-
-
- Mise à jour le 12 Janvier 2011
- CONFÉRENCE DE
PRESSE
"LES PREMIERS RÉSULTATS DE PLANCK"
- Organisée par l’ESA
- À la Cité des
Sciences de Paris
-
- Le mardi 11 Janvier
2011
-
- Photos : JPM. pour l'ambiance (les photos avec
plus de résolution peuvent m'être
demandées directement)
- Les photos des slides sont de la présentation
de l'auteur. Voir les crédits
des autres photos
- Vidéo de la conférence par l’ESA disponible
en streaming : http://www.esa.int/SPECIALS/Planck/SEMBTA3SNIG_0.html
-
-
-
- BREF COMPTE RENDU
-
-
-
- Après
la publication par l'ESA, en Juillet 2010, du premier relevé complet du
ciel réalisé par Planck, voici maintenant les premiers résultats
scientifiques de la mission.
-
- Présentés
cette semaine par les scientifiques regroupés au sein de la
"Collaboration Planck" lors d'une grande conférence tenue à
Paris, ces résultats sont issus de 25 articles soumis à la revue Astronomy
& Astrophysics.
-
- Ils
s'appuient, pour la plupart d'entre eux, sur la première édition du
catalogue de sources compactes, qui constitue, en quelque sorte, le fil
conducteur de cette matinée.
-
- C’est
Markus Bauer (que l’on voit ici sur la photo) qui fut le maître de cérémonie
de cette brillante conférence de presse.
-
-
-
-
-
-
- BIENVENUE DE MARK Mc
CAUGHREAN Chef
du Département Recherche et Soutien scientifique, ESA
-
-
-
-
- Il
nous fait le point des différentes missions de l’ESA en cours, avec
notamment :
- ·
La mission
Rosetta qui a survolé l’astéroïde Lutetia récemment et qui est en
route pour la comète CG.
- ·
Le succès
de la mission Herschel, plus grand télescope IR en orbite
- ·
Hubble
toujours actif
- ·
Etc…
-
-
-
-
- Vue
des différents télescopes spatiaux dans lesquels l’ESA est impliquée.
-
- Comprend
aussi le futur projet Gaia.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
- En
conclusion quelques mots sur le thème d’aujourd’hui : Planck et
son extraordinaire précision comme on peut le voir sur cette photo.
-
-
-
-
-
- FABIENNE CASOLI du CNES :
Planck
et la recherche spatiale en France
-
-
-
-
- Fabienne
Casoli nous parle de la partie technique de Planck : son
refroidissement extrême 0,1K, un record et de la mise au point des récepteurs
ultra performants.
- Pour
la France, la mission Planck a été un effort considérable :
-
- ·
Nous avons
pris le leadership de l’instrument Hfi
- ·
Ce qui a
impliqué une dizaine de laboratoires du pays comme : APC, IAP, IAS,
Lerma etc.. et 6 Universités comme : Paris 6 et 7 ; Paris Sud 11,
Fourier, Observatoire de Paris etc..
- ·
Le CNRS
chapeautant tout cela bien sûr.
- ·
Cela a
occupé plus de 50 ingénieurs et 120 techniciens.
-
-
-
- JAN TAUBER Responsable scientifique du projet Planck à l'ESA, sur le
premier catalogue de sources compactes.
-
-
-
- Ce
catalogue a été établi à partir du relevé du ciel réalisé en continu
par Planck dans les longueurs d'onde millimétriques et submillimétriques,
il contient plusieurs milliers de sources très froides
-
- L’extrême
précision de Planck a permis d’aller jusqu’aux limites actuelles de
l’Univers et d’assister aux premières naissances d’étoiles et de
galaxies.
-
- Ceci
nous a permis de mettre à la disposition du public ce catalogue de sources
compactes qui contient :
- ·
15.000
sources individuelles allant des sources radio aux sources dans le lointain
IR, ces sources appartenant à notre galaxie et à des galaxies distantes.
- ·
Les sites
de formation d’étoiles les plus denses et les plus froids situés dans
notre galaxie.
- ·
Une liste
d’amas de galaxies sélectionnés.
-
- C’est
un avant-goût du catalogue général qui sera publié début 2013.
-
- Pour
arriver à de telles listes, il faut différencier entre les différentes
longueurs d’onde et séparer les différents composants.
-
- On
peut le remarquer sur les différentes séquences ci dessous.
- L’ESA
publie d’ailleurs une
animation à ce sujet.
-
-
-
-
-
-
-
-
- Pour
parfaitement analyser ces premières lumières, il faut comprendre les
structures qu’elles ont traversées comme :
- ·
les plus
grandes et les plus anciennes
- ·
les plus récentes
petites et grandes.
-
- Les
premiers résultats « cosmologiques » seront donnés apparemment
en 2013.
-
-
- Article
sur lequel est basée cette présentation :
- Planck's
first science results and the release of an extensive compact source
catalogue
-
-
-
-
- JEAN-LOUP PUGET de l’Université
Paris Sud 11 sur bruit de fond cosmique Infra Rouge (CIB).
-
-
-
- Le
bruit de fond cosmologique (CMB) révèle les minuscules variations de
densité qui donneront naissance aux structures actuelles.
-
- On
s’en rend compte maintenant par des simulations numériques où le tissu
cosmique se créé au fur et à mesure sous l’action de la gravité et
ceci en tenant compte aussi de la matière noire.
-
- Les
régions où se forment les étoiles émettent principalement dans l’Infra
Rouge.
-
-
- On
ne peut pas voir individuellement ces galaxies, mais on peut tracer la carte
de ces radiations IR globalement.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
- Si
on étudie le bruit de fond cosmologique à différente longueurs d’onde ;
on se rend compte que le rayonnement micro-ondes est dominant (95%), ce qui
provient des étoiles et galaxies, est, lui de l’ordre de 5%.
-
- La
moitié de ce rayonnement (2,5%) a été absorbé par les poussières et se
retrouve émettre dans le domaine IR, comme on le voit sur cette slide.
-
-
-
- Avec
Planck on s’est intéressé à 6 régions bien particulières repérées
sur la diapo suivante.
-
-
-
-
-
-
-
-
- Les
six champs étudiés par Planck pour étudier le bruit de fond IR (CIB=
Cosmic Infrared Background).
-
- Tous
ces sites sont situés dans des régions de haute altitude galactique pour
ne pas être perturbé par notre propre galaxie.
-
-
- Chaque
champ est de la taille de approximativement 100 fois la Lune.
-
-
- On
a procédé à l’étude de différentes fréquences.
-
-
-
-
-
- L’ESA
nous propose une
animation de ces régions étudiées à différentes fréquences.
-
- On
y remarque des structures correspondant à la distribution des galaxies en
train de former des étoiles et ceci à une très grande échelle. Les différentes
fréquences, permettant d’accéder à des informations différentes dans
le temps.
- Les
plus hautes fréquences (857GHz) donnent plutôt des informations sur les
galaxies proches, alors que les basses fréquences (217GHz) nous en
apprennent plus sur les galaxies les plus lointaines, approximativement un
ou deux milliards d’années après le BB.
-
- En
faisant bien attention, on y remarque des ULIG (Ultra
Luminous IR Galaxies), celles-ci fabriquent des étoiles 1000 fois plus
rapidement que notre galaxie actuellement (en moyenne actuellement 1 par an !)
-
-
- En
résumé, que sait-on ?
- ·
En fait le
processus qui transforme le gaz en étoiles dans ces galaxies n’est pas
encore parfaitement connu.
- ·
Planck
nous a permis d’imager les grandes structures 2 milliards d’années après
le BB
- ·
la
formation des étoiles était beaucoup plus rapide dans les premiers temps.
-
-
- Article
sur lequel est basée cette présentation :
- Planck
sees traces of early structure formation in the cosmic infrared background
-
-
-
-
- NABILA AGHANIM de Paris Sud
11 et les amas de galaxies, briques élémentaires de l’Univers.
-
-
-
-
- Les
amas de galaxies sont les plus grands objets denses de l’Univers.
-
-
- Ces
amas contiennent :
- ·
Des
centaines voire des milliers de galaxies
- ·
Du gaz très
chaud (des dizaines de millions de degrés)
- ·
De la matière
noire (80% de la masse !).
-
- Ces
amas trouvent leur origine, dans ces petites graines du CMB que sont ces
minuscules variations de densité et de température.
-
- Ils
sont situés aux nœuds du tissu cosmique comme dans la simulation évoquée
précédemment.
-
-
-
-
- Ces
amas sont les meilleurs indicateurs de l’évolution de notre Univers.
- Depuis
une vingtaine d’années, ces amas ont été observé en rayons X,
maintenant grâce à Planck, on les observes en micro-ondes.
-
-
-
-
-
- On
a étudié (en collaboration avec XMM-Newton) les amas de galaxies détectés
via l’effet
Sunyaev-Zel'dovich (SZ).
- Les
photons du CMB voyagent en traversant les gaz chauds de ces amas de galaxies
et entrent en interaction avec les électrons présents, laissant apparaître
une signature caractéristique, qui est la marque de la présence de ces
amas.
-
- Les
scientifiques de l’ESA en ont recensé jusqu'ici 199, dont une trentaine
de tout nouveaux.
-
- C’est
le plus grand ensemble d’amas observé dans les micro-ondes (on
les voit sur cette image), et notamment de super-amas.
-
- Ces
observations sont autant d'éléments qui font progresser notre connaissance
de l'univers nous dit l’orateur.
-
-
-
- Article
sur lequel est basée cette présentation :
- Planck's
successful hunt probes galaxy clusters on very broad mass range
-
-
-
-
- CLIVE DICKINSON de l’Université
de Manchester sur un mystérieux composant de la Voie Lactée.
-
-
-
-
Grâce
à son large spectre en fréquence, Planck peut percer profondément dans le
milieu interstellaire (ISM) de notre galaxie et y découvrir de nouveaux
composants et de nouveaux mécanismes qui s’y produisent.
- L’ISM,
un mélange de gaz et de poussières qui est présent dans toute notre
galaxie, joue un rôle essentiel dans l’évolution du cycle des étoiles.
La partie poussières de l’ISM brille surtout en IR et en sub millimétrique.
- Mais
on a été surpris d’en détecter dans le domaine micro-ondes, on l’a
appelé AME (Anomalous
Microwave Emission)
- Planck
s’est intéressé à cette AME.
-
- Il
y aurait des grains de poussières en rotation extrêmement rapide (typique :
10 millions de fois par seconde !!), que l’on a appelé gaz sombre (dark
gas). Ils seraient composés de groupe de 10 à 50 atomes et émettraient
vers les 10 à 60 GHz.
- Ils
se propageraient même vers le petit nuage de Magellan (SMC).
-
- Origine :
inconnue.
-
-
-
-
-
- Les
capteurs de Planck ont ainsi permis de compléter la partie manquante du
spectre comme on le voit ici indiqué sur le diagramme du coin supérieur
droit de cette slide.
-
-
- On
peut voir sur la
carte du ciel suivante, la répartition de ces gaz sombres, où les
points les plus denses sont en rouge foncé.
-
-
- Ces
résultats montrent l’extrême qualité des mesures fournies par Planck.
-
-
-
-
-
-
-
- Article
sur lequel est basée cette présentation :
- Planck
sees new, mysterious components in Milky Way and Magellanic Clouds
-
-
-
- QUESTIONS
RÉPONSES.
-
-
-
-
- Nos différents intervenants se sont ensuite prêtés
au jeu des questions réponses.
- J’en ai retenu deux :
-
- ·
Durée de vie de Planck ?
On est très confiant pour l’instrument HFi jusqu’à fin 2011 (on perd
naturellement l’Hélium du refroidissement) et six mois de plus pour
l’instrument Lfi qui possède un circuit différent de refroidissement
- ·
Une question de votre serviteur : à quand des réelles données
cosmologiques sur le CMB et sur sa polarisation
réponse : on a besoin de temps pour fournir des données précises.
Pas avant début 2013. inutile de ire que je ne suis pas entièrement
convaincu. Embargo quand tu nous tiens……
-
-
- Donc
on attend les prochains résultats de Planck avec impatience.
-
- Et
bravo pour la superbe organisation de cette manifestation et pour la
documentation délivrée (superbe stick USB).
-
-
-
- POUR ALLER PLUS LOIN.
-
- La
mission Planck à l’ESA.
-
- Les
dernières nouvelles de Planck à l’ESA.
-
-
-
- Sur
votre site préféré :
-
- Lancement
Herschel Planck : Vu du siège de l'ESA, tous les détails
-
- Planck,
la plus vieille lumière de l'Univers :
CR de la conf de F Bouchet à la SAF le 11 dec 2008
-
- La
mission Planck, état et perspectives :
CR de la conf. IAP de F Bouchet du 1er Juin 2010
-
- L’Univers
en micro-ondes.
-
-
-
-
- Bon ciel à tous !
-
-
- Jean Pierre Martin
. SAF Commision de cosmologie
- www.planetastronomy.com
- Abonnez-vous
gratuitement aux astronews du site en envoyant votre nom et e-mail.
-
-
-
-
-