 

Une image contenant engin

Description générée automatiquement

Un peu plus tard, le troisième jour de la mission, la NASA nous fait parvenir une photo de la capsule Orion prise par une caméra d’un panneau solaire.

 

 

Phot : NASA/Artemis.

 

 

Suite au succès de ce lancement, l’ESA, partenaire de la NASA en fournissant le module de service a publié un communiqué que je reprends en partie ci-après :

 

 

 

 

 

 

 

Le vaisseau a tourné autour de la Terre pendant 2 heures avant d’être propulsé vers la Lune. Orion et tous les systèmes fonctionnent comme prévu et le vaisseau a donc entamé son voyage de 10 jours vers notre satellite naturel.

La fusée Space Launch System de la NASA est la plus puissante jamais construite. Elle a été conçue pour que le vaisseau spatial Orion puisse transporter des astronautes, ainsi que les modules Gateway, vers la Lune. Le vol d’essai Artemis I s’effectue sans passagers, mais les trois prochains vaisseaux spatiaux sont en cours de production, avec des équipements fournis par plus de 20 entreprises réparties dans dix pays européens.

 

« Le module de service européen et le vaisseau spatial Orion sont le fruit de décennies de collaboration exceptionnelle entre l’ESA et la NASA » déclare Josef Aschbacher, Directeur général de l’ESA.

 

« Des télescopes Hubble et Webb, du satellite d’observation terrestre Sentinel-6, à la Station Spatiale Internationale et maintenant à Artemis, l’ESA est fière d’être le partenaire privilégié de la NASA et, avec ce lancement, de participer ensemble au retour de l’Homme sur la Lune. »

 

L’ESA a conçu et supervisé le développement du module de service d’Orion, la partie du vaisseau spatial qui fournit l’air, l’électricité et la propulsion. Tout comme un moteur de locomotive tire des wagons de passagers et fournit de l'énergie, le module de service européen amène maintenant Orion jusqu'à la Lune, avant de le ramener vers la Terre.

« Nous avons annoncé notre collaboration sur Orion et le module de service européen en 2013. Bien que le lancement d’aujourd’hui soit un temps fort de la mission, il marque seulement le début de la mission Artemis I et de nos ambitions lunaires, affirme David Parker, directeur de l’exploration humaine et robotique.

Au cours des prochaines années, nous assisterons au décollage de plusieurs modules européens pour construire la station internationale Lunar Gateway et nous verrons les astronautes de l’ESA s’aventurer plus loin de la Terre que jamais, puisqu’un Européen se posera sur la Lune d’ici à la fin de la décennie. »

Aller-retour vers la Lune

 

Lors de la mission Artemis I, Orion et le module de service européen effectueront une mission de 26 jours vers la Lune avant de revenir vers la Terre. Ils passeront environ une semaine en orbite autour de la Lune : le module de service européen allumera ses 33 moteurs pour maintenir le vaisseau sur sa trajectoire et dans une position qui lui permette de capter les rayons du soleil sur quatre panneaux solaires longs de 7 mètres.

 

Le module de service européen permet aussi au vaisseau de maintenir une température adéquate et il contient les réservoirs de carburant pour les moteurs. Lors des futures missions Artemis, le module de service européen fournira l’air et l’eau aux astronautes travaillant dans le module d’équipage Orion.

 

 

Restez branché, on suit cette mission de près !!

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Liftoff! NASA’s Artemis I Mega Rocket Launches Orion to Moon

 

Artemis 1's Orion capsule sends Earth 1st image of home on the way to the moon

 

NASA’s Artemis I Cameras to Offer New Views of Orion, Earth, Moon

 

SLS Artemis I : Les meilleurs moments commentés en français  vidéo de la chaine air et espace

 

Artemis 1 Sends Back Snapshots of Earth as It Speeds Toward the Moon

 

Artemis I – Flight Day Four: Testing WiFi Signals, Radiator System, GO for Outbound Powered Flyby

 

Artemis I return for launch

 

https://www.nasa.gov/specials/artemis/

 

The Artemis book par l’ESA.

 

Des Nouvelles d’Orion à l’ESA.

 

Le blog Artemis de la NASA.

 

 

 

 

 

SPACEX :.LE PLUS PUISSANT LANCEUR DU MONDE A DÉCOLLÉ. (21/11/2022)

 

La plus puissante fusée du monde à l’heure actuelle (j’avais écrit cet article avant le lancement SLS !!!!), la Falcon Heavy de SpaceX, a finalement repris du service 40 mois après son dernier lancement.

 

Elle a décollé pour une mission top secret de la Space Force Américaine, la mission USSF-44 qui comporte la mise en orbite géostationnaire de deux satellites militaires (masse totale 3700 kg).

 

 

Lancement de Falcon Heavy le 1er Nov 2022 de cape Canaveral

Pas de tir 39A cultissime, celui des missions Apollo.

 

 

Crédit photo : SpaceX.

9 x 3 = 27

Les 27 moteurs Merlin à pleine puissance au moment du lancement.

 

 

Crédit photo : SpaceX.

 

 

 

Rappelons-nous ce qu’est une Falcon Heavy.

 

La Falcon Heavy. Document SpaceX.

 

Comme on le voit, elle se compose pour son premier étage de 3 premiers étages des lanceurs de base Falcon 9 (9 car équipée de 9 moteurs Merlin au LOX/RP1) attachés ensemble. Ils produisent approx 2500 t de poussée au décollage, près de deux fois plus que le lanceur Delta IV Heavy (de ULA) le plus puissant suivant dans la liste.

Une vidéo montrant l’assemblage des trois boosters.

 

Ensuite vient un étage intermédiaire puis le deuxième étage (un deuxième étage de Falcon 9 amélioré) chargé de mettre en orbite géostationnaire et enfin la charge utile.

 

Le premier lancement de Falcon Heavy date de 2018 et avait fait beaucoup de bruit, Elon Musk avait lancé dans l’espace sa fameuse Tesla rouge vif avec un faux astronaute à bord, Starman. Depuis son lancement il a déjà effectué trois orbites autour du Soleil. Vous voulez savoir où est Starman : https://www.whereisroadster.com/

Le deuxième vol eut lieu en Avril 2019 pour lancer Arabsat 6A et ensuite en Juin 2019 pour la mission STP-2.

 

 

Le lancement de cette mission secrète a eu lieu de 1er Novembre 2022 du pad 39A de Cape Canaveral, lors d’une matinée plongée dans le brouillard. Lancement parfaitement réussi. Pour cette mission, les boosters et deuxième étage sont « neufs ».

 

Une image contenant ciel, extérieur, fumée, nuages

Description générée automatiquementDeux minutes et demie après les deux boosters latéraux se séparent et viennent de poser sur leur point d’atterrissage prévu, huit minutes après le lancement.

 

C’étaient les 150 et 151 ème récupérations des premiers étages. Signalons qu’au retour sur Terre, ils franchissent le mur du son.

 

Atterrissage des deux boosters le 1er Nov 2022 sur LZ1 et LZ2.

 

Crédit : SpaceX.

 

 

 

Par contre la mission ne prévoyait pas la récupération du booster central, à cause de la masse à mettre en orbite, il ne fut pas récupéré. Il se sépare du reste du lanceur 4 minutes après le lancement et plonge dans un coin perdu de l’océan.

 

Le deuxième étage allume alors son unique moteur Merlin (pendant un temps non précisé !) afin de mettre la charge utile à poste. Les coiffes (fairing en anglais) devaient aussi être récupérées.

 

Pendant l’atterrissage des deux boosters, des caméras filment la descente vers les zones d’atterrissage. Crédit SpaceX

 

 

Il devrait y avoir encore plusieurs lancements de Falcon Heavy, au moins trois.

Comme par exemple le lancement de modules appartenant au Gateway, le lancement de la sonde Europa Clipper vers Jupiter et le lancement du télescope Nancy Grace Roman.

Probablement aussi le lancement d’un satellite Viasat-3 aussi en décembre.

 

Rappelons que SpaceX a lancé plus de 100 Falcon 9 avec succès.

 

SpaceX est aussi très occupée par la préparation du lancement du fameux super lanceur Starship, avec ses 33 Raptors du premier étage. En principe lancement (sans astronautes) avant la fin de 2022.

 

 

Vidéo du lancement :

https://www.youtube.com/watch?v=ZxvP_E7dw58&ab_channel=SciNews 7 min de spacex

 

 

autres versions :

https://youtu.be/7qAbM5Noq48    9min

et plus longue (28 min)

https://youtu.be/pY628jRd6gM  version longue 28 min

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

SpaceX's Falcon Heavy, world's most powerful rocket, launches US military satellites in 1st flight in 3 years

SpaceX’s Falcon Heavy rocket roared to life for the first time in over three years during a static-fire test

 

Falcon Heavy: 10 things to know about the powerful rocket, including Starman's whereabouts

 

Falcon Heavy : le géant de SpaceX aux 27 moteurs se prépare pour une mission secrète

 

SpaceX Falcon Heavy Launch Success

 

SpaceX assembles Falcon Heavy rocket for first launch in 40 months

 

Falcon Heavy chez SpaceX.

 

SpaceX's next Falcon Heavy rocket launch may fly before Christmas

 

 

 

 

 

 

 

 

TIANGONG 3 : LA STATION SPATIALE CHINOISE EST COMPLÈTE. (21/11/2022)

 

Le digne successeur des stations Tiangong 1 et 2 est maintenant la station Tiangong 3, comportant 3 modules et ayant une forme de T. Une vue sur Terre dans les ateliers chinois de ces trois modules. Sa masse est de l’ordre de 100 tonnes, elle est située entre 300 et 400 km d’altitude comme l’ISS. Elle est aussi équipée d’un bras robotisé. Tiangong = Palais céleste.

Elle vient d’être complétée avec son dernier module en Novembre 2022.

 

C’est une station modeste par rapport à l’ISS, néanmoins elle se rapproche plutôt de la station MIR russe.

 

La Chine n’ayant pas eu la possibilité de participer à l’ISS, les USA se méfiant des risques d’espionnage industriel, elle a décidé de construire sa propre station la CSS : China Space Station. La Chine pourra ainsi procéder aux expériences de micro gravité et accueillir divers astronautes (taïkonautes) chinois puis d’autres nationalités.

 

Les modules sont envoyés dans l’espace à l’aide de lanceurs Long March 5B :

 

·         Le premier module, Tianhe est lancé en Avril 2021

·         Le deuxième module, scientifique, Wentian est lancé en Juillet 2022

·         Le dernier module, scientifique aussi, Mengtian est lancé en octobre 2022.

 

Entre ces différentes phases, divers équipages ont habité la station.

 

Une image contenant transport, satellite

Description générée automatiquement

Illustration de la CSS avec un vaisseau Shenzhou amarré à un port. Crédit CNSA/CCTV.

 

Voici une vue éclatée plus détaillée :

 

Crédit : Shujianyang - Own work, CC BY-SA 4.0

 

 

Des équipages et des ravitailleurs font des allers-retours vers la station, et le dernier a pris cette photo.

 

On remarque les panneaux solaires de chaque côté des modules Mengtian et Wentian.

Un vaisseau Shenzhou est amarré.

Trois astronautes sont à bord dont une femme.

 

Tianhe : Harmonie céleste.

Wentian : Explorateur céleste.

Mengtian : Rêve des cieux

 

Vue de la station dans l’espace lors du désarrimage du vaisseau de ravitaillement (vidéo).

 

Une dizaine de missions a été nécessaire pour assembler cette station.

 

Crédit : CNSA

 

 

 

 

Vidéo de la sortie dans l’espace du 17 Nov 2022.

 

 

La Chine rattrape à pas de géant les USA dans la course à l’espace.

Ses buts sont multiples, notamment des astronautes chinois sur la Lune en 2030.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Tiangong space station chez Wikipedia

 

La station spatiale chinoise chez Wikipedia en français.

 

La Chine complète sa station spatiale

 

Station Spatiale : La nouvelle station chinoise vient d’être présentée ! (16/11/2018)

 

Sur ce post Twitter de nombreuses photos sur la CSS.

 

China launches two times in four hours and brings cargo to the TSS

 

 

 

 

 

 

 

COSMOLOGIE : UNE NOUVELLE CARTE DE L’UNIVERS OBSERVABLE. (21/11/2022)

 

Pendant 15 ans les données du télescope SDSS (Sloan Digital Sky Survey) situé à Apache Point (New Mexico USA), ont été compilées et ont permis de mettre au point une carte, véritable « tranche » d’Univers.

C’est Brice Ménard, astronome et professeur à la Johns Hopkins University (Maryland) qui a élaboré cette carte avec ses collègues et qui nous permet de comprendre comment est constitué notre Univers jusqu’à la limite du bruit de fond cosmologique (CMB)

 

Cette tranche d’approx 10° comporte près de 200.000 galaxies.

 

Voilà à quoi cette carte ressemble, je vous conseille de la télécharger sur leur site en plus haute résolution.

 

Une image contenant texte

Description générée automatiquement

Carte de l’Univers observable. Crédit Ménard et Shtarkman.

 

Notre époque actuelle est située au bas de la carte (la pointe), la limite de la partie supérieure est le CMB que l’on reconnait avec sa fine tranche. Bien entendu, la représentation complète est une sphère.

Vous remarquerez que sur cette carte, chaque point est une galaxie ou un quasar.

En évoluant vers le haut, on remarque la structure filamentaire de la toile cosmique (cosmic web), cette structure devient plus difficile à voir au fur et à mesure que l’on remonte vers les milliards d’al.

Entre 4 et 8 milliards d’années-lumière (al) les galaxies sont représentées en rouge à cause du redshift dû à l’expansion de l’Univers.

De 8 milliards d’al et au-delà, elles sont marquées en bleu, car cela concerne principalement des quasars qui émettent une lumière bleue.

 

 

Une vidéo explicative : https://youtu.be/Oekma9SZMMI

 vidéo :

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN

 

The map of the observable Universe

 

Des chercheurs conçoivent une nouvelle carte cosmique allant jusqu’à l’extrême limite de l’Univers observable

 

 

 

 

 

 

 

INSIGHT : DEUX IMPACTS GÉANTS DÉTECTÉS PAR SEIS. (21/11/2022)

 

C’est un beau chant du cygne de la sonde InSight, en effet on sait que ses panneaux solaires sont couverts de poussière et qu’elle n’a plus longtemps à vire. Néanmoins elle a détecté fin 2021, deux énormes impacts météoritiques, ceux-ci viennent de faire l’objet d’articles scientifiques publiés en octobre 2022.

 

Ces impacts ont eu lieu les 18 septembre et 24 décembre 2021, ils ont été confirmés plus tard par les caméras de la sonde MRO en orbite martienne depuis 16 ans.

Ils sont nommés S1000a et S1094b. ce dernier étant le plus important, il a donné lieu à un cratère d’impact de 150 m de diamètre et de 21 m de profondeur, le premier a donné un cratère de 130 m de diamètre.

 

Position des points d’impact par rapport à InSight.

 

Les points d’impact sont repérés par des diamants, bleu pour celui du 24 dec 2021 (Amazonis Planitia) et violet pour celui du 18 sept 2021 (Tempe Terra). InSight est repéré par le triangle jaune.

 

Les photos noir et blanc sont les images de MARCI (Mars Color Imager) à bord de MRO avant et après les impacts.

 

Voici les images (avant et après impact) de la CTX (Context Camera) de MRO qui ont permis de qualifier l’impact.

 

Magnitude des impacts de l’ordre de 4 !

 

Illustration d’après article de Science de Posiolova, Lognonné et al.

 

 

 

 

 

 

 

Une image contenant extérieur, fermer

Description générée automatiquementC’est en utilisant les données de InSight et de MRO que la localisation a été possible.

On voit ci-contre le cratère de 150 m et de 21 m de profondeur du 24 dec 2021. L’impact était distant de 3500 km de la sonde. L’autre impact était situé à 7500 km. Vitesse d’impact évaluée à 7,5 km/s.

On remarque les éjectas blancs de glace du sous-sol, ce qui en a surpris plus d’un, car on ne pensait pas qu’à cette latitude (plutôt proche de l’équateur) il pourrait y avoir de la glace en sous-sol. Cela peut être intéressant pour de futures missions humaines.

 

Photo: NASA/JPL-Caltech/University of Arizona

 

 

 

Les scientifiques pensent que la météorite devait faire une dizaine de mètres, évidemment sur Terre à cause de notre atmosphère elle aurait brulé et n’aurait jamais atteint le sol.

Philippe Lognonné un des responsables du sismomètre indique que c’est le plus gros impact météoritique jamais détecté depuis des années sur Mars.

 

En ce qui concerne l’impact lui-même, on a remarqué qu’il était si puissant qu’il a donné naissance à des ondes de surface (c’était la première fois qu’on en détectait) et de volume (jusqu’au noyau) comme on le voit sur cette illustration.

 

À ce jour InSight a détecté plus de 1318 tremblements de Mars.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Mars : un impact géant de météorite observé par la Nasa

NASA’s InSight Lander Detects Stunning Meteoroid Impact on Mars

 

Largest recent impact craters on Mars: Orbital imaging and surface seismic co-investigation de la revue Science

 

Deux impacts majeurs de météorites éclairent l’intérieur de Mars

 

Flyover of Mars Impact Using HiRISE Data (Animation)

 

Mars : la NASA annonce la découverte du plus gros impact de météorite jamais détecté sur une planète

 

 

 

 

 

ÉCLIPSE : PARTIELLE DU 25 OCTOBRE 2022. (21/11/2022)

 

Le 25 Octobre 2022 nous avons eu la chance en France de pouvoir assister à une éclipse solaire partielle mais quand même intéressante.

 

Une image contenant noir, intérieur, blanc, sombre

Description générée automatiquement

Georges Saccomani de la SAF nous gâte avec sa photo prise de Rambouillet.

 

Photo prise à 12h19 avec lunette Megrez 80

 

Appareil photo : un APN Canon D 5300

 

C’était la dernière éclipse de 2022.

 

Notons qu’en 2023 nous aurons plusieurs éclipses solaires.

Notamment une éclipse « hybride », c’est-à-dire à la fois annulaire et totale le 20 Avril 2023, mais visible de l’hémisphère sud.

 

Une autre, une éclipse annulaire se produira le 14 Octobre 2023, visible d’Amérique du N et du S.

 

 

 

 

Voici les photos les plus mémorables de l’éclipse solaire du 25 octobre 2022

 

The last solar eclipse of 2022 thrills skywatchers around the world

 

Proba-2 sees two partial eclipses

 

 

 

 

 

 

JWST :.LES PILIERS DE LA CRÉATION REVISITES ! (21/11/2022)

 

On connait tous la célèbre photo de Hubble prise dans la région de l’Aigle (à  6500 al) et appelée « les piliers de la création », nous l’avions évoqué à l’époque. Ils avaient été représentés en 2015 et améliorés.

 

Mais maintenant c’est le JWST avec toute sa puissance infra rouge qui s’est tourné vers cette région du ciel, et alors, quelle merveille ! Ces piliers remplis de gaz deviennent transparents pour la longueur d’onde IR, et nous avons droit à cette superbe image que nous avons mis en parallèle avec l’image prise par Hubble vingt ans plus tôt.

 

Une image contenant texte, fond marin

Description générée automatiquement

Comparaison Hubble (à gauche) et JWST (à droite)

Crédit NASA, ESA, CSA, STScI, J. DePasquale, A. Koekemoer, A. Pagan (STScI), ESA/ Hubble Heritage Team

 

La NASA propose aussi une vue qui permet de faire glisser une fenêtre pour passer de Hubble au Webb. Dommage on ne peut pas la copier.

 

Cette photo JWST a été prise à la NIRCam. L’IR proche permet de passer au travers des nuages de poussières et donne une tout autre impression de ce coin du ciel.

 

 

La même région a aussi été prise par la caméra en IR moyen MIRI et nous donne un aspect fantasmagorique de l’ensemble.

 

En effet en IR moyen la poussière interstellaire n’est pas complétement transparente, d’où l’aspect extrêmement sombre des piliers, et les étoiles ne sont pas assez brillantes pour apparaitre sur la photo, alors qu’on les voit parfaitement sue cette de la NIRCam.

 

En IR moyen on ne peut voir que les étoiles qui ont toujours leur halo de poussières, comme celles qui brillent en rouge.

 

Crédit : NASA, ESA, CSA, STScI, J. DePasquale (STScI), A. Pagan (STScI)

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Haunting portrait: Webb reveals dust and structure in Pillars of Creation par l’ESA

 

Haunting Portrait: Webb Reveals Dust and Structure in Pillars of Creation

 

Here’s Webb’s View of the Pillars of Creation par Universe Today

 

Webb Takes a Stunning, Star-Filled Portrait of the Pillars of Creation

 

Webb takes a stunning, star-filled portrait of the Pillars of Creation par l’ESA

 

Les Piliers de la Création sublimés par le JWST

 

James Webb surpasse Hubble avec cette image incroyable des Piliers de la création

 

 

 

 

JWST : UNE GALAXIE SEULEMENT 350 Ma APRÈS LE BB. (21/11/2022)

 

Le Webb n’arrête pas de faire des découvertes étonnantes. Il vient de mettre au jour une galaxie qui se serait formée seulement 350 millions d’années après le Big Bang. C’est plus tôt que ce que la plupart des astronomes pensaient.

 

Une image contenant texte, étoile, objet d’extérieur, ciel nocturne

Description générée automatiquement

Abell 2744 GLASS vue par la NIRCam avec détails sur deux galaxies lointaines.

Crédit NASA, ESA, CSA, T. Treu (UCLA)

 

 

En fait les scientifiques en ont trouvé deux exceptionnellement brillantes qui existaient approx. Entre 300 et 400 millions d’années après le BB. Ces trouvailles ont été faites relativement rapidement après le début des investigations.

C’est étonnant pour les astronomes, ces jeunes galaxies fabriquent des étoiles et sont compactées dans des disques plus petits que notre Galaxie. Ils pensent qu’elles auraient pu commencer à former des étoiles seulement 100 millions d’années après le BB.

 

La plus distante est GLASS z12 (GLASS : Grism Lens-Amplified Survey from Space), and Cosmic Evolution Early Release Science Survey) que l’on date de 350 millions d’années après le BB.

 

Ces deux galaxies sont en fait très brillantes, on pense qu’elles contiennent des étoiles avec peu d’éléments lourds, appelées de la Population III, la plus ancienne, celles qui n’avaient que H et He pour exister.

 

Ces découvertes ont donné naissance à deux articles scientifiques référencés plus bas.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Webb Draws Back Curtain On Universe’s Early Galaxies

 

James Webb : découverte exceptionnelle d’une galaxie formée 350 millions d’années après le Big Bang

 

James Webb est l’archéologue des galaxies : il a bien déniché la plus éloignée jamais vue

 

 

Les articles scientifiques publiés :

 

Early results from GLASS-JWST. III: Galaxy candidates at z9-15

 

The GLASS James Webb Space Telescope Early Release Science Program. I. Survey Design and Release Plans

 

 

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ :.HISTOIRE DU BIG BANG PAR JMBB CHEZ FOLIO. (21/11/2022)

 

Jean Marc Bonnet Bidaud, astrophysicien au CEA nous propose avec son collègue Th. Lepeltier une histoire critique du big bang, histoire critique d’une idée comme est sous-titré l’ouvrage.

La quatrième de couverture :

La cosmologie est aujourd'hui à la croisée des chemins. Le modèle du big bang, qui est censé décrire l'histoire de notre univers, s'est imposé à la communauté scientifique au milieu des années 1960. Depuis lors, il semble un horizon indépassable. Pourtant, ces dernières années, il a été confronté à des difficultés croissantes. Quelle est la source de l'expansion ? Comment expliquer la phase d'inflation ? Où est passée l'antimatière ? Pourquoi doit-on supposer l'existence de matière noire et d'énergie noire de nature inconnue ? Sans réponse à ces questions, le modèle du big bang reste fragile. Ce livre raconte comment s'est construite l'idée du big bang et décrit les modifications majeures qu'elle a subies pour rester en accord avec les observations du ciel. Il évoque autant les coups de génie qui ont procédé à son élaboration que ses limites souvent passées sous silence. À l'opposé du consensus habituellement exposé, cet ouvrage dévoile aussi combien sont vifs les débats entre cosmologistes sur la validité de ce modèle d'univers. Par cette approche critique, les auteurs soulignent que notre vision du cosmos pourrait bien être à l'aube d'une révolution majeure.

 

 

 

 

Cet ouvrage est très intéressant et fait le point sur cette notion de Big Bang et les anomalies qui peuvent lui être associées.

 

Je signale à cette occasion que JM Bonnet-Bidaud, nous donnera une conférence sur le même sujet (Histoire critique du Big Bang) dans le cadre des conférences mensuelles d’astronomie de la SAF le mercredi 8 Mars à 19H au CNAM. Réservation à partir du 8 Février.

 

EAN    9782070463916     304 pages format poche    8,90€

 

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture.

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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