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Mise à jour : 19 Novembre 2005

 

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ARCHIVES DES ASTRONEWS

Sommaire de ce numéro : 

 

qBravo Ariane ECA : Record battu plus de 8 tonnes en orbite! (19/11/2005)

qHayabusa : Quelques ennuis. (19/11/2005)

qDessines moi un astéroïde! : Le projet B612 des nostalgiques du Petit Prince. (19/11/2005)

qLes montagnes de la création : Vues par Spitzer notre observatoire IR (19/11/2005)

qLes filaments de NGC 346 : Hubble, toujours Hubble. (19/11/2005)

qLes filaments de NGC 1097 : Le VLT n'est pas en reste! (19/11/2005)

qOù naissent les étoiles massives : Le LAM le sait!

qCassini-Saturne :.Au tour de Pandore maintenant. (19/11/2005)

qMars Express : Marsis enfin quelques données ! (19/11/2005)

qMGS : Cratère et ravines en vedette. (19/11/2005)

qMarc Jousset : Deux merveilles galactiques! (19/11/2005)

qLivre conseillé : Les couleurs de l'Univers par Yaël Nazé (19/11/2005)

 

 

 

 

 

 

BRAVO ARIANE ECA : RECORD BATTU PLUS DE 8 TONNES EN ORBITE!  (19/11/2005)

 

 

Mission réussie pour Ariane 5 ECA - Capacité record mise en orbite.

 

Dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 novembre 2005, Arianespace a mis en orbite de transfert géostationnaire le satellite de télévision directe à haute définition SPACEWAY 2 pour l'opérateur américain DIRECTV et le satellite de télécommunications TELKOM 2 pour l'opérateur indonésien PT Telekomunikasi Indonesai Tbk.

 

Vingtième lancement réussi, dixième succès d’affilée, capacité record en orbite.

 

Ce succès établit un nouveau record dans le transport spatial commercial : avec plus de 8 tonnes injectées en orbite, les satellites SPACEWAY 2 et TELKOM 2 représentent la plus grosse masse de satellites jamais lancée conjointement.

 

 

Aujourd’hui, Ariane 5 est le seul lanceur opérationnel disponible sur le marché commercial capable de lancer deux charges utiles simultanément.

 

Avec une capacité de près de 10 tonnes en orbite de transfert géostationnaire, Ariane 5 ECA apporte aux clients d'Arianespace encore plus de performance, de flexibilité et de compétitivité, et leur fournit le meilleur service de lancement au monde.

 

Vue de la fusée Ariane devant le ciel de Kourou quelques instants avant le départ. (Photo ESA/CNES Arianespace)

 

 

Une semaine après lancement réussi de la sonde Venus Express par un lanceur Soyuz depuis le Cosmodrome de Baikonur, ce vingtième lancement réussi d'Ariane 5 et ce dixième succès d’affilée confirme qu'Arianespace est, avec sa gamme de lanceurs, la solution de lancement la mieux adaptée aux besoins des opérateurs du monde entier.

 

 

 

 

 

Le satellite SPACEWAY 2 a été fabriqué par Boeing Satellite Systems pour le compte de l’opérateur DIRECTV.

Position du satellite à poste 99,2° Ouest à l’ouest des Iles Galápagos

Le satellite TELKOM 2 a été fabriqué par Orbital Sciences Corporation pour le compte de l’opérateur PT. Telekomunikasi Indonesia Tbk.

Position du satellite à poste 118° Est au dessus de l’archipel indonésien.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Les vingt cinq ans d'Ariane, visite de l'Usine des Mureaux et explication de la version ECA

 

Ariane 5 ECA encore des détails

 

Succès du vol 164 de l'Ariane ECA

 

Press kit de 10 pages pdf en français : http://www.arianespace.com/site/news/kit/Vol_167_F.pdf

 

Photo du lancement.

 

 

 

 

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HAYABUSA : QUELQUES ENNUIS (19/11/2005)

(Photos JAXA)

 

Nous avions laissé notre vaillante sonde en orbite autour de ce mini astéroïde, et elle devait y déposer un  petit robot (Minerva) gros comme une boite de conserve,  à sa surface équipé de quelques caméras miniatures.

Il semble que cette opération ait échoué, le robot s'est bien détaché de la sonde mais ne s'est pas posé, on ne sait pas encore pourquoi.

Il ne faut pas oublier que la gravité sur un tel astéroïde est extrêmement faible et que le moindre rebond peut projeter le robot dans l'espace, c'est sûrement ce qui s'est passé.

 

L'altimètre Laser fonctionne quant à lui parfaitement bien et fournit des données utilisables;

 

Le centre de la mission prévoit toujours la collecte d'échantillons pour les 19 et 25 Novembre 2005.

 

Malgré ces petits problèmes, la sonde prend toujours des photos, en voici une où l'on voit son ombre se projeter sur le sol de l'astéroïde.

 

 

 

 

Le site de la mission pour suivre les nouvelles de la sonde.

 

 

 

Bon courage pour les prélèvements d'échantillons!!!

 

 

 

 

 

 

 

 

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DESSINES MOI UN ASTÉROÏDE : LE PROJET B612. (19/11/2005)

 

 

Le Petit Prince de St Ex cela vous dit quelque chose, je suppose.

Il habitait sur un astéroïde qui portait le numéro (fantaisiste) B612, et bien c'est le joli nom qu'on choisit quelques scientifiques américains, dont le célèbre astronaute Rusty Schweickart pour baptiser leur fondation (du lobbying positif!) ayant pour but de protéger la Terre de rencontres désagréables avec ces corps vagabonds.

 

 

 

 

Les bases d'action de cette fondation sont résumées par ces trois principes :

·        astéroïdes et comètes ont façonné la Terre depuis son origine

·        la Terre croise l'orbite de nombreux géocroiseurs (NEA)

·        la probabilité d'une collision dans ce siècle est de l'ordre de 2%

·        nous avons maintenant la technique d'anticiper un tel impact et de le prévenir

 

 

Ce projet a pris naissance en 2001 lors d'un congrès au Johnson Space Center de Houston, Texas.

Il était question d'astéroïdes et de nouvelles formes de propulsion pour dévier ces astéroïdes.

 

Il fut convenu que des méthodes "douces" basées sur des poussées faibles mais continues pendant de grande périodes de temps étaient les plus efficaces pour faire changer d'orbite un astéroïde en trajectoire de collision avec nous.

 

L'utilisation d'explosion nucléaire (à la Bruce Willis!) semble trop risquée et incertaine pour être sûre : que se passe t il en effet avec tous les morceaux?

 

D'autres méthodes ont aussi été discutées comme par exemple : faire atterrir ou accrocher un moteur à plasma alimenté par un réacteur nucléaire et l'utiliser comme un remorqueur (tugboat en anglais) pour faire changer l'orbite. (une variation de quelques cm/s de la vitesse suffirait).

Cette réunion prit fin avec l'impression qu'on était au point technologiquement pour une telle solution et on cherchait un astéroïde test pour valider la projet.

 

 

Une des difficultés sera bien sûr le mouvement de rotation qu'ont tous les astéroïdes et dont il faudra tenir compte avant de s'accrocher ou de déposer un réacteur sur la surface au bon endroit. Et si on dépose quelque chose, comment l'ancrer solidement.

Bref il reste quelques problèmes à résoudre qui ne sont pas insurmontables.

 

Certains pensent même qu'il ne serait pas nécessaire de s'accrocher physiquement à l'astéroïde et que les jets du réacteur seraient suffisant pour dévier légèrement l'astéroïde de sa trajectoire.

 

La donnée importante est le temps, plus tôt on intervient plus efficace on est; si on a le temps (plusieurs années) on peut dévier de sa course un astéroïde de quelques 200m de diamètre.

 

C'est là qu'Apophis entre en jeu.

 

Et que quelques personne dont ce célèbre astronaute fondèrent B612.

Ils se proposent de convaincre les autorités compétentes de s'attaquer au problème d'Apophis qui doit frôler la Terre le 13 Avril 20029 comme il a déjà été relaté ici.

 

Le passage de 2029 va changer son orbite et à son retour en 2036 il risque d'être encore plus dangereux.

Il ne serait pas trop tard en 2013 de lancer une telle opération de sauvetage.

Afin de la préparer B612 propose de lancer une balise radio sur Apophis afin de suivre exactement sa trajectoire. Ceci pourrait se faire avec une mission low cost si elle est acceptée par la NASA.

 

Comme on dit en américain : "to be continued" (à suivre!).

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Il y a bien d'autres possibilités envisagées pour dévier un astéroïde de sa course mortelle, je vous en parlerai par exemple lors de ma prochaine conférence publique organisée par la Mairie de Plaisir et l'Association d'Astronomie Véga sur :

Comètes et astéroïdes, les vagabonds de l'espace le 9 Décembre 2005 à 20H30 au Château de Plaisir (Yvelines)

entrée libre gratuite et obligatoire pour ceux qui veulent comprendre ces étranges corps qui nous rendent visite de temps en temps et pour ceux qui ne veulent pas que le ciel leur tombe sur la tête!!

 

 

Voir l'article de National Geographic sur le sujet.

 

Le plaidoyer de R Schweickart pour effectuer ces mission (en anglais)

 

 

 

 

 

 

 

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LES MONTAGNES DE LA CRÉATION : VUES PAR SPITZER (19/11/2005)

(photo NASA/Caltech)

 

Spitzer, notre avant poste Infra Rouge dans l'espace vient de capturer des étoiles en formation dans une masse de poussières interstellaires, cette photo a été immédiatement baptisée "montagnes de la création" par analogie avec les piliers de la création dans la nébuleuse de l'Aigle imagés dans le visible par Hubble il y a quelques années.

 

Ce sont des nuages de gaz et de poussières qui ont été sculptés en forme de piliers par les vents et radiations d'étoiles massives très chaudes situées dans Cassiopée, constellation située à 7000 années lumière de nous.

 

Cette région (appelée W5) est dominée par cette étoile massive située hors du champ de la photo mais dont la position semble indiquée par le "doigt" de ce nuage.

 

Ces "piliers" sont en fait 10 fois plus importants que ceux de la photo de Hubble, pour preuve, la photo suivante sur laquelle est représentée à la même échelle (en haut au milieu de la photo) la portion du ciel de la photo de Hubble.

 

 

 

 

On pense que le pilier le plus important vu par Spitzer compte des centaines d'étoiles en formation jamais vues auparavant.

 

C'est grâce à la vue IR de Spitzer qui perce la poussière et les gaz interstellaires qu'on peut voir ces embryons d'étoiles, on se rend compte sur la photo du haut dans le coin à gauche de ce que l'on verrait seulement dans le domaine visible : pas grand chose!

 

Cette région du ciel est une zone de formation d'étoiles massives, qui peuvent atteindre 10 fois la masse de notre Soleil, leurs radiations balaient la matière gazeuse très fortement ce qui a pour conséquence d'augmenter en certains endroits la densité de matière et peut selon les dernières théories déclencher une deuxième génération d'étoiles.

 

 

Tout sur Spitzer sur ce site.

 

Toutes les vidéos et animations de Spitzer (on peut choisir le format).

 

Le site de Spitzer.

 

 

 

 

 

 

 

 

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LES FILAMENTS DE NGC 346 : HUBBLE, TOUJOURS HUBBLE  (19/11/2005)

(Photo HST)

 

Hubble ne veut pas être en reste avec les autres observatoires spatiaux, il vient de nous le prouver encore une fois avec des photos de l'amas d'étoiles NGC 346 très brillant, situé dans le petit nuage de Magellan (SMC : Small Magellanic Cloud) galaxie satellite de la notre située à 210.000 années lumière.

 

Le flot ininterrompu de radiations émis par les étoiles très chaudes perturbe l'espace autour d'elles et font apparaître des sculptures de gaz de poussières en forme de filaments surtout visible sur l'image Haute résolution (clic sur l'image pour l'atteindre).

 

 

Cet amas contient des dizaines d'étoiles massives très chaudes donc bleues. Les plus jeunes ont à peine 3 à 5 millions d'années, elles n'ont pas encore commencé la transformation de l'Hydrogène en Hélium, elles sont dans la prime enfance des étoiles.

 

Les photos ont été prises par la caméra ACS de Hubble, équippée de filtres proche IR (partie bleu et verte de la photo) et filtre H alpha (rouge).

 

Le site de Hubble met à notre disposition 3 vidéos concernant cet amas :

 

Vidéo 1 : de 3,3 MB au format mpeg : zoom dans cette partie du ciel en partant avec des images de télescopes terrestres pour finir par Hubble. Autres formats disponibles.

 

Vidéo 2 : de 2,1MB au format mpeg : zoom sur ces nouvelles images de Hubble de NGC 346.

Autres formats disponibles.

 

 

Vidéo 3 : zoom de 2 MB au format mpeg : zoom sur une autre partie de cette nébuleuse.

Autres format disponibles.

 

 

 

 

cliquez ICI. si vous voulez l'image en très grand : 6,7MB en jpeg pour la tirer en A3 ou la mettre en fond d'écran.

 

 

Ah! Qu'allons nous faire quand Hubble ne sera plus la?? L'espace n'aura plus le même goût!

 

Tout sur le petit nuage de Magellan (SMC) :

 

Le SMC a toutes les longueurs d'onde :

 

 

 

 

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LES FILAMENTS DE NGC 1097 : LE VLT N'EST PAS EN RESTE! (19/11/2005)

 

 

Le télescope de l'ESO au Chili, le VLT vient de prendre des images en proche infra rouge (optique adaptative NACO) de la galaxie active NGC 1097 qui révèlent des détails jamais vus auparavant sur la nature filamenteuse du centre galactique.

Ces informations donnent de nouvelles idées aux astronomes sur la façon dont les trous noirs super massifs sont alimentés.

 

NGC 1097 est située à 45 millions d'années lumière dans l'hémisphère sud (constellation Fornax) et est relativement brillante (mag : 9,5). C'est un noyau de galaxie actif (AGN : Active Galactic Nucleus en anglais) dont l'émission est due à l'effondrement de matière vers un trou noir central. Ce noyau est relativement petit et on pense que cette aspiration de matière est faible dans ce cas particulier.

 

Les astronomes essaient de comprendre le mécanisme d'aspiration de matière par le trou noir et seul l'interférométrie du VLT (grâce au MIDI) ou l'optique adaptative permettent d'atteindre des résolutions spatiales aussi importantes.

 

C'est avec cette dernière technique montée sur Yepun (un des 4 télescopes du VLT) que nos astronomes du bout du monde ont obtenu les images de cette galaxie que l'on voit ci-après.

 

 

 

 

 

Ces nouvelles images montrent avec un luxe de détails les extensions de matière au voisinage du noyau.

 

Une photo de l'année dernière publiée aussi par l'ESO montrait que cette galaxie possède une barre très prononcée avec un anneau d'étoiles en formation. À l'intérieur de cet anneau une deuxième barre traverse le noyau perpendiculairement à la première barre.

La nouvelle photo en proche IR montre en plus plusieurs centaines de régions donnant naissance à des étoiles.
Ce sont des régions baptisées HII (Hydrogène ionisé par opposition aux régions HI hydrogène neutre avec sa raie de 21 cm) de couleur blanche sur la photo de gauche.

Au centre de l'anneau on remarque un noyau modérément actif dont la luminosité est masquée par la lumière de l'énorme quantité d'étoiles. Pour atténuer cet effet on a appliqué un masque afin d'obtenir la photo de droite.

On voit ainsi le noyau brillant avec un très complexe réseau de filaments s'enroulant autour de lui.

 

Les astronomes étudiant cette photo pensent que ces filaments sont les traces de poussières et de gaz froids happés par le centre et qui entretiennent l'activité du noyau.

Ceci confirmerait la présence d'un trou noir super massif au centre de NGC 1097.

 

 

 

 

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OÙ NAISSENT LES ÉTOILES MASSIVES : LE LAM LE SAIT! ! (19/11/2005)

 

Le laboratoire d'astrophysique de Marseille nous communique cette information suivante:

 

Une équipe de chercheurs dirigée par Annie Zavagno et Lise Deharveng, du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM-OAMP, CNRS et Université de Provence) vient d’identifier, pour la première fois, de manière précise, un des lieux privilégiés de formation des étoiles massives. Cette découverte, publiée dans un prochain numéro du journal « Astronomy & Astrophysics » devrait permettre, grâce à de futures observations, de comprendre comment se forment ces étoiles si particulières et si importantes dans l’évolution des galaxies.

 

Les étoiles massives, dont la masse est au moins 8 fois supérieure à celle de notre Soleil, intéressent

particulièrement les astrophysiciens car elles ont une influence très importante sur les mécanismes physicochimiques des galaxies.

Elles sont notamment capables de synthétiser tous les éléments chimiques lourds présents

dans l’Univers. Toutefois, les scientifiques n’ont pas encore pu observer le processus de formation de

ces étoiles car, jusqu’à la récente découverte de l’équipe d’Annie Zavagno et de Lise Deharveng, il était difficilement possible d’accéder de façon systématique à leurs lieux de formation. Ils ne disposaient donc que de modèles théoriques réalisés à partir des lois fondamentales de la physique pour tenter de comprendre ce processus. Mais, sans réelles observations aucune certitude ne pouvait être avancée.

 

C’est en se basant sur les hypothèses avancées par l’un de ces modèles, le modèle dit de « collect and collapse » (accumulation et effondrement ; Fig. 2) que cette équipe de chercheurs a choisi d’observer une zone très spécifique de l’espace. En effet, les prévisions de ce modèle avancent que de nouvelles étoiles massives ont de fortes chances de pouvoir naître à la périphérie des régions ionisées (régions HII) qui entourent les étoiles massives à forte émission de rayonnement ultraviolet.

 

Les régions HII ont tendance à s’étendre car la température du gaz ionisé est plus importante que celle des régions qui l’entourent. Au cours de l’expansion, une importante quantité de gaz et de poussière s’accumule autour de la région HII formant une couche plus ou moins « compacte » (cf. Fig 2 étape 2). Des instabilités gravitationnelles dans cette couche conduisent à la formation de fragments denses qui finissent par s’effondrer donnant naissance à une nouvelle génération d’étoiles massives en bordure de la région HII.

 

 

 

Aussi, afin d’identifier des régions privilégiées pour la formation des étoiles massives et donc de caractériser le processus physique conduisant à leur formation, cette équipe de chercheurs a choisi d’étudier spécifiquement une région HII RCW 79, où l’on observe un nombre important d’étoiles massives.

 

Cette région se trouve à plus de 14 000 années-lumière de la Terre, soit environ 883 millions de fois la distance qui nous sépare du Soleil. Ils ont observé leur cible dans différentes longueurs d’ondes à partir notamment du télescope submillimétrique suédois et du « New Technologie Telescope » de l’Observatoire Européen Austral (ESO), mais aussi grâce à des satellites.

Ils ont ensuite combiné les résultats de leurs observations. L’image composée à partir de

ces multiples observations (cf. Fig. 1) leur a permis de confirmer les prédictions du modèle et d’identifier plusieurs zones où très vraisemblablement des étoiles massives devraient commencer à se former.

 

 

Cette équipe d’astrophysiciens, pilotée par Annie Zavagno et Lise Deharveng offre donc à la communauté scientifique un nouveau terrain de recherche très prometteur et les astrophysiciens vont très certainement pointer leurs télescopes vers ces régions très spécifiques de l’Univers pour tenter enfin de comprendre le processus de formation des étoiles massives.

 

 

Reference: Triggered massive-star formation on the borders of Galactic HII regions. II. Evidence for the collect and collapse process around RCW 79, by A. Zavagno, L. Deharveng, F. Comeron, J. Brand, F. Massi, J. Caplan, and D. Russeil.

Article à paraître dans Astronomy & Astrophysics. L'édition électronique de l'article est disponible (14 pages pdf pour tout savoir sur cette information) dès maintenant au format PDF

 

 

 

 

 

 

 

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CASSINI SATURNE : AU TOUR DE PANDORE MAINTENANT. (19/11/2005)

(photos NASA/JPL)

 

Intéressons nous à Pandore cette semaine, c'est le compagnon de Prométhée l'un des gardiens de l'anneau F, on connaît bien Prométhée, mais son compagnon avait été peu photographié jusqu'à présent, c'est fait maintenant.

Cassini l'a survolé en Septembre 2005 et nous fournit deux photos instructives.

 

 

 

Voici la photo qui donne la meilleure vue de la diversité du monde de Saturne : les gros satellites comme Dione 1100 km de diamètre (on distingue de gros cratères sur toute la surface) et Téthys 1000km de diamètre (on voit le canyon Ithaca Chasma qui balafre ce petit corps) ainsi que les minuscules satellites comme Pandore 80 km de diamètre, marqué par la flèche.

 

On distingue aussi bien entendu ce qui fait le charme de Saturne : ses anneaux.

 

 

Cette photo a été prise le 22 Septembre 2005 par la caméra télé dans le visible d'une distance de 1,2 millions de km de Saturne.

 

 

 

 

 

 

Mais la photo qui donne le plus d'informations sur Pandore est la suivante.

 

Le 5 Septembre 2005 Cassini a pris cette photo (filtres G,UV et IR) de très près (52.000km) de ce petit satellite (80km de diamètre) et elle nous apprend qu'il est en fait très "soft".

Les cratères sont arrondis et une fine poussière recouvre son sol.

 

C'est tout à fait le contraire d'une autre petite lune de Saturne comme Hyperion.

 

On n'a pas encore toutes les explications.

Il doit certainement attiré de la poussière de l'anneau F

 

 

Quel monde fascinant!

 

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL

 

Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm

Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!

 

Voir liste des principaux satellites.

 

 

 

 

 

 

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MARS EXPRESS : MARSIS ENFIN QUELQUES DONNÉES! (19/11/2005)

 

On commençait à se poser des questions sur les mesures du radar Marsis déployé depuis plusieurs mois sur Mars Express, en effet un black out total sur ses informations semblait être la consigne donnée au scientifiques de la mission.

Mais on subodorait quelque chose et cela vient de se produire.

 

L'ESA publie enfin quelques informations sur les premières mesures.

 

MARSIS effectue des mesures sur la haute atmosphère ou l'ionosphère de Mars les mois précédents penandt la période de jour; la nuit il effectue des mesures de sub surface à la recherche d'eau sous forme liquide ou solide.

Les ondes radar sont réfléchies par les différentes couches de matières et les différents "échos" donnent ainsi une signature du terrain rencontré.

 

Mais les premières mesures ont enfin eu lieu, et l'ESA nous fournit un "ionogramme" (voir photo © ESA/ASI/Univ. Rome ‘La Sapienza’/JPL/UIOWA) dont l'échelle verticale représente la distance de la sonde à laquelle l'écho a été généré.

Et ceci pour toute la gamme de fréquence en échelle horizontale.

La partie gauche correspond aux informations sur l'ionosphère, la partie droite de la surface.

L'intensité des signaux est graduée en couleur : les plus faibles sont en bleu foncé, les plus forts en rouge.

L'écho vert de la partie droite correspond à la surface de Mars (ground reflection) l'écho vert courbe de la partie gauche correspond à l'ionosphère martienne.

Données recueillies le 26 Juin 2005, Mars Express volait à 792km d'altitude.

 

 

Bref ce graphique ne brille quand même pas par sa clarté si l'un d'entre vous veut bien nous l'expliquer mieux que moi qu'il me contacte je le publierai

 

 

 

Mais qu'en est il de l'eau en sub surface???

D'après mes informations, il devrait y avoir bientôt un article sur le sujet à paraître dans une revue scientifique de renom, attendons encore un peu pour connaître la suite.

 

Je crois savoir que les mesures ont été bonnes et même très bonnes.

 

 

 

 

 

 

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MGS : CRATÈRE ET RAVINES EN VEDETTE (19/11/2005)

 

Mars Global Surveyor continue ses orbites autour de Mars et cette semaine j'ai sélectionné deux belles photos très typiques de Mars.

 

Le plus beau cratère de Mars. : ça c'est du cratère de chez cratère!!

 

Un cratère d'impact bien rond au Nord de Tharsis, il fait un peu plus de 2 km de diamètre.

 

 

Forme typique de petit cratère, les plus grands ont généralement un pic central.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les ravines (gullies en anglais) de dunes.

 

Phénomène donnant lieu à des images très bizarres que sont ces écoulements le long de ces dunes martiennes sur les pentes du cratère Russel de Noachis Terra.

 

Ces ravines n'apparaissent que sur les versants sud de ces cratères.

 

On pense que c'est un mélange de sable et de liquides comme de l'eau ou du CO2 liquide emprisonnés sous forme de glace dans ces dunes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toutes les photos de MGS à la disposition du public.

 

 

 

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MARC JOUSSET : DEUX MERVEILLES GALACTIQUES! (19/11/2005)

 

 

Marc Jousset (voir photo) est un astro photographe exigeant, il passe une grande partie de la nuit à régler ses appareils afin d'atteindre la perfection surtout dans le ciel profond.

 

Voici deux exemples de ses dernières œuvres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

NGC 7331 avec 168 poses de 45 secondes et webcam.

 

 

 

 

 

NGC 7479 la galaxie à la spirale barrée : 300 poses de 20 sec.

 

 

 

 

 

Bravo Marc bonne continuation avec le ciel d'hiver qui arrive.

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ : LES COULEURS DE L'UNIVERS CHEZ BELIN (19/11/2005)

 

 

Encore un livre des éditions Belin Pour la Science à l'honneur!

 

Il s'agit du livre "Les couleurs de l'Univers" par Yaël Nazé qui est astronome. Ingénieur civil et docteur en sciences, elle travaille actuellement à l’Institut d’astrophysique et de géophysique de l’université de Liège

 

Ce livre a pour but de nous montrer les différents messages des objets astronomiques basés sur leur unique information : la lumière (ou plutôt les photons) qui nous atteignent.

 

 

À quoi ressemble la Voie lactée dans l’infrarouge ? Que cachent les nuages de poussière qui voilent des parties entières du ciel ? Avec la découverte des ondes électromagnétiques (ondes radio, ultraviolet, infrarouge, rayons X, gamma), le ciel s’est teinté de nouvelles couleurs, changeant totalement d’aspect, jusqu’à révéler des phénomènes d’une violence insoupçonnée. Les télescopes du monde entier obtiennent maintenant des images d’un univers inconnu que l’auteur nous apprend à comprendre. Riche en anecdotes parfois cocasses sur des découvertes qui doivent parfois au hasard ou à la persévérance obstinée de chercheurs, le livre invite le lecteur à découvrir un monde invisible à l’œil. Des mystérieux quasars au rayonnement cosmologique, c’est à un voyage au fil de ce nouvel arc-en-ciel que nous convie l’auteur.

Voici le plan de ce livre, chaque chapitre peut être lu indépendamment mais l'ensemble forme un tout qui nous fait toucher du doigt le message des étoiles.

 

L'étrange histoire de la lumière
A travers l'arc-en-ciel
Radio : être à l'écoute de l'Univers
Astronomie infrarouge : découvrir les coulisses de l'Univers
Astronomie ultraviolette : étudier la composition de l'Univers
Astronomie X : observer la violence de l'Univers
Astronomie γ : attendre des surprises de l'Univers

 

 

© 2005, 224 pages, , nombreuses illustrations en couleurs, code Belin 004112, ISBN 2-7011-4112-5

Prix : 23 Euros

 

À ce propos nos amis de l'IAP de Liège ont un site de nouvelles astro très bien fait que je vous conseille d'aller visiter:  http://www.astro.ulg.ac.be/news/fran/nouvelles.html

 

 

 

 

 

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C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

 

 

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