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Mise à jour : 25 Octobre 2005

 

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ARCHIVES DES ASTRONEWS

Sommaire de ce numéro : 

 

qLa fête de la science : encore une belle réussite. Rapport et compte rendus des conférences (25/10/2005)

qSuper Nova et cosmologie : par N Regnault de l'IN2P3 (25/10/2005)

qLes rayons cosmiques : par C Roucelle de l'IN2P3 (25/10/2005)

qVisite au VLT de l'ESO au Chili : Par G Saccomani Vice Président de la SAF. (25/10/2005)

qUne nouvelle vue d'Andromède : M31 prise en IR par Spitzer. (25/10/2005)

qUne galaxie spirale : Subaru voit NGC 2403. (25/10/2005)

qDes nouvelles d'Hayabusa : Une superbe présentation  àn otre disposition.. (25/10/2005)

qCratères d'impact : Une base de données trouvée par Daniel Magarian de Véga. (25/10/2005)

qÉclipse d'une étoile par une planète extra solaire : bulletin de l'OAMP (25/10/2005)

qCassini Saturne :.Étrange Dione. (suite) (25/10/2005)

qMars : Le magnétisme qui change tout! (25/10/2005)

qLivre conseillé : Roving Mars par Steve Squyres (25/10/2005)

qLes magazines conseillés :.espace magazine (25/10/2005)

 

 

 

 

 

 

UNE NOUVELLE VUE D'ANDROMÈDE : M31 PRISE EN IR PAR SPITZER. (25/10/2005)

(image : NASA/JPL-Caltech/K. Gordon (University of Arizona)

 

Andromède, notre voisine galaxie la plus proche (2,5 Millions d'années lumière, une paille dans les distances cosmiques!) est la vedette ce mois d'Octobre 2005 du télescope spatial en Infra Rouge Spitzer. C'est la Dame en rouge comme ils l'annoncent.

L'image IR à 24 microns dans la partie supérieure que vous voyez est la composition de 11 000 images séparées prise au cours de 18 heures d'observation. (L'image en bas à gauche est prise dans le visible, celle en bas à droite correspond à une image IR de longueur d'onde plus courte)

 

 

Cette image est aussi disponible en super haute résolution, mais attention elle fait plus de 4MB, mais c'est impressionnant!

 

Que remarque t on? Une zone décentrée de formation d'étoiles et un endroit où il semble qu'une galaxie satellite l'aurait traversée dans le passé. En effet, l'anneau semble partagé en deux parties, séparé par ce "trou" dans le bas à droite de la photo à 24 microns.

 

On remarque par rapport à l'image en visible que beaucoup de bras spiraux prennent effectivement leur source au centre de la galaxie. En visible on ne voit que la lumière des étoiles qui composent la galaxie alors qu'en IR on voit aussi les poussières galactiques.

 

La photo du bas à droite prise à différents longueurs d'onde, donnent une idée de la température de la poussière. La plus chaude (bleu/blanc dans le bulbe et là où les étoiles se forment) est à 24 microns et la plus froide (rouge) à 160 microns. Le vert correspond à 70 microns.

 

Rappelons nous que Andromède et notre galaxie "foncent" l'une vers l'autre et ne feront plus qu'une dans …..quelques milliards d'années.

Sauve qui peut!

 

 

 

 

 

 

 

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UNE GALAXIE SPIRALE : SUBARU VOIT NGC 2403. (25/10/2005)

(photo Subaru)

 

Subaru ce télescope japonais de 8,3m vient de nous fournir aussi une belle image de galaxie, c'est NGC 2403 qui est à l'honneur en haute résolution.

 

Elle est située à 10 millions d'années lumière (donc aussi une voisine) et est du type Sc (Quoi, vous ne savez pas ce que cela veut dire? Alors consultez cet ancien Astronews à cet sujet) donc spirale. Mais avec un petit noyau et des bras plus ouverts que la notre.

 

 

Caractéristiques de cette photo prise en 2002 mais révélée maintenant.

Objet: Spiral Galaxy (NGC2403) type Sc
Télescope: Subaru Telescope / Prime Focus
Instrument: Suprime-Cam
Filtre: B (0.45 micron) , R (0.65 micron) , IA651 (0.651 micron)
Couleur: Blue (B), Green (R) , Red (IA651)
Date: UT2002 Oct. 31 (B), Nov. 5 (R), Oct. 30 (IA651)
Exposition: 960 sec. (B), 480 sec. (R), 480 sec. (IA651)
angle de vue: 26.7 x 21.3 arcmins
Orientation: Nord en haut et Est à gauche
Position: RA(J2000.0)=7h37m, Dec(J2000.0)=+65d36m

 

 

NGC 2403 n'est pas n'importe quelle galaxie, elle est historique, c'est cette galaxie qui a été à la source de la découverte de l'éloignement des galaxies en fonction de leurs distances, et donc de l'expansion de l'Univers.

Elle a aussi été la vitesse pour démontrer la relation de Tully Fisher qui relie la vitesse de rotation de la galaxie avec sa luminosité.

 

Cette galaxie est approximativement deux fois moins massive que la notre, et est très riche en Hydrogène neutre. Dans les bras spiraux on distingue (à voir dans la photo de plus haute résolution) des étoiles jeunes chaudes en bleu et des étoiles déjà formées en rouge plus froides. On distingue aussi des régions de poussières très sombres.

 

 

Le site de  Subaru : http://subarutelescope.org/index.html

 

 

 

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DES NOUVELLES D'HAYABUSA : UNE SUPERBE PRÉSENTATION À NOTRE DISPOSITION. (25/10/2005)

 

La petite sonde japonaise dont on a déjà parlé récemment, fonctionne toujours en orbite autour de son mini astéroïde. Elle tourne à 4km de distance d'Itokawa en ce moment.

 

L'agence spatiale japonaise nous met à disposition une superbe présentation de la mission avec les premiers résultats sur leur site que je vous conseille d'aller voir (en anglais pas en japonais!).

Vous pouvez même vous la télécharger en format pdf.

 

Bientôt les touch down de Hayabusa pour essayer de prélever des échantillons.

 

 

 

Site d'Hayabusa : http://www.isas.ac.jp/e/enterp/missions/hayabusa/today.shtml

 

 

 

 

 

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CRATÈRES D'IMPACT TERRESTRES : UNE BASE DE DONNÉES TROUVÉE PAR D MAGARIAN (25/10/2005)

 

 

Le cratère du Manicouagan (Québec) vu par l'ISS en hiver fait parti de la longue liste (exhaustive) de tous les cratères d'impact météoritiques terrestres qui a été trouvée par notre ami Daniel Magarian de Véga.

 

http://www.unb.ca/passc/french/ImpactDatabase/index/index.html

 

Ils sont classés par nom et par diamètre et par lieux.

 

À voir absolument.

 

Une fois votre choix fait vous pouvez en copier les coordonnées terrestres (http://www.unb.ca/passc/ImpactDatabase/images.html) et les rentrer dans Google Earth (qu'il faut d'abord avoir chargé) pour avoir une vue de l'espace du cratère désiré.

 

 

 

 

Exemple, vous voulez voir ce fameux cratère du Manicouagan sur la liste vous trouvez :

 

CRATER NAME

LOCATION

LATITUDE

LONGITUDE

DIAMETER (km)

Age (Ma)*

EXPOSED

DRILLED

Manicouagan

Quebec, Canada

N 51° 23'

W 68° 42'

100

214 ± 1

Y

Y

 

 

 

 

Dans Google Earth, une fois le programme ouvert, vous rentrez ces coordonnées sous un format bien particulier comme celui-ci dans la fenêtre search :

51 d 23' N, 68 d 42' W

 

Et vous obtenez la photo vue de l'espace du cratère avec une définition extrême, faites le et vous verrez par vous même.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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ÉCLIPSE D'UNE ÉTOILE PAR UNE EXOPLANÈTE PROCHE : VUE DU SUD DE LA FRANCE (25/10/2005)

 

Communiqué de presse LAM - OHP / OAMP / CNRS / Université de Provence / Université de Genève

Éclipse d’une étoile par une exoplanète proche de notre système solaire

 

Une équipe européenne d'astronomes parmi lesquels François Bouchy et Claire Moutou du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille et de l’Observatoire de Haute Provence (Observatoire Astronomique de Marseille Provence, CNRS, Université de Provence), vient d'annoncer la découverte d'une nouvelle exoplanète. La planète

HD189733b de la constellation du petit renard a pu être détectée et étudiée simultanément par la combinaison de deux méthodes, vitesses radiales et occultation, à l’aide des télescopes de l'Observatoire de Haute Provence (CNRS,OAMP). Elle est une des rares exoplanètes dont les chercheurs ont à ce jour pu déterminer le rayon (1,26 rayon de Jupiter) et la masse (1,15 fois la masse de Jupiter). De ce fait, et compte tenu de sa proximité, environ 60 années-lumière de la Terre, l'exoplanète HD189733b offre à la communauté scientifique de riches

horizons d'études complémentaires.

 

 

Une nouvelle exoplanète a été détectée à l'Observatoire de Haute Provence le 15 septembre dernier par une équipe européenne composée de chercheurs du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, de l'Observatoire de Haute Provence et de l'Observatoire de Genève. Cette détection a été faite avec le spectrographe ELODIE du télescope de 1,93 m, qui avait permis 10 ans plus tôt de déceler la toute première exoplanète 51 Peg-b par la méthode des vitesses radiales. Simultanément la caméra photométrique du télescope de 1,20 m, en mesurant la lumière émise par l'étoile HD189733 (flèche verte) , détectait le passage de l'ombre de l'exoplanète devant le disque de son soleil.

 

Ce phénomène s'explique par l'orientation favorable du système observé depuis la Terre: l'orbite est vue par la tranche, l’exoplanète occultant partiellement l’étoile en passant devant.

L'équipe a ainsi pu déterminer à la fois la masse exacte et le rayon de la planète, et conclue qu'il s'agit d'un gros « Jupiter chaud ». Le système planétaire de HD189733 est particulièrement

intéressant à plusieurs titres :

- Cette nouvelle exoplanète rejoint le groupe des très rares planètes détectées hors de notre système solaire que les chercheurs ont pu caractériser. En effet, si aujourd'hui 160 exoplanètes sont connues, ce n’est que pour 9 d'entre elles que la masse et le rayon sont précisément mesurés. HD189733b a une masse 365 fois plus importante que la Terre et un rayon presque 14 fois plus grand. Sa densité est comparable à celle de Saturne.

- C'est une exoplanète proche de notre système solaire, à seulement 63 années

lumière. L'étoile HD189733 est par ailleurs accessible aux jumelles (mv=7,7) près de la constellation du petit renard. Elle est, par hasard, située à proximité de la nébuleuse Dumbell M27 bien connue des astronomes amateurs.

- Sa période orbitale est l'une des plus courte connue (seulement 2,2 jours), soit 2 000 fois plus rapide que notre Jupiter qui tourne autour du Soleil en une douzaine d'années. Tous les 2,2 jours, grâce à une géométrie favorable, la planète HD189733b occulte donc le disque de son étoile en provocant un « transit photométrique » (un peu semblable à une éclipse de Soleil), c’est-à-dire une petite baisse de flux lumineux de l'étoile pendant 2h.

- Le transit de HD189733b, provoque une baisse de luminosité de son étoile de 3%. C'est le transit le plus marqué des 9 exoplanètes dont on mesure l’éclipse. Cela provient du fait de la petite taille de l'étoile (3/4 de la taille du Soleil) et de la grande taille de la planète (1,26 fois la taille de Jupiter).

-L'étoile centrale de ce nouveau système planétaire est brillante; la plupart des

télescopes au sol et dans l'espace tenteront donc prochainement de mesurer

d’autres paramètres de cette exoplanète géante, en particulier les caractéristiques

de son atmosphère. Compte tenu de la faible distance qui la sépare de son étoile (seulement 3/100 de la distance Terre-Soleil), la température de son atmosphère doit atteindre plusieurs centaines de degrés. On essaiera donc de mesurer le pouvoir réfléchissant de cette atmosphère, ses composants chimiques, et la vitesse à laquelle elle s’évapore. De surcroît, la relative proximité permettra peut-être de trouver la lumière émise par la planète elle-même, grâce aux interféromètres.

 

Si de telles mesures effectuées depuis un observatoire au sol (en particulier l’Observatoire de Haute Provence) permettent de mettre en évidence des planètes géantes, la méthode des transits depuis l’espace permettra de découvrir des planètes beaucoup plus petites ; c’est l’objet de la mission CoRoT qui sera lancée en 2006.

 

 

 

 

 

 

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CASSINI-SATURNE :.ÉTRANGE DIONE (SUITE). (25/10/2005)

(Photos NASA/JPL)

 

Suite au dernier survol de Dione par Cassini, la NASA nous gâte avec de nouvelles photos de ce satellite de 1100km de diamètre.

 

Une vue fantasmagorique de Dione devant Saturne, où les anneaux vus par la tranche dans le bas de l'image sont projetés en ombrés sur l'atmosphère de la planète.

 

 

 

Image prise par la caméra grand angle de Cassini d'un distance de 39 000 km, le 11 Octobre 2005 avec filtres Bleu, Vert et IR (752nm) pour créer cette image en couleur qui serait très proche de ce qu'un oeil humain pourrait voir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cassini aime les couleurs et a continué de prendre Dione, mais cette fois ci en fausse couleur afin de faire ressortir certains détails.

 

Mosaïque d'images prises aussi le 11 Octobre 2005.

 

Superposition d'images dans l'IR le vert et l'UV afin d'accentuer les propriétés des terrains de ce satellite.

On peut ainsi voir différentes étapes de la tectonique de surface. Comme la fracture sur la partie droite supérieur de la photo très près du limbe et aussi à gauche vers la zone équatoriale.

On se pose des questions sur les griffures (qui se voient mieux sur la photo HR et encore mieux sur celle en noir et blanc) de la zone équatoriale inférieure qui semblent être très récentes.

 

Images prises par la caméra grand angle d'une distance entre 27 000 et 55 000km.

 

 

 

 

 

 

Mais la bonne surprise vient des photos prises au télé de la surface et qui sont très détaillées, en voici une particulièrement édifiante.

 

 

 

Toujours le même jour et près du point le plus proche du survol le site de Cassini vous propose une belle photo que vous pouvez voir, moi je préfère (en suivant les conseils de mon ami Raoul) celles ci qui n'ont pas été publiées

Je n'ai pas de détails sur ces photos  voici ce que j'ai pu glaner :

 

Photo non répertoriée n° N00041190 prise de 27.000km avec filtres clairs CL1 et CL2

Vue je suppose de la zone où se trouvent les griffures de terrains.

Photo non répertoriée n° N00041254 prise de 18.000km avec filtres CL1 et IR3.

Merci à celui qui peut me dire ce que l'on voit!

 

 

Plus on avance et plus il y a de questions.

 

Le système solaire est fascinant par sa diversité!

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL

 

Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm

Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!

 

Voir liste des principaux satellites.

 

 

 

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MARS : LE MAGNÉTISME QUI CHANGE TOUT. (25/10/2005)

(document NASA)

mis à jour 2nov05 

 

Des scientifiques de la NASA après une longue étude, viennent de publier une nouvelle carte du magnétisme de Mars basée sur les relevés de MGS, qui semble prouver de façon claire que notre planète sœur a eu comme nous un système de plaques tectoniques. C'est une petite révolution dans le monde des planétologues, jusqu'à présent on ne pensait pas que cela avait été le cas.

 

Mars ne possède plus de champ magnétique, mais cela n'a pas été le cas dans le passé lorsque son noyau était encore liquide.

 

C'est la sonde Mars Global Surveyor en orbite depuis 1997 qui est à la base de cette étude, en fait c'est son magnétomètre. Elle a étudié avec extrême précision pendant 4 ans en orbite (à 400km d'altitude) la totalité de Mars au point de vue magnétisme.

 

 

Voici cette carte que je mets exceptionnellement en haute définition car elle est importante.

 

 

Les zones bleues et rouges sont des zones de magnétisme de direction opposée.

Les pointillés correspondent à ce qu'on pense être le mouvement de ces éventuelles plaques (dont les centres sont repérés par des croix).

 

On remarque comme sur Terre, l'alternance des zones + et - , elles se produisent lorsque deux plaques se rencontrent et font remonter le magma à la surface.

Rappelons nous que au moment où la plaque se cristallise , elle garde en mémoire la direction du champ magnétique d'origine.

Or sur Terre, on a mis en évidence une inversion régulière de la direction du champ magnétique dipolaire. Si cette inversion a également eu lieu sur Mars, cela pourrait expliquer les alternances positives et négatives de la direction du champ crustal observée si un tel mécanisme de dérive des plaques a également bien eu lieu.

On remarquera surtout dans l'hémisphère sud le parallélisme de l'alternance de ces zones qui ressemblent à ce que l'on mesure le long des failles dans nos océans terrestres.

Cela suggère donc qu'un phénomène similaire se serait produit sur Mars et que donc Mars aurait eu une phase de plaques tectoniques.

On remarquera aussi l'absence de magnétisme dans les grands bassins d'impact (Hellas, Utopia, Argyre..) et dans les zones volcaniques (Tharsis, Olympus..) due au remodelage des couches de surface par les impacts ou les volcans.

Un autre fait est que la ligne des volcans de Tharsis Montes (centre droit de la carte) est parfaitement aligné, une caractéristique des plaques tectoniques, similaire aux volcans de Hawaï qui sont aussi sous un point chaud correspondant au mouvement des plaques.

Enfin Valles Marineris que l'on pensait dû à un soulèvement de terrain du dôme de Tharsis qui aurait fait craquer la croûte, serait d'après les auteurs de ce rapport, dû à un mouvement de plaques tectoniques, ce qui semble cohérent par rapport à la direction supposée des plaques (Valles Marineris est perpendiculaire à ces plaques, ce qui paraît logique pour créer un canyon de cette taille).

 

J'ai voulu comprendre un peu plus que ce qui était écrit dans cet article, aussi ai-je contacté Francis Rocard, le Responsable des missions planétaires au CNES pour de plus amples explications, il a eu la gentillesse de me répondre pour nos lecteurs (et de me corriger certains points que j'ajoute dans cette version du 2 Nov).

Il nous confirme que cette étude se base sur l'analyse des alternances magnétiques régulières pour affirmer la présence de plaques tectoniques.

Mais des publications précédentes montrant déjà ces bandes alternées rouges et bleues avaient à l’époque proposé l’idée d’une tectonique des plaques martienne. L’argument n’avait pourtant pas convaincu les spécialistes. En effet, l’absence de frontières inter-plaque, comme les zones de subduction, bien visibles sur Terre est une objection importante à ce modèle

 

D'après F Rocard, les arguments nouveaux présentés dans la publication relèvent plus de l’interprétation et il n’est pas certain qu’ils feront l’unanimité .

 

Bref wait end see! Il faudrait reconfirmer tout cela. Beaucoup de scientifiques ne sont pas persuadés de cette théorie des plaques tectoniques sur Mars.

 

Pour plus de détails, il faut lire l'article qui est paru dans les proceedings de la National Academy of Sciences  : nos amis américains le mettent à la disposition du public dans sa version complète (assez technique), merci à eux.

 

Ce document existe aussi en format pdf de 6 pages.

 

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ : ROVING MARS PAR STEVE SQUYRES (25/10/2005)

 

 

Steve Squyres est le principal responsable (PI en anglais) de la mission des rovers martiens (MER : Mars Exploration Rovers) et il nous raconte dans ce livre (en anglais, ceux qui ne sont pas familier avec un bon niveau d'américain, s'abstenir!) la genèse et la réalisation de ce projet qui paraissait fou.

On voit la bataille dans les arcanes de la NASA pour obtenir le OK technique et le financement (mot le plus important : funding qui veut dire financement d'un projet), cela a duré plusieurs années avant d'obtenir le feu vert et un projet qui tienne la route au point de vue technique et financier.

La création des équipes, la bataille pour réduire les poids embarqués, les tests désarmants des airbags et des parachutes, les solutions trouvées, les vents de Gusev qui posaient problème, les détours pour contourner une administration tatillonne, la fabrication; le départ et enfin l'arrivée et la première année de mission.

 

Bref un historique des coulisses de la NASA et de la persévérance d'un jeune ingénieur qui y croyait.

 

Je sais pourquoi maintenant les photos du premier rover (Spirit celui qui s'est posé en premier sur Mars à Gusev) sont affectées du chiffre 2 et celui du deuxième (Opportunity) du chiffre 1; allez je vous le dit, le premier rover sortant du JPL prêt à être lancé devait l'être vers Gusev, ce fut contrairement à ce qui était prévu, le deuxième lancé en fabrication (MER-2), d'où le 2.

 

Bref beaucoup de souvenirs et d'anecdotes, ce n'est pas un livre technique qui décrit les missions dans tous ses détails, mais plutôt un logbook (agenda) comme disent les américains.

 

 

Voici ce qu'en dit l'éditeur :

 

From the charismatic scientist and leader of the Mars Exploration Rover mission, a riveting, behind-the-scenes account of the search for life on Mars.

Steve Squyres is the face and voice of NASA's Mars Exploration Rover mission. Squyres dreamed up the mission in 1987, saw it through from conception in 1995 to a successful landing in 2004, and serves as the principal scientist of its $400 million payload. He has gained a rare inside look at what it took for rovers Spirit and Opportunity to land on the red planet in January 2004 -- and knows firsthand their findings.

Combining the journey of a young scientist with the history of NASA's Mars space program, Roving Mars offers a dramatic account of one of the most amazing adventures of our time. In an incredibly conversational and compelling voice, Squyres manages to go into detail about how the MER mission was born, covering the politics, mistakes, and confusion that ensued. He doesn't shy away from the technical aspects of the mission, but presents them in a way that is accessible to the most un-scientifically minded among us. Squyres leads us through the exhausting and exhilarating race to get the rovers to the launchpad in time -- and finally, the amazing story of Spirit's and Opportunity's journeys to Mars and what is found there.

Steve Squyres is the scientist and principal investigator behind the Mars Exploration Program. He has appeared in the national media worldwide on behalf of the program. Squyres has participated in a number of planetary spaceflight missions. From 1978 to 1981, he was an associate of the Voyager imaging science team, participating in analysis of imaging data from the encounters with Jupiter and Saturn. He was a radar investigator on the Magellan mission to Venus, a member of the Mars Observer gamma-ray spectrometer flight investigation team, and a co-investigator on the Russian Mars 1996 mission. He lives in Ithaca, New York.

 

 

 

Vous trouverez une bonne critique en anglais de ce livre ici http://www.thespacereview.com/article/440/1

 

On peut acheter ce livre en France chez Amazon.fr par exemple pour 22€

 

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS : ESPACE MAGAZINE OCTOBRE 2005 (25/10/2005)

 

Encore une excellente cuvée d'Espace Magazine dont voici le sommaire :

 

Vénus : les secrets de l'Étoile du Berger
Avec Mars, Vénus est la planète du système solaire la plus explorée. Et pourtant de nombreux mystères subsistent ! Revivez 45 années d'exploration robotique pleines de surprises et de rebondissements.
Découvrez aussi Vénus Express, la première mission européenne vers Vénus qui doit partir le 26 octobre prochain.

2018 : l'odyssée de la Lune
La NASA a dévoilé ses plans pour retourner sur la Lune en 2018. Analyse complète du scénario de mission.

Mike Brown : découvreur de la "10ème planète"
Interview exceptionnelle de l'astronome qui a découvert la "10ème planète" ou 2003 UB313, soit l'objet le plus gros du système solaire depuis Pluton il y a... 75 ans !

Insolite : les lunes de Saturne
Fracturée, violemment percutées, glacées... Voyagez au sein des mondes étranges de Saturne grâce aux dernières images de la sonde Cassini.

Discovery prend l'avion
Suivez en images le retour de la navette spatiale en Floride à dos de 747, après son atterrissage en Californie. Également : le point complet sur les problèmes causées par la protection thermique.

Le coup d'éclat de diamant
Voici 40 ans, la France devenait la 3ème puissance spatiale grâce à la fusée Diamant. Retour sur une véritable épopée qui annonçait le succès d'Ariane.

Interview de Scott Carpenter
2ème américain sur orbite après John Glenn, Scott Carpenter revient sur sa carrière d'astronaute et d'aquanaute.

Vols suborbitaux : les projets en cours
1 an après le XPrize, alors que le tourisme suborbital se prépare, le point complet sur tous les projets.

Et aussi :
Le Klipper russe, Mars Reconnaissance Orbiter : Mars à 25 cm !, les musées spatiaux de Moscou, les noms des fusées françaises...

Posters (50x70 cm)
Cartographie de Vénus - Soyouz au décollage

Tarif Kiosque : 4,90 € (France) - 5,80 € (Belgique) - 5,80 € (Luxembourg et Portugal continental) - 7,30 € (DOM) - 7,95 $Can (Canada) - 4.500 FCFA (Afrique) - 1.700 XPF (Calédonie et Polynésie).

 

 

 

Bonne lecture!

 

 

 

 

 

 

 

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C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

 

 

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