LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 21 Mars 2007      
  
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
Les Super Novae : CR de la conférence IAP de N Prantzos (21/03/2007)
50 ans d'exploration des planètes : CR de la conférence VÉGA de G Dawidowicz. (21/03/2007)
Palais de la Découverte : Découvrez notre planète! (21/03/2007)
Kerguelen : Les îles du bout du monde vues de l'espace. (21/03/2007)
2003 EL61 : Les restes d'une collision? (21/03/2007)
New Horizons : La galerie d'images de Jupiter. (21/03/2007)
Des trous noirs par milliers : vus par Spitzer. (21/03/2007)
Hubble : 50.000 galaxies au moins! (21/03/2007)
Cassini-Saturne :.Encelade, naissance dans la chaleur. (21/03/2007)
Cassini-Saturne :.Dioné, sa face arrière (21/03/2007)
Cassini-Saturne :.Les fines particules de l'anneau D. (21/03/2007)
Cassini-Titan :.La région des grands lacs. (21/03/2007)
Mars Express : L'eau du Pôle Sud. (21/03/2007)
MRO :.Vols au dessus d'un nid de rovers! (21/03/2007)
Les magazines conseillés :.Espace Magazine, spécial Apollo. (21/03/2007)
 
 
 
 
PALAIS DE LA DÉCOUVERTE : DÉCOUVREZ NOTRE PLANÈTE! (21/03/2007)
 
Le Palais de la Découverte est un des hauts lieux de la Science en France, il m'a baigné de ses lumières quand j'étais jeune (et moins jeune), je n'oublierai jamais la pièce avec la chambre à bulle qui a déterminée ma carrière en physique nucléaire, ni la loterie des chromosomes, ni le Planétarium etc..
 
Bref parents emmenez y vos enfants et à partir de maintenant vous allez avoir une raison supplémentaire, en effet voyez ce que l'ESA communique ces jours ci :
 
 
Du mardi 3 avril au dimanche 26 août, les visiteurs de la Ville lumière auront une nouvelle attraction à inscrire dans leur emploi du temps chargé. Un arrêt au Palais de la Découverte leur permettra d’observer de plus près notre planète, car l’ESA et ce célèbre musée parisien ont fait équipe afin d’exposer une sélection de photographies surprenantes de notre Terre, prises par le satellite d’étude de l’environnement Envisat de l’ESA et offrant un très riche contenu scientifique.
 
Une grande maquette 1:4 d’Envisat constituera la pièce maîtresse de cette exposition qui se tiendra sur 280 m². En outre, des vidéos et des démonstrations interactives montreront quelques-uns des résultats obtenus par Envisat durant ses cinq années d’exploitation réussie depuis son lancement par une Ariane-5 en mars 2002.
 
 
(image de Madagascar presque sans nuages prise par MERIS d'Envisat le 21 Mai 2006; crédit : ESA).
 
Des images de 4 x 4 m élaborées à partir de données provenant d’instruments extrêmement sophistiqués embarqués sur le satellite mettront en évidence certaines caractéristiques de notre environnement observé par Envisat.
 
Le visiteur aura ainsi une vision saisissante des changements qui affectent les calottes glaciaires, la végétation ou les fleuves. Il pourra également voir quelle est la situation à l’échelle du globe en ce qui concerne la concentration de vapeur d’eau, la température des océans, la concentration de chlorophylle et d’autres indicateurs tout aussi vitaux sur l’état de notre planète et sur le changement global.
 
 
 
 
 
Dans une salle spéciale à proximité de l’exposition, des vidéos et des diaporamas donneront aux visiteurs la possibilité de poursuivre leur voyage sur notre planète et d’en apprendre davantage sur notre environnement fragile et sur les moyens que l’Europe déploie dans le cadre de l’ESA pour contribuer à sa préservation.
 
 
 
Envisat a été lancé de Kourou (Guyane) dans la nuit du 28 février 2002, le satellite Envisat de l’ESA entame sa sixième année d’activité dans l’espace.
 
Ce satellite - le plus gros et le plus complexe jamais conçu pour l’observation de l’environnement - a déjà parcouru plus de 26 000 orbites autour de la Terre, soit plus de 1 milliard de km, l’équivalent d’un aller-retour entre notre planète et Jupiter.
 
La charge utile d’Envisat se compose de dix instruments optiques et radar particulièrement sophistiqués, permettant d’observer et de surveiller en continu les terres émergées, l’atmosphère, les océans et les calottes polaires du globe. Les données d’Envisat fournissent une moisson d’informations sur le fonctionnement du système Terre et notamment sur les facteurs intervenant dans le changement climatique. Les données collectées par les instruments d’Envisat facilitent par ailleurs le développement d’un certain nombre d’applications opérationnelles et commerciales.
Le radar à synthèse d’ouverture (ASAR) en bande C, le plus gros des instruments du satellite, présente des caractéristiques sans équivalent qui tiennent à sa capacité de couverture (faisceau radar orientable en élévation, choix entre plusieurs largeurs de fauchée - 100 ou 400 km) ainsi qu’à ses angles d’incidence, polarisations et modes de fonctionnement multiples.
Le spectromètre imageur à moyenne résolution (MERIS) mesure le rayonnement solaire réfléchi par la Terre avec une résolution au sol de 300 m, cela dans 15 bandes spectrales programmables en position et en largeur dans le visible et le proche infrarouge. Il assure la couverture de l’ensemble du globe en 3 jours.
MERIS a pour principale mission de mesurer la couleur de l’océan, tant en pleine mer que dans les zones côtières. A partir de ces données, il est possible de déterminer les concentrations de chlorophylle ou de sédiments en suspension dans l’eau ainsi que les charges en aérosols au-dessus des océans. MERIS offre également la possibilité d’observer les terres émergées et l’atmosphère.
En l’espace de cinq ans, Envisat a collecté 500 téraoctets de données, à raison d’environ 280 gigaoctets par jour. Le volume de données recueilli par les dix instruments du satellite offre aux scientifiques une vision globale de notre environnement et contribue à répondre aux besoins  initiaux du projet de Surveillance globale pour l’environnement et la sécurité (GMES) jusqu’au lancement des futurs satellites Sentinelles.
 
A l’origine, l’exploitation en orbite d’ENVISAT devait durer cinq ans. En raison toutefois de l’excellent état de fonctionnement du satellite, les États membres de l’Agence sont convenus de financer la poursuite des opérations jusqu’en 2010.
 
 
 
 
L'instrument SCIAMACHY (Scanning Imaging Absorption Spectrometer for Atmospheric Chartography) vient de nous donner son rapport de ses trois ans de fonctionnement.
 
 
Voici un tableau (© Uni Bremen) montrant notamment les divers gaz que cet instrument peut détecter à partir de Envisat.
 
 
 
Ce sont les scientifiques de l'Université de Brème qui sont responsables de cet instrument, ils publient d'ailleurs un tas d'informations sur le sujet.
 
 
 
 
Les scientifiques de l'ESA en ont produit un film montrant la distribution globale des gaz à effet de serre (greenhouse gases en anglais) tel le méthane et le CO2. Ils sont visibles ICI.
 
 
 
Nous avons souvent parlé d'Envisat et de notre environnement terrestre sur ce site, consultez les archives à ce sujet.
Nous avions aussi fêté ses 4 ans l'année dernière.
 
 
5 ans d'Envisat par l'ESA.
 
À voir absolument , le site de l'ESA consacré à notre planète: Understanding our planet.
 
 
 
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KERGUELEN : LES ÎLES DU BOUT DU MONDE VUES DE L'ESPACE. (21/03/2007)
 
 
Il y n'y a pas qu'Envisat qui s'intéresse à la Terre, toute une armada de satellites sont orbite autour de notre belle planète, dont Terra de la NASA.
Toutes ses photos se retrouvent sur le site de Earth Observatory dont j'ai maintes fois parlé.
 
Ce mois ci on peut consulter notamment les Îles Kerguelen du l'Arctique, petit bout de France au pays du froid.
 
Voici où se trouvent ces îles du bout du monde.
 
 
Voici ce qu'en dit Wikipedia :
 
Les îles Kerguelen, jadis surnommées îles de la Désolation, forment un archipel au sud de l'océan Indien et constituent l'un des quatre districts du territoire des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
Ces îles sub-antarctiques, d'origine volcanique, presque aussi grandes que la Corse, éloignées de plus de 3.300 km de la terre habitée la plus proche, sont balayées en permanence par des vents forts, sous un climat océanique froid mais non glacial.
Découvertes seulement à la fin du XVIIIe siècle par Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec, ces terres qui portent son nom, sont restées, malgré quelques tentatives de colonisation, dépourvues d'habitants permanents.
 
 
 
 
Jusqu'au début du XXe siècle les chasseurs de phoques et de baleines ont fréquenté l'archipel et massacré la faune. Les populations animales se sont aujourd'hui reconstituées et les côtes accueillent à nouveau de nombreuses colonies de reproduction d'oiseaux marins (albatros, manchots, pétrels, etc.) mais aussi d'éléphants de mer et d'otaries. Les îles, y compris les eaux territoriales, sont classées en réserve naturelle. La zone économique exclusive est quant à elle l'une des zones de pêche de la légine.
Depuis 1950, la France assure le fonctionnement continu de la station de Port-aux-Français, base logistique, technique et scientifique où se relayent régulièrement 60 à 100 personnes. Actuellement il s'agit de la 57ème mission regroupant près de 85 personnes.
 
 
 
Elles apparaissent entre les nuages ce 15 Février 2007 et sont figées par la caméra MODIS (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer) de Terra.
 
Ces îles sont situées sur le 49ème ° Sud zone de vents très forts (les cinquantièmes hurlants) bien connue des navigateurs.
 
Elles ont été formées par une série de coulée de lave pendant des millions d'années et le relief est très montagneux, les côtes très découpées comme les fjords de Scandinavie.
La grosse tache blanche au milieu de la photo est le glacier Cook, la tache blanche plus modeste située en bas à droite est les sommet de l'île, le Mont Ross (1850m).
 
 
 
 
 
La population dominante sont ….les manchots (et non pas les pingouins comme j'avais écrit dans ma première version, merci à Kévin G. qui m'a signalé qu'il n'y a pas de pingouins dans l'hémisphère Sud), éléphants de mer et autre albatros.
Les eaux situées à la conjonction des eaux froides de l'Arctique et des eaux plus chaudes sont très riches en plancton.
 
 
 
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2003 EL61 : LES RESTES D'UNE COLLISION? (21/03/2007)
 
 
 
 
Au delà de Neptune se trouve une zone grise pour le moment, la ceinture de Kuiper, habitat d'un grand nombre d'astéroïdes dont quelques uns au moins semblent aussi gros ou plus gros que Pluton. On les nomme KBO : Kuiper Belt Objects.
 
C'est le cas de 2003 EL61.
 
 
Ce n'est pas un nom très poétique, mais gageons qu'un nom un peu plus facile à retenir sera bientôt donné à ce corps, de la même taille que Pluton.
 
 
 
 
 
 
 
Les dernières recherches du Caltech, semblent indiquer que ces corps sont les restes d'une gigantesque collision qui se serait produite il y a bien longtemps au delà de Neptune.
 
Mike Brown du Caltech, le "découvreur" d'EL61, publie dans Nature avec ses collègues un article à ce sujet, il y indique qu'ils ont trouvé pour la première fois, une famille d'astéroïdes correspondant à cette collision, dans la ceinture de Kuiper.
Le corps principal étant cet astéroïde 2003 EL61 qui a une forme de ballon de rugby dont la plus grande dimension est de 1500km (rappel : Pluton : 2300km).
Ils pensent que cet objet était sphérique à l'origine et un peu plus grand.
La collision se serait produite avec un objet de la moitié de sa taille dans un très lointain passé, probablement au moment de la formation du système solaire, il y a 4,5 milliards d'années.
 
Cet impact à brisé une partie de EL61 et a envoyé un tas de morceaux dans l'espace, une dizaine de l'ordre de grandeur de 10 à 100km , qui forme cette famille d'objets situés dans le même endroit de l'espace et possédant la même couleur, les mêmes propriétés de surface et le même spectre. (Pour information, on trouve aussi plusieurs dizaines d'une même famille due à une collision, mais seulement dans la ceinture principale d'astéroïdes.)
 
Cette collision aurait eu aussi pour conséquence une rotation chaotique de EL61 sur lui même de l'ordre de 4 heures. C'est cette rotation si rapide qui lui aurait donné cette forme oblongue.
 
Certains morceaux de cette collision ont déjà probablement été projeté vers le système solaire interne et sont devenus…des comètes, comme le deviendra EL61 quand il croisera l'orbite de Neptune et qu'elle sera ainsi perturbée, mais ce n'est pas demain la veille!
 
 
Consulter les archives du site sur la ceinture de Kuiper et les corps du fond du système solaire.
 
 
 
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NEW HORIZONS : IO ET JUPITER. (21/03/2007)
 
 
Au fur et à mesure, les images nous proviennent de la mémoire de la sonde plutonienne, New Horizons; elles concernent Io et la planète Jupiter.
 
La sonde vient de nous envoyer après celle de la semaine dernière, une belle image de Io toujours en éruption, mais cette fois ci on voit surtout la face nocturne de Io.
 
 
 
On y voit un gigantesque nuage s'échappant jusqu'à 330km d'altitude, il provient du plus gros volcan, Tvashtar (le nom de l'architecte du ciel dans les religions Hindous).
 
On distingue aussi à 5 heures un autre panache de volcan.
 
 
 
 
 
 
 
On reçoit aussi de plus en plus d'images de Jupiter et de son atmosphère, toutes ces images sont situées maintenant dans une page spéciale du site, où toutes les informations sont données, elles peuvent aussi être téléchargées facilement en HR.
 
On a par exemple cette photo de Jupiter en différentes longueurs d'onde prises par le spectro IR LEISA (Linear Etalon Imaging Spectral Array) qui fait partie de l'instrument RALPH, les yeux de NH, surnommé ainsi à cause d'une référence à une série US ancrée dans la culture américaine (Alice & Ralph)!
 
Ralph a observé Jupiter dans 250 fenêtres spectrales différentes de 1,25 à 2,5µ (donc Infra Rouge). On voit ici quelques unes de ces vues.
 
 
 
 
 
 
 
Les zones claires correspondent à des zones où le rayonnement solaire est réfléchi par les nuages, les zones sombres où ce rayonnement est absorbé. Le point noir est l'ombre de Io.
 
L'image centrale à 1,53µ correspond à une vue plutôt de la haute atmosphère de Jupiter, les deux autres sont des vues plus pénétrantes dans l'atmosphère.
On remarque aussi sur l'image centrale, dans le bas à gauche, Red Spot Junior, on le voit beaucoup moins sur les deux autres vues, signifiant que c'est un phénomène de la haute atmosphère surtout.
 
 
 
Toutes les photos du survol de Jupiter par NH. Et aussi http://pluto.jhuapl.edu/soc/
 
 
 
 
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DES TROUS NOIRS PAR MILLIERS : VUS PAR SPITZER. (21/03/2007)
 
 
Un nouveau panorama à large champ pris par l'observatoire spatial en X, Chandra nous est fourni par la NASA.
Ce panorama est situé dans la constellation du Bouvier (Bootes constellation en anglais) à côté de la grande Ourse et dont l'étoile la plus lumineuse est Arcturus.
 
 
Il révèle plus d'un millier de trous noirs super massifs dans le centre des galaxies. Certains sont plusieurs milliards de fois plus massifs que notre Soleil.
 
Ce panorama est constitué de 126 vues séparées de 5.000 secondes d'arc chacune, cela correspond à un champ de 9,3° au carré, 40 fois plus grand que la pleine Lune. (photo de la Lune pour comparaison de champ)
(crédit photo : X-ray: NASA/CXC/CfA/R.Hickox et al.;)
photos prises entre Mars et Avril 2003 et nécessitant 175 heures d'observation.
 
Le rouge correspond aux basses énergies, le vert aux énergies moyennes, et le bleu pour les hautes énergies.
 
 
 
 
 
 
Ce sont les rayonnements émis par la matière qui est avalée par ces trous noirs, qui sont détectés par les instruments de Chandra.
Ce sont principalement des noyaux actifs de galaxies que l'on détecte (AGN : Active Galactic Nuclei en anglais)
 
Ces relevés confirment le  modèle de ces galaxies à noyaux actifs; dans lesquelles un TN super massif est entouré par un tore de gaz.
Ce tore de gaz peut bloquer la vue depuis la Terre suivant sa position, si bien que Chandra a détecté 600 AGN obscurcis (généralement bleues et vertes) par ces tores et plus de 700 non obscurcis (généralement rouges). Ils sont tous situés entre 6 et 11 milliards d'années lumière de nous.
 
 
On consultera avec intérêt la conférence de S Collin sur les trous noirs géants à la SAF.
 
 
Les AGN par la NASA http://heasarc.gsfc.nasa.gov/docs/objects/agn/agn.html
 
 
 
 
 
 
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HUBBLE : 50.000 GALAXIES AU MOINS! (21/03/2007)
 
 
 
 
Plusieurs centaines d'images de Hubble ont été mises bout à bout afin de nous donner à voir cette vue unique d'un petit coin de ciel contenant plus de 50.000 galaxies. (qu'il est impossible de voir sur des photos sur Internet même en haute définition)
 
Ce petit coin (partie gauche de la photo) se trouve proche de la grande Ourse (Big Dipper, la grande casserole en anglais) et se retrouve agrandi à droite.
 
Ces galaxies semblent réparties un peu n'importe comment, elles suivent en fait la concentration de matière noire, ce tissu invisible qui porte les galaxies.
 
 
 
 
 
 
Parmi les découvertes sur cette tapisserie cosmique, une galaxie géante rouge avec deux trous noirs en son centre; de nombreuses lentilles gravitationnelles et des galaxies aux formes bizarres.
 
On y voit des galaxies à différents stades de leur évolution, mais la plupart en fin d'évolution, atteignant l'age adulte.
 
Cette photo a nécessité plus de 500 images séparées à 63 points du ciel différents (3 milliards de pixels), l'image originale couvre 21 images de long par 3 images de large soit un champ de 1,1° par 0,15°.
 
 
Cette étude du ciel fait partie d'un projet plus large appelé AEGIS (All-wavelength Extended Groth Strip International Survey ou étude d'une bande de ciel sous toutes les longueurs d'onde) , elle implique 4 télescopes spatiaux et 4 télescopes terrestres. Ce projet est baptisé en l'honneur du professeur Edward Groth de Princeton. Ce projet doit étudier le même coin de ciel des fréquences radio au gamma et remonte dans le temps jusqu'à une période de 8 milliards d'années.
 
La plupart des résultats du projet AEGIS paraissent dans les Astrophysical Journal Letters en une vingtaine d'articles assez techniques disponibles sur Internet.
 
 
 
 
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CASSINI-SATURNE :.ENCELADE : NAISSANCE DANS LA CHALEUR! (21/03/2007)
(Photos : NASA/JPL/SSI)
 
 
 
On sait maintenant depuis 2005, grâce à Cassini, qu'il y a des geysers sur Encelade, mais on n'avait pas d'explication vraiment plausible pour le moment de ce phénomène.
Comment une si petite boule pouvait elle produire autant d'énergie (chaleur) pour provoquer ces éruptions?
 
 
On voit ici les jets glacés de plusieurs centaines de km de long, émis par le Pôle Sud d'Encelade (500km de diamètre), en jouant sur les différentes densités de couleur afin de faire bien apparaître ces geysers.
Les particules émises vont principalement alimenter l'anneau E que l'on distingue en jaune.
Photo prise par Cassini le 24 Mars 2006 d'une distance de 1,9 millions de km.
 
On pense qu'il y a quelques milliards d'années quelque chose a déclenché ces geysers de glace et de vapeur d'eau au Pôle Sud de ce satellite.
 
Les modèles actuels semblent indiquer qu'il y a une mixture organique, une source de chaleur et la présence d'eau liquide au cœur de ce mini satellite de Saturne.
En fait tous les ingrédients nécessaires à …..la vie!
 
 
 
 
Peut être donc, ce satellite serait favorable à une certaine forme de vie d'après le Dr. Dennis Matson un scientifique de la mission.
 
 
On étudie un nouveau modèle de l'intérieur d'Encelade : il ferait appel à la décroissance rapide d'éléments radioactifs (Alu et Fer) au cœur de ce petit corps, peu de temps après sa formation, ce qui aurait déclenché des réactions à long terme qui sont toujours actives et qui chauffent l'intérieur.
La décroissance radioactive de ces corps originaux a produit énormément de chaleur qui a suffi à consolider le noyau rocheux entouré d'une couche de glace (nous sommes très loin du Soleil!).
Les descendants radioactifs décroissant plus lentement maintiennent la chaleur de ce noyau et font fondre une partie de l'intérieur. Les forces de marée jouent aussi leur rôle à ce niveau là.
 
Cassini a aussi procédé à l'étude spectrographique des éjectas grâce au INMS (ion and neutral mass spectrometer) et on y a découvert en plus de l'eau, bien sûr, de l'azote, du méthane, du CO2, du propane et de l'acétylène.
L'azote a surpris le Dr Matson, car on ne pensait pas qu'il faisait partie de la dotation d'origine, peut être provient il de la décomposition de l'ammoniac du fin fond de ce satellite, là où le noyau et la couche d'eau liquide se touchent.
Là où c'est intéressant, c'est que pour décomposer thermiquement l'ammoniac, la température doit être de l'ordre de 570°C, ce qui serait le cas avec le modèle développé.
 
Tout ceci confirme bien un démarrage de ce planétoïde a fabriqué une mixture chaude et riche en produits organiques sous la couche de glace, et qu'elle serait peut être encore présente aujourd'hui.
 
Pourquoi ne pas y aller voir avec un robot, cela serait certainement plus facile à percer que la couche de glace d'Europe.
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
 
 
 
 
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CASSINI SATURNE :.DIONÉ, SA FACE ARRIÈRE.. (21/03/2007)
(photos : NASA/JPL).
 
On a enfin une belle photo de ce terrain fracturé, très typique de Dioné (1100km de diamètre) concernant sa face arrière par rapport au mouvement orbital (trailing hemisphere).
 
C'est une vue générale du terrain imagé en haute résolution en Octobre 2005.
 
Image prise au télé en IR à 930nm le 3 Février 2007 d'une distance de 900.000km.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le planisphère de Dioné.
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
 
 
 
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CASSINI SATURNE :.LES FINES PARTICULES DE L'ANNEAU D (21/03/2007)
(photos : NASA/JPL).
 
Encore une photo surprenante de Cassini, elle a voulu imager les toutes premières particules du très ténu anneau D, celui le plus près de Saturne, pour se faire, elle a procédé à une longue pose ce qui nous permet de voir ces toutes petites particules de la taille de poussières.
 
 
Je dois avouer que sur la photo originale si on ne fait rien on ne voit pas grand chose, j'ai été obligé de retraiter l'espace au dessus de la planète en augmentant le contraste afin que l'on voit certains détails.
On aperçoit la trace d'une étoile dans le champ.
 
Ces particules commencent à se former 7000km au dessus de la surface de la planète (rayon 60.000km).
 
 
 
 
 
Image prise dans le visible le 9 Février 2007 d'une distance de 1,7 millions de km.
 
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
http://www.planetary.org/saturn/images_saturn_rings.html
 
 
 
 
 
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CASSINI TITAN :.LA RÉGION DES GRANDS LACS. (21/03/2007)
(Photos : NASA/JPL/)
 
Le dernier passage de Cassini au dessus de Titan du 25 Février 2007 a été très fructueux.
On sait maintenant depuis plusieurs mois que Titan possède des lacs, mais on n'imaginait pas leur taille aussi importante.
 
Cassini  vient de mettre au jour de nouveaux lacs, que dis je des mers de méthane ou d'éthane liquide, toujours dans l'hémisphère Nord.  Un de ces lacs est plus grand que n'importe lequel des grands lacs des États Unis.
 
C'est le radar de Cassini qui a vu plusieurs de ces étendues noires près du Pôle Nord de Titan.
La plus grande étendue vue au radar (celle située à droite sur la photo) est de l'ordre de 100.000 km2 (par comparaison le lac Victoria fait 70.000km2 le lac supérieur 80.000km2 et la Mer Noire 400.000km2).
 
 
 
 
 
Une étendue plus importante, grande comme la Mer Caspienne (370.000km2) a été imagée en IR, visible dans la partie inférieure de l'image.
 
 
Il faut quand même dire qu'il n'y a pas de preuve directe que ces étendues sont remplies de liquide, on ne voit pas ce que cela pourrait être d'autre que du méthane ou de l'éthane vu les conditions de température (-180°C) et de pression (1,5 bars) à la surface de ce corps.
 
 
Cassini a aussi imagé la région en IR et ces deux visions sont superposées sur la photo ci dessus.
On voit en IR une zone plus grande de ces lacs, marquée par un contour bleu, elle s'étend sur plus de 1000km.
On devrait avoir plus de détails radar lors des prochains survols du mois de Mai 2007.
 
La présence de ces mers de méthane, confirme l'hypothèse que la surface de Titan recycle le CH4 vers son atmosphère.
 
La NASA nous donne aussi à voir un film de 30MB sur ce survol du Pôle Nord, avec combinaison des images IR et radar, c'est assez impressionnant, si vous avez Internet rapide vous pouvez le télécharger.
On y voit vers la fin une zone où il y a beaucoup de petits lacs aussi.
 
Les images IR sont prises à 938nm et compositées ensuite avec des images à 619, 568 et 440nm afin de donner un aspect plus "naturel". Les images radar sont prises au SAR.
 
 
Le trajet de la sonde Cassini au dessus de Titan pendant le survol T 25 de fin Février 2007 peut être vu sur cette page de la NASA. Images prises d'une distance de 1,3 millions de km de Titan.
 
Prochain survol de Titan, T 26 a eu lieu le 10 Mars 2007.
 
 
 
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MARS EXPRESS :.L'EAU DU PÔLE SUD. (21/03/2007)
(Photos ESA)
 
Les dernières mesures de MARSIS, le radar sondeur de glace d'eau de Mars Express, sont formelles : la quantité d'eau emmagasinée sous forme de glace au Pôle Sud de la planète rouge pourrait recouvrir la planète entière d'une épaisseur d'eau liquide de 11m (pour info : profondeur moyenne des océans sur Terre : 4500m!).
 
 
Cette évaluation correspond aux différentes "coupes" radar (plus de 300) du Pôle Sud martien.
Ce radar (Marsis Mars Advanced Radar for Subsurface and Ionospheric Sounding , de nos amis Italiens principalement) peut voir sous la surface de Mars jusqu'à plusieurs km.
 
C'est le Prof. Giovanni Picardi de l'Université de Rome 'La Sapienza', qui est le PI (Principal Investigator) de cet instrument. Son fonctionnement est parfait et précis.
 
 
Credits: NASA/JPL/ASI/ESA/Univ. of Rome/MOLA Science Team
Voici un exemple de radargramme du MARSIS d'une tranche de Pôle Sud.
 
Essayons de déchiffre une telle image.
La partie supérieure de l'image est le radargramme effectif de Marsis qui montre les échos des couches riches en glace d'eau.
On voit principalement deux traces, l'une (supérieure) correspond à l'écho des dépôts de la surface, l'autre correspond à la limite entre les dépôts glacés et la roche de sous bassement.
 
L'image inférieure montre par le trait blanc la position de la coupe par rapport au Pôle Sud de Mars tel que révélé par le MOLA (altimètre Laser) de Mars Global Surveyor.
 
La différence de dénivelé entre les deux échos est de 3500m (correspondant à un retard d'écho de 42µs), donc 3500m de glace d'eau à cet endroit là.
 
La largeur totale de l'image est de 1250km.
 
La plus grande quantité d'eau de la planète Mars est contenue principalement dans les deux zones polaires.
 
La glace du Pôle Sud de Mars est en plus recouverte par une fine pellicule de glace de gaz carbonique (neige carbonique)
 
Ces résultats paraissent dans l'édition on-line du journal Science du 15 Mars 2007.
 
 
Toutes les nouvelles de Mars Express depuis le début dans les archives de ce site.
 
 
 
 
 
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MRO :.VOLS AU DESSUS D'UN NID DE ROVERS! (21/03/2007)
(Photo : JPL/UA/LPL)
 
Les scientifiques de la mission MRO, ont beaucoup travaillé avec les images des survols des régions martiennes où se trouvent les robots, et ils ont produit deux vidéo animation des paysages vus d'avion de ces deux zones.
 
 
 
 
Le premier film, en format Quicktime de 7,3MB nous montre la région du cratère Gusev où s'est posé Spirit, on y voit aussi les collines Columbia qu'il a grimpé il y a maintenant un an.
 
Le deuxième film en format Quicktime de 5MB, concerne Opportunity, on survole le cratère Victoria (800m de diamètre) où il se trouve en ce moment et vers la fin du film on pénètre plus à l'intérieur du cratère.
 
Ces deux films peuvent être mémorisés dans votre PC si vous le souhaitez (clic droit, enregistrer la cible sous…; puis enregistrer).
 
 
 
 
 
 
Les images de MRO : http://mars.jpl.nasa.gov/mro/gallery/calibration/index.html
 
 
Les pages des photos brutes de la caméra HiRISE (superbes et en plus il y a des explications).
http://hiroc.lpl.arizona.edu/images/TRA/  ou   http://marsoweb.nas.nasa.gov/HiRISE/hirise_images/
le site de HiRISE étant : http://hirise.lpl.arizona.edu/  à voir dans tous les cas.
 
 
 
 
 
 
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.ESPACE MAGAZINE SPÉCIAL APOLLO (21/03/2007)
 
 
Olivier Sanguy nous gâte ce mois-ci, avec son numéro spécial de Espace Magazine consacré à la conquête spatiale et notamment au projet Apollo qui a conduit les Américains sur la Lune.
 
 
En cette année cinquantenaire de l'ère spatiale, le but est de rendre hommage à l'un des plus formidables accomplissement jamais réalisé par l'humanité et en fournissant quelques "perspectives".

 
 
 

Sommaire 

La Lune avant la Lune (article - 3 pages)
Historique rapide de notre perception de la Lune et des changements apportés par Apollo.

Les éclaireurs (portfolio - 4 pages)
Les sondes automatiques qui ont "défriché" le chemin pour l'homme.

La tentation sélène des militaires (article- 4 pages)
Aux USA, les premiers projets de base lunaire en réaction à Spoutnik furent militaires !

Apollo au sol (portfolio- 12 pages)
Panorama de l'effort au sol du programme Apollo : 400.000 personnes pour décrocher la Lune !


Schémas d'époque (portfolio - 6 pages)
Nostalgie des dessins d'époque de la NASA et clin d'oeil au programme Constellation avec une pleine page montrant Ares I et V.


Équipages (portfolio - 4 pages)
Tous les équipages Apollo (1 et 7 à 17)

Sur la Lune (portfolio - 28 pages)
Une sélection des plus beaux clichés des missions Apollo.

Chiffres lunaires (article - 2 pages)
Quelques chiffres clés ou amusants sur Apollo. Durée des missions ou par exemple qui a le plus maigri lors d'une mission Apollo ?


Farouk El-Baz (article - 4 pages)
Interview du professeur en géologie des astronautes d'Apollo.

Phrases lunaires (article - 4 pages)
12 hommes sur la Lune : au moment de poser le pied, qu'ont-ils dit ?

Imaginaire lunaire (article - 2 pages)
D'un énorme canular au 19ème sècle au récent Moon Hoax, la Lune fait toujours fantasmer !

Le retour vers la Lune : une nouvelle course (article - 6 pages)
Les enjeux de l'intérêt renouvelé des puissances spatiales pour la Lune.


La Lune de demain (portfolio - 8 pages)
En images : le retour sélène de la NASA

La boutique
Quelques sites web
 
 
4,90€ bien placé!
 
 
Un numéro à conserver!
 
Bonne Lecture à tous.
 
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C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
 
 
Astronews précédentes : ICI