LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 29 Mars 2007     
 
Conférences et Événements : Calendrier   .............. Rapport et CR
Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
La fin des ages sombres : CR de la conférence SAF de M Langer de l'IAS. (29/03/2007)
Le réchauffement climatique : Jean Meeus nous écrit. (29/03/2007)
La terre vue de l'Espace : Le delta du Mississipi. (29/03/2007)
Les cratères d'impact : État des lieux. (29/03/2007)
Yorp! : Vous avez bien dit Yorp! (29/03/2007)
Hinode (Solar B) : Bravo les Japs! (29/03/2007)
New Horizons :.Red Spot Junior en détail. (29/03/2007)
Cassini-Saturne :.La division de Cassini n'est vraiment pas vide. (29/03/2007)
Cassini-Saturne :.Rhéa dans toute sa splendeur. (29/03/2007)
Cassini-Saturne :.Le film de la mission, 35 minutes de bonheur! (29/03/2007)
Cassini-Saturne : Un hexagone au Pôle Nord! (29/03/2007)
Hubble : Trois films sur le Seigneur des Anneaux. (29/03/2007)
Cassini-Titan :.La bonne fauchée! (29/03/2007)
Les magazines conseillés :.Ciel et Espace d'Avril est paru. (29/03/2007)
 
 
 
LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : JEAN MEEUS NOUS ÉCRIT. (29/03/2007)
 
Météorologiste à la retraite, Astronome spécialiste d'éphémérides, notre ami Jean Meeus bien connu de la SAF notamment, nous envoie ses commentaires sur les récents événements concernant le réchauffement climatique (congrès GIEC, article dans l'Astronomie etc..).
 
 
Cette affaire du réchauffement terrestre soi-disant dû à l'augmentation du CO2 devient une hystérie collective. On en parle tous les jours à la télévision.
 
Si l'on veut que la quantité de CO2 diminue, pourquoi ne réagit-on pas contre la destruction des forets tropicales?
 
A la page 184 du numéro de mars-avril 2007 de l'Astronomie, Jean Jouzel donne un graphique montrant l'augmentation de la température de 1860 à 2000. Mais pourquoi ne commence-t-il ce graphique qu'en 1860? S'il avait commencé en l'an 1000, on aurait vu que vers 1200 la température moyenne était plus élevée qu'en
2000, et cela à une époque où il n'y avait pas encore d'industrie!
Donc ce graphique est un simple trompe-l'œil.
 
Et les sceptiques, on n'en parle pas. On fait comme si tous les chercheurs étaient d'accord sur l'effet du CO2.
 
C'est pourquoi il serait sans doute intéressant de mentionner dans votre rubrique également quelques sites où l'autre point de vue est expliqué. En voici quelques-uns:
 
(1)  une critique des affirmations de Al Gore.
 
(2) un texte du chercheur anglais Christopher Monckton.
 
(3) une critique du rapport 2007 de l'IPCC, par le même Monckton.
 
 
 
Certains sont surpris de mon scepticisme!
 
Évidemment, bien que je sois un météorologiste en retraite, je ne suis pas climatologue et je ne vois que ce que je lis. Mais pourquoi ne dit-on mot du point de vue sceptique?
 
Je serais plutôt d'avis que c'est l'activité solaire moyenne qui y est pour quelque chose dans le réchauffement climatique, du moins en grande partie.
 
Par exemple, le minimum de Maunder (vers 1650 à 1710) coïncide avec le "petit âge glaciaire".
Et l'activité solaire moyenne (le fameux nombre de Wolf) a été plus élevé depuis environ 1945 que les 80 années précédentes. Coïncidence dans ces deux cas?
 
Attention: je dis bien activité solaire *moyenne*, une moyenne prise sur plusieurs décennies.
Le cycle de 11 ans lui-même n'a pas d'influence sur notre temps, sinon on aurait par exemple des étés chauds à intervalles de 11 ans, ce qui n'est pas le cas. Si l'été chaud de 1947 a coïncidé avec un maximum de l'activité solaire, celui de 1976 a coïncidé avec un minimum!
 
Il y aurait beaucoup d'autres choses à dire. Par exemple, pourquoi la température moyenne n'a-t-elle plus augmenté de 1940 à 1975, alors que la quantité de CO2 a continué de croître?
 
Ce que je trouve amusant (si l'on peut dire), c'est que presque tout le monde se plaint du réchauffement climatique, mais que d'autre part il y a tellement de personnes qui vont en vacances en Espagne ou dans le nord de l'Afrique, ... où il fait chaud!
 
Certains sceptiques ont même dit qu'une plus grande quantité de CO2 c'est bon pour les plantes parce que cela les fait pousser plus vite. Alors quoi?
 
Bien amicalement.
 
Jean Meeus
 
 
Sur ce site, nous avons déjà évoqué les autres points de vue comme celui de C Allègre dans cet astronews récent qui résume aussi l'excellent émission C dans l'air de FR5 consacrée à ce sujet.
 
En complément je vous signale quelques sites intéressants :
 
Le CNRS lie pollution et fonte de l'Arctique.
 
Je rappelle qu'il y a en ce moment une conférence sur l'effet de serre et le réchauffement climatique organisée par le CNRS à l'INSTN de Saclay :
 
Réchauffement climatique, effet de serre, CO2 : on en entend parler sans cesse, si souvent qu’il est difficile de faire la part des choses ! Des chercheurs, conférenciers de renommée internationale, exposeront pour le grand public, les derniers résultats, les derniers modèles et les dernières hypothèses, quelques semaines seulement après la publication du quatrième rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sur le changement climatique.
 
Mercredi 28 mars
20h00-20h40 : Climats passés, climat présent : voyage d’un million d’années par Jean Jouzel, directeur de l’IPSL, expert auprès du GIEC
20h45-21h30 : Climat et océans : le niveau monte, l’acidification menace, comment interagit l’océan avec le climat ? par Pascale Delecluse, directeur adjoint de la recherche au CNRM Météo-France, expert auprès du GIEC
21h30-22h00 : Questions et débat
Jeudi 29 mars
20h00-20h40 : Le cycle du carbone est-il en train de s’emballer ? par Philippe Ciais, directeur adjoint du LSCE, expert auprès du GIEC
20h45-21h30 : Le changement climatique : quelles conséquences, quels éléments de solutions ? par Jean-Marc Jancovici, ingénieur conseil, expert sur le climat
21h30-22h00 : Questions et débat
Vendredi 30 mars
20h30-22h00 : Projection du film « Une vérité qui dérange » de D. Guggenheim au cinéma Jacques Tati, 14 av. Saint-Laurent, Orsay (91)
22h00-22h30 : Questions réponses autour du film avec V. Masson-Delmotte et F-M. Bréon du LSCE
 
 
INSTN (Institut national des sciences et techniques nucléaires), Centre CEA de Saclay, entrée libre.
 
Un livre recommandé à ce sujet :
Le futur empoisonné chez Belin, nous en parlerons une prochaine fois.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
LA TERRE VUE DE L'ESPACE : LE DELTA DU MISSISSIPI. (29/03/2007)
(crédit : ESA)
 
Envisat, le satellite d'observation de la Terre de l'ESA, nous fourni régulièrement des photos de notre belle planète, j'ai choisi cette semaine une photo du delta du Mississipi et de la ville de la Nouvelle Orléans.
Cette photo a été prise le 6 Février 2007 avec la caméra MERIS (Medium Resolution Imaging Spectrometer).
 
 
En cliquant sur l'image on aura la photo haute résolution.
 
On y voit clairement les sédiments se déposant dans le delta, ces sédiments se déposent de moins en moins menant à une diminution des terres humides.
 
On remarque aussi le Lac Pontchartrain (grande tache sombre) avec dans sa partie inférieure la vile de la Nouvelle Orléans.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dossier "Notre Terre" sur ce site.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
 
LES CRATÈRES D'IMPACT : ÉTAT DES LIEUX. (29/03/2007)
 
 
Vous savez tous ce qui nous pend au nez : un impact avec un astéroïde de taille moyenne n'est pas du tout à exclure, nous en avons souvent parlé : par exemple pour 2004 MN04 (Apophis) ou 2004 VD17 etc…
 
La menace la plus sérieuse venant de Apohpis (400m de diamètre  100.000 fois Hiroshima, mais la Terre ne sera pas détruite, promis!) pour son deuxième passage en 2036.
Vous savez aussi qu'un groupe de scientifiques a crée un organisme le B612 pour étudier cet astéroïde et les possibilités de déviation.
 
La mauvaise nouvelle maintenant : la NASA refuse de mettre des $$$ dans un projet pour étudier ou dévier cet astéroïde pour le moment.
 
C'est ce qui vient de ressortir du meeting de l'AAS aux USA.
Ils font dépendre une éventuelle décision positive, du comportement de ce corps lors du passage risqué de 2029.
Si Apophis s'engage alors dans une zone particulièrement sensible de 600 mètres de large, son orbite pourrait être perturbée, le plaçant alors sur une trajectoire potentielle de collision avec la Terre en 2036.
 
Les prochaines observations sérieuses de sa trajectoire se feront lors du passage de 2013.
Si les mesures radar de 2013 indiquent qu'Apophis est une vraie menace pour la Terre, un vaisseau spatial serait envoyé vers l'astéroïde afin de l'étudier (dépose d'une balise radio).
La mission pourrait alors atteindre l'objet d'ici 2019 selon les évaluations de la NASA.
On prendrait alors une décision à ce moment là.
 
Alors pour vous préparer à d'éventuels impacts, je vous ai trouvé un super site sur ce sujet.
 
C'est le site de nos amis américains du célèbre Lunar and Planetary Institute d'Arizona, et qui s'appelle bien logiquement Impact Craters , allez y il est très bien fait.
 
On y trouve une carte des impacts répertoriés sur Terre.
En cliquant dans la carte originale sur le continent désiré vous verrez apparaître les cratères de ce continent avec plus de détails.
 
Il y a aussi tout un chapitre sur la cratérisation de la Lune et le fameux bombardement tardif.
 
 
Mais le chapitre le plus réussi concerne bien entendu Chicxulub et ses dinosaures.
 
 
Tout y est expliqué en détails, la couche K/T, la découverte, les forages, les cartes, diverses animations etc..
 
Superbement fait.
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Article de Space-ref à propos de Chicxulub.
 
La carte géologique de l'impact au Yucatan par nos amis du Canada.
 
Un texte récent du Johnson Space Center sur ce cratère.
 
La péninsule du Yucatan vue de l'espace; on distingue la forme du cratère.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
 
 
YORP : VOUS AVEZ BIEN DIT YORP? (29/03/2007)
 
 
L'effet du Soleil sur les astéroïdes est très faible mais continu, il peut dans certains cas si ceux ci sont irréguliers favoriser un déplacement lent de leurs orbites.
Cet effet ridiculement faible, est dû aux photons solaires qui chauffent différemment certaines parties d'un corps fonction de leurs reliefs et de leur exposition au Soleil.
Les surfaces émettent des radiations qui théoriquement se compensent sauf si un côté est favorisé plus que les autres (astéroïdes irréguliers), dans ces conditions la force différentielle résultante joue sur l'orbite du corps considéré.
 
Cet effet minuscule se cumule au cours du temps et peut ainsi altérer les orbites et/ou rotations des petits corps du système solaire.
 
 
C'est ce qu'on appelle l'effet Yarkovsky-O'Keefe-Radzievskii-Paddack ou effet Yorp.
 
On savait que cela existait, on en avait parlé d'ailleurs à propos de la danse endiablée de 1999 KW4.
 
Mais ce qui est nouveau, c'est le fait que les astronomes du VLT de l'ESO, ont mis en évidence par une observation attentive cet effet à propos de l'astéroïde 2000 PH5.
Ils ont observé ce NEA de dimensions très faibles (114m) pendant quatre ans et ont constaté l'accélération de la rotation de cet astéroïde qui a été évaluée à 1 milliseconde par an, d'ailleurs sa rotation est tellement rapide qu'il risque de briser en deux.
La période de rotation de cet astéroïde est de 12 minutes, signifiant probablement que cet effet Yorp a déjà été en action depuis fort longtemps.
 
Ces mesures de très faibles variations de la période de rotation ont été effectuées au VLT et en Espagne et en d'autres endroits du monde, par les instruments optiques et radar d'Arecibo. On a mesuré en fait de faibles variations d'intensité lumineuse.
 
Grâce à ces mesures, les scientifiques ont construit un modèle de cet astéroïde, que l'on peut voir sur cette image composite publiée par l'ESO.
 
On s'est aperçu que la vitesse de rotation augmentait d'année en année et qu'elle correspondait à l'effet Yorp.
 
Ce modèle permit aussi de déterminer le futur de cet astéroïde, il devrait rester stable pendant les prochaines 35 millions d'années, où la vitesse de rotation devrait se réduire à…..20 secondes.
À partir de ce moment là l'astéroïde devrait en principe se briser pour donner peut être naissance à un système double.
 
 
 
 
 
L'ESO nous propose aussi une petite vidéo de ces variations de luminosité de cet astéroïde.
Elle fait 6,8MB en format Quicktime; on y voit 2000 PH5 se déplacer devant l'arrière plan des étoiles sur une période de deux heures en Septembre 2004; filmé au VLT de 8,2m au Chili. On remarque les variations périodiques d'intensité lumineuse ((Credit: A. Fitzsimmons).
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
 
HINODE (SOLAR B) : BRAVO LES JAPS! (29/03/2007)
 
Décidément nos amis Japonais sont bons avec leurs satellites, on savait que la sonde solaire Solar B (appelée Hinode maintenant, c'est à dire lever de Soleil) avait été mise en orbite avec succès; elle nous envoie maintenant des images surprenantes et extraordinaires du Soleil.
 
Les images obtenues du Soleil et de sa chromosphère sont d'une clarté de cristal avec une résolution de 0,2 seconde d'arc (comparaison donnée par la NASA : cela correspond à voir un cheveu humain d'une distance de 100m).
Hinode est équipé de trois instruments :
·        Le SOT  Solar Optical Telescope,
·        Le XRT X-ray Telescope
·        Et le EIS Extreme Ultraviolet Imaging Spectrometer


 
Ces instruments sont surtout chargés d'étudier les phénomènes électromagnétiques entre la photosphère et la couronne. On espère ainsi comprendre mieux l'activité de notre étoile.
Cette activité magnétique joue un rôle fondamentale dans la météo spatiale.
 
 
 
Les différentes zones du Soleil.
Hinode surprend le 20 Nov 2006 cette éruption solaire de plasma orange s'échappant d'une tache, on remarque les lignes de champ qui se recourbent près des bords pour se reconnecter. crédit: Hinode JAXA/NASA
 
La couleur rouge de la chromosphère du Soleil provient de l'abondance d'Hydrogène qui émet dans une longueur d'onde de 6563 Angström c'est à dire ce qu'on appelle la raie alpha de l'Hydrogène.
Hinode est équipé de filtres de cette longueur d'onde.
 
Mais le top du top ce sont les vidéos prises par ce satellite.
 
 
Vue imprenable d'une éruption solaire (solar flare en anglais), un film Quicktime de 5,3MB
 
Que voit on :.
On voit pris par le SOT, deux taches en train de n'en former qu'une et exploser en éruption, cette éruption est filmée dans différentes longueurs d'onde. (crédit NASA/JAXA).
 
Toutes les autres vidéos en Quicktime de Hinode à la NASA :
 
3MB QT http://www.nasa.gov/mov/171960main_Roll_In_THREE_Dynamo1.mov
 
7,3MB QT http://www.nasa.gov/mov/171957main_Roll_In_FOUR_Limb_Flare_Vid1.mov
 
4,5MB QT http://www.nasa.gov/mov/171952main_Roll_In_FIVE_BW_Flare_Video1.mov
 
3,9MB QT http://www.nasa.gov/mov/171959main_Roll_In_SIX_X_Ray_Flare_Vi1.mov
 
 
 
 
Voir aussi cet article de Science@Nasa:

 
La page de Hinode chez nos amis Japonais et à l'ESA.
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
NEW HORIZONS :.RED SPOT JUNIOR. (29/03/2007)
 
Les images continuent d'arriver de l'espace.
 
 
Image de Red Spot Junior envoyée par la caméra LORRI de la sonde New Horizons alors qu'elle était à 3 millions de km de Jupiter lors de son passage pour assistance gravitationnelle.
 
Cette nouvelle tache rouge est un ouragan de la taille de la Terre qui tourne dans le sens contraire des aiguilles d'une montre (CCW) signifiant que c'est une région haute pression (comme sur Terre).
 
J'ai rajouté sur cette photo la taille de la Terre pour l'échelle ainsi que des couleurs pour la rendre plus intéressante.
 
 
 
 
 
Red Spot Junior a changé de couleur depuis 2005, elle est passée du blanc au rouge. On ne sait pas trop pourquoi, peut être à cause d'un apport de Soufre notamment des couches inférieures de la planète.
 
New Horizons a détecté une autre petite tache au Sud de Junior.
 
New Horizons nous donne aussi à voir cette première image en couleur de Io.
 
 
 
 
Toutes les photos du survol de Jupiter par NH. Et aussi http://pluto.jhuapl.edu/soc/
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
CASSINI-SATURNE :.LA DIVISION DE CASSINI N'EST PAS VRAIMENT VIDE! (29/03/2007)
(Photos : NASA/JPL/SSI)
 
 
La division de Cassini sépare les anneaux A et B, on a longtemps cru qu'elle était vide de particules, on sait depuis quelques temps qu'elle est en fait remplie de minuscules particules comme cette récente photo de la sonde Cassini nous le prouve.
 
Cette division large de 4800km, contient en fait 5 bandes ou anneaux encadrés par deux zones vides de particules.
 
Cette vue a été prise à 59° d'inclinaison du plan des anneaux en lumière visible. (j'ai colorisé la photo originale Noir et Blanc, pardon Carolyn!).
 
Image prise le 9 Février 2007 de 1,7 millions de km.
 
 
 
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
 
 
CASSINI SATURNE :.RHÉA DANS TOUTE SA SPLENDEUR. (29/03/2007)
(photos : NASA/JPL).
 
Encore une merveilleuse image de Cassini.
 
 
On y voit flottant dans le vide spatial le satellite Rhéa, 1500km de diamètre, le plus gros après Titan, se détacher devant le disque de Saturne.
 
 
Dans le coin supérieur droit de l'image on distingue une partie des anneaux et leur ombre sur la planète.
 
Image prises au travers de filtres RGB afin de donner une couleur "naturelle".
 
Photo prise le 4 Février 2007 d'une distance de 1,2 millions de km de Saturne (700.000km de Rhéa).
 
 
 
 
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
 
CASSINI SATURNE :.LE FILM DE LA MISSION, 35 MINUTES DE BONHEUR! (29/03/2007)
(photos : NASA/JPL).
 
Carolyn Porco, nous aime, nous les adorateurs de Saturne; elle nous propose en Podcast , un film de 35 minutes au format Quicktime, sur la mission Cassini Huygens à voir et à garder.
(20 minutes de téléchargement même avec ADSL)
 
Le film commence par le lancement puis le réseau Deep Space Network, l'arrivée  dans la région de Saturne, la mission Huygens avec l'atterrissage sur Titan, puis un passage au dessus de la plupart des satellites de Saturne.
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
http://www.planetary.org/saturn/images_saturn_rings.html
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
CASSINI –SATURNE : UN HEXAGONE AU PÔLE NORD. (29/03/2007)
(images : NASA/JPL)
 
Cassini a découvert une structure bizarre en forme d'hexagone, au Pôle Nord de Saturne, celle-ci avait déjà été aperçue par les sondes Voyager dans les années 1980, ce qui semble prouver que c'est un phénomène qui n'est pas éphémère.
 
Vue de cet hexagone (et même d'un deuxième plus sombre par l'instrument VIMS de Cassini c'est à dire en IR thermique (5µ en rouge) ici. Photo prise en Octobre 2006 de 900.000km. La couleur bleue correspond aux émissions de particules dans les fortes altitudes dues au champ magnétique de Saturne.
Une autre vue IR sous un plus grand angle de la région du Pôle Nord de Saturne. L'image a été contrastée et inversée par le JPL afin de rendre compte plus facilement des différentes couches de nuages. Photo prise en Octobre 2006 de 900.000km
 
C'est vraiment un phénomène étrange car les six côtés sont pratiquement égaux.
Cet hexagone couvre approximativement 25.000km.
 
Cela ressemble à des vortex polaires terrestres mais de forme hexagonale.
Cette structure semble être relativement profonde dans l'atmosphère saturnienne, quelques 100km sous le sommet des nuages. On ne peut pas expliquer pour le moment ce phénomène, les scientifiques pensent qu'il n'est pas lié aux émissions radio de Saturne.
 
Comme les scientifiques de la mission le font remarquer, quelle différence avec le Pôle Sud qui lui présente un énorme vortex.
 
 
Animation Quicktime de 4MB de ce phénomène, filmé la nuit pendant une période d'une heure le 10 Novembre 2006 en IR avec la caméra VIMS de 1 million de km.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
HUBBLE : TROIS FILMS SUR LE SEIGNEUR DES ANNEAUX. (29/03/2007)
 
 
Décidément Saturne est à l'honneur cette semaine; Hubble s'y met aussi; le site du télescope spatial publie trois films de Saturne vue de Terre.
 
Ces films ont la particularité d'avoir été pris lors du passage des anneaux par la tranche tous les 15 ans, donc en 1995; on y voit sur deux de ces films des satellites passant devant le disque de Saturne et sur le dernier le Pôle Sud de Saturne lorsque la planète était penchée au maximum vue de la Terre.
 
Toutes les images ont été prises en 1995 avec la caméra WFPC2 : Wide Field and Planetary Camera 2 et en 2003 par la caméra ACS : Advanced Camera for Surveys.
 
Voici les trois films à voir ou à télécharger :
 
Saturne par la tranche Titan et Téthys passent devant le disque. 15 secondes.
 
Saturne par la tranche : Mimas, Encelade, Dioné et Téthys passent devant le disque. 30 secondes.
 
Saturne a son maximum d'ouverture depuis la Terre. 24 secondes.
 
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
CASSINI TITAN :.LA BONNE FAUCHÉE. (29/03/2007)
(Photos : NASA/JPL/)
 
Le CNES me permet de reproduire leur article publié dans la revue : Espace et Science du 22 Mars 2007 à propos de Titan.
Pour expliquer le titre : la fauchée c'est la bande de terrain couverte par un radar sur un satellite ou un avion lors de son passage.
 
 
 
La sixième planète du système solaire est une géante gazeuse, d’une masse équivalant à 95 fois la masse terrestre et située sur une orbite distante en moyenne de 1,5 milliards de km du Soleil. Cette planète est entourée d’anneaux dans son plan équatorial.
À ce jour, plus de 56 satellites naturels ont été identifiés en orbite autour d’elle.
 
L’atmosphère de Titan : D’une épaisseur de 1 400 km, l’atmosphère de Titan crée une pression au sol d’environ 1,5 bar. Elle est constituée de 90% à98% d’azote moléculaire (N2) et de quelques pour cents de méthane (CH4). De l’argon, de l’hydrogène et du néon ont été identifiés ainsi que des traces d’éthane (C2H6), d’acétylène (C2H2), d’éthylène (C2H4), d’acide cyanhydrique (HCN) ou de cyanogène (C2N2).
Les hautes couches sont le siège de réactions chimiques complexes sous l’influence des radiations en provenance du Soleil et de Saturne. Titan, le plus gros satellite de Saturne, est entouré d'une atmosphère opaque aux longueurs d'onde visibles et à presque toutes les longueurs d'ondes infrarouges, ce qui rend sa surface difficilement accessible aux télescopes terrestres ou spatiaux.
La sonde Cassini, qui survole régulièrement Titan, dispose d'un radar capable de sonder la surface à travers l'épaisse brume qui l’entoure.
Le radar émet une onde radio à13,78 Ghz(2,17 cm de longueur d’onde) puis détecte le faisceau réfléchi dont il mesure la durée du trajet aller-retour et d’autres caractéristiques (voir encadré).
Cette valeur, ainsi que l'affaiblissement de l'intensité du faisceau réfléchi dépendent respectivement du relief, de la rugosité et des propriétés électriques du terrain balayé.
 
Émis vers la surface avec une incidence variant de 15 à35°aucun rayonnement n’est réfléchi vers le radar quand le faisceau rencontre une zone lisse. Cela se traduit par une tâche sombre.
Inversement, une surface accidentée, rugueuse ou irrégulière renvoie toujours une partie du faisceau vers le radar et apparaît ainsi plus ou moins brillante.
 
Lors du survol de Titan, le 22 juillet 2006, le radar a balayé, à une altitude moyenne de 950 km, une région proche du Pôle Nord avec une résolution variant de 300 à1 200 m par pixel.
 
 
(vue partielle de la fauchée de T16 de Cassini, ©NASA/JPL)
 
La fauchée, d'une longueur de 6 130 km sur une largeur de 250 km, s'étend des latitudes septentrionales moyennes jusqu'à une latitude de 83°N. Entre 70°N et 83°N plus de 75 zones sombres ont été identifiées.
 
Ces structures, de formes irrégulières, dont la plus grande dimension varie entre 3 et 70 km, sont associées à des chenaux et à des dépressions topographiques. Leur morphologie rappelle fortement les lacs terrestres.
 
Ces zones pourraient bien correspondre aux premiers lacs extra-terrestres observés avec une telle précision. Les données révèlent les particularités des structures observées.
 
 
Quinze structures sont entourées de bords très escarpés. Se fondant sur la récente découverte de caldeiras cryo-volcaniques (Dépression de grande dimension et de forme circulaire, qui résulte de l'effondrement de la partie centrale d'un volcan.) sur Titan, les auteurs émettent l'hypothèse, par comparaison avec certains lacs terrestres, que celles-ci pourraient être à l'origine de ces dépressions.
Le «liquide »de remplissage proviendrait de résurgences de méthane liquide issu de nappes souterraines. D'autres structures présentent des berges découpées, beaucoup moins abruptes ; elles sont associées à un réseau de drainage évoquant un remplissage par ruissellement. La trace des berges ne suit pas toujours les contours de la tache sombre indiquant que certains lacs auraient pu avoir un niveau plus élevé. Pour plusieurs des structures identifiées, les propriétés de la surface sont similaires à celles du terrain environnant ; il s'agirait de lacs asséchés. Les différents niveaux de remplissage indiqueraient que dans cette région de Titan, sur des échelles de temps encore inconnues, le méthane peut s'évaporer. Enfin quelques structures sont très sinueuses et ressemblent à des vallées fluviales inondées
 
La présence d'étendues de méthane liquide est supposée depuis longtemps. Le méthane est, en effet, un des rares composés stable à l'état liquide à la surface de Titan. Ce composé est abondant dans l'épaisse atmosphère de Titan. Cette hypothèse est confortée par l'analyse fine des paramètres des données radars correspondant aux zones sombres. Les paramètres de l'onde radar réfléchie, notamment selon les travaux de modélisation de Philippe Paillou, correspondent tous à une surface lisse composée d'un matériau semblable à un hydrocarbure, par exemple, un mélange d’éthane et de méthane.
L'éventualité du remplissage des dépressions par des pluies de méthane implique l'existence d'un cycle «méthanologique» actif de ce composé à la surface et dans l'atmosphère de Titan, similaire au cycle évaporation/condensation de l'eau sur Terre.
 
L'énorme nuage contenant de l'éthane et du méthane, découvert récemment avec le spectromètre infrarouge de Cassini au dessus du Pôle Nord de Titan, pourrait alimenter les lacs décrits dans cet article. L'existence d’un tel cycle est compatible avec la présence de nappes souterraines de méthane liquide. Ainsi, plusieurs cycles du méthane cohabiteraient avec des échelles de temps différentes. Un cycle court, saisonnier de 29 années terrestres, correspondrait au cycle évaporation/condensation du méthane.
 
Actuellement, le Pôle Nord étant en saison hivernale, les lacs seraient en extension, ils rétréciraient en été. Cette hypothèse pourra être vérifiée lors des prochaines acquisitions du radar de Cassini dans cette région. Des cycles beaucoup plus longs, s’étendant sur des milliers ou des millions d'années, impliqueraient, entre autres, l'activité cryo-volcanique de Titan, et expliqueraient pourquoi son atmosphère est continuellement enrichie en méthane, alors que celui-ci est détruit en permanence à haute altitude par les rayonnements ultraviolets du Soleil.
 
La sonde Cassini ne cesse de nous révéler le monde complexe de Titan, Lors de son dernier passage le 22 février 2007, Cassini a trouvé des lacs encore plus grands, de véritables mers. Comme le souligne Christophe Sotin dans l’analyse de cet article, «nous connaissons à ce jour un seul corps planétaire plus complexe et actif que Titan ; il s'agit de la Terre ».
 
 
 
 
Le monde de Titan sur votre site préféré.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.CIEL ET ESPACE D'AVRIL EST PARU (29/03/2007)
 
En voici le sommaire :
Vous remarquerez qu'il y a des thèmes intéressants et originaux……
 
En plus du thème principal : les vingt ans de la Super Nova de 1987, ce qui donne prétexte à un long dossier sur ces phénomènes célestes.
 
 
 
 
 
 
Sex in Space, le livre tabou
Émilie Martin
La libido est-elle modifiée en orbite ? Parmi les astronautes, qui l’a déjà fait dans l’espace ? Peut-on faire des enfants en apesanteur ? Ces questions, abordées par la journaliste américaine Laura Woodmansee dans son livre "Sex in Space", restent taboues pour la Nasa. Pourtant, l’agence devra bien un jour étudier le sujet si elle veut envoyer un équipage pour une mission de plusieurs années vers Mars…
La Terre est-elle contagieuse ?
Jean-François Haït
Et si la vie terrestre avait essaimé dans le Système solaire ? Des études récentes permettent aujourd’hui de l’envisager. À l’occasion d’un impact avec un astéroïde ou une comète, des roches auraient pu ainsi emporter des bactéries dans l’espace. Reste ensuite à ces micro-organismes à trouver une nouvelle “terre” d’accueil…
Des comètes ont survécu à la mort de leur étoile
Julien Bourdet
Un anneau de poussières entoure la naine blanche au cœur de la nébuleuse Hélix. Ce serait la preuve que des petits corps rocheux ont survécu à la mort de leur étoile, un astre autrefois comparable au Soleil. Voire même des planètes…
Un futur Soleil se cache dans les Piliers de la Création
Philippe Henarejos
Observée en rayons X, la nébuleuse de l’Aigle, alias M16, révèle des étoiles jeunes, mais pas là où les astronomes les attendaient. En fait, les globules gazeux identifiés depuis plus de dix ans abritent des astres à un stade très précoce, qui ne sont pas encore des étoiles. Les premiers jamais identifiés. Et, parmi eux, le jumeau du Soleil…
Supernovae : Les derniers secrets des soleils éclatés
Émilie Martin, Jean-Marc Bonnet-Bidaud, Stéphane Fay
Voici vingt ans que SN1987A, la supernova du XXe siècle, a explosé dans le Grand Nuage de Magellan. En l’examinant sous toutes les coutures, nous avons considérablement enrichi nos connaissances sur ces soleils éclatés. Mais de nombreuses questions restent sans réponse : où est passé le pulsar formé lors de l’explosion de SN1987A ? Les supernovae sont-elles des chandelles fiables pour toiser l’Univers ? Comment dater avec précision ces cataclysmes ? Pour progresser dans leur enquête, les astronomes interrogent parfois leurs collègues de l’Antiquité…
Hess, le petit observatoire qui joue dans la cour des grands
Julien Bourdet
Installé en pleine savane namibienne, l’observatoire Hess a révolutionné l’astronomie gamma. En cinq ans à peine, il a multiplié les découvertes sur les phénomènes violents du cosmos. Visite de ce site original, où les trésors d’ingéniosité déployés par les chercheurs ont permis ce succès.
Cassini, Huygens, Römer : Quand Colbert importa les savoirs
Jean-Christophe Sanchez
Trois grands savants à jamais associés à l’âge d’or de l’astronomie française sont étrangers : Cassini, Huygens et Römer. Pourquoi ces scientifiques reconnus ont-ils quitté leur patrie pour se mettre au service du royaume de France ? La réponse est… économique et politique.
Un croissant dans les Pléiades
Jean-Luc Dauvergne
Ne manquez pas le beau rapprochement entre l’amas ouvert des Pléiades et un fin croissant de Lune, le soir du 19.
Le Maksutov MK 18015 Bosma, un télescope pour la Lune
Jean-Luc Dauvergne
Des réglages optiques stables et de belles performances sur les planètes pour un prix très compétitif, tels sont les atouts de ce télescope fabriqué en Chine. Le Maksutov MK 18015 Bosma s’adresse aux férus d’observations planétaires.
 
 
 
 
 
Bonne Lecture à tous.
 
chickens_up.gif
 
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
 
 
Astronews précédentes : ICI