Calendrier
Conférences et Évènements : ICI Compte rendus des conférences et événements
passés : ICI
Astronews
précédentes : ICI Infos Dernière Minute ICI
Sommaire de ce
numéro :
qCommission
de Planétologie de la SAF : compte rendu de la réunion du 7 Janvier 2006.
(10/01/2006)
qLes aurores de Chandra
: Vues de l'espace. (10/01/2006)
qStardust : Le
retour avec épée de Damoclès! (10/01/2006)
qUne communication par
Laser : Messenger porte bien son nom! (10/01/2006)
qPluton : plus froide
que prévue d'après le CfA. (10/01/2006)
qSirius : Une étoile
qui a du chien! (10/01/2006)
qSpitzer : Il voit
les premières lueurs de l'Univers (10/01/2006)
qCassini-Saturne
:.Téthys et Dioné flottent devant Saturne. (10/01/2006)
qCassini-Saturne :
Les brouillards d'altitude. (10/01/2006)
qLes rovers martiens.:
Comanche en vue, pour Spirit. (10/01/2006)
qLes rovers martiens
: Des reliefs traces de présence d'eau. (10/01/2006)
qMars Express
:.Le Big Splash! (10/01/2006)
qSMART : Une nouvelle
technique d'imagerie. (10/01/2006))
qLivre conseillé
:.Bizarre Big Bang
(10/01/2006)
qLes magazines conseillés
: La dixième Planète Science et
Avenir n° spécial janv 2006. (10/01/2006)
qLes magazines conseillés
: L'Astronomie de Janvier est paru! (10/01/2006)
(Photos CXC :
Chandra X–ray Center)
Les scientifiques de la mission Chandra,
notre avant poste X dans l'espace viennent de publier de superbes
photos de la région polaire arctique de notre Terre, montrant l'évolution
d'aurores boréales.
Ils ont fait cela
non pas pour les belles photos (c'est un sous produit) mais parce qu'ils ont
découverts des rayonnements X de basse énergie (0,1 à 10 kev) associés à celles
ci.
Les images de
Chandra ont été superposées à des images correspondantes de la bonne zone
terrestre. La couleur rouge représente la maximum de luminosité.
L'altitude de ces
aurores est évaluée à 100km.
Les aurores
(auroras ou northern lights en anglais) sont produites par le vent solaire, des
jets de particules très énergétiques et fortement chargées. Ces particules
s'engouffrent dans le champ magnétique terrestre par les
lignes de champs des pôles. Les électrons qui sont accélérés par ce processus,
spiralent le long des lignes de force dans les zone polaires et ils provoquent
des chocs avec les atomes constituants l'atmosphère; ces chocs donnent
naissance à des rayons X qui peuvent être détectés par Chandra.
Vous pouvez aussi
voir ces images animées dans un petit film
mpeg de 1,5MB si vous le souhaitez.
Vous aimez les
aurores, vous avez raison!
La NASA aussi, et
elle vous fournit un site
de son service Spaceweather avec une galerie des meilleures aurores
photographiées.
Bon voyage au pays
des aurores.
Comme
vous le savez, Stardust rentre à la maison, mission bien accomplie.
Mais un des soucis
dont nous avons déjà parlé, sont les boulons explosifs qui doivent libérer le
parachute et qui sont de la même fabrication que ceux qui n'avaient
pas fonctionnés avec Genesis.
Une enquête avait été
ouverte sur cet échec de Genesis le MIB (Mishap Investigation Board) et
elle a donné ses conclusions qui ne sont pas tendres : pas assez d'entraînement
du personnel, conflit d'intérêts des équipes de récupération au sol; procédures
pas claires, mais la cause principale bien sûr c'était la non ouverture du
parachute.
La cause était une
erreur de conception du switch de déclenchement de l'ouverture, il était monté
à l'envers.
C'est Lockheed
Martin à Denver, Colorado, qui était chargé de la fabrication de Genesis (et de
Stardust) et les montages de ces deux sondes ont été similaires. Aie aie
!
Il parait que
Stardust a été vérifié très complètement (plus que Genesis, pourquoi?) surtout
en ce qui concerne ce switch, il faut l'espérer, sinon beaucoup de personnes
vont perdre leur place et surtout on risque de contaminer les poussières de
comètes.
Mais contrairement
à Genesis, Stardust ne comporte pas de balise émettrice de repérage malgré la
ré-entrée super rapide dans l'atmosphère prévue le 15
Janvier 2006 dans le désert de l'Utah de si mauvaise réputation.
Donc mes chers
amis, croisons tous les doigts pour que cette poussière d'étoile arrive sur
Terre dans de bonnes conditions.
La sonde de la
NASA, Messenger
en route (mais pas directement) pour Mercure a été l'objet d'une expérience
intéressante. Elle a servi de relais à une communication Laser grande distance.
La communication
par Laser dans l'espace est semble t il l'avenir des communications longue
distance.
La sonde porte un
transmetteur Laser, l'instrument MLA (Mercury Laser Altimeter), elle se trouvait à 24 millions de km de nous au moment de
l'expérience, un record!!
En effet dans le
passé des tirs Laser avaient eu lieu avec la sonde Jupitérienne Galileo en 1992
mais ce n'était que dans un seul sens (Terreà sonde) et la distance n'était que de quelques millions de km.
Le communication à
base de Laser augmenterait nécessairement le débit d'information à transmettre
d'un facteur au moins 1000 par rapport à la transmission radio conventionnelle
(par ex de Mars le débit est de l'ordre de 100.000 bits/sec).
C'est notamment David E Smith un chercheur du GSFC (Goddard Space
Flight Center Maryland près de Washington DC) qui a supervisé cette opération,
je l'ai contacté pour vous et il a été suffisamment aimable pour me donner
quelques informations supplémentaires.
Ils avaient déjà
essayé plus tôt sur des sondes martiennes mais cela n'avait pas marché à
l'époque.
En effet la
difficulté est de faire coïncider émetteur et récepteur pendant une grande
période de temps et les faisceaux Laser sont très peu dispersés dans l'espace,
contrairement aux ondes radio.
Les résultats de
cette expérience (au mois de Mars 2005) paraît dans le journal Science du 6
Janvier 2006.
Évidemment il
n'est disponible que contre monnaie sonnante et trébuchante, mais David a eu la
gentillesse de m'envoyer une copie pdf que je peux fournir exceptionnellement à
ceux qui seraient intéressés (me
contacter avec la demande)
La sonde Messenger
possède une horloge interne très précise qui se synchronise de temps en temps
sur l'heure UTC, pendant la période de l'expérimentation la précision de cette
horloge était de 1 partie par milliard! (un millième de ppm!) pendant cette
période la Laser a été tiré trois fois pendant plusieurs heures, les pulses ont
été détecté par Messenger et renvoyé sur Terre avec le décalage normal dû à la
vitesse de la lumière.
Plus de détails dans
le document original.
À titre
d'information :
Distance
exacte mesurée : 23.964.675.433,9 m +/- 0,2m !!!
C'est donc bien
une transmission aller et retour par faisceau Laser à grande distance qui a eu
lieu, bravo vous avez battu le Capitaine Kirk et Startrek!
Les astronomes du CfA (Center
for Astrophysics) du Smithsonian et de la célèbre Université de Harvard :
Harvard College (Cambridge Mass) (à propos, faux ami dans lequel tombent toutes
les mauvaises traductions des séries TV ; College en anglais veut dire
Université ou Faculté et non pas Collège ou Lycée qui se dit high school)
viennent de procéder à la mesure de la température de Pluton et de Charon.
Cette planète
(bien que la notion de planète soit débattue) située très loin du Soleil (entre
30 et 50 UA) est très faiblement chauffée par notre Soleil et dépend de la
saison, en effet l'orbite est grandement excentrique.
Pluton a été
récemment (fin du siècle dernier) au plus près et commence à quitter la saison
"chaude" si j'ose dire, et son atmosphère très ténue devrait
commencer à se condenser. C'est pour cette raison qu'il ne fallait plus trop
attendre avec la
mission New Horizons qui va partir dans quelques jours.
Quant à Charon son
plus gros satellite (on vient d'en trouver deux
autres tout petits) il fait la moitié de Pluton en diamètre, phénomène exceptionnel dans le système solaire. Ceci
semble prouver que Charon est né de la cuisse de Pluton comme notre Lune est
née de la Terre, suite à un grand impact.
On
supposait Pluton très froid et c'est pour cela qu'une mesure était la
bienvenue.
(Plutôt (c'est le
cas de le dire) que de vous mettre une vue d'artiste de Pluton, voici Pluto, le
chien de Mickey en vous rappelant que Pluto veut dire Pluton en français).
Malheureusement ces
deux objets étant très proches entre eux (0,9 arcsec!!!) et très loin, il n'est
pas facile de les différencier avec un télescope ordinaire.
Les astronomes du
CfA ont fait appel au réseau sub millimétrique (SMA : Sub Millimeter Array)
de Mauna Kea à Hawaï qui a été le seul capable de mesurer l'émission thermique
de ces deux petits mondes grâce à des procédés interférométriques. (on espère
dans le futur que le réseau ALMA de l'ESO en construction pourra faire mieux).
Ils ont bien
trouvé que Pluton était plus froide qu'attendu et plus froide que Charon.
La température
mesurée de Pluton était de 43°K (-230°C) et celle de Charon 53°K. (-220°C).
Ceci semble
correspondre au modèle actuel de la planète Pluton : un équilibre entre la
glace d'azote de surface et sa très fine atmosphère d'azote (pression de
l'ordre de 0,3 10-5 bar; 100.000 fois moins que sur Terre, mais elle
existe).
Voici une vue d'artiste
du monde de Pluton vu d'un de ses nouveaux petits satellites.
POUR
ALLER PLUS LOIN :
Tout sur Pluton par
l'encyclopédie en ligne Wikipedia. (anglais)
Tout sur Pluton par nine
planets (anglais).
L'expansion de
l'atmosphère de Pluton révélée par occultations stellaires par
l'Observatoire de Paris.
Charon n'aurait pas
d'atmosphère d'après une étude du MIT. (anglais) suite à l'occultation
d'une étoile par ce satellite de Pluton. L'astronome français Bruno Siccardy a participé à
l'opération.
(Image credit: NASA, ESA, H. Bond (STScI), and M.
Barstow (University of Leicester))
Désolé je n'ai pas
pu résister au jeu de mot sur Sirius située dans la constellation du Grand Chien
(Canis Major).
Sirius fait la une
depuis quelques jours car notre
ami Hubble s'est servi de son compagnon (Sirius est une étoile double) pour
la "peser".
Sirius
l'étoile la plus brillante du ciel a toujours fasciné les astronomes et les
contemplateurs du ciel.
Elle se trouve à
8,6 années-lumière du Soleil, donc très proche, une voisine. C'est une étoile
de la séquence principale, qui a une masse de 2 fois celle du Soleil. Son âge
estimé aux alentours de 200 millions d'années.
C'est Friedrich
Bessel, le célèbre mathématicien qui en étudiant son mouvement a déduit qu'il
existait un compagnon invisible.
C'est une naine blanche (white dwarf en anglais),
dernière phase d'évolution d'un certain genre d'étoiles; et on l'a logiquement
nommée Sirius B.
Notre Soleil
deviendra aussi une naine blanche.
C'est Hubble qui a
réussi a isoler la lumière du compagnon de
Sirius ce qui a permis de mesurer sa masse basée sur la mesure de l'intensité
de son champ de gravité qui modifie la fréquence de la lumière de l'étoile
(effet Doppler).
La compréhension
de la physique des naines blanches est fondamentale en astrophysique, afin de
parfaire nos connaissances de l'évolution stellaire. Le soleil quand il aura
brûlé tout son carburant Hydrogène et qu'il ne restera plus que de l'Hélium, va
se contracter ce qui provoquera encore une augmentation de température en son
centre qui a leur tour vont déclencher les réactions nucléaires consommant
l'He. Le soleil va se dilater énormément , ce sera une géante rouge. Qui en se
refroidissant va se contracter, et deviendra une naine blanche de quelques km
de diamètre.
Les naines
blanches sont aussi la source des supernova de type Ia, les fameuses chandelles
standard.
La découverte à
laquelle a participé Hubble, concerne la masse de Sirius B, de cette naine
blanche.
Bien que plus
petite que notre propre planète Sirius B aurait une masse proche de celle du
Soleil.
Sirius B a un
diamètre de 12.000km et une densité énorme. Son champ
de gravité est 350.000 fois plus important que le notre. La lumière
s'échappant de cette étoile doit vaincre ce champ et est donc soumise à un
décalage vers le rouge important. C'est ce décalage que Hubble a mesuré et la
masse de Sirius B en a été déduite, 98% celle du Soleil!
Sirius elle même
n'a qu'une masse de 2 fois celle du Soleil pour un diamètre de 2,4 millions de
km contre 1,4 millions de km pour notre soleil.
Sirius B est la
plus brillante de toutes les naines blanches connues, elle est pourtant 10.000
fois moins brillante que Sirius rendant son étude difficile. La température de
surface de Sirius B est de l'ordre de 25.000°K contre 10.000°K pour Sirius
(dans le bleu).
Les étoiles par G
Villemin : http://villemin.gerard.free.fr/Science/SolEtoil.htm#soleil
(photos Spitzer/JPL)
Les scientifiques
de l'équipe du télescope spatial Infra Rouge Spitzer basés au GSFC viennent d'annoncer qu'ils ont
détecté la lumière des objets les plus anciens de l'Univers, d'une époque
située il y a 13 milliards d'années (je rappelle
que l'Univers est "âgé" aux dernières nouvelles de 13,7 milliards
d'années), c'est à dire juste après ce que l'on a appelé les ages sombres (dark
ages).
Cette lumière
pourrait provenir des toutes premières étoiles ou même de gaz interstellaire
tombant dans les premiers trous noirs. En fait ce qui a été observé est une
lueur (glow en anglais), une lumière diffuse ne permettant pas une vue plus
précise. On pense avoir vu la lumière de millions d'objets primitifs qui ont maintenant
disparus mais dont la lumière nous parvient juste.
C'est une
observation qui a duré plus de 10 heures qui a permis cette observation dans la
constellation du Dragon. Cette lueur provient donc de ce que les
astrophysiciens appellent des étoiles de population III
(les étoiles originelles qui n'ont que H et He et pour ainsi dire pas de
"métaux", la population I est la plus récente).
D'après les
théories actuelles, les premières étoiles étaient beaucoup plus massives que
notre Soleil et beaucoup plus chaudes, donc de durée de vie très courte (plus
une étoile est massive plus sa durée de vie est courte) de quelques millions
d'années seulement, 1000 fois moins qu'une étoile "standard". Elles
meurent aussi dans des explosions de type supernova.
Étant chaudes,
elles émettent dans l'Ultra Violet, mais ce rayonnement est affecté par la
voyage temporel, il est décalé vers le rouge (le "redshift")
et il arrive à notre époque dans l'IR. Comme l'IR est bloqué par l'atmosphère
terrestre, il ne peut être détecté que de l'espace, c'est ce que vient de faire
Spitzer.
Mais le
rayonnement de ces objets est bien entendu mélangé avec le rayonnement des
autres étoiles et galaxies, il a fallu retraiter les clichés afin de faire
apparaître seulement ce rayonnement primitif.
L'image supérieure
de largeur une centaine d'années lumière est une image IR à 3,6 microns de la
région du ciel étudiée par Spitzer. L'image dans le rectangle inférieur est
obtenue après soustraction des étoiles et galaxies connues. On remarque un fond
de ciel, une lueur que les scientifiques attribuent à ces premières étoiles
groupées en amas.
C'est émouvant de
penser qu'on voit peut être le début de la lumière.
(Photos NASA/JPL)
Voici encore une
vue superbe prise par Cassini de la lune Téthys (1000km de diamètre) en face de
la boule de gaz qu'est Saturne.
Les couleurs sont
a peu près ce que verrait un œil humain.
Le trait noir de
la partie supérieure de l'image correspond aux anneaux vus de par la tranche.
Image prise le 3
Décembre 2005 avec des filtres RGB d'une distance de 2,5 millions de km de
Saturne.
Le bord de Téthys
en y regardant bien apparaît peu net, cela veut il dire qu'il y aurait une
sorte de brouillard léger sur cette petite lune, à suivre!
Une autre image,
prise le même jour, cette fois de Dioné (1100km de diamètre) traversé par les
anneaux de Saturne. La distance était de 2,8 millions de km.
Original en N et
B, la colorisation est de moi.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et
vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
(photos NASA/JPL)
Vue de l'atmosphère de Saturne prise par
Cassini le 5 Décembre 2005 d'une distance de près de 3 millions de km.
Une combinaison de
filtres spéciaux a été nécessaire pour mettre en valeur les brumes de haute altitude de cette planète. Les filtres
étaient centrés sur 889nm , là où le méthane a sa raie, un filtre polarisant a
été aussi utilisé rendant plus brillant les particules de brouillard de haute
altitude.
La colorisation
n'est pas d'origine, elle a été rajouté par moi pour rendre l'image plus sexy.
On remarquera le
petit point à l'extrême droite des anneaux, c'est Dioné.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
(Photos NASA/JPL).
Tout se passe bien avec Spirit dans sa descente des Columbia
Hills.
Les objets sont baptisés en ce moment en fonction de la
glorieuse épopée du Far West, comme Comanche, Eldorado, Seminole etc..
Voici une superbe photo colorisée par nos amis de A walk on Mars de la roche baptisée Comanche prise sol
695.
La même photo existe en 3D anaglyphe, alors sortez vos lunettes bleu-rouge et
voyez la.
Nos amis de Lyle ne sont pas en reste, ils proposent aussi
de très belles réalisations.
Comme celle la prise sol 689 en descendant les collines.
On aperçoit dans le fond les bords du cratère Gusev.
Les panneaux solaires sont étonnamment propres (merci les
bonnes fées!) comme on peut le voir sur une des plus récentes
photos
prises du haut du mat télescopique.
Les meilleures photos sont classées dans le planetary
photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
Où sont les rovers maintenant, cette
page de la NASA vous
donne la carte précise des chemins et emplacements.
Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
Les rapports de mission par Steve Squyres (responsable mission)
mis à jour régulièrement. (anglais)
(Photos NASA/JPL)
La caméra
panoramique (Pancam) d'Opportunity a pris des photos du sol de Meridiani près
d'un affleurement rocheux baptisé Overgaard sur les bords du cratère Erebus et
sur lesquelles on voit ce que les géologistes appellent "cross
lamination" (stratification entrecroisée) sol 690 (le 2 Janvier 2006).
La partie
supérieure de la roche au dessus du centre de l'image (et aussi dans le
rectangle supérieur) montre distinctement des reliefs de l'ordre du centimètre
en forme d'ondulations que nos amis américains appellent "festoons"
(en forme de festons).
Ce genre de
sinuosités se produit sur Terre dans des roches sédimentaires et se forment en
présence d'eau, ces aspérités ondulées sont les restes de minuscules dunes de
sable (comme au bord d'une plage) situées au bord de l'eau et formées par le
mouvement d'une eau peu profonde.
Voici un détail de
ces sinuosités pris sur une autre photo le même jour.
On a déjà vu de
telles formations aux cratères Eagle et Endurance, mais d'après Steve Squyres
c'est le plus bel exemple jusqu'à présent.
Toujours d'après
Steve :
C'est une
vraie preuve de la présence d'eau dans le passé martien.
Les meilleures
photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
Où sont les rovers
maintenant, cette
page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
Les images en
couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les
couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
Les rapports de mission par Steve
Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)
(Photos ESA/HRSC G Neukum)
L'ESA met en ligne
une photo assez originale d'un cratère en forme de papillon (butterfly crater)
que j'appellerai plutôt un "big splash".
Il est situé dans
la zone Hesperia Planum (voir carte de droite) au Nord Est du bassin Hellas.
Ces images datent
du 5 mai 2004, la résolution sur le terrain (quand vous aurez fait clic sur
l'image) est de 16m par pixel.
L'avantage de la
super caméra allemande HRSC de Mars Express est qu'elle possède 9 canaux de
prises de vue et peut ainsi nous fournir régulièrement des vues en oblique et
en 3D anaglyphe.
C'est le cas pour
Hesperia Planum.
Voici la vue oblique impressionnante, attention elle fait
aussi 3,5MB, cliquez sur l'image pour la voir en haute résolution.
Quant à la vue
anaglyphes, sortez vos lunettes bleu rouge, la voici (6,3MB mais cela vaut le
coup).
Ce cratère
elliptique mesure 24 km de long et 11 km de large, sa profondeur max est de
650m.
Les éjecta de ce
cratères sont en forme de lobes, ceci suggère un impact avec un angle très
faible (moins de 10°) sinon le cratère d'impact est circulaire.
De tels cratères
sont visibles sur la Lune aussi.
(Photos ESA)
L'ESA communique
que sa sonde lunaire SMART-1 a utilisé fin de l'année dernière, un mode
d'imagerie du sol lunaire différent.
C'est le mode
appelé "push-broom" par nos amis anglo saxons. (il semble après
recherche que l'expression française retenue est "capteurs en
peigne", si vous avez une autre traduction à me proposer, merci de me
contacter).
En quoi consiste
cette technique, nous l'avons demandé à Bernard Foing
le responsable scientifique de la mission Smart qui explique :
La température des
cameras et spectromètres a un effet important sur le bruit, et donc sur la
qualité de mesures.
La configuration
"push broom" maintient le satellite dans une direction fixe
permettant de faire des images successives d'une même zone lunaire sur les
sous-parties du CCD recouvertes de filtres colorés'. Ceci permet une étude
couleur a haute résolution de régions choisies.
Cela
concerne la lumière visible et Infra Rouge prise avec la caméra AMIE (Advanced
Moon Imaging Experiment) à bord de la sonde.
Dans ce mode les
images sont prises perpendiculairement au sol lunaire.
La caméra possède
des filtres fixes qui voient la Lune dans des bandes de longueur d'onde
différentes.
La figure
ci-contre montre 4 images consécutives prises par AMIE (de bas en haut); de
gauche à droite les filtres différents sont indiqués par les rectangles de couleur
différente.
Le rectangle Rouge
: filtre de 715nm; vert 915nm; bleu 960nm.
Les images sont
espacées de quelques secondes les unes par rapport aux autres.
En combinant les
informations de plusieurs canaux spectraux concernant le même élément au sol,
on a des informations supplémentaires concernant par exemple la composition de
surface.
Smart a été un
grand succès que nous avons rapporté souvent dans ces colonnes ; avec une grande première
comme la propulsion
ionique, et je vous rappelle que sa fin est programmée : un impact volontaire sur la Lune aura lieu cette année
et sera visible de la Terre avec une bonne paire de jumelles.
Cette enterrement
aura lieu en direct et la SAF organisera certainement une manifestation
spéciale à cette occasion, je vous tiens au courant.
J'ai
particulièrement bien aimé ce livre, en voici quelques raisons :
·
il est simple
et clair
·
les
illustrations aident vraiment à la compréhension
·
le style est
alerte et moderne
·
il peut se
lire un peu dans le désordre si on connaît un peu le sujet.
Bon, OK
l'introduction avant de rentrer dans le vif du sujet est un peu longue, mais
nécessaire pour les non initiés.
Les différents
chapitres :
Chapitre
1 : Qu'est ce que l'Univers?
Les Grecs et tous
les autres
Chapitre
2 : Les boules de Galilée et la pomme de Newton.
Pourquoi la lune
ne tombe t elle pas comme la pomme de Newton, et bien justement elle
tombe…unification de la physique, repère galiléen…
Chapitre
3 : Quelle est la couleur du Ciel?
La lumière, les
étoiles nous parlent pas leur lumière, le rasoir d'Ockham, l'énigme de la nuit
noire..
Chapitre
4 : Tout est relatif.
Ondes /
corpuscules, doppler, toutes les lois de la physique sont les mêmes dans les
repères galiléens.
Les jumeaux de
Langevin. Le nouveau mètre. L'horizon de l'Univers.
Chapitre
5 : La matière dans l'espace et le temps.
Principes de
cosmologie : la formation et l'évolution de l'Univers dans son ensemble.
L'Univers est homogène et isotrope. L'age de la Terre. Poussières d'étoiles. Le
paradoxe de la matière, l'Univers vieillit.
Chapitre
6 : Et si l'on passait à une autre dimension?
Le 5ème
postulat d'Euclide, les courbures de l'espace, l'univers est il fini ou infini?
Chapitre
7 : Einstein a t il raison?
Le principe
d'équivalence : masse inertielle et masse pesante. L'espace temps est courbe.
La relativité générale. La lumière rougit et retarde. L'ascenseur d'Einstein.
Le principe de Mach. L'expansion : de quoi dans quoi? Einstein a raté le Big
Bang.
Chapitre
8 : La création du monde.
Les distances
cosmiques. Le plasma quatrième état de la matière. Gamow, Friedmann, les
premiers temps de l'Univers. On prévoit l'existence du rayonnement fossile.
Penzias et Wilson. L'univers se dilate, donc refroidit, le destin des neutrons
: formation de noyaux stables ou se désintégrer. La nucléosynthèse primordiale.
Chapitre
9 : Peut on voir le Big Bang?
Les particules ,
les quarks (mot emprunté à James Joyce!!). Les rayons cosmiques. Où est passée
l'antimatière? Les neutrinos particules de l'enfer, les leptons …
Chapitre
10 : L'insoutenable légèreté de l'Univers.
Entropie, état de
la matière, l'expansion. Peser les étoiles. Ère de lumière et ère de matière. À
quel moment la densité d'énergie du rayonnement est devenue plus faible que la
densité d'énergie due à la matière? Zwicki et la matière noire. Les lentilles
gravitationnelles. Densité moyenne de l'Univers : un proton par m3!!!!!
Chapitre
11 : Ailleurs et avant?
Les trois
premières minutes. La singularité.
Taille et température sont inversement proportionnelles. Diagrammes de Feynman;
symétries. Et la constante cosmologique? L'expansion de l'Univers s'accélère.
Univers observable. L'inflation : la taille de l'Univers augmente d'un facteur
…1025. Brisure de symétrie. Planck. Problèmes entre relativité
générale et mécanique quantique.
Chapitre
12 : Science, révélations, mythes.
Galilée réhabilité
seulement en ….1984. théologies des origines et intégrismes. Et avant? Hawking.
Le principe anthropique. Malgré les erreurs la science avance.
Chapitre
13 : Questions pour nos enfants (et petits enfants).
Un drame : la
diminution du nombre d'étudiants scientifiques dans les Universités des pays
développés (et notamment en France). Antimatière et dissymétrie. La théorie du
Tout. Les replis de l'Univers.
Épilogue
: La fin du voyage.
Lexique
: bien fait.
Bravo, un beau
voyage instructif dans le passé et le futur.
Phlippe Miné est
physicien à l'X et Directeur de recherche au CNRS et enseignant à l'École des
Mines de Paris.
Quatrième de
couverture
Big Bang est devenu un terme du langage courant. Biologistes, sociologues,
économistes ou politiciens l'ont emprunté aux physiciens et aux astronomes, les
théologiens s'y réfèrent, les lycéens le trouvent même dans leurs manuels.
Est-ce un mythe moderne ou une théorie scientifiquement établie ? La cosmologie
peut-elle être une science comme les autres ? L'Univers est-il éternel ou
mortel, fini ou infini, courbe ou plat, et dans combien de dimensions ? Peut-on
décrire précisément son comportement durant ses premières fractions de seconde,
alors que son âge n'est connu qu'à deux milliards d'années près ? Einstein
a-t-il fait la plus grosse bêtise de sa vie en imaginant une «constante
cosmologique», ou a-t-il anticipé les observations du troisième millénaire ?
Que nous apprennent la couleur du ciel nocturne et les propriétés des
particules élémentaires ? Bizarre, bizarre ! L'auteur raconte cette épopée,
sans écrire d'équation, mais n'oublie pas la philosophie, l'histoire (des
sciences), ni les petites histoires (des scientifiques).
Dans la collection
Belin/Pour la Science , regards sur la Science.
Prix : 19€
Critique de ce
livre par des profs de physique et chimie : ICI
Superbe
numéro (daté Décembre 2005/Janvier 2006) que nous propose Science et Avenir
dans cet Hors série consacré à la découverte de Xena, la possible "dixième" planète.
Tout ceci n'est prétexte qu'à nous introduire à la formation
des planètes et à la recherche des planètes extra solaires.
Il y a de nombreux articles très passionnants j'en ai
sélectionné quelques uns; ils sont tous faciles à lire et à comprendre.
Prix : 4€, ne vous en privez pas!
Je sais, c'est
frustrant, on ne trouve pas cette revue en kiosque, alors il faudra faire un
petit effort.
Si vous n'êtes pas
membre de la SAF, vous pouvez trouver cette revue soit :
** au siège de la
SAF 3, rue Beethoven, 75016 Paris
Tél.
+33 (0)1.42.24.13.74 Fax.
+33 (0)1.42.30.75.47 Observatoire +33 (0)1.40.46.20.00 Atelier
+33 (0)1.40.46.24.98 , détails sur le site Internet de la SAF.
** à la Maison de
l'Astronomie rue de Rivoli à Paris.
Bonne lecture
VOICI LE
SOMMAIRE DE CE NUMÉRO
EDITORIAL (janvier 2006)
Une nouvelle année va s'ouvrir, et,
en même temps le 120e volume du Bulletin de la Société Astronomique de France,
devenu, depuis 1911 la revue l'Astronomie, une revue toujours plus belle et
passionnante, expression du Bénévolat dans ce qu'il a de plus noble grâce au
travail constant et acharné de l'ensemble de l'équipe de rédaction. Puisse
cette nouvelle année récompenser par le “faire savoir” cette revue qui a
largement prouvé son savoir faire.
Le “faire savoir” est entre vos
mains : n'hésitez pas, ami lecteur, à montrer l'Astronomie à votre entourage et
à y participer en envoyant à la Rédaction images, articles, suggestions...
Le “faire savoir” va donner thème à
de nombreux et passionnants articles en 2006 et pour évoquer les prochains
rendez-vous célestes : éclipse totale de Soleil du 29 mars visible comme
partielle en France métropolitaine avec de nombreux compte rendus
d'observations et de voyages, passage de la comète 73P/Schwassmann-Wachmann 3 qui devrait atteindre la 3e magnitude
en mai, occultation de la planète Mars par la Lune le 27 juillet durant les
Rencontres Astro Ciel, ... et pour les “globe trotters”, lever d'anneau de
Soleil au petit matin en Guyane le 22 septembre et passage de Mercure devant le
Soleil depuis l'Australie et le continent américain les 8 et 9 novembre.
Le “faire savoir”, au sens de la
mise à disposition d'informations et de connaissances, a, comme d'habitude, de
quoi ravir tout un chacun dans cette parution de janvier 2006.
Après vous être mis au fait de
l'actualité, destination Planète Rouge pour les premiers résultats de la
mission Mars Express puis retour vers le passé avec les anniversaires
astronomiques et l'affaire Sylvia. Un peu d'initiation à l'astronomie avec
Gérard Oudenot avant d'aborder la détection des météores par des moyens radio.
Ce numéro de janvier voit aussi la parution du premier article d'une série de
quatre à propos de la CCD, rédigé par Nicolas Outters, grand nom de la pratique
de ce type d'imagerie.
Ouvrons ce 120e volume avec un
passage de l'introduction du numéro 1 de la première revue l'Astronomie signé
de la main de Camille Flammarion en 1882 tant 124 ans plus tard cette dernière
demeure toujours une ligne de conduite pour votre revue : « Loin d'être une
science isolée et inabordable, l'astronomie, renfermée à tort jusqu'en ces
derniers temps dans des sanctuaires embastionnés est, au contraire, la science
la plus sympathique et la plus éminemment populaire... Elle ne peut pas nous
être indifférente, car elle seule nous apprend où nous sommes et ce que nous
sommes ; de plus, elle n'est pas hérissée de chiffres, comme de sévères savants
voudraient le faire croire ; les formules algébriques ne sont que des
échafaudages analogues à ceux qui ont servi à construire un palais
admirablement conçu : que les chiffres tombent, et le palais d'Uranie
resplendit dans l'azur, offrant aux yeux émerveillés toute sa grandeur et toute
sa magnificence. »
À l'aube de ce nouveau millésime, la
Rédaction de l'Astronomie et le Conseil d'Administration de la SAF formulent à
votre intention des vœux de bonne et heureuse année 2006.
Philippe Morel Président de la SAF
SOMMAIRE
Éditorial - par Philippe Morel
Actualité
Les Japonais réussissent
l’impossible – La merveilleuse cannibale – Des bonnes nouvelles de MARSIS
par Gilles Dawidowicz, Yaël Nazé et
Marie-Claude Paskoff.
Le point du spécialiste
Les premiers résultats de Mars Express
par Thierry Fouchet, Nicolas
Mangold et François Poulet
Introduction à l’astronomie
4 – La sphère céleste et les
coordonnées astronomiques
par Gérard Oudenot
Histoire
Anniversaires astronomiques en 2006
par René Dumont et Simone
Dumont
L’affaire Sylvia
par Marie-Claude Paskoff
Instruments et techniques
Observation des météores par radio
par Jean-Louis Rault
Les couleurs mystérieuses des
météores
par Margaret Campbell-Brown
1 – Astronomie et CCD
par Nicolas Outters
Vie de l’association
Courbe de Rotation et de Luminosité
des astéroïdes et des étoiles variables
par Gino Farroni
Voyage à Londres de la Commission
Histoire
par Françoise Launay
La section des Étoiles Doubles de la
Webb Society
par Robert Argyle
Chronique -27
Activité solaire de mai à octobre
2005
par Claude Courdurié
Mais aussi
Portaits célestes par Denis Joye
Éphémérides de février 2006
@stronet par Jean-Pierre Martin
Bibliothèque
Cadrans solaires (34) par Alain Ferreira
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
Astronews précédentes : ICI