LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise
à jour : 19 Novembre 2005
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Conférences et Évènements : ICI
Astronews
précédentes : ICI Infos Dernière Minute ICI
Sommaire de ce
numéro :
qBravo Ariane ECA :
Record battu plus de 8 tonnes en orbite! (19/11/2005)
qHayabusa : Quelques
ennuis. (19/11/2005)
qDessines moi un astéroïde!
: Le projet B612 des nostalgiques du Petit Prince.
(19/11/2005)
qLes montagnes de la
création : Vues par Spitzer notre observatoire IR
(19/11/2005)
qLes filaments de NGC 346
: Hubble, toujours Hubble. (19/11/2005)
qLes filaments de NGC 1097 :
Le VLT n'est pas en reste! (19/11/2005)
qOù naissent les étoiles
massives : Le LAM le sait!
qCassini-Saturne :.Au
tour de Pandore maintenant. (19/11/2005)
qMars Express :
Marsis enfin quelques données ! (19/11/2005)
qMGS : Cratère et ravines
en vedette. (19/11/2005)
qMarc Jousset : Deux
merveilles galactiques! (19/11/2005)
qLivre conseillé : Les
couleurs de l'Univers par Yaël Nazé (19/11/2005)
Mission réussie
pour Ariane 5 ECA - Capacité record mise en orbite.
Dans la nuit du
mercredi 16 au jeudi 17 novembre 2005, Arianespace a mis en orbite de transfert
géostationnaire le satellite de télévision directe à haute définition SPACEWAY
2 pour l'opérateur américain DIRECTV et le satellite de télécommunications
TELKOM 2 pour l'opérateur indonésien PT Telekomunikasi Indonesai Tbk.
Vingtième
lancement réussi, dixième succès d’affilée, capacité record en orbite.
Ce succès établit
un nouveau record dans le transport spatial commercial : avec plus de 8 tonnes
injectées en orbite, les satellites SPACEWAY 2 et TELKOM 2 représentent la plus
grosse masse de satellites jamais lancée conjointement.
Aujourd’hui,
Ariane 5 est le seul lanceur opérationnel disponible sur le marché commercial
capable de lancer deux charges utiles simultanément.
Avec une capacité
de près de 10 tonnes en orbite de transfert géostationnaire, Ariane 5 ECA
apporte aux clients d'Arianespace encore plus de performance, de flexibilité et
de compétitivité, et leur fournit le meilleur service de lancement au monde.
Vue de la fusée
Ariane devant le ciel de Kourou quelques instants avant le départ. (Photo
ESA/CNES Arianespace)
Une semaine après
lancement réussi de la sonde Venus Express par un lanceur Soyuz depuis le
Cosmodrome de Baikonur, ce vingtième lancement réussi d'Ariane 5 et ce dixième
succès d’affilée confirme qu'Arianespace est, avec sa gamme de lanceurs, la
solution de lancement la mieux adaptée aux besoins des opérateurs du monde
entier.
Le satellite
SPACEWAY 2 a été fabriqué par Boeing Satellite Systems pour le compte de
l’opérateur DIRECTV.
Position du
satellite à poste 99,2° Ouest à l’ouest des Iles Galápagos
Le satellite
TELKOM 2 a été fabriqué par Orbital Sciences Corporation pour le compte de
l’opérateur PT. Telekomunikasi Indonesia Tbk.
Position du
satellite à poste 118° Est au dessus de l’archipel indonésien.
POUR
ALLER PLUS LOIN :
Les vingt cinq
ans d'Ariane, visite de l'Usine des Mureaux et explication de la version
ECA
Ariane
5 ECA encore des détails
Succès
du vol 164 de l'Ariane ECA
Press kit de 10
pages pdf en français : http://www.arianespace.com/site/news/kit/Vol_167_F.pdf
Photo du
lancement.
(Photos JAXA)
Nous avions laissé
notre vaillante sonde en orbite autour de ce mini astéroïde, et elle devait y
déposer un petit robot (Minerva) gros
comme une boite de conserve, à sa
surface équipé de quelques caméras miniatures.
Il semble que
cette opération ait échoué, le robot s'est bien détaché de la sonde mais ne
s'est pas posé, on ne sait pas encore pourquoi.
Il ne faut pas
oublier que la gravité sur un tel astéroïde est extrêmement faible et que le
moindre rebond peut projeter le robot dans l'espace, c'est sûrement ce qui
s'est passé.
L'altimètre Laser
fonctionne quant à lui parfaitement bien et fournit des données utilisables;
Le centre de la
mission prévoit toujours la collecte d'échantillons pour les 19 et 25 Novembre
2005.
Malgré ces petits
problèmes, la sonde prend toujours des photos, en voici une où l'on voit son
ombre se projeter sur le sol de l'astéroïde.
Le site de la mission pour suivre
les nouvelles de la sonde.
Bon courage pour
les prélèvements d'échantillons!!!
Le Petit Prince de
St Ex cela vous dit quelque chose, je suppose.
Il habitait sur un
astéroïde qui portait le numéro (fantaisiste) B612, et bien c'est le joli nom
qu'on choisit quelques scientifiques américains, dont le célèbre astronaute Rusty Schweickart
pour baptiser leur fondation
(du lobbying positif!) ayant pour but de protéger la Terre de rencontres
désagréables avec ces corps vagabonds.
Les bases d'action
de cette fondation sont résumées par ces trois principes :
·
astéroïdes et
comètes ont façonné la Terre depuis son origine
·
la Terre
croise l'orbite de nombreux géocroiseurs (NEA)
·
la
probabilité d'une collision dans ce siècle est de l'ordre de 2%
·
nous avons
maintenant la technique d'anticiper un tel impact et de le prévenir
Ce projet a pris
naissance en 2001 lors d'un congrès au Johnson Space Center de Houston, Texas.
Il était question
d'astéroïdes et de nouvelles formes de propulsion pour dévier ces astéroïdes.
Il fut convenu que
des méthodes "douces" basées sur des poussées faibles mais continues
pendant de grande périodes de temps étaient les plus efficaces pour faire
changer d'orbite un astéroïde en trajectoire de collision avec nous.
L'utilisation
d'explosion nucléaire (à la Bruce Willis!) semble trop risquée et incertaine
pour être sûre : que se passe t il en effet avec tous les morceaux?
D'autres méthodes
ont aussi été discutées comme par exemple : faire atterrir ou accrocher un
moteur à plasma alimenté par un réacteur nucléaire et l'utiliser comme un
remorqueur (tugboat en anglais) pour faire changer l'orbite. (une variation de
quelques cm/s de la vitesse suffirait).
Cette réunion prit
fin avec l'impression qu'on était au point technologiquement pour une telle
solution et on cherchait un astéroïde test pour valider la projet.
Une des
difficultés sera bien sûr le mouvement de rotation qu'ont tous les astéroïdes
et dont il faudra tenir compte avant de s'accrocher ou de déposer un réacteur
sur la surface au bon endroit. Et si on dépose quelque chose, comment l'ancrer
solidement.
Bref il reste
quelques problèmes à résoudre qui ne sont pas insurmontables.
Certains pensent
même qu'il ne serait pas nécessaire de s'accrocher physiquement à l'astéroïde
et que les jets du réacteur seraient suffisant pour dévier légèrement
l'astéroïde de sa trajectoire.
La donnée
importante est le temps, plus tôt on intervient plus efficace on est; si on a
le temps (plusieurs années) on peut dévier de sa course un astéroïde de
quelques 200m de diamètre.
C'est là qu'Apophis
entre en jeu.
Et que quelques
personne dont ce célèbre astronaute fondèrent B612.
Ils se proposent
de convaincre les autorités compétentes de s'attaquer au problème d'Apophis qui
doit frôler la Terre le 13 Avril 20029 comme il a déjà été relaté ici.
Le passage de 2029
va changer son orbite et à son retour en 2036 il risque d'être encore plus
dangereux.
Il ne serait pas
trop tard en 2013 de lancer une telle opération de sauvetage.
Afin de la
préparer B612 propose de lancer une balise radio sur Apophis afin de suivre
exactement sa trajectoire. Ceci pourrait se faire avec une mission low cost si
elle est acceptée par la NASA.
Comme on dit en américain
: "to be continued" (à suivre!).
POUR
ALLER PLUS LOIN :
Il y a bien
d'autres possibilités envisagées pour dévier un astéroïde de sa course
mortelle, je vous en parlerai par exemple lors de ma prochaine conférence publique
organisée par la Mairie de Plaisir et l'Association d'Astronomie Véga sur :
Comètes
et astéroïdes, les vagabonds de l'espace
le 9 Décembre 2005 à 20H30 au Château de Plaisir (Yvelines)
entrée libre
gratuite et obligatoire pour ceux qui veulent comprendre ces étranges corps qui
nous rendent visite de temps en temps et pour ceux qui ne veulent pas que le
ciel leur tombe sur la tête!!
Voir l'article de National
Geographic sur le sujet.
Le
plaidoyer de R Schweickart pour effectuer ces mission (en anglais)
(photo
NASA/Caltech)
Spitzer, notre
avant poste Infra Rouge dans l'espace vient de capturer des étoiles en
formation dans une masse de poussières interstellaires, cette photo a été
immédiatement baptisée "montagnes de la création" par analogie avec
les piliers
de la création dans la nébuleuse de l'Aigle imagés dans le visible par
Hubble il y a quelques années.
Ce sont des nuages
de gaz et de poussières qui ont été sculptés en forme de piliers par les vents
et radiations d'étoiles massives très chaudes situées dans Cassiopée,
constellation située à 7000 années lumière de nous.
Cette région
(appelée W5) est dominée par cette étoile massive située hors du champ de la
photo mais dont la position semble indiquée par le "doigt" de ce
nuage.
Ces
"piliers" sont en fait 10 fois plus importants que ceux de la photo
de Hubble, pour preuve, la photo suivante sur laquelle est représentée à la
même échelle (en haut au milieu de la photo) la portion du ciel de la photo de
Hubble.
On pense que le
pilier le plus important vu par Spitzer compte des centaines d'étoiles en
formation jamais vues auparavant.
C'est grâce à la
vue IR de Spitzer qui perce la poussière et les gaz interstellaires qu'on peut
voir ces embryons d'étoiles, on se rend compte sur la photo du haut dans le
coin à gauche de ce que l'on verrait seulement dans le domaine visible : pas
grand chose!
Cette région du
ciel est une zone de formation d'étoiles massives, qui peuvent atteindre 10
fois la masse de notre Soleil, leurs radiations balaient la matière gazeuse
très fortement ce qui a pour conséquence d'augmenter en certains endroits la
densité de matière et peut selon les dernières théories déclencher une deuxième
génération d'étoiles.
Tout
sur Spitzer sur ce site.
Toutes les
vidéos et animations de Spitzer (on peut choisir le format).
(Photo HST)
Hubble ne veut pas
être en reste avec les autres observatoires spatiaux, il vient de nous le prouver encore
une fois avec des photos de l'amas d'étoiles NGC 346 très brillant, situé dans
le petit nuage de Magellan (SMC : Small Magellanic Cloud) galaxie satellite de
la notre située à 210.000 années lumière.
Le flot
ininterrompu de radiations émis par les étoiles très chaudes perturbe l'espace
autour d'elles et font apparaître des sculptures de gaz de poussières en forme
de filaments surtout visible sur l'image Haute résolution (clic sur l'image
pour l'atteindre).
Cet amas contient
des dizaines d'étoiles massives très chaudes donc bleues. Les plus jeunes ont à
peine 3 à 5 millions d'années, elles n'ont pas encore commencé la
transformation de l'Hydrogène en Hélium, elles sont dans la prime enfance des
étoiles.
Les photos ont été
prises par la caméra
ACS de Hubble, équippée de filtres proche IR (partie bleu et verte de la
photo) et filtre H alpha (rouge).
Le site de Hubble
met à notre disposition 3 vidéos concernant cet amas :
Vidéo 1 :
de 3,3 MB au format mpeg : zoom dans cette partie du ciel en partant avec des
images de télescopes terrestres pour finir par Hubble. Autres formats
disponibles.
Vidéo 2 :
de 2,1MB au format mpeg : zoom sur ces nouvelles images de Hubble de NGC 346.
Vidéo 3 :
zoom de 2 MB au format mpeg : zoom sur une autre partie de cette nébuleuse.
cliquez ICI. si vous voulez l'image en très grand : 6,7MB
en jpeg pour la tirer en A3 ou la mettre en fond d'écran.
Ah! Qu'allons nous
faire quand Hubble ne sera plus la?? L'espace n'aura plus le même goût!
Tout sur le petit nuage de Magellan
(SMC) :
Le SMC a toutes
les longueurs d'onde :
Le télescope de
l'ESO au Chili, le VLT vient de prendre des images en
proche infra rouge (optique adaptative NACO) de la galaxie active NGC 1097 qui
révèlent des détails jamais vus auparavant sur la nature filamenteuse du centre
galactique.
Ces informations
donnent de nouvelles idées aux astronomes sur la façon dont les trous noirs
super massifs sont alimentés.
NGC 1097 est
située à 45 millions d'années lumière dans l'hémisphère sud (constellation
Fornax) et est relativement brillante (mag : 9,5). C'est un noyau de galaxie
actif (AGN : Active Galactic Nucleus en anglais) dont l'émission est due à
l'effondrement de matière vers un trou noir central. Ce noyau est relativement
petit et on pense que cette aspiration de matière est faible dans ce cas
particulier.
Les astronomes
essaient de comprendre le mécanisme d'aspiration de matière par le trou noir et
seul l'interférométrie du VLT (grâce au MIDI) ou l'optique adaptative
permettent d'atteindre des résolutions spatiales aussi importantes.
C'est avec cette
dernière technique montée sur Yepun (un des 4
télescopes du VLT) que nos astronomes du bout du monde ont obtenu les
images de cette galaxie que l'on voit ci-après.
|
Ces nouvelles
images montrent avec un luxe de détails les extensions de matière au voisinage
du noyau.
Une photo
de l'année dernière publiée aussi par l'ESO montrait que cette galaxie
possède une barre très prononcée avec un anneau d'étoiles en formation. À
l'intérieur de cet anneau une deuxième barre traverse le noyau perpendiculairement
à la première barre.
La nouvelle photo
en proche IR montre en plus plusieurs centaines de régions donnant naissance à
des étoiles.
Ce sont des régions baptisées HII (Hydrogène ionisé
par opposition aux régions HI hydrogène neutre avec sa raie de 21 cm) de
couleur blanche sur la photo de gauche.
Au centre de
l'anneau on remarque un noyau modérément actif dont la luminosité est masquée
par la lumière de l'énorme quantité d'étoiles. Pour atténuer cet effet on a
appliqué un masque afin d'obtenir la photo de droite.
On voit ainsi le
noyau brillant avec un très complexe réseau de filaments s'enroulant autour de
lui.
Les astronomes
étudiant cette photo pensent que ces filaments sont les traces de poussières et
de gaz froids happés par le centre et qui entretiennent l'activité du noyau.
Ceci confirmerait
la présence d'un trou noir super massif au centre de NGC 1097.
Le laboratoire
d'astrophysique de Marseille nous communique cette
information suivante:
Une équipe de
chercheurs dirigée par Annie Zavagno et Lise Deharveng, du Laboratoire
d’Astrophysique de Marseille (LAM-OAMP, CNRS et Université de Provence) vient
d’identifier, pour la première fois, de manière précise, un des lieux
privilégiés de formation des étoiles massives. Cette découverte, publiée dans
un prochain numéro du journal « Astronomy & Astrophysics » devrait
permettre, grâce à de futures observations, de comprendre comment se forment
ces étoiles si particulières et si importantes dans l’évolution des galaxies.
Les étoiles
massives, dont la masse est au moins 8 fois supérieure à celle de notre Soleil,
intéressent
particulièrement
les astrophysiciens car elles ont une influence très importante sur les
mécanismes physicochimiques des galaxies.
Elles
sont notamment capables de synthétiser tous les éléments chimiques lourds
présents
dans
l’Univers. Toutefois,
les scientifiques n’ont pas encore pu observer le processus de formation de
ces étoiles
car, jusqu’à la récente découverte de l’équipe d’Annie Zavagno et de Lise
Deharveng, il était difficilement possible d’accéder de façon systématique à
leurs lieux de formation. Ils ne disposaient donc que de modèles théoriques
réalisés à partir des lois fondamentales de la physique pour tenter de
comprendre ce processus. Mais, sans réelles observations aucune certitude ne
pouvait être avancée.
C’est en se
basant sur les hypothèses avancées par l’un de ces modèles, le modèle dit de «
collect and collapse » (accumulation et effondrement ; Fig. 2) que cette équipe
de chercheurs a choisi d’observer une zone très spécifique de l’espace. En
effet, les prévisions de ce modèle avancent que de nouvelles étoiles massives
ont de fortes chances de pouvoir naître à la périphérie des régions ionisées (régions HII) qui entourent les étoiles massives à
forte émission de rayonnement ultraviolet.
Les régions HII
ont tendance à s’étendre car la température du gaz ionisé est plus importante
que celle des régions qui l’entourent. Au cours de l’expansion, une importante
quantité de gaz et de poussière s’accumule autour de la région HII formant une
couche plus ou moins « compacte » (cf. Fig 2 étape 2). Des instabilités
gravitationnelles dans cette couche conduisent à la formation de fragments
denses qui finissent par s’effondrer donnant naissance à une nouvelle
génération d’étoiles massives en bordure de la région HII.
Aussi,
afin d’identifier des régions privilégiées pour la formation des étoiles
massives et donc de caractériser le processus physique conduisant à leur
formation, cette équipe de chercheurs a choisi d’étudier spécifiquement une
région HII RCW 79, où l’on observe un nombre
important d’étoiles massives.
Cette région se
trouve à plus de 14 000 années-lumière de la Terre, soit environ 883 millions
de fois la distance qui nous sépare du Soleil. Ils ont observé leur cible dans
différentes longueurs d’ondes à partir notamment du télescope submillimétrique
suédois et du « New Technologie Telescope » de l’Observatoire Européen Austral (ESO), mais aussi grâce à des
satellites.
Ils ont ensuite
combiné les résultats de leurs observations. L’image composée à partir de
ces multiples
observations (cf. Fig. 1) leur a permis de confirmer les prédictions du modèle
et d’identifier plusieurs zones où très vraisemblablement des étoiles massives
devraient commencer à se former.
Cette équipe
d’astrophysiciens, pilotée par Annie Zavagno et Lise Deharveng offre donc à la
communauté scientifique un nouveau terrain de recherche très prometteur et les
astrophysiciens vont très certainement pointer leurs télescopes vers ces
régions très spécifiques de l’Univers pour tenter enfin de comprendre le
processus de formation des étoiles massives.
Reference: Triggered massive-star formation on the
borders of Galactic HII regions. II. Evidence for the collect and collapse
process around RCW 79, by A. Zavagno, L. Deharveng, F. Comeron, J. Brand, F.
Massi, J. Caplan, and D. Russeil.
Article à paraître
dans Astronomy & Astrophysics. L'édition électronique de l'article est
disponible (14 pages pdf pour tout savoir sur cette information) dès maintenant
au format PDF
(photos NASA/JPL)
Intéressons nous à
Pandore cette semaine, c'est le compagnon de Prométhée l'un des gardiens de
l'anneau F, on connaît bien Prométhée, mais son compagnon avait été peu
photographié jusqu'à présent, c'est fait maintenant.
Cassini l'a
survolé en Septembre 2005 et nous fournit deux photos instructives.
Voici la photo qui
donne la meilleure vue de la diversité du monde de Saturne : les gros
satellites comme Dione 1100 km de diamètre (on distingue de gros cratères sur
toute la surface) et Téthys 1000km de diamètre (on voit le canyon Ithaca Chasma
qui balafre ce petit corps) ainsi que les minuscules satellites comme Pandore
80 km de diamètre, marqué par la flèche.
On distingue aussi
bien entendu ce qui fait le charme de Saturne : ses anneaux.
Cette photo a été
prise le 22 Septembre 2005 par la caméra télé dans le visible d'une distance de
1,2 millions de km de Saturne.
Mais la photo qui
donne le plus d'informations sur Pandore est la suivante.
Le 5 Septembre
2005 Cassini a pris cette photo (filtres G,UV et IR) de très près (52.000km) de
ce petit satellite (80km de diamètre) et elle nous apprend qu'il est en fait
très "soft".
Les cratères sont
arrondis et une fine poussière recouvre son sol.
C'est tout à fait
le contraire d'une autre petite lune de Saturne comme Hyperion.
On n'a pas encore
toutes les explications.
Il doit
certainement attiré de la poussière de l'anneau F
Quel monde
fascinant!
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
On commençait à se
poser des questions sur les mesures du
radar Marsis déployé depuis plusieurs mois sur Mars Express, en effet un
black out total sur ses informations semblait être la consigne donnée au
scientifiques de la mission.
Mais on subodorait
quelque chose et cela vient de se produire.
L'ESA publie enfin
quelques
informations sur les premières mesures.
MARSIS effectue
des mesures sur la haute atmosphère ou l'ionosphère de Mars les mois précédents
penandt la période de jour; la nuit il effectue des mesures de sub surface à la
recherche d'eau sous forme liquide ou solide.
Les ondes radar sont
réfléchies par les différentes couches de matières et les différents
"échos" donnent ainsi une signature du terrain rencontré.
Mais
les premières mesures ont enfin eu lieu, et l'ESA nous fournit un
"ionogramme" (voir photo © ESA/ASI/Univ. Rome ‘La Sapienza’/JPL/UIOWA)
dont l'échelle verticale représente la distance de la sonde à laquelle l'écho a
été généré.
Et ceci pour toute
la gamme de fréquence en échelle horizontale.
La partie gauche
correspond aux informations sur l'ionosphère, la partie droite de la surface.
L'intensité des
signaux est graduée en couleur : les plus faibles sont en bleu foncé, les plus
forts en rouge.
L'écho vert de la
partie droite correspond à la surface de Mars (ground reflection) l'écho vert
courbe de la partie gauche correspond à l'ionosphère martienne.
Données
recueillies le 26 Juin 2005, Mars Express volait à 792km d'altitude.
Bref ce graphique
ne brille quand même pas par sa clarté si l'un d'entre vous veut bien nous
l'expliquer mieux que moi qu'il me
contacte je le publierai
Mais
qu'en est il de l'eau en sub surface???
D'après mes
informations, il devrait y avoir bientôt un article sur le sujet à paraître
dans une revue scientifique de renom, attendons encore un peu pour connaître la
suite.
Je crois savoir
que les mesures ont été bonnes et même très bonnes.
Mars Global
Surveyor continue ses orbites autour de Mars et cette semaine j'ai sélectionné
deux belles photos très typiques de Mars.
Le plus beau
cratère de Mars. : ça c'est du cratère de chez cratère!!
Un cratère
d'impact bien rond au Nord de Tharsis, il fait un peu plus de 2 km de diamètre.
Forme typique de
petit cratère, les plus grands ont généralement un pic central.
Les ravines
(gullies en anglais) de dunes.
Phénomène
donnant lieu à des images très bizarres que sont ces écoulements le long de ces
dunes martiennes sur les pentes du cratère Russel de Noachis Terra.
Ces ravines
n'apparaissent que sur les versants sud de ces cratères.
On pense que c'est
un mélange de sable et de liquides comme de l'eau ou du CO2 liquide emprisonnés
sous forme de glace dans ces dunes.
Toutes les photos de
MGS à la disposition du public.
Marc Jousset (voir
photo) est un astro photographe exigeant, il passe une grande partie de la nuit
à régler ses appareils afin d'atteindre la perfection surtout dans le ciel
profond.
Voici deux
exemples de ses dernières œuvres.
NGC 7331 avec 168
poses de 45 secondes et webcam.
NGC 7479 la
galaxie à la spirale barrée : 300 poses de 20 sec.
Bravo Marc bonne
continuation avec le ciel d'hiver qui arrive.
Encore
un livre des éditions Belin Pour la Science à l'honneur!
Il s'agit du livre
"Les couleurs de l'Univers" par Yaël
Nazé qui est astronome. Ingénieur civil et docteur en sciences, elle travaille
actuellement à l’Institut d’astrophysique et de géophysique de l’université de
Liège
Ce livre a pour
but de nous montrer les différents messages des objets astronomiques basés sur
leur unique information : la lumière (ou plutôt les photons) qui nous
atteignent.
À quoi ressemble
la Voie lactée dans l’infrarouge ? Que cachent les nuages de poussière qui
voilent des parties entières du ciel ? Avec la découverte des ondes
électromagnétiques (ondes radio, ultraviolet, infrarouge, rayons X, gamma), le
ciel s’est teinté de nouvelles couleurs, changeant totalement d’aspect, jusqu’à
révéler des phénomènes d’une violence insoupçonnée. Les télescopes du monde
entier obtiennent maintenant des images d’un univers inconnu que l’auteur nous
apprend à comprendre. Riche en anecdotes parfois cocasses sur des découvertes
qui doivent parfois au hasard ou à la persévérance obstinée de chercheurs, le
livre invite le lecteur à découvrir un monde invisible à l’œil. Des mystérieux
quasars au rayonnement cosmologique, c’est à un voyage au fil de ce nouvel
arc-en-ciel que nous convie l’auteur.
Voici le plan de
ce livre, chaque chapitre peut être lu indépendamment mais l'ensemble forme un
tout qui nous fait toucher du doigt le message des étoiles.
L'étrange
histoire de la lumière
A travers l'arc-en-ciel
Radio : être à l'écoute de l'Univers
Astronomie infrarouge : découvrir les coulisses de l'Univers
Astronomie ultraviolette : étudier la composition de l'Univers
Astronomie X : observer la violence de l'Univers
Astronomie γ : attendre des surprises de l'Univers
© 2005, 224 pages,
, nombreuses illustrations en couleurs, code Belin 004112, ISBN 2-7011-4112-5
Prix : 23 Euros
À ce propos nos
amis de l'IAP de Liège ont un site de nouvelles astro très bien fait que je vous
conseille d'aller visiter: http://www.astro.ulg.ac.be/news/fran/nouvelles.html
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
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