LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise
à jour : 26 Juin 2005
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Conférences et Évènements : ICI
Astronews
précédentes : ICI Infos Dernière Minute ICI
Sommaire de ce
numéro :
qCR
de la conférence de JP Luminet à l'IAP sur "la forme de
l'Univers" (26/06/2005)
qDeep Impact :!
De plus en plus près. (26/06/2005)
qTerre à l'horizon?
: Une exoplanète cousine de la notre. (26/06/2005)
qHubble : L'étoile à
l'anneau, Fomalhaut. (26/06/2005)
qLes neutrinos confirment
le Big Bang. (26/06/2005)
qLa Grande Simulation
: L'Univers dans un super calculateur. (26/06/2005)
qTerre : le trou de
l'Arctique. (26/06/2005)
qTerre : Le Bosphore
vu d'en haut par Envisat. (26/06/2005)
qCassini Saturne :
Hyperion ! (26/06/2005)
qCassini Saturne :.Le
côté obscur des anneaux! (26/06/2005)
qCassini Saturne : Pan
sur le bec comme dirait le Canard! (26/06/2005)
qLes rovers martiens
: Les traces coupables. (26/06/2005)
qMars Express.:
Marsis enfin complet. (26/06/2005)
qMagazine conseillé :
Pour la Science; Science et Vie; Le Monde dossiers
(26/06/2005)
(illustration NASA
et UMD)
La mission Deep
Impact se déroule comme prévue.
Elle va percuter
comme vous le savez la comète 9P/Tempel le 4 Juillet et nous espérons avoir des
superbes images à vous montrer.
Voici une photo
prise par la caméra moyenne résolution (MRI) de sa cible le 15 Juin 2005.
Deep Impact était
à ce moment à 17 millions de km de la comète.
Mais nos amis de l'Université
du Maryland ont fait plus que photographier la comète, ils ont réussi à séparer
le noyau
de la coma, ce nuage gazeux qui entoure le noyau et qui correspond à la surface
solide.
Ces
images furent prises fin Mai 2005 avec la MRI d'une distance de 30 millions de
km.
L'image en haut à
gauche est l'image de base (largeur image approximativement 150.000km), en haut
à droite est le modèle de l'atmosphère cométaire qui va être retranché de
l'image originale afin de donner une image du noyau; c'est le point brillant de
l'image en bas à gauche.
L'image en bas à
droite correspond à un graphe de la luminosité du noyau.
La sonde
européenne Rosetta qui se trouve à 80 millions de km de la comète va participer
à la grande journée de la comète le 4 Juillet
et va
photographier l'impact de son point de vue.
Nous sommes
impatients.
Les observateurs
terrestres commencent à s'intéresser à Tempel et nos amis italiens du Bellatrix
Astronomical Observatory ont mis sur le net une animation du
mouvement de cette comète prise avec le Southern Telescope in Education
(SoTIE) de Las Campanas, Chili.
Je vous rappelle le
rendez vous donné aux amateurs de comètes ce Lundi
4 Juillet 2005 à partir de 7H00 du matin au Parc aux étoiles de Triel
pour la région parisienne et à la cite de l'espace à Toulouse. Entrée libre,
toute la journée consacrée aux comètes.
Une nombreuse
documentation sera distribuée au public dans la limite des stocks disponibles
(Doc ESA sur Rosetta; CD Rosetta du CNES, DVD de la mission Deep Impact de la
NASA; résumé mission en français, autocollants de la mission etc..)
Voici une brève
description du timing de l'impact:
IMPACT
PRÉVU : 07H52 HEURE DE PARIS (05H52 UT)
3 heures à 1
heure avant l’impact : une photo toutes les 30 min (caméra de l’impacteur)
De 1 heure avant
l’impact à l’impact lui même, la fréquence des images va aller jusqu’à une
photo toutes les 0,7 sec
Impact à 5H52 TU
(7H52 Paris) le 4 Juillet 2005
Le vaisseau mère
qui est en arrière, filme la scène (pendant 7 min) jusqu’au moment où il arrive
à 700km du noyau; là il s’oriente de telle façon que ses écrans le protègent
d’éventuelles projections.
Black out des
photos pendant 30 min
Reprise des
photos après ce temps
LES
PRINCIPAUX BUTS DE LA MISSION :
Observer comment
se forme le cratère et le mesurer
Comprendre la
différence entre intérieur et extérieur du noyau
Analyser les
matériaux internes qui se trouvent dans les éjectas (spectromètre)
Étudier le changement possible dans le dégazage suite à l’impact
Étudier les
dangers possibles d’une rencontre cométaire avec la Terre et y trouver peut
être une parade
Pourquoi
certaines comètes sont dormantes et d’autres pas
ON VOUS
ATTEND!!!!!!!!!!
Le site de la
mission : http://deepimpact.umd.edu/
Des
scientifiques américains dont notamment les célèbres chasseurs d'exoplanètes
Geoffrey Marcy (Université de Berkeley Californie)
et Paul Butler (Carnegie Institution Washington) ont
annoncé à la NSF (National Science Foundation)
le 13 Juin 2005, la découverte d'une exoplanète qui pour une fois n'est pas une
Jupiter chaude comme la plupart de celles que l'ontrouve, mais semble bien être
une planète du type tellurique (rocheuse) comme notre bonne vieille Terre.
(Photo : Paul
Butler (gauche) et Geof Marcy)
C'est au jour
d'aujourd'hui la plus petite planète jamais détectée, elle fait
approximativement une fois et demie le diamètre de notre planète, mais, car il
y a un mais, elle est un peu trop près de son étoile et sa température est de
l'ordre de 200 à 400°C, ce qui n'est pas favorable pour abriter la vie, telle
qu'on la connaît aujourd'hui.
Cette planète
(ressemble t elle à la photo ci contre? ©Schindler NSF), qui a une masse
d'approximativement 7 fois celle de la Terre, orbite l'étoile Gliese 876
(Gliese est le nom générique d'un catalogue d'étoiles mis au point par W.
Gliese dans les années 1950, il contient quelques milliers d'étoiles
répertoriées), qui est une étoile M du type naine rouge (red dwarf en anglais)
la plus commune dans nos galaxies, et dont la masse est a peu près un tiers de
celle de notre Soleil.
Elle est âgée de
approximativement 11 milliards d'années, mais pour ce genre d'étoiles ce n'est
pas vieux du tout, en effet elle peut vivre jusqu'à 100 milliards d'années
théoriquement.
C'est la 155ème
exoplanète découverte et elle est située très près de son étoile, à 0,02UA (UA=
distance de la Terre au Soleil = 150 millions de km) qu'elle orbite en deux
jours!!!
Rappelons à titre
de comparaison que Mercure la planète la plus proche de notre Soleil est située
à 0,4UA et effectue son tour en 88 jours.
Comme cette
planète est si près de son étoile, elle est bien entendu hors de la "zone
habitable" elle est en plus exposée à des quantités énormes de radiations
UV et X; et de plus elle est certainement soumise à de telles forces de marée
qu'elle est très certainement synchronisée par rapport à l'étoile, comme la
Lune par la Terre, elle montre toujours la même face à Gliese 876.
Cette planète
serait assez lourde pour avoir une gravité qui serait capable de retenir son
atmosphère (ce qui n'était pas le cas de Mercure par exemple).
Gliese 876 possède
aussi d'autres planètes, mais ces deux autres sont des géantes gazeuses, une
située à 0,13UA qui fait la moitié de Jupiter et l'autre à 0,21UA deux fois
Jupiter.
Le point
intéressant est que cette étoile est vraiment une voisine, elle est en effet
située à seulement 15 années lumière de chez nous dans la constellation du
Verseau (Aquarius en anglais), rappelons que la plus proche étoile Proxima du
Centaure est à 4,3 années lumière.
La détection a été
faite par la méthode de mesure des vitesses radiales par effet Doppler
(détection du léger mouvement de l'ensemble ou wobble en anglais), à
l'observatoire Keck de Hawaï qui a été amélioré avec le système HIRES (High
Resolution Spectrometer) qui permet maintenant de mesurer des vitesses
différentielles de l'ordre de 1m/s/ permettant dans le futur la découverte de
nouvelles planètes type "terrestres".
Le plan de
l'orbite a même été déterminé, il est incliné de 40° par rapport à notre ligne
de vue.
Cette découverte
semble avoir été faite en fait depuis plusieurs années mais comme le signale
Marcy, ils ont gardé l'information secrète afin de vérifier plusieurs fois les
données; ils continuent d'ailleurs à chercher peut être une quatrième ou
cinquième planète de ce système solaire.
On rappelle que la
première exoplanète a été découverte par Michel Mayor et son équipe à l'OHP en
1995.
Pour détecter avec
une plus grande chance, ces planètes extra solaires de type terrestre il faut
attendre le lancement des satellites spécialisés Corot, européen en
2006 et Kepler
, NASA en 2009 ou même TPF
(Terrestrial Planet Finder) vers 2012.
Suite à cette
annonce j'ai demandé le commentaire de Gaël Chauvin de l'ESO au Chili (qui a le
premier avec son équipe photographié
une exoplanète) , le voici:
La détection de
cette planète tellurique autour de Gl876, de ~7 masses terrestres, est très
intéressante (voir article /Science/, Vol 308, Issue 5729, 1727 , 17 June
2005). Mais, je tiens a rappeler que il y a quelques mois, l'équipe Genevoise a
aussi détecté une planète ayant une masse à la limite de celle des planètes
telluriques (14 fois celle de la Terre. http://www.eso.org/outreach/press-rel/pr-2004/pr-22-04.html
)
L'instrument
était alors Harps au télescope de 3.60m de l'ESO. Il me semble qu'un autre
groupe américain (McArthur et al.) avait aussi annoncé la détection d'une
planète de masse similaire.
Ces nombreuses
découvertes montrent que les performances de détection des instruments dédies
aux mesures de vitesse radiale ne cessent de s'améliorer et que la compétition
internationale est rude!
A quand les
premières images...
POUR
ALLER PLUS LOIN :
Si vous ne
connaissez pas les différentes méthodes pour détecter les exo-planètes voir le
dossier sur ce sujet préparé par votre serviteur
Il existe sur
Internet, un petit film sur les méthodes de détection soit en Quick Time
soit en Real
Player; qu'il faut absolument voir, cela nécessite Quick Time ou Real Player que vous pouvez tous charger
gratuitement.
Toutes ces infos
sont disponibles en anglais sur le site de planetquest.
Plus généralement
: animations extra : http://planetquest.jpl.nasa.gov/index.html
Sur les exoplanètes en général,
un très bon site en français
Concernant la
récente découverte :
De l'observatoire de Haute
Provence (OHP).
Article très
complet de Astrobiology
magazine (en anglais) sur ce sujet.
Interview de Geof
Marcy par Astrobiology Magazine.
Sur l'étoile Gliese 876 elle
même.
(Photo NASA/ESA
Berkeley et GSFC)
Hubble, notre
avant poste (vieillissant) dans l'espace, vient de nous délivrer une de ses
superbes photos dont il a le secret.
C'est
l'image la plus détaillée prise en lumière visible d'un disque de particules
autour d'une étoile proche, l'étoile c'est Fomalhaut HD 216956 (veut dire
bouche de poisson en arabe) située dans la constellation des Poissons Australes
(Piscis Austrinus)
de l'hémisphère Sud comme son nom l'indique.
On voit très en
détail l'anneau (surtout si vous cliquez sur l'image pour avoir ,plus de
résolution) large de 25UA autour de cette étoile, il est situé à 133UA du
centre de l'étoile en moyenne, mais surtout, il est un peu elliptique et son
centre bouge de quelques 15UA signifiant la présence d'une planète
perturbatrice à l'orbite elliptique.
L'image du haut
montre cet anneau (il manque une partie à gauche, car Hubble n'a pas fini
d'étudier cette étoile) qui est légèrement incliné vers nous (la Terre).
Sur l'image
inférieure on a marqué certains points caractéristiques : l'étoile (star) et le
centre de l'anneau (ring center) qui est situé approximativement à 15UA de
l'étoile même, on voit aussi l'emplacement du coronographe (car cette étoile
est très lumineuse et nécessite l'emploi de ce filtre) de la caméra ACS de
Hubble. Sont annotés aussi les bords interner (inner) et externe (outer) de cet
anneau.
Cet anneau est
relativement serré (peu large) : 25UA.
Les astronomes ont
remarqué que le bord interne de l'anneau est beaucoup plus franc que le bord
externe, ils en déduisent que l'éventuelle planète se ballade à l'intérieur (un
peu comme les "gardiens" de l'anneau F de Saturne) vers les 50 à
70UA.
Fomalhaut est une
étoile très jeune : 200 millions d'années, c'est une voisine : 25 années
lumière de nous.
L'anneau de
Fomalhaut a été découvert la première fois par le satellite d'étude en Infra
Rouge, IRAS en
1983.
Cet anneau est
similaire à la ceinture de Kuiper de notre propre système solaire.
Voir aussi communiqué
de presse de Berkeley où se trouva aussi une petite animation Quicktime.
(graphes :
université d'Oxford)
Des astronomes d'Oxford et de Rome ont
pour la première fois cartographier le flux de neutrinos (comme on connaît les
fluctuations du bruit de fond cosmologique) émis au moment de la naissance de
l'Univers.
Ils ont mis en
évidence les infimes fluctuations (nos amis anglais utilisent plutôt le mot
"ripples" qui veut dire ondulations) primordiales de ces neutrinos
que l'on voit sur le graphe de droite
|
|
Bruit de fond
cosmologique (CMB) : image de l'Univers vers les 300.000 ans après le BB, au
moment où il devint transparent. Les petits grumeaux sont les graines qui
vont donner naissance aux galaxies. |
Les fluctuations
correspondant aux neutrinos dans ce CMB |
Ces fluctuations
correspondent aux prédictions du modèle
standard du Big Bang.
Les neutrinos sont des
particules neutres comme le nom l'indique ; ils ont une très faible masse
pense-t-on et ils sont très difficiles à détecter. Ces particules nous inondent
de façon permanent sans que l'on s'en rende compte (40 milliards de neutrinos
traversent chaque cm2 de notre Terre, toutes les secondes!!)
D'après le modèle
standard, le débit originel de neutrinos devrait être de l'ordre de 150/cm3
Ces astronomes ont
démontré pour la première fois l'existence de fluctuations dans le fond de
neutrinos originel (Cosmic Neutrinos Background) , et ceci grâce aux relevés de
WMAP et du SDSS (Sloan Digital Sky Survey).
Cette étude a
d'importantes conséquences pour l'étude des neutrinos et relie les théories de
l'infiniment grand (cosmologie) avec celles de l'infiniment petit (la physique
des particules).
C'est un pas vers
l'unification de ces théories.
Article pdf de 5 pages : pour initiés et en
anglais.
Indication for
Primordial Anisotropies in the Neutrino Background from WMAP and SDSS
(figure : MPA)
Une équipe
d'astronomes (nommée Consortium Virgo, cela fait un peu société secrète!)
dirigée par le célèbre Max Planck Institute für Astrophysik de Garching près de
Munich (RFA) ont présenté récemment la plus
grande simulation de l'Univers ainsi qu'un modèle précis concernant l'évolution
des galaxies et des trous noirs super massifs.
Cette simulation
se nomme "Millennium Run" (la course du millénaire?) et a utilisé
plus de 10 milliards de particules pour montrer l'évolution de la distribution
de matière dans un cube d'Univers de 2 milliards d'années lumière de côté. Le
super calculateur qui a effectué se programme à Garching a été occupé pendant
plus d'un mois à cet effet.
En utilisant une
modélisation adéquate des 25 Tera Octets (25 millions de Mega octets!!!) de
données stockées, ils ont recrée l'histoire de l'évolution des quelques 20
millions de galaxies qui peuplent un tel volume et aussi les super trous noirs
qui de temps en temps apparaissent sous
forme de quasars.
On voit sur la
figure ci dessus la répartition de matière sombre à différentes échelles.
À grande échelle,
elle est composée de filaments espacés par de grands espaces vides, ces
filaments se croisent en formant des énormes halos de matière qui vont donner
naissance aux galaxies.
Cette simulation a
aussi montrée que quelques trous noirs se forment assez tôt (qq centaines de
millions d'années après le BB) ce qui étonne certains astronomes mais semblent
se confirmer réellement par l'étude systématique du ciel comme le projet SDSS,
(Sloan Digital Sky Survey).
À voir ou à
télécharger l'animation
correspondante (avi) qui nous donne par effet "zoom" une idée de
cette structure, mais attention, elle est gourmande : 14MB!
On peut aussi
aller directement sur la
page des animations du site et choisir son format.
Il ne faut pas
tomber dans le piège classique, ce que l'on voit ce n'est pas l'Univers, c'est
un modèle mathématique qui tourne dans un calculateur et qui correspond à ce
que l'on pense actuellement de ce pourrait être l'Univers et la formation des
galaxies.
POUR
ALLER PLUS LOIN :
Article de Techno
Science en français sur le sujet.
Article de BBC news en anglais
sur le sujet.
Le site de SDSS vu par la Johns Hopkins
University.
Article
connexe du MPA (en anglais).
L'avis
de Greenwich là dessus.
(images : NASA/JPL/Agency for Aerospace Programs (Pays
Bas)/Finnish Meteorological Institute)
Si le trou d'ozone
a été longtemps une spécialité de l'Antarctique, ce n'est maintenant plus la
seule région qui subit ce problème.
Ce dernier hiver
2004/2005 a vu la deuxième plus grande destruction de la couche d'ozone
observée au dessus de l'Arctique (la première était l'année 1999/2000).
L'ozone est
important car comme tout le monde la sait il nous protège des rayons néfastes
du soleil (les fameux UV), et sa diminution peut signifier des dangers pour
l'espèce humaine (cancers de la peau notamment).
L'ozone se détruit
au dessus des régions polaires quand ces paramètres sont réunis : présence de
Chlore (des fameux CFC), température froide et lumière solaire et ceci entre 8
et 50km au dessus de nos têtes.
Le trou d'ozone
hivernal, se comble au printemps, en fait grâce à une circulation des vents qui
transporte l'ozone des latitudes moyennes vers le pôle.
On voit bien ce
mouvement sur cette photo satellite (satellite AURA avec l'instrument Ozone
Monitoring Instrument : OMI)
prise le 11 Mars 2005 où les couches riches en ozone (en sombre) circulent vers
le pôle, la zone polaire en noire n'est pas imagée sur cette photo.
Cette photo comme
toutes les autres de la série, montrent que la répartition d'ozone
journellement n'est pas du tout uniforme, certaines zones terrestres ont un
niveau trop faible. (régions bleues ou vertes comme l'Islande ou le Groenland).
Autre
article de la NASA sur ce phénomène avec plus de photos.
Tout savoir
sur le procédé de fabrication et de destruction d'ozone sur le site d'AURA.
(Photo :
ESA/ENVISAT)
Le satellite
d'étude de l'environnement terrestre de l'ESA , ENVISAT (dont nous avons
déjà parlé) tourne toujours au dessus de nos têtes et il image la Terre
dans différentes longueurs d'onde, ici c'est une image radar de la région d'Istanbul
qui est présentée.
|
|
On aperçoit la
ville, ancienne capitale de la Turquie, des deux côtés du Bosphore, j'ai
rajouté une carte de la région pour que vous puissiez mieux vous orientez.
On remarque la Mer
de Marmara au Sud et la Mer Noire au Nord.
Cette ville qui
s'est appelée Byzance à l'époque grecque, puis Constantinople à l'époque
romaine et enfin au XVème siècle Istanbul à la conquête musulmane,
abrite aujourd'hui près de 10 millions de personnes.
Les zones claires
sur la photo sont les zones urbaines; le Bosphore, qui sépare historiquement et
géographiquement l'Europe de l'Asie voit passer chaque année un trafic de près
de 50.000 navires (trois fois plus que le canal de Suez).
Dans le coin en
bas à droite on remarque le lac Iznik.
Image prise par le
radar ASAR de ENVISAT
entre 2003 et 2004.
Voir la galerie
d'images d'ENVISAT dont celle du centre
de Paris ou du centre
de Bruxelles.
(Photo NASA/JPL)
En
examinant les photos brutes prises par Cassini, je suis tombé sur une photo qui
n'a pas encore été diffusée par la NASA officiellement, celle de ce petit bout
de rocher de 300km qu'est Hyperion.
Image (Full-Res: N00035360.jpg) prise le 10 Juin 2005 à 170.000km
d'Hyperion avec les filtres CL1 et UV3.
Hyperion est un des plus petits satellites de
Saturne et a été découvert seulement en 1848.
Un site en a parlé, celui entièrement consacré à Saturne : Saturn today.
CASSINI SATURNE : LE CÔTÉ OBSCUR
DES ANNEAUX! (26/06/2005)
(Photos : NASA/JPL)
C'est une photo des anneaux prise à contre jour si l'on veut.
Le soleil éclaire de sa lumière au travers des anneaux donnant
ainsi un aspect de négatif à cette prise de vue.
L'anneau B central le plus dense apparaît ici donc le plus
sombre car il bloque le plus la lumière du soleil, alors que les régions les
moins denses laissent passer la lumière lus facilement.
On remarquera aussi deux satellites sur cette vue, Mimas
(400km de diamètre) près du bord droit de la photo, mais on voit aussi
Prométhée (100km) le "gardien" de l'anneau F beaucoup plus difficile
à détecter, c'est le point noir qui se détache dans le brillant de l'anneau F
supérieur (l'anneau le plus extérieur) vers le centre de l'image un peu en
dessous à gauche de Mimas.
Image prise le 15 Avril 2005 d'une distance de 570.000km.
Comme
d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images
de Cassini au JPL
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
(Photos : NASA/JPL)
Je n'ai pas pu
résister à parodier ce titre du Canard Enchaîné, car on va parler de Pan, le
mini satellite qui circule dans la division de Encke.
On voit sur cette photo récente (18 Mai 2005
de 1,6 millions de km) de Cassini le petit satellite Pan (20km de diamètre) en
train de se déplacer dans la division de Encke de l'anneau A de Saturne.
Comme déjà expliqué, cette
lune "nettoie" cet espace grâce aux force de marées engendrées.
Cette photo est
présentée de deux façons : sur celle du haut on aperçoit en plus de Pan dans
son orbite deux mini annelets (qui ont déjà été
photographiés précédemment), ce qui peut indiquer la présence d'un autre
mini satellite qui reste encore à découvrir.
La photo du
dessous montre clairement les perturbations engendrées par Pan sur les bords de
l'anneau, on y distingue des "vaguelettes" comme la trace d'un bateau
circulant le long d'une côte., similaire à ce qui a déjà été photographié dans la
division de Keeler.
(Photos NASA/JPL)
Les ingénieurs du
JPL ont réalisé un vrai miracle en réussissant à sortir Opportunity des sables
Meridianiens quand on voit les traces laissées par les roues sur les photos
suivantes.
Les traces sol
494 |
Et sol 496 |
Espérons
maintenant que cet accident ne se reproduira plus.
Les meilleures
photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
Où sont les rovers
maintenant, cette
page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
(photos et dessin
ESA)
Ça y est enfin le
radar Marsis est enfin
complètement déployé à partir du 17 Juin 2005.
Le déploiement
s'est déroulé en plusieurs phases comme on s'en est rendu compte au cours des
derniers mois. D'abord la peur de déployer et d'endommager la structure de la
sonde, puis le problème avec le premier bras qui ne s'était pas verrouillé, les
ingénieurs de l'ESA ont brûlé des cierges pour que les dernières opérations se
passent bien; ce fut le cas!
Cet instrument
fonctionne en émettant des ondes radio vers le sol martien la nuit et analyse
les échos en retour. Ces échos portent les informations sur l'état de la
surface et de la sub surface, donnant ainsi la possibilité de rechercher de
l'eau dans les couches profonde de Mars (jusqu'à 5km).
Pourquoi la nuit?
Bonne question mon cher Watson, la nuit l'ionosphère martienne ne crée pas
d'interférences avec les basses fréquences des signaux, ce sont ces fréquences
qui sont particulièrement intéressantes pour la grande pénétration dans le sol.
Dans la journée
les mêmes ondes sont utilisées pour sonder l'atmosphère martienne.
Les observations
réelles vont commencer à partir de début Juillet.
On rappelle que
cet instrument a été développé par l'Université de Rome en partenariat avec le
JPL. Le responsable de cet instrument est le professeur Giovanni Picardi. C'est
le premier instrument capable d'étudier sous la surface de Mars la présence
d'eau (ou de glace).
Bon travail
MARSIS, nous attendons tes résultats avec impatience!
Plusieurs journaux
ou magazines conseillés cette semaine.
Pour
la SCIENCE daté Juillet 2005 nous fournit un article très intéressant de
Philip Christensen (de l'Université de l'Arizona) grand spécialiste de Mars,
sur "Les empreintes de l'eau sur Mars" qui fait le point sur les
informations de Spirit et Opportunity.
De plus si vous
n'aviez rien compris aux diagrammes de Feynmann en physique quantique, vous
avez une chance de vous rattraper avec un article intéressant à ce sujet.
Un petit plus : si
vous aimez le graphiste MC Escher avec ses dessins tordus , un sujet lui est
aussi consacré. (5,95€).
Science et Vie de
Juillet a un article de fond (15 pages) sur "Qu'y avait il avant le Big
Bang" qui résume simplement les dernières idées et tendances en
cosmologie. (3,90€).
Last but not
least, "le Monde dossiers et documents" daté Juin 2005 n°6 publie ce
dossier spécial sur l'Univers et les mystères de l'après Einstein. Un bon
résumé de l'état de la physique cosmique et des questions qui se osent (2,20€)
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
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