Mise à jour le 7 déc. 2017
CONFÉRENCE VEGA de Noël DIMARCQ,
Directeur de
recherches au CNRS,
spécialiste des systèmes de mesure du Temps
Organisée par
l'Association d'Astronomie VEGA et la Mairie de Plaisir
Au théâtre Robert
Manuel (Château de Plaisir)
«LES HORLOGES
ATOMIQUES ET LA MESURE DU TEMPS»
Le Samedi 25
Novembre 2017 à 20H30
Photos : JPM pour l'ambiance. (Les photos avec plus de résolution
peuvent m'être
demandées directement)
Les photos des slides sont de la présentation de l'auteur. Voir
les crédits des autres photos si nécessaire
La présentation (avec toutes les vidéos) est disponible sur
ma liaison ftp , rentrer le mot de passe puis CONFÉRENCES VEGA ensuite
SAISON 2017/2018 ; elle s’appelle :
VEGA-Dimarcq-V4.pptx
Ceux qui n'ont pas les mots de passe doivent me
contacter avant.
Cette conférence a été filmée en vidéo (grâce à UNICNAM et IDF
TV) et est accessible sur Internet
On la trouve à cette adresse :
pas encore disponible
BREF COMPTE RENDU
Notre public nous est
fidèle, la preuve !
Je reprendrai en partie des comptes rendus que j’ai déjà écrits
sur ce même sujet il y a peu.
Noël Dimarcq est Directeur de recherche au CNRS. Il a longtemps
été responsable du SYRTE,
Systèmes de Référence Temps-Espace situé à l'Observatoire de Paris.
Il est spécialisé dans les horloges atomiques et tous systèmes de
mesure du temps.
Il nous parle ce soir du temps sous son aspect mesure et non pas
philosophique (du genre le temps existe-t-il ? etc…), en fait il parle de la
révolution des horloges
atomiques.
Au début, une des méthodes les plus simples pour mesurer
l’écoulement du temps était de l’associer à un phénomène linéaire, comme par
exemple un sablier ou une clepsydre (horloge à eau, signifie voleur d’eau dans
le sens de voleur du temps) ; de même les bougies graduées.
Mais on s’aperçut vite que la rotation de notre planète étant
périodique pouvait aussi être un indicateur du temps qui passe.
Cela a donné naissance aux gnomons et cadrans solaires.
De plus les mouvements de la Terre sont irréguliers si on les
regarde de près : mouvement du manteau et de l’intérieur de notre planète,
influence des forces de marée (Lune, Soleil) qui ralentissent la rotation ….
Tout ceci nous a amené à l’époque récente (à partir de
l’introduction des horloges atomiques) à
corriger le temps
universel en rajoutant une seconde additionnelle (leap second en anglais)
de temps en temps pour rattraper cette irrégularité.
LES
HORLOGES ATOMIQUES :
Le
principe repose sur un
principe quantique fondamental : un atome ne peut exister que sous
différents niveaux d’énergie bien quantifiés dépendant de la nature de cet
atome. Lorsqu’il est «illuminé» par un faisceau de photons à la bonne énergie,
l’atome peut chasser un électron d’une couche interne ; afin de conserver
l’énergie, l’atome réagit en émettant un photon correspondant exactement à la
différence d’énergie entre ces couches.
Le principe d’une horloge atomique devient donc « simple » : il
suffit de compter la fréquence émise par un atome bien particulier comme elle
est constante, elle devient une base de temps.
Ça c’est pour le principe, maintenant pour arriver au résultat,
on a besoin d’un asservissement avec un oscillateur hyper fréquence à quartz qui
va irradier une cavité résonante afin de permettre aux atomes choisis (Cs par
exemple) d’entrer dans la résonance voulue (pour le Cs : 9129631770 Hz).
Plus on est proche de la fréquence recherchée et plus les atomes
sont excités, provoquant un signal qui va servir de contre réaction
(asservissement) à la fréquence de l’oscillateur, qui va ainsi être pilotée par
cette différence.
À la fin, le signal est parfaitement calé sur la fréquence de
transition, fournissant ainsi une fréquence stable.
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C’est donc à partir de 1967 que la seconde va être définie comme
la durée de 9.129.631.770 périodes de la radiation correspondant à la transition
de deux niveaux hyperfins de l’état fondamentale du Cs 133.
C’est le
temps atomique international (TAI) il est donné par la moyenne de quelques
centaines d’horloges atomiques mondiales, il est absolu et totalement déconnecté
de la rotation de la Terre et de ses variations éventuelles.
C’est pour cette raison que l’on en a déduit le temps universel
UTC, égal au TAI à un nombre de seconde près qui permet de tenir compte de la
rotation de la Terre (seconde additionnelle).
Une
des causes d’instabilité de ces horloges atomiques est l’agitation thermique des
atomes utilisés.
Il faudrait donc utiliser des
atomes « froids »
le plus proches possibles du zéro absolu, c’est ce que l’on fait avec le
refroidissement laser qui a permis d’améliorer la précision de ces horloges de
façon exceptionnelle.
Ce sont des horloges à atomes froids ou horloges à fontaine
d’atomes.
Cette technologie permet d’avoir des horloges très petites et
très performantes : 10-16 sur la fréquence soit sur le temps : une seconde de
variation sur 300 millions d’années !
Il existe un projet pour mettre une telle horloge dans l’espace
sur l’ISS : PHARAO (acronyme de Projet d'Horloge Atomique par Refroidissement
d'Atomes en Orbite). C’est un projet CNES/ESA qui devrait être installé en 2016.
Elle permettra aussi de tester la relativité
Différentes possibilités se sont offertes pour augmenter la
précision, on le voit sur le tableau ci-dessous.
LES
APPLICATIONS DE CES HORLOGES ATOMIQUES.
·
Redéfinition des unités SI
·
Datation et synchronisation (transports,
transactions bancaires etc…)
·
Nouvelle définition de l’heure légale basée sur
UTC. (horloge parlante puis radio pilotage par ondes hertziennes)
·
Diffusion des échelles de temps atomique.
·
Mesure des distances (tir laser sur la Lune par
ex)
·
Positionnement par satellite : GPS
·
Test de la théorie de la relativité
POUR ALLER PLUS LOIN :
Les horloges atomiques par
N Dimarcq.
De la
lumière laser aux atomes ultra froids par le labo Kastler Brossel.
La
Nouvelle Définition de la Seconde et le Temps Atomique International
Les horloges atomiques par le labo Kastler Brossel.
Manipulation d'atomes par la lumière, mesure du temps par Claude Cohen-Tannoudji
Une vidéo
sur le fonctionnement d’une horloge atomique.
Pharao la machine à explorer le temps.
Une brève histoire de la
mesure du temps: Noël Dimarcq vidéo de 15 minutes.
La Mesure du Temps,
évolution historique par Jean
Souchay, SYRTE, Observatoire de Paris
PROCHAINE CONFÉRENCE
VEGA : SAMEDI 10 Février 2017 20H30
TRM COMMUNS DU CHÂTEAU
DE PLAISIR
UNE PLANÈTE : TERRE !
par Bernard LELARD
Président de VEGA.
Bon ciel à tous
Jean Pierre
Martin
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