LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise à jour : 1er Janvier 2005
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Astronews précédentes : ICI
LES PROCHAINS ASTRONEWS CELEBRERONT UN AN SUR MARS POUR NOS VAILLANTS ROBOTS
Sommaire de ce
numéro :
qSéisme en Asie : La
Terre vacille sur son axe!
qLe 13 Avril 2029, restez
chez vous! : 2004 MN4 va peut être nous frôler.
qCassini Saturne :
Cassini-Huygens : une photo de leur séparation
qMars : Follow the fire
(suivez les volcans)
qLes rovers martiens :
Des vues d'avion!
qGALEX : Des bébés
Galaxies dans notre voisinage.
qMagellan : Plus
géant que moi tu meurs!
qJohn Young : On met
bien les astronautes à la retraite !
qDes livres magazines et
DVD :.L'Astronomie de Janvier est parue.
qDes livres magazines et DVD
:.La vie secrète des "Stars" Scientific American
qCADEAU : Des étoiles
en plein jour!
En ce début
d'année 2005, ayons une pensée pour tous les morts et blessés de cette
catastrophe naturelle; le séisme suivi d'un tsunami en Asie.
Voilà la région où
cela s'est produit. (carte de Discovery Channel)
Le séisme s'est produit le 26 Décembre 2004
à 250km à l'est de Sumatra et a été de force 9 sur l'échelle de Richter, un des
plus forts des 50 dernières années.
Il a causé un tsunami géant qui a fait plus de 100.000
morts dans la région.
Il aurait aussi
par sa force déplacé certaines îles du continent asiatique de 20m et le bout de l'île de Sumatra de 36m (cela
se mesure avec les satellites GPS) et fait vaciller la Terre sur son axe (sans
conséquence rassurez vous!).
Voici
l'architecture des plaques tectoniques de la région. (AFP).
Certains pensent
que ce séisme a accéléré la rotation de la terre (de façon minime : 3
microsecondes) voir à ce sujet l'article de Libération.
Souhaitons que de
tels événements se reproduisent le moins souvent.
(Photos et
simulation NASA; dessin MIT)
Un astéroïde
géocroiseur (Nera Earth Asteroid NEA en anglais) vient d'être découvert, et son orbite
calculée.
Il devrait passer
près de la Terre le Vendredi (!) 13 Avril 2029,
les "chances" de nous toucher sont approximativement de l'ordre de 1%
(encore en calcul) il faut donc l'étudier avec sérieux.
Les risques sont
définis sur une échelle (comme l'échelle de Richter pour les tremblements de
terre) qui s'appelle l'échelle de Turin (Torino scale).
Voici à quoi elle
ressemble (image R
Binzel MIT) :
Échelle de 0 à 10
(du moins dangereux au plus dangereux).
En vert : événement
devant être étudié
En jaune :
événement méritant notre attention!
En orange :
événement dangereux
En rouge :
collision certaine.
Les degrés dans
chaque catégorie correspondent aux différents dégâts possibles. De local à
global.
C'est la première
fois qu'un astéroïde fait grimper le niveau d'alerte au niveau jaune 2 mais
celui ci peut évoluer en fonction du perfectionnement du calcul de l'orbite.
La zone de
précision de contact est relativement grande (barre noire du graphique), comme
on le voit sur la simulation suivante. (en fait elle vient d'être rétrécie et
passe entre la Terre et la Lune)
En fait pas de
panique, toutes les alertes précédentes se sont en fait révélées non fondées,
donc suivons le phénomène avec attention et je vous tiendrai au courant.
La plupart des
objets comme cet astéroïde sont de la classe des Atens (voir conférence
de P Michel sur les géocroiseurs aux RCE 2004)
2004 MN4 a pour
période 323 jours et croise l'orbite de la Terre deux fois pendant son orbite.
Il a été découvert le 19 Juin 2004 comme son numéro l'indique, par Kitt Peak en
Arizona.
Vous voulez
comprendre la numérotation cabalistique des astéroïdes, vous avez raison,
voilà:
Nomenclature des astéroïdes : par
exemple 2004 MN 4
Les 4 premiers
chiffres : l'année
-
Une lettre correspondant au demi mois (sauf I et Z pour faire 24 quinzaines) :
M veut dire deuxième quinzaine de Juin.
-
Une autre lettre éventuellement (sauf I) correspondant à la n ème
découverte dans la période : N est la 13ème découverte du demi mois.
Mais cela ne suffit pas les découvertes étant très nombreuses:
-
Un chiffre peut compléter cette nomenclature qui indique le nombre de fois
qu'il y a eu une deuxième lettre pendant la période (4 veut dire que c'est la
quatrième fois qu'il y a une deuxième lettre , donc que notre astéroïde est la
25x4 + 13 = 113ème découverte de la quinzaine en fait!).
Une fois la
trajectoire connue et bien identifiée, l'auteur ou le découvreur peut proposer
un nom officiel à l'IAU (Union Astronomique Internationale) qui l'accepte ou
pas.
Il peut porter par
exemple le nom suivant :
26969 Biver (donné
en hommage à notre ami Nicolas Biver grand spécialiste des comètes) où le
numéro est un numéro d'ordre.
Les éléments
orbitaux de 2004 MN4 sont disponibles
au centre officiel du Minor Planet Center.
En fait on vient
de repérer cet astéroïde sur ces photos antérieures (du 15 mars 2004) et on a
été capable de recalculer la trajectoire, il se peut que ce 13 Avril 2029 vous
puissiez sortir de chez vous, les chances de rencontre frontale avec notre
belle planète diminuent, mais il va quand même passer
entre la Terre et la Lune!!!!!
On vous tiendra au
courant.
Mais ce qui est
plus inquiétant, c'est qu'un autre petit bout de pierre de 5m de diamètre
(appelé poétiquement 2004 YD5) est passé près de nous
en Décembre de cette année 2004.
Quand je dis près
c'est vraiment près : en dessous de l'orbite géostationnaire (36.000 km) des
satellites de télévision et au dessus de l'ISS!!!!!
Comme il était
relativement petit cela n'a jamais été un danger pour nous.
Comme d'habitude
pour ces petits objets ils ont été détectés trop tard. Il a frôlé l'Antarctique
puis nous a quitté.
Vous voulez en
savoir plus sur les astéroïdes et petits objets des cieux : voir la présentation
sur ce site à propos d'astéroïdes,
comètes et météorites.
(Photos NASA/JPL)
Le 24 Décembre
2004 comme prévu Huygens s'est détaché pour poursuivre seul sa route vers Titan
qu'il va rencontrer le 14 Janvier.
Quelques heures après (le jour de Noël)
Cassini a fait une photo de la sonde s'éloignant, elle est alors à 18km d'elle.
Puis elle a été re
photographiée le 27 alors qu'elle était à 52km de Cassini.
Huygens va rester
en mode "repos" jusqu'à son arrivée près de Titan le 14 Janvier.
Pendant la
traversée de l'atmosphère elle va transmettre les informations à Cassini qui va
ensuite se positionner pour les retransmettre à la Terre au JPL et à Darmstadt
centre européen de la mission.
C'est cette
aventure que nous allons vivre ensemble ce jour là, à la Cité des Sciences à partir de 20H30.
Tous les détails
média sur cet événement à l'ESA.
La sonde
Huygens.
Les instruments
à bord de Huygens.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières
images de Cassini au JPL:
(Photos
NASA/JPL/MSSS et ESA)
Des récentes
photos de Mars express avec la super caméra HRSC
suggèrent que notre voisine serait plus active que l'on ne pensait.
Les matériaux photographiés sur les flancs
des volcans (notamment Olympus Mons) seraient "jeunes" de seulement
quelques millions d'années alors que l'on croyait la planète éteinte depuis
longtemps.
Sur cette photo,
par exemple les stries que l'on remarque sont dues à des failles tectoniques
qui se sont effondrées une fois que la chambre magmatique s'est asséchée.
Aucune activité
volcanique présente n'a été enregistrée sur Mars, mais nos amis scientifiques
ne désespèrent pas que cela puisse se produire.
Comment peut on
arriver à dater une zone de la planète Mars; en fait on utilise la cratérisation du milieu. Si la surface est exempte de
cratères d'impact, alors elle est très récente. En fait la taille et le nombre
des cratères est une mesure de l'age de la zone considérée, c'est là que Mars
Express s'avère indispensable, car la précision
inégalée de sa caméra allemande permet de détecter les plus petits
cratères.
Voici la zone des
grands volcans de Mars élaborée par le MOLA de MGS; (je traduis : par le Laser
altimétrique de Mars Global Surveyor).
Ce re-surfaçage de
Mars peut être dû soit à une action volcanique soit à une action des glaciers
ou du vent.
Certaines zones
ont été créées certainement récemment comme le pense le concepteur de cette
caméra, G Neukum de l'Université
Libre de Berlin.
Une étude avait été menée en 2001 par
l'équipe du MOLA sur la jeunesse du volcanisme martien et une nouvelle étude
paraît en Décembre 2004 dans la célèbre revue Nature
n° 432 par G Neukum et al. dont le résumé en anglais est le suivant : (et oui
mes amis astronomes pas d'astronomie (ni de sciences en général) sans anglais,
c'est le grec des temps modernes!)
"The
large-area coverage at a resolution of 10–20 metres per pixel in colour
and three dimensions with the High Resolution Stereo Camera Experiment on the
European Space Agency Mars Express Mission has made it possible to study the
time-stratigraphic relationships of volcanic and glacial structures in
unprecedented detail and give insight into the geological evolution of Mars.
Here we show that calderas on five major volcanoes on
Mars have undergone repeated activation and resurfacing during the last 20 per
cent of martian history, with phases of activity as young as two million years,
suggesting that the volcanoes are potentially still active today.
Glacial deposits at the base of the Olympus Mons
escarpment show evidence for repeated phases of activity as recently as about
four million years ago. Morphological
evidence is found that snow and ice deposition on the Olympus construct at elevations
of more than 7,000 metres led to episodes of glacial activity at this
height. Even now, water ice protected by an insulating layer
of dust may be present at high altitudes on Olympus Mons."
Si vous avez la
chance de recevoir ce magazine, vous en saurez plus.
La photo de gauche
(Space.com) représente les principaux volcans martiens avec les estimations des
périodes à laquelle ces différentes coulées de lave se sont produites.
On voit qu'elles
sont presque toutes très récentes. (M : millions d'années G : Giga : milliard)
Le célèbre Astrobiology
Magazine dont je vous parle souvent publie (en ligne) ce mois ci aussi un
très intéressant article (en anglais of course!) sur ce sujet que je conseille
à tous les Martiens de lire.
En quelques mots :
Bref il y aurait
vraiment des poins chauds dans l'intérieur de Mars, ce qui ouvre de nouveaux
horizons.
On pourrait par
exemple dédier une nouvelle mission avec atterrissage près
d'un volcan que l'on croit avoir été actif il y a peu de temps, car comme
le dit un de nos collègues américains vulcanologue (Dr Tracy Gregg de Buffalo),
si on se posait dans le grand parc du Yellowstone (qui est
un énorme super volcan qui occupe une grande partie des USA!) même si la
température est très froide tout au long de l'année, près des geysers il y a
multitude de bactéries. Peut être trouverait on de la vie en ces endroits là et
non pas dans les anciens cours de fleuves martiens.
Elle propose au
lieu de la célèbre formule "follow the water" (suivez l'eau) la
formule suivante : "follow the fire"
(suivez le feu c'est à dire les volcans).
Idée à creuser, si
j'ose dire.
On consultera
aussi avec intérêt le site de la Planetary Society
concernant cette caméra.
Tous les détails
sur la HRSC à l'ESA.
(Photos NASA/JPL)
Comme annoncé la semaine dernière, le robot
Opportunity s'avance progressivement vers les restes de son bouclier thermique,
et la bonne surprise est qu'il n'est pas trop en miettes. C'est assez
surprenant.
Voici d'ailleurs
le chemin reconstitué d'Opportunity depuis son arrivée il y a près d'un an.
Voici
la photo surprenante de l'impact que l'on voit au premier plan. (il faut voir
absolument la photo en haute résolution)
On remarque que le
cratère n'est absolument pas profond, pourquoi?
Voici
une vue plus détaillée du cratère (clic sur l'image).
Opportunity
commence à étudier les morceaux , on voit comment il
tourne autour et sur
cette vue, une partie de la structure en nid d'abeilles.
Pendant ce temps
Spirit continue d'examiner les flancs des Columbia Hills et se dirige lentement
mais sûrement vers le sommet Husband Hill (nommé ainsi en l'honneur de Rick
Husband le commandant de la défunte navette Columbia).
Quelques images
(choisies parmi les "raw") du terrain autour de Spirit un spectacle
de désolation: clic sur les images pour les voir en grand.
Les meilleures
photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
Le télescope
spatial GALEX
(Galaxy Evolution Explorer) a découvert des très jeunes
galaxies (appelées bébés galaxies), dans notre proche voisinage (enfin tout est
relatif!).
Elles auraient
entre 100 millions et 1 milliard d'années et seraient à une distance de 2 à 4
milliards d'années lumière? GALEX en a trouvé plusieurs douzaines. Par
comparaison notre galaxie à nous, la Voie Lactée est vieille de 10 milliards
d'années.
Cela a été rendu
possible car GALEX étudie le ciel en UV; lumière
typique des jeunes étoiles.
Les jeunes
galaxies émettent beaucoup dans l'UV car elle sont remplies d'étoiles jeunes
très chaudes qui rayonnent dans cette longueur d'onde (rappelez vous la
température des étoiles, l'inverse de la plomberie le bleu c'est chaud, le
rouge c'est froid (ou moins chaud)), alors que les vieilles galaxies ont des
étoiles plus matures qui émettent plus dans le rouge (plus froides). Jeunes et
vieilles émettent aussi dans le visible (sinon on ne les verrait pas) si bien
que seul le visible ne suffit pas à les détecter, d'où l'intérêt de la
détection en UV.
Voir absolument ce site de la NASA
expliquant le spectre électromagnétique de façon très simple et didactique.
L'ultra Violet
(UV) va de 400nm à 4nm, donc un spectre très large, il est décomposé en 3
parties : les UVA : 320-400nm qui peuvent créer des dommages cutanés en
profondeur et sont responsables aussi des rides et de la fatigue de la peau,
car ils pénètrent plus profondément que les suivants; les UVB : 280-320nm moins
pénétrants et responsables du bronzage et des coups de soleil bien connus de
nos adeptes de la bronzette, mais aussi des cancers cutanés de la peau; et les
UVC en dessous de 280nm, ils sont beaucoup plus dangereux mais ils sont eux
pour la plupart absorbés par la couche d'ozone.
Les
astrophysiciens décomposent les UV plutôt de la façon suivante :
Le proche UV 180 à
300nm (Near UV : NUV) et le lointain UV de 130à 180nm (Far UV : FUV).
Donc d'abord
quelques mots sur ce surprenant télescope.
GALEX est piloté
par le célèbre Caltech et il doit cartographier sur les derniers 10 milliards
d'années (en effet plus loin tout est décalé vers le rouge et n'est plus dans
le domaine de GALEX), l'univers en UV, donc l'univers en formation.
Il a été lancé par
une fusée Pegasus (à bord d'un jet) le 28 Avril 2003.
Voir film
et animation du lancement et du télescope en Real Player.
Le télescope lui même est de 50cm.
Son
champ est beaucoup plus grand que celui de Hubble (35'') par exemple, voir
dessin.
Plus de 1 degré
(deux fois la Lune).
La
première lumière sur le détecteur UV a eu lieu le 21 Mai 2003. pour le FUV (UV
lointain) et le 22 pour le NUV (UV proche).
Vue du détecteur
UV : un "micro channel plate detector" (merci à celui qui me donne la
traduction exacte dans la langue de Molière) de Berkeley de surface active de
diamètre 65mm (énorme!!!).
Les deux
détecteurs ont la même structure, la lumière (photon UV) arrivant du télescope
passe d'abord par une lentille, ensuite une couche fine qui absorbe les UV (la
photocathode) ré-émet des électrons , c'est l'effet photo électrique (Prix
Nobel d'Einstein en 1921 et non pas pour la relativité comme beaucoup de
personnes le croit).
Les
électrons qui s'échappent de la photocathode viennent frapper une grille (c'est
la fameuse plaque microchannel) qui elle aussi émet une avalanche d'électrons,
puis ils vont être détectés par le détecteur situé au dessous (l'anode).
Ils provoquent
ainsi une impulsion électrique qui peut être enregistrée et aussi positionnée
physiquement par rapport à la grille. Cela forme à la fin une…….image.
Ces détecteurs
sont si sensibles qu'ils sont éteints (OFF) quand le télescope pointe une
planète ou une étoile brillante. Ils peuvent détecter des objets plus de un
million de fois plus faible que la limite de l'œil humain.
Ils peuvent ainsi
détecter la violence de la formation des jeunes étoiles et les explosions des
supernovas.
En fait les
détecteurs sont tellement sensibles qu'ils ne peuvent être activés que lorsque
le télescope se déplace (en mode balayage (scan) ou en spirale suivant les cas)
sinon il y a risque de surexposition qui pourrait endommager les cellules
détectrices.
Les
images recueillies par GALEX doivent nous permettre de voir des galaxies en
formation jusqu'à quelques milliards d'années après le Big Bang.
Pendant sa mission
nominale (29 mois) il doit explorer des dizaines de millions de galaxies et
cartographier le ciel.
On voit ici à
gauche une animation de M77 en rouge en lumière visible et en bleu en UV pour
comparaison.
GALEX orbite la
Terre à 690km d'altitude, au dessus des ceintures de radiation , le télescope
sera toujours pointé à l'opposé de la Terre et du Soleil. Une originalité : ce
satellite n'a pas de moyen de contrôle de son orbite (uniquement Newton!) il ne
peut que régler la position de son télescope.
Comparaison des
différentes vues de M 31 en UV et en visible.
À voir l'animation
Quicktime d'une galaxie "nouvelle née" et d'une supernova qui
explose en simulation basée sur les dernières mesures (3,5MB) que vous pouvez
télécharger.
Voir aussi une
superbe photo de GALEX de M81 et M82
en UV.
Revenons à cette
récente découverte, donc GALEX a mis en évidence la
présence de ces jeunes galaxies massives alors que l'on pensait que le
taux de création de galaxies si longtemps après le Big Bang était faible et
qu'en plus les galaxies étaient petites.
On les appelle des
galaxies lumineuses en UV (ou UVLG : UV Luminous Galaxies), en effet les jeunes
étoiles émettent dans l'UV (le rouge est la marque des vieilles étoiles).
Ceci tend à
prouver que notre Univers est encore en création et est le lieu de naissance de
galaxies, il serait donc encore en pleine forme; c'est rassurant d'un certain
point de vue.
On peut télécharger
le Press-kit en pdf
29 pages avec tous les détails.
Le LAM
(Laboratoire d'Astrophysique de Marseille) avec Roger Malina, Bruno Milliard et
Jose Dona, est partie prenante dans ce projet, ils ont en effet énormément
d'expérience dans la mesure UV du ciel.
Ils ont participé
à l'élaboration du
télescope de GALEX.
(Images et photos
Carnegie Institution)
Quand vous lirez
GMT maintenant vous ne penserez plus à Greenwich mais à Giant Magellan Telescope.
En effet, les
astrophysiciens de l'Observatoire Carnegie de Washington, Harvard, le MIT et le
département de l'Université d'Arizona (UA) qui s'occupe des miroirs (The Steward
Observatory Mirror Lab in Tucson, Ariz), viennent de signer un accord pour
la fourniture du premier miroir du télescope géant GMT de 25m de diamètre.
Ce premier miroir
de 8,4m doit être coulé pendant l'été 2005.
Quelques mots sur
ce projet très ambitieux.
Le
GMT est basé sur 7 miroirs en pétale de 8,4m de diamètre pour former un
ensemble de 18m de focale et de approx 25m de diamètre.
Il doit être
installé au Chili a Las Campanas dû à l'extrême
qualité du ciel à cet endroit, ce site possède déjà deux télescopes Magellan
simples mais quand même de 6,5m de diamètre.
Ce télescope géant
est principalement dédié à la découverte d'exo-planètes, mais aussi à la
découverte de nouvelles galaxies et à l'étude des trous noirs; il doit avoir 10
fois la résolution du télescope spatial Hubble!!
Il est prévu pour
2016.
Voici une
autre vue de ce GMT à côté de son petit frère de 6,5m.
Voici un article technique en
pdf de 10 pages sur les avantages et inconvénients de ce télescope et un autre de 12
pages pdf sur la structure même de ce télescope où tout vous est révélé et un dernier sur le système
d'optique adaptative (MCAO) aussi 12 pages pdf (attention il faut
s'accrocher!).
IMPORTANT : il
existe une superbe présentation Power Point de 73
diapos (8,6MB!!!) indispensable pour la compréhension complète du projet. Tout
y est, c'est très bien fait typiquement américain, bravo!
Si vous avez le
haut débit et la place, n'hésitez pas à télécharger.
On en reparlera.
(photos NASA)
Un
vétéran de l'espace, John Young (né à San Francisco le 24 Septembre
1930), vient de prendre sa retraite de la NASA après 42
ans de bons et loyaux services.
(Vues : haut de g
à d : G 3; G10; A10; en bas de g à d : A16; STS1; STS9)
Rappelons nous :
Pilote de la Navy
il est sélectionné pour les vols spatiaux en 1962.
Il a participé à
six vols spatiaux.
Son premier vol à
bord de Gemini 3 avec G Grissom en 1965, puis un an plus tard il commande
Gemini 10.
Je vous rappelle
que la mission Gemini a été essentielle pour la conquête de l'espace, on se
rappelle volontiers Mercury (les premiers) et Apollo (la victoire) on oublie
trop souvent la fonction déterminante de Gemini : le vol à deux; les premières
sorties dans l'espace et le rendez vous dans l'espace, répétition essentielle
des missions Apollo.
En Mai 1969 il est
le pilote du module de commande d'Apollo 10 qui n'a pas été sur la Lune; qu'à
cela ne tienne John n'abandonne pas, il est le commandant de la mission Apollo
16 et se pose près des montagnes Descartes. Il a même passé son permis lunaire
et conduit la jeep pendant une vingtaine de km sur notre satellite.
Mais on se
rappelle surtout de lui (et de son copain Robert Crippen) pour le premier vol à
haut risque de la navette Columbia (le vol STS 1 : Space Transportation System
one) le 1er Avril 1981.
Puis de nouveau à
bord de STS 9 en 1983 avec la mission Spacelab.
Il a passé 835
heures dans l'espace en tout.
Depuis 1987 il est
adjoint au directeur des opérations du Johnson Space Center (JSC) puis en
devient directeur technique en 1996 et part à la retraite en cette fin d'année
2004.
Nous lui
souhaitons une bonne retraite sur le plancher des vaches.
La
revue l'Astronomie de la SAF du mois de janvier 2005 est parue.
C'est un numéro
spécial sur Cassini Huygens.
Oui, je sais c'est
frustrant, car on ne trouve pas cette revue en kiosque, alors il faudra faire
un petit effort et passer au siège (3, rue Beethoven, 75016 Paris
Tél.
+33 (0)1.42.24.13.74 Fax.
+33 (0)1.42.30.75.47 Observatoire
+33 (0)1.40.46.20.00 Atelier
+33 (0)1.40.46.24.98 )
vous l'acheter,
détails sur le site Internet de la SAF.
Voici son
éditorial par Patrick Guibert Président de la SAF et le sommaire de ce numéro
exceptionnel.
EDITORIAL
(janvier 2005)
Deux mille cinq
Cette année qui
commencera dans quelques jours nous offrira une collection d’événements
scientifiques qui devraient nous réjouir, nous passionnés d'astronomie et
diffuseurs des enseignements que nous offrent les découvertes faites avec des
moyens gigantesques.
Projetons le
passé dans l'avenir, c'est un peu ce que font les astronomes lorsqu'ils regardent
au loin avec leurs yeux sensibles à l'infra-rouge. Il y a maintenant cinq fois
vingt printemps, Albert Einstein proposait une nouvelle vision des conditions
de transmission de l'information. Pour aller d'un point à un autre de
l'Univers, l'information met un temps non nul pour parcourir ce chemin. Dans
son mémoire publié en 1905 dans Annalen der Physik (tome XVII) sur
l'Electrodynamique des corps en mouvement, Einstein expose pour la première
fois sa théorie de la relativité restreinte. La même année dans la même revue,
il publie un article sur l'effet photoélectrique qui lui vaudra le prix Nobel
de Physique en 1925. Cette année de joie pour les uns et de tristesse pour
d'autres voit la disparition du fondateur de la Société Astronomique de France,
Camille Flammarion. Il nous a laissé la lourde mais passionnante tâche de
continuer son œuvre visant « à l'extension de son influence pour l'éclairement
des esprits »
Regardons
maintenant ce que nous offrira 2005.
Janvier sera
dédié à une amélioration de notre vision d'un satellite de planète géante.
Cassini Ier sans la combinaison de Huygens regarde (depuis le 1er juillet 2004,
date de la mise en orbite de la sonde Cassini Huygens autour de Saturne) de
plus près sa division et à partir du 15 janvier explorera la surface de Titan,
une des lunes de Saturne.
Juin. Si la
municipalité de Juvisy et la Communauté de Communes des Portes de l'Essonne qui
est locataire de l'observatoire Camille Flammarion de Juvisy veulent bien être
partenaires d'une animation que nous proposons, alors nous offrirons des
observations du Soleil depuis le parc de l'observatoire, des conférences, des
observations nocturnes avec peut-être la lunette de l'observatoire, une
projection cinématographique et une exposition. Le Conseil d'Administration en
a rêvé, les institutions territoriales en permettront peut-être la réalisation
Juillet. La
guerre des étoiles. Deep Impact essaiera de jouer les trouble-fête dans
l'harmonie de la mécanique céleste. Verrons-nous l'impact de la sonde sur la
comète 9P/Tempel I et ses conséquences sur le comportement de cet astre ?
Le
rassemblement organisé par la Société Astronomique de France commencera le 30
de ce mois pour finir le 14 ou 15 août. Vous y trouverez des visites guidées du
ciel, des observations, des conférences, des exposés, des ateliers divers et
variés.
Octobre. Le
Soleil essaiera de se cacher derrière la Lune, mais la Lune, trop éloignée de
la Terre, sera trop petite et nous aurons le plaisir d'observer un anneau de
lumière.
Verrons-nous
tous ces phénomènes ? Je souhaite ardemment que nous puissions les observer.
C'est un des
souhaits que je formulerai pour 2005.
Meilleurs vœux
pour l'année nouvelle, qu'elle soit riche de satisfactions et de bonheurs pour
vous cher Sociétaire, et pour les vôtres.
Patrick
Guibert, Président de la Société Astronomique de France
SOMMAIRE
Éditorial - par Patrick Guibert
Mission CASSINI HUYGENS
Actualité
Les premiers
résultats de Cassini - par Claude Picard
Titan, une
nouvelle planète Mars ? - par Gilles Dawidowicz
Exobiologie
Exobiologie sur
Titan et la mission Cassini–Huygens
par François
Raulin et Patrice Coll
À propos de...
Saturne
par Gérard
Oudenot
Science-fiction
Les atmosphères
des planètes du Système solaire dans la littérature de science-fiction
par Johan Kieken
Histoire
Les calendriers
par Patrick
Rocher
Le calendrier
grégorien et les approximations rationnelles de l'année tropique
par Paul
Perbost
Mécanique céleste
Qu’entend-on
exactement par périhélie ?
par Jean Meeus
Météorites
Saint-Aubin, la
nouvelle météorite française métallique
par Emmanuel
Dransart
Instruments
Deux Dobson
construits par des amateurs
par Christophe
Hubert
Vie de l’association
Anciens
présidents à l’honneur
Séminaire CdR
et CdL par Gino Farroni
C.R. réunion de
Commission par Alain Weissler
Mais aussi
Éphémérides de
février 2005
Portraits
célestes par Denis Joye
Cadrans
solaires (24) par Alain Ferreira
En
ce moment (Noël 2004) on peut acheter le numéros spécial de la revue américaine
Scientific American sur la vie secrète des étoiles (The secret lives of Stars)
qui est un excellent résumé (en anglais) de nos connaissances actuelles avec
comme toujours pour ce magazine une iconographie superbe.
On le trouve dans
les librairies étrangères assez facilement.
Prix 7€
Achetez le vous ne
le regretterez pas!
On peut aussi l'acheter en ligne en version
électronique pour 5$.
Voici un extrait
en anglais du contenu.
The First
Stars in the Universe by Richard B. Larson and Volker Bromm
Exceptionally massive and bright, the earliest stars changed the course of
cosmic history
Fountains of
Youth: Early Days in the Life of a Star by Thomas P. Ray
To make a star, gas and dust must fall inward. So why do astronomers see
stuff streaming outward?
Companions to
Young Stars by
Alan P. Boss
The surprising finding that even the youngest stars commonly exist in sets
of two or three has revised thinking about the birth of star systems
The Discovery
of Brown Dwarfs by
Gibor Basri
Less massive than stars but more massive than planets, brown dwarfs were
long assumed to be rare. New sky surveys, however, show that the objects may be
as common as stars
The Stellar
Dynamo by
Elizabeth Nesme-Ribes, Sallie L. Baliunas and Dmitry Sokoloff
Sunspot cycles--on other stars--are helping astronomers study the sun's
variations and the ways they might affect Earth
The Fury of
Solar Storms by
James L. Burch
Shock waves from the sun can endanger Earth's satellites and astronauts
When Stars
Collide by Michael
Shara
When two stars smash into each other, it can be a very pretty sight. Once
considered impossible, these occurrences have turned out to be common in
certain galactic neighborhoods
X-ray
Binaries by
Edward P. J. van den Heuvel and Jan van Paradijs
When ultradense neutron stars feed on their more sedate companions, the
binary systems produce outpourings of x-rays and drastically alter the
evolution of both stars
Magnetars by Chryssa Kouveliotou,
Robert C. Duncan and Christopher Thompson
Magnetized so intensely, some stars alter the very nature of the quantum
vacuum
Supersoft
X-ray Stars and Supernovae by Peter Kahabka, Edward P. J. van den Heuvel and Saul A. Rappaport
Supersoft sources--which spew unusually low--energy x-rays-are now thought
to be white dwarf stars that siphon matter from their stellar companions and
then, in many cases, explode
Binary
Neutron Stars by
Tsvi Piran
The inevitable collapse of these paired stellar remnants generates runaway
heating that, for a few weeks, emits more light than an entire galaxy
The Brightest
Explosions in the Universe by Neil Gehrels, Luigi Piro and Peter J. T. Leonard
Every time a gamma-ray burst goes off, a black hole is born
Vous êtes
frustrés, il fait jour et vous voulez quand même voir les étoiles, plus de
problèmes, planetastronomy a trouvé un site, NIGHT SKY LIVE http://nightskylive.net/ qui vous montre le ciel en direct live en
divers coin du globe.
Il vous suffit de
choisir votre observatoire (une douzaine) et voici le genre d'images que vous
verrez en direct évoluer devant vous.
On peut l'avoir
avec commentaires ou pas.
Bien entendu les
jours de pleine lune, la webcam étant si sensible que les observations sont un
peu gâchées.
À vous de me dire
ce que vous en pensez.
Bonne Année 2005 à
tous , et de nombreuses observations du Ciel.
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
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