LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
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à jour : 11 Octobre 2006
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce
numéro :
L'origine
des éléments légers : CR de la conférence de G Hébrard (IAP) à la SAF. (11/10/2006)
Venus
Express à la Cité des Sciences : Historique et premiers résultats (11/10/2006)
Prix
Nobel de Physique 2006 : La cosmologie à l'honneur! (11/10/2006)
L'Univers
en tranches : Une des plus grandes cartes 3D réalisées. (11/10/2006)
Hubble : Il découvre des candidats planètes extra
solaires dans notre galaxie.
(11/10/2006)
Grande découverte de l'IAP et du LPGN : Une
planète-océan gelée! (11/10/2006)
Des
débris sur Atlantis : Un petit trou! (11/10/2006)
Cassini-Saturne :.La belle Hélène. (11/10/2006)
Les rovers
martiens :.Victoria vu d'en haut et d'en bas. (11/10/2006)
Rolf et la Lune : Encore de magnifiques photos. (11/10/2006)
Un site Internet à découvrir. Ludovic Jaugey, un jeune
déjà pro! (11/10/2006)
Livre conseillé :.La Planète Mars, nouvelle édition chez Belin
par Forget et al (11/10/2006)
Les magazines conseillés :.Sciences et Avenir Octobre 2006. (11/10/2006)
La succession de Penzias et Wilson (prix Nobel de
physique en 1978 pour la découverte du fond diffus cosmologique, le CMB) est
bien assurée, le prix Nobel de Physique 2006 est attribué à deux chercheurs en
astrophysique américains : John Mather et George Smoot.
|
|
John Mather, cosmologiste américain, né en 1945,
travaillant au célèbre GSFC (Goddard Space Flight Center, Maryland) a été
responsable des principaux instruments à bord de la sonde COBE (que l'on voit
en arrière plan) |
George Smoot, cosmologiste américain, né aussi en
1945, travaillant au non moins célèbre Lawrence Berkeley National Laboratory (LBNL) de l'Université de
Berkeley Californie. Lui aussi participe au projet COBE. |
Ce prix Nobel a été décerné à ces deux astrophysiciens
pour leur travaux sur le
bruit de fond cosmologique (CMB : Cosmic Microwave Background) et la
démonstration faite ainsi de la thèorie du Big Bang.
Tous deux ont été "étonnés" de revoir ce
prix paraît il, mais ils recevront quand même un million d'euros chacun des
mains de l'organisation suédoise.
Ces mesures ont été effectuées lors de la mission du
satellite COBE (Cosmic Background Explorer) développée suite à la découverte de
ce bruit de fond originel par Penzias et Wilson des Bell Labs dans les années
1960.
Le satellite COBE a été lancé en 1989 et a permis
d'observer les premiers instants de l'Univers juste après que la soupe de
particules (plasma) se soit dissipée (l'Univers était trop chaud pour que des
atomes se forment) et que la température baisse due à l'expansion, c'était vers
les 380.000 ans après le Big Bang, quand la température de l'Univers était de
3000K, c'est ce qu'on appelle imparfaitement l'époque de la recombinaison.
L'Univers devint alors transparent et la lumière put
s'échapper, c'est ce que COBE (puis plus tard WMAP) a pu détecter.
La grande découverte a été que cette image des
premiers éclats de lumière (qui a perdu de son intensité dans le temps : le
fameux redshift, et qui brille maintenant dans le domaine des micro ondes) a
montré une homogénéité
pour ainsi dire parfaite de la température (2,7K) en tous points de l'Univers à
un cent millième de degré près!!!
Mais malgré tout il existait de toutes petites
variations de température (ou de densité de matière) ce qu'on appelle les
anisotropies, et ce sont ces "grumeaux" qui ont donné naissance aux
galaxies d'aujourd'hui.
La beauté de la chose était que l'ordre de grandeur de
ces anisotropies correspondaient à ce que l'on attendait du modèle du Big Bang
avec sa phase d'inflation confirmant ainsi ces théories.
Comme toujours et comme mes amis de Futura
Sciences le font très justement remarquer; on peut regretter que, comme
dans le cas de Penzias et Wilson, le comité Nobel n'ait pas associé un
astrophysicien dont les travaux théoriques ont joué un grand rôle dans la
découverte expérimentale et son interprétation. Cela aurait pu être Peebles ou
Dicke au temps de Penzias et Wilson, il aurait pu cette année s'agir de Joseph
Silk, pour ses contributions remarquables à la compréhension de ces rides du
temps
Ces travaux
vont certainement contribuer positivement aux nouvelles recherches dans ce
domaine notamment avec le futur satellite Planck, digne successeur de COBE et
WMAP qui sera lancé en 2008.
À ce propos l'ESA publie une page
spéciale à ce sujet.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le site
du satellite COBE.
Le site du
satellite WMAP.
Les
nouveaux résultats de WMAP.
Les
anisotropies du fond cosmologique, CR de la conférence par R Durrer à l'IAP
L'annonce
du Prix Nobel par la NASA.
Tous les prix Nobel de
physique chez Wikipedia.
(photos et cartes : © P Erdogdu et al Univ of
Nottingham)
Une équipe internationale d'astronomes dirigée par la
très attractive (normale c'est la loi de Newton!) Dr Pirin Erdogdu de
l'Université de Nottingham, cette jeune astronome d'origine turque, vient
de publier avec ses confrères, une carte en 3D complète suite à la plus
grande étude des galaxies de notre Univers proche jamais conduite.
Ces "cartes" nous donnent des tranches de l'Univers
jusqu'à une distance de 600 millions d'années lumière et repèrent tous
les amas et super amas principaux. Elles donnent aussi une indication de la
distribution de matière noire et d'énergie noire dans cet environnement, ces
deux quantités constituant l'énorme majorité de notre Univers.
Voici par exemple
la tranche à 450 millions d'années lumière de nous.
La couleur des différentes zones correspond à la
densité de matière, suivant l'échelle relative située dans le bas. Plus la
couleur est foncée plus la densité est grande.
On remarque l'amas super massif (en vert et noir)
appelé Shapley (code : SHA), il est si énorme qu'il faut 20 millions d'années
pour le traverser, néanmoins ce n'est pas le plus grand amas dans notre
environnement; l'amas du Grand Attracteur est trois fois plus près que Shapley
et est beaucoup plus important.
Ce Grand Attracteur (nommé ainsi car il semble attirer
toutes les galaxies de la région, en particulier la notre et Andromède) a été
étudié par notre équipe et ils ont bien montré qu'il était isolé et différent
du super amas de Shapley.
Ces nouvelles cartes sont basées sur les études
(Survey en anglais) de différents instituts comme le 2MASS Redshift Survey (2MRS) basée sur le
précédent Two Micron All Sky Survey (2MASS) et le 6dF Galaxy Redshift
Survey (6dFGS) un peu plus
profond dans le temps (et donc dans l'espace).
L'avantage de l'étude 2MASS est qu'elle détecte la
lumière dans le proche infra rouge, longueur d'onde légèrement plus grande que
le visible; la caractéristique de cette longueur d'onde est qu'elle pénètre le
gaz interstellaire et les poussières et que contrairement à l'IR plus lointain,
il peut quand même traverser l'atmosphère et être détectée sur Terre.
L'étude Galaxy Redshift Survey (littéralement étude
des décalage vers le rouge des galaxies) ne détecte que la matière lumineuse,
celle ci n'est qu'une très faible partie de la matière totale de l'Univers. Le
reste étant la matière noire et l'énergie noire.
À grande échelle la matière sombre est distribuée
presque de la même façon que la matière ordinaire, donc comme le dit Pirin
Erdogdu, on se base là dessus pour l'évaluer.
Ces cartes ont demandé l'effort de plusieurs dizaines d'années
et sont les meilleures existantes aujourd'hui.
Cette étude qui paraît dans les Monthly Notices of the
Royal Astronomical Society est disponible pour le public gratuitement en format pdf
de 21 pages.
Les auteurs de cet article ont aussi édité une
vidéo en Quicktime de 21MB qui vaut le coup d'être vue; montrant les
différentes couches de galaxies; on s'éloigne de plus en plus de notre galaxie
pour atteindre approximativement 6+00 millions d'années lumière.
Pas de panique, les tranches de galaxies sont repérées
en vitesse (km/s) qui est équivalent à une distance, par exemple ; la tranche
marquée 14.000 km/sec (signifie cz = 14.000km/s c vitesse lumière et z redshift
factor et nous avons la relation c z =
H d avec H constante de Hubble et d distance) correspond à peu près à 450
millions d'années lumière de nous.
On peut consulter cette présentation Power Point de
9MB sur le
2dF Galaxy Redshift pour approfondir le sujet.
(Photos : NASA/HST/STScI)
Notre télescope spatial, Hubble vient de découvrir
16 candidates planètes extra solaires qui sont en orbite autour de différentes
étoiles de notre galaxie.
À cette occasion, Hubble, a regardé très loin dans
notre Galaxie comme il ne l'avait jamais fait pendant ses recherches
d'exoplanètes.
Il a pu observer jusqu'au centre (la région du bulbe)
de notre Galaxie située à 26.000 années lumière.
Il a ainsi scanné une portion de galaxie de l'ordre de
6% de la Galaxie, et en extrapolant, les scientifiques pensent que notre
Galaxie comprend au moins 6 milliards de planètes genre Jupiter.
Cinq de ces nouvelles planètes semblent correspondre à
un nouveau genre de planètes, elles sont appelées planètes à période ultra courtes (en anglais USPP : Ultra Short Period
Planets), elles orbitent leurs étoiles respectives en ….moins d'une journée, la
plus courte période mesurée étant de 10heures!!!
Cette découverte a été faite durant une période de
surveillance de planètes extra solaires du télescope spatial consacrée à la
région du Sagittaire, appelée SWEEPS (ce qui veut dire "balayage" en
anglais mais dans ce cas Sagittarius Window Eclipsing Extrasolar Planet
Search).
Hubble a visé à cette occasion, les 180.000 étoiles du
bulbe de notre Galaxie.
La découverte de telles planètes ultra rapides a été
une grande surprise d'après l'auteur principal de cette étude, Kailash Sahu du
STScI de Baltimore, l'institution qui gère les images de Hubble. Cela semble
aussi prouver que les planètes sont aussi abondantes en nombre dans toutes les
région de notre Galaxie et non pas seulement près de notre Soleil.
Beaucoup de ces exoplanètes supposées (celles près des
étoiles les plus faiblement lumineuses) sont appelées "candidates"
car leur nature exacte doit être confirmée par d'autres méthodes.
Il semble que d'après leur étude, les planètes
candidates soient plus nombreuses autour d'étoiles riches en éléments lourds
(c'est à dire plus lourd que H et He, comme par exemple le carbone ou
l'oxygène), cela serait en accord avec les théories actuelles.
La planète la plus rapide, SWEEPS-10 tourne autour de
son étoile en 10 heures elle est située seulement à un million de km d'elle
(rappelons que Mercure est située à 57 millions de km du Soleil et effectue son
orbite en 87 jours) et est bien sur très chaude en surface, plusieurs milliers
de degrés.
Apparemment ces planètes à courte période se
retrouverait plutôt autour de naines rouges qui sont plus petites et moins
chaudes que des étoiles similaires à notre Soleil; en effet sinon autour
d'étoiles plus chaudes, elles …s'évaporeraient!
Voici une image d'une moitié du champ de vision de
l'étude SWEEPS, il contient approximativement 150.000 étoiles jusqu'à la
magnitude 30.
On y voit une multitude d'étoiles du centre galactique
de différentes couleurs et tailles.
La moitié de ces étoiles est suffisamment lumineuse
pour qu'Hubble détecte un éventuel transit dû à une exoplanète passant devant
son étoile.
520 photos de cette
région ont été prises dans différentes longueurs d'onde pendant la période de
fin Février 2004.
En cliquant sur la photo vous aurez l'image haute
résolution qui vous aidera à voir les cercles verts (photo du haut) identifiant
9 étoiles particulières accueillant des planètes de type Jupiter chaud ultra
rapides.
Il n'a pas été possible pour toutes ces étoiles
d'effectuer un spectre afin de voir le mouvement dû à la présence de la
planète, néanmoins sur la photo du bas, une de ces étoiles dont on a pu avoir
un spectre est marquée avec la croix verte. Il y a eu confirmation de la
présence d'exoplanète (de masse 3,8 Jupiter).
Crédit photo : l'équipe de SWEEPS : Kailash C. Sahu,
Stefano Casertano, Howard E. Bond, Jeff Valenti, T. Ed Smith, Mario Livio, Nino
Panagia, Thomas M. Brown, Will Clarkson and Stephen Lubow (Space Telescope
Science Institute), Dante Minniti and Manuela Zoccali (Universidad Catolica de
Chile), Nikolai Piskunov (Uppsala University), Timothy Brown (High Altitude
Observatory), Alvio Renzini (INAF-Osservatorio Astronomico di Padova), and R.
Michael Rich (University of California at Los Angeles).
Tous ces résultats vont paraître dans Nature du 5
Octobre 2006.
Le programme SWEEPS est le premier pas validant la future mission spatiale Kepler prévue pour
2007.
Elle devrait étudier en permanence notre Galaxie afin
d'y détecter des transits de planètes et on espère qu'elle sera si sensible
qu'on pense découvrir des centaines d'exoplanètes de la taille de la Terre dans
des zones habitables, zone près d'une étoile où de l'eau à l'état liquide
pourrait exister.
L'Institut d'Astrophysique de Paris (IAP) bien connu,
pour ses conférences publiques mensuelles d'un très haut niveau, communique
cette nouvelle très intéressante, à propos d'une planète extrasolaire qui aurait pu avoir un océan
d'eau liquide dans le passé :
Dans un article à paraître en novembre dans la revue
américaine The Astrophysical Journal, une équipe française d’astrophysiciens de
l’Institut d’Astrophysique de Paris (IAP, CNRS & Université Pierre et Marie
Curie) et de géophysiciens du Laboratoire de planétologie et de géodynamique de
Nantes (LPGN, CNRS & Université de Nantes) a découvert qu’une planète
extrasolaire détectée récemment a pu autrefois posséder un océan.
Ces astrophysiciens sont notamment : David Ehrenreich,
Alain Lecavelier des Etangs, et Jean-Philippe Beaulieu de l'IAP et Olivier
Grasset du LPGN de Nantes.
D’après leur modèle, bien que la planète soit à
présent entièrement gelée, une couche d’eau liquide a pu subsister pendant
plusieurs milliards d’années. La présence d’eau liquide est l’un des éléments
supposés essentiels au développement de la vie, d'où son importance dans sa
recherche.
Depuis une dizaine d’années, la recherche de planètes
autour d’autres étoiles (planètes extrasolaires ou exoplanètes) avait surtout
accouché de planètes géantes gazeuses, à l’instar des fameux « Jupiter-chauds
». Les planètes les plus massives, qui sont aussi les plus grosses, sont tout
simplement plus faciles à détecter que les petites planètes comme la Terre.
Cependant, le raffinement des techniques
d’observation et la précision croissante des instruments de mesure permettent à
présent de découvrir des planètes plus petites. On commence à
trouver des « Neptune », c’est-à-dire des planètes ne pesant qu’une dizaine de
fois la masse de la Terre
Lorsqu’on détecte une planète dont la masse est
supérieure à une valeur « critique » on considère, en vertu de nos
connaissances sur la formation des planètes, que celle-ci doit être
nécessairement constituée de gaz (principalement de l’hydrogène et de l’hélium)
comme les planètes géantes de notre Système solaire (Jupiter, Saturne, Uranus
et Neptune). En revanche, si la masse de la planète est inférieure à cette
valeur critique, on peut légitimement envisager qu’elle soit principalement
composée de roches et possède une surface solide, comme la Terre. Le problème,
c’est que cette valeur critique n’est pas bien connue : on la situe aux
alentours de 13 masses terrestres.
En janvier 2006, l'équipe internationale PLANET, dirigée par Jean-Philippe Beaulieu de
l’Institut d’Astrophysique de Paris (CNRS, Université Pierre & Marie
Curie) annonçait dans Nature la découverte de la planète extrasolaire la plus
légère jamais détectée (voir
« Une grosse Terre glacée ? ») :
OGLE-2005-BLG-390Lb,
Nous en
avions parlé sur ce site à l'époque.
Avec ses 5,5 masses terrestres, cette planète est
clairement dans la catégorie des petites planètes « solides »
(telluriques), par opposition aux géantes gazeuses.
Cette planète située à 22.000 années lumière,
découverte grâce au réseau OGLE
(Optical Gravitational Lensing
Experiment ce qui veut dire Expérience de lentilles gravitationnelles optiques
qui est un programme d'étude pour trouver les planètes effectuant un
"transit" devant leur étoile).
Cette exoplanète
donc est située à trois UA de son étoile, qui se trouve être une naine rouge de
faible masse et froide (étoile classée M) située dans la région du bulbe (d'où
la marque BLG); de plus en tant que naine rouge elle est très âgée, près de 10
milliards d'années, deux fois plus que notre Soleil.
OGLE met 10 ans
pour faire le tour de son étoile, sa température de surface est évaluée à 50K
un peu comme Neptune dans notre système solaire.
Sa détection a été
rendue possible grâce à la méthode des micro lentilles gravitationnelles (dont
nous a parlé notre
ami Roger Ferlet il y a peu).
De toutes façons c'est la plus petite exoplanète jamais
observée à ce jour qui est
très probablement rocheuse.
Serait il
possible qu'il y ait eu de l'eau liquide sur cette planète à une
certaine époque et que maintenant la surface soit gelée, comme beaucoup de
corps lointains de notre système solaire : Triton, Europe etc.. et qu'il y ait
peut être un océan liquide sous la glace.
Et si oui d'où viendrait la chaleur pour faire fondre
la glace? De la radioactivité du noyau bien sûr (énergie radiogénique), comme
sur Terre. Cette planète étant approximativement 5 fois plus massive que la
notre, une forte chaleur devrait exister en son centre.
Mais on ne connaît pas la taille ni la composition de
la planète OGLE, donc nos amis ont été obligé de faire quelques suppositions
dépendant du rapport roches sur glace, par exemple la Terre est très dense
possède une très fine couche de glace et est composée principalement de roches,
permettant une radioactivité importante (uniquement contenue dans les roches,
pas dans la glace) et Europe possédant une large épaisseur de glace est peu
dense, et ayant moins de roches, sa radioactivité interne est faible ne
permettant seulement qu'un océan liquide sous une épaisse couche de glace.
Donc pour une planète donnée, plus il y a de glace
moins l'énergie centrale sera grande, et d'autre part la glace étant un
merveilleux isolant, celle ci a tendance à conserver l'énergie créée et la
glace peut ainsi fondre à l'intérieur de cette planète.
Donc plusieurs possibilités suivant les hypothèses de
départ, c'est pour cela que nos amis astronomes ont considéré ces différents
cas de figure.
1er cas de figure : même proportion d'eau
que la Terre (0,01%), la planète produit beaucoup d'énergie en son centre,
mais la couche de glace est trop fine (une dizaine de km) et cette chaleur se
dissipe dans l'espace. (dessin IAP) |
|
2ème cas de figure : eau et roches sont
présents en même proportion. Un peu comme on imagine Ganymède ou Europe. Mais y a t il un océan? (dessin IAP) |
|
|
Dans ce deuxième cas, où est imaginé un océan d'eau
liquide enfoui (en bleu) sous une couche de glace, on pense que ce n'est pas
un cas réaliste. En effet l'énergie centrale serait trop faible pour
faire fondre la glace. (dessin IAP) |
Les chercheurs astronomes ont calculé à la vue de ces
différentes possibilités, qu'il existerait une rapport roches sur glaces
suffisamment élevé (75% de roches 25% de glaces) qui permettrait la fonte d'une
partie des glaces donnant ainsi naissance à un océan d'eau qui aurait pu se
maintenir pendant quelques milliards d'années.
Bien entendu maintenant il n'y en aurait plus aucune
trace; la source de chaleur se tarissant avec le temps (décroissance
radioactive).
Pourquoi?
Partant de la masse de la planète plus il y a d'eau,
moins il y a de roches et donc moins de chaleur produite pour faire fondre la
glace. D'autre part, plus il y a d'eau, plus la couche de glace est épaisse et
plus elle isole la chaleur interne du monde extérieur, donc plus la température
interne peut augmenter au dessus de la couche de roches. Il y a donc compétition entre
ces deux phénomènes.
Cette existence d'eau liquide est une compétition
permanent entre l'énergie apportée par la radioactivité du noyau et l'épaisseur
(isolante) de glace.
Nos chercheurs ont calculé que 25% d'eau en masse
était un cas qui conduisait à une existence d'eau liquide.
Si il y a eu de l'eau liquide à une certaine époque
sur OGLE-2005-BLG-390Lb, y a t il eu de la vie?
Personne ne peut y répondre.
Ils publient leurs résultats dans The Astrophysical
Journal de Novembre 2006 dont vous trouverez ici une version pdf complète de 27
pages portant le titre :
On the Possible
Properties of Small and Cold Extrasolar Planets: Is OGLE-2005-BLG-390Lb
Entirely Frozen?
Tout y est expliqué et calculé, c'est très intéressant
à lire.
On
consultera avec intérêt l'article ede 10 pages pdf :
"Discovery of a
cool planet of 5.5 Earth masses through gravitational microlensing"
paru
dans Nature de Janvier 2006.
(Photo NASA)
Notre ami Raoul
Lannoy a été le premier à nous le signaler, au retour sur Terre de la navette
Atlantis, que celle-ci a été heurtée par un débris spatial qui a laissé un superbe trou de quelques mm
de diamètre dans un des radiateurs situé sur l'une des portes de la
soute.
Cela
n'a pas posé de problème pour la rentrée, mais on peut se poser la question de
savoir ce qui se serait passer, si ce débris avait heurté une partie plus
"noble" de la navette.
On sait que
maintenant les conditions de sécurité au retour sont drastiques, avant
l'atterrissage le 21 Septembre 2006, orbite, l’équipage a procédé à trois
vérifications de l’état du bouclier thermique : la première avant d’arriver à
la station spatiale, la seconde au moment de l’arrimage, et la troisième, avant
d’entamer sa descente vers la Floride.
On ne sait pas
quand cet incident s'est produit et la nature du débris, des investigations
sont en cours, on s'en est aperçu lors d'une inspection de routine après le
retour sur Terre.
On ne s'en est pas
aperçu en orbite lors des diverses inspections (normale, un trou si petit , il
faut vraiment le chercher).
Plus
de détails sur cet incident par la NASA.
La NASA est très
concernée par les débris spatiaux et a élaboré un programme à ce sujet.
Voir aussi cet
article chez Wikipedia
à ce sujet.
On peut voir sur
ce site de l'ESA une animation
flash sur l'évolution des débris spatiaux depuis le début de la conquête
spatiale.
Pour terminer
cette séquence sur STS 115 voici
une superbe image où l'on voit la navette Atlantis s'approchant de l'ISS
avec un Soyuz en premier plan.
(Photos : NASA/JPL)
Cassini
s'intéresse aussi aux (tout) petits satellites de Saturne, voici cette semaine
Hélène, qui ne fait qu'un petit 30 km de diamètre. Cassini l'a frôlé d'une
altitude de 50.000km ce 17 Août 2006.
Hélène est une Troyenne, bien entendu au sens historique du terme, mais aussi au sens
astronomique du terme, c'est un satellite Troyen de Dioné (1100km de diamètre),
comme Telesto
et Calypso étaient les Troyens de Téthys.
Les Troyens sont
des satellites qui ont d'abord été trouvés dans le système de Jupiter et qui
sont parqués aux points de Lagrange
stables L4 et L5, pour Jupiter c'étaient des satellites qui avaient des noms de
Troyens, d'où le nom que l'on a gardé par tradition.
Dioné possède deux
(groupes?) de Troyens, ceux mené par Hélène en avant de 60° (L4) et ceux mené
par Polydeuces (découvert par Cassini, il ne fait que 3km dans sa plus grande
dimension!) situé en arrière de 60° (L5) de Dioné.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et
vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
(Photos NASA/JPL)
La NASA
nous gâte cette semaine, non seulement Opportunity est bien arrivé au bord
de Victoria, mais la nouvelle sonde martienne MRO commence à prendre des images
HR de la surface de Mars et nous fournit une superbe vue de ce cratère où l'on
voit le robot et même les traces de ses roues.
Bel exemple de coopération entre les sondes spatiales.
Bien entendu je ne peux pas reproduire ici ces photos
avec leur grande résolution mais vous pourrez y accéder en cliquant sur les
photos ci dessous.
|
|
Prise par la Caméra HiRISE de la sonde MRO le
cratère Victoria de 800m de diamètre apparaît dans toute sa majesté. On
aperçoit dans le coin supérieur gauche le robot Opportunity (il faut voir
l'image HR) |
Voici le détail du coin supérieur droit de la photo
précédente, on y voit Opportunity et même les traces de ses roues dans le sol
martien ainsi que l'ombre de son mat. Photos prises le 3 Octobre 2006. MRO se
trouvait à 300km d'altitude et à cette altitude la résolution de la caméra
est de …..30cm par pixel!!! |
Le cratère Victoria est un cratère d'impact dont les
bords sont érodés et le fond rempli de dunes de sable. On y distingue des
couches de différentes roches sédimentaires.
Opportunity est d'abord arrivé à ce cratère à
l'endroit marque Duck Bay, puis il s'est dirigé vers Cape Verde.
Opportunity fait des photos à partir du sol, en voici
une de l'endroit marqué Cape Verde sur
la vue d'ensemble.
voir la
série d'images publiées par la NASA.
Opportunity a pris aussi cette superbe photo avec la
navcam sol 959 où l'on aperçoit les dunes de sable du fond du cratère.
Voir la page des rovers
à la NASA, ainsi que les différentes photos liées à
Victoria.
Les meilleures
photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
Où sont les rovers
maintenant, cette
page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
Les images en
couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les
couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
Les rapports de mission par Steve
Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)
Notre ami Rolf Arcan, de la région de Chartes est un
grand spécialiste de la lune.
Il nous a déjà gâté avec ses superbes photos, cette
fois ci il s'intéresse notamment à deux cratères bien caractéristiques de notre
compagne, Clavius (à gauche) et Ptolémée.
|
|
Toutes deux prises au Dobson 400.
Voici les détails :
Ce sont des prises du 13 Septembre 2006 avec le Dobson
400, focale portée à 20 m ou plus via la Barlow FFC de Baader et quatre
tubes d'allonges Baader. Camera Philips Toucam pro munie d'un capteur
noir et blanc.
Sur chaque avi de 600 images les 400 meilleures ont
été choisies par le logiciel Registax.
Ensuite quelques ondelettes et deux renforcements sous
photoshop.
La nuit fut assez calme, mais la transparence
seulement moyenne.
Rolf publie très souvent ses photos dans la
galerie d'Astrosurf que je vous conseille de mettre dans vos favoris et de
consulter régulièrement.
(ce paragraphe est
le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à
nous contacter)
Notre ami Ludovic
Jaugey habite Feucherolles (Yvelines, près de Versailles) et c'est un astronome
amateur déjà bien chevronné.
Il a ouvert un
site d'astro photo avec photos et conseils : http://astrosurf.com/astro-jaugey/
Voici
un très bel exemple de son travail, la comète 73P au nom imprononçable, photographiée
par lui ce mois de Mai 2006.
Détails techniques
:
SN254/1016+
Autoguidage GuideDog TUC PRO SC N&B 1/3 L70/700 DSI-C + IRB 25 i de 60s (eq
25min)
Son site est
bourré de conseils sur l'autoguidage, les traitements des photos astro, à ce
propos il nous signale la sortie le 29 octobre de la nouvelle version du
freeware Registax tant apprécié par les astrophotographes (il permet le
compositage des images astro) http://registax.astronomy.net
Bonne chance et
bonne continuation Ludovic!
Ce livre
est une nouvelle édition complètement
remise à jour suite aux découvertes des rovers américains et de la
mission Mars Express.
Comme toujours
avec les éditions Belin Pour la Science, l'iconographie est superbe et l'on comprend
immédiatement tous les thèmes bien clairs exprimés double page par double page.
Le livre est sous
titré La planète Mars, histoire d'un autre monde.
Et c'est bien dans
l'histoire de cette planète et de la planétologie en général que nous
plongeons.
Tous les Martiens
doivent absolument avoir ce livre dans leur bibliothèque, surtout qu'il ne va
pas vous ruiner : 19,50€.
Au sommaire
Broché: 159 pages
Editeur :
Belin; Édition : édition revue et augmentée (1 Mars 2006)
Langue :
Français
ISBN: 2701142008
Dimensions (en
cm): 19 x 1 x 25
Disponible par
exemple chez
Amazon.
Le numéro d'Octobre
de cette revue fait la part belle à l'astronomie et à la cosmologie.
Hubert Reeves nous
parle de l'Univers invisible : matière noire, énergie noire etc..
D'autre part la
revue revient sur la décision de déclasser Pluton.
3,80€
Bonne Lecture à
tous.
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
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