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Mise à jour : 11 Octobre 2006

 

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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

 

Sommaire de ce numéro :  

L'origine des éléments légers : CR de la conférence de G Hébrard (IAP) à la SAF. (11/10/2006)

Venus Express à la Cité des Sciences : Historique et premiers résultats (11/10/2006)

Prix Nobel de Physique 2006 : La cosmologie à l'honneur! (11/10/2006)

L'Univers en tranches : Une des plus grandes cartes 3D réalisées. (11/10/2006)

Hubble : Il découvre des candidats planètes extra solaires dans notre galaxie. (11/10/2006)

Grande découverte de l'IAP et du LPGN : Une planète-océan gelée! (11/10/2006)

Des débris sur Atlantis : Un petit trou! (11/10/2006)

Cassini-Saturne :.La belle Hélène. (11/10/2006)

Les rovers martiens :.Victoria vu d'en haut et d'en bas. (11/10/2006)

Rolf et la Lune : Encore de magnifiques photos. (11/10/2006)

Un site Internet à découvrir. Ludovic Jaugey, un jeune déjà pro! (11/10/2006)

Livre conseillé :.La Planète Mars, nouvelle édition chez Belin par Forget et al  (11/10/2006)

Les magazines conseillés :.Sciences et Avenir Octobre 2006. (11/10/2006)

 

 

 

 

 

 

 

PRIX NOBEL DE PHYSIQUE 2006 : LA COSMOLOGIE À L'HONNEUR! (11/10/2006)

 

La succession de Penzias et Wilson (prix Nobel de physique en 1978 pour la découverte du fond diffus cosmologique, le CMB) est bien assurée, le prix Nobel de Physique 2006 est attribué à deux chercheurs en astrophysique américains : John Mather et George Smoot.

 

John Mather, cosmologiste américain, né en 1945, travaillant au célèbre GSFC (Goddard Space Flight Center, Maryland) a été responsable des principaux instruments à bord de la sonde COBE (que l'on voit en arrière plan)

George Smoot, cosmologiste américain, né aussi en 1945, travaillant au non moins célèbre Lawrence Berkeley National  Laboratory (LBNL) de l'Université de Berkeley Californie. Lui aussi participe au projet COBE.

 

 

Ce prix Nobel a été décerné à ces deux astrophysiciens pour leur travaux sur le bruit de fond cosmologique (CMB : Cosmic Microwave Background) et la démonstration faite ainsi de la thèorie du Big Bang.

Tous deux ont été "étonnés" de revoir ce prix paraît il, mais ils recevront quand même un million d'euros chacun des mains de l'organisation suédoise.

 

Ces mesures ont été effectuées lors de la mission du satellite COBE (Cosmic Background Explorer) développée suite à la découverte de ce bruit de fond originel par Penzias et Wilson des Bell Labs dans les années 1960.

 

Le satellite COBE a été lancé en 1989 et a permis d'observer les premiers instants de l'Univers juste après que la soupe de particules (plasma) se soit dissipée (l'Univers était trop chaud pour que des atomes se forment) et que la température baisse due à l'expansion, c'était vers les 380.000 ans après le Big Bang, quand la température de l'Univers était de 3000K, c'est ce qu'on appelle imparfaitement l'époque de la recombinaison.

L'Univers devint alors transparent et la lumière put s'échapper, c'est ce que COBE (puis plus tard WMAP) a pu détecter.

 

La grande découverte a été que cette image des premiers éclats de lumière (qui a perdu de son intensité dans le temps : le fameux redshift, et qui brille maintenant dans le domaine des micro ondes) a montré une homogénéité pour ainsi dire parfaite de la température (2,7K) en tous points de l'Univers à un cent millième de degré près!!!

 

Mais malgré tout il existait de toutes petites variations de température (ou de densité de matière) ce qu'on appelle les anisotropies, et ce sont ces "grumeaux" qui ont donné naissance aux galaxies d'aujourd'hui.

La beauté de la chose était que l'ordre de grandeur de ces anisotropies correspondaient à ce que l'on attendait du modèle du Big Bang avec sa phase d'inflation confirmant ainsi ces théories.

 

Comme toujours et comme mes amis de Futura Sciences le font très justement remarquer; on peut regretter que, comme dans le cas de Penzias et Wilson, le comité Nobel n'ait pas associé un astrophysicien dont les travaux théoriques ont joué un grand rôle dans la découverte expérimentale et son interprétation. Cela aurait pu être Peebles ou Dicke au temps de Penzias et Wilson, il aurait pu cette année s'agir de Joseph Silk, pour ses contributions remarquables à la compréhension de ces rides du temps

 

 

Ces travaux vont certainement contribuer positivement aux nouvelles recherches dans ce domaine notamment avec le futur satellite Planck, digne successeur de COBE et WMAP qui sera lancé en 2008.

 

À ce propos l'ESA publie une page spéciale à ce sujet.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le site du satellite COBE.

 

Le site du satellite WMAP.

 

Les nouveaux résultats de WMAP.

 

Les anisotropies du fond cosmologique, CR de la conférence par R Durrer à l'IAP

 

L'annonce du Prix Nobel par la NASA.

 

Tous les prix Nobel de physique chez Wikipedia.

 

 

 

 

 

 

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L'UNIVERS EN TRANCHES : UNE DES PLUS GRANDES CARTES 3D RÉALISÉES. (11/10/2006)

(photos et cartes : © P Erdogdu et al Univ of Nottingham)

 

Une équipe internationale d'astronomes dirigée par la très attractive (normale c'est la loi de Newton!) Dr Pirin Erdogdu de l'Université de Nottingham, cette jeune astronome d'origine turque, vient de publier avec ses confrères, une carte en 3D complète suite à la plus grande étude des galaxies de notre Univers proche jamais conduite.

 

 

Ces "cartes" nous donnent des tranches de l'Univers jusqu'à une distance de 600 millions d'années lumière et repèrent tous les amas et super amas principaux. Elles donnent aussi une indication de la distribution de matière noire et d'énergie noire dans cet environnement, ces deux quantités constituant l'énorme majorité de notre Univers.

 

 

Voici par exemple la tranche à 450 millions d'années lumière de nous.

 

La couleur des différentes zones correspond à la densité de matière, suivant l'échelle relative située dans le bas. Plus la couleur est foncée plus la densité est grande.

On remarque l'amas super massif (en vert et noir) appelé Shapley (code : SHA), il est si énorme qu'il faut 20 millions d'années pour le traverser, néanmoins ce n'est pas le plus grand amas dans notre environnement; l'amas du Grand Attracteur est trois fois plus près que Shapley et est beaucoup plus important.

 

 

 

 

 

Ce Grand Attracteur (nommé ainsi car il semble attirer toutes les galaxies de la région, en particulier la notre et Andromède) a été étudié par notre équipe et ils ont bien montré qu'il était isolé et différent du super amas de Shapley.

 

Ces nouvelles cartes sont basées sur les études (Survey en anglais) de différents instituts comme le 2MASS Redshift Survey (2MRS) basée sur le précédent Two Micron All Sky Survey (2MASS) et le 6dF Galaxy Redshift Survey (6dFGS) un peu plus profond dans le temps (et donc dans l'espace).

 

L'avantage de l'étude 2MASS est qu'elle détecte la lumière dans le proche infra rouge, longueur d'onde légèrement plus grande que le visible; la caractéristique de cette longueur d'onde est qu'elle pénètre le gaz interstellaire et les poussières et que contrairement à l'IR plus lointain, il peut quand même traverser l'atmosphère et être détectée sur Terre.

 

L'étude Galaxy Redshift Survey (littéralement étude des décalage vers le rouge des galaxies) ne détecte que la matière lumineuse, celle ci n'est qu'une très faible partie de la matière totale de l'Univers. Le reste étant la matière noire et l'énergie noire.

 

À grande échelle la matière sombre est distribuée presque de la même façon que la matière ordinaire, donc comme le dit Pirin Erdogdu, on se base là dessus pour l'évaluer.

 

Ces cartes ont demandé l'effort de plusieurs dizaines d'années et sont les meilleures existantes aujourd'hui.

 

Cette étude qui paraît dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society est disponible pour le public gratuitement en format pdf de 21 pages.

 

Les auteurs de cet article ont aussi édité une vidéo en Quicktime de 21MB qui vaut le coup d'être vue; montrant les différentes couches de galaxies; on s'éloigne de plus en plus de notre galaxie pour atteindre approximativement 6+00 millions d'années lumière.

 

Pas de panique, les tranches de galaxies sont repérées en vitesse (km/s) qui est équivalent à une distance, par exemple ; la tranche marquée 14.000 km/sec (signifie cz = 14.000km/s c vitesse lumière et z redshift factor  et nous avons la relation c z = H d avec H constante de Hubble et d distance) correspond à peu près à 450 millions d'années lumière de nous.

 

 

On peut consulter cette présentation Power Point de 9MB sur le 2dF Galaxy Redshift pour approfondir le sujet.

 

 

 

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HUBBLE : IL DÉCOUVRE DES CANDIDATS PLANÈTES EXTRA SOLAIRES. (11/10/2006)

(Photos : NASA/HST/STScI)

 

Notre télescope spatial, Hubble vient de découvrir 16 candidates planètes extra solaires qui sont en orbite autour de différentes étoiles de notre galaxie.

 

À cette occasion, Hubble, a regardé très loin dans notre Galaxie comme il ne l'avait jamais fait pendant ses recherches d'exoplanètes.

Il a pu observer jusqu'au centre (la région du bulbe) de notre Galaxie située à 26.000 années lumière.

Il a ainsi scanné une portion de galaxie de l'ordre de 6% de la Galaxie, et en extrapolant, les scientifiques pensent que notre Galaxie comprend au moins 6 milliards de planètes genre Jupiter.

 

 

Cinq de ces nouvelles planètes semblent correspondre à un nouveau genre de planètes, elles sont appelées planètes à période ultra courtes (en anglais USPP : Ultra Short Period Planets), elles orbitent leurs étoiles respectives en ….moins d'une journée, la plus courte période mesurée étant de 10heures!!!

 

 

Cette découverte a été faite durant une période de surveillance de planètes extra solaires du télescope spatial consacrée à la région du Sagittaire, appelée SWEEPS (ce qui veut dire "balayage" en anglais mais dans ce cas Sagittarius Window Eclipsing Extrasolar Planet Search).

Hubble a visé à cette occasion, les 180.000 étoiles du bulbe de notre Galaxie.

 

La découverte de telles planètes ultra rapides a été une grande surprise d'après l'auteur principal de cette étude, Kailash Sahu du STScI de Baltimore, l'institution qui gère les images de Hubble. Cela semble aussi prouver que les planètes sont aussi abondantes en nombre dans toutes les région de notre Galaxie et non pas seulement près de notre Soleil.

 

Beaucoup de ces exoplanètes supposées (celles près des étoiles les plus faiblement lumineuses) sont appelées "candidates" car leur nature exacte doit être confirmée par d'autres méthodes.

 

Il semble que d'après leur étude, les planètes candidates soient plus nombreuses autour d'étoiles riches en éléments lourds (c'est à dire plus lourd que H et He, comme par exemple le carbone ou l'oxygène), cela serait en accord avec les théories actuelles.

 

La planète la plus rapide, SWEEPS-10 tourne autour de son étoile en 10 heures elle est située seulement à un million de km d'elle (rappelons que Mercure est située à 57 millions de km du Soleil et effectue son orbite en 87 jours) et est bien sur très chaude en surface, plusieurs milliers de degrés.

 

Apparemment ces planètes à courte période se retrouverait plutôt autour de naines rouges qui sont plus petites et moins chaudes que des étoiles similaires à notre Soleil; en effet sinon autour d'étoiles plus chaudes, elles …s'évaporeraient!

 

 

 

Voici une image d'une moitié du champ de vision de l'étude SWEEPS, il contient approximativement 150.000 étoiles jusqu'à la magnitude 30.

On y voit une multitude d'étoiles du centre galactique de différentes couleurs et tailles.

 

La moitié de ces étoiles est suffisamment lumineuse pour qu'Hubble détecte un éventuel transit dû à une exoplanète passant devant son étoile.

 

520 photos de cette région ont été prises dans différentes longueurs d'onde pendant la période de fin Février 2004.

 

En cliquant sur la photo vous aurez l'image haute résolution qui vous aidera à voir les cercles verts (photo du haut) identifiant 9 étoiles particulières accueillant des planètes de type Jupiter chaud ultra rapides.

 

 

Il n'a pas été possible pour toutes ces étoiles d'effectuer un spectre afin de voir le mouvement dû à la présence de la planète, néanmoins sur la photo du bas, une de ces étoiles dont on a pu avoir un spectre est marquée avec la croix verte. Il y a eu confirmation de la présence d'exoplanète (de masse 3,8 Jupiter).

 

 

 

 

Crédit photo : l'équipe de SWEEPS : Kailash C. Sahu, Stefano Casertano, Howard E. Bond, Jeff Valenti, T. Ed Smith, Mario Livio, Nino Panagia, Thomas M. Brown, Will Clarkson and Stephen Lubow (Space Telescope Science Institute), Dante Minniti and Manuela Zoccali (Universidad Catolica de Chile), Nikolai Piskunov (Uppsala University), Timothy Brown (High Altitude Observatory), Alvio Renzini (INAF-Osservatorio Astronomico di Padova), and R. Michael Rich (University of California at Los Angeles).

 

Tous ces résultats vont paraître dans Nature du 5 Octobre 2006.

 

 

Le programme SWEEPS est le premier pas validant la future mission spatiale Kepler prévue pour 2007.

Elle devrait étudier en permanence notre Galaxie afin d'y détecter des transits de planètes et on espère qu'elle sera si sensible qu'on pense découvrir des centaines d'exoplanètes de la taille de la Terre dans des zones habitables, zone près d'une étoile où de l'eau à l'état liquide pourrait exister.

 

 

 

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GRANDE DÉCOUVERTE DE L'IAP ET DU LPGN : UNE PLANÈTE-OCÉAN GELÉE. (11/10/2006)

 

 

L'Institut d'Astrophysique de Paris (IAP) bien connu, pour ses conférences publiques mensuelles d'un très haut niveau, communique cette nouvelle très intéressante, à propos d'une planète extrasolaire qui aurait pu avoir un océan d'eau liquide dans le passé :

 

Dans un article à paraître en novembre dans la revue américaine The Astrophysical Journal, une équipe française d’astrophysiciens de l’Institut d’Astrophysique de Paris (IAP, CNRS & Université Pierre et Marie Curie) et de géophysiciens du Laboratoire de planétologie et de géodynamique de Nantes (LPGN, CNRS & Université de Nantes) a découvert qu’une planète extrasolaire détectée récemment a pu autrefois posséder un océan.

Ces astrophysiciens sont notamment : David Ehrenreich, Alain Lecavelier des Etangs, et Jean-Philippe Beaulieu de l'IAP et Olivier Grasset du LPGN de Nantes.

 

D’après leur modèle, bien que la planète soit à présent entièrement gelée, une couche d’eau liquide a pu subsister pendant plusieurs milliards d’années. La présence d’eau liquide est l’un des éléments supposés essentiels au développement de la vie, d'où son importance dans sa recherche.

 

Depuis une dizaine d’années, la recherche de planètes autour d’autres étoiles (planètes extrasolaires ou exoplanètes) avait surtout accouché de planètes géantes gazeuses, à l’instar des fameux « Jupiter-chauds ». Les planètes les plus massives, qui sont aussi les plus grosses, sont tout simplement plus faciles à détecter que les petites planètes comme la Terre.

Cependant, le raffinement des techniques d’observation et la précision croissante des instruments de mesure permettent à présent de découvrir des planètes plus petites. On commence à trouver des « Neptune », c’est-à-dire des planètes ne pesant qu’une dizaine de fois la masse de la Terre

 

Lorsqu’on détecte une planète dont la masse est supérieure à une valeur « critique » on considère, en vertu de nos connaissances sur la formation des planètes, que celle-ci doit être nécessairement constituée de gaz (principalement de l’hydrogène et de l’hélium) comme les planètes géantes de notre Système solaire (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune). En revanche, si la masse de la planète est inférieure à cette valeur critique, on peut légitimement envisager qu’elle soit principalement composée de roches et possède une surface solide, comme la Terre. Le problème, c’est que cette valeur critique n’est pas bien connue : on la situe aux alentours de 13 masses terrestres.

 

En janvier 2006, l'équipe internationale PLANET, dirigée par Jean-Philippe Beaulieu de l’Institut d’Astrophysique de Paris (CNRS, Université  Pierre & Marie Curie) annonçait dans Nature la découverte de la planète extrasolaire la plus légère jamais détectée (voir « Une grosse Terre glacée ? ») : OGLE-2005-BLG-390Lb,

Nous en avions parlé sur ce site à l'époque.

 

Avec ses 5,5 masses terrestres, cette planète est clairement dans la catégorie des petites planètes « solides » (telluriques), par opposition aux géantes gazeuses.

 

Cette planète située à 22.000 années lumière, découverte grâce au réseau OGLE (Optical Gravitational Lensing Experiment ce qui veut dire Expérience de lentilles gravitationnelles optiques qui est un programme d'étude pour trouver les planètes effectuant un "transit" devant leur étoile).

Cette exoplanète donc est située à trois UA de son étoile, qui se trouve être une naine rouge de faible masse et froide (étoile classée M) située dans la région du bulbe (d'où la marque BLG); de plus en tant que naine rouge elle est très âgée, près de 10 milliards d'années, deux fois plus que notre Soleil.

 

OGLE met 10 ans pour faire le tour de son étoile, sa température de surface est évaluée à 50K un peu comme Neptune dans notre système solaire.

 

Sa détection a été rendue possible grâce à la méthode des micro lentilles gravitationnelles (dont nous a parlé notre ami Roger Ferlet il y a peu).

 

De toutes façons c'est la plus petite exoplanète jamais observée à ce jour qui est très probablement rocheuse.

 

 

Serait il possible qu'il y ait eu de l'eau liquide sur cette planète à une certaine époque et que maintenant la surface soit gelée, comme beaucoup de corps lointains de notre système solaire : Triton, Europe etc.. et qu'il y ait peut être un océan liquide sous la glace.

Et si oui d'où viendrait la chaleur pour faire fondre la glace? De la radioactivité du noyau bien sûr (énergie radiogénique), comme sur Terre. Cette planète étant approximativement 5 fois plus massive que la notre, une forte chaleur devrait exister en son centre.

Mais on ne connaît pas la taille ni la composition de la planète OGLE, donc nos amis ont été obligé de faire quelques suppositions dépendant du rapport roches sur glace, par exemple la Terre est très dense possède une très fine couche de glace et est composée principalement de roches, permettant une radioactivité importante (uniquement contenue dans les roches, pas dans la glace) et Europe possédant une large épaisseur de glace est peu dense, et ayant moins de roches, sa radioactivité interne est faible ne permettant seulement qu'un océan liquide sous une épaisse couche de glace.

 

Donc pour une planète donnée, plus il y a de glace moins l'énergie centrale sera grande, et d'autre part la glace étant un merveilleux isolant, celle ci a tendance à conserver l'énergie créée et la glace peut ainsi fondre à l'intérieur de cette planète.

Donc plusieurs possibilités suivant les hypothèses de départ, c'est pour cela que nos amis astronomes ont considéré ces différents cas de figure.

 

1er cas de figure : même proportion d'eau que la Terre (0,01%), la planète produit beaucoup d'énergie en son centre, mais la couche de glace est trop fine (une dizaine de km) et cette chaleur se dissipe dans l'espace.

(dessin IAP)

2ème cas de figure : eau et roches sont présents en même proportion.

Un peu comme on imagine Ganymède ou Europe.

Mais y a t il un océan?

(dessin IAP)

Dans ce deuxième cas, où est imaginé un océan d'eau liquide enfoui (en bleu) sous une couche de glace, on pense que ce n'est pas un cas réaliste.

En effet l'énergie centrale serait trop faible pour faire fondre la glace.

(dessin IAP)

 

 

 

 

Les chercheurs astronomes ont calculé à la vue de ces différentes possibilités, qu'il existerait une rapport roches sur glaces suffisamment élevé (75% de roches 25% de glaces) qui permettrait la fonte d'une partie des glaces donnant ainsi naissance à un océan d'eau qui aurait pu se maintenir pendant quelques milliards d'années.

Bien entendu maintenant il n'y en aurait plus aucune trace; la source de chaleur se tarissant avec le temps (décroissance radioactive).

 

Pourquoi?

 

Partant de la masse de la planète plus il y a d'eau, moins il y a de roches et donc moins de chaleur produite pour faire fondre la glace. D'autre part, plus il y a d'eau, plus la couche de glace est épaisse et plus elle isole la chaleur interne du monde extérieur, donc plus la température interne peut augmenter au dessus de la couche de roches. Il y a donc compétition entre ces deux phénomènes.

Cette existence d'eau liquide est une compétition permanent entre l'énergie apportée par la radioactivité du noyau et l'épaisseur (isolante) de glace.

Nos chercheurs ont calculé que 25% d'eau en masse était un cas qui conduisait à une existence d'eau liquide.

 

Si il y a eu de l'eau liquide à une certaine époque sur OGLE-2005-BLG-390Lb, y a t il eu de la vie?

Personne ne peut y répondre.

 

 

Ils publient leurs résultats dans The Astrophysical Journal de Novembre 2006 dont vous trouverez ici une version pdf complète de 27 pages portant le titre :

On the Possible Properties of Small and Cold Extrasolar Planets: Is OGLE-2005-BLG-390Lb Entirely Frozen?

Tout y est expliqué et calculé, c'est très intéressant à lire.

 

 

On consultera avec intérêt l'article ede 10 pages pdf :

"Discovery of a cool planet of 5.5 Earth masses through gravitational microlensing"

paru dans Nature de Janvier 2006.

 

 

 

 

 

 

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DES DÉBRIS SUR ATLANTIS : UN PETIT TROU (11/10/2006)

(Photo NASA)

 

Notre ami Raoul Lannoy a été le premier à nous le signaler, au retour sur Terre de la navette Atlantis, que celle-ci a été heurtée par un débris spatial qui a laissé un superbe trou de quelques mm de diamètre dans un des radiateurs situé sur l'une des portes de la soute.

 

 

 

Cela n'a pas posé de problème pour la rentrée, mais on peut se poser la question de savoir ce qui se serait passer, si ce débris avait heurté une partie plus "noble" de la navette.

 

 

On sait que maintenant les conditions de sécurité au retour sont drastiques, avant l'atterrissage le 21 Septembre 2006, orbite, l’équipage a procédé à trois vérifications de l’état du bouclier thermique : la première avant d’arriver à la station spatiale, la seconde au moment de l’arrimage, et la troisième, avant d’entamer sa descente vers la Floride.

 

 

 

 

 

On ne sait pas quand cet incident s'est produit et la nature du débris, des investigations sont en cours, on s'en est aperçu lors d'une inspection de routine après le retour sur Terre.

On ne s'en est pas aperçu en orbite lors des diverses inspections (normale, un trou si petit , il faut vraiment le chercher).

 

 

Plus de détails sur cet incident par la NASA.

 

La NASA est très concernée par les débris spatiaux et a élaboré un programme à ce sujet.

 

Voir aussi cet article chez Wikipedia à ce sujet.

 

On peut voir sur ce site de l'ESA une animation flash sur l'évolution des débris spatiaux depuis le début de la conquête spatiale.

 

 

Pour terminer cette séquence sur STS 115 voici une superbe image où l'on voit la navette Atlantis s'approchant de l'ISS avec un Soyuz en premier plan.

 

 

 

 

 

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CASSINI-SATURNE :.LA BELLE HÉLÈNE. (11/10/2006)

(Photos : NASA/JPL)

 

 

 

Cassini s'intéresse aussi aux (tout) petits satellites de Saturne, voici cette semaine Hélène, qui ne fait qu'un petit 30 km de diamètre. Cassini l'a frôlé d'une altitude de 50.000km ce 17 Août 2006.

 

Hélène est une Troyenne, bien entendu au sens historique du terme, mais aussi au sens astronomique du terme, c'est un satellite Troyen de Dioné (1100km de diamètre), comme Telesto et Calypso étaient les Troyens de Téthys.

 

 

 

Les Troyens sont des satellites qui ont d'abord été trouvés dans le système de Jupiter et qui sont parqués aux points de Lagrange stables L4 et L5, pour Jupiter c'étaient des satellites qui avaient des noms de Troyens, d'où le nom que l'on a gardé par tradition.

 

Dioné possède deux (groupes?) de Troyens, ceux mené par Hélène en avant de 60° (L4) et ceux mené par Polydeuces (découvert par Cassini, il ne fait que 3km dans sa plus grande dimension!) situé en arrière de 60° (L5) de Dioné.

 

 

 

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL

Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17

 

Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm

Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!

 

Voir liste des principaux satellites.

 

 

 

 

 

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LES ROVERS MARTIENS :.VICTORIA VU D'EN HAUT ET D'EN BAS. (11/10/2006)

(Photos NASA/JPL)

 

La NASA nous gâte cette semaine, non seulement Opportunity est bien arrivé au bord de Victoria, mais la nouvelle sonde martienne MRO commence à prendre des images HR de la surface de Mars et nous fournit une superbe vue de ce cratère où l'on voit le robot et même les traces de ses roues.

Bel exemple de coopération entre les sondes spatiales.

Bien entendu je ne peux pas reproduire ici ces photos avec leur grande résolution mais vous pourrez y accéder en cliquant sur les photos ci dessous.

 

 

Prise par la Caméra HiRISE de la sonde MRO le cratère Victoria de 800m de diamètre apparaît dans toute sa majesté. On aperçoit dans le coin supérieur gauche le robot Opportunity (il faut voir l'image HR)

Voici le détail du coin supérieur droit de la photo précédente, on y voit Opportunity et même les traces de ses roues dans le sol martien ainsi que l'ombre de son mat. Photos prises le 3 Octobre 2006. MRO se trouvait à 300km d'altitude et à cette altitude la résolution de la caméra est de …..30cm par pixel!!!

 

 

Le cratère Victoria est un cratère d'impact dont les bords sont érodés et le fond rempli de dunes de sable. On y distingue des couches de différentes roches sédimentaires.

Opportunity est d'abord arrivé à ce cratère à l'endroit marque Duck Bay, puis il s'est dirigé vers Cape Verde.

 

Opportunity fait des photos à partir du sol, en voici une  de l'endroit marqué Cape Verde sur la vue d'ensemble.

 

 

 

 

 

voir la série d'images publiées par la NASA.

 

 

Opportunity a pris aussi cette superbe photo avec la navcam sol 959 où l'on aperçoit les dunes de sable du fond du cratère.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir la page des rovers à la NASA, ainsi que les différentes photos liées à Victoria.

 

 

 

 

Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:

http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars

 

Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.

 

Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/

Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html

Les rapports de mission par Steve Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)

 

 

 

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ROLF ET LA LUNE : ENCORE DE MAGNIFIQUES PHOTOS. (11/10/2006)

 

Notre ami Rolf Arcan, de la région de Chartes est un grand spécialiste de la lune.

Il nous a déjà gâté avec ses superbes photos, cette fois ci il s'intéresse notamment à deux cratères bien caractéristiques de notre compagne, Clavius (à gauche) et Ptolémée.

 

 

 

 

Toutes deux prises au Dobson 400.

Voici les détails :

Ce sont des prises du 13 Septembre 2006 avec le Dobson 400, focale portée à 20 m ou plus via la Barlow  FFC de Baader et quatre tubes d'allonges Baader.  Camera Philips Toucam pro munie d'un capteur noir et blanc.

Sur chaque avi de 600 images les 400 meilleures ont été choisies par le logiciel Registax.

Ensuite quelques ondelettes et deux renforcements sous photoshop.

La nuit fut assez calme, mais la transparence seulement moyenne.

 

 

 

 

Rolf publie très souvent ses photos dans la galerie d'Astrosurf que je vous conseille de mettre dans vos favoris et de consulter régulièrement.

 

 

 

 

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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR : LUDOVIC JAUGEY UN JEUNE DÉJÀ PRO!. (11/10/2006)

(ce paragraphe est le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à nous contacter)

 

Notre ami Ludovic Jaugey habite Feucherolles (Yvelines, près de Versailles) et c'est un astronome amateur déjà bien chevronné.

Il a ouvert un site d'astro photo avec photos et conseils : http://astrosurf.com/astro-jaugey/

 

 

 

Voici un très bel exemple de son travail, la comète 73P au nom imprononçable, photographiée par lui ce mois de Mai 2006.

 

 

 

Détails techniques :

SN254/1016+ Autoguidage GuideDog TUC PRO SC N&B 1/3 L70/700 DSI-C + IRB 25 i de 60s (eq 25min)

 

 

 

 

 

 

 

 

Son site est bourré de conseils sur l'autoguidage, les traitements des photos astro, à ce propos il nous signale la sortie le 29 octobre de la nouvelle version du freeware Registax tant apprécié par les astrophotographes (il permet le compositage des images astro) http://registax.astronomy.net

 

 

Bonne chance et bonne continuation Ludovic!

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ :LA PLANÈTE MARS CHEZ BELIN PAR F FORGET, F COSTARD? P LOGNONNÉ. (11/10/2006)

 

 

 

Ce livre est une nouvelle édition complètement remise à jour suite aux découvertes des rovers américains et de la mission Mars Express.

Comme toujours avec les éditions Belin Pour la Science, l'iconographie est superbe et l'on comprend immédiatement tous les thèmes bien clairs exprimés double page par double page.

 

Le livre est sous titré La planète Mars, histoire d'un autre monde.

Et c'est bien dans l'histoire de cette planète et de la planétologie en général que nous plongeons.

 

Tous les Martiens doivent absolument avoir ce livre dans leur bibliothèque, surtout qu'il ne va pas vous ruiner : 19,50€.

 

 

 

 

 

Au sommaire

 

 

Broché: 159 pages

Editeur : Belin; Édition : édition revue et augmentée (1 Mars 2006)

Langue : Français

ISBN: 2701142008

Dimensions (en cm): 19 x 1 x 25

 

Disponible par exemple chez Amazon.

 

 

 

 

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.SCIENCES ET AVENIR OCTOBRE 2006 (11/10/2006)

 

 

Le numéro d'Octobre de cette revue fait la part belle à l'astronomie et à la cosmologie.

Hubert Reeves nous parle de l'Univers invisible : matière noire, énergie noire etc..

 

D'autre part la revue revient sur la décision de déclasser Pluton.

 

 

3,80€

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonne Lecture à tous.

 

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C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

 

 

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