Mise à jour le 10 Mai 2010
 
CONFÉRENCE
"
DU CŒUR DES ÉTOILES AUX PLANÈTES HABITABLES :
QUELQUES RÉSULTATS DE LA MISSION COROT "
Par Caroline Barban Maître de conférence à l’Observatoire de Paris
Organisée par l'IAP
98 bis Av Arago, Paris 14ème
 
Le mardi 4 Mai 2010 à 19H30
 
Photos : C Larcher.
Les photos des slides sont de la présentation de l'auteur.  Voir les crédits des autres photos
Vidéo de la conférence par le CERIMES disponible sur leur site quelques jours après (le CERIMES propose aussi toutes les vidéos des conférences IAP) :      voir : http://www.cerimes.fr/le-catalogue/institut-dastrophysique-de-paris-iap.html
 
 
 
BREF COMPTE RENDU
 
 
 
COROT = COnvection Rotation et Transits planétaires
 
Deux objectifs sont dédiés au télescope COROT :
 
·        « Voir » l’intérieur des étoiles par sismologie
·        Découvrir des exoplanètes
 
Une réflexion de Sir Stanley Eddington (1882-1944) : (The Internal Constitution of Stars 1926, page 1, ligne 1.)
«  A première vue, il semblerait que l’intérieur du Soleil et des étoiles soit moins accessible aux investigations scientifiques que n’importe quelle autre région de l’univers. Nos télescopes pourront sonder de plus en plus loin dans les profondeurs de l’espace ; mais comment pourrons-nous un jour obtenir une connaissance précise de ce qui est caché derrières des barrières infranchissables ?
Quels instruments peuvent percer les couches externes des étoiles et tester les conditions qui règnent à l’intérieur ? »
 
Étude de la structure interne du Soleil ou d’une autre étoile à partir de ses oscillations.
Le Soleil est « rempli de sons » qui font vibrer sa surface et qui se propagent du centre vers la périphérie.. 
La mesure des fréquences « propres » permet de reconstruire la « structure », de « voir » l’intérieur de l’objet qui les a émises : c’est la sismologie. Il y a une analogie avec les instruments de musique : plus ils sont gros plus la fréquence émise est basse.
 
Découverte des oscillations solaires
En 1962 Lloyd Evans et Raymond Michard (Observatoire de Paris) étudient le phénomène des irruptions ils découvrent un curieux mouvement qui semblent à peu près périodiques (T = 5 minutes)
Quelques année plus tard Leightan (USA) donne une explication théorique à ces mouvements périodiques d’environ 5 minutes : le Soleil oscille.
Une confirmation est donnée en 1979 à partir de nouvelles observations. Une équipe franco-américaine (E. Fassat, Université de Nice et J. Pamerantz) organise une expédition au pôle Sud. Ils observent le Soleil pendant 5 jours sans interruption pendant le jour polaire et confirme la périodicité comprise entre 3 et 5 minutes.
Il y a une musique du Soleil et un livre s’intitule : « La chanson du Soleil »
Dans le Soleil il y a des millions de fréquences de vibration. Ces vibrations résultent de fréquences « propres » et d’harmoniques. L’étude de ces fréquences permettent de reconstruire la « structure » interne du Soleil qui  se comporte comme une cavité résonante.
La période type de vibration du Soleil vaut environ 5 minutes d’ou une fréquence de l’ordre de 3 mHz.
 
Mesures
Au sol il existe un réseau américain appelé GONG. Il est constitué par un ensemble de petits télescopes.  Depuis l’espace le satellite SOHO (ESA/NASA) remplit la même fonction.
 
 
 
Héliosismologie : quelques résultats obtenues sur :
·        La température interne ce qui permet de comparer le modèle avec les observations.
·        La rotation interne ce qui permet d’observer une rotation lente au pôle et rapide à l’équateur mais surtout qu’une partie interne du Soleil est constitué d’un solide en rotation. Le Soleil constitue un labo de physique
 
Et les autres étoiles ?
Comme pour les instruments de musique plus une étoile est grande plus le « son » émis est grave par exemple si l’on compare le Soleil avec une géante rouge.
 
Description de l’instrument COROT
Lancement le 27 décembre 2006 de Baïkonour  sur une orbite polaire basse (896 km)
Un télescope afocal de 27 cm de diamètre et dont le champ est de 7 degrés carré
Quatre caméras CCD deux pour chaque programme (2000x2000 pixels)
Sismologie champ très délocalisé
Exoplanète champ focalisé + biprisme
Durée maximale d’observation période de 150 jour avant d’être gêné par le Soleil.
Au bout d’un an les données recueillies deviennent publiques 
 
 
 
Recherche des exoplanètes par variation de la luminosité.
L’instrument est capable d’enregistrer des très faibles variations de luminosité 10-6
Une comparaison : Si l’on considère la lumière émise par l’ensemble des fenêtres de l’Empire State Building toutes allumées. La variation de flux lumineux correspondrait à la descente du rideau (d’une seule fenêtre) de 3 centimètres !!
Autre comparaison : Si l’on considère la  lumière émise par toutes les ampoules de la Tour Eiffel. La variation correspondrait à la baisse de 1/100 de la luminosité d’une seule lampe !!
 
Exoplanètes ou ?
·        Binaire à éclipse rasante
·        Transit d’une naine devant une géante
·        Binaire à éclipse de fond
Dans tous les cas il est nécessaire d’obtenir des renseignements complémentaires par spectroscopie et photométrie
 
Quelques écrans de la présentation photographiés par C Larcher
 
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
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Bon ciel à tous !
 
 
Christian Larcher
www.planetastronomy.com
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Merci à Christian de m'avoir remplacé ce soir là!
JPM