ASTRONEWS

LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 10 Avril 2007

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Sommaire de ce numéro :
Annonce : Du retard dans les prochains astronews! (10/04/2007)
Galileo : Le scandale Européen! (10/04/2007)
ATV Jules Verne : Du retard à l'allumage. (10/04/2007)
Harmony : Un nouveau module pour l'ISS. (10/04/2007)
Orbital Express : Une mission fondamentale pour le futur. (10/04/2007)
L'anomalie Pioneer : Des nouveautés. (10/04/2007)
Matière-antimatière : Des nouveautés de BaBar! (10/04/2007)
Hubble : NGC 1672 superbe! (10/04/2007)
Spitzer : Double coucher de Soleil. (10/04/2007)
Chandra : Des aurores magnifiques sur Jupiter. (10/04/2007)
New Horizons :.Le monde de Jupiter! (10/04/2007)
Cassini-Saturne :.L'anneau F à l'honneur. (10/04/2007)
Les rovers martiens.:.On voit le fond de Victoria! (10/04/2007)
Mars :.Des grottes sur Mars? (10/04/2007)
Photos d'amateurs :.Soleil vu de la belle Province. (10/04/2007)



ANNONCE : DU RETARD DANS LES PROCHAINS ASTRONEWS. (10/04/2007)


Comme vous le voyez sur cette photo, je me suis cassé le bras (en fait le coude!) et me suis abîmé le genou, en trébuchant et en tombant sur une dalle en pierre dans mon allée.
Cela veut dire une immobilisation du bras jusqu'à la main de au moins un mois.

J'ai du mal aussi à taper d'une main sur le clavier; aussi je serai peut être en retard pour les prochains astronews, je m'en excuse par avance.

À part cela, je tiendrai tous mes engagements de conférences, je demanderai dans certains cas de me faire accompagner.


Bon je sais que vous allez tous dire : un astronome c'est toujours dans la lune, donc cela devait m'arriver.


Merci de votre compréhension et à bientôt.

Jean Pierre Martin






GALILEO : LE SCANDALE EUROPÉEN! (10/04/2007)

Pauvre Europe! On n'est même pas capable de se mettre d'accord pour faire concurrence au GPS américain, ah! Ils doivent bien rigoler nos amis de l'autre côté de l'Atlantique.


Galileo projet européen de positionnement par satellite, supposé être mieux que le système GPS américain (positionnement à quelques dizaines de cm près au lieu de mètres), voit beaucoup d'incertitudes s'accumuler sur sa tête ces dernières semaines.

La commission européenne n'est pas contente après le consortium d'industriels (EADS, les français Thales et Alcatel, l'italien Finmeccanica, les espagnols Aena et Hispasat, le britannique Inmarsat et l'allemand TeleOp) chargé de développer le système.




En effet il fallait que chacun y mette du sien, mais il semble qu'ils ne se soient pas mis d'accord sur qui va être maître d'œuvre du projet, chacun faisant jouer ses intérêts personnels plutôt que l'intérêt général et qu'aucune structure juridique n'ait encore vue le jour.

Au jour d'aujourd'hui, aucune société commune n'a été formée pouvant servir d'interlocuteur unique à l'ESA et à la commission européenne.
Beaucoup de retard devrait en être la conséquence logique.

Ce système devrait exploiter à terme 26 satellites.

On a déjà lancé le satellite expérimental Giove-A en décembre 2005 et on vient de commander un nouveau satellite expérimental, Giove-A1, à la même firme anglaise (Surrey Satellite Technology Ltd) qui n'était pas prévu au programme et qui occasionnera une dépense supplémentaire.
On aurait dû en fait envoyer Giove-B dans l'espace, mais des problèmes d'organisation ont empêché le développement harmonieux de ce satellite, son lancement est repoussé.
Il est important d'occuper l'espace (des fréquences) sinon l'Europe peut perdre les fréquences attribuées à Galileo si Giove-A tombe en panne!!!


Pendant ce temps là, les Américains améliorent leur GPS (qui peut être coupé en cas de conflit, ne l'oublions pas) et le mettent gratuitement à disposition.

Prochain rendez vous à Bruxelles : le 7 Juin 2007 on doit faire le point et voir si il faut continuer ou envisager d'abandonner le programme!

Triste Europe!!!

Voir le dossier de nos amis de Futura Sciences à ce sujet.


Page Galileo à l'ESA.






ATV JULES VERNE : DU RETARD À L'ALLUMAGE. (10/04/2007)



Jules Verne, le premier des 5 véhicules de transfert ATV (Automated Transfer Vehicles) est prêt à partir dans l'espace remplir sa mission : fournir tout le fret possible pour l'ISS.

Le module ATV doit s'accoupler au module russe Zvezda de la station spatiale.

L'ATV européen sera l'un des vaisseaux-ravitailleurs indispensables de la Station spatiale internationale, vers laquelle il acheminera du matériel et des pièces de rechange ainsi que des vivres, de l'air et de l'eau destinés aux équipages permanents. Une fois amarré à l'ISS, l'ATV servira à rehausser l'orbite de la station spatiale. À la fin de sa mission, il effectuera un vol de rentrée contrôlée dans l'atmosphère terrestre, pendant lequel il se consumera avec les déchets évacués de l'ISS.


Le lancement était prévu pour cet été par une fusée Ariane; mais il vient d'être repoussé pour l'automne 2007.
Il semble que cela soit dû à différents problèmes notamment des problèmes d'interfaces avec le système de positionnement russe et aussi à l'incident le mois dernier avec Atlantis sur le pas de tir atteinte par la grêle lors d'une tempête violente, forçant ainsi la NASA à changer le programme de ses lancements vers l'ISS.

Le module de ravitaillement actuel, le vaisseau Progress, est actuellement ancré au port de Zvezda où l'ATV doit se parquer.


L'ATV en approche de l'ISS (crédit : ESA D Ducros)



Il semble qu'il y ait aussi des problèmes de logiciel au niveau des tests en simulateur à Moscou (RSC Energia) pour effectuer le rendez vous avec l'ISS. (le système de RV est de fabrication russe).

C'est l'Expédition 16 qui prendra en charge l'arrivée de l'ATV à la station et ils répètent aussi en ce moment les différentes procédures d'approche et de déchargement.


Le départ prévu pour le moment se situe au mois de Novembre.

L'ATV qui attendait dans une salle blanche en Hollande (ESTEC: European Space Research and Technology Centre, à Noordwijk) son GO pour Kourou est maintenant en route pour la Guyane.

Ariane placera l'ATV sur une orbite circulaire de 260 km d'altitude, inclinée à 51,6° par rapport à l'équateur. Depuis cette orbite, l'ATV utilisera son propre système de propulsion pour rejoindre l'ISS et s'y amarrer de manière automatique


Lié à ce sujet, l'ESA et la Nouvelle-Zélande signent un accord concernant la mise en place d'une station de télémesure mobile devant permettre la poursuite du lanceur Ariane-5 qui mettra en orbite le véhicule de transfert automatique (ATV) de l'ESA lors de son vol inaugural, à l'automne prochain.
En effet il faut pour cette mission pouvoir suivre la lanceur au dessus de l'Australie, pour la séparation l'allumage du troisième étage et sa bonne injection sur l'orbite désirée.

Note fournie par l'ESA concernant la fusée Ariane "spéciale" pour lancer l'ATV :

L'Ariane-5 ES est dérivée des versions Ariane-5 G+ et ECA. Dotée du même composite inférieur que l'Ariane-5 ECA, elle utilisera les propulseurs d'appoint à poudre équipant cette version du lanceur ainsi que le même étage principal cryotechnique, avec le moteur Vulcain-2 amélioré. Le composite supérieur comprend une nouvelle case à équipements (VEB) renforcée, conçue pour supporter les charges de vol avec l'ATV, et un étage à propergols stockables (EPS) réallumable. Cette capacité de rallumage a été intégrée pour la mission ATV afin d’optimiser les performances du lanceur pour atteindre l'orbite visée et de répondre aux impératifs mission.

Le premier allumage de l'étage à propergols stockables a lieu juste après la séparation de l'étage principal cryotechnique. Le moteur est ensuite coupé et le composite VEB-EPS-ATV entame une phase balistique d'environ 45 minutes, à la fin de laquelle l'étage à propergols stockables se rallume brièvement avant la séparation de l'ATV et son injection sur l'orbite terrestre basse visée.

Un troisième et dernier allumage doit enfin permettre le retour du composite VEB-EPS, pratiquement vide, dans l'atmosphère terrestre. Il se désintègre alors en toute sécurité dans les hautes couches de l'atmosphère.








HARMONY : UN NOUVEAU MODULE POUR L'ISS. (10/04/2007)
(crédit photos : ESA)


Lorsqu'il a été décidé, ce module a été baptisé Node 2 (par opposition au Node 1, baptisé Unity, déjà en place); mais on (des étudiants américains) vient de lui attribuer un surnom : Harmony.

(voir la configuration des différents modules de l'ISS sur ce schéma)

Ce module est prévu pour un lancement au cours du vol STS 120 par Atlantis cette année en 2007.

Ce module Harmony a été construit en Europe par l'ESA pour la NASA, ses dimensions : 7,2m de long pour 4,4m de diamètre. 70.000m3 et 13.000kg au décollage.



Harmony doit se connecter à divers modules: le laboratoire Destiny existant, puis à Colombus quand il sera livré à la Station et aussi au futur module japonais ainsi qu'à un module MPLM.



L'ESA a communiqué à ce sujet :

C'est l’Agence spatiale italienne (ASI) qui a livré officiellement l’élément de jonction n°2 à l’Agence spatiale européenne (ESA) à la mi-mai 2003. L’ESA a confié à l’Agence spatiale italienne la responsabilité de la gestion, du développement et de la fabrication des deux éléments de jonction, qui sont réalisés sous la maîtrise d’œuvre de la société Alenia Spazio, située à Turin, qui dirige un consortium d’entreprises industrielles européennes

Les éléments de jonction relient les laboratoires et modules d’habitation de la Station spatiale internationale (ISS). Lorsqu’elle sera entièrement assemblée, la Station en comptera trois. Le premier élément de jonction, baptisé Unity, a été conçu et réalisé par l’industrie américaine dans le cadre d’un contrat de la NASA et lancé en décembre 1998. Il relie le module russe Zarya et le laboratoire américain Destiny.

En s’appuyant sur son savoir-faire et ses propres technologies, l’Europe fabrique les éléments n°2 et 3 pour la NASA au titre d’un accord de compensation.

L’élément n°2 reliera le laboratoire américain Destiny, le laboratoire européen Columbus, le module d’installation de centrifugeuse et le module d’expériences japonais Kibo. Il servira également de point d’ancrage pour le module logistique polyvalent MPLM et le véhicule de transfert japonais H-II ; il est en outre équipé de l’adaptateur permettant l’amarrage de la Navette spatiale américaine. Il régulera et distribuera les ressources destinées à ces laboratoires et modules et assurera une fonction de soutien de l’équipage et des expériences. De plus, l’élément de jonction n°2 servira de point d’ancrage pour le bras télémanipulateur de la Station spatiale.
La fourniture des éléments de jonction n°2 et 3 par l’Europe a été convenue dans le cadre d’un accord de compensation signé le 8 octobre 1997 à Turin par l’ESA et la NASA. En vertu de cet accord, l’ESA fournit à la NASA deux éléments de jonction ainsi que des équipements de laboratoire de haute technologie et des services supplémentaires.

En échange, la Navette spatiale américaine acheminera le laboratoire européen Columbus jusqu’à la Station.









ORBITAL EXPRESS : UNE MISSION FONDAMENTALE POUR LE FUTUR. (10/04/2007)


La NASA fait de la publicité pour une mission développée principalement par les militaires de la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) et par le MSFC (Marshall Space Flight Center); c'est le projet Orbital Express.

Le but est de lancer (c'est fait le 8 Mars 2007) à l'aide d'une fusée Atlas V, deux satellites de test : le ASTRO (Autonomous Space Transport Robotic Operations) et le NextSat (Next-generation serviceable satellite).
Ces deux satellites sont des démonstrateurs qui doivent effectuer des procédures automatiques comme le ravitaillement en vol, des rendez vous ou des réparations dans l'espace et ceci de façon autonome.
ASTRO doit simuler des opérations d'amarrage et de réparations de NewtSat.



C'est un programme le AVGS (Advanced Video Guidance Sensor), qui doit piloter ASTRO automatiquement vers sa cible grâce à des faisceaux laser IR qui sont réfléchis par son compagnon. L'étude des signaux réfléchis lui permet d'effectuer les bonnes manœuvres.

Une fois amarré, ils doivent aussi procéder à des manœuvres de ravitaillement de carburant en vol, changement de batteries etc..

Toutes ces manœuvres s'effectueront de jour et de nuit pour voir si ces conditions jouent sur leur qualité.




On comprend bien que toutes ces opérations seront nécessaires dans le futur avec les nouvelles générations de satellites et pourquoi pas aussi dans le remplacement de missions humaines.

Ces jours derniers la DARPA met à la disposition du public la première vidéo en mpeg de 24MB, des essais en orbite de ces deux satellites. Les images sont prises par le bras articulé équipé d'une caméra, elles datent du 28 Mars 2007 et sont la compilation de 1600 images fixes mises bout à bout.

Les séquences suivantes seront progressivement mises sur leur site en cliquant sur l'icône "New".

Voir le descriptif de la mission en 2 pages pdf.









L'ANOMALIE PIONEER : DES NOUVEAUTÉS. (10/04/2007)


Rappel des épisodes précédents :
Les sondes Pioneer et Voyager, cela vous dit quelque chose, bien entendu! Elles nous ont fait découvrir il y a quelques décennies les mondes du fin fond du système solaire.
Maintenant elles quittent tout doucement notre système solaire.

Et bien elles ne sont pas où elles devraient être (surtout les Pioneers)!!
Elles semblent avoir été ralenties, elles ne sont pas aussi loin que prévu par les lois de la mécanique (de Sir Isaac Newton), oh de pas beaucoup, d'à peine la distance Terre Lune (400.000km sur près de 35 ans de voyage pour les Pioneer) sur la distance actuelle 13.000.000.000 de km (treize milliards de km) cela peut paraître peu, mais c'est trop par rapport aux calculs!
En février 2007 Pioneer 10 était à 92 UA de nous et roulait à près de 50.000km/h.

Cela a même été le sujet d'une conférence très intéressante d'un grand spécialiste ; Serge Reynaud (photo), donnée à l'Observatoire de Paris.


Merci à lui pour ses commentaires sur cet article.



Et bien, il y a du nouveau! (article paru sur Space.com)




De nouveaux enregistrements des données de l'époque ont été découverts dans les cartons du JPL.
En effet jusqu'à présent les spécialistes (dont le célèbre Slava Turyshev qui s'est fortement engagé dans cette chasse) n'avaient à leur disposition que 11 ans et demi des données de Pioneer 10 et 4 ans de Pioneer 11.

Après une recherche intensive patronnée par la Planetary Society, on a retrouvé le jeu complet de tous les enregistrements des deux sondes. (30 ans de Pioneer 10 et 20 ans de Pioneer 11).

Ces enregistrements étaient contenus dans 400 bandes magnétiques à 9 pistes d'une capacité totale de 40 GB.

Elles ont dû être converties au format actuel avant de pouvoir être utilisées.

Plusieurs groupes se sont lancés dans l'ambitieuse entreprise de réanalyser les données. Ils étaient réunis en février à l'ISSI à Berne (voir le site http://www.issi.unibe.ch/teams/Pioneer/ ) et espèrent avoir les nouveaux résultats dans l'année qui vient.

On devrait alors savoir si l'anomalie gravitationnelle est confirmée ou si l'effet est un artefact produit par la force de rayonnement liée à la dissipation de chaleur des RTG (les générateurs isotopiques d'électricité) ou dû à l'électronique de bord, à l'antenne radio se comportant comme une voile solaire ou ……la masse de la Galaxie qui ne serait pas connue exactement , etc…… (plusieurs autres scénarios peuvent être envisagés, mais patience on en saura plus bientôt).


Bref nous sommes en attente de résultats de ces dernières investigations et on vous tiendra au courant, il serait temps que cette histoire se termine, c'est ce que souhaite S Turyshev qui travaille sur ce problème depuis 14 ans maintenant.
L'avis d'un spécialiste de Harvard sur la question : il pense qu'il n'y a pas d'effet particulier et que l'on va trouver une explication dans le cadre de la physique newtonienne.


Pour information signalons que les collègues des Pioneer, les sondes Voyager 1 et 2 sont toujours actives, Voyager 1 a dépassé les 100UA.







MATIÈRE ANTIMATIÈRE : DES NOUVEAUTÉS DE BABAR. (10/04/2007)

Pour la première fois des scientifiques du BaBar du SLAC (je traduis : BaBar est l'acronyme de B and B-bar experiment, expérience sur les mésons B et antimésons B qui s'écris B avec un trait dessus et se lit B bar; ces expériences sont conduites au SLAC le Standford Linear Accelerator Center de l'Université de Stanford située au Paradis, je veux dire en Californie, à San Francisco), ont observé la transition d'une particule (un méson neutre D) en son anti particule dans l'anneau de stockage PEP-II (Positron Electron Proton Collider).

Les mésons font partie des particules élémentaires appelées Quark.
Ces dernières découvertes veulent conforter le système standard de particules élémentaires.
Ce modèle est une théorie qui décrit les interactions forte, faible et électromagnétique, ainsi que l'ensemble des particules élémentaires qui constituent la matière visible.


Les particules du modèle standard (© CPEP LBNL)

L'accélérateur PEP-II du SLAC (collision d'électrons et de positrons) permet l'étude de différents types de particules élémentaires; dont le méson D sujet de cette découverte.

Le but de ce jeu de quilles atomique est d'essayer d'assister à la transformation d'une particule en son antiparticule et vice versa (processus appelé Mixing).

On a déjà observé il y a plus de cinquante ans la transformation d'un méson K; puis plus récemment toujours au SLAC du méson B; maintenant c'est au tour du D.

Le BaBar a enregistré plusieurs milliards de collisions parmi lesquelles un million d'événements concernant le mésons D; on en a trouvé approx. 500 qui impliquaient la transformation.

Plus de 600 scientifiques ont participé à ces expériences dont les Français de l'IN2P3.


On peut se demander ce que cela vient faire dans une rubrique d'astronomie?
Évident mon cher Watson, au moment du Big Bang, il y avait autant de matière que d'antimatière, mais alors où est passée l'antimatière?
On la cherche et un bon endroit pour la recherche sont les accélérateurs de particules.
Il y a beaucoup d'hypothèse sur l'absence d'antimatière aujourd'hui, notamment la brisure de symétrie, infime différence de comportement entre ces deux formes de matière.


POUR ALLER PLUS LOIN :

Antimatière où es tu? Par le CNRS.

L'antimatière en français par les gens du CERN.

La source d'antimatière du centre galactique par le DAPNIA (CEA Saclay).

La présentation de votre serviteur sur le Big Bang.

La conférence de la SAF sur l'antimatière.

Le dossier de Futura Sciences sur le sujet.

Une présentation Power Point de 9,9MB sur les particules et leur détection; très bien fait par l'Uni de Strasbourg.


NE PAS OUBLIER :
La conférence de la SAF du 25 Avril 2007 à l'Amphithéâtre de l'Institut Géographique
entrée libre pour la SAF et invités. 8€/4€ pour le public 195 rue St Jacques à Paris 20H30, le thème :
Astroparticules : Une nouvelle astronomie par Jacques Paul astrophysicien au CEA.










HUBBLE : NGC 1672 SUPERBE. (10/04/2007)


HST a encore frappé, malgré le décès de sa caméra ACS, nos amis du centre Hubble et notamment Lars Christensen de Garching nous tente encore avec de superbes photos prises avec cette caméra en Août 2005.

Cette fois ci c'est la galaxie spirale barrée NGC 1672 de l'hémisphère Sud (dans la Dorade), qui est la vedette.


Credit: NASA, ESA, and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA)-ESA/Hubble Collaboration


On voit cette galaxie pour ainsi dire de dessus, on distingue les régions de formation d'étoiles : les zones bleues dans les bras de la galaxie. NGC 1672 est l'exemple typique d'une galaxie spirale barrée, ses bras ne s'articulent pas au centre de la galaxie contrairement à une galaxie spirale "normale", ils sont solidaires d'une "barre" centrale.
On sait que les barres n'ont pas une durée de vie très longue, mais on ne sait pas bien si le galaxies spirales vont devenir barrées dans le futur ou si elles on été barrées et sont devenues spirales, la question est en débat au sein des astronomes.

Sur cette image on voit les jeunes étoiles chaudes en bleu se former le long des bras de la galaxie, elles ionisent les nuages d'Hydrogène aux alentours et ceux ci brillent alors en rouge rosé.

NGC 1672 fait partie des galaxies de Seyfert, galaxies à noyaux actifs, ceux ci pouvant être beaucoup plus lumineux que leur propre galaxie. Elle est située à 60 millions d'années lumière de nous.



Zoom 5,7MB mpeg vidéo : http://www.spacetelescope.org/videos/320px/heic0706b.mpeg

Panoramique 2,3MB mpeg vidéo : http://www.spacetelescope.org/videos/320px/heic0706c.mpeg

Tout sur les galaxies barrées par Hubble : 36MB mpeg (anglais) :
http://www.spacetelescope.org/videos/320px/heic0706a.mpeg













SPITZER : DOUBLE COUCHER DE SOLEIL. (10/04/2007)
(photos : NASA/Caltech)

On se rappelle tous (au moins les fanatiques du film) de Star Wars, cette image de Luke Skywalker en train d'admirer un coucher de soleil double sur la planète Tatooine.
Spitzer l'observatoire IR spatial nous prouve que cela est possible : normal, on sait qu'une très grande partie, si ce n'est au moins la moitié, des systèmes stellaires sont doubles.

Spitzer a observé que les systèmes planétaires et disques proto planétaires sont aussi fréquents avec des étoiles doubles qu'avec des soleils uniques comme le notre..




On peut donc en déduire que l'Univers est rempli de systèmes solaires doubles.
Il ne semble pas que cela soit un handicap pour la formation de disque planétaire, c'est ce qu'affirme David Trilling de l'UA Tucson dans son papier publié ce 1^er Avril 2007 dans la revue Astrophysical Journal.

Jusqu'à présent on savait que des planètes pouvaient se former dans des systèmes binaires très larges, où les deux étoiles sont très distantes l'une de l'autre; mais la nouvelle étude de Spitzer concerne des étoiles doubles dont la séparation est entre 0 et 500UA, donc relativement proches l'une de l'autre.
On ne savait pas si cette proximité affectait la fabrication de planètes.

Mais déjà en 2005 la NASA était sur la piste d'une possibilité de planètes dans un système double.

Trilling et ses collègues eux ont été à la chasse non pas de planètes mais de disques de poussières autour de systèmes doubles qui sont peut être plus facilement détectables (émission thermique) à l'aide des yeux infra rouges de Spitzer du MIPS (Multiband Imaging Photometer for Spitzer).
Ces disques de débris similaires à nos astéroïdes sont la première étape de formation de planètes.

Les disques proto planétaires de 69 systèmes binaires situés entre 20 et 500 années lumière de nous ont été étudiés, la plupart des étoiles sont plus jeunes et plus massives que notre Soleil.
Les résultats indiquent que 40% des binaires étudiés ont des disques ce qui est une forte valeur par rapport aux systèmes simples. Cela montre bien que c'est commun aussi pour des systèmes multiples.




Ce qui a surpris les astronomes c'est le fait que ces disques sont plus fréquents dans les binaires très proches (c'est à dire distantes d'un cheveu : entre 0 et 3 UA!!!!!) l'une de l'autre alors qu'on pensait jusqu'à présent que ce serait plus difficile. Peut être cette fréquence provient elle du fait que ces étoiles très proches rejettent plus de poussières dans l'environnement?
Spitzer a aussi détecté des disques orbitant …..chaque étoile du système binaire!

Une autre surprise a été que les disques ne se forment pas autour de systèmes binaires séparés d'une distance moyenne, entre 3 et 50 UA.





Cela veut dire que pour que des planètes se forment dans des systèmes binaires, les étoles doivent être soit très proches, soit très éloignées.

Pour s'amuser : la NASA a un petit film sur ces étoiles doubles avec planètes et Star Wars.








CHANDRA : DES AURORES MAGNIFIQUES SUR JUPITER. (10/04/2007)


La NASA a pris prétexte du passage de New Horizons près de Jupiter fin Février 2007 pour tourner les caméras de Chandra, l'observatoire spatial en X vers la planète géante.

Et on a eu la chance de détecter des super aurores de très longue durée aux deux pôles. Ces aurores sont des centaines de fois plus énergétiques que leur équivalent terrestre.



Ce n'est pas la première fois que cela se produit, mais c'est la première fois que la qualité de ces phénomènes est aussi exceptionnelle.


En fait les premières aurores ont été mises au jour par le passage des Voyager dans les années 1980, mais la réelle puissance de ces aurores n'a été détectée que dans les années 1990 avec Hubble en UV.

Photo : image combinée de Chandra (bleu) et Hubble de Jupiter (crédit NASA).







Sur Terre les aurores les plus intenses sont générées par les tempêtes solaires propagées par le vent solaire et qui heurtent l'atmosphère terrestre quelques jours après.
Sur Jupiter, l'action du Soleil n'est pas nécessaire, elle tourne tellement vite (en 10 heures) en entraînant son champ magnétique, or comme on l'apprend à l'école, la rotation d'un aimant crée un champ électrique (principe des moteurs à courant continu) qui crée dans ce cas un potentiel de plusieurs millions de volts à ses pôles, générant ainsi des aurores permanentes.

Ce champ électrique des pôles attirent toutes les particules chargées qui traînent comme celles provenant de sa lune volcanique Io qui rejette des ions O+ et S+. l'interaction de ces ions avec le champ jovien, produit une émission intense de rayons X détectés par Chandra.
Mais il y a quand même un mystère lié à ce phénomène; de temps en temps il y a comme un pulsar X à l'intérieur de Jupiter, il y a puissante émission de jets X de l'ordre du Giga watt avec une période de 45 minutes.
Le phénomène n'est pas expliqué! Il ne serait pas lié à Io on pense, mais peut être au Soleil.

Quoiqu'il en soit, les dernières humeurs de Jupiter ont été analysées consciencieusement par différents observatoires : Chandra; Hubble, Fuse; XMM et New Horizons qui passait par là.

Résultats dans quelques mois.

Voir aussi cet article de la NASA.











NEW HORIZONS :.LE MONDE DE JUPITER ! (10/04/2007)
(Photos : NASA/JHUAPL/SwRI)


Voici des images de l'atmosphère de Jupiter prises par la caméra IR (LEISA : Linear Etalon Imaging Spectral Array) de l'instrument Ralph le 27 Février 2007 d'une distance de 2,9 millions de km.

LEISA (on prononce Lisa) prend des images sur un spectre de 250 longueurs d'onde en IR, de 1,25 à 2,5 microns ce qui permet de voir des détails invisibles dans le visible.
(1 pixel = 175km, diamètre de Jupiter = 145.000km)

On remarque sur ces deux photos la grande tache rouge de Jupiter.

Photo de gauche : montre les différents niveaux atmosphériques; la couleur rouge correspond à 1,6µ, le vert à 1,89µ et le bleu à 2,04µ. C'est parce que l'atmosphère jovienne absorbe fortement la lumière à 2,04µ que seuls les nuages de haute altitude réfléchissent la lumière à cette longueur d'onde. Les longueurs d'onde plus courtes comme 1,89 et 1,6µ pénètrent plus profondément l'atmosphère.
Sur cette photo, donc, le bleu indique les nuages d'altitude, et le rouge les nuages plus bas dans l'atmosphère.
On remarque donc que la grande tache rouge (ici bleue) est un phénomène de haute altitude.

Photo de droite : le rouge correspond à 1,28µ, le vert à 1,30µ et le bleu à 1,36µ; ces longueurs d'onde sont choisies pour analyser différentes couches atmosphériques et notamment le "brouillard" de haute altitude situé au dessus du Pôle Sud.



Ces deux images sont une toute petite partie de possibilités offertes par un simple spectre IR de LEISA.


On voit aussi Io et Europe ensemble sur la même photo :


Io (à gauche) avec notamment une éruption volcanique de 300km de haut et Europe à droite toutes deux prises par la MVIC (Multispectral Visual Imaging Camera, appartenant à Ralph) de New Horizons le 2 Mars 2007, deux jours après le passage le plus rapproché de Jupiter d'une distance de 4,6 millions de km de Io et 3,8 millions de km d'Europe.
La face nuit de Io est illuminée par la lumière de Jupiter (située à droite hors du champ), la face cachée d'Europe est elle complètement sombre car opposée à Jupiter.
Les couleurs sont presque naturelles.




On remarquera la couleur bleue de la plume de l'éruption, due à la diffusion de la lumière par les fines particules des éjectas, en fait comme la couleur bleue du ciel sur Terre (diffusion Rayleigh) ou la couleur bleue d'une fumée de cigarette. À la base de l'éruption on voit la couleur rouge de la lave.




Toutes les photos du survol de Jupiter par NH.
Et aussi http://pluto.jhuapl.edu/soc/








CASSINI SATURNE :.L'ANNEAU F À L'HONNEUR. (10/04/2007)
(photos : NASA/JPL).



Cassini s'intéresse à l'anneau F, il vient de prendre en flagrant délit l'action d'un des satellites gardiens, Prométhée en train d'attirer par gravité de la matière de cet anneau.

On remarque dans le bas de la photo une déformation qui est un reste du passage précédent de Prométhée à cet endroit près de F.


Image prise dans le visible (colorisée par moi) le 14 Mars 2007 d'une distance de 1,8 millions de km.











Près de l'anneau A, un petit point lumineux que j'ai agrandi par zoom, c'est le satellite Atlas (32km de diamètre) peut être un gardien de A.

Il est très difficilement repérable, mais la caméra de Cassini voit tout.

On n'a quand même pas d'image bien précise de ce mini satellite.

Image prise le 10 Février 2007 d'une distance de 1,7 millions de km dans le visible (colorisée par moi).













Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17

Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!

Voir liste des principaux satellites.









LES ROVERS MARTIENS :.ON VOIT LE FOND DE VICTORIA! (10/04/2007)
(Photos NASA/JPL)

Le public se lasse des performances des rovers sur Mars; pas moi, aussi je vous ai sélectionné deux images de Opportunity que j'ai montées en panorama et colorisées.
Elles ont été prises sol 1133 (début Avril 2007).




On voit qu'on est au bord du cratère Victoria, les dunes de sable sont impressionnantes.

Il recherche maintenant le meilleur point d'entrée.

En Février 2007, Opportunity a passé le 10^ème km sur Mars!



Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars

Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.

Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
Les rapports de mission par Steve Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)






MARS :.DES GROTTES SUR MARS? (10/04/2007)
(Photos NASA).


Des scientifiques américains travaillant pour le US Geological Survey, ont étudié des photos de Mars prises par Odyssey et y ont cherché ce qui pourraient être des entrées de grottes.
Ils pensent que si une certaine forme de vie existe sur Mars, on aurait une bonne chance de la trouver dans des grottes, en effet à l'intérieur de telles grottes on est protégé des radiations dangereuses du Soleil. Peut être y trouvera-t-on des formes de vie microbienne?

De même ces grottes ("caves" en anglais, attention faux ami!) pourraient être aussi un habitat hospitalier pour de futures missions martiennes pourquoi pas?

Ces recherches sur les grottes martiennes ont été discutées au récent congrès du Lunar and Planetary Science Conference et ont donné lieu à une publication que vous pouvez lire sur ce document pdf de deux pages.



Ces scientifiques ont analysé diverses photos prises par THEMIS (Thermal Emission Imaging System) de la sonde Mars Odyssey et ils se sont aperçus que certaines présentaient des taches noires près du volcan Arsia Mons.

Ils en ont trouvé sept et les ont baptisé les sept sœurs!
Ces taches noires ne ressemblent pas à ces cratères d'impact car il n'y a pas de rebords surélevés, ce sont plutôt des effondrements.







Voici les sept grottes trouvées qui ont été nommées respectivement en partant du haut à gauche et dans le sens des aiguilles d'une montre : Dena, Chloë, Wendy, Annie, Abbey, Nikki et Jeanne.
Les flèches indiquent la direction du Soleil (I) et la direction du Nord (N). (d'après le document cité plus haut).

Les images originales de Mars Odyssey peuvent être trouvées en cliquant sur leur numéro respectif.
18053001, 13448001, 17716001, 18340001, 14334002 et 18315002. toutes prises dans le visible (V).



La sonde MRO devrait essayer de faire des photos plus précises de ces sept entrées de grottes.


On peut lire les articles correspondant de la BBC et de MSNBC.


Peut être trouvera-t-on l'homme des cavernes martien!!!





PHOTOS D'AMATEUR :.SOLEIL VU DE LA BELLE PROVINCE (10/04/2007)

Notre ami de la Belle Province, Miche Laframboise, de Gatineau au Québec, s'est intéressé au Soleil et nous donne à voir sur le site Astroclick, quelques superbes photos dont je reproduis ici deux d'entre elles.
Michel possède un petite observatoire alimenté à l'énergie solaire.




Les photos ont été réalisées à l’aide d’un instrument exclusivement destiné à l'observation du Soleil.
Avec un Nikon 4500 et un objectif de 28mm accouplé au télescope il a réussis à photographier les protubérances sur le "bord" du soleil et la granulation de la surface Les protubérances, qui font parfois plusieurs fois la taille de notre petite planète, évoluent au fil des heures, donc c'est très intéressant de les observer le long de la journée.
Les granulations sont beaucoup plus nombreuses que les protubérances mais beaucoup plus petites.
Elles ont une durée de vie d'une dizaines de minutes environs.
Plusieurs photos composent l’image. (compositage fait avec photoshop).

Les photos sont prises à 1/30 de seconde en moyenne a une sensibilité de ISO 100.

Michel nous livre aussi ses autres photos du Soleil , en voici les adresses Internet :


http://i106.photobucket.com/albums/m271/MLaframboise/Astro/16X9.jpg
http://i106.photobucket.com/albums/m271/MLaframboise/Astro/2007.jpg
http://i106.photobucket.com/albums/m271/MLaframboise/Astro/FrameSunII-1.jpg
http://i106.photobucket.com/albums/m271/MLaframboise/Astro/Flare.jpg
http://i106.photobucket.com/albums/m271/MLaframboise/Astro/test-1.jpg
http://i106.photobucket.com/albums/m271/MLaframboise/Astro/Dim.jpg
http://i106.photobucket.com/albums/m271/MLaframboise/Astro/5n-1.gif
Vous en trouverez d’autres aussi sur le site de partage :
http://s106.photobucket.com/albums/m271/MLaframboise/Astro/








C'est tout pour aujourd'hui!!

Bon ciel à tous!

JEAN PIERRE MARTIN


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