TINTIN
: LA DERNIÈRE CHANCE POUR VOIR L'EXPO À BEAUBOURG. (04/02/2007)
Vous
allez me dire , mais qu'est ce que Tintin vient faire avec l'Astronomie? Et
bien réfléchissez, au moins pour les plus anciens d'entre nous; nous avons
été baigné par la science de Tintin dans notre jeunesse : pensez à
"L'étoile mystérieuse" avec son astéroïde qui frappe
l'Arctique; "Le Temple du Soleil" avec la fameuse éclipse
salvatrice ou "Objectif Lune" et "On a marché sur la
Lune", emblématiques, qui nous ont permis d'aller sur la Lune 15 ans
avant les Américains.
Merci Hergé de
nous avoir fait rêver.
Le centre Pompidou à Paris nous invite depuis quelques
temps à une rétrospective Hergé, gratuite à ne pas manquer.
Elle retrace l'origine de Tintin et des divers
personnages et nous montre l'élaboration d'un album depuis les planches
crayonnées jusqu'à l'album définitif.
Les plus âgés verseront une larme sur leur passé et
les plus jeunes seront comme nous l'étions en extase devant cette
"ligne claire" de dessins.
Voici quelques photos résumant de façon trop incomplète
cette exposition.
Voici
ce que je me dis avant d'écrire les Astronews!!!!
Un des premiers dessins de Hergé représentant Tintin
dans l'album "Tintin au pays des Soviets".
Grande
fresque de l'exposition représentant la naissance et l'évolution des
divers personnages
apparaissant dans les albums de Tintin.
"Objectif Lune", original de couverture
"On a marché sur la Lune", original de
couverture
Première édition de ces deux albums en couleur, 1953 et 1954.
Vous avez encore une dernière chance de voir cette
exposition, gratuite mais avec foule (queue) jusqu'au 19 Février, saisissez
là!!!
Et
pour conclure comme dirait un certain Capitaine :
PS : Si vous voulez connaître la Science de Tintin,
allez à la séquence sur les livres conseillés
aujourd'hui.
ROSETTA
: ELLE VOIT LUTETIA ET MARS, TOUT VA BIEN À BORD. (04/02/2007)
C'est l'instrument OSIRIS (Optical, Spectroscopic, and
Infrared Remote Imaging System ) qui a pris cette photo de loin, de très
loin, de 245 millions de km!!
En cliquant sur l'image, on peut voir une animation avidu mouvement de cet astéroïde sur le fond du ciel.
Ces deux astéroïdes se trouvent bien sûr dans la
ceinture principale.
Ils devraient être vus de plus près en 2008 (le 5
Sept pour Steins d'une altitude de 1700km) et 2010 (le 10 Juillet de 3000km
d'altitude); d'après ce que l'on croit savoir Steins serait de l'ordre du
km et Lutetia de quelques centaines de km, ils auraient des propriétés
différentes, d'où l'intérêt d'étudier ces deux types d'astéroïdes.
Rosetta s'approche de Mars qu'elle devrait approcher au
plus près le 25 Février 2007 pour un coup de pied gravitationnel qui
devrait l'aider à atteindre son but, la comète 67P Churyumov-Gerasimenko.
Vue de Mars et de la
Voie Lactée prise par OSIRIS le 3 Décembre 2006 durant une série de
tests.
(Mars est surexposée
sur cette photo, mais cela permet de voir la voie lactée).
JWST : UN MONSTRE
DANS L'ESPACE; UNE TECHNOLOGIE D'AVANCE. (04/02/2007)
(Dessins : NASA)
Le successeur direct de Hubble sera le
télescope spatial James Webb, un projet mené dans le cadre d’une
coopération internationale associant la NASA, l’ESA et l’Agence
spatiale canadienne, dont le lancement est prévu en 2013.
La mission de maintenance pour Hubble, qui vient de
recevoir le feu vert permettra de réduire l’intervalle entre la fin de
vie de Hubble et l’entrée en fonction du télescope spatial James Webb.
Ball
Aerospace est le principal sous traitant du télescope spatial JWST
(James Web Space Telescope) futur remplaçant de Hubble, dont le maître d'œuvre
est Northrop Grumman. Il opèrera
dans l'Infra Rouge.
Les ingénieurs de
Ball, célèbre firme connue pour ses succès de missions spatiales (Deep
Impact etc..) viennent de procéder à des tests sur des éléments
critiques utilisés pour l’alignement des dix huit hexagones formant le
miroir principal et du miroir secondaire du télescope spatial, une fois
celui-ci déployé en orbite.
Le système WFS&C
(WaveFront Sensing and
Control) a ainsi été testé dans les conditions spatiales avec succès
et a reçu l’accréditation de la Le lancement du télescope spatial JWST
est actuellement prévu pour 2013 par un lanceur Ariane 5 ECA au point de
Lagrange L2.
La structure prototype
(Backplane Stability Test Article ou BSTA)qui est en fait
le squelette de l'observatoire spatial, supporte les miroirs primaires a
donc subi ces tests cryogéniques (30K) avec succès, elle bien restée
alignée précisément démontrant ainsi aucune erreur de mise au point de
l'optique.
Voici
une vue du télescope spatial James Webb, on reconnaît dans la partie supérieure
le miroir
primaire constitué de 18 miroirs hexagonaux (3 groupes de 6 miroirs) et
le miroir secondaire.
L'ensemble constituant
le télescope (OTE = Optical
Telescope Element).
Derrière le miroir
primaire se trouve la baie d'instruments (ISIM =Integrated Science
Instruments Module) la partie inférieure contient les protections
solaires (sunshield) qui sont 5 membranes fines de polyester chargées
de garder le reste du télescope à des basses températures.
Le côté Soleil et
Terre se trouve bien entendu du côté opposé aux miroirs, donc vers la
partie inférieure de l'image. Ces écrans servent donc bien à protéger le
télescope et ses précieux instruments de la chaleur solaire.
Le miroir primaire et
les protections solaires sont de très loin supérieurs à ce que la coiffe
d'une fusée peut contenir aussi un système astucieux de pliage a été mis au point afin qu'un déploiement
sans problème dans l'espace se produise.
À cet effet la NASA divulgue
une vidéo de 65 MB (donc lourde) sur le déploiement et sur la
fabrication des miroirs en Béryllium.
Une vue des écrans
solaires dépliés en vraie grandeur pour répétition sur Terre
(photo : Northrop Grumman)
Comparaison des
miroirs de Hubble et du JWST
Encore une nouveauté sur le JWST, la
technologie des micro volets (microshutters en anglais) qui sont de très
fines ouvertures de l'épaisseur d'un cheveu qui devraient permettre au télescope
de voir des objets à des distances encore jamais atteintes. Le rôle de ces
micro volets est de masquer
la lumière parasite d'objets non désirés situés au premier plan.
Réseau de microshutters, il y en aura 4.
vue rapprochée des micro volets
Crédit NASA/Chris Gunn.
Des tests ont été effectués en Décembre 2006 afin
de démontrer la faisabilité de ces structures aux conditions d'un
lancement et aux rigueurs spatiales.
Ces microshutters en silicium sont un développement du
Goddard Space Flight Center (GSFC), Greenbelt, Md, USA. Chaque volet sera
entouré d'une boucle magnétique qui servira à l'ouvrir ou le fermer.
Il y aura 62.000 micro volets chacun mesurant 100 par
200 micron.
Ces volets sont arrangés en quatre réseau identiques
de 171 lignes par 365 colonnes, ils laisseront passer la lumière vers le détecteur
IR de 8 millions de pixels. Ils devront fonctionner à 40K.
Procédure pour prendre une photo avec ce système : on
va d'abord à partir de télescope terrestre prendre une photo du coin du
ciel à étudier, ensuite on va créer un masque avec ces micro volets qui
ne laissera passer que la lumière des objets intéressants qui ira ensuite
vers le détecteur.
Cette philosophie est valable car ce télescope a un
grand champ de vision et que donc ses observations peuvent contenir des
millions de sources lumineuses. Ces micro volets vont donc aider à bloquer
la lumière des obejtes perturbateurs.
Harvey Moseley est le PI des micro volets au GSFC,
d'après lui cette technologie devrait nous permettre d'aller plus loin
(dans le temps) dans la détection d'objets, car les objets les plus
brillants (les plus proches) seront masqués, procurant ainsi un gain en
sensibilité de la détection.
C'est Jonathan Gardner
est ses collègues de la NASA-GSFC, qui nous fournit une extraordinaire et
très complète description de ce télescope chez Springer, et qui nous
permet de tout savoir en 122 pages de format pdf. (2,8MB)
Hubble vieillit mal, c'est la troisième
panne en l'espace de quelques mois.
Cette fois ci c'est la caméra ACS qui a été l'objet
d'une panne électrique le 27 Janvier 2007; Hubble est alors rentré en mode
"sécurité" (safe mode). La caméra fonctionnait déjà sur le
circuit de secours depuis Juin 2006.
HUBBLE
: IL VOIT QUAND MÊME L'ATMOSPHÈRE D'UNE EXOPLANÈTE! (04/02/2007)
(Dessins : NASA/ESA et STScI A. Feild)
La méthode des
transits, pour découvrir les exoplanètes, a donné ses premiers résultats
en 1999 avec la découverte de HD-209458b par les célèbres Marcy et Butler
de Berkeley, qui a été immédiatement baptisée Osiris.
Une planète de 60% la
masse de Jupiter orbite
HD 209458 (150al dans Pégase) tous les 3 jours et demi et provoque une
variation d’intensité lumineuse de 1,7% ….c’est Jupiter encore!
Pendant les transits
on peut analyser l'atmosphère de la planète extra solaire au moment où
elle passe le limbe; on peut donc atteindre sa composition et diverses
autres informations.
Cela a été fait avec
Osiris à la longueur d'onde de l'Hydrogène (Lyman alpha) avec le télescope
spatial Hubble;
On détecte une
absorption par la planète seule de 1,6%.
On détecte donc de
l'Hydrogène dans l'atmosphère de cette planète extra solaire, c'est la
première fois.
De nouvelles études poussées sur cette planète ont
montré la structure en couches de son atmosphère et notamment une couche
supérieure dense d'Hydrogène chaud qui s'échappe de la planète comme déjà
dit.
La couche objet de l'étude est en fait une zone de
transition où la température passe de 1000K à 15.000K de façon abrupte.
De cette façon on voit comment la planète perd son atmosphère.
Cette étude est menée par l'Université de l'Arizona
et l'Institut d'Astrophysique de Paris (IAP).
Les données de Hubble montrent comment les radiations
UV intenses en provenance de l'étoile hôte chauffe le gaz de la haute
atmosphère de la planète, et la gonflant comme un ballon.
Le gaz est si chaud qu'il se déplace très vite et
quitte l'attraction de la planète avec un débit de 10.000 tonnes par seconde! (plus de 3
fois le débit du Niagara nous signalent nos amis américains).
Mais à l'échelle de la planète c'est faible, puisque
sa durée de vie est estimée à 5 milliards d'années quand même.
Cette planète est bien sûr du type Jupiter chaud ce
qui correspond à une partie des quelques 200 planètes extra solaires déjà
découvertes. C'est peut être le genre de planètes le plus courant dans
notre Galaxie.
Cette planète est la plus connue et la plus étudiée
car, près de nous (150 années lumière) et elle possède la caractéristique
de pouvoir donner des transits visibles de la Terre.
Alcatel Alenia Space (AAS) située à Cannes (Alpes
Maritimes France) est le maître d'œuvre du satellite Planck, et l'ESA
l'utilisateur, ces deux sociétés ont
convié la presse à une présentation de ce satellite dans les locaux
de Cannes.
Voici quelques photos de
cette présentation qui a eu l'immense plaisir d'accueillir George Smoot le prix Nobel de Physique qui est
impliqué dans les futures mesures de Planck.
George Smoot à côté des miroirs du satellite
Planck à Cannes chez Alactel. (Photo AAS)
Une vue "perturbante" du satellite Planck
sur le banc de tests à cannes. (Photo AAS)
Planck est la première mission européenne pour étudier
les radiations restantes du Big Bang.
L'ESA nous fournit une interview vidéo (en anglais) de
G Smoot sur ce qu'on attend de la mission Planck ; interview en deux parties
: video
part 1, video
part 2
Fin Février
2007 Planck devrait complètement monté et pourra être ensuite testé au
froid au centre cryogénique du Centre Spatial de Liège, de l'Université de Liège,
en Belgique.
En
effet Planck va fonctionner à très très basse température proche du zéro
absolu, en fait à 1/10
de degré au dessus du zéro absolu !!!
Rappelons que Planck lorsqu'il s'envolera au sommet
d'une fusée Ariane 5 ne sera pas seul dans la coiffe, il sera avec son
confrère Herschel , télescope IR de 3,5m de diamètre. Herschel s'intéressera
aux étoiles et galaxies en formation.
Départ prévu en 2008.
JUPITER
:.VUE D'AILLEURS!!!! (04/02/2007)
Qui a bien pu faire cette belle photo de Jupiter? Un de
nos bons astro photographe? Le VLT?
Non vous n'y êtes pas.
Cette
photo de Jupiter (en fait elle est plus large on y voit aussi ses
satellites) a été
prise de ……………Mars, par la caméra
HiRISE de MRO en orbite autour de la planète rouge.
Meilleure image qu'à partir de la Terre pour trois
raisons essentielles :
·La caméra et son télescope sont extraordinairement précis
·Mars est plus près de Jupiter que la Terre.
·Il n'y a pas d'atmosphère près de MRO.
La résolution est comparable à une image de Hubble de
Jupiter.
Les couleurs ne sont pas tout à fait celles que
verraient un oeil humain, on y a rajouté une peu d'IR.
Photo prise le 11 Janvier 2007.
CASSINI
TITAN :.UN NUAGE GÉANT ET DES DUNES! (04/02/2007)
(Photos : NASA/JPL/UA)
Un nuage géant aussi grand que la moitié des États Unis a été
découvert et photographié par la sonde Cassini en orbite autour de
Saturne.
C'est peut être ce nuage qui serait responsable du
liquide qui rempli les
lacs découverts grâce au Radar, dans l'hémisphère Nord il y a
quelques semaines.
Photo : image composite d'une distance de 90.000km
prise par VIMS.
Fausse couleur correspondant aux différentes longueurs
d'onde IR :
Bleue pour le 2µ; Verte pour 2,7µ et rouge pour le 5µ.
Ce nuage était invisible jusqu'à présent car situé
dans l'ombre (c'était l'hiver sur Titan), mais maintenant la saison change,
le Printemps arrive et on commence à le voir.
Ce nuage se situe au niveau de 60° latitude N et a un
diamètre approximatif de 2400km; il englobe la presque totalité du Pôle
Nord.
Cette image a été prise le 29 Décembre 2006 par
l'instrument VIMS (visual & infrared mapping spectrometer).
Notre ami Christophe
Sotin, chercheur à Nantes , membre de l'équipe d'imagerie du VIMS,
actuellement au JPL à Pasadena, se doutait bien que ce nuage devait être là,
mais il n'avait jamais été mis en évidence avant. "On a été étonné
par sa taille et sa structure!" dit il.
C'est probablement l'élément clé de la formation des produits organiques
avec la surface de Titan.
Ce nuage vu en Décembre était toujours là 15 jours
plus tard lors d'un autre survol de Titan.
Cette découverte confirme encore la possibilité qu'il
y ait des pluies de méthane sur cette planète qui remplissent ainsi les
lacs. Ce méthane s'évapore ensuite et forme les nuages.
En fait comme sur Terre avec le cycle de l'eau.
Les nuages de Titan doivent aussi obéir au rythme des
saisons, saisons qui durent chacune 7 ans.
En se basant sur des modèles de circulation atmosphérique,
il semblerait que cette activité nuageuse pourrait durer 25 ans avant de
disparaître pendant 4 ou 5 anset
de ré-apparaître pour 25 nouvelles années.
Les scientifiques pensent que ce nuage est présent
depuis quelques années, et envisagent un déplacement de celui ci en
fonction des saisons vers le Pôle Sud. Au Pôle Sud, on 'a trouvé qu'un
seul lac pour le moment.
On a encore 16 survols au moins de Titan cette année
pour lever le voile sur ces formations nuageuses.
Des dunes , des
dunes et des cratères!
Voici une image radar prise par Cassini le 13 Janvier
2007, pendant le survol T23.
On y distingue trois types de terrains :
·Des
dunes visibles partout sur l'image, probablement en matière organique et
formées par le vent.
·Dans
le coin inférieur droit, un zone brillante identifiée comme d'altitude
plus haute que les dunes (colline?).
·Des
zones circulaires dans la partie supérieure gauche de l'image qui sont très
probablement des cratères en partie ensevelis par les dunes (plus récentes
donc).
L'image couvre approximativement une zone de 160 par
150km au sol.
Signalons que l'image
originale est très sombre et que pour voir quelque chose il faut
fortement l'éclaircir.
TITAN
: UNE OCCULTATION INÉDITE. (04/02/2007)
Un alignement assez rare, a eu lieu en Novembre 2003
concernant Titan.
Il a permis d'étudier à distance Titan avant que
Huygens ne plonge dans son atmosphère.
Il a aussi servi ce que l'on sait peu, à valider le
modèle atmosphérique de cette presque planète afin de calculer la
trajectoire d'entrée de Huygens.
De temps en temps, Titan, passe devant une étoile, ce
qui provoque un blocage de la lumière de cette étoile, mais comme Titan
possède une épaisse atmosphère la luminosité de l'étoile ne diminue pas
de façon brusque, mais plutôt graduellement quand elle passe au travers
des couches de l'atmosphère.
Un hasard incroyable a fait que le 14 Novembre 2003,
Titan passe devant deux étoiles à 7 heures et demi d'intervalle.
La
première était visible de l'Océan Indien et du Sud de l'Afrique, la
deuxième pouvait être vue d'Europe de l'Ouest de l'Amérique et de
l'Océan Atlantique.
L'atmosphère de
Titan, lors de l'occultation agit en fait comme une lentille,
de telle sorte qu'au milieu même de l'occultation un flash lumineux apparaît.
Si l'atmosphère de Titan était parfaitement homogène
et uniforme, le flash serait très fin et très court visible seulement au
centre de la planète.
(ESA. Image de C.Carreau).
ces occultations devaient tester principalement les
altitudes entre 250 et 550km de Titan.
Or le flash lumineux après comparaison avec différents
relevés terrestres, avait plutôt une forme triangulaire.
En
analysant la forme du flash, B Sicardy a montré que l'atmosphère de
Titan était aplatie au Pôle Nord, car au moment de l'occultation le Pôle
Sud de Titan était tourné vers le Soleil, ce qui réchauffait son atmosphère
la faisant ainsi s'élever et se diriger vers le Nord de ce satellite où
elle se refroidit et donc tombe vers des couches plus basses.
Une autre découverte de l'équipe de B Sicardy : ils détectèrent
un vent d'altitude (au dessus de 200km) se déplaçant à forte vitesse
200m/s, à la latitude de 50°N. (confirmé plus tard par Huygens).
De plus ils prédirent des turbulences importantes vers
les 500km d'altitude dus à des variations de température soudaines (15K en
6km), ce qui a aussi été confirmé par Huygens.
Les découvertes et études de ces chercheurs
paraissent dans le "Journal
of geophysical research "(Vol. 111, E11S91,
doi:10.1029/2005JE002624, 2006) sous le titre "The two Titan stellar
occultations of 14 November 2003", by Bruno Sicardy et al
LES
ROVERS MARTIENS :.OPPORTUNITY EST DANS LES NUAGES. (04/02/2007)
(Photos NASA/JPL/Texas A&M/Cornell)
Opportunity
toujours en train de faire le tour du cratère Victoria, regarde de temps en
temps vers le ciel.
Et sol
956 (2 Octobre 2006, mais images transmises seulement en Janvier 2007) il
prend une dizaine de photos à 32 secondes d'intervalles avec la nav-cam qui
sont mises bout à bout dans cette animation
gif de 3MB.
Les
nuages voguent gentiment vers l'Ouest, ce sont des nuages contenant comme
sur Terre, de la vapeur d'eau et des cristaux de glace. Ils ressemblent à
des cirrocumulus terrestres.
Ce
genre de nuages est courant à cette époque de l'année à l'équateur
martien, et ont été observés de nombreuses fois par les satellites
d'observation martiens et par Hubble.
Leur
altitude n'a pas pu être déterminée exactement, on la pense comprise
entre 5 et 20km.
PS : si vous vous intéressez aux nuages martiens,
allez voir la
page spéciale des photos de MGS sur ce sujet.
Les meilleures photos
sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
Les rapports
de mission par Steve Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement.
(anglais)
MARS
EXPRESS :.3 ANS DE SUCCÈS POUR LA SUPER CAMÉRA HRSC! (04/02/2007)
(Photos ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum).)
Cela fait exactement
trois ans maintenant que la super caméra haute résolution HRSC de nos
amis Allemands à bord de la sonde Européenne Mars Express est en
fonctionnement.
Et quel
fonctionnement!
Cette caméra (au sens
anglo saxon du terme : appareil photo) développée sous la direction de
Gerhard Neukum de l'Université Libre de Berlin (FUB : Frei Universität
Berlin) pour le compte de la DLR (le CNES Allemand); fonctionne parfaitement après plus de 3800 orbites autour de
Mars.
Le but est de couvrir
50% à la fin de cette année 2007.
Depuis sa mise en
service elle a couvert une surface de plus d'un tiers du globe martien avec
une résolution de 10
à 20m par pixel, mais surtout ses 9 canaux (voir explications dans ce
numéro spécial des astronews) ont permis de photographier la surface en
vraie 3D et en vraies couleurs.
Cet anniversaire nous
fournit l'occasion de voir des photos publiées par les collègues de Berlin
et qui ne sont pas diffusées (encore ? pourquoi?) par le site officiel de
Mars Express à l'ESA.
Près
du Pôle Nord se trouve ce cratère d'impact de 30km de diamètre dont l'intérieur
est entièrement recouvert de glace.
De même à l'Est de
ce cratère, un dépôt de glace ou de givre recouvre le sol.
Cette photo a été
prise d'une altitude de 450km lors de l'orbite 3695 du 23 Novembre 2006 et
est exceptionnellement disponible sur le Net avant la limite de un an
officiel ment admise pour les photos scientifiques.
La mission officielle
de Mars Express prend fin le 31 Octobre 2007, elle devrait être prolongée
dans les semaines qui suivent.
Voici la couverture su
sol martien après trois ans de fonctionnement de la HRSC.
Les bandes de
terrains examinées avec différentes résolutions par la HRSC sont
identifiées en différentes couleurs allant du vert foncé (la plus forte
résolution, couvrant un tiers du globe) au rouge.
Les zone grises ne sont pas encore imagées.
Toutes
les nouvelles de Mars Express depuis le début dans les archives de ce
site.
LIVRE CONSEILLÉ
:.MAIS OÙ EST LE TEMPLE DU SOLEIL? DE R LEHOUCQ & R MOCHKOVITCH (04/02/2007)
Roland Lehoucq du CEA
et Robert Mochkovitch de l'IAP, nos deux compères astrophysiciens et
tintinologues ont commis une petite merveille concernant le monde
scientifique de Tintin.
Voilà ce qu'en dit l'éditeur
:
Fusées, bateaux,
voitures, engins de toutes sortes... avec Hergé, tout était digne du plus
grand soin, le moindre détail est là : les croisillons qui lient l'aile au
flotteur sur l'hydravion Arado AR-196 de L'Étoile mystérieuse, la monture
du télescope de poursuite de la fusée lunaire dans Objectif Lune.
Même les indications
de position, de vitesse et de durée correspondent à un plan de vol lunaire
réaliste, méticuleusement calculé, dans " On a marché sur la Lune
".
Ce sens de la précision,
loin de gâcher le plaisir, y participe pleinement.
Le monde de Tintin
offrant mille occasions d'aborder des questions scientifiques subtiles et
variées, Roland Lehoucq et Robert Mochkovitch ont décidé de mener l'enquête
: ils nous expliquent le coup de l'éclipse, calculent, minute par minute,
le plan de vol de la fusée lunaire, ou la consommation d'oxygène d'un
fumeur de pipe...
L'analyse scientifique
les conduit parfois à imaginer des ressorts inattendus et à tirer des
conclusions étonnantes : Tintin pourrait bien avoir une vie nocturne, la
rencontre avec Adonis ne pas être le fruit du hasard mais avoir été secrètement
préparée par Tournesol...
Les auteurs ont traqué
l'information cachée, le secret protégé, l'énigme réputée insoluble. Où
est donc le temple du Soleil?
Quel jour Tintin a-t-il posé le pied sur la Lune
? Quelle est la véritable nature de l'étoile mystérieuse ? La science est
un extraordinaire outil d'enquête qui permet de démêler le moindre
indice, de déchiffrer l'univers selon Hergé et l'Univers tout court
Où est donc le temple
du Soleil dans lequel Tintin a failli finir au bûcher ?
Les aventures de
Tintin seront ainsi l'occasion d'une ballade scientifique pleine de surprises, ajoutant au
plaisir de la lecture ceux de la découverte et de la connaissance.
Voici les grandes têtes
de chapitres :
·Recherche
Temple du Soleil astronomiquement
·Une étoile
vraiment mystérieuse
·Parés à
décoller?
·5,4,3,2,1,0!
·Bienvenue
sur la Lune
·Revoir la
Syldavie
Il ne coûte que 20€
(ISBN-13: 978-2082103251 ) alors n'hésitez pas, faites vous plaisir!
LES MAGAZINES
CONSEILLÉS :.L'ASTRONOMIE DE FÉVRIER EST PARU. (04/02/2007)
Si vous n'êtes pas
membre de la SAF, vous pouvez trouver cette revue soit :
** au siège de la SAF
3, rue Beethoven, 75016 Paris
Tél. +33 (0)1.42.24.13.74Fax. +33 (0)1.42.30.75.47Observatoire
+33 (0)1.40.46.20.00Atelier
+33 (0)1.40.46.24.98 , détails sur le site Internet de la SAF.
** à la Maison de
l'Astronomie rue de Rivoli à Paris.
Bonne lecture
Voici l'édito
de Marie Claude Paskoff :
Un numéro pas tout à fait comme les autres pour ce
mois de février.
En effet, vous l’avez certainement senti en le
prenant en mains, le cœur de la revue est en papier plus épais : il
s’agit d’un feuillet pouvant être détaché et manipulé indépendamment.
La raison ? une éclipse de Lune aura lieu prochainement et nous souhaitons
que ce petit document, photocopiable et également téléchargeable à
partir des sites de la SAF, reçoive une diffusion la plus large possible :
dans les clubs d’astronomie, dans les écoles, dans les familles, etc.
Cette éclipse totale de Lune, la première depuis
longtemps, aura lieu au début de la nuit du samedi 3 au dimanche 4 mars,
des conditions idéales pour faire de l’observation de ce spectacle que
nous offre la nature une occasion de rencontre conviviale, de rassemblement
entre amateurs et néophytes en astronomie.
Cette livraison de l’Astronomie vous propose également
une immersion en Chine.
Il est beaucoup question aujourd’hui de ce très vaste pays, en pleine
mutation économique, car il sera l’un des grands acteurs du monde de
demain. Mais connaît-on son passé, d’une très grande richesse ? Nous
vous proposons de découvrir, sous la plume de Jean-Marc Bonnet-Bidaud,
l’ancienne astronomie chinoise qui peut être considérée comme une véritable
science politique. Le niveau atteint d’observations et de connaissances
des phénomènes du ciel est fabuleux, surtout comparé avec ce qu’était
à la même époque l’astronomie en Europe.
Quant au calendrier traditionnel chinois, il est pour
la plupart d’entre nous bien mystérieux. Patrick Rocher lève un coin du
voile et nous permettra de ne pas manquer de célébrer avec nos amis
chinois le Nouvel An qui aura lieu cette année le 18 février. Pour compléter
ce parcours asiatique, Françoise Launay nous invite à partager avec elle
les dessous de l’expédition au Japon organisée par Jules Janssen, en
1874, pour observer le passage de Vénus devant le Soleil. Bien d’autres
lectures passionnantes vous sont proposées ; par exemple, un premier
article sur l’astronomie infrarouge par Pierre Léna, grand spécialiste
du sujet ; et aussi la technique d’imagerie des planètes présentée par
Thierry Legault, un grand expert lui aussi, en astrophotographie. Merci à
tous ces auteurs bénévoles, acteurs indispensables de notre revue.
Marie-Claude Paskoff
SOMMAIRE
Éditorial - par Marie-Claude Paskoff
Actualité
Un ELT pour l’Europe – Les lacs de Titan –Où en
est CoRoT ?
par Claude Picard,et Annie Baglin
Le point du spécialiste : l’astronomie infrarougeI. Le temps de pionniers
par Pierre Léna
Histoire
Le calendrier traditionnel chinois par Patrick Rocher
Les astronomes de l’Empire du Milieu, l’astronomie
chinoise ancienne par Jean-Marc Bonnet-Bidaud
Les dates de Newton par Michel Toulmonde
Les acteurs de la mission de Jules Janssen au Japon en
1874 par Françoise Launay
Instruments et techniques : Photographier les planètes
par Thierry Legault