LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise
à jour : 18 Février 2006
Conférences et
Événements : Calendrier
.............. Rapport
et CR
Astronews
précédentes : ICI dossiers à télécharger par ftp : ICI
Sommaire de ce
numéro :
SPÉCIAL CAMÉRA HSRC DE MARS
EXPRESS
qNouveauté sur ce site :
Téléchargement par liaison ftp. (suite)
(18/02/2006)
qMars Express
:.HRSC et vous nous dites? Je continue!! (18/02/2006)
qMars Express : La HRSC
vue de Berlin (18/02/2006)
qMars-Express :
Des fossés tectoniques au Sud d'Alba Patera. (18/02/2006)
qMars Express :
L'ombre de Phobos : Encore une belle première de la HRSC!.
(18/02/2006)
qArc
en ciel et Couleurs : CR de la conférence de M Blay à l'IAP.
(18/02/2006)
qCommission
des comètes 2006 de la SAF : bref compte rendu.
(18/02/2006)
qÇa n'a pas de sens!
: Et ça tournait, ça tournait! (18/02/2006)
qLe Moulin à vent :
Hubble nous donne une nouvelle vue de la Pinwheel Galaxy (18/02/2006)
qStardust : Les
premiers grains sont visibles. (18/02/2006)
qCassini-Saturne :.
Télesto, Calypso, Quésaco ? (18/02/2006)
qCassini-Saturne : Rhéa
en couleur. (18/02/2006)
qUn site Internet à découvrir
: Le Traitement de l'image par nos amis de Liège. (18/02/2006)
qJ'ai lu pour vous par
Pascal Gérardin : Sommes nous seuls dans l'Univers?
(18/02/2006)
qLes magazines conseillés
: Espace Magazine n°19 est arrivé . (18/02/2006)
Beaucoup d'entre
vous souhaitent pouvoir télécharger des dossiers importants comme par exemple
certaines conférences, mais bien sûr celles qui sont sur mon site Internet
doivent prendre le moins de place possible (Megabits is money!), et elles sont
la plupart du temps un peu "réduites" ou "expurgées". Je
donne la possibilité aux personnes intéressées de les obtenir bien sûr par
poste (envoi de CD), mais cette méthode est peut être fastidieuse aussi ai-je
pensé (enfin c'est mon fils qui a eu l'idée, rendons à César ce qui appartient
à Florian!!) d'essayer sur Internet pas liaison ftp.
J'ai donc dans mon
PC un fichier de dossiers téléchargeables (il est court pour le moment, mais il
va évoluer dans le temps) par ftp, cela suppose des petites connaissances et
programmes de votre part, et vous trouverez les conseils ICI.
Je mets en ligne
aussi la
liste à jour de ce qui est téléchargeable en haut de la page à chaque
édition
Merci du retour de
votre part : problèmes ou au contraire vous avez réussi à les ouvrir etc..
(Photos ESA/HRSC G Neukum)
Bon anniversaire à
la super caméra HRSC (High Resolution Stereo Camera) de la sonde Européenne
Mars Express, cela fait en effet deux ans qu'elle travaille sans compter à
cartographier avec une précision inégalée le sol de Mars.
La caméra est
fabriquée par nos amis allemands dépendant du DLR (Le CNES allemand) et a une
résolution max de l'ordre de 15m par pixel. Elle doit imager l'entière surface
de Mars dans des conditions spatiales : -100°C à +100°C et soumis en permanence
aux bombardements solaires.
Elle
possède 9 lignes de CCD chacune rendue sensible à une certaine couleur ou
intensité à l'aide de filtres : rouge, bleu, vert et Infra rouge, les 5 autres
dans le blanc avec un canal stéréo (activé par 3 vues différentes du même objet
pour avoir l'effet 3D : 2 extrêmes et une vue nadir). Ceci donne lieu à des
photos extraordinaires en "vraie 3D" que vous connaissez tous.
Depuis le 10
Janvier 2004, elle a déjà couvert près de 30% de la surface martienne en haute
résolution après près de 1000 orbites martiennes.
L'orbite est bien
entendu polaire (250 à 300km) afin de pouvoir étudier tous les recoins de la
planète.
Et nos amis du DLR
mettent à la disposition sur Internet une petite animation montrant la
couverture de Mars au jour d'aujourd'hui.
Petit film d'une
minute 30 et de 7,3MB où l'on voit la progression de la couverture photo
(Abdeckung en Allemand dans le film) jusqu'en Février 2006, puis le globe
martien en rotation avec les zones couvertes.
L'ESA vient de
renouveler pour deux ans la mission de la caméra jusqu'à fin 2007, ouf!
À la fin de cette
période la presque totalité de la planète devrait être couverte.
Le problème avec
ces images de très haute qualité, c'est le débit des
informations, en effet le nombre de pixel par image est énorme : ne pas
oublier 1 pixel : approx 15 à 20m sur le terrain et chaque photo fait 50 à
100km de large et des fois quelques milliers de km de long alors bonjour les
bits et les mégabits!! De plus chaque image est multipliée par 9 à cause des 9
canaux.
À cela vient
s'ajouter la distance de Mars qui n'est pas constante, et qui limite le débit
max à 182 bits/seconde.
Cela ne nous paraît
pas énorme par rapport ne serait ce qu'à une liaison Internet.
Il faut donc
réduire le nombre d'informations à transmettre et compresser
le signal à bord de la sonde et ensuite les envoyer par petits paquets.
La quantité
d'information amassée par la caméra depuis deux ans est de 100Gbytes (attention
bytes et non pas bits) mais cela correspond aux images compressées.
Les images
transmises vers la Terre sont d'abord analysées pendant un an par les
scientifiques avant d'être mises librement à la disposition du public.
L'équipe de la
HRSC comprend 42 scientifiques de dix pays différents provenant de tous les
continents , Europe, Asie Amérique en plus des scientifiques du DLR (Deutsche
Luft und Planeten Forschung).
Ces photos ont mis
en évidence la probable jeunesse des volcans martiens qui semblent avoir été
actifs seulement il y a quelques millions d'années (hier au sens géologique),
il ne semble pas impossible d'après ces scientifiques que même Olympus Mons
redevienne actif bientôt (au sens géologique!). on a même découvert dans la
zone équatoriale, là où la température frise le zéro, des récents glaciers.
Voici un jeu de
photos montrant la trace évidente d'écoulement d'eau à la surface de Mars et
pendant une période suffisamment longue pour y créer des lits.
|
|
On remarque dans
cette vallée de la région de Libya Montes le lit asséché d'une ancienne
rivière, la perspective verticale est exagérée d'un facteur trois sur cette
image |
Ici on voit le
détail de cet ancien lit avec une lus grande résolution. L'image originale
complète est disponible en très haute résolution (13,2MB!!!!) à cette adresse. |
Une autre image de la même région
montrant clairement la trace d'an ancien lit de fleuve martien. |
Carte de position de ces photos dans Libya Montes. (Photo : MOLA de MGS) |
Le DLR met à notre
disposition deux superbes vidéo basées sur les photos de la caméra HRSC.
Vidéo
1 de 66MB en DivX (format changé maintenant en streaming
Real Player, donc non mémorisable) du survol de Hydraotes Chaos 1min 10 sec.
Janvier 2004 pris
de 275km d'altitude la région appelée Hydratoes Chaos est un enchevêtrement de
montagnes de 2 à 3000m comparable aux Mesas d'Arizona, très vraisemblablement
des grandes quantités d'eau ont circulées entre ces mesas, le relief sur le
film est augmenté d'un facteur 2,5 par rapport à la réalité.
Video: Copyright DLR. Source des images: ESA
Vidéo 2
de 27MB en DivX (format changé maintenant en streaming
Real Player, donc non mémorisable) du survol de Valles Marineris Ophir Chasma 50 secondes
Avril 2004 vue de
500km de cette partie de Valles Marineris appelée Ophir Chasma , un ensemble de
failles et de montagnes impressionnant. Le relief est augmenté d'un facteur 3.
.
Video: Copyright DLR. Source des images: ESA
VOIR AUTRES VIDEOS
(mémorisables) sur
le site de la DLR en alllemand.
Il vous faudra
peut être un codec en plus pour votre lecteur multimédia, le voici.
Voir tous
les détails techniques sur cette caméra à l'Institut für Planeten Forschung
de Berlin (mais en anglais)
Pour les
germanistes le même en allemand.
J'ai voulu en savoir
plus sur cette super caméra et comme j'ai longtemps travaillé en Allemagne, j'ai ressorti mes meilleures phrases
d'allemand et j'ai contacté la DLR à Berlin
en charge de cette engin.
Ce
département (Institut des recherches planétaires) de la HRSC est sous la
direction du Professeur G Neukum et j'ai contacté ses services et notamment son
collègue Ulrich Köhler (Photo), géologue qui a eu la gentillesse pour nos
lecteurs de bien vouloir répondre à mes questions et à me faire parvenir une
documentation exceptionnelle que je dois d'abord dépouiller avant de mettre à
votre disposition.
Mais j'avais des
questions plus concrètes à poser, alors commençons.
Je lis dans votre
communiqué de presse (en
allemand) que la quantité d'information transmise depuis le début de la
mission (deux ans et un tiers de la planète couverte) est de l'ordre de 100GB,
ce qui me paraît peu par rapport à la mémoire actuelle d'un ordinateur. Est ce
bien le bon chiffre?
Oui, c'est bien
le bon chiffre, mais il faut garder en mémoire que ce sont des données
fortement compressées d'un facteur moyen de 7,5.
Quelles est la
taille moyenne d'une image?
Cela diffère
beaucoup des conditions d'illuminations et de la distance Terre Mars (qui varie
entre 60 et 400 millions de km). Disons que le plus
grand fichier transmis a été de 400MB (compressé).
Quelle méthode de
compression d'images employez vous?
L'algorithme de
compression est du jpeg modifié et est effectuée par hardware (???). ce n'est
pas du Zip.
Combien d'images
avez vous pris depuis Janvier 2004?
Nous avons
effectué à ce jour (Février 2005) 2700 orbites avec apogée 11.000km et périgée
250km. Nous avons utilisé la caméra HSRC pendant 950 orbites sur ces 2700.
Maintenant plus
sur Mars, comment peut on dire que l'eau était présente seulement au début de
la formation de cette planète (vers les 3,5 milliards d'années) et non pas plus
récemment? Est ce en calculant le nombre de cratères?
Vous avez
raison, presque toutes les estimations d'ages de n'importe quelle surface
planétaire est basée sur l'évaluation statistique des
cratères d'impact.
Les
principes de cette méthode sont les suivants :
Plus la surface
est "âgée" plus le nombre de cratères de toutes tailles est
important, on peut déjà dans un premier temps dire si on est en présence de
terrain jeune ou vieux.
(photo :
exemple de comptage de cratères de la région de Hecates Tholus ©Nature-Neukum)
En se
rapportant à une étude géologique détaillée de différentes régions lunaires, on
en déduit le flux des météorites et des corps qui impactent la surface d'un
corps du système solaire en fonction du temps. Ceci permet en fonction des
différentes zones de déterminer quelques modèles de base au point de vue age.
En calibrant le
flux des particules avec des méthodes isotopiques à partir des échantillons
lunaires ramenés par Apollo, on détermine avec grande exactitude l'age de ces
échantillons où l'on a préalablement compté le nombre de cratères. On peut
ainsi dater exactement la zone considérée de la Lune.
On extrapole
ensuite pour d'autres corps du système solaire en tenant compte de la distance au
Soleil, à la ceinture d'astéroïdes, de la taille de l'objet, de son atmosphère
éventuelle, et on aboutit à un taux de cratérisation pour le corps considéré.
Due à la décroissance exponentielle du flux depuis la formation du système
solaire , cette méthode est la mieux adaptée aux deux premiers milliards
d'années et aux périodes récentes.
Cette technique
nous a conduit à annoncer que l'eau n'avait pas été
très abondante sur Mars et que quand elle l'avait été c'était au début de son
histoire vers les un à deux milliards d'années et probablement de façon
épisodique.
Cela a donc été
confirmé par plusieurs annonces?
Ceci a été
confirmé par le Dr Ralf Jaumann chef du service planétologie dans un de ses
articles où il conclut :
Sur une image
de la caméra couvrant une vallée de 400km de long (voir photos précédentes plus haut) on a découvert un chenal ou plutôt
un lit de rivière de 130km de long situé dans la région Libya Montes .
D'après la
cratérisation du fond de cette vallée on a évalué la durée pendant laquelle
s'est formée cette vallée: 350 millions
d'années. Le débit de liquide évalué est basé sur les études stéréoscopiques de
la vallée et serait de l'ordre de 4800 m3 par seconde (deux fois celui du
Rhin!). l'étude du taux d'érosion (quelques cm par an) indiquent une activité
"liquide" continue pendant plusieurs dizaines de milliers d'années ou
intermittente sur une période beaucoup plus longue.
Il en déduit
que pendant la période que l'on appelle Hespérienne (il y a 3,55
Milliards d'années) de brefs mais répétitifs épisodes
liquides se sont produits sur Mars, plutôt qu'un écoulement permanent
sur une longue période.
Est il raisonnable
de penser que l'on pourrait trouver de l'eau liquide à notre époque sur Mars?
Je ne peux pas
donner une réponse définitive, mais je pense que la probabilité de trouver de l'eau
liquide aujourd'hui est très faible. Mais on a prouvé récemment (au sens
géologique du terme : quelques millions d'années) que des activités volcaniques
se sont produites qui pouvaient provoquer un dégagement de chaleur et donc
localement une fonte des glaces provoquant un écoulement d'eau épisodique.
C'est tout ce que l'on peut dire.
Chers amis
Berlinois, merci de tous ces renseignements précieux et longue vie à la HRSC!
Quelle profusion
d'images en provenance de Mars Express, nos amis Berlinois nous envoient des impressionnantes photos de
fossés tectoniques (tectonic graben en anglais et en allemand!) effondrés dans
la région Phlegethon Catena d'Alab Patera. Pour rappel, le Phlegethon était un
fleuve de feu de la mythologie grecque.
Vue en perspective d'un fossé
tectonique de la région Phlegethon Catena (Catena = chaîne en latin) prise en
décembre 2004, la résolution au sol est de 12m. Cette partie s'est effondrée suite à
des mouvements tectoniques du terrain aux alentours. |
Localisation au
SE de Alba Platera de cette zone d'effondrement tectonique.. |
Ces fossés sont le
résultat des contraintes dues à la formation soit de l'ancien volcan Alba
Patera (Patera = disque aplati en latin) qui s'élève 3 ou 4 km au dessus du
niveau du sol, soit de la région Tharsis au Sud qui elle est 10km au dessus du
niveau moyen.
Les mouvements du
sol ont crée des failles qui ont favorisé ces effondrements quasi circulaires
de 0,3 à 2,3km de diamètre et qui ne sont pas des cratères d'impact. Ces
failles font entre un demi et 10km de large.
Cette photo est
aussi visible en vision oblique et ici aussi cela vaut le coup d'œil.
Toujours de nos
amis Berlinois de la caméra HRSC qui viennent de mettre en ligne une belle
petite chose : ils ont fait suivre par leur caméra l'ombre du satellite Phobos
se déplaçant sur le sol de Mars, ce qui donne une séquence intéressante que
vous pouvez
télécharger ou voir en Quicktime (500kB)
Quelques mots
sur cette aventure : La photographie
de l'ombre a été effectuée le 10 Novembre 2005 pendant l'orbite 2345 et
prouve encore une fois l'exactitude du calcul de l'orbite de Phobos par la
mécanique newtonienne et qu'il a été ainsi possible de programmer à la
seconde près la séquence d'images qui forme le petit film précédent. Tout ceci
suppose que la position de la sonde sur son orbite, et que la visée de la
caméra soient effectuées à 100m près à une telle distance de la Terre. L'ombre a la
forme d'une ellipse car elle se déplace très vite sur le sol (7200km/h
d'Ouest vers l'Est) et Mars Express se déplace aussi très vite sur son orbite
(12600km/h du Sud vers le Nord). |
|
Voici la
disposition de la Terre, de Mars du Soleil et de Phobos au moment de cette
prise de vue. Cette mini
éclipse a duré 21 secondes sur Mars. |
Phobos un
patatoïde de 27x21x19km, est le plus gros satellite de Mars et il orbite à
6000km de la surface, en dessous de la limite de Roche, ce qui veut dire que
demain (au sens géologique du terme) il va se désintégrer et que la planète
Mars aura un anneau de poussières.
Des orbites
précédentes il existe une très belle
vue en couleur de Phobos que je vous conseille d'aller voir, elle ne fait
que 1,65MB.
De
même, anaglypheurs, mes frères sortez vos lunettes bleu-rouge et voyez avec
plaisir cette superbe photo en 3D de ce satellite (250kB).
(Dessin : CRÉDIT:
Bill Saxton, NRAO/AUI/NSF)
Des astronomes du
NRAO (National Radio Astronomy Observatory) en étudiant les disques de matière
entourant une étoile en formation de notre galaxie, se sont aperçus que la partie
intérieure du disque tournait dans le sens contraire de la partie extérieure.
Cette découverte a
été effectuée grâce au radiotélescope du VLA
du Nouveau Mexique (c'est le réseau de radio télescopes que l'on voit tout le
temps dans le film "Contact" avec J Foster, bien fait d'ailleurs) de
la NSF (National Science Foundation). D'après les responsables du projet (A
Remijan de la NRAO et J Hollis du GSFC), c'est la première fois que l'on voit
quelque chose comme cela et cela prouve que la formation de disques planétaires
est plus complexe que prévue.
Le système solaire
en formation autour de cette étoile située à 500 années lumière de nous dans la
constellation Ophiucus (Le Serpent, la treizième constellation, celle oubliée
par les astrologues!) aura des planètes qui tourneront dans les deux
directions. Cela doit être un spectacle à ne pas manquer!!
Jusqu'à présent on
pensait que les planètes se formaient après l'effondrement d'un disque de
poussières tournant autour de l'étoile, en s'effondrant la rotation continuait
à s'effectuer dans le même sens (conservation du moment cinétique) tout en
s'accélérant près du centre (voir les patineuses).
Mais le problème peut se compliquer si la
matière stellaire provient de plusieurs parties de nuages qui peuvent ne pas
tourner dans la même direction. Cela peut produire des influences perturbatrices
dans le gaz et mener à la formation de disques tournant dans des directions
opposées.
Ce que l'on voit
sur le dessin ci-contre :
Vue du haut : une
énorme région de formation d'étoiles tourne globalement dans une direction
(flèche).
Vue du milieu : à l'intérieur
on voit trois proto étoiles en formation après effondrement, ce procédé étant
"chaotique" et cause des tourbillons (eddies en anglais) qui peuvent
amener certaines étoiles en formation à tourner dans un autre sens que le
mouvement initial et à différentes vitesses.
Vue du bas : une
de ces proto étoiles vient de s'écrouler tournant par exemple dans le sens
contraire des aiguilles d'une montre (CCW) : flèche blanche, c'est le sens du
disque proto planétaire originel, mais la proximité des autres nuages de gaz
tournant dans un autre sens, fait que la partie extérieure de ce disque est
comme attirée par cette amas de matière et est "forcée" de tourner
dans l'autre sens (CW) flèche orange.
Le fait donc
d'observer des disques planétaires tournant dans des directions opposées
indiquerait la présence de deux nuages à l'origine. Les objets de tels nuages
provenant d'énormes régions de formation d'étoiles, peuvent donc donner
naissance à des systèmes solaires avec des planètes tournant dans les deux directions.
Comment a t on mis
en évidence de tels mouvements contraires dans le disque de cette étoile?
Bien entendu en
analysant les signaux radio spécifiques de certaines molécules (notamment le
SiO) et en étudiant leur décalage Doppler, ce qui a révélé les deux directions
de rotation.
Je pense que c'est
une découverte majeure qui devrait être suivie par d'autres.
(Photos : NASA/STSCI/HST)
Ah, mais que la vie serait plus triste sans Hubble, voici
encore une superbe réussite de notre télescope spatial en perdition. (rassurez
vous nous avons un de ses fans à la NASA : le big boss Mike Griffin est pour
une mission de sauvetage, pourvu qu'on le laisse faire!)
Une nouvelle vue
de la bien connue Pinwheel Galaxy (pinwheel , c'est un moulin à vent que les
enfants tiennent à la main) qui est une parfaite galaxie spirale vue de face.
NGC 1309 n'est pas
trop loin de nous : 100 millions d'années lumière.
(largeur de
l'image ici : 80.000 années lumière)
Ici on voit cette
galaxie prise par la caméra ACS du télescope en Août et Septembre 2005 et a
nécessité 25 heures d'exposition.
Elle ressemble
effectivement à ce jouet d'enfants.
Une nouveauté sur
le site de Hubble, si vous allez sur
la page de cette galaxie, vous pouvez maintenant zoomer directement sur
l'image.
Cette galaxie a
été observée dans le visible et l'IR comme le peut Hubble et a donné naissance
à cette photo en couleurs. On y remarque en bleu clair les régions de formation
d'étoiles qui parsèment les bras en spirale, les zones jaunes correspondent aux
populations d'étoiles plus anciennes, comme dans le centre du bulbe.
Mais cette galaxie
a aussi été le siège en 2002 d'une super nova de type Ia qui s'est déclenchée
(SN 2002fk) et qui comme vous le savez étant un étalon de lumière (standard
candle en anglais) nous permet de mesurer la vitesse d'expansion de l'Univers.
Et effectivement ces mesures confirment non seulement
l'expansion de l'Univers mais aussi que cette expansion s'accélère, car
cette galaxie étant (relativement) proche, sa distance est déterminée avec une
précision énorme avec aussi une autre méthode : les Céphéides qui sont aussi
des étalons de lumière. (si vous ne vous rappelez plus comment on mesure les
distances dans l'Univers, n'ayez pas honte, j'ai écrit un petit
article là dessus que vous pouvez consulter).
Il y a un beau
fond d'écran de cette galaxie que vous pouvez télécharger (clic droit puis
enregistrer la cible, une fois enregistrée, clic droit sur l'image et choisir
"établir en tant qu'élément d'arrière plan" set as wallpaper en
anglais), choisissez le format:
1024x768 ou
(Photo NASA/JSFC)
La NASA communique
cette semaine les premières photos de particules commençant à être sorties des
cellules d'aerogel.
Photo : une tranche d'aerogel dans
laquelle on voit une trace double d'impact.
Tranche effectuée par une lame
ultrasonique.
La taille des
grains est de l'ordre de 0,1 micron)
Ici on voit une
des toutes premières particules et sa trace dans cet échantillon qui peut enfin
être analysé.
Pour le moment les
grains ne sont pas encore enlevés de leur enveloppe d'aerogel, mais ce ne
saurait tarder.
On saura ainsi
comment ils ont survécu au choc dans le gel et on pourra connaître leur
composition.
La NASA diffuse une petite
vidéo (Quicktime de 3,2MB) représentant les chocs des particules sur la
sonde au moment du passage dans quelques jets de la comète, le son y est aussi.
Ces jets émettent de l'ordre de un million de particules par seconde. Pendant
la rencontre 12 particules de la taille d'un projectile ont pénétré les
protection de la sonde (the whipple shield).
On a de plus en plus de détails sur la rencontre avec la comète
Wild 2, et notamment j'ai découvert cette superbe page du site
de la NASA avec plein de photos de cet instant inoubliable.
Il y a aussi une page pour les anaglypheurs (lunettes bleu rouge
nécessaire pour vue 3D) où l'on voit le relief particulier de la surface de
cette comète (notamment "les pieds droit et gauche" : right and left
foot) qui est originaire on le pense de la ceinture de Kuiper.
Comme déjà annoncé ici, six laboratoires du CNRS sont qualifiés
pour analyser les échantillons de Stardust.
Voir ce site Internet du
CNRS qui en parle.
N'oubliez pas que
la NASA cherche toujours des volontaires pour dépouiller les poussières
d'étoiles, branches vous sur Stardust@home. Pré-enregistrement nécessaire.
En parodiant cette formule du passé : NASA needs you!!
(Photos NASA/JPL)
Télesto, dans la
mythologie grecque, est une nymphe des mers, fille de Téthys et d'Océanus . et
bien c'est aussi un mini satellite de Saturne qui vient d'être photographié par
Cassini. C'est une patate d'une vingtaine de km dans sa plus grande dimension.
Il est intéressant
avec son compère Calypso (une autre nymphe, fille d'Atlas, et amoureuse
d'Ulysse) car ce sont les "Troyens" de Téthys.
Calypso a aussi été récemment imagé par la sonde.
Quoi ! vous ne
savez pas ce qu'est un satellite Troyen? Ce sont des satellites qui ont d'abord
été trouvés dans le système de Jupiter et qui sont parqués aux points de Lagrange
stables L4 et L5, pour Jupiter c'était des satellites qui avaient des noms de
troyens, d'où le nom que l'on a gardé.
Donc Calypso (L5)
est en arrière de 60° et Télesto (L4) est en avant de Téthys.
|
La position des
satellites Troyens de Téthys en L4 et L5, une application de la mécanique
céleste et newtonienne. Ils tournent en
même temps que Téthys tourne autour de Saturne. Exemple très
courant dans le système solaire. |
|
En Octobre 2005
Cassini passe près de Télesto, qui apparaît couvert d'un fin manteau de
regolith et avec des cratères émoussés. Il ne semble pas
y avoir une cratérisation intense, pourquoi? Image prise
d'une distance de 14.000km. |
|
Image en fausse
couleur de Télesto afin de faire ressortir des détails du sol. Les
différences proviennent certainement de la différence de taille des grains de
glace. Image prise le
25 Décembre 2005 d'une distance de 20.000km. |
|
Calypso l'autre
Troyen de Téthys qui fait aussi une vingtaine de km, a été vu par Cassini le
23 Septembre 2005 mais avec moins de résolution comme on le
remarque.(distance de 100.000km). Les cratères
semblent aussi "doux" que pour son collègue Télesto. |
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et
vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
(photos NASA/JPL)
Rhéa, la plus
grande lune de Saturne (1500km de diamètre) après Titan nous apparaît en
couleurs cette semaine. On y remarque les deux plus grands bassins d'impact
dans la partie supérieur de ce satellite, ils sont d'ailleurs très anciens
comme l'indique le nombre de cratères de plus petites tailles qu'ils
contiennent.
On remarque aussi
sur le limbe à droite, une structure rayonnante correspondant à un impact
récent sur la face non visible sur cette photo mais plus visible sur
cette photo.
Photo prise le 23
Décembre 2005 d'une distance de 340.000km dans l'UV le vert et l'IR.
La face que l'on voit
sur cette photo est celle qui est cachée de Saturne.
En fouillant les
brutes je vous ai trouvé deux images de Rhéa qui complètent celle ci, ce sont
les images marquées N00048382
et N00048370
toutes deux prises le 17 Janvier 2006.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
(ce paragraphe est
le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à
nous contacter)
C'est notre fidèle
ami Victor Gattegno qui nous conseille ce site de l'Institut d'Astrophysique de
Liège qui concerne le traitement des images dans le domaine de l'Astrophysique
professionnelle et non pas pour des images astro d'amateurs.
http://vela.astro.ulg.ac.be/themes/dataproc/deconv/index.html
Je reproduis ci
après leur page d'accueil :
Institut d'Astrophysique et
de Géophysique
de l'Université de Liège
17, Allée du 6 Août
B-4000 Liège (BELGIQUE)
Tél. du responsable du service: |
(32-4) 366.97.53 |
Fax du service: |
(32-4) 366.97.37 |
Pages Web: |
:Web
pages |
Bonne navigation
sur leur site.
Pour notre sixième
rendez-vous, mon choix s’est arrêté sur un livre dont le titre à lui seul pose
l’éternel questionnement de tout être humain sur notre petite Terre :
« Sommes-nous seuls dans l’univers ? » aux éditions Fayard.
En effet, depuis
que nous connaissons la place de notre planète dans l’espace et admettons que
l’espèce humaine n’est pas au centre du monde, nous nous sommes rapidement
demandés si la vie n’avait pas germé ailleurs, sur un astre comparable au
nôtre.
Pour
répondre à cette question existentielle, Catherine David, Frédéric Lenoir et
Jean-Philippe de Tonnac ont réalisé quatre entretiens auprès de quatre astrophysiciens
de renommée internationale :
·
Jean
Heidmann, radioastronome à
l’observatoire de Paris-Meudon, membre du comité d’organisation de la
Commission de bio astronomie de l’Union astronomique internationale, membre de
l’Académie internationale d’astronomie et secrétaire du SETI (Recherche
d’intelligence extraterrestre), il est l’auteur de L’odyssée cosmique et
de Intelligences extraterrestres.
·
Alfred
Vidal-Madjar, de l’Institut
d’astrophysique de Paris, médaille d’argent du CNRS, regarde, scrute, photographie
et analyse les spectres lumineux des corps célestes. Il est l’auteur de Il
pleut des planètes.
·
Nicolas
Prantzos, chargé de recherches
au CNRS, spécialiste d’astrophysique nucléaire, lauréat du prix de la Société
française d’astronomie et auteur de Voyages dans le futur. L’aventure
cosmique de l’humanité.
·
Hubert
Reeves, enseigne la cosmologie
à Montréal et à Paris. Il est l’auteur, entre autres, de Patience dans
l’azur, Poussières d’étoiles et de L’Heure de s’enivrer.
L’ouvrage
s’articule en quatre parties correspondant aux quatre entretiens.
C’est
Jean Heidmann qui ouvre le feu
ou devrait-on dire le concert, car nous commençons par « La musique des
sphères »
Jean Heidmann
travaille dans le deuxième plus grand radiotélescope du monde, à Nançay, au
cœur de la Sologne. Depuis 1960, ce radiotélescope est voué à l’étude du
rayonnement émis par l’hydrogène atomique des galaxies. D’emblée, ce chercheur
annonce la couleur. Il ne « croît » pas à l’existence
d’extraterrestres. N’ayant aucune preuve scientifique, son honnêteté
intellectuelle l’empêche de rien affirmer et il nous invite à la prudence. Il
anime le projet SETI qui œuvre dans un domaine d’étude particulier au sein de
la recherche en astrophysique, la recherche de toute forme de vie intelligente dans
l’Univers. Un jour nous capterons un message sous forme d’ondes
électromagnétiques qui voyagent vite et loin à l’image des ondes circulaires
provoquées par l’eau agitée d’un étang. Le grand télescope de Nançay vise les
étoiles de type solaire avec leurs cortèges de planètes. La technologie
progresse continuellement mais malheureusement partout le silence est
assourdissant !
Jean Heidmann nous
conte l’historique de la recherche d’une vie extraterrestre qui remonte à
Copernic et la découverte du mouvement des planètes autour du Soleil. La Terre
est habitée, pourquoi pas ces autres mondes ?
Depuis nous
recherchons des indices de technologies plus avancées que la nôtre, indices que
nous émettons, nous aussi, vers l’espace avec l’invention de la radio. Mais
compte-tenu des distances, des centaines d’années seront nécessaires pour
toucher les millions d’étoiles proche de notre Système.
Le projet SETI est
fondé sur trois hypothèses :
·
La vie et
l’intelligence se sont manifestées sur Terre suite à une évolution naturelle de
processus physiques inhérents à la nature du cosmos.
·
La vie peut
donc surgir sur n’importe qu’elle planète de l’Univers.
·
L’intelligence
humaine n’est pas le summum de ce que le cosmos a pu produire.
Si nous recevons
un message, plusieurs problèmes se poseront alors. Saurons-nous le
décoder ?
Les distances
étant très importantes, la civilisation émettrice aura peut-être disparue
entre-temps. Si nous répondons, le retour sera également très long. Difficile
de dialoguer dans ces conditions !
De plus, chercher
ce qui nous ressemble ne mène à rien et pour ce faire, Nicolaï Kardashev, jeune
scientifique soviétique a classé les civilisations en trois types :
·
Type 1,
capacité à maîtriser l’énergie émise par une étoile comme le Soleil.
·
Type 2,
contrôle l’énergie entière de leur étoile.
·
Type 3,
capacité à utiliser l’énergie de toute leur galaxie.
Et avec tout cela,
si nous étions seuls dans l’Univers ? Nous éprouverions sans aucun doute
la « trouille cosmique »
La question peut
se poser car une civilisation semblable à la nôtre est très fragilisée par une
menace d’extinction complète (catastrophes naturelles, guerre nucléaire, effet
de serre, pollutions, génocides…) L’homme est le seul animal doué
d’intelligence…qui ne soit pas capable d’utiliser son intelligence avec
intelligence.
Mais revenons au
projet SETI qui a du plomb dans l’aile. C’est grâce aux dons privés, aux
efforts des radioastronomes et au courage de Jill Tarter, scientifique
américaine à l’origine de ce projet, que la recherche progresse. Mais le centre
de Nançay est aujourd’hui menacé de fermeture.
Il est donc
important de sensibiliser non seulement les pouvoirs publics mais également les
médias car l’observation à partir de la Terre devient de plus en plus
problématique. Les satellites dont le nombre ne cesse de grandir en orbite
constituent pour les radioastronomes une barrière obscurcissant le ciel. L’idée
a été lancée d’installer un radiotélescope sur la Lune.
Ce radiotélescope
pourrait être construit dans le cratère Saha sur la face cachée de la Lune en
bordure de la face visible. Le temps (20 à 30 ans) et le budget (équivalent au
programme Apollo) nécessaires au projet sont les obstacles majeurs. Il est
pourtant urgent de commencer, car au moment où l’humanité manifeste une curiosité
pour le cosmos, nous sommes déjà en situation de ne plus entendre le moindre
signal…
Afin d’observer
les planètes extra-solaires, l’ingénieur italien Claudio Maccone a initié un
projet de construction d’un télescope spatial utilisant le Soleil comme une
lentille. En effet, d’après la théorie de la relativité générale d’Einstein, le
Soleil courbe l’espace alentour. Donc les ondes radios déviées finissent par se
rencontrer en un endroit comme à travers une lentille à une distance égale à
vingt fois la distance Soleil – Neptune (150 UA) A cet endroit un télescope
servira d’oculaire. Il faudrait 25 années pour l’installer ! Autant dire
qu’il faut trouver des hommes politiques visionnaires et courageux.
Avec
Alfred Vidal-Madjar, nous
allons à présent évaluer les probabilités et leurs conséquences lointaines de
l’existence, quelque part dans l’Univers, de terres analogues à la nôtre.
C’est en 1955, en
construisant un satellite destiné à l’observation du Soleil, qu’Alfred
Vidal-Madjar eu l’idée de devenir astronome. Puis l’étude du deutérium - de
l’hydrogène lourd – fabriqué au moment du big-bang et détruit dès qu’il se
trouve piégé à l’intérieur d’une étoile, le conduit depuis à guetter
l’apparition de nouvelles terres célestes. En 1984, on a découvert un système
planétaire en formation autour de l’étoile Bêta Pictoris à 66 AL de la terre,
grâce à la coronographie. Une étoile de 100 millions d’années seulement qui
nous renseigne sur notre propre histoire. La spectrographie permet l’étude de
ces corps lointains.
Jupiter, par
exemple, inflige un certain « balancement » à notre Soleil,
détectable à des centaines d’années lumières. Le passage d’un objet devant une
étoile modifie son intensité lumineuse.
Si nous prenons
notre système solaire comme référence, nous pouvons croire à l’existence de
milliards de planètes dans notre galaxie pouvant abriter la vie. En effet,
notre Terre est idéalement située près de son étoile qui, assez moyenne, est au
milieu de sa vie. Nous sommes en banlieue d’une galaxie très ordinaire de 150
millions d’étoiles, dans un petit groupe de galaxies. Bref, une situation
tellement banale qui peut nous porter à croire en l’existence de la vie un peu
partout.
L’observation des
couleurs permet également d’évaluer, entre autres, la température. Une étoile
chaude est bleue très pâle, la plus froide est rouge.
Aujourd’hui, on
pense qu’une étoile sur deux pourrait être dotée d’un système planétaire. En
1922, on a même trouvé des planètes autour d’un pulsar à 1500 années lumière de
la Terre. Pourtant, ce type d’étoile morte a explosé en supernova, volatilisant
tout ce qui l’entourait. Mais y a-t-il de la vie sur ces planètes ? Et
doit-on s’attendre à trouver des formes de vie comme la nôtre ?
La vie sur Terre
est fondée sur la chimie du carbone, mais peut-on imaginer une chimie à base de
silicium voisin du carbone ? Certains pensent que la vie s’est formée au
cœur des comètes qui auraient ainsi saupoudré l’Univers.
De plus, l’échelle
de temps, par exemple, est différente dans le noyau d’un atome de celle que
nous vivons sur Terre. D’où la difficulté que nous aurions à communiquer avec
une autre civilisation si la notion de temps n’est pas la même partout.
Si encore une
fois, nous prenons l’apparition de la vie sur Terre comme référence, nous
constatons la particularité de notre planète. La présence de l’eau, la
formation d’une atmosphère protectrice, l’influence de la Lune stabilisant
l’axe de rotation du globe qui est idéalement situé par rapport à son étoile et
à Jupiter, les catastrophes périodiques qui ont favorisé l’apparition de
l’homme et qui plus est que nous nous trouvons dans un « coin » très
calme de notre galaxie. Certes cette énumération de conditions réduit
considérablement le champ des possibilités mais rien ne nous interdit de rêver.
Et ils ont rêvé
les hommes qui ont envoyé sur quatre sondes (deux sur Pionneer et deux sur
Voyager) les fameuses plaques de cuivre comme des bouteilles à la mer. Elles
quittent le Système solaire pour le vide interstellaire et une errance sans fin
dans la Galaxie. Les plaques, entre autres, décrivent et nous situent dans
notre Système. Dans quelles mains tomberont-elles et quand recevrons-nous une
réponse ?
Car pour bien
comprendre le rôle du temps, Alfred Vidal-Madjar nous explique le principe du
« calendrier cosmique », c’est-à-dire les quinze milliards d’années
de notre Univers réparti sur une seule année. Le 1er janvier à zéro
heure, zéro minute, zéro seconde, c’est le big-bang et ainsi de suite jusqu’à
l’apparition de notre civilisation durant les dix dernières secondes du 31
décembre. Puis commence la deuxième année de ce calendrier, c’est-à-dire à
peine une seconde (500 ans) pour coloniser notre Système solaire et une journée
(50 millions d’années) pour visiter notre Galaxie. Alors le reste de l’Univers !
Quand on dit d’un
nombre important qu’il est astronomique, ce n’est pas pour rien.
Imaginons
maintenant qu’une terre comme la nôtre serait née un jour du calendrier
cosmique avant nous, cette civilisation devrait logiquement avoir visité notre
Galaxie et nous avoir rencontrés. Et pourtant rien ne s’est produit, car nos
amis astrophysiciens ne croient pas vraiment aux OVNI. D’où l’impression
d’Alfred Vidal-Madjar que nous sommes hélas bien seuls dans l’Univers.
Pour le vérifier
l’humanité s’achemine vers un avenir qui sera galactique ou ne sera pas.
Comment irons-nous dans les étoiles ?
Nicolas
Prantzos nous invite
maintenant pour « L’odyssée du futur »
Passionné de
science-fiction, Nicolas Prantzos découvre à 12 ans, 2001 : l’Odyssée
de l’espace et à 23 ans, il fait ses études d’astronomie à Paris.
Chargé de
recherches au CNRS, il intègre l’Institut d’astrophysique de Paris. Il enseigne
à l’université de Paris VI et à celle de Tokyo. Il est l’auteur de nombreux
ouvrages où il explore l’avenir de l’humanité dans l’espace.
Il rappelle les
débuts de la conquête spatiale et le premier pas de l’homme sur la Lune.
Jusqu’à aujourd’hui, l’envoi de sondes est jugé bien moins coûteux qu’une
expédition humaine. En effet, sortir du champ gravitationnel de la Terre
nécessite beaucoup d’énergie et une extrême miniaturisation des systèmes.
L’aventure
spatiale, la connaissance du Système solaire et de l’Univers ont beaucoup
apporté (télécommunications, navigation, météorologie, télédétection et
espionnage militaire…) à tous les scientifiques, en particulier en
s’affranchissant de l’atmosphère terrestre (étude des rayons X, gamma,
l’ultraviolet, l’infrarouge et les planètes extra-solaires…)
Il est urgent de
ne pas se précipiter et de consolider nos acquis avec la station spatiale internationale.
La prochaine étape sera la conquête de Mars où deux options s’offrent à
nous :
·
Utiliser la
Lune comme rampe de lancement en y aménageant une station, c’est la solution
prudente.
·
Partir
directement vers Mars en y construisant avant une base capable de recevoir
l’expédition et de prévoir le retour (projet « Mars Direct »), c’est
la solution radicale.
La deuxième
solution n’est pas envisageable avant 15 ou 20 ans pour un voyage aller et
retour qui durerait 3 ans, sans grand espoir de sauvetage en cas de problème.
Mars, seule
planète intéressante pour l’homme, peut nous apprendre beaucoup de chose sur
notre globe et, à long terme (un bon millénaire), devrait être transformée en
terre habitable.
En y réfléchissant
bien, nous aurions intérêt à préparer une deuxième Terre, au cas où la vie sur
notre globe serait détruite par une catastrophe cosmique. Quant à découvrir une
forme de vie sur Mars, Nicolas Prantzos n’y croit guère et pense qu’elle serait
un frein à la mise en œuvre du terra formage au risque d’éradiquer cette forme
de vie autochtone en essayant d’implanter la nôtre.
De plus, le long
voyage des astronautes sera risqué pour de multiples raisons. Les problèmes des
rayons cosmiques et de l’apesanteur sur l’organisme humain ne sont pas négligeables.
Il faudra recréer une gravité comme dans les grands vaisseaux de la série Star
Trek, ce qui compliquera encore la réalisation de ce type d’expédition.
Les modes de
propulsion pourraient être ionique, solaire ou nucléaire pour un temps de
voyage dix fois plus court qu’avec des fusées chimiques :
·
Les moteurs
ioniques fonctionnent en accélérant des ions contenus dans un gaz, le
xénon, à l’aide d’un courant
électrique. Les ions sont éjectés à grande vitesse et propulsent la fusée selon
le principe de Newton « action = réaction »
·
L’énergie
solaire, selon le principe du voilier solaire, est obtenue grâce à la poussée
des photons du Soleil mais décroît avec le carré de la distance. Le voilier
solaire ne serait efficace que dans l’orbite de Mars.
·
L’énergie nucléaire
est obtenue grâce à la fission de l’uranium. Les moteurs des sondes Galilée et
Cassini sont équipés de générateurs nucléaires. Mais le danger pour l’homme et
l’environnement serait grave si on équipait un vaisseau spatial de ce type de
moteur.
Le prix de ces
expéditions sera exorbitant et les financiers, publics ou privés, devront y
trouver un investissement rentable. L’exploitation des astéroïdes est une
solution (carbone, azote, oxygène, fer, or et platine) pouvant rapporter des
milliards de dollars. Il suffirait de les placer en orbite autour du globe. Il
est fort possible que tout cela existe avant l’installation de grandes colonies
sur Mars.
Puis un jour
viendra où nous quitterons notre Système solaire pour partir vers les étoiles.
Jupiter et Saturne constitueront une étape indispensable où nous ferons le
plein d’énergie en hélium 3 par exemple.
L’étoile Proxima
du Centaure est la plus proche de nous. Elle tourne autour d’une étoile double,
Alpha du Centaure et son orbite qui dure trente mille ans est dans sa phase où
elle se situe la plus proche de nous (4 AL) Afin de réduire au maximum le temps
du voyage, il faudrait se déplacer à une vitesse approchant celle de la lumière
(300 000 km/s) L’utilisation de l’antimatière fabriquée dans les grands accélérateurs
comme celui du centre européen pour la recherche nucléaire (CERN) de Genève
permettrait sous certaines conditions d’atteindre une vitesse égale à dix ou
vingt pour cent de celle de la lumière. Mais le coût d’une tonne d’antimatière
dépasse les capacités financières de toute notre civilisation. Les voiles
solaires seraient plus économiques si elles étaient propulsées par les lumières
de lasers installés en orbite autour de Mercure.
Enfin, la collecte
de l’hydrogène contenu dans l’espace (1 atome par cm³), par des moteurs
semblables aux avions à réaction, permettrait d’atteindre des vitesses proche
de celles de la lumière. Selon la théorie de la relativité d’Einstein, le temps
d’un système mobile, vu d’un seul repère, s’écoule plus lentement qu’un système
au repos. Ainsi, une fusée dite ramjet rejoindrait l’étoile Véga à vingt
années-lumière, en douze ans, puis Bételgeuse, la géante rouge en quinze années
et de plus en plus vite, le centre de notre Galaxie en vingt ans, la galaxie
d’Andromède en trente ans et seulement quarante cinq ans pour arriver aux
confins de l’Univers visible, à des milliards d’années-lumière !
Ces hommes âgés
que de quelques décennies de plus, retourneraient sur Terre où des millions
d’années se seraient écoulées ! Tout ceci n’est pas très réaliste et il
est bien évident que se seront des colonies entières d’astronautes qui
voyageront dans des « arches de l’espace » ou
des « vaisseaux des générations », à des vitesses plus
raisonnables, à l’image des peuples émigrants du XVII e siècle vers
les Amériques, sans espoir de retour.
On peut donc se
demander si ces conquêtes commenceront un jour car notre civilisation a
beaucoup de difficultés à surmonter des problèmes de pauvreté, d’accès à la
santé et au progrès technique. Les états devront collaborer et faire appel aux
fonds privés pour développer des technologies que nous sommes encore loin de
maîtriser. Peut-être que « la Terre est le berceau de l’humanité, mais on
ne vit pas dans son berceau toute sa vie », c’est donc notre destin que de
nous échapper hors de notre Système solaire et de notre Galaxie.
Mais Nicolas
Prantzos n’a aucune certitude quant à la présence d’une vie extraterrestre et
rappelle que si nous sommes seuls dans l’Univers, nous devons faire face à une
formidable responsabilité : préserver cette unique expérience réussie, la
répandre dans le reste de l’Univers pour y faire quelque chose de bien !
Pour bien
comprendre la définition de la vie et ses conditions de développement, Hubert Reeves est le dernier à entrer en scène pour
une partition intitulée « Le gai savoir »
Hubert Reeves est
tombé amoureux du ciel dans son Canada natal, près de Montréal à une époque où
la vision nocturne n’était pas encore troublée par les lumières de la ville. Il
a choisi la physique. Il entre au CNRS en 1965. Auteur du célèbre chef-d’œuvre Patience
dans l’azur, ce vieux sage au caractère enjoué et bienveillant est un
conteur de talent.
« Les
Français ont beau être rationalistes, ils ont comme tout le monde besoin d’une
dimension poétique, d’une bouffée d’infini »
La voici.
Tout d’abord,
qu’est-ce que la vie ?
A l’époque de
Pasteur, on séparait la matière en deux domaines, la matière inerte et la
matière vivante. A la fin du XIX e siècle, les chimistes combinent
des atomes et fabriquent une molécule : l’urée.
En effet, la
matière se présente sous différents niveaux d’organisation, du plus simple au
plus sophistiqué. La matière passe de l’un à l’autre. Cette organisation s’est
poursuivie d’avant le big-bang jusqu’à nos jours pour aboutir à un niveau le
plus avancé : le cerveau humain.
Il vaut mieux
alors parler de complexité croissante.
La faculté de se
reproduire, même à un niveau très élémentaire, est un processus spécifique à la
vie. La capacité d’acquérir de l’expérience pour optimiser son comportement est
l’apanage des êtres vivants.
Que s’est-il passé
sur Terre ?
Après sa formation
au sein de notre Système solaire, il y a eu, en un milliard d’années, une
métamorphose de la matière inorganique, atomes, molécules, en une matière
vivante, les cellules. Cette continuité entre les états de la matière est une
donnée essentielle pour comprendre l’apparition de la vie qui a besoin de la
durée et d’un milieu propice comme la présence d’eau, d’une atmosphère
protectrice qui convient bien à la respiration, de la présence d’une étoile
comme notre Soleil.
Puis Hubert Reeves
nous explique longuement mais très simplement la structure d’une cellule et son
fonctionnement.
Il nous fait
découvrir ces nouvelles formes de vie dans l’obscurité des fosses océaniques et
sous terre dans les interstices rocheux, dans la glace et les déserts. Ces
« extrêmophiles » ne se procurent pas leur énergie grâce aux
réactions du carbone. Ils sont capables de survivre des millions d’années dans
des pierres d’ambre, par exemple, comme des bactéries que des biologistes ont
réussi à réanimer.
Alors, peut-on
espérer ce type de découvertes en dehors de la Terre, dans notre Système
solaire ?
Toutes les
hypothèses sont permises. Lors de collisions astéroïdales avec les planètes rocheuses
des débris ont pu ensemencer notre Système solaire sans toutefois s’échapper
au-delà. Aussi incroyable que cela puisse paraître, des expériences chimiques
ont simulé les conditions terrestres initiales et révélé la présence d’une
variété de molécules dont du carbone et des acides aminés. Des observations
radio-astronomiques ont détecté la présence de molécules dans le milieu
interstellaire qui s’accrochent aux grains de poussière errant dans l’espace.
Enfin, des météorites trouvées sur Terre contiennent près d’une centaine
d’acides aminés. Quant à conclure qu’ils existent d’autres civilisations dans
le grand espace, Hubert Reeves n’en a aucune certitude. Cependant, il existe un
argument théorique qui le séduit passablement, « l’argument de la troisième
fenêtre » :
· par la première fenêtre, on constate que
l’organisation des grandes masses de matière paraît bien universelle,
· par la deuxième fenêtre, on retrouve dans
l’Univers les mêmes atomes actuellement tous identifiés et on remarque la
grande universalité des lois de la physique (gravité, électromagnétisme, force
nucléaire et force faible),
· par la troisième fenêtre, enfin, nous
découvrirons les structures intermédiaires entre les atomes et les étoiles,
c’est-à-dire les êtres vivants et les civilisations extraterrestres.
Hubert Reeves
insiste sur l’homogénéité des structures qui peuplent notre cosmos et précise
que cela ne veut pas dire identité. La diversité qui règne sur notre planète en
est la preuve. Mais notre ignorance dans les mécanismes de l’élaboration de la
vie est telle que nous parlons plutôt de plausibilité que de probabilité.
A propos de la
matière sombre qui semble constituer 90 % de la matière de l’Univers, elle est
encore mystérieuse pour nous. Cette matière pourrait-être constituer de nouveaux
types de particules et il faudrait imaginer alors des formes de vie très
étranges.
S’il existe une
intelligence égale ou supérieure à la nôtre, le contact est-il possible ?
A condition qu’on
veuille bien entrer en contact avec nous, la détection se ferait par télémétrie
radio. Les ondes émises par les Terriens depuis un siècle voyagent à la vitesse
de la lumière et ont déjà touché plusieurs milliers d’étoiles. Mais il faut se
rendre à l’évidence, nous n’avons aucun contact pour le moment.
Les distances sont
gigantesques et les techniques actuelles ne permettent pas des voyages courts,
mais cela viendra. Si nous atteignons le dixième de la vitesse de la lumière,
nous irons sur Mars en quelques heures, certes, mais il nous faudra quarante
ans pour découvrir l’étoile la plus proche.
Cependant, la
théorie de la relativité générale démontre la dilatation du temps quand on
approche la vitesse de la lumière. On peut aller sur la galaxie d’Andromède en
quelques minutes ! Il existerait également des « tunnels » de
l’espace-temps mais nous ne savons pas où ils aboutissent.
L’espoir est donc
un contact venant de l’extérieur. L’absence de visiteurs venus de l’espace est
de mauvaise augure et s’explique pour plusieurs raisons :
·
les civilisations techniquement avancées
finissent toujours par s’autodétruire,
·
l’absence d’ambition spatiale peut-être
envisager devant les coûts exorbitants,
·
nous n’avons sans doute pas encore identifié
les bons canaux de communication pour nos
radiotélescopes.
Ou bien,
l’intelligence n’est sans doute pas aussi répandu que nous le pensons. Mais au
fait, qu’est-ce que l’intelligence ?
C’est avant tout
la faculté de produire des images mentales et de les relier entre elles. C’est
aussi donner du sens aux objets et avoir un avantage adaptatif majeur. Les
ordinateurs peuvent-être considérer comme intelligent, mais il leur manque la
conscience.
Comment
sommes-nous passés de la matière inerte à la matière pensante ? La nature
avait-elle un projet ?
Hubert Reeves se
demande si notre belle histoire n’est tout simplement pas le fruit du hasard.
La nature semble posséder par une pulsion qui la pousse à créer des structures
nouvelles, plus organisées, plus complexes et plus performantes. Elle prend
tous les chemins possibles pour arriver à son but…
Quand les
conditions sont devenues favorables, l’évolution a abouti aux hommes
intelligents et conscients.
On peut
raisonnablement penser que la vie est vraiment un phénomène universel et que le
ciel foisonne de planètes habitées. Mais que dire du silence qui règne autour
de nous.
Ces arguments et
conclusions contradictoires pose les limites de la réponse à la question :
« Sommes-nous
seuls dans l’Univers ? »
Cet ouvrage
passionnant, clair et vivant est riche d’enseignements. Il s’achève par un
intéressant et étonnant calendrier cosmique et par un glossaire. Il ouvre en
grand la porte de notre imaginaire. Il fait peur car il démontre la petitesse
de notre existence mais cependant il réveille en nous un formidable espoir
d’épanouissement et de conquêtes de notre Univers.
Pensez-donc, si
nous sommes réellement le berceau de l’humanité, quelle responsabilité nous
avons ?
Il serait encore
temps de cesser l’autodestruction de notre belle civilisation par égoïsme et
cupidité pour enfin nous tourner vers le ciel étoilé avec les yeux émerveillés
d’un enfant.
Chacun d’entre
nous est responsable…
Bonne lecture à
toutes et à tous et à bientôt.
(ISBN :
2-213-60554-8 18,60€)
Si vous le voulez
bien, je vous donne rendez-vous la prochaine fois pour vous conter la vie hors
du commun de Tycho BRAHE (1546-1601), célèbre astronome danois.
L'excellent magazine consacré à l'espace vient de sortir sa
nouvelle édition dont voici le sommaire :
Stardust : on a ramené des poussières de comètes
Le 14 janvier dernier, la capsule de retour de la sonde Stardust ramenait sur
Terre des poussières collectées dans la coma de la comète Wild 2. Retour sur
une odyssée spatiale de 7 ans !
Interview de Don Brownlee, responsable scientifique de la mission.
Thomas Reiter
Interview du prochain Européen dans l'espace. Thomas Reiter doit partir à bord
de la navette (vol STS-121) et rester 6 mois à bord de la Station Spatiale
Internationale.
Exoplanètes : voir les jumelles de la Terre
La recherche de planètes en dehors de notre système solaire ne cesse de
progresser . Le point sur les dernières découvertes et la présentation de
projets de télescopes spatiaux qui permettront pour certains de voir
d'éventuelles jumelles de la Terre.
Le TsOUP
Visitez le
centre de contrôle spatial russe, le TsOUP. Depuis ce bâtiment, en proche
banlieue de Moscou, la Russie dirige et surveille de nombreuses missions dont
la Station Spatiale Internationale.
La météo de seconde génération
Comment
fonctionne MSG-2, le nouveau satellite météo européen lancé à la fin de l'année
2005 ?
Les systèmes de sauvetage spatiaux
Qu'est-ce qui était et est prévu pour sauver un équipage en cas de défaillance
au lancement ? Un panorama complet des systèmes employés (1ère partie).
Un avion pour survoler Mars
Découvrez ARES, un projet visant à envoyer un avion survoler Mars à 1 km
d'altitude. Une des nouvelles idées pour Mars présentées dans cet article.
Et aussi :
La station spatiale militaire soviétique, le premier brésilien dans l'espace,
la fenêtre de lancement...
Posters (50x70
cm) : La Terre par Envisat - L'équipage d'Apollo 14
Tarif Kiosque : 4,90 € (France) -
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
Astronews précédentes : ICI