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Mise à jour : 18 Février 2006

 

Conférences et Événements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

ARCHIVES DES ASTRONEWS

Sommaire de ce numéro :  

SPÉCIAL CAMÉRA HSRC DE MARS EXPRESS

qNouveauté sur ce site : Téléchargement par liaison ftp. (suite) (18/02/2006)

qMars Express :.HRSC et vous nous dites? Je continue!! (18/02/2006)

qMars Express : La HRSC vue de Berlin (18/02/2006)

qMars-Express : Des fossés tectoniques au Sud d'Alba Patera. (18/02/2006)

qMars Express : L'ombre de Phobos : Encore une belle première de la HRSC!. (18/02/2006)

qArc en ciel et Couleurs : CR de la conférence de M Blay à l'IAP. (18/02/2006)

qCommission des comètes 2006 de la SAF : bref compte rendu. (18/02/2006)

qÇa n'a pas de sens! : Et ça tournait, ça tournait! (18/02/2006)

qLe Moulin à vent : Hubble nous donne une nouvelle vue de la Pinwheel Galaxy  (18/02/2006)

qStardust : Les premiers grains sont visibles. (18/02/2006)

qCassini-Saturne :. Télesto, Calypso, Quésaco ? (18/02/2006)

qCassini-Saturne : Rhéa en couleur. (18/02/2006)

qUn site Internet à découvrir : Le Traitement de l'image par nos amis de Liège. (18/02/2006)

qJ'ai lu pour vous par Pascal Gérardin : Sommes nous seuls dans l'Univers? (18/02/2006)

qLes magazines conseillés : Espace Magazine n°19 est arrivé . (18/02/2006)

 

 

 

 

 

 

 

NOUVEAUTÉ SUR CE SITE : TÉLÉCHARGEMENT ftp (suite) (18/02/2006)

 

Beaucoup d'entre vous souhaitent pouvoir télécharger des dossiers importants comme par exemple certaines conférences, mais bien sûr celles qui sont sur mon site Internet doivent prendre le moins de place possible (Megabits is money!), et elles sont la plupart du temps un peu "réduites" ou "expurgées". Je donne la possibilité aux personnes intéressées de les obtenir bien sûr par poste (envoi de CD), mais cette méthode est peut être fastidieuse aussi ai-je pensé (enfin c'est mon fils qui a eu l'idée, rendons à César ce qui appartient à Florian!!) d'essayer sur Internet pas liaison ftp.

 

J'ai donc dans mon PC un fichier de dossiers téléchargeables (il est court pour le moment, mais il va évoluer dans le temps) par ftp, cela suppose des petites connaissances et programmes de votre part, et vous trouverez les conseils ICI.

 

Je mets en ligne aussi la liste à jour de ce qui est téléchargeable en haut de la page à chaque édition

 

Merci du retour de votre part : problèmes ou au contraire vous avez réussi à les ouvrir etc..

 

 

 

 

 

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MARS EXPRESS : 2 ANNÉES DE HRSC; ET VOUS NOUS DITES? : JE CONTINUE ! (18/02/2006)

(Photos ESA/HRSC G Neukum)

 

Bon anniversaire à la super caméra HRSC (High Resolution Stereo Camera) de la sonde Européenne Mars Express, cela fait en effet deux ans qu'elle travaille sans compter à cartographier avec une précision inégalée le sol de Mars.

 

La caméra est fabriquée par nos amis allemands dépendant du DLR (Le CNES allemand) et a une résolution max de l'ordre de 15m par pixel. Elle doit imager l'entière surface de Mars dans des conditions spatiales : -100°C à +100°C et soumis en permanence aux bombardements solaires.

 

 

Elle possède 9 lignes de CCD chacune rendue sensible à une certaine couleur ou intensité à l'aide de filtres : rouge, bleu, vert et Infra rouge, les 5 autres dans le blanc avec un canal stéréo (activé par 3 vues différentes du même objet pour avoir l'effet 3D : 2 extrêmes et une vue nadir). Ceci donne lieu à des photos extraordinaires en "vraie 3D" que vous connaissez tous.

 

 

Depuis le 10 Janvier 2004, elle a déjà couvert près de 30% de la surface martienne en haute résolution après près de 1000 orbites martiennes.

L'orbite est bien entendu polaire (250 à 300km) afin de pouvoir étudier tous les recoins de la planète.

 

 

 

 

 

Et nos amis du DLR mettent à la disposition sur Internet une petite animation montrant la couverture de Mars au jour d'aujourd'hui.

Petit film d'une minute 30 et de 7,3MB où l'on voit la progression de la couverture photo (Abdeckung en Allemand dans le film) jusqu'en Février 2006, puis le globe martien en rotation avec les zones couvertes.

 

L'ESA vient de renouveler pour deux ans la mission de la caméra jusqu'à fin 2007, ouf!

À la fin de cette période la presque totalité de la planète devrait être couverte.

 

Le problème avec ces images de très haute qualité, c'est le débit des informations, en effet le nombre de pixel par image est énorme : ne pas oublier 1 pixel : approx 15 à 20m sur le terrain et chaque photo fait 50 à 100km de large et des fois quelques milliers de km de long alors bonjour les bits et les mégabits!! De plus chaque image est multipliée par 9 à cause des 9 canaux.

À cela vient s'ajouter la distance de Mars qui n'est pas constante, et qui limite le débit max à 182 bits/seconde.

Cela ne nous paraît pas énorme par rapport ne serait ce qu'à une liaison Internet.

Il faut donc réduire le nombre d'informations à transmettre et compresser le signal à bord de la sonde et ensuite les envoyer par petits paquets.

 

La quantité d'information amassée par la caméra depuis deux ans est de 100Gbytes (attention bytes et non pas bits) mais cela correspond aux images compressées.

 

Les images transmises vers la Terre sont d'abord analysées pendant un an par les scientifiques avant d'être mises librement à la disposition du public.

 

L'équipe de la HRSC comprend 42 scientifiques de dix pays différents provenant de tous les continents , Europe, Asie Amérique en plus des scientifiques du DLR (Deutsche Luft und Planeten Forschung).

Ces photos ont mis en évidence la probable jeunesse des volcans martiens qui semblent avoir été actifs seulement il y a quelques millions d'années (hier au sens géologique), il ne semble pas impossible d'après ces scientifiques que même Olympus Mons redevienne actif bientôt (au sens géologique!). on a même découvert dans la zone équatoriale, là où la température frise le zéro, des récents glaciers.

 

Voici un jeu de photos montrant la trace évidente d'écoulement d'eau à la surface de Mars et pendant une période suffisamment longue pour y créer des lits.

 

On remarque dans cette vallée de la région de Libya Montes le lit asséché d'une ancienne rivière, la perspective verticale est exagérée d'un facteur trois sur cette image

Ici on voit le détail de cet ancien lit avec une lus grande résolution. L'image originale complète est disponible en très haute résolution (13,2MB!!!!) à cette adresse.

Une autre image de la même région montrant clairement la trace d'an ancien lit de fleuve martien.

Carte de position de ces photos dans Libya Montes. (Photo : MOLA de MGS)

 

 

 

 

Le DLR met à notre disposition deux superbes vidéo basées sur les photos de la caméra HRSC.

 

 

Vidéo 1 de 66MB en DivX  (format changé maintenant en streaming Real Player, donc non mémorisable)  du survol de Hydraotes Chaos 1min 10 sec.

Janvier 2004 pris de 275km d'altitude la région appelée Hydratoes Chaos est un enchevêtrement de montagnes de 2 à 3000m comparable aux Mesas d'Arizona, très vraisemblablement des grandes quantités d'eau ont circulées entre ces mesas, le relief sur le film est augmenté d'un facteur 2,5 par rapport à la réalité.

Video: Copyright DLR. Source des images: ESA

 

 

Vidéo 2 de 27MB en DivX  (format changé maintenant en streaming Real Player, donc non mémorisable) du survol de Valles Marineris Ophir Chasma 50 secondes

Avril 2004 vue de 500km de cette partie de Valles Marineris appelée Ophir Chasma , un ensemble de failles et de montagnes impressionnant. Le relief est augmenté d'un facteur 3. .

Video: Copyright DLR. Source des images: ESA

 

VOIR AUTRES VIDEOS (mémorisables) sur le site de la DLR en alllemand. 

 

Il vous faudra peut être un codec en plus pour votre lecteur multimédia, le voici.

 

 

Voir tous les détails techniques sur cette caméra à l'Institut für Planeten Forschung de Berlin (mais en anglais)

 

Pour les germanistes le même en allemand.

 

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MARS EXPRESS : LA HRSC VUE DE BERLIN (18/02/2006)

 

J'ai voulu en savoir plus sur cette super caméra et comme j'ai longtemps travaillé en Allemagne,  j'ai ressorti mes meilleures phrases d'allemand et j'ai contacté la DLR à Berlin en charge de cette engin.

 

Ce département (Institut des recherches planétaires) de la HRSC est sous la direction du Professeur G Neukum et j'ai contacté ses services et notamment son collègue Ulrich Köhler (Photo), géologue qui a eu la gentillesse pour nos lecteurs de bien vouloir répondre à mes questions et à me faire parvenir une documentation exceptionnelle que je dois d'abord dépouiller avant de mettre à votre disposition.

 

Mais j'avais des questions plus concrètes à poser, alors commençons.

 

 

 

 

 

Je lis dans votre communiqué de presse (en allemand) que la quantité d'information transmise depuis le début de la mission (deux ans et un tiers de la planète couverte) est de l'ordre de 100GB, ce qui me paraît peu par rapport à la mémoire actuelle d'un ordinateur. Est ce bien le bon chiffre?

Oui, c'est bien le bon chiffre, mais il faut garder en mémoire que ce sont des données fortement compressées d'un facteur moyen de 7,5.

 

Quelles est la taille moyenne d'une image?

Cela diffère beaucoup des conditions d'illuminations et de la distance Terre Mars (qui varie entre 60 et 400 millions de km). Disons que le plus grand fichier transmis a été de 400MB (compressé).

 

Quelle méthode de compression d'images employez vous?

L'algorithme de compression est du jpeg modifié et est effectuée par hardware (???). ce n'est pas du Zip.

 

Combien d'images avez vous pris depuis Janvier 2004?

Nous avons effectué à ce jour (Février 2005) 2700 orbites avec apogée 11.000km et périgée 250km. Nous avons utilisé la caméra HSRC pendant 950 orbites sur ces 2700.

 

Maintenant plus sur Mars, comment peut on dire que l'eau était présente seulement au début de la formation de cette planète (vers les 3,5 milliards d'années) et non pas plus récemment? Est ce en calculant le nombre de cratères?

Vous avez raison, presque toutes les estimations d'ages de n'importe quelle surface planétaire est basée sur l'évaluation statistique des cratères d'impact.

 

Les principes de cette méthode sont les suivants :

Plus la surface est "âgée" plus le nombre de cratères de toutes tailles est important, on peut déjà dans un premier temps dire si on est en présence de terrain jeune ou vieux.

 

(photo : exemple de comptage de cratères de la région de Hecates Tholus ©Nature-Neukum)

 

En se rapportant à une étude géologique détaillée de différentes régions lunaires, on en déduit le flux des météorites et des corps qui impactent la surface d'un corps du système solaire en fonction du temps. Ceci permet en fonction des différentes zones de déterminer quelques modèles de base au point de vue age.

En calibrant le flux des particules avec des méthodes isotopiques à partir des échantillons lunaires ramenés par Apollo, on détermine avec grande exactitude l'age de ces échantillons où l'on a préalablement compté le nombre de cratères. On peut ainsi dater exactement la zone considérée de la Lune.

On extrapole ensuite pour d'autres corps du système solaire en tenant compte de la distance au Soleil, à la ceinture d'astéroïdes, de la taille de l'objet, de son atmosphère éventuelle, et on aboutit à un taux de cratérisation pour le corps considéré. Due à la décroissance exponentielle du flux depuis la formation du système solaire , cette méthode est la mieux adaptée aux deux premiers milliards d'années et aux périodes récentes.

Cette technique nous a conduit à annoncer que l'eau n'avait pas été très abondante sur Mars et que quand elle l'avait été c'était au début de son histoire vers les un à deux milliards d'années et probablement de façon épisodique.

 

Cela a donc été confirmé par plusieurs annonces?

Ceci a été confirmé par le Dr Ralf Jaumann chef du service planétologie dans un de ses articles où il conclut :

Sur une image de la caméra couvrant une vallée de 400km de long (voir photos précédentes plus haut) on a découvert un chenal ou plutôt un lit de rivière de 130km de long situé dans la région Libya Montes .

D'après la cratérisation du fond de cette vallée on a évalué la durée pendant laquelle s'est formée cette vallée:  350 millions d'années. Le débit de liquide évalué est basé sur les études stéréoscopiques de la vallée et serait de l'ordre de 4800 m3 par seconde (deux fois celui du Rhin!). l'étude du taux d'érosion (quelques cm par an) indiquent une activité "liquide" continue pendant plusieurs dizaines de milliers d'années ou intermittente sur une période beaucoup plus longue.

Il en déduit que pendant la période que l'on appelle Hespérienne (il y a 3,55 Milliards d'années) de brefs mais répétitifs épisodes liquides se sont produits sur Mars, plutôt qu'un écoulement permanent sur une longue période.

 

 

Est il raisonnable de penser que l'on pourrait trouver de l'eau liquide à notre époque sur Mars?

Je ne peux pas donner une réponse définitive, mais je pense que la probabilité de trouver de l'eau liquide aujourd'hui est très faible. Mais on a prouvé récemment (au sens géologique du terme : quelques millions d'années) que des activités volcaniques se sont produites qui pouvaient provoquer un dégagement de chaleur et donc localement une fonte des glaces provoquant un écoulement d'eau épisodique. C'est tout ce que l'on peut dire.

 

Chers amis Berlinois, merci de tous ces renseignements précieux et longue vie à la HRSC!

 

 

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MARS EXPRESS : DES FOSSÉS TECTONIQUES AU SUD D'ALBA PATERA. (18/02/2006)

 

Quelle profusion d'images en provenance de Mars Express, nos amis Berlinois nous envoient des impressionnantes photos de fossés tectoniques (tectonic graben en anglais et en allemand!) effondrés dans la région Phlegethon Catena d'Alab Patera. Pour rappel, le Phlegethon était un fleuve de feu de la mythologie grecque.

 

 

Vue en perspective d'un fossé tectonique de la région Phlegethon Catena (Catena = chaîne en latin) prise en décembre 2004, la résolution au sol est de 12m.

Cette partie s'est effondrée suite à des mouvements tectoniques du terrain aux alentours.

Localisation au SE de Alba Platera de cette zone d'effondrement tectonique..

 

Ces fossés sont le résultat des contraintes dues à la formation soit de l'ancien volcan Alba Patera (Patera = disque aplati en latin) qui s'élève 3 ou 4 km au dessus du niveau du sol, soit de la région Tharsis au Sud qui elle est 10km au dessus du niveau moyen.

Les mouvements du sol ont crée des failles qui ont favorisé ces effondrements quasi circulaires de 0,3 à 2,3km de diamètre et qui ne sont pas des cratères d'impact. Ces failles font entre un demi et 10km de large.

 

 

Cette photo est aussi visible en vision oblique et ici aussi cela vaut le coup d'œil.

 

 

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MARS EXPRESS : L'OMBRE DE PHOBOS : ENCORE UNE BELLE PREMIÈRE DE LA HRSC! (18/02/2006)

 

Toujours de nos amis Berlinois de la caméra HRSC qui viennent de mettre en ligne une belle petite chose : ils ont fait suivre par leur caméra l'ombre du satellite Phobos se déplaçant sur le sol de Mars, ce qui donne une séquence intéressante que vous pouvez télécharger ou voir en Quicktime (500kB)

 

 

Quelques mots sur cette aventure :

La photographie de l'ombre a été effectuée le 10 Novembre 2005 pendant l'orbite 2345 et prouve encore une fois l'exactitude du calcul de l'orbite de Phobos par la mécanique newtonienne et qu'il a été ainsi possible de programmer à la seconde près la séquence d'images qui forme le petit film précédent.

Tout ceci suppose que la position de la sonde sur son orbite, et que la visée de la caméra soient effectuées à 100m près à une telle distance de la Terre.

L'ombre a la forme d'une ellipse car elle se déplace très vite sur le sol (7200km/h d'Ouest vers l'Est) et Mars Express se déplace aussi très vite sur son orbite (12600km/h du Sud vers le Nord).

Voici la disposition de la Terre, de Mars du Soleil et de Phobos au moment de cette prise de vue.

Cette mini éclipse a duré 21 secondes sur Mars.

 

Phobos un patatoïde de 27x21x19km, est le plus gros satellite de Mars et il orbite à 6000km de la surface, en dessous de la limite de Roche, ce qui veut dire que demain (au sens géologique du terme) il va se désintégrer et que la planète Mars aura un anneau de poussières.

 

 

Des orbites précédentes il existe une très belle vue en couleur de Phobos que je vous conseille d'aller voir, elle ne fait que 1,65MB.

 

 

 

De même, anaglypheurs, mes frères sortez vos lunettes bleu-rouge et voyez avec plaisir cette superbe photo en 3D de ce satellite (250kB).

 

 

 

 

 

 

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ÇA N'A PAS DE SENS : ET ÇA TOURNAIT ÇA TOURNAIT! (18/02/2006)

(Dessin : CRÉDIT: Bill Saxton, NRAO/AUI/NSF)

 

 

Des astronomes du NRAO (National Radio Astronomy Observatory) en étudiant les disques de matière entourant une étoile en formation de notre galaxie, se sont aperçus que la partie intérieure du disque tournait dans le sens contraire de la partie extérieure.

 

Cette découverte a été effectuée grâce au radiotélescope du VLA du Nouveau Mexique (c'est le réseau de radio télescopes que l'on voit tout le temps dans le film "Contact" avec J Foster, bien fait d'ailleurs) de la NSF (National Science Foundation). D'après les responsables du projet (A Remijan de la NRAO et J Hollis du GSFC), c'est la première fois que l'on voit quelque chose comme cela et cela prouve que la formation de disques planétaires est plus complexe que prévue.

Le système solaire en formation autour de cette étoile située à 500 années lumière de nous dans la constellation Ophiucus (Le Serpent, la treizième constellation, celle oubliée par les astrologues!) aura des planètes qui tourneront dans les deux directions. Cela doit être un spectacle à ne pas manquer!!

 

Jusqu'à présent on pensait que les planètes se formaient après l'effondrement d'un disque de poussières tournant autour de l'étoile, en s'effondrant la rotation continuait à s'effectuer dans le même sens (conservation du moment cinétique) tout en s'accélérant près du centre (voir les patineuses).

 

Mais le problème peut se compliquer si la matière stellaire provient de plusieurs parties de nuages qui peuvent ne pas tourner dans la même direction. Cela peut produire des influences perturbatrices dans le gaz et mener à la formation de disques tournant dans des directions opposées.

 

Ce que l'on voit sur le dessin ci-contre :

Vue du haut : une énorme région de formation d'étoiles tourne globalement dans une direction (flèche).

Vue du milieu : à l'intérieur on voit trois proto étoiles en formation après effondrement, ce procédé étant "chaotique" et cause des tourbillons (eddies en anglais) qui peuvent amener certaines étoiles en formation à tourner dans un autre sens que le mouvement initial et à différentes vitesses.

Vue du bas : une de ces proto étoiles vient de s'écrouler tournant par exemple dans le sens contraire des aiguilles d'une montre (CCW) : flèche blanche, c'est le sens du disque proto planétaire originel, mais la proximité des autres nuages de gaz tournant dans un autre sens, fait que la partie extérieure de ce disque est comme attirée par cette amas de matière et est "forcée" de tourner dans l'autre sens (CW) flèche orange.

 

 

Le fait donc d'observer des disques planétaires tournant dans des directions opposées indiquerait la présence de deux nuages à l'origine. Les objets de tels nuages provenant d'énormes régions de formation d'étoiles, peuvent donc donner naissance à des systèmes solaires avec des planètes tournant dans les deux directions.

 

Comment a t on mis en évidence de tels mouvements contraires dans le disque de cette étoile?

Bien entendu en analysant les signaux radio spécifiques de certaines molécules (notamment le SiO) et en étudiant leur décalage Doppler, ce qui a révélé les deux directions de rotation.

 

 

Je pense que c'est une découverte majeure qui devrait être suivie par d'autres.

 

 

 

 

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MOULIN À VENT : HUBBLE NOUS DONNE UNE NOUVELLE VUE DE NGC 1309 (18/02/2006)

(Photos : NASA/STSCI/HST)

 

Ah, mais que la vie serait plus triste sans Hubble, voici encore une superbe réussite de notre télescope spatial en perdition. (rassurez vous nous avons un de ses fans à la NASA : le big boss Mike Griffin est pour une mission de sauvetage, pourvu qu'on le laisse faire!)

Une nouvelle vue de la bien connue Pinwheel Galaxy (pinwheel , c'est un moulin à vent que les enfants tiennent à la main) qui est une parfaite galaxie spirale vue de face.

 

NGC 1309 n'est pas trop loin de nous : 100 millions d'années lumière.

(largeur de l'image ici : 80.000 années lumière)

 

Ici on voit cette galaxie prise par la caméra ACS du télescope en Août et Septembre 2005 et a nécessité 25 heures d'exposition.

Elle ressemble effectivement à ce jouet d'enfants.

 

Une nouveauté sur le site de Hubble, si vous allez sur la page de cette galaxie, vous pouvez maintenant zoomer directement sur l'image.

 

Cette galaxie a été observée dans le visible et l'IR comme le peut Hubble et a donné naissance à cette photo en couleurs. On y remarque en bleu clair les régions de formation d'étoiles qui parsèment les bras en spirale, les zones jaunes correspondent aux populations d'étoiles plus anciennes, comme dans le centre du bulbe.

 

Mais cette galaxie a aussi été le siège en 2002 d'une super nova de type Ia qui s'est déclenchée (SN 2002fk) et qui comme vous le savez étant un étalon de lumière (standard candle en anglais) nous permet de mesurer la vitesse d'expansion de l'Univers. Et effectivement ces mesures confirment non seulement l'expansion de l'Univers mais aussi que cette expansion s'accélère, car cette galaxie étant (relativement) proche, sa distance est déterminée avec une précision énorme avec aussi une autre méthode : les Céphéides qui sont aussi des étalons de lumière. (si vous ne vous rappelez plus comment on mesure les distances dans l'Univers, n'ayez pas honte, j'ai écrit un petit article là dessus que vous pouvez consulter).

 

 

Il y a un beau fond d'écran de cette galaxie que vous pouvez télécharger (clic droit puis enregistrer la cible, une fois enregistrée, clic droit sur l'image et choisir "établir en tant qu'élément d'arrière plan" set as wallpaper en anglais), choisissez le format:

 

1024x768   ou

1280x1024

 

 

 

 

 

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STARDUST : LES PREMIERS GRAINS SONT VISIBLES. (18/02/2006)

(Photo NASA/JSFC)

 

La NASA communique cette semaine les premières photos de particules commençant à être sorties des cellules d'aerogel.

 

Photo : une tranche d'aerogel dans laquelle on voit une trace double d'impact.

Tranche effectuée par une lame ultrasonique.

 

La taille des grains est de l'ordre de 0,1 micron)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ici on voit une des toutes premières particules et sa trace dans cet échantillon qui peut enfin être analysé.

 

Pour le moment les grains ne sont pas encore enlevés de leur enveloppe d'aerogel, mais ce ne saurait tarder.

On saura ainsi comment ils ont survécu au choc dans le gel et on pourra connaître leur composition.

 

 

 

 

 

 

La NASA diffuse une petite vidéo (Quicktime de 3,2MB) représentant les chocs des particules sur la sonde au moment du passage dans quelques jets de la comète, le son y est aussi. Ces jets émettent de l'ordre de un million de particules par seconde. Pendant la rencontre 12 particules de la taille d'un projectile ont pénétré les protection de la sonde (the whipple shield).

 

 

On a de plus en plus de détails sur la rencontre avec la comète Wild 2, et notamment j'ai découvert cette superbe page du site de la NASA avec plein de photos de cet instant inoubliable.

Il y a aussi une page pour les anaglypheurs (lunettes bleu rouge nécessaire pour vue 3D) où l'on voit le relief particulier de la surface de cette comète (notamment "les pieds droit et gauche" : right and left foot) qui est originaire on le pense de la ceinture de Kuiper.

 

 

Comme déjà annoncé ici, six laboratoires du CNRS sont qualifiés pour analyser les échantillons de Stardust.

Voir ce site Internet du CNRS qui en parle.

 

 

 

N'oubliez pas que la NASA cherche toujours des volontaires pour dépouiller les poussières d'étoiles, branches vous sur Stardust@home. Pré-enregistrement nécessaire.

 

 

En parodiant cette formule du passé : NASA needs you!!

 

 

 

 

 

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CASSINI-SATURNE : TÉLESTO CALYPSO QUÉSACO ? (18/02/2006)

(Photos NASA/JPL)

 

 

Télesto, dans la mythologie grecque, est une nymphe des mers, fille de Téthys et d'Océanus . et bien c'est aussi un mini satellite de Saturne qui vient d'être photographié par Cassini. C'est une patate d'une vingtaine de km dans sa plus grande dimension.

 

Il est intéressant avec son compère Calypso (une autre nymphe, fille d'Atlas, et amoureuse d'Ulysse) car ce sont les "Troyens" de Téthys. Calypso a aussi été récemment imagé par la sonde.

 

Quoi ! vous ne savez pas ce qu'est un satellite Troyen? Ce sont des satellites qui ont d'abord été trouvés dans le système de Jupiter et qui sont parqués aux points de Lagrange stables L4 et L5, pour Jupiter c'était des satellites qui avaient des noms de troyens, d'où le nom que l'on a gardé.

Donc Calypso (L5) est en arrière de 60° et Télesto (L4) est en avant de Téthys.

 

 

 

 

 

La position des satellites Troyens de Téthys en L4 et L5, une application de la mécanique céleste et newtonienne.

 

Ils tournent en même temps que Téthys tourne autour de Saturne.

 

Exemple très courant dans le système solaire.

En Octobre 2005 Cassini passe près de Télesto, qui apparaît couvert d'un fin manteau de regolith et avec des cratères émoussés.

Il ne semble pas y avoir une cratérisation intense, pourquoi?

Image prise d'une distance de 14.000km.

Image en fausse couleur de Télesto afin de faire ressortir des détails du sol. Les différences proviennent certainement de la différence de taille des grains de glace.

Image prise le 25 Décembre 2005 d'une distance de 20.000km.

Calypso l'autre Troyen de Téthys qui fait aussi une vingtaine de km, a été vu par Cassini le 23 Septembre 2005 mais avec moins de résolution comme on le remarque.(distance de 100.000km).

 

Les cratères semblent aussi "doux" que pour son collègue Télesto.

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL

Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17

 

Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm

Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!

 

Voir liste des principaux satellites.

 

 

 

 

 

 

 

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CASSINI SATURNE : RHÉA EN COULEUR !. (18/02/2006)

(photos NASA/JPL)

 

Rhéa, la plus grande lune de Saturne (1500km de diamètre) après Titan nous apparaît en couleurs cette semaine. On y remarque les deux plus grands bassins d'impact dans la partie supérieur de ce satellite, ils sont d'ailleurs très anciens comme l'indique le nombre de cratères de plus petites tailles qu'ils contiennent.

On remarque aussi sur le limbe à droite, une structure rayonnante correspondant à un impact récent sur la face non visible sur cette photo mais plus visible sur cette photo.

 

Photo prise le 23 Décembre 2005 d'une distance de 340.000km dans l'UV le vert et l'IR.

 

La face que l'on voit sur cette photo est celle qui est cachée de Saturne.

 

 

 

 

 

En fouillant les brutes je vous ai trouvé deux images de Rhéa qui complètent celle ci, ce sont les images marquées N00048382 et N00048370 toutes deux prises le 17 Janvier 2006.

 

 

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL

 

Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm

Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!

 

Voir liste des principaux satellites.

 

 

 

 

 

 

 

 

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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.TRAITEMENT DE L'IMAGE ASTRO DE LIÈGE.

(ce paragraphe est le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à nous contacter)

 

C'est notre fidèle ami Victor Gattegno qui nous conseille ce site de l'Institut d'Astrophysique de Liège qui concerne le traitement des images dans le domaine de l'Astrophysique professionnelle et non pas pour des images astro d'amateurs.

http://vela.astro.ulg.ac.be/themes/dataproc/deconv/index.html

 

Je reproduis ci après leur page d'accueil :

 

 

 

 

 

 

 

     



Institut d'Astrophysique et de Géophysique
de l'Université de Liège

17, Allée du 6 Août
B-4000 Liège (BELGIQUE)

Tél. du responsable du service:

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J'AI LU POUR VOUS PAR PASCAL GÉRARDIN : SOMMES NOUS SEULS DANS L'UNIVERS? (18/02/2006)

 

 

Pour notre sixième rendez-vous, mon choix s’est arrêté sur un livre dont le titre à lui seul pose l’éternel questionnement de tout être humain sur notre petite Terre : « Sommes-nous seuls dans l’univers ? » aux éditions Fayard.

 

 

En effet, depuis que nous connaissons la place de notre planète dans l’espace et admettons que l’espèce humaine n’est pas au centre du monde, nous nous sommes rapidement demandés si la vie n’avait pas germé ailleurs, sur un astre comparable au nôtre.

 

Pour répondre à cette question existentielle, Catherine David, Frédéric Lenoir et Jean-Philippe de Tonnac ont réalisé quatre entretiens auprès de quatre astrophysiciens de renommée internationale :

·        Jean Heidmann, radioastronome à l’observatoire de Paris-Meudon, membre du comité d’organisation de la Commission de bio astronomie de l’Union astronomique internationale, membre de l’Académie internationale d’astronomie et secrétaire du SETI (Recherche d’intelligence extraterrestre), il est l’auteur de L’odyssée cosmique et de Intelligences extraterrestres.

·        Alfred Vidal-Madjar, de l’Institut d’astrophysique de Paris, médaille d’argent du CNRS, regarde, scrute, photographie et analyse les spectres lumineux des corps célestes. Il est l’auteur de Il pleut des planètes.

·        Nicolas Prantzos, chargé de recherches au CNRS, spécialiste d’astrophysique nucléaire, lauréat du prix de la Société française d’astronomie et auteur de Voyages dans le futur. L’aventure cosmique de l’humanité.

·        Hubert Reeves, enseigne la cosmologie à Montréal et à Paris. Il est l’auteur, entre autres, de Patience dans l’azur, Poussières d’étoiles et de L’Heure de s’enivrer.

 

 

 

 

 

L’ouvrage s’articule en quatre parties correspondant aux quatre entretiens.

 

C’est Jean Heidmann qui ouvre le feu ou devrait-on dire le concert, car nous commençons par « La musique des sphères »

Jean Heidmann travaille dans le deuxième plus grand radiotélescope du monde, à Nançay, au cœur de la Sologne. Depuis 1960, ce radiotélescope est voué à l’étude du rayonnement émis par l’hydrogène atomique des galaxies. D’emblée, ce chercheur annonce la couleur. Il ne « croît » pas à l’existence d’extraterrestres. N’ayant aucune preuve scientifique, son honnêteté intellectuelle l’empêche de rien affirmer et il nous invite à la prudence. Il anime le projet SETI qui œuvre dans un domaine d’étude particulier au sein de la recherche en astrophysique, la recherche de toute forme de vie intelligente dans l’Univers. Un jour nous capterons un message sous forme d’ondes électromagnétiques qui voyagent vite et loin à l’image des ondes circulaires provoquées par l’eau agitée d’un étang. Le grand télescope de Nançay vise les étoiles de type solaire avec leurs cortèges de planètes. La technologie progresse continuellement mais malheureusement partout le silence est assourdissant !

Jean Heidmann nous conte l’historique de la recherche d’une vie extraterrestre qui remonte à Copernic et la découverte du mouvement des planètes autour du Soleil. La Terre est habitée, pourquoi pas ces autres mondes ?

Depuis nous recherchons des indices de technologies plus avancées que la nôtre, indices que nous émettons, nous aussi, vers l’espace avec l’invention de la radio. Mais compte-tenu des distances, des centaines d’années seront nécessaires pour toucher les millions d’étoiles proche de notre Système.

Le projet SETI est fondé sur trois hypothèses :

·        La vie et l’intelligence se sont manifestées sur Terre suite à une évolution naturelle de processus physiques inhérents à la nature du cosmos.

·        La vie peut donc surgir sur n’importe qu’elle planète de l’Univers.

·        L’intelligence humaine n’est pas le summum de ce que le cosmos a pu produire.

Si nous recevons un message, plusieurs problèmes se poseront alors. Saurons-nous le décoder ?

Les distances étant très importantes, la civilisation émettrice aura peut-être disparue entre-temps. Si nous répondons, le retour sera également très long. Difficile de dialoguer dans ces conditions !

De plus, chercher ce qui nous ressemble ne mène à rien et pour ce faire, Nicolaï Kardashev, jeune scientifique soviétique a classé les civilisations en trois types :

·        Type 1, capacité à maîtriser l’énergie émise par une étoile comme le Soleil.

·        Type 2, contrôle l’énergie entière de leur étoile.

·        Type 3, capacité à utiliser l’énergie de toute leur galaxie.

Et avec tout cela, si nous étions seuls dans l’Univers ? Nous éprouverions sans aucun doute la « trouille cosmique »

La question peut se poser car une civilisation semblable à la nôtre est très fragilisée par une menace d’extinction complète (catastrophes naturelles, guerre nucléaire, effet de serre, pollutions, génocides…) L’homme est le seul animal doué d’intelligence…qui ne soit pas capable d’utiliser son intelligence avec intelligence.

Mais revenons au projet SETI qui a du plomb dans l’aile. C’est grâce aux dons privés, aux efforts des radioastronomes et au courage de Jill Tarter, scientifique américaine à l’origine de ce projet, que la recherche progresse. Mais le centre de Nançay est aujourd’hui menacé de fermeture.

Il est donc important de sensibiliser non seulement les pouvoirs publics mais également les médias car l’observation à partir de la Terre devient de plus en plus problématique. Les satellites dont le nombre ne cesse de grandir en orbite constituent pour les radioastronomes une barrière obscurcissant le ciel. L’idée a été lancée d’installer un radiotélescope sur la Lune.       

Ce radiotélescope pourrait être construit dans le cratère Saha sur la face cachée de la Lune en bordure de la face visible. Le temps (20 à 30 ans) et le budget (équivalent au programme Apollo) nécessaires au projet sont les obstacles majeurs. Il est pourtant urgent de commencer, car au moment où l’humanité manifeste une curiosité pour le cosmos, nous sommes déjà en situation de ne plus entendre le moindre signal…

Afin d’observer les planètes extra-solaires, l’ingénieur italien Claudio Maccone a initié un projet de construction d’un télescope spatial utilisant le Soleil comme une lentille. En effet, d’après la théorie de la relativité générale d’Einstein, le Soleil courbe l’espace alentour. Donc les ondes radios déviées finissent par se rencontrer en un endroit comme à travers une lentille à une distance égale à vingt fois la distance Soleil – Neptune (150 UA) A cet endroit un télescope servira d’oculaire. Il faudrait 25 années pour l’installer ! Autant dire qu’il faut trouver des hommes politiques visionnaires et courageux.

 

Avec Alfred Vidal-Madjar, nous allons à présent évaluer les probabilités et leurs conséquences lointaines de l’existence, quelque part dans l’Univers, de terres analogues à la nôtre.

C’est en 1955, en construisant un satellite destiné à l’observation du Soleil, qu’Alfred Vidal-Madjar eu l’idée de devenir astronome. Puis l’étude du deutérium - de l’hydrogène lourd – fabriqué au moment du big-bang et détruit dès qu’il se trouve piégé à l’intérieur d’une étoile, le conduit depuis à guetter l’apparition de nouvelles terres célestes. En 1984, on a découvert un système planétaire en formation autour de l’étoile Bêta Pictoris à 66 AL de la terre, grâce à la coronographie. Une étoile de 100 millions d’années seulement qui nous renseigne sur notre propre histoire. La spectrographie permet l’étude de ces corps lointains.

Jupiter, par exemple, inflige un certain « balancement » à notre Soleil, détectable à des centaines d’années lumières. Le passage d’un objet devant une étoile modifie son intensité lumineuse.

Si nous prenons notre système solaire comme référence, nous pouvons croire à l’existence de milliards de planètes dans notre galaxie pouvant abriter la vie. En effet, notre Terre est idéalement située près de son étoile qui, assez moyenne, est au milieu de sa vie. Nous sommes en banlieue d’une galaxie très ordinaire de 150 millions d’étoiles, dans un petit groupe de galaxies. Bref, une situation tellement banale qui peut nous porter à croire en l’existence de la vie un peu partout.

L’observation des couleurs permet également d’évaluer, entre autres, la température. Une étoile chaude est bleue très pâle, la plus froide est rouge.

Aujourd’hui, on pense qu’une étoile sur deux pourrait être dotée d’un système planétaire. En 1922, on a même trouvé des planètes autour d’un pulsar à 1500 années lumière de la Terre. Pourtant, ce type d’étoile morte a explosé en supernova, volatilisant tout ce qui l’entourait. Mais y a-t-il de la vie sur ces planètes ? Et doit-on s’attendre à trouver des formes de vie comme la nôtre ?

La vie sur Terre est fondée sur la chimie du carbone, mais peut-on imaginer une chimie à base de silicium voisin du carbone ? Certains pensent que la vie s’est formée au cœur des comètes qui auraient ainsi saupoudré l’Univers.

De plus, l’échelle de temps, par exemple, est différente dans le noyau d’un atome de celle que nous vivons sur Terre. D’où la difficulté que nous aurions à communiquer avec une autre civilisation si la notion de temps n’est pas la même partout.

Si encore une fois, nous prenons l’apparition de la vie sur Terre comme référence, nous constatons la particularité de notre planète. La présence de l’eau, la formation d’une atmosphère protectrice, l’influence de la Lune stabilisant l’axe de rotation du globe qui est idéalement situé par rapport à son étoile et à Jupiter, les catastrophes périodiques qui ont favorisé l’apparition de l’homme et qui plus est que nous nous trouvons dans un « coin » très calme de notre galaxie. Certes cette énumération de conditions réduit considérablement le champ des possibilités mais rien ne nous interdit de rêver.

Et ils ont rêvé les hommes qui ont envoyé sur quatre sondes (deux sur Pionneer et deux sur Voyager) les fameuses plaques de cuivre comme des bouteilles à la mer. Elles quittent le Système solaire pour le vide interstellaire et une errance sans fin dans la Galaxie. Les plaques, entre autres, décrivent et nous situent dans notre Système. Dans quelles mains tomberont-elles et quand recevrons-nous une réponse ?

Car pour bien comprendre le rôle du temps, Alfred Vidal-Madjar nous explique le principe du « calendrier cosmique », c’est-à-dire les quinze milliards d’années de notre Univers réparti sur une seule année. Le 1er janvier à zéro heure, zéro minute, zéro seconde, c’est le big-bang et ainsi de suite jusqu’à l’apparition de notre civilisation durant les dix dernières secondes du 31 décembre. Puis commence la deuxième année de ce calendrier, c’est-à-dire à peine une seconde (500 ans) pour coloniser notre Système solaire et une journée (50 millions d’années) pour visiter notre Galaxie. Alors le reste de l’Univers !

Quand on dit d’un nombre important qu’il est astronomique, ce n’est pas pour rien.

Imaginons maintenant qu’une terre comme la nôtre serait née un jour du calendrier cosmique avant nous, cette civilisation devrait logiquement avoir visité notre Galaxie et nous avoir rencontrés. Et pourtant rien ne s’est produit, car nos amis astrophysiciens ne croient pas vraiment aux OVNI. D’où l’impression d’Alfred Vidal-Madjar que nous sommes hélas bien seuls dans l’Univers.

Pour le vérifier l’humanité s’achemine vers un avenir qui sera galactique ou ne sera pas. Comment irons-nous dans les étoiles ?

 

Nicolas Prantzos nous invite maintenant pour « L’odyssée du futur »

Passionné de science-fiction, Nicolas Prantzos découvre à 12 ans, 2001 : l’Odyssée de l’espace et à 23 ans, il fait ses études d’astronomie à Paris.

Chargé de recherches au CNRS, il intègre l’Institut d’astrophysique de Paris. Il enseigne à l’université de Paris VI et à celle de Tokyo. Il est l’auteur de nombreux ouvrages où il explore l’avenir de l’humanité dans l’espace.

Il rappelle les débuts de la conquête spatiale et le premier pas de l’homme sur la Lune. Jusqu’à aujourd’hui, l’envoi de sondes est jugé bien moins coûteux qu’une expédition humaine. En effet, sortir du champ gravitationnel de la Terre nécessite beaucoup d’énergie et une extrême miniaturisation des systèmes.

L’aventure spatiale, la connaissance du Système solaire et de l’Univers ont beaucoup apporté (télécommunications, navigation, météorologie, télédétection et espionnage militaire…) à tous les scientifiques, en particulier en s’affranchissant de l’atmosphère terrestre (étude des rayons X, gamma, l’ultraviolet, l’infrarouge et les planètes extra-solaires…)

Il est urgent de ne pas se précipiter et de consolider nos acquis avec la station spatiale internationale. La prochaine étape sera la conquête de Mars où deux options s’offrent à nous :

·           Utiliser la Lune comme rampe de lancement en y aménageant une station, c’est la solution prudente.

·           Partir directement vers Mars en y construisant avant une base capable de recevoir l’expédition et de prévoir le retour (projet « Mars Direct »), c’est la solution radicale.

La deuxième solution n’est pas envisageable avant 15 ou 20 ans pour un voyage aller et retour qui durerait 3 ans, sans grand espoir de sauvetage en cas de problème.

Mars, seule planète intéressante pour l’homme, peut nous apprendre beaucoup de chose sur notre globe et, à long terme (un bon millénaire), devrait être transformée en terre habitable.

En y réfléchissant bien, nous aurions intérêt à préparer une deuxième Terre, au cas où la vie sur notre globe serait détruite par une catastrophe cosmique. Quant à découvrir une forme de vie sur Mars, Nicolas Prantzos n’y croit guère et pense qu’elle serait un frein à la mise en œuvre du terra formage au risque d’éradiquer cette forme de vie autochtone en essayant d’implanter la nôtre.

De plus, le long voyage des astronautes sera risqué pour de multiples raisons. Les problèmes des rayons cosmiques et de l’apesanteur sur l’organisme humain ne sont pas négligeables. Il faudra recréer une gravité comme dans les grands vaisseaux de la série Star Trek, ce qui compliquera encore la réalisation de ce type d’expédition.

Les modes de propulsion pourraient être ionique, solaire ou nucléaire pour un temps de voyage dix fois plus court qu’avec des fusées chimiques :

·           Les moteurs ioniques fonctionnent en accélérant des ions contenus dans un gaz, le xénon,  à l’aide d’un courant électrique. Les ions sont éjectés à grande vitesse et propulsent la fusée selon le principe de Newton « action = réaction »

·           L’énergie solaire, selon le principe du voilier solaire, est obtenue grâce à la poussée des photons du Soleil mais décroît avec le carré de la distance. Le voilier solaire ne serait efficace que dans l’orbite de Mars.

·           L’énergie nucléaire est obtenue grâce à la fission de l’uranium. Les moteurs des sondes Galilée et Cassini sont équipés de générateurs nucléaires. Mais le danger pour l’homme et l’environnement serait grave si on équipait un vaisseau spatial de ce type de moteur.

Le prix de ces expéditions sera exorbitant et les financiers, publics ou privés, devront y trouver un investissement rentable. L’exploitation des astéroïdes est une solution (carbone, azote, oxygène, fer, or et platine) pouvant rapporter des milliards de dollars. Il suffirait de les placer en orbite autour du globe. Il est fort possible que tout cela existe avant l’installation de grandes colonies sur Mars.

Puis un jour viendra où nous quitterons notre Système solaire pour partir vers les étoiles. Jupiter et Saturne constitueront une étape indispensable où nous ferons le plein d’énergie en hélium 3 par exemple.

L’étoile Proxima du Centaure est la plus proche de nous. Elle tourne autour d’une étoile double, Alpha du Centaure et son orbite qui dure trente mille ans est dans sa phase où elle se situe la plus proche de nous (4 AL) Afin de réduire au maximum le temps du voyage, il faudrait se déplacer à une vitesse approchant celle de la lumière (300 000 km/s) L’utilisation de l’antimatière fabriquée dans les grands accélérateurs comme celui du centre européen pour la recherche nucléaire (CERN) de Genève permettrait sous certaines conditions d’atteindre une vitesse égale à dix ou vingt pour cent de celle de la lumière. Mais le coût d’une tonne d’antimatière dépasse les capacités financières de toute notre civilisation. Les voiles solaires seraient plus économiques si elles étaient propulsées par les lumières de lasers installés en orbite autour de Mercure.

Enfin, la collecte de l’hydrogène contenu dans l’espace (1 atome par cm³), par des moteurs semblables aux avions à réaction, permettrait d’atteindre des vitesses proche de celles de la lumière. Selon la théorie de la relativité d’Einstein, le temps d’un système mobile, vu d’un seul repère, s’écoule plus lentement qu’un système au repos. Ainsi, une fusée dite ramjet rejoindrait l’étoile Véga à vingt années-lumière, en douze ans, puis Bételgeuse, la géante rouge en quinze années et de plus en plus vite, le centre de notre Galaxie en vingt ans, la galaxie d’Andromède en trente ans et seulement quarante cinq ans pour arriver aux confins de l’Univers visible, à des milliards d’années-lumière !

Ces hommes âgés que de quelques décennies de plus, retourneraient sur Terre où des millions d’années se seraient écoulées ! Tout ceci n’est pas très réaliste et il est bien évident que se seront des colonies entières d’astronautes qui voyageront dans des « arches de l’espace » ou des « vaisseaux des générations », à des vitesses plus raisonnables, à l’image des peuples émigrants du XVII e siècle vers les Amériques, sans espoir de retour.

On peut donc se demander si ces conquêtes commenceront un jour car notre civilisation a beaucoup de difficultés à surmonter des problèmes de pauvreté, d’accès à la santé et au progrès technique. Les états devront collaborer et faire appel aux fonds privés pour développer des technologies que nous sommes encore loin de maîtriser. Peut-être que «  la Terre est le berceau de l’humanité, mais on ne vit pas dans son berceau toute sa vie », c’est donc notre destin que de nous échapper hors de notre Système solaire et de notre Galaxie.

Mais Nicolas Prantzos n’a aucune certitude quant à la présence d’une vie extraterrestre et rappelle que si nous sommes seuls dans l’Univers, nous devons faire face à une formidable responsabilité : préserver cette unique expérience réussie, la répandre dans le reste de l’Univers pour y faire quelque chose de bien !

 

Pour bien comprendre la définition de la vie et ses conditions de développement, Hubert Reeves est le dernier à entrer en scène pour une partition intitulée « Le gai savoir »

Hubert Reeves est tombé amoureux du ciel dans son Canada natal, près de Montréal à une époque où la vision nocturne n’était pas encore troublée par les lumières de la ville. Il a choisi la physique. Il entre au CNRS en 1965. Auteur du célèbre chef-d’œuvre Patience dans l’azur, ce vieux sage au caractère enjoué et bienveillant est un conteur de talent.

« Les Français ont beau être rationalistes, ils ont comme tout le monde besoin d’une dimension poétique, d’une bouffée d’infini »

La voici.

Tout d’abord, qu’est-ce que la vie ?

A l’époque de Pasteur, on séparait la matière en deux domaines, la matière inerte et la matière vivante. A la fin du XIX e siècle, les chimistes combinent des atomes et fabriquent une molécule : l’urée.

En effet, la matière se présente sous différents niveaux d’organisation, du plus simple au plus sophistiqué. La matière passe de l’un à l’autre. Cette organisation s’est poursuivie d’avant le big-bang jusqu’à nos jours pour aboutir à un niveau le plus avancé : le cerveau humain.

Il vaut mieux alors parler de complexité croissante.

La faculté de se reproduire, même à un niveau très élémentaire, est un processus spécifique à la vie. La capacité d’acquérir de l’expérience pour optimiser son comportement est l’apanage des êtres vivants.

Que s’est-il passé sur Terre ?

Après sa formation au sein de notre Système solaire, il y a eu, en un milliard d’années, une métamorphose de la matière inorganique, atomes, molécules, en une matière vivante, les cellules. Cette continuité entre les états de la matière est une donnée essentielle pour comprendre l’apparition de la vie qui a besoin de la durée et d’un milieu propice comme la présence d’eau, d’une atmosphère protectrice qui convient bien à la respiration, de la présence d’une étoile comme notre Soleil.

Puis Hubert Reeves nous explique longuement mais très simplement la structure d’une cellule et son fonctionnement.

Il nous fait découvrir ces nouvelles formes de vie dans l’obscurité des fosses océaniques et sous terre dans les interstices rocheux, dans la glace et les déserts. Ces « extrêmophiles » ne se procurent pas leur énergie grâce aux réactions du carbone. Ils sont capables de survivre des millions d’années dans des pierres d’ambre, par exemple, comme des bactéries que des biologistes ont réussi à réanimer.

Alors, peut-on espérer ce type de découvertes en dehors de la Terre, dans notre Système solaire ?

Toutes les hypothèses sont permises. Lors de collisions astéroïdales avec les planètes rocheuses des débris ont pu ensemencer notre Système solaire sans toutefois s’échapper au-delà. Aussi incroyable que cela puisse paraître, des expériences chimiques ont simulé les conditions terrestres initiales et révélé la présence d’une variété de molécules dont du carbone et des acides aminés. Des observations radio-astronomiques ont détecté la présence de molécules dans le milieu interstellaire qui s’accrochent aux grains de poussière errant dans l’espace. Enfin, des météorites trouvées sur Terre contiennent près d’une centaine d’acides aminés. Quant à conclure qu’ils existent d’autres civilisations dans le grand espace, Hubert Reeves n’en a aucune certitude. Cependant, il existe un argument théorique qui le séduit passablement, « l’argument de la troisième fenêtre » :

·  par la première fenêtre, on constate que l’organisation des grandes masses de matière paraît bien universelle,

·  par la deuxième fenêtre, on retrouve dans l’Univers les mêmes atomes actuellement tous identifiés et on remarque la grande universalité des lois de la physique (gravité, électromagnétisme, force nucléaire et force faible),

·  par la troisième fenêtre, enfin, nous découvrirons les structures intermédiaires entre les atomes et les étoiles, c’est-à-dire les êtres vivants et les civilisations extraterrestres.

Hubert Reeves insiste sur l’homogénéité des structures qui peuplent notre cosmos et précise que cela ne veut pas dire identité. La diversité qui règne sur notre planète en est la preuve. Mais notre ignorance dans les mécanismes de l’élaboration de la vie est telle que nous parlons plutôt de plausibilité que de probabilité.

A propos de la matière sombre qui semble constituer 90 % de la matière de l’Univers, elle est encore mystérieuse pour nous. Cette matière pourrait-être constituer de nouveaux types de particules et il faudrait imaginer alors des formes de vie très étranges.

S’il existe une intelligence égale ou supérieure à la nôtre, le contact est-il possible ?

A condition qu’on veuille bien entrer en contact avec nous, la détection se ferait par télémétrie radio. Les ondes émises par les Terriens depuis un siècle voyagent à la vitesse de la lumière et ont déjà touché plusieurs milliers d’étoiles. Mais il faut se rendre à l’évidence, nous n’avons aucun contact pour le moment.

Les distances sont gigantesques et les techniques actuelles ne permettent pas des voyages courts, mais cela viendra. Si nous atteignons le dixième de la vitesse de la lumière, nous irons sur Mars en quelques heures, certes, mais il nous faudra quarante ans pour découvrir l’étoile la plus proche.

Cependant, la théorie de la relativité générale démontre la dilatation du temps quand on approche la vitesse de la lumière. On peut aller sur la galaxie d’Andromède en quelques minutes ! Il existerait également des « tunnels » de l’espace-temps mais nous ne savons pas où ils aboutissent.

L’espoir est donc un contact venant de l’extérieur. L’absence de visiteurs venus de l’espace est de mauvaise augure et s’explique pour plusieurs raisons :

·         les civilisations techniquement avancées finissent toujours par s’autodétruire,

·         l’absence d’ambition spatiale peut-être envisager devant les coûts exorbitants,

·         nous n’avons sans doute pas encore identifié les bons canaux de communication pour nos          

          radiotélescopes.

Ou bien, l’intelligence n’est sans doute pas aussi répandu que nous le pensons. Mais au fait, qu’est-ce que l’intelligence ?

C’est avant tout la faculté de produire des images mentales et de les relier entre elles. C’est aussi donner du sens aux objets et avoir un avantage adaptatif majeur. Les ordinateurs peuvent-être considérer comme intelligent, mais il leur manque la conscience.

Comment sommes-nous passés de la matière inerte à la matière pensante ? La nature avait-elle un projet ?

Hubert Reeves se demande si notre belle histoire n’est tout simplement pas le fruit du hasard. La nature semble posséder par une pulsion qui la pousse à créer des structures nouvelles, plus organisées, plus complexes et plus performantes. Elle prend tous les chemins possibles pour arriver à son but…

Quand les conditions sont devenues favorables, l’évolution a abouti aux hommes intelligents et conscients.

On peut raisonnablement penser que la vie est vraiment un phénomène universel et que le ciel foisonne de planètes habitées. Mais que dire du silence qui règne autour de nous.

Ces arguments et conclusions contradictoires pose les limites de la réponse à la question :

« Sommes-nous seuls dans l’Univers ? » 

 

 

Cet ouvrage passionnant, clair et vivant est riche d’enseignements. Il s’achève par un intéressant et étonnant calendrier cosmique et par un glossaire. Il ouvre en grand la porte de notre imaginaire. Il fait peur car il démontre la petitesse de notre existence mais cependant il réveille en nous un formidable espoir d’épanouissement et de conquêtes de notre Univers.

Pensez-donc, si nous sommes réellement le berceau de l’humanité, quelle responsabilité nous avons ?

Il serait encore temps de cesser l’autodestruction de notre belle civilisation par égoïsme et cupidité pour enfin nous tourner vers le ciel étoilé avec les yeux émerveillés d’un enfant.

Chacun d’entre nous est responsable…

 

 

Bonne lecture à toutes et à tous et à bientôt.

(ISBN : 2-213-60554-8           18,60€)

 

Si vous le voulez bien, je vous donne rendez-vous la prochaine fois pour vous conter la vie hors du commun de Tycho BRAHE (1546-1601), célèbre astronome danois.      

         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS : ESPACE MAGAZINE N°19 (18/02/2006)

 

L'excellent magazine consacré à l'espace vient de sortir sa nouvelle édition dont voici le sommaire :

Stardust : on a ramené des poussières de comètes
Le 14 janvier dernier, la capsule de retour de la sonde Stardust ramenait sur Terre des poussières collectées dans la coma de la comète Wild 2. Retour sur une odyssée spatiale de 7 ans !
Interview de Don Brownlee, responsable scientifique de la mission.

 

Thomas Reiter
Interview du prochain Européen dans l'espace. Thomas Reiter doit partir à bord de la navette (vol STS-121) et rester 6 mois à bord de la Station Spatiale Internationale.

 

Exoplanètes : voir les jumelles de la Terre
La recherche de planètes en dehors de notre système solaire ne cesse de progresser . Le point sur les dernières découvertes et la présentation de projets de télescopes spatiaux qui permettront pour certains de voir d'éventuelles jumelles de la Terre.

 

Le TsOUP
Visitez le centre de contrôle spatial russe, le TsOUP. Depuis ce bâtiment, en proche banlieue de Moscou, la Russie dirige et surveille de nombreuses missions dont la Station Spatiale Internationale.

 

La météo de seconde génération
Comment fonctionne MSG-2, le nouveau satellite météo européen lancé à la fin de l'année 2005 ?

 

Les systèmes de sauvetage spatiaux
Qu'est-ce qui était et est prévu pour sauver un équipage en cas de défaillance au lancement ? Un panorama complet des systèmes employés (1ère partie).

 

Un avion pour survoler Mars
Découvrez ARES, un projet visant à envoyer un avion survoler Mars à 1 km d'altitude. Une des nouvelles idées pour Mars présentées dans cet article.

 


Et aussi :
La station spatiale militaire soviétique, le premier brésilien dans l'espace, la fenêtre de lancement...

 

Posters (50x70 cm) : La Terre par Envisat - L'équipage d'Apollo 14
Tarif Kiosque : 4,90 € (France) -

 

 

 

 

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C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

 

 

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