LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise
à jour : 10 Novembre 2005
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Astronews
précédentes : ICI Infos Dernière Minute ICI
Sommaire de ce numéro
:
qGravitation
et Cosmologie : Conférence de N Deruelle à l'IAP, compte rendu
(10/11/2005)
qHayabusa : Mais que
reste-t-il donc aux grandes (sondes)?! (10/11/2005)
qGroenland : La
glace augmente! (10/11/2005)
qVenus-Express :
Lancement réussi, bravo l'ESA et nos amis Russes. (10/11/2005)
qCassini-Saturne
:.Téthys en grand format. (10/11/2005)
qCassini Titan :.Des
vues du site de Huygens. (10/11/2005)
qMars Express :
Vol au dessus d'un nid de glace! (10/11/2005)
qMars par Rolf : au plus
près (10/11/2005)
qLivre conseillé : La
Terre chez Belin Pour la Science (10/11/2005)
(Photos et dessins
JAXA)
J'adore cette
petite sonde qui n'a jamais fait parler d'elle, Hayabusa la sonde japonaise
dont nous avons
déjà parlée. Elle s'approche de son but maintenant après avoir fait marcher
son moteur ionique pendant plus de 26.000 heures : elle va se poser ou plutôt
effleurer l'astéroïde Itokawa en principe le 12 Novembre prochain.
Avant cela elle
étudie minutieusement le terrain et la JAXA (il faudra s'habituer à ce nom,
c'est la NASA japonaise) nous
abreuve cette semaine de superbes photos et courbes.
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Les quatre
instruments à bord e la petite sonde ont parfaitement fonctionné : l'AMICA la
caméra dans le visible comme on le voit sur les 4 photos du tableau précédent
choisies parmi les quelques milliers déjà faites, un spectromètre Infra Rouge
qui a analysé la surface au point de vue thermique; un laser altimétrique qui a
permis de cartographier ce petit astre et un spectro X.
Que remarque-t-on
de la surface de cet astéroïde? Une grande variété de types de surface : des
grosses roches du regolith (poudre de roches)
et aussi des surfaces absolument non couverte de regolith comme on le
voit très bien sur les photos. C'est une nouveauté et cela prouve que la nature
est prolifique en nouveautés.
Le spectromètre a
analysé la composition des points marqués A et B des photos et présenté les
résultats sur la courbe ci-contre.
De l'Olivine et du
Pyroxène ont été observés aux points considérés et qui sont des candidats
potentiels de sites d'atterrissage.
La combinaison des
différentes images a permis d'établir un modèle de l'astéroïde au point de vue
"gravité" important car il doit pouvoir atterrir et repartir et
ré-atterrir etc..
Les instruments
ont aussi permis de mesurer la densité de Itokawa : approx 2,3 ce qui
correspond à ce que l'on pensait des astéroïdes de type S. (S est pour
"stony" astéroïde pierreux).
Le premier
candidat pour se poser est le site marqué Point A (en plein dans le regolith)
et le deuxième Point B sur l'autre photo.
Le terrain est
plat dans ces deux premiers cas.
Une répétition de
l'atterrissage nécessaire pour vérifier notamment le calibrage de l'altimètre
Laser et pour déposer le petit
robot Minerva, est prévue en principe le 4 Novembre 2005 avant le 1er
touch-down le 12 Nov et le deuxième le 25 Nov. (elle vient d'être reportée).
La séquence de
touch-down est illustrée sur la figure ci-dessus.
Hayabusa au jour
le jour : http://www.isas.ac.jp/e/enterp/missions/hayabusa/today.shtml
(Photos et
documents : ESA et O. M. Johannessen, K. S. Khvorostovsky, M. W. Miles and L.
P. Bobylev)
L'agence spatiale
européenne vient de rendre public un rapport sur
l'évolution de l'épaisseur de la couche de glace sur le Groenland; et bien
contrairement à toute attente, elle….augmente.
Les
scientifiques menés par une équipe Norvégienne avaient à leur disposition plus
d'une décade (de 1992 à 2003) de données radar de satellites de l'ESA comme l'ERS (European
Remote Sensing Satellite) ou ENVISAT
(Environment Satellite) sur les variations d'épaisseur de la calotte de glace
du Groenland (région autonome du Danemark comme tout le monde le sait).
On voit ici la
côte est du Groenland vue par Envisat, son centre est un immense plateau de
glace d'épaisseur maximum 3000m. c'est une réserve d'eau (douce) importante
pour notre planète.
Cette étude a pour
but de répondre aux questions que l'on se pose concernant les effets du
réchauffement climatique sur les grandes formations de glace terrestres.
La couche de glace
recouvrant le Groenland a une superficie de plus de 1,8 millions de km2 et une
épaisseur moyenne de 2300m.
Si elle venait à
fondre, on a calculé que cela ferait augmenter le niveau global des océans de
sept mètres!
Une autre
conséquence bien connue d'une éventuelle fonte de ces glaces même partielle,
est l'influence sur sur le Gulf Stream qui serait très diminuée et aurait un
impact désastreux sur le climat global et encore plus sérieux sur celui du Nord
de l'Europe. (Voir le film "Le jour d'après").
Ces dernières
années on a mesuré une réduction et une diminution d'épaisseur des glaces
côtières mais on avait peu étudié les glaces du pack de l'intérieur du
Groenland. Voilà c'est fait maintenant.
Et le résultat est
surprenant.
En analysant et
combinant les données de divers satellites, l'équipe du NERSC (Norway's Nansen
Environmental and Remote Sensing Center) et d'autres ont déterminé la
répartition spatiale des variations d'épaisseur sur 11 ans.
Il faut d'abord
voir le
petit film gif proposé, il ne fait que 700kB donc facile à voir pour tout
le monde.
On y voit le
changement de hauteur de la glace d'année en année en cm/an correspondant à une
échelle de couleur fonction de ces variations. On remarque que la couleur bleue
(augmentation d'épaisseur) augmente avec le temps.
On voit sur la
photo de gauche, le résultat global sur les 11 années d'étude.
Il y a en moyenne
une augmentation de 6,4 cm par an dans les zones d'altitude supérieure à 1500m,
en dessous c'est une diminution de 2cm par an correspondant à ce qui avait été
étudié pour les glaces côtières.
La moyenne globale
est de 5,4cm/an d'augmentation d'épaisseur sur la période considérée.
À suivre sur les
prochaines années pour voir si cette tendance se confirme.
(Photo
ESA/Starsem)
La
sonde européenne pour l'étude de Vénus a été lancée avec succès de Baïkonour ce
mercredi 9 Novembre 2005 , elle s'est parfaitement séparée de l'élément Frégate
et est sur les rails pour notre planète sœur.
Apprendre sur
Vénus, c'est apprendre sur notre Terre, car en effet, c'est une planète qui a
"mal tourné"! avec son effet de serre à l'extrême , pourquoi??
On attend des
réponses.
Le bébé a crié comme
dit ce responsable de mission signifiant que les contacts sont établis et la
sonde en fonctionnement.
Tous les détails
de la mission dans cet
astronews précédent.
Article de l'Université du
Colorado (en anglais) sur la mission de cette sonde.
Article du journal Le
Figaro.
Le lancement à l'ESA.
Le dossier technique du
lancement de Venus Express : 11 pages format pdf.
(photos NASA/JPL)
Fin septembre 2005
Cassini est passé près de Téthys, petite lune de Saturne de 1000km de diamètre.
Il nous offre une
vue de ses cratères significatifs : Odyssée au Nord et Melanthius (personnage
aussi de l'Odyssée, plutôt un méchant) au Sud.
Ce dernier possède
la particularité d'avoir au lieu d'un pic central une "montagne"
allongée.
Image prise au
télé le 20 Sept 2005 avec des filtres UV (338nm) d'une distance de 1,4 millions
de km.
Mais Cassini est
revenu en Octobre et nous donne cette fois-ci une superbe photo de
l'environnement de Téthys avec Saturne en arrière plan et les anneaux en
premier plan.
Cette image n'est pas officiellement
distribué, elle vient des brutes et porte le n° N00040992 elle a été prise le
10 Octobre 2005 avec filtres Rouge et CL2 d'une distance de 1,2 millions de km.
Étrange impression
d'un Téthys vaporeux suspendu au dessus des anneaux de Saturne.
Articles
précédents des astronews sur Téthys :
http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2005/astronews-net-09july05.htm#SATURN
et
http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2005/astronews-net-05oct05.htm#TETHYS
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
Fin Octobre 2005,
Cassini est passé près de Titan et a continué de procéder à la
cartographie radar de cet étrange monde.
On voit sur cette
photo en surimpression la zone photographiée par la sonde Huygens au moment de
son atterrissage
en Janvier 2005; photo prise le 28 Octobre 2005
À gauche, l'image
couleur est une composition de la caméra et des informations infra rouge, les
zones rouges sont plus brillantes que les zones bleues. À droite c'est l'image
radar.
Le petite croix
rouge (plus visible sur les photos HR) est le point supposé du lieu
d'atterrissage.
D'autres images du
sol de Titan ont été diffusées.
Image radar
prise le 28 Oct 2005 de Titan d'une altitude de 1350km. On aperçoit au centre
et à droite des dunes régulièrement espacées de 1 à 2km formées par le vent.
Image : 400km par 275km. |
Même date même
lieu, on voit aussi les dunes dans la partie inférieure gauche, on pense que
ce sont des dunes de glace ou de particules à base d'hydrocarbones. La partie
centrale plus sombre pourrait contenir du liquide. 300km par 250km |
Pendant ce même
passage, les imageurs de Cassini ont mis bout à bout une dizaine de photos
radar et ont commencé à donner des noms (plus visibles sur la photo HR obtenue
en cliquant dessus).
Voici la frontière
des deux régions Xanadu (en clair) et Shangri-La en sombre, régions situées en
plein centre de Titan.
La résolution est
de 1km par pixel.
De l'avant dernier
passage du 7 Septembre 2005, on en avait aussi déduit une carte plus détaillée
de Titan que voici :
On voit ici plus
de la moitié de Titan, c'est la région précédemment appelée région H et
maintenant nommée Fensal-Aztlan.
Mais que veulent
donc dire ces noms barbares?
En fait ils ne
sont pas tellement barbares, Fensal était dans la mythologie germanique, la
demeure de Frigg épouse d'Odin,
nom donné certainement par un fanatique de Wagner et des Nibelungen!
Aztlan est le lieu origine
du peuple Aztèque.
(quel mélange!).
Résolution : 2km
par pixel.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
En fait l'ESA
vient de dévoiler un petit film du survol du Pôle Nord de Mars en Décembre
2004.
Que voit-on sur ce
film de 2,5MB que vous pouvez télécharger ICI.
Vue d’une faille
Chasma Boreale qui divise le Pôle Nord en deux , elle fait 300km de large et
2000m de profondeur par endroit.
On voit des
couches alternativement de glace d’eau
et de poussières (située en dessous)
Le sol de ce
canyon est couvert par des dunes de sable ou de cendres sombres d ‘origine peut
être volcanique
Images prises en
été quand les dunes sont encore partiellement recouverte de givre reste de la
saison hivernale. Ce gel est principalement de l’eau gelée plutôt que du CO2
(la température est trop élevée pour le CO2 solide)
D'autre part on
n'a toujours pas de résultats du radar MARSIS qui est en fonction depuis
plusieurs mois, c'est très suspect, aussi je fais appel au peuple :
que ceux
qui ont des infos à ce sujet me les communiquent je les publierai. D'avance Merci.
Par contre le spectromètre
Fourier (PFS) remarche
On va pouvoir
continuer les analyses chimiques de l'atmosphère et sa circulation (pression,
direction des vents etc), c'est le PFS qui avait le premier détecté du méthane
dans l'atmosphère ainsi que des traces de formaldéhyde, tous deux composants
essentiels de ce que l'on appelle la vie.
Mars est au plus
près de la Terre, notre ami Rolf Arcan de Chartres nous le prouve, voici
quelques unes de ses photos prises sur un intervalle de deux heures.
Les différents
traitements sont faits avec photoshop après sélection des 400 meilleures images
par avi de 1800 ou 1500 frames.
Les photos 1,2 et
4 ont été entièrement traitées avec photoshop. La numéro 3 est issue du traitement
avec Régistax (ondelettes) et photoshop (courbes).
Toutes les images
sont des compositions d'une luminance et d'un RVB. Luminance faite avec une
Toucam pro 2 (capteur noir et blanc) munie d'un filtre IR-Pass pour la
résolution. Le RVB est obtenu avec une Toucam Pro 2 classique avec filtre
IR-Cut.
BRAVO Rolf continue
comme cela!
Ouvrage classique
sur la Terre proposé par l'excellente collection Belin Pour la Science.
Cet ouvrage
propose une initiation aux Sciences de la Terre et de l'Univers, omniprésentes
dans notre quotidien. A travers des exemples qui nous sont familiers l'auteur
décrit de nombreux aspects des Sciences de la Terre et de l'Univers et en
explique les mécanismes : la Terre solide intégrée dans le système solaire et
dans l'Univers, l'atmosphère, l'hydrosphère et leur implication dans le climat
du globe, ainsi que leurs interactions avec la biosphère. En s'appuyant sur de
nombreuses illustrations, ce livre permet de percevoir la Terre comme un
système complexe, dont les divers composants interagissent sans cesse
Ce livre est très
bien illustré (comme toujours pour les livres de cette collection) et un collectif de
professeurs de physique et chimie a mis sur le net une critique de ce cet
ouvrage que je publie ci après :
La Terre -
Collection Bibliothèque scientifique.
Par Trompette, R. Editions Belin (2003, 240 p, 19.90 E Euro). ISBN/ISSN
2.7011.3064.6
Public visé: dès le lycée
Analyse: Avec ce livre, les Éditions Belin complètent leur offre en Sciences
de la Terre et de l'Univers à un niveau introductif. Si les livres de la
collection « bibliothèque scientifique » proposés conjointement avec le CNRS
font le point sur des aspects plus ardus (par exemple « La Physique et la Terre
», « Histoire et géographie de l'Univers » ou encore « Atmosphères planétaires
» dont les CR sont disponibles sur notre site), ceux proposés conjointement
avec la revue Pour la science sont certainement voulus plus abordables. Il en
est effectivement ainsi avec ce livre qui propose un vaste panorama initiatique
aux sciences de la Terre et de l'Univers, un intermédiaire entre une
instructive synthèse des thèmes abordés au lycée en SVT (dont on peut
d'ailleurs se demander s'ils ne sont pas trop complets et complexes) et une
première approche universitaire.
Cependant le
lecteur peut se lancer sans crainte dans la lecture même si ce domaine lui est
presque inconnu car le livre est très accueillant, se prêtant volontiers à une
approche descriptive des sujets abordés, toujours prêt à approfondir par
quelques digressions ou encadrés un peu plus techniques, sans pour autant oublier d'expliquer les principaux
mécanismes mis en jeux comme la tectonique des plaques ou le rôle des
transferts thermiques. L'auteur a fait l'effort de proposer un texte
abordable peu « jargonneux », utilisant évidemment le vocabulaire spécifique
mais en le définissant (cependant le lecteur pressé d'aborder tel aspect qui
l'intéresse peut manquer une explication : un glossaire ne serait de ce point
de vue pas inutile en complément de l'index détaillé).
De plus on
appréciera là aussi l'effort important fait pour choisir ou réaliser une iconographie pertinente et de qualité, en
remarquant tout spécialement les nombreux schémas illustratifs souvent conçus
pour l'occasion à partir de documents scientifiques référents (sources bien sûr
citées, comme il se doit).
La structure de
l'ouvrage est des plus classiques compte tenu de l'objectif principal et
comprend les cinq parties suivantes :
« Le système solaire au sein de l'Univers » propose un ensemble d'informations sur
l'Univers et son origine, sur le système solaire, sur les différentes planètes.
Les aspects physiques sont sobrement mais convenablement traités (ils n'en
feront pas de ce livre un Traité d'astronomie, ce qui n'est d'ailleurs pas son
but). J'y ai seulement noté une explication, me semble-t-il, insuffisante de
l'abondance du fer (elle est due au fait que l'énergie de liaison nucléaire par
nucléon est minimale) et un amusant télescopage sémantique dans un paragraphe
opposant la rigueur de la mécanique céleste et le chaotique effet des chocs
météoritiques car l'empirique lois de Titius-Bode évoquée comme imparfaite est
justement démontrable dans une approche du problème dans le cadre de la Physique
fractale (ou plutôt de la relativité d'échelle : voir L Notale « La relativité
dans tous ses états » sur notre site).
«
Structure et dynamique de la Terre » propose, après un rappel des méthodes pour déterminer la
taille, la masse et la masse volumique de notre planète, une description
structurée des faits d'observation ayant amené à la conception de la théorie de
la tectonique des plaques, y compris l'évolution historique de ces idées. Par
moment, on souhaiterait une approche plus quantitative. C'est une partie tout à
fait réussie du point de vue de l'objectif de vulgarisation.
«
L'atmosphère, l'hydrosphère et le climat de la Terre » propose une description évocatrice de la
structure de l'atmosphère et des océans ainsi que de leurs mouvements, y
compris les causes physiques de ceux-ci (on apprécie en particulier les figures
très réussies, ainsi que la partie liée aux courants d'air et d'eau). Le
chapitre sur l'histoire des climats permet évidemment de situer différemment la
problématique du réchauffement planétaire sans pour cela en modérer les
conséquences (l'auteur semble de ce point là plutôt flegmatique).
« La
biosphère : histoire de la vie »
retrace les grandes étapes de l'évolution ainsi que la place de l'homme dans
celle-ci.
« Le
système Terre » propose
une courte partie conclusive proposant une approche globale en terme de système
régulé.
L'ouvrage est
complété d'un utile index et d'une bibliographie raisonnable proposant de plus
un certain nombre de sites Internet
Bruno VELAY
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
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