Mise à jour le 20 Octobre 2011
 
 
CONFÉRENCE MENSUELLE DE LA SAF
"LA MORT SUBLIME DES ÉTOILES"
Par Agnès ACKER
Dr de recherche CNRS, Observatoire de Strasbourg.
Au FIAP, 30 rue Cabanis, 75014 Paris (métro Glacière).
Le Mercredi 12 Octobre 2011 à 20H30
 
Photos : JPM. pour l'ambiance (les photos avec plus de résolution peuvent m'être demandées directement)
Les photos des slides sont de la présentation de l'auteur.  Voir les crédits des autres photos et des animations.
(Notre conférencière a eu la gentillesse de nous donner sa présentation (Attendre un peu : elle sera bientôt disponible sur ma liaison ftp et s'appelle. xxx.pdf elle est dans le dossier CONF-MENSUELLES-SAF/ saison 2011/2012)
 
Ceux qui n'ont pas les mots de passe doivent me contacter avant.
 
Le compte rendu sera succinct étant donné que la présentation est disponible au téléchargement.
 
 
 
 
 
 
Agnès Acker, astrophysicienne à l’Observatoire de Strasbourg, et Professeur des universités émérite depuis sept 2005
Fondatrice de l’équipe « Populations stellaires »   et  du « Diplôme d’Études Approfondies » en astrophysique de l’observatoire de Strasbourg
 
Elle est aussi la créatrice du Planétarium de Strasbourg et en a été la directrice pendant 22 ans (1979-2001). Fondatrice et présidente élue de l’ « Association des Planétariums de Langue Française » depuis 1984
 
Elle a écrit de nombreux ouvrages.
 
 
Ce soir elle nous parle de son sujet de prédilection : les nébuleuses planétaires.
 
 
 
 
 
 
Les premières nébuleuses planétaires qui n’avaient rien à voir avec les planètes mais étaient seulement « nébuleuses » avec l’instrumentation de l’époque, datent de Charles Messier.
 
On voit ici, sa description dans sa numérotation des « nébuleuses » n° 27 (M27 l’haltère, Dumbell, nébuleuse sans étoile comme il dit) et 57 (M57 l’anneau de la Lyre, découverte comme un amas de lumière lors du passage de la comète de 1779 comme décrit par Messier).
 
 
 
 
 
 
 
À ce jour il existe plus de 1500 nébuleuses planétaires connues dans notre galaxie et plus de 6000 détectées dans 55 galaxies voisines.
 
À part les découvreurs comme les grands anciens :
·        Messier dont on a déjà parlé
·        ou Sir William Hugins (premiers spectres de nébuleuses)
·        ou Ira Bowen (lui aussi en analysant spectralement les nébuleuses, il pense qu’existe un nouvel élément : le Nébulium !)
·        l’apport des amateurs a été considérable dans le domaine des nébuleuses planétaires.
 
Notamment :
·        Pascal Le Dû, qui découvre des nébuleuses depuis son jardin ou,
·        Nicolas Outters lui aussi chasseur de nébuleuses planétaires.
 
 
GAZ ET POUSSIÈRES.
 
 
Le milieu interstellaire composé de gaz et de poussières, brille en IR en certains endroits, car excité par le rayonnement UV des étoiles.
 
 
Le rouge est LA couleur des nébuleuses, en effet, car c’est dans cette longueur d’onde qu’émet l’atome d’Hydrogène, élément le plus fréquent de l’Univers, lorsqu’il est soumis à ces rayonnements intenses. (comme par exemple dans Orion que l’on voit sur la photo ci-contre).
 
Encore plus criant en IR.
 
 
 
 
 
 
Les atomes H ainsi ionisés deviennent une région de l’espace notée HII (par convention : HI l’hydrogène atomique neutre, HII l’hydrogène une fois ionisé, HIII deux fois ionisé etc..) qui constituent la plus grande partie de ces nébuleuses.
 
La première raie, notée Ha a la longueur d'onde 656,2 nm elle est donc rouge 
 
 
Les zones de formation stellaire.
 
 
Il existe des nébuleuses sombres, comme ce nuage de Barnard ; ce sont des nuages moléculaires contenant beaucoup de poussières qui bloquent la visibilité.
Cette visibilité est améliorée quand on regarde en IR (photo du bas).
 
Cette structure qui s’appelle aussi un globule de Bok est en état de pré formation stellaire.
 
Après effondrement du nuage, un disque circumstellaire se formera qui génèrera plus tard des planètes.
 
 
 
 
 
 
Les étoiles qui vont se former vont évoluer en fonction de leur masse, les moyennes (comme notre Soleil et la plupart des étoiles) vont vivre une vie tranquille et terminer en géantes rouges puis en nébuleuses planétaires ; les plus grosses auront un destin plus tragique, leur vie sera plus courte et se terminera de façon explosive, certaines d’ailleurs en énormes super novæ.
 
Mais toutes ces morts d’étoiles vont participer au renouveau de la matière en ajoutant des éléments de plus en plus complexes au milieu interstellaire, favorisant la création  de nouvelles générations d’étoiles.
 
Comme le dit Agnès Acker, les étoiles sont des usines à poussières !!
 
 
On voit ici le chemin que suivent les étoiles au cours de leur vie.
 
Ayant vécu sur la séquence principale pendant près de 10 milliards d’années, une étoile moyenne va se transformer rapidement en géante rouge avant de devenir une nébuleuse planétaire qui correspond à la matière éjectée par la géante, laissant ainsi une naine blanche en son cœur.
 
 
Tous les atomes sont formés dans les étoiles à des degrés divers, les SN permettant d’aller jusqu’à l’Uranium.
 
 
 
 
 
 
Ces poussières qui vont donner naissance à ces disques stellaires ont la composition que l’on voit sur la diapo ci-après.
 
Le centre est constitué de silicates principalement, sur lequel vient se coller de la glace d’eau ; les atomes de Carbone créés sont à la base des molécules organiques présentes.
 
 
 
 
 
Les milieux gazeux sont aussi traçables à l’aide de leurs spectres.
 
Raies caractéristiques de H dans le rouge et du doublet Oxygène OIII (O deux fois ionisé) en vert
Certaines raies donnent des indications sur l’état du plasma en plus de H et de OIII,
comme SII et HeII.
 
 
 
 
 
On trouve dans les nébuleuses la signature d’une multitude d’ éléments chimiques.
 
 
Et voilà la slide de conclusion.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
Les étoiles, de la naissance à la mort par nos amis Belges.
 
Liste des objets Messier.
 
Le spectre de raies bien expliqué par le CLEA.
 
La région HII en détail.
 
Les régions HII vues par l’Observatoire de Paris.
 
Nébuleuse de la Rosette.
 
Le milieu interstellaire Les nébuleuses, un cours astro.
 
De la poussière, des étoiles et des galaxies, CR de la conférence de M Sauvage à l’IAP.
 
 
 
NESCO.Un
 
 
Bon ciel à tous
 
 
Jean Pierre Martin   membre de la commission de cosmologie de la SAF
www.planetastronomy.com
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