LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise
à jour : 13 Mai 2005
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Conférences et Évènements : ICI
Astronews
précédentes : ICI Infos Dernière Minute ICI
Sommaire de ce numéro
:
qTerre : Une vue
globale par ENVISAT. (13/05/2005)
qTerre : Vue par
Rosetta. (13/05/2005)
qExoplanètes :
Emmanuel Jehin avait raison, c'était l'ESO, bravo!!!!!!!
(13/05/2005)
qGenesis : Les
analyses commencent. (13/05/2005)
qDeep Impact :
Quelques animations. (13/05/2005)
qCassini Saturne : Une
nouvelle page de Lunes. (13/05/2005)
qCassini Saturne
: Trois lunes sinon rien! (13/05/2005)
qCassini-Saturne : Une
lune dans le Keeler Gap. (13/05/2005)
qCassini-Saturne :
Phoebe est un étranger! (13/05/2005)
qLes rovers martiens.
Des DD à perte de vue. (13/05/2005)
qMars Express :
Holden Crater en détail. (13/05/2005)
qMGS : À la recherche des
sondes perdues… (13/05/2005)
qAstro au Louvre : Il
n'y a pas que la Joconde! Astrolabes et compagnie…
(13/05/2005)
qLivre conseillé :
Planète Mars une attraction irrésistible de R Heidmann.
(13/05/2005)
(Photo ESA)
L'image la plus
précise de la Terre va être bientôt terminée grâce à ENVISAT, le satellite de l'ESA consacré à
l'environnement terrestre. (ci après mosaïque effectuée en 2004 basée sur 1561
orbites!).
Notre continent l'Europe est
accessible pays par pays avec plus de détails, et l'ESA nous offre une
carte détaillée en cliquant sur chaque pays. On peut mémoriser les photos ainsi
visualisées.
Les images sont
produites par l'instrument MERIS (Medium Resolution Imaging Spectrometer) de
résolution spatiale égale à 300m.
Ce projet qui doit
être terminé pour fin 2005 s'appelle très logiquement GLOBCOVER, plus de détails
sur le site de
l'ESA.
(Photo ESA)
Comme
on
le sait, Rosetta pour atteindre sa comète en 2014 doit effectuer plusieurs
passages vers des planètes (assistance gravitationnelle) afin de leur prendre
un peu de leur vitesse. Un de ces passages a eu lieu le 4 Mars 2005 près de la
Terre à une distance de 250.000km.
Les ingénieurs et
techniciens de l'ESA en ont profité pour tester sa caméra Infra Rouge la VIRTIS
(Visible Infra Red Thermal Imaging Spectrometer) sur notre planète. Elle
servira pour analyser les gaz de la queue de la comète et de son noyau.
L'ESA vient de
publier quelques photos saisissantes de cette rencontre avec nous et avec
notre satellite.
En voici le
résultat en fausse couleur, où le maximum de concentration en oxyde de Carbone
(CO2) apparaît en jaune, et c'est au dessus des zones les plus froides, comme
ici, l'Antarctique et dans les hautes parties de l'atmosphère (que l'on voit
tout autour du globe).
Prochain swing
avec la Terre : Novembre 2007.
(Photo ESO)
Yes, oui comme le
dit l'ESO, c'est bien vraiment une exo planète.
Vous savez tous
qu'il y avait une compétition entre l'ESO qui publie un premier rapport sur la
première photo d'une planète extra solaire en Septembre
2004 appelée 2M1207b mais en y mettant quand même un point d'interrogation
demandant confirmation, puis en Mars 2005 ce sont nos
amis américains de l'observatoire spatial en IR Spitzer qui annonce aussi
une première photo d'exoplanète; je rentre dans la brèche et emporté par mon
élan, je l'annonce aussi, je suis rappelé à l'ordre par notre ami Emmanuel
Jehin de l'ESO au Chili, qui me dit de
faire attention car l'ESO est probablement le vainqueur de la course.
Et
bien, il avait raison, l'ESO
vient de le confirmer, la photo faite en Septembre 2004 et republiée ces
jours ci (voir ci contre) est bien celle d'un planète extra solaire.
La tache bleue au
centre est son étoile, une naine brune (certaines mauvaises langues diront
qu'une naine brune est une étoile ratée, mais les chiens aboient et la caravane
passe, ne boudons pas notre plaisir); la planète est la
tache rougeâtre dans le quart inférieur gauche.
Elle a en gros 5
fois la taille de Jupiter, elle tourne à 55UA de son étoile qui est distante de
225 années lumière de nous.
(Photo faite au VLT
Yepun de 8,2m avec l'optique adaptative NACO)
C'est le Dr Gaël
Chauvin qui est le responsable de l'équipe de l'ESO qui a fait cette
découverte.
La chasse continue!
(documents : NASA)
Il y a quelques
jours le PI de la mission Don Burnett a annoncé qu'enfin on avait identifié des
ions d'origine solaire dans un des échantillons rapportés (violemment) sur
Terre par Genesis.
"Nous avons
du vent solaire" s'est il
ainsi exprimé devant ses collègues.
La première courbe
du Magnésium a été divulguée à cette occasion. (voir courbe ci contre).
(d'après un article
technique du site de Genesis publié sur le web).
Que montre cette
courbe?
En ordonnée
(verticalement) concentration de l'isotope 24 du Mg, en abscisse la profondeur
à laquelle cette concentration a été mesurée.
L'échantillon est
numéroté E41064c, c'est un des 10.000 morceaux d'échantillons ramenés par
Genesis.
On aperçoit
l'échantillon analysé dans la petite photo , il fait moins de 1mm2
approximativement.
La courbe en rouge
correspond à une mesure terrestre du vent solaire à l'aide des instruments
GIM/GEM du laboratoire de Los Alamos.
Cette courbe
prouve aux dires des spécialistes que l'on mesure ce à quoi on s'attendait.
Les investigations
ne font que commencer.
Tout va bien, rien
de nouveau cette semaine avec la sonde.
Afin de vous
préparer j'ai trouvé quelques animations sur cette mission que vous pouvez
voir.
Vous aurez besoin
de Windows Media Player ou de Real Player par exemple.
Très longue
animation en Quicktime que l'on peut télécharger sur cette page, attention
elle fait 81MB!!! Mais elle est très complète.
Si on n'a pas la
patience ou la possibilité de télécharger une telle longueur :
Belle
animation de 1min30 sur la mise en orbite et l'impact (real player).
Liste d'autres
animations vidéo sur le
site de la mission.
Simulation en Java de l'approche de Deep Impact avec la
comète et positions à n'importe quelle date, par un programme du JPL.
(Photo NASA/JPL)
La NASA vient de mettre en ligne sur le site de Cassini, une
nouvelle page consacrée aux lunes de Saturne, plus facile d'accès que par le
page habituelle des photos.
Il suffit de cliquer sur le nom de la lune considérée, pour avoir
toutes les indications techniques, les survols et la galerie de photos
correspondantes.
Je vous conseille de l'essayer en cliquant sur la photo de
gauche et ensuite de choisir la lune désirée.
Ensuite mettez la dans vos favoris!
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les
dernières images de Cassini au
JPL
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
(Photos : NASA/JPL)
Voici la dernière
merveille de Cassini : de gauche à droite : Mimas (400km de diamètre), Dioné
(1100km) et Rhéa (1500km) vues avec les anneaux par la tranche (la colorisation
est de moi).
Image prise dans
le bleu au télé le 15 Mars 2005 à une distance de 2,4 Millions de km.
Cassini
s'est aussi intéressé à un petit satellite qui tourne autour de Saturne :
Hyperion (250km de diamètre), on y voit distinctement des cratères et peut être
même une montagne.
Photo prise dans
le visible le 16 Mars 2005 de 1,8 millions de km.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières
images de Cassini au JPL
(Photo et film
NASA/JPL)
Cassini vient de
découvrir une petite lune dans la division de Keeler (située à 250km à
l'intérieur de l'extrémité de l'anneau A).
Cette division qui
fait à peine 35km de large, contient en effet (comme c'est souvent le cas, par
exemple Pan dans la division Encke) un satellite qui "nettoie" tout
sur son passage (résonance), il a 7km de diamètre approximativement. Il a été
nommé provisoirement S/2005-S1.
Image prise le 2
Mai 2005 avec le télé à une distance de 600.000km de Saturne.
De plus cette
division étant tellement petite qu'il perturbe les
bords en y créant des "vagues" comme le ferait un hors bord
passant près d'un rivage. Ces effets gravitationnels sur ces bords, devraient
permettre d'accéder au calcul de sa masse d'après Carl Murray de l'Université
Queen Mary de Londres qui fait partie de l'équipe d'imagerie. Cela permettra
aussi d'évaluer sa compacité, est-elle poreuse ou compacte, ce qui serait une
indication sur sa formation.
Pour s'en assurer
il suffit de visionner le petit film fait par nos amis du service
imagerie (CICLOPS)
de Carolyn Porco.
Cette animation
est la combinaison de 12 photos espacées chacune de 16 minutes, prises le 1er
Mai 2005 d'une distance de 1,1 million de km avec la caméra téléobjectif.
(Photo NASA/JPL)
Phoebe
ne fait pas partie de la famille Saturnienne, on s'en doutait, mais c'est la
conclusion des scientifiques qui viennent de le publier dans la revue Nature.
Phoebe que l'on
voit ici prise en photo par Cassini lors de l'approche de Saturne le 11 Juin
2004 était à 60.000km de la caméra équipée de filtres clairs, a en effet une
orbite rétrograde et excentrique.
Tous les signes
avant coureurs d'un astéroïde pris dans la gravité de Saturne.
De plus elle
semble très différente des autres satellites glacés de Saturne, au point de vue
non seulement de l'orbite mais de la proportion entre roches et glaces.
C'est ce que pense
Jonhatan Lunine célèbre astronome de l'Université de l'Arizona (UA) à Tucson
Texas.
Sa densité est
similaire aux KBO (Kuiper Belt Objects) : 1,6 g/cm3 bien plus légère que les
roches pures mais plus élevée que la glace (0,93). Sa composition est semblable
à Triton ou Pluton.
On pense que
Phoebe est un reste de la nébuleuse solaire, ce nuage de gaz qui a formé les
planètes, mais pas de l'endroit où s'est formée Saturne, mais de plus loin.
On a découvert
dans sa composition lors de la rencontre, des silicates, des matières
organiques, de l'eau du CO2 et du Fer. Cela fait penser au noyau d'une comète.
Elle serait de
même nature que Pluton et les objets de la ceinture de
Kuiper qui circulent au delà de Neptune.
Une belle photo
détaillée d'une partie de Phoebe en haute résolution est disponible ICI, attention
1,3MB.
Tous ces résultats
sont publiés dans la revue Nature datée du 5 Mai 2005 et dont vous pouvez consulter
le sommaire., voir aussi un résumé sur BBC
News.
(Photos NASA/JPL)
Les
DD ce sont bien sûr les fameux Dust Devils de Mars qui viennent de temps en
temps perturber l'atmosphère martienne, nous en avons parlé la
fois précédente, cette fois ci ils on été vus (on en voit plusieurs) de
très près et montés en animation par la NASA. Clic sur l'image pour le film.
Ils se trouvent à
deux kilomètres de Spirit et le chiffre qui défile en bas à gauche correspond
au temps en secondes. Photos prises le 14 Avril 2005 (sol 445), 20 secondes
entre prises en moyenne.
Les trois roches :
typiques de l'endroit où se trouve Spirit en ce moment.
Prise sol 479.
Les meilleures
photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
(photos ESA)
Mars Express nous
gâte encore cette semaine avec des vues impressionnantes du cratère Holden
(150km de diamètre baptisé en l'honneur de l'astronome américain Ed Holden)
situé à l'Est de Valles Marineris.
Le cratère
Holden (150km de diamètre) avec dans la partie inférieure le débouché de
Uzboi (nom d'un fleuve russe) Vallis. |
Situation du
cratère Holden et de la photo. |
On
remarque dans la partie Nord du cratère une zone sombre de dunes de sable et à
droite du débouché de la vallée Uzboi de 20km de large (visible uniquement en
HR) un delta d'un ancien fleuve que vous pouvez
aussi voir sur la gauche.
En cliquant sur
l'image vous aurez la haute résolution.
Il est à remarquer
que cette zone du cratère Holden avec ce delta a déjà été
imagée par Mars Global Surveyor en Novembre 2003.
Le cratère Holden
en lui même est ancien au vu de la cratérisation, le pic central du cratère
(classique dans ce genre de cratère d'impact) est en partie recouvert de
sédiments (se voit sur la photo HR) et les bords du cratère sont parsemés de
vallées et de ravines (gullies en anglais) où l'eau a coulé dans le temps. Le
fond du cratère est situé en moyenne à 1600m en dessous des plus hauts bords.
Anaglypheurs,
mes amis bien entendu il existe une vue anaglyphe 3D de ce cratère que je vous
conseille de télécharger pour voir tranquillement avec vos lunettes bleu rouge.
C'est assez
extraordinaire. Je rappelle que c'est une VRAIE vue 3D car faite à partir des
canaux stéréoscopiques de la super caméra allemande HRSC.
Tous les détails
(en anglais!) sur cette série d'images de ce cratère sur le site de l'ESA.
Rajoutons quelques
mots à propos du radar MARSIS qui semble porter
la poisse, en effet le déploiement de la deuxième antenne (antenne filaire
comme celle ci se dit "boom" en anglais, amusant n'est ce pas!) de
cet instrument scientifique, le radar-altimètre de Mars Express pour le sondage
souterrain, a été reporté le temps que soit conduite une
enquête sur une anomalie constatée durant le déploiement de la première
antenne. Un des segments de la première antenne semble ne pas s'être verrouillé
en position fermée, les conséquences doivent être étudiées avant d'aller plus
loin.
Dernière
minute : il semble que le
déploiement de la première antenne ait été finalement couronné de succès ce 10
Mai 2005.
L’instrument MARSIS est destiné à
dresser la carte des structures souterraines de Mars jusqu’à une profondeur de
quelques kilomètres. Les antennes de 40 m de long de l’instrument serviront à
émettre des ondes radio de basses fréquences vers la planète. Ces ondes seront
réfléchies par les différentes surfaces ou couches de terrain qu’elles
rencontreront.
(Photo MGS/MSS).
Le 3 Décembre
1999, la NASA perdait la sonde Mars Polar Lander (MPL) à l'atterrissage au
pôle sud de la planète rouge. Sans explication. On pense que les rétrofusées se
sont arrêtées trop tôt causant l'écrasement fatal de la sonde.
Mais on n'avait
jamais pu localiser la position de celle ci.
De nouvelles
recherches ont été depuis entreprises, basées sur la fait que les parachutes de
MPL et des Rovers Spirit et Opportunity étaient les mêmes et qu'ils donnaient
donc le même genre d'aspect sur une image prise par MGS, qui avait entre temps
pu photographier de
son orbite les rovers.
Voici les
photos de que nos amis américains de Malin Space appellent le site
"candidat" du crash de MPL.
On pense même avoir
détecté sur l'image en bas à droite les traces des jets des rétrofusées (rocket
blast).
De la même façon
cela leur a donné l'idée de rechercher aussi les précédentes sondes.
MGS a donc détecté
de son orbite les sondes suivantes dont vous pouvez voir les photos en cliquant
sur les différents liens :
Pathfinder
lancé en 1997, on voit parfaitement sur l'image de gauche les fameux Twin Peaks
pris par la sonde du sol martien.
Viking 1 et Viking 2
de l'année du bicentenaire 1976.
Bravo à la caméra
de Michael Malin pour ce travail de fourmi.
À consulter : article de notre ami Philippe Labrot
de Nirgal.net sur la recherche de MPL.
(Photos JP Martin)
Mais quel est donc le lien entre le Louvre et l'Astronomie,
devez vous vous dire? Basé sur un article de Ciel et
Espace de Décembre 2003 qui avait consacré quelques pages sur le Louvre
et l'Astronomie, j'ai voulu à l'occasion d'une sortie parisienne vérifier ces
dires.
Alors en route pour le Louvre Samedi dernier (un régal le
Samedi dans Paris pendant les vacances scolaires!).
Arts de l'Islam : c'est le point de départ de la visite
(superbes pièces exposées en général à voir absolument même si elles n'ont pas
trait à l'astronomie), il y a à l'entresol dans l'aile
Richelieu salle 5, une vitrine consacrée aux instruments scientifiques
islamiques dont des globes célestes magnifiques.
|
|
Sphère céleste iranienne (XIIème siècle)
en laiton avec des points d'argent. La plus ancienne sphère connue dans la
partie orientale du monde musulman. Comprend toutes les constellations de
l'Almageste de Ptolémée. Tous les détails sur
le site du Louvre. |
Sphère céleste iranienne du XIIIème
siècle en laiton. Due à l'Iran mongol : observatoire de Maragha. (Azerbaïdjan maintenant) |
Dans la même salle il y a aussi des astrolabes anciens même si
ils ne sont pas de taille très grande.
|
|
Astrolabe iranien, fin XVIIIème siècle en
laiton coulé de Muhammad Sadiq Ibn Muhammad. On peut voir la vue de derrière en
cliquant sur "autre vue" sur le
site du Louvre. |
Astrolabe iranien 1800 en laiton coulé de
Abd al A'Imma. Vue de derrière sur "autre vue"
sur le
site du Louvre. |
Mais au fait qu'est ce que c'est un astrolabe.
Ah Ah bonne question; merci de l'avoir posée.
C'est là où je voulais en venir.
Il faut d'abord dire un mot des sphères
armillaires.
C'est un modèle sphérique de ce qui entoure la Terre :
planètes et étoiles et qui renseignent sur leurs différents mouvements. Elle
aurait été inventée par Hipparque (2ème siècle de notre ère). Son
nom dérive du latin armilla, bracelet ou anneau, car elle est composée
d’anneaux de différentes tailles représentant les principaux cercles de
coordonnées : écliptique; méridien; équateur; position de certaines étoiles
etc.. Il existe aussi un anneau avec
des trous afin d'effectuer des visées. Le centre comporte une petite sphère
censée représenter la Terre.
En jouant sur les différents cercles l'observateur pouvait
figurer ainsi les divers mouvements et établir des relations entre le temps et
la position des étoiles. (et accessoirement mais vital pour les musulmans : les
heurs de lever et coucher du Soleil).
L'astrolabe, conçu aussi par Hipparque, pense t on est
en fait une représentation plane de la sphère armillaire.
Il est valable pour une latitude donnée seulement et
donne la position des astres.
Un astrolabe est généralement constitué des pièces suivantes :
Un corps de base (2) (Mater en latin mais utilisé par les
anglais aussi) dont l'extérieur (le limbe) est gradué et dans lequel vient se
mettre une plaque appelée tympan (1) pour la latitude locale, gravée avec
différents cercles en altitude et azimut (on pouvait changer les tympans pour
s'adapter aux différentes latitudes).
Par dessus ce tympans (ou ces tympans suivant les modèles)
vient se positionner l'araignée (Rete en latin) sur laquelle sont positionnées
quelques directions d'étoiles ainsi qu'une représentation de l'écliptique.
L'araignée représente une image de la carte du ciel et donc le jour sidéral et
est mobile.
Toutes ces plaques sont tenues entre elles à l'aide d'un pivot
(4) qui fixe aussi la partie arrière de l'astrolabe comportant l'instrument de
visée : l'alidade (3).
Chaque repère sur l'araignée, représente une étoile connue, et
la rotation de l'araignée représente la rotation terrestre.
L'astrolabe permet aussi de calculer l'heure solaire et de
calculer la hauteur du Soleil.
(Photo prise par moi à la cité des Sciences d'un astrolabe
iranien de 1683 de Muhammad el Kalil)
Il y a plein d'autres astrolabes et autres instruments au
Louvre, au premier étage salle Nicolas Landau que je n'ai pas pu trouver
(réponses des personnes interrogées : je ne connais pas cette salle? Ou : c'est
fermé au public, ou : qu'est ce que c'est un astrolabe?) , .. bref je n'ai pas
réussi à m'y retrouver dans le dédale des couloirs et des portes fermées,
j'avais mal préparé mon coup, car je sais maintenant qu'on peut se renseigner
sur tous les objets du Louvre
sur Internet.
Cette salle se trouve en fait salle 46 au premier étage et
elle n'était à priori pas fermée. Ce sera pour la prochaine fois. Je vous
tiendrai au courant si cette rubrique vous intéresse.
Encore
une dernière petite merveille astro du Louvre :
Les tablettes astronomiques en terre cuite datant de 400 avant
JC, en écriture cunéiforme des Babyloniens.
Elle parle des positions de Jupiter et donne la date à
laquelle l'observation est faite.
À côté se trouvent aussi des tablettes horoscopes de la même
époque.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Sur les sphères armillaires :
Nos amis de la
côte Basque en
connaissent un bout, allez y.
Il y a quelques années (2002 je crois) il y eut une superbe
exposition dans la galerie Kugel (un nom prédestiné , cela veut dire Sphère en
allemand!) de Paris, sur les sphères armillaires et similaires, j'ai eu
l'extrême chance de pouvoir la voir et d'acheter le magnifique catalogue qui
allait avec. On peut consulter encore cette exposition sur Internet, ne vous en privez pas.
Plus sur les vieux instruments et leurs répliques et
fabrications, ce
site. (en
anglais).
Sur les astrolabes quelques sites qui valent le coup
d'œil.
Le grand classique (en anglais) sur les astrolabes, à
consulter absolument dans tous les recoins.
Les
grands principes de
l'astrolabe en français.
Tout (vraiment tout) sur l'astrolabe mais un peu théorique par
l'ENS
de Lyon.
Un projet
pédagogique sur
l'astrolabe.
Sur les tablettes
assyriennes et
l'écriture cunéiforme de cette époque.
Livres sur l'astrolabe et instruments anciens.
Astrolabes
Cartes du Ciel, les
comprendre et les construire par JN Tardy chez Edisud, un classique , il y a
tout dedans. (13€).
L'astrolabe par Raymond D'Hollander chez Navastro.fr
(on le trouve à la Fnac aussi) (46€)
Sphères , l'art des mécaniques célestes de la
Galerie Kugel, on le trouve chez Uranie. (95€), une merveille je vous l'ai déjà
dit.
Notre ami Martien
et Président le l'Association Planète
Mars (APM), Richard Heidmann vient de publier un livre sur…..Mars bien sûr!
Cela s'appelle "Planète Mars , une attraction irrésistible" avec
préface de André Brahic.
Livre publié aux
éditions Alvik (220 pages prix 17€).
|
|
Richard Heidmann
en compagnie de Nathalie Cabrol, spécialiste de Mars (sonde Spirit et le
cratère Gusev) (Photo JPM) |
Le livre qui
vient de paraître de R Heidmann chez Alvik. |
R Heidmann, bien
connu de nos lecteurs passionnés d'astronomie a participé à la création de la
Mars Society en Amérique puis à sa branche en France, l'APM dont il est Président. Il est de
formation ingénieur en propulsion spatiale.
R Heidmann rêve
d'un projet spatial pour envoyer l'Homme sur Mars et nous fait partager son
rêve en une dizaine de chapitres. Il veut nous convaincre du bien fondé d'une
telle entreprise, qui n'est pas sans risque bien sûr. Les divers enjeux sont
listés : techniques, économiques et politiques.
L'énigme de
l'origine de la vie est au bout du chemin si vous voulez l'empruntez.
Il constate qu'il
s'est passé un peu moins de 8 ans entre le Spoutnik et la première mission
martienne réussie, on s'est donc intéressé tout de suite à notre voisine.
Mars planète morte
en apparence mais en fait seulement endormie suivant sa belle expression.
Il trace
l'historique de la conquête martienne et la compare avec la conquête lunaire.
Il se permet même
d'affirmer que nous sommes maintenant mieux préparés à un voyage vers Mars que
nous l'étions quand fut lancé en 1961 la programme Apollo. Les technologies
sont là, ce sont les véhicules qui manquent, Richard Heidmann nous presse de
les construire. Nul besoin est d'avoir de nouveaux propulseurs comme ceux à
l'énergie nucléaire qui ont été envisagés.
Il décrit ensuite
le programme "Mars Direct" : Mars peut s'atteindre en lançant l'un
derrière l'autre le véhicule de retour et le véhicule de survie couplé à
l'étage de remontée. Le véhicule de survie après vérification du bon endroit où
il s'est posé doit fabriquer sur place ses carburants nécessaire au retour.
L'équipage humain partirait deux ans plus tard pour un voyage de 6 mois, séjour
de 18 mois (imposé par les lois de la mécanique céleste) et retour sur Terre
durant aussi 6 mois. Total : deux ans et demi.
Les techniques
sont existantes, le plus dure à vaincre seront certainement la durée du
voyage/séjour et l'isolement. (rappelons que les plus longues durée à bord de
Mir ont à peine dépassées 1 an).
Bien entendu il
faudra aussi tenir compte des contraintes de l'environnement : radiations,
apesanteur, et ce qui à mon avis est le plus important : les poussières
martiennes qui sont très fines et qui vont s'infiltrer partout; mais tout cela
semble surmontable……si on le veut.
Richard Heidmann
résume cela avec la très belle expression : avons nous
un destin cosmique?
Sa réponse à lui
est bien entendu, oui.
Il décrit ensuite
les différents enjeux de cette conquête :
-
Enjeux
scientifiques : pourquoi cette planète
est elle si passionnante? Explications des résultats des grandes missions
martiennes en cours.
-
Enjeux économiques :
le retour sur investissement.
-
Enjeux
géostratégiques : l'Europe ne doit pas rester à la traîne.
-
Enjeux de société :
la part de rêve qui est en nous.
Sa conclusion : osons le rêve de Mars.
Sera-t-il entendu?
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
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