LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise
à jour : 5 Mai 2005
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Astronews
précédentes : ICI Infos Dernière Minute ICI
Sommaire de ce numéro
:
qSpitzer et le Sombrero
: Chapeau bas pour M104! (05/05/2005)
qLa Terre a chaud : le
bilan thermique ne s'équilibre plus! (05/05/2005)
qB15A : Touché! Un
iceberg casse un morceau d'Antarctique. (05/05/2005)
qEt Genesis alors?
Que devient il? (05/05/2005)
qSpitzer : Il coince
la bulle ….de gaz RCW79! (05/05/2005)
qDeep Impact voit
sa cible (05/05/2005)
qCassini Saturne :
Rhéa superbe! (05/05/2005)
qCassini Saturne : les
anneaux : la galerie des brutes. (05/05/2005)
qCassini-Titan
: Atmosphère, atmosphère! (05/05/2005)
qLes rovers martiens.
Opportunity est ensablé; est ce la fin de l'aventure?
(05/05/2005)
qMars Express :
Tithonium Chasma en grand! (05/05/2005)
qMars Odyssey : ça
eut coulé dans Kasei Vallis! (05/05/2005)
qSMART 1 : À la
recherche de la lumière éternelle! (05/05/2005)
qHubble : Une bonne
question de posée! (05/05/2005)
(Photo : NASA/JPL
et HST)
Nous sommes gâtés,
le télescope spatial en IR Spitzer nous fournit (pour la journée de
l'Espace qui se tient le 1er Jeudi de Mai donc le 5 Mai cette année)
un superbe cadeau en forme de Sombrero ; c'est bien entendu la galaxie M104, appelée aussi le Sombrero (aussi
cataloguée NGC 4594).
Cette nouvelle
photo combine en fait une photo en Infra Rouge de Spitzer avec une photo dans
le visible de Hubble. a photo combinée est celle du haut.
Photos
individuelles (à voir absolument!)
:
On peut accéder à
une version individuelle de cette photo combinée en HR (attention 4MB) : ICI.
La version visible
de Hubble (attention 4MB) : ICI.
De même la version
IR seule est visible (attention 1,5MB):
ICI.
Cette série de
photo est très impressionnante et mérite d'être téléchargée pour mettre dans
vos favoris ou fonds d'écran.
Les images de
Spitzer sont la combinaisons de 4 longueurs d'onde : 3.6µ(blue), 4.5µ(green),
5.8µ(orange), et.0µ(red), les images de Hubble ont été prises en RGB afin
d'avoir des couleurs "naturelles".
L'anneau devient
transparent en IR, il est illuminé en rouge, on peut ainsi distinguer les
étoiles qui sont à l'intérieur.
Le Sombrero est un
des objets les plus massifs de la constellation de la Vierge, et est situé à 28
millions d'années lumière, son diamètre est de 50.000 al.
Le centre de cette
galaxie contient (comme généralement c'est le cas) un immense trou noir de
plusieurs milliards de fois la masse de notre Soleil.
Les images de
Hubble (bas gauche) datent de Juin 2003 et celles de Spitzer (bas droit) ont
été prises en Juin 2004 et Janvier 2005.
On remarque que le
disque est tordu un peu par des effets gravitationnels avec d'autres galaxies
certainement.
(Photo NASA)
Des scientifiques
du Earth Institute (Institut de la Terre) de la célèbre Columbia University de
New York viennent de publier un
article alarmant sur l'évolution de notre climat.
Ils ont conclu que
d'après des mesures de satellites et des données des bouées océaniques et à
l'aide de modèles mathématiques, que notre planète, absorbe plus d'énergie
qu'elle n'en ré-émet dans l'espace.
La Terre est donc
déséquilibrée thermiquement parlant.
Ce déséquilibre a
été mesuré précisément dans les océans pendant les dernières décades.
Photo : à gauche
l'énergie solaire réfléchie par la Terre, à droite l'énergie thermique émise le
même jour (1er Janvier 2002 zone Pacifique). Les zones les plus
claires représentent des nuages épais qui réfléchissent la lumière solaire et
qui aussi empêchent la chaleur de la Terre de s'échapper.
L'étude qui paraît
dans le magazine Science
Express montre que ce déséquilibre est important par rapport à l'historique
de la Terre. Il est de 0,85W/m2 (+/- 0,15) et va causer un réchauffement
additionnel de 0,6°C à la fin du siècle
(rappel la
constance solaire est de l'ordre de 1300W/m2, c'est donc quand même
relativement un faible écart par rapport à cette valeur, mais avec des conséquences
non négligeables).
Ce déséquilibre
thermique est la conséquence de la pollution et des gaz à effet de serre : CO2;
CH4; O3 ; poussières de carbone. Ces polluants empêchent la chaleur de
s'échapper dans l'espace et augmentent l'effet de serre.
C'est James Hansen
le responsable de cette étude et appartenant au GISS qui confirme ce réchauffement (le
Goddard Institute for Space Studies situé dans l'Université Columbia de New
York est spécialisé dans l'étude de la Terre et de ses variations climatiques).
Les
océans font un effet de temporisation (une grande inertie thermique disent les
scientifiques) et retardent les phénomènes de changement de température (on
sait qu'en automne, l'océan est plus chaud qu'au printemps, l'eau a stocké la
chaleur.) ce qui l'incite à prévoir un 0,6°C supplémentaire qui va se
manifester dans le futur proche.
(Photo : les
neiges du Kilimandjaro entre 1993 et 2000)
Des eaux plus
chaudes cela veut dire un phénomène de fonte des glaces plus important et donc
une augmentation du niveau des mers. Celui ci a
d'ailleurs augmenté de 3,2 cm dans les dix dernières années, alors qu'il
n'avait augmenté que de la moitié pendant tout le XXème siècle. Il faut
absolument suivre en permanence l'évolution du niveau des mers afin de
s'assurer qu'il n'échappe pas à tout contrôle.
Il ne faut plus
attendre d'avoir encore plus de preuves pour agir (note personnelle : alors
pourquoi les USA ne signent ils pas le protocole de Kyoto???????) l'avenir des
futures générations est en jeu.
Il conclut son
rapport en demandant la continuation de l'étude de l'altimétrie et de la température
des océans afin de confirmer que ce déséquilibre n'est pas une fluctuation et
est bien le facteur déterminant du climat de notre planète. C'est en fait ce terme
que nous devons faire évoluer afin de stabiliser le climat
Graphique du haut
: balance énergétique des premiers 750m du niveau des océans.
Graphique du bas :
balance énergétique réellement observée.
Les zones avec un
surplus énergétique sont marquées du jaune vers l'orange. Les zones en déficit
énergétique vont du vert au violet.
POUR
ALLER PLUS LOIN
Terre,
rayonnements et effet de serre par l'ENS de Lyon.
Le communiqué de presse
du Goddard Institute for Space Studies (GISS)
Accès aux données techniques et aux modèles.
Le changement climatique brusque:
site en anglais très didactique et avec une liste de questions/réponses bien
faite à ce sujet.
Je vous recommande
aussi cet article en anglais
sur le lien entre les périodes glaciaires et les variations de l'obliquité de
la Terre (cycle de 100.000ans).
Le site du
satellite d'étude de la Terre ICESAT,
très clair avec courbes et explications précises sur l'augmentation du niveau
des océans etc…
Le site du
satellite GRACE (Gravity
Recovery and Climaye Experiment) deux satellites jumeaux lancés en 2002 pour
étudier la Terre. Voir en particulier la galerie des vidéos.
(Photo ESA , carte
de antarctica map)
On reparle de l'iceberg B-15A, cet objet
flottant le plus gros du monde (120km de long!) qui s'était échappé de la
banquise de la Mer de Ross cette portion de l'Antarctique située en face de la
Nouvelle Zélande; il vient de percuter comme prévu en son temps la langue de
glace Drygalski, longue de 70km.
C'est l'ESA qui le confirme
après avoir filmé cette rencontre en direct par son satellite ENVISAT le 15 Avril 2005.
C'est le radar à synthèse
d'ouverture (Advanced Synthetic Aperture Radar : ASAR) qui l'a effectué.
On voit
parfaitement un morceau de 5km de long arraché à cette langue de glace.
Les autres
photos de cette rencontre dont les animations à voir.
Voir absolument la
galerie
d'images du satellite ENVISAT.
Voici les épisodes précédents :
o Genesis
: à la recherche de nos origines. (19/08/2004)
o Genesis
: échec du retour sur Terre. (8/09/2004)
o Genesis
: à la recherche des morceaux (10/09/2004)
o Genesis : Tout n'est pas perdu! (17/09/2004)
o Genesis
: la récup a commencé (01/10/2004)
Après le "splatch" dans les déserts de l'Utah, où on
pensait tout perdu, la NASA a indiqué que la plupart des échantillons
recueillis devraient quand même pouvoir être sauvés d'une contamination
terrestre.
Maintenant, les scientifiques de Houston annoncent qu'effectivement les 4 collecteurs sont en excellent état (donc la
prochaine fois on pourra économiser les parachutes alors?) malgré
l'atterrissage difficile ("hard landing" comme ils disent pudiquement).
Ils peuvent ainsi analyser la composition isotopique de l'oxygène du Soleil. en
effet cette composition est un des facteurs clé pour comprendre la formation de
notre étoile.
Pourquoi?
Il y a trois variétés stables de l'Oxygène (une partie de
l'air que l'on respire) soit trois isotopes qui
ont les mêmes propriétés chimiques mais des masses différentes. Ils ont
respectivement 16; 17 et 18 comme indice de masse (peu importe l'unité, ce qui
compte c'est le rapport).
L'oxygène 16, le plus courant contient 8 protons et 8 neutrons
(masse totale 8+8 = 16 unités).
Dans le système solaire 0,05% des atomes d'oxygène sont des
Oxygène 17 (1 neutron de plus), donc légèrement plus lourd (17/16 fois plus
lourd = 6% plus lourd) et 0,2% sont du type O18 (avec 2 neutrons en plus et
donc 12% plus lourd).
Les rapports des isotopes O17/O16 et O18/O16 permet de mesurer
les différences de composition dans les différents endroits où ces échantillons
ont été trouvés (terre, météorites, vent solaire, lune etc..).
En
étudiant les différentes météorites, par exemple, on s'aperçoit que la
composition en oxygène est différente des roches terrestres. Cela est due à la
différence de formation de ces corps.
Donc
en résumant simplement : l'étude des compositions des atomes d'Oxygène est un
indicateur de la formation des particules dans lesquelles ces mesures ont été
effectuées.
|
|
Les échantillons du concentrateur, on
remarque qu'un des échantillons est cassé. |
Ils sont analysés un par un au JSC
(Houston) par les scientifiques du Los Alamos National Laboratory. |
Le but principal de Genesis était de capturer ces particules
du vent solaire et de les ramener sur terre afin de mesurer les rapports des
isotopes O17/O16 et O18/O16 afin de
déterminer la composition de la nébuleuse solaire primitive et de déterminer le
type de formation de cette nébuleuse parmi les différentes théories possibles.
Il semble que cela soit donc à ce jour en bonne voie, ces
échantillons ont été retirés de leur support et mis en atmosphère neutre
d'azote pour analyse ultérieure.
Marc Chaussidon du CRPG
(Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques) Directeur de recherche
CNRS (voir photo), un grand spécialiste français de ces mesures isotopiques a
eu la gentillesse de répondre aux questions que l'on se pose.
Que va t il se passer pour les échantillons
de Genesis maintenant qu'on sait qu'ils sont très probablement
"propres".
La mesure isotopique (O17/O16 et O18/O16)
des échantillons de Genesis sera faite par le Prof
Kevin D. McKeegan a
l'université de Californie a Los Angeles (UCLA, Department of Earth and Space
Sciences). A priori le vent solaire étant implanté en profondeur dans les
collecteurs (entre 50 et 100 nanomètres), il devrait être possible d'enlever la
contamination de surface (si il y en a une) sans toucher au vent solaire
implanté. Ces mesures devraient se dérouler courant 2005.
Kevin McKeegan construit un instrument
d'analyse spécial pour ces analyses.
Mais pourquoi ces ratios sont ils si importants dans la
détermination de la composition solaire?
Cette mesure est importante pour mieux
comprendre la formation des premiers minéraux dans le système solaire. Les
composants primitifs des météorites montrent des variations de leurs
compositions isotopiques dont on ne comprend pas l'origine.
Connaître la composition du Soleil c'est
connaître la composition du gaz a partir duquel ces minéraux se sont formes.
Merci Marc Chaussidon et bonne continuation dans votre
travail, on va suivre l'évolution de ces échantillons.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Tout connaître sur les compositions isotopiques de l'oxygène et leurs importance en astronomie par Marc
Chaussidon du CRPG
de Nancy. Une
présentation complète en format pdf de 46 pages en français.
Le PSRD (Planetary Science Research
Discoveries de
Hawaï) vous explique en anglais l'importance des ces compositions isotopiques
de l'Oxygène.
On vient dans le même genre d'analyser la composition
isotopique oxygène des pierres de lune ramenées par l'expédition Apollo 17 (il
était temps!!). Consulter l'article
du CNRS en
français à ce sujet.
Il semble à la lumière de ce rapport que la composition
isotopique de l'oxygène du Soleil et de la nébuleuse à l'origine du système
solaire est très différente de celle de la Terre, de Mars et de l'essentiel des
météorites… À quelle distance du Soleil les premiers minéraux ont été
produits ? A une distance de plusieurs UA, correspondant à la position
actuelle des planètes ? Ou très près du Soleil, avant de s'en éloigner ?
voir cet article pour trouver quelques réponses.
Lire Science et Vie de Mai dans
lequel il y a un article (dans lequel Marc Chaussidon est aussi mis à contribution)
sur ce sujet qui complète parfaitement ces quelques lignes.
(Photo NASA/JPL Caltech)
Cette nébuleuse
située à plus de 17.000 années lumière de nous est dans la partie sud de notre
galaxie dans la constellation du Centaure.
C'est une bulle de
gaz ionisé et de poussières vue en Infra Rouge avec les yeux de Spitzer.
Ceux ci ont
détecté au moins trois générations d'étoiles en formation le long de cette
enveloppe gazeuse.
Cette bulle fait
environ 70 al de diamètre et a mis probablement de l'ordre de un million
d'années pour se former à partir de l'expansion dans l'espace interstellaire de
gaz et poussières chauds. On constate la présence d'une groupe de jeunes
étoiles dans la partie située en bas légèrement vers la gauche. On voit aussi
une autre formation d'étoiles jeunes vers le milieu droit.
Les jeunes étoiles
rayonnent dans l'ultra violet ce qui provoque une excitation (ré-émission) des
poussières des nuages gazeux dans l'Infra Rouge, détectable par Spitzer.
Cette nébuleuse
est appelée RCW79 (le nom vient du catalogue tenu par Messieurs Rodgers, Campbell,
Whiteoak).
POUR
ALLER PLUS LOIN :
La même photo en haute
résolution (attention : 5,2MB!).
Il y a un APOD correspondant
daté du 15 Avril 2005.
Plus
de détails sur Spitzer en français.
La formation
des étoiles, un cours en français de 43 pages en format pdf, complet un peu
théorique.
(Photo NASA/UMD)
On se rapproche de
la date fatidique du 4 Juillet 2005, jour où la sonde Deep Impact devrait
impacter le noyau de la comète Tempel 1.
Nous en avons déjà
souvent
parlé dans ces colonnes.
En attendant,
notre sonde a prit celle-ci comme cible dans son viseur de sa caméra moyenne
résolution et a fait quelques photos dont celle que vous voyez ici.
La comète a été
détectée par cette caméra à partir du 25 Avril 2005 ainsi que des étoiles de
magnitude 11.
La sonde était
approximativement à 60 millions de km de sa cible à ce moment là!!! (0,4 UA)
Des milliers
d'autres photos vont être prises avant la rencontre à des fins de navigation et
scientifiques.
Pour information, la comète Tempel 1 a un noyau qui fait approximativement 6km
de "diamètre".
Elle sera à 0,9 UA
de nous lors de l'impact.
Comme vous le
savez peut être, il y a actuellement quelques problèmes de mise au point (au
sens optique du terme) avec la caméra haute résolution, mais Mike A'Hearn le
responsable de mission pense qu'ils seront sinon résolus du moins contournés
pour le jour du contact.
Que la Force soit
avec elle!
Page d'accueil de Deep Impact.
Superbe article
très complet sur la mission dans le "Sky and Telescope" daté Juin
2005, on doit pouvoir le trouver dans les librairies internationales.
(Photo NASA/JPL)
En fouillant les images brutes de Cassini, j'ai trouvé cette
semaine deux très belles images de Rhéa, ce satellite, le plus gros après
Titan. 1530km de diamètre et situé à 527.000km de Saturne, découvert par JD
Cassini en 1672.
Rhéa prise le 14 Avril 2005 de 240.000km
d'altitude avec des filtres CL1 et CL2 (clairs). |
Rhéa prise le 30 Mars 2005 de 138.000km
avec les filtres clairs CL1 et CL2. |
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les
dernières images de Cassini au
JPL
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
(Photos : NASA/JPL)
J'ai
fait les poubelles pour vous,
en fait je veux dire que j'ai visionné presque toutes les images brutes de
Cassini jusqu'à ce jour en m'axant sur les anneaux et j'ai trouvé quelques
belles photos que je vous soumets.
|
|
N00032092 prise le 13 Avril 2005, vue de l'anneau F
et de ses satellites gardiens. On remarque parfaitement les irrégularités de
cet anneau. Vue de 1million de km avec les filtres CL1 et CL2. |
N00031171. prise
le 12 Avril 2005 d'une distance de 1,5 million de km avec filtres CL1 et CL2. On voit parfaitement
la division de Cassini avec de multiples annelets. |
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N00032913 du 25 Avril 2005 de 2,4 millions de km
toujours avec les filtres clairs CL1 et CL2. La partie sombre
en haut de l'image est la division de cassini. |
N00025328 du 12 Décembre 2004 mais en UV cette fois
ci (filtres UV2 et CL2) vue de 1,8 millions de km des anneaux. |
|
|
N00028616 du 18 Février 2005 on aperçoit Janus
derrière les anneaux de Saturne vus en oblique. Filtres CL1 et CL2. |
N00028512 aussi du 18 février 2005, la camera pointe
maintenant vers Prométhée que l'on voit derrière les anneaux. Filtres clairs
CL1 et CL2. |
Cassini est en
excellente forme jusqu'à présent.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières
images de Cassini au JPL
Cassini
s'intéresse à l'atmosphère de Titan et nous fournit cette semaine une
animation des brouillards de la haute atmosphère qui est trop lourde en KB
pour ce site.
Ce n'est peut être
pas très impressionnant mais on aperçoit le changement dans les différentes
couches atmosphériques. Ce petit film est l'assemblage de 36 images prises dans
le violet sur une durée de 3 heures le 31 Mars 2005 après le survol de Titan à
une distance moyenne de 100.000km.
On se rend compte
de la grande activité atmosphérique
Voici maintenant
une autre image en couleur cette fois de la haute atmosphère.
On
voit parfaitement les différentes couches, on remarquera que la haute
atmosphère diffuse préférablement dans le bleu et l'UV.
Plus bas celle ci
devient un ensemble de brumes (haze en anglais) très
épaisses, siège de molécules organiques complexes. Le méthane est cassé
par les UV et se forme de l'éthane et de l'acétylène.
Cette brume est si
épaisse que seul un dixième de la lumière atteint le sol.
Cette image a été
prise aussi le 31 Mars 2005 en combinant les filtres RGB afin d'avoir un rendu
"naturel"; altitude de Cassini : 9500km.
(Photos NASA/JPL)
Les plaines de
Meridiani sont dangereuses pour les petits robots qui s'y aventurent,
Opportunity va peut être le payer du prix fort, il s'est en effet ensablé
depuis plusieurs jours et les magiciens du JPL n'ont pas encore trouvé la
solution.
Il est pris dans
un sol de dunes de sable très fin comme on le voit sur les photos suivantes.
Sol 439 : oh!
Les belles dunes! |
Sol 446 :
j'avance comme je peux |
Sol 448 : aie!
Je suis bloqué! |
Avant cela Oppy
avait trouvé des petits cratères aux bords très propres comme celui de la photo
suivante.
Le cratère de
droite fait approximativement 20cm de diamètre et quelques cm de profondeur.
Ce sont
les cratères les plus petits jamais vus sur Mars.
Ils ont l'air très
récent vu leur aspect, ils n'ont pas été encore recouvert de sable.
Récent veut dire
hier ou quelques millions d'années!
Les meilleures
photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
(photos ESA)
Mars Express a
encore frappé, encore un superbe dossier sur Tithonium Chasma (Chasma =
canyon), cette grande dépression (trough en anglais) ou ce grand bassin situé
dans la partie Ouest de Valles Marineris.
Pour information,
le cratère du centre de cette image fait approximativement 5km de diamètre; la
résolution de l'image que vous pouvez voir en grand est de 13m/pixel.
Le Nord est à
droite.
Le canyon
Tithonium fait 50km de large et 6km de profondeur, il a probablement été formé
il y a 3 milliards d'années.
Les canyons
martiens sont différents des canyons terrestres, ils
N'ONT PAS ÉTÉ formé par l'eau, mais par des éclatements de la croûte
superficielle. L'eau a pu par la suite couler naturellement dedans et y déposer
des sédiments.
Voir la page de
l'ESA consacrée à cette région.
Vue
en oblique : attention 4MB
Voir aussi la
galerie de l'Association
Planète Mars sur cette région.
La zone sédimentaire de
Tithonium par MGS.
Valles Marineris
vue par MGS, Tithonium se trouve approximativement à 5°S et 80°W.
5Photo NASA/ASU)
Voici une preuve
de plus s'il en faut, que de l'eau a manifestement
coulé sur Mars.
C'est une photo
prise par Mars Odyssey, toujours vaillante qui tourne autour de Mars, et cette
fois ci on voit la région sud de Kasei Vallis pas loin de Valles Marineris.
On remarque cette
vallée de débâcle due probablement à la fonte d'une grande quantité de glace
(réchauffage volcanique de la sub surface?) de la région Tharsis qui a creusé
ces chenaux en se précipitant suivant la ligne de plus grande pente.
On aperçoit cette
vallée profonde qui semble avoir été créée après l'écoulement principal de
fluide.
Puis cette vallée
s'arrête brutalement, pourquoi? L'eau s'est elle finalement évaporée?
Photo prise par la
caméra THEMIS.
Toutes les photos
prises par Odyssey sont rangées ICI.
Plus de détails
sur Mars Odyssey 2001 dans cet ancien
astronews.
(Photo ESA)
La sonde SMART en
orbite autour de la Lune depuis Décembre
2004 (voir aussi ce précédent
Astronews) s'intéresse aux Pôles de notre satellite.
Et plus particulièrement à ce que Camille Flammarion appelait "les pics de lumière éternelle", ce sont des
endroits de la lune (aux Pôles) qui sont en permanence éclairés par le Soleil.
Ces
endroits, rares, comme nous le confie Bernard Foing
de l'ESA, responsable technique de la mission offrent la possibilité d'énergie solaire en continu pour
alimenter des expériences, et un environnement thermique stable (les sites à
l'équateur ont des cycles jour /nuit de (+120 deg/-170 deg) .Ces sites ont une
taille de quelques kms et un relief assez lisse, ce qui permet d'envisager
d'implanter des villages robotiques , et plus tard des bases humaines.
Ils sont aussi a proximité (quelques 5-10
km ) de réserves de glaces dans les fonds de cratère sombres.
On voit sur la vue
ci-contre un aperçu de la région du Pôle Nord (275kmx275km) vu de 5000km
d'altitude par la caméra AMIE. Les cratères sont anciens et très hauts, ils
projettent de longues ombres sur le sol sélène. Ces ombres font justement
l'objet de cette étude.
Ces endroits où la
lumière solaire serait permanente quelques soit le moment du cycle lunaire,
sont en fait idéal pour y placer des observatoires permanents, aux alentours de
ces endroits se trouvent aussi des endroits plongés eux dans le noir permanent
et qui retiennent certainement de grande quantité de glace, important pour les
missions futures.
Le communiqué de
presse de l'ESA à ce sujet.
Article
de l'Express sur la sonde SMART.
(Photos Hubble)
Nos
amis amateurs d'astronomie s'intéressent de plus en plus à Hubble, suite à son
15ème anniversaire et à son destin qui peut être tragique, aussi ai
je eu quelques questions sur la curieuse forme en marche d'escalier de
certaines photos de notre télescope spatial.
Comme par exemple
la photo célèbre des fameux piliers de la création, cette nurserie stellaire
située dans la constellation de l'Aigle (Eagle Nebula) prise par la caméra
WFPC2 (Wide Field and Planetary Camera2).
C'est la 2 car la
WFPC1 a été échangée contre la nouvelle lors de la première mission de
maintenance.
Il doit bien y
avoir une raison à un tel découpage.
Mais oui, c'est
bien sûr, et la raison est technique.
La caméra grand
champ, la WFPC2 est à la base de la plupart des photos les plus connues de
Hubble, elle est composée de 4 chips CCD de chacun 640.000 pixels (800x800)
(c'est peu comparé à ce qui existe maintenant).
Cette caméra est
composée de deux parties principales :
Un trio de détecteurs grand angle
Une caméra "planétaire" à
haute résolution, qui ne voit qu'une faible partie du champ des autres (1/4
exactement en fait), bref une sorte de téléobjectif.
Chacune de ces 4
"fenêtres" illumine un CCD, comme on le voit sur la photo du bas à
droite.
Mais le 4ème
CCD (celui appelé image 1) ayant un champ 4 fois plus petit voit 4 fois plus de
détails.
Afin que l'image
présentée au public représente quelque chose de cohérent, on réduit d'un quart
ses informations, d'où la marche d'escalier comme expliqué sur les photos
suivantes.
|
|
Les 4 images
brutes de la WFPC2 |
L'image 1 est
réduite afin d'être ramenée à l'échelle des 3 autres images |
|
|
On met bout à
bout les 4 morceaux d'images. |
Principe du
parcours du rayon lumineux. |
Et voilà, vous
savez tout sur cette forme qui n'est plus bizarre des photos de la caméra grand
champ.
POUR LES 15 ANS
D'HUBBLE :
L'organisme qui
gère les photos de Hubble ( Hubble Site) publie en cette occasion, une vue
détaillée de la
célèbre nébuleuse de l'Aigle que vous devez absolument voir et/ou
télécharger.
Vous pouvez voir
tous les formats au téléchargement ainsi que d'autres images superbes dans les
archives du site
du HST.
Les plus belles
photos de Hubble en fond d'écran : http://hubblesite.org/gallery/wallpaper/
Longue vie à
Hubble!!
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
Astronews précédentes : ICI