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Sommaire de ce
numéro :
qRéunion
de la commission des comètes de la SAF : compte rendu. (01/04/2005)
qRetour sur la "première"
de Spitzer : quelques remarques de l'ESO. (01/04/2005)
qLa Navette
Spatiale va reprendre son vol bientôt. (01/04/2005)
qCassini Saturne
:.Liste des principaux satellites et gloire à Janus. (01/04/2005)
qLes rovers martiens.
Le panorama de Spirit. (01/04/2005)
qMars Express :
Nous sommes médusés! (01/04/2005)
qTitan : une photo qui
dérange! (01/04/2005)
qMagazine conseillé :
Ciel et Espace et Pour la Science datés Avril 2005. (01/04/2005)
La
semaine dernière je vous ai annoncé dans la fougue de l'usine à communications
américaine, une première concernant la "vue" par le télescope spatial
Spitzer de planètes extra solaires alors qu'auparavant elles n'avaient été
détectées qu'indirectement.
Bon, je me suis peut être un peu emballé, notre ami de l'ESO
au Chili, Emmanuel Jehin (photo) astronome Belge
(Liège) au VLT depuis bientôt 5 ans nous écrit à ce sujet. Il a
été là bas comme post doc d'abord et depuis 2 ans comme staff astronome
responsable des instruments FORS1 t FORS2 (optical imageur/spectromètre
d'objets faibles).
Il est sur la montagne environ 12 nuits par mois durant
lesquelles il réalise par exemple les observations principalement sur l'UT1 (un
des 4 télescopes du VLT) avec les instruments ISAAC (en IR, foyer NasmythB) et
FORS2 (foyer Cassegrain) et l'UT2 avec les instruments UVES (spectro haute
résolution en visible, NasmythA), FLAMES (spectro multi-objets
avec 150 fibres, NasmyhtB) et FORS1 (jumeau de FORS2, Cassegrain).
Voir description de ces instruments sur le site de l'ESO.
Ses propres recherches concernent l'étude des comètes et des
vieilles étoiles de notre Galaxie, dans les deux cas principalement à l'aide de
la spectroscopie haute résolution (pour réaliser des analyses d'abondances).
Il y a des similitudes dans les objectifs : étudier les
conditions physiques et chimiques des origines de la Galaxie et du Système
Solaire.
Il corrige donc un peu ce que dans mon élan j'ai pu dire la
semaine dernière :
Pour être correct rappelons cependant que
la première détection *directe* (image) d'une exoplanète aurait été réalisée au
VLT avec l'instrument NACO (système d'optique adaptative) installé sur l'UT4 (-
voir ESO-PR 10 Septembre 2004).
http://www.eso.org/outreach/press-rel/pr-2004/pr-23-04.html .
J'en avais même effectivement parlé dans un
astronews précédent de
Septembre 2004 (d'accord avec un point d'interrogation mais le soupçon était
très fort) où j'ai aussi expliqué les principaux instruments utilisés.
Notons aussi que Spitzer n'a pas
"vu" les planètes de façon directe comme indiqué dans le Communiqué
de Presse de la NASA (voir explication de la détection).
En effet nous n'avons vu aucune photo.
Bon j'ai un peu oublié que nous étions en période de budget
pour les Américains, et qu'ils sont sujets à ce genre de débordement pour
attirer l'attention du public et des "Congressmen" qui distribuent
l'argent; c'est quand même un événement fort qui s'est produit avec ce
télescope Infra Rouge mais un peu trop monté en épingle.
Merci Emmanuel de me ramener les pieds sur Terre!!!
(photo : NASA)
Les procédures de
lancement de la navette spatiale ont changé après l'accident de Columbia;
Discovery (STS-114) doit décoller vers le 15 Mai 2005 avec une meilleure
sécurité.
Vous
savez que le réservoir extérieur a été modifié afin qu'il ne pose plus (ou
moins) de problème.
Les nouvelles
procédures imposent aussi que décollage et retour devront se faire de jour pour
une meilleure visibilité des observateurs au sol, ce qui impose des contraintes
importantes pour les rendez vous avec l'ISS.
Ces procédures
imposent aussi l'augmentation du nombre de sites à partir desquels on doit
pouvoir suivre en visuel le départ avec des caméras haute résolution afin de détecter un problème éventuel. Parmi ces sites
certains seront "volants", des avions doivent suivre décollage et
retour de près, et des caméras doivent être attachées à la navette pour
retransmettre le départ en direct aux contrôleurs à partir de certains points
stratégiques du fuselage.
De même de nouveaux capteurs (accéléromètres et capteur de
température) ont été disséminés un peu partout sur les ailes afin que soit
détecté un problème comme celui qui a coûté la vie à Columbia : un trou sur le
bord d'attaque.
On prévoit aussi
afin de protéger les populations contre d'éventuels débris, des pistes
d'atterrissage de diversion vers des zones désertées au cas où….(c'est
rassurant!).
La
décision la plus important est d'avoir au moment du décollage une deuxième navette prête à voler au secours dans les
30 jours, en cas de problème en orbite, c'est le cas avec Discovery, la navette
Atlantis sera prête.
Discovery arrivant à KSC (Cape Kennedy).
Une autre
procédure en plus de tous les examens par des caméras terrestres, sera
d'effectuer une inspection de la voilure par les astronautes lors d'une sortie
dans l'espace.
Souhaitons tous
bonne chance au prochain vol STS-114!!!!
Images de la préparation
de ce vol.
Les modifications
du réservoir
principal en images.
Un document monument : tout ce qui concerne la continuation des missions navette,
288 pages en format pdf où toutes les suggestions et modifications sont
expliquées et analysées. Daté 18 Mars 2005.
Tout y est
expliqué, les procédures, les recommandations, les photos, les schémas, les
plannings etc..
J'aime les
américains quand ils sont comme ça!
Voici un plan
simplifié de cet épais document : (CAIB c'est la commission d'enquête sur
l'accident de Columbia)
The Integrated Accepted Risk Approach
for Return to Flight
........................................................... xiii
NASA Space Shuttle Return to Flight
Suggestions
............................................................... xix
CAIB Recommendations Implementation
Schedule.....................................................................
xxiii
Return to Flight Cost Summary................................
xxix
Part 1 – NASA’s Response to the Columbia Accident
Investigation Board’s Recommendations
Part 2 – Raising the Bar – Other Corrective Actions
2.1 – Space Shuttle Program Actions
2.2 – CAIB Observations
2.3 CAIB Report, Volume II, Appendix D.a
Appendix A – NASA’s Return to Flight Process
Appendix B – Return to Flight Task Group
Appendix C – Return to Flight Summary Overview
Un autre document
très complet de 210 pages format pdf sur la continuation des missions vers l'ISS
après l'accident de Columbia (daté de Février 2005)
Voici un plan
succinct de ce rapport :
Preface
....................................................................................
xiii
Overview
...............................................................................
xv
ISS Suggestions
....................................................................... xvii
Part 1 – ISS’s Response to the Columbia Accident
Investigation Board’s Recommendations
Part 2 – International Space Station Continuous
Improvement Actions and Responses to CAIB
Observations
2.1 – ISS Continuous Improvement Actions
Part 2.2 – Formal Observations of the CAIB
Part 2.3 – The “Deal Appendix”
Appendix A – NASA’s ISS Continuing Flight Process
Appendix B – ISS Continuing Flight Team Charter Letter
Appendix C – Continuing Flight Team Priorities
(Photos NASA/JPL)
Cassini examine
Janus en ce moment, Janus c'est le satellite très près de Saturne qui a été
découvert par Audoin Dollfus en 1966 lors d'un
passage par la tranche, cela m'a donné envie de republier ce petit tableau des
principales découvertes des satellites de Saturne.
Tous ces
satellites ont été découverts assez logiquement dans l'ordre de leur taille et
toujours lors de passage par la tranche permettant ainsi un meilleur examen de
l'environnement saturnien.
C'est
en 1966 qu'Audoin Dollfus (né en 1924), astronome à Paris
Meudon fit cette découverte au Pic du Midi.
(Photo de JPM)
Cette découverte
est relatée dans la revue l'Astronomie de la
Société Astronomique de France (SAF) datée Juin 1968, dont voici quelques
extraits :
"Vers 1957, nous avions pressenti, à
l'Observatoire de Meudon, l'existence d'un satellite inconnu de Saturne en
raison des perturbations qu'il semblait devoir apporter dans le système des
anneaux de la planète. Les trois anneaux de Saturne sont en effet séparés par
des divisions sombres, la plus célèbre étant celle de Cassini. Des observations
télescopiques délicates avaient fait suspecter quelques faibles minimums de lumière dans chacun de ses
anneaux, semblables à de légères stries sombres. Mais les différents
observateurs ne s'accordaient pas sur leurs positions ni même sur leurs
existences réelles. C'est pourquoi, à partir de 1954, nous avons entrepris
l'analyse détaillée des anneaux de Saturne avec les télescopes capables
d'offrir les pouvoirs séparateurs les plus élevés. Cette étude nécessitait des
images télescopiques d'une finesse exceptionnelle, c'est-à-dire une stabilité
de l'atmosphère terrestre ne se rencontrant que quelques jours seulement chaque
année. Il fallait pratiquer une surveillance assidue pour exploiter les
périodes favorables et consacrer pour cela beaucoup de nuits à l'observation
télescopique. Pour ces recherches, nous avons pu bénéficier en 1957, grâce au
professeur G.-P. Kuiper, du puissant télescope de 2 m de diamètre de
l'Observatoire McDonald dans le Texas. Nous avons pu aussi utiliser à de
nombreuses reprises la lunette de 60 cm de diamètre installée par
B. Lyot au sommet de l'Observatoire du Pic du Midi. Ces observations
télescopiques attentives permirent finalement de préciser les intensités et les
positions des stries sombres dans les anneaux de Saturne. La figure 107
reproduit l'aspect des anneaux avec leurs divisions et leurs principaux
minimums de lumière. Une analyse de la répartition de la lumière dans les
anneaux donne la coupe photométrique reproduite figure 108. On remarque que
les prétendues divisions dans les anneaux, hormis celle de Cassini, ne semblent
être en réalité que de très faibles minimums de lumière.
Simultanément, M. Camichel, J. Focas et moi-même
avions effectué, à l'Observatoire du Pic du Midi, de nouvelles mesures micrométriques
sur l'anneau de Saturne, beaucoup plus précises que celles antérieurement
publiées parce qu'elles mettaient à profit la grande sensibilité du nouveau
micromètre à double image bi-réfringent que nous avions réalisé dans ce but.
Ces déterminations donnèrent les dimensions exactes de l'anneau de
Saturne ; les valeurs sont reportées en secondes d'arc, à la distance de
10 UA sur le bas de la figure 108."…..
Cliché original du
télescope du Midi montrant la découverte.
Pour connaître la
suite allez sur ce site
club Janus d'astronomie de Gennevilliers qui relate en détail l'opération.
Allez y c'est un grand moment d'histoire.
Janus et
Epimetheus sont "co-orbital" (partagent la même orbite) : la
différence d'orbite n'est que de 50 km, moins que leur propre diamètre.
Leurs vitesses
sont pratiquement égales et ainsi le plus bas et plus rapide dépasse lentement
l'autre. Comme ils se rapprochent, ils échangent un peu de leur moment
cinétique et ils changent donc de place de temps en temps.
Ils sont situés
entre les anneaux F et G.
Cassini vient de
photographier ces deux mini satellites
|
|
Janus : 180km de "diamètre" |
Epimetheus : 120 km de "diamètre" |
La prochaine fois
: des nouvelles du survol T4 de Titan qui doit avoir lieu aujourd'hui.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières
images de Cassini au JPL:
(Photos NASA/JPL)
Notre ami Raoul
Lannoy a trouvé sur le net, une superbe photo arrangée par un amateur si je
comprends bien, concernant Spirit du haut de sa colline sol 438 où les photos
de la navcam ont été mises bout à bout de très belle façon afin de donner un
panorama superbe.
Cliquez donc sur
l'image pour la voir en grand.
Les meilleures
photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
(photos ESA)
OK OK jeu de mots
un peu facile, mais je n'ai pas pu résister.
L'ESA
nous gâte cette semaine avec des photos de Medusa Fossae prise par la caméra
HRSC, c'est une région située entre les région de volcans Tharsis et Elysium,
située vers 5°S et 213°E.
Tiens à propos où se trouve Greenwich sur Mars, bonne question n'est
ce pas?
Et bien nous en
avions parlé dans un
astronews précédent, c'est le cratère Airy qui est l'origine sur Mars des
longitudes et latitudes.
On voit que le
terrain situé au centre de la photo est partiellement recouvert de lave qui a
été creusée par endroits par des écoulements liquides.
Un superbe
cratère lobé a été provoqué par un impact qui a fait fondre la couche de
glace sous jacente.
À lire aussi sur
le Net : article d'Astrobiology
Magazine sur les glaciers de Mars. (anglais)
En analysant très
en détail les photos émises par Huygens à partir du sol de Titan, le célèbre
astronome Av. Poisson a trouvé une photo qui prouve que la vie existe sur Titan.
Voici la photo qui
est contestée par beaucoup d'autres astronomes.
Cher public, je
suis désolé, mais je n'ai pas pu résister en ce premier Avril de vous faire une
farce un peu facile, mais tout ceci a un but : connaissez vous l'origine du
"poisson d'avril"
Non? Et bien voici
quelques sites qui éclaireront votre lanterne, tout est lié au calendrier bien
sûr.
Nos amis
canadiens expliquent cette coutume et aussi ce site français.
De même si vous
souhaitez en savoir plus sur le calendrier, voir ma modeste
présentation sur le sujet. C'est passionnant.
Plusieurs
magazines sont intéressants cette semaine au point de vue astro :
Le numéro daté
Avril 2005 de Ciel et Espace nous donne le plaisir de revoir quelques belles photos de Hubble, c'est le dossier de la
rédaction; et de lire les souvenirs du premier
"marcheur" de l'Espace, le truculent Alexei Leonov.
Il y a aussi de
très bons articles de fond tels que :
Magnétar : Un "big one" dans la Voie lactée par Philippe Henarejos
Le 27 décembre
2004, la Terre recevait une violente bouffée d’énergie. Son origine : une
étoile à neutrons particulière, un magnétar, situé à 50 000 années-lumière.
L’événement, considéré comme le plus puissant jamais observé dans la Voie
lactée, pourrait permettre d’expliquer une catégorie encore mystérieuse de
sursauts gamma.
Et aussi un
article sur un des derniers tenants de l'Univers Stationnaire : J Narlikar :
Jayant
Narlikar : Dernier rempart de l'Univers stationnaire par Jean-Marc Bonnet-Bidaud
« Travailler dans
une seule direction ne prouve pas que ce soit la bonne. » L’astrophysicien
indien Jayant Narlikar prône la diversité des approches en recherche
fondamentale – c’est bien le moins pour ce tenant de l’Univers stationnaire,
théorie alternative à celle du big bang. Mais, selon lui, une telle démarche
devient rare en cosmologie, malheureusement.
Et la découverte
(au moins en ce qui me concerne) d'un précurseur du Moyen Age qui avait
l'esprit ouvert, et qui pensait (hérésie!) que la Terre n'était peut être pas
le centre du Monde, il était quand même prudent, il disait qu'il n'y avait pas
de centre.
Nicolas
de Cues : Un monde infini au
Moyen Âge par Jean-Marie Nicolle
La Terre n’est pas
le centre du monde. Et le monde n’a d’ailleurs pas de centre puisqu’il est
infini. En plein Moyen Âge, le cardinal Nicolas de Cues a des idées bien en
avance sur son temps… Rencontre avec l’un des précurseurs de la vision moderne
de l’Univers, auquel Descartes, Pascal, Bruno feront référence.
Pour la Science du
mois d'Avril 2005 présente plusieurs articles intéressants pour les astronomes.
Notamment :
Einstein ou Poincaré?
Jean Eisenstaedt -
, est historien des sciences et directeur de recherche au CNRS. Il a
collaboré à l’édition des œuvres complètes d’Einstein, il a écrit de nombreux
articles sur l’histoire de la théorie de la relativité.
La controverse sur
la paternité de la relativité (restreinte) fait jaser. Si nul n’a jamais douté
du génie d’Henri Poincaré, il faut réaffirmer que la théorie de la relativité
est bien l’œuvre d’Einstein, n’en déplaise aux tenants cocardiers d’un complot
germanique contre Poincaré.
Extrait :
Dans un livre récent (La Relativité, Poincaré et Einstein, Planck, Hilbert.
Histoire véridique de la théorie de la Relativité), Jules Leveugle prétend
faire « L’histoire véridique de la théorie de la relativité ». « Véridique » ?
Aurait-il besoin de le proclamer si tel était son but ? C’est bien sûr par
antiphrase qu’il affiche ce programme : son propos est bel et bien une histoire
falsifiée de la théorie. Ce livre difficile à lire – parce qu’il nous submerge
de pages et de pages de photocopies de documents sans intérêt – n’est pas d’un
historien, mais d’un idéologue. [...]
En direct de Saturne
Philippe Ribeau-Gésippe - est rédacteur à
la revue Pour la science.
Extrait :
Nouvelles lunes, nouveaux anneaux, riche magnétosphère, orages géants, etc. :
la sonde Cassini n’en finit pas de découvrir des aspects insoupçonnés du
système saturnien depuis qu’elle est arrivée aux abords de la géante gazeuse en
juillet dernier. [...]
Tsunami Galactique :
Philippe
Ribeau-Gésippe - est rédacteur à la revue Pour la science.
Le 27 décembre
2004, la Terre a été frappée par une bouffée particulièrement intense de rayons
gamma provenant de l’autre côté de la galaxie.
Extrait :
La vague de photons a davantage ionisé l’atmosphère terrestre que les plus
violentes éruptions solaires, interrompu les communications radio et même
rebondi sur la Lune. Son énergie était telle qu’une quinzaine de satellites ont
été aveuglés. Une fois le pic d’intensité passé, les satellites les moins
sensibles se sont tournés dans la direction de la source – de l’autre côté du
centre de la galaxie – et ont détecté un signal en rayons X oscillant selon une
période de 7,56 secondes, qui s’est estompé en quelque six minutes. [...]
Nikola Tesla, inventeur de rêves
W. Bernard Carlson
- est historien des sciences et professeur à l’École d’ingénierie et de
sciences appliquées de l’Université de Virginie, aux États-Unis.
Le père du courant
électrique alternatif et d’autres inventions clefs a souvent échoué à
transformer ses idées visionnaires en réalisations concrètes
Ce jour de mai
1899, quand les membres du Club de commerce de Chicago arrivent pour écouter la
conférence du célèbre ingénieur électricien Nikola Tesla, ils sont étonnés de
découvrir un lac artificiel au milieu de la salle. Chacun sait pourtant
que Tesla, l’homme qui a inventé le courant alternatif et qui a amené
l’électricité dans les foyers et sur les lieux de travail, est maître dans
l’art de la mise en scène. Six ans plus tôt, durant l’exposition colombienne de
Chicago, l’ingénieur a ébahi son auditoire en s’infligeant des chocs
électriques de 250 000 volts. Cette fois, le public se demande ce que Tesla va
faire de ce lac où flotte un bateau miniature de deux mètres de longueur.
Brusquement, l’esquif se met de lui-même en mouvement en faisant
clignoter ses lumières. Du bord du lac, Tesla manie une télécommande qui envoie
des ordres au bateau par le biais d’ondes invisibles. La foule est médusée.
L’inventeur invite des membres de l’auditoire à lui proposer des ordres.
À l’aide de son transmetteur sans fil, Tesla exécute les manœuvres demandées.
Les hostilités entre les États-Unis et l’Espagne viennent de prendre fin, et
l’audience est impressionnée par l’idée de Tesla d’armer un navire rempli de
dynamite pour le diriger à distance vers un vaisseau ennemi. C’était, avec un
siècle d’avance, l’ébauche du missile guidé.
En dépit de sa ...
Les paradoxes du Big Bang
Charles Lineweaver
- est astronome à l’Observatoire du mont Stromblo, en Australie.
Tamara Davis - est astronome à l’Observatoire du mont Stromblo, en Australie
Où est le centre
de l’Univers ? Le cosmos se dilate-t-il plus vite que la lumière ? Quelle
partie peut-on en observer ? Les astronomes eux-mêmes se laissent souvent
piéger par les paradoxes de l’expansion cosmique.
Extrait :
L’expansion de l’Univers est sans doute l’un des faits les plus marquants que
nous ayons découverts à propos de nos origines. Étoiles, planètes, formes
de vie… rien de tout cela n’aurait vu le jour si l’Univers n’avait pas
enflé et refroidi à partir de la fournaise du Big Bang. La formation
de toutes les structures de l’Univers suppose une phase d’expansion. Il y aura
exactement 40 ans en juillet prochain, les scientifiques annonçaient la
découverte de la preuve définitive de l’expansion de l’Univers à partir d’un
état primordial dense et chaud. Ils venaient de capter le rayonnement fossile
du Big Bang : le fond diffus cosmologique, un rayonnement micro-ondes baignant
uniformément l’Univers. Depuis cette découverte, l’expansion et le
refroidissement de l’Univers sont le thème unificateur de la cosmologie, au
même titre que la théorie de l’évolution darwinienne est le thème unificateur
de la biologie. Comme l’évolution darwinienne, l’expansion cosmique est le
cadre dans lequel les structures se forment et se développent au fil du temps
en structures complexes. En l’absence d’évolution ou d’expansion, la biologie
ou la cosmologie modernes auraient peu de sens. [...]
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
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