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Mise à jour : 30 Mai 2007       
 
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Sommaire de ce numéro :  
Astronomie en Antarctique : CR de la conf. De V Coudé à la SAF. (30/05/2007)
Dawn : Mission vers les astéroïdes.. (30/05/2007)
Les trous noirs : Combien de kilos je vous mets? (30/05/2007)
XMM-Newton : Un nouveau type d'explosion d'étoiles. (30/05/2007)
Galileo : On va mettre la main à la poche! (30/05/2007)
L'Europe et l'espace : Une réalité?! (30/05/2007)
Les Alpes et Venise : Vues de l'espace. (30/05/2007)
SMART :.Des indices du bombardement tardif. (30/05/2007)
Cassini-Saturne.:.Densité des anneaux. (30/05/2007)
Cassini-Saturne :.Encelade et les forces de marées. (30/05/2007)
Cassini-Titan :.Vacances sur la Côte. (30/05/2007)
Les rovers martiens.:.Spirit trouve de la Silice. (30/05/2007)
MRO :.Un trou noir nous regarde! (30/05/2007)
Les magazines conseillés :.Ciel et Espace et Pour la Science. (30/05/2007)
 
 
 
DAWN : MISSION VERS LES ASTÉROÏDES. (30/05/2007)
 
 
C'est l'histoire d'une mission approuvée puis annulée par le Congrès US pour cause de manque d'argent puis sauvée par les scientifiques qui la trouvaient essentielle pour la compréhension de l'histoire de notre système solaire.
En effet Dawn est une mission vers les astéroïdes, c'est à dire vers le début de notre système solaire.
 
Elle a été sélectionnée en 2001 comme une mission du type "Discovery" (comme Deep pact; Stardust: Kepler etc..) puis suite aux annonce de GW Bush concernant le retour vers la Lune et du dépassement des coûts, le manque de crédit a annulé la mission en Mars 2006, qui a été après maints efforts des scientifiques a été remis au budget quelques semaines plus tard.
En Avril 2007, la sonde spatiale arrive à Astrotech Space Operations en Floride pour les derniers essais avant lancement prévu fin Juin 2007 par une fusée Delta-II.
 
PROFILE DE LA MISSION DAWN.
 
Dawn (l'aube en Français) est une mission de rendez vous avec les astéroïdes principaux de la ceinture centrale des astéroïdes : Vesta et Cérès.
 
Le but scientifique est de déterminer les caractéristiques physiques (densité, forme, taille, composition, masse) des ces astéroïdes, afin de pouvoir en établir leur histoire et évolution. Bien entendu une importante phase d'imagerie multifréquences fera aussi partie de la mission.
 
Dawn a une structure cubique en Alu avec deux panneaux solaires qui s'étendent sur 21m d'une extrémité à l'autre. Antennes, magnétomètre, caméras, altimètre laser et spectromètre font aussi partie du voyage.
La propulsion est ionique comme sur la sonde Deep Space 1 (ou Smart de l'ESA), elle comporte trois moteurs au Xénon de poussée ridiculement faible (90mN milli Newton!!) mais continue, le contrôle d'attitude est lui assuré par des moteurs chimiques à l'Hydrazine.
 
 
Vue d'artiste de la sonde DAWN, on y voit un moteur ionique en service (crédit : NASA/JPL).
Dawn dans la cleanroom d'Astrotech en Avril 2007. on remarque dans la partie inférieure deux moteurs ioniques. (crédit NASA/Jim Grossman)
 
 
 
Le lancement est donc prévu pour le 30 Juin 2007 de Cape Canaveral et après 5 ans de voyage interplanétaire incluant un survol de Mars (assistance gravitationnelle) en Mars 2009, Dawn devrait atteindre Vesta en Septembre 2011, rester en orbite pendant 7 mois, puis quitter Vesta en Avril 2012 pour atteindre Cérès en Février 2015 où il devrait rester en orbite définitivement.
 
 
Les ingénieurs de la NASA pensent qu'il consommera 228kg de Xe pour atteindre Vesta et 89kg pour aller voir Cérès. Les captures en orbite se faisant avec les moteurs chimiques à l'Hydrazine.
 
 
 
 
 
 
LES INSTRUMENTS.
Principalement :
 
·        les caméras fabriquées sous la direction du Max Planck Institut
·        le spectromètre VIR dans le visible et l'IR de nos amis Italiens de l'INAF
·        le détecteur de gamma et de neutrons GRaND développé par Los Alamos.
·        La radioastronomie sous la responsabilité de Orbital Science, Virginie.
 
La mission scientifique est sous la maîtrise d'œuvre de l'UCLA (University of California Los Angeles).
 
Il est prévu une imagerie complète de Vesta et Cérès en 7 couleurs à Vesta et 3 à Cérès (pourquoi??), la cartographie complète de ces deux corps sous diverses longueurs d'onde et la composition de surface grâce au spectro gamma et n en éléments : O, Mg, Al, Si, Ca, Ti, et Fe puis Gd et Sm et enfion K, Th et U sans oublier les éléments légers comme H,C et N. l'instrument radio servant à déterminer masse, gravité, axes de rotation etc..
 
Coûts de la mission : 446 millions de $.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
 
Sur le site de la mission Dawn à la NASA, il a absolument à voir une vidéo de 15 minutes expliquant la mission, le commentaire (anglais) est dit par Mr Spock. Cette vidéo ne peut malheureusement pas s'enregistrer, elle est en streaming Google Video.
 
Galerie d'images de la mission.
 
Portail de la NASA sur les astéroïdes avec de nombreux sous chapitres à voir.
 
Dawn à l'UCLA.
 
L'instrument GRaND de Los Alamos.
 
Article en anglais de sky and telescope sur Cérès et sa composition.
 
La Planetary Society sur la préparation de la mission Dawn.
 
Vesta a-t-il un champ magnétique par l'Observatoire de Paris.
 
Un classique : Luxorion de notre ami Th Lombry sur la ceinture d'astéroïdes.
 
Les astéroïdes, complète explication par l'Observatoire de Paris, très bien fait notamment la carte des astéroïdes.
 
Nos amis de l'Observatoire de Nice ont aussi un superbe chapitre sur les astéroïdes.
 
Une autre très belle représentation des astéroïdes et de leur multitude par la NASA, on y reconnaît la patte de Patrick Michel je suis sûr.
 
 
 
 
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LES TROUS NOIRS : COMBIEN DE KILOS JE VOUS METS? (30/05/2007)
 
 
L'observatoire spatiale en X de l'ESA, XMM-Newton vient de trouver les preuves de l'existence des très controversés Trous Noirs de masse intermédiaire, à cette effet les scientifiques ont mis au point une nouvelle méthode pour déterminer la masse des TN.
 
Deux chercheurs (Nikolai Shaposhnikov et Lev Titarchuk ) du GSFC (Goddard Space Flight Center à Greenbelt Maryland) avaient utilisé une autre technique pour mesurer la masse du TN Cygnus X-1 situé dans la constellation du Cygne à 10.000 années lumière dans notre galaxie.
Cygnus X-1 , un des éléments d'un système double, aurait une masse de 8,7 masses solaires, il fut l'un des premiers TN irréfutables des années 1970; ce système comprend une super géante bleue et son invisible compagnon.
 
 
Des collègues du GSFC de nos deux scientifiques ont eux avec une nouvelle méthode de calcul, indépendamment travaillé sur les données de XMM et sont tombés sur un TN de masse intermédiaire (IMBH : Intermediate Mass Black Hole) dont l'existence même est controversée.
 
 
Ils pensent qu'une source X ultra lumineuse (ULX) de la galaxie voisine (16 millions d'années lumière quand même) NGC 5408 abrite un TN de masse 2000 masses solaires, ce qui en fait un TN de masse intermédiaire, c'est à dire entre les 2 types connus extrêmes : les TN stellaires de masse de l'ordre de notre Soleil dus à l'effondrement d'étoiles massives; notre Galaxie contiendrait des millions de ces "petits" trous noirs ; et les TN super massifs comme celui au centre de notre Galaxie de plusieurs millions de masses solaires.
Dessin : un TN en train d'accrêter son compagnon (dessin NASA)
 
 
 

 

 

L'existence de tel TN intermédiaires est controversée, car on ne connaît pas bien les processus qui pourraient leur donner naissance.
 
Cette nouvelle méthode d'approche est basée sur la relation entre un TN et son disque d'accrétion, le gaz spirale autour du TN avant de tomber dedans, lorsque le taux d'accrétion du disque augmente fortement, de la matière s'empile près du tour noir.
 
Lev Titarchuk a montré que la distance entre le TN et l'endroit de cette accumulation est directement liée à la masse du TN. Plus le TN est massif plus la position de cette accumulation est éloignée et plus la période orbitale est grande.
Dans son modèle, le gaz chaud qui s'empile dans cette région d'accumulation est lié à des variations d'intensité de rayons X qui se répètent de façon quasi périodique (les Quasi-Periodic Oscillations ou QPOs en anglais); ces variations sont observées dans de nombreux systèmes de TN; elles s'accompagnent par des variations du spectre de l'ensemble.
 
En se basant sur les observations du satellite RXTE de la NASA (Rossi X-ray Timing Explorer), notre scientifique a montré une relation étroite entre la fréquence de ces QPO et le spectre.
D'autres collègues, toujours en se basant sur les données de ce satellite, ont vérifié en étudiant des TN de masse stellaire, que ces mesures correspondaient aux mesures trouvées par d'autres méthodes.
 
Encore d'autres scientifiques, se basant eux sur les résultats de XMM détectèrent deux QPO dans NGC 5408 X-1 (la plus forte source X dans cette galaxie située à 16 millions d'années lumière, située dans le Centaure) qui confirmèrent la présence d'un trou noir intermédiaire.
 
Toutes ces mesures sont en ce moment débattues par la communauté scientifique où un certain scepticisme règne; donc affaire à suivre.
 
 
 
Tous ces résultats vont paraître dans Astrophysical Journal; sous les titres :
“Quasi-Periodic Variability in NGC 5408 X-1” , de T.Strohmayer, R.Mushotzky, L. Winter, R. Soria, P. Uttley, M. Cropper   et un second :
“Determination of Black Hole Mass in Cyg X-1 by Scaling of Spectral Index-QPO Frequency Correlation”, par N. Shaposhnikov and L.Titarchuk.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Voir aussi cet article de la NASA. (anglais)
 
Et celui ci du Figaro.
 
Article précédent des Astronews au sujet de ces TN intermédiaires.
 
 
 
 
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XMM-NEWTON : UN NOUVEAU TYPE D'EXPLOSION D'ÉTOILES. (30/05/2007)
 
 
L'observatoire spatial européen en X, XMM-Newton a découvert une nouvelle classe de nova, où l'émission X peut se résumer ainsi : vivre intensément et mourir jeune!
 
Les novae sont toujours une énigme pour la plupart des astronomes, et la modélisation de leurs explosions est très difficile comme le signale le Dr Wolfgang Pietsch du célèbre Max Planck Institute for Extraterrestrial Physics (MPE).
 
Les satellites XMM et Chandra en X fournissent des informations précieuses sur les rayons X émis par ces novæ au moment de l'explosion.
 
En 2004 et 2005, ils se sont intéressés notamment aux rayons X des novæ situées au centre de notre galaxie voisine, M31 la galaxie d'Andromède. M31 est située à 2,9 millions d'années lumière de nous et sa largeur est de l'ordre de 65.000 années lumière, donc un peu plus petite que notre galaxie.
 
 
Pietsch et ses collègues de Garching ont remarqué que 11 parmi les 34 novæ détectées pendant cette période ont émis énormément de rayons X dans l'espace au moment de l'explosion, ces rayonnements X sont un important facteur d'étude de la naine blanche associée à la nova.
 
Photo : Mosaïque du centre de M31 par la caméra European Photon Imaging Camera’s (EPIC) de XMM-Newton. (rouge : 0,2 à 0,5keV; vert 0,5 à 1kev et bleu de 1 à 2 keV). Les cercles rouges correspondent à une dizaine de novæ détectées. (préfixe M31N omis).
 
Credits: W. Pietsch (MPE Garching, Germany), ESA/XMM Newton
 
 
 
 
 
Une naine blanche est le résidu d'une étoile éteinte (devenue une géante rouge qui a explosé en nébuleuse planétaire)) qui était de quelques masses solaires; sa densité est énorme (la masse du soleil dans le volume de la Terre par exemple).
 
Sa gravité étant énorme, elle peut dans certaines conditions attirer une étoile aux alentours et les deux compagnons tourneront autour de leur centre de masse commun, la naine blanche attirera la matière de son compagnon jusqu'à ce qu'elle atteigne une masse critique déclenchant la fusion nucléaire.
Il vient de se produire une nova, visible pendant quelques semaines (ce sont des novæ optiques ou visibles), mais cette explosion n'est pas encore suffisante pour détruire la naine blanche.
L'émission X (des X mous, c'est à dire de faible énergie appelés aussi Super Soft x-ray Sources ou SSS) devient détectable quelque temps après l'explosion, quand la matière éjectée diminue, ceci permet aux astronomes d'avoir une idée de "l'atmosphère" de la naine blanche.
 
Lorsque le carburant est épuisé, l'émission X s'arrête, la durée de cette émission est donc caractéristique de la quantité de matière déposée sur la naine blanche.
 
En étudiant M31 on a remarqué que certaines de ces novæ émettaient de l'X puis s'arrêtaient en l'espace de quelques mois, ce qui correspond à une courte durée.
Cela semble corresponde à ,une nouvelle classe de novæ  qui n'avait pas été détectées avant.
 
En plus de la découverte de ces émissions de courte durée de vie, XMM a aussi détecté sept novæ dont le rayonnement X était toujours actif une dizaine d'années après l'explosion originale.
 
Les différences de durée correspondent aux différences de masses des naines blanches, les plus courtes étant liées aux masses les plus élevées.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Les novæ optiques par le MPE (anglais).
 
Les novæ de M31 vues par Chandra. (anglais)
 
Étude de la galaxie M31 par XMM par W Pietsch, présentation pdf de 25 pages. (anglais)
 
 
 
 
 
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GALILEO : ON VA METTRE LA MAIN À LA POCHE! (30/05/2007)
 
Le scandale continue!
 
La Commission européenne a adopté le 16 Mai 2007 une communication sur l’état d'avancement du programme GALILEO. En voici un résumé publié par la commission.
 
Ce document répond à la demande du Conseil des ministres des transports et le Parlement Européen.
La Commission constate que la feuille de route de Galileo doit être adaptée pour respecter l'échéance de 2012 pour la pleine opérabilité de Galileo. Le partenariat public privé pour mettre en œuvre Galileo doit être reprofilé pour permettre la mise en œuvre de Galileo en 2012.
 
 
« L'Europe a besoin d'un système de radionavigation par satellite européen comme infrastructure essentielle pour assurer des applications cruciales comme le contrôle des frontières, les logistiques de transport, les opérations financières ou encore la surveillance des infrastructures critiques d'énergie et de communications.
La Commission met tout en œuvre pour garantir sa réussite », a déclaré Jacques Barrot, Vice-président de la Commission en charge des transports. « Galileo présent un apport majeur aux politiques communautaires et il porte aussi les ambitions européennes en matière de politique d'espace, de technologie et d'innovation. , a-t-il ajouté.
 
 
La radionavigation par satellite est une technologie permettant aux utilisateurs de connaître leur localisation à tout moment dans le monde entier.
Le système de radionavigation européen GALILEO comprend une constellation de 30 satellites, dans des orbites à 24.000 km avec 5 services différentes.
Les efforts portant sur l'établissement des programmes européens de radionavigation par satellite, GALILEO et EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Service ou en français : système européen de navigation par recouvrement géostationnaire), sont parvenus à la croisée des chemins et un choix politique s’impose aujourd'hui sur les modalités de leur mise en œuvre.
 
 
L'absence de progrès dans les négociations du contrat de concession, qui prévoyait le déploiement et la gestion de l'infrastructure par le secteur privé, met sérieusement en péril l’achèvement du projet.
C'est pourquoi le Conseil des Ministres des Transports du 22 mars 2007 a demandé à la Commission de lui présenter pour sa prochaine réunion du mois de juin un rapport détaillé sur les progrès des négociations avec le consortium candidat ainsi que des scénarios alternatifs pour une mise en œuvre rapide de l'infrastructure spatiale. La Commission conclut, que la feuille de route actuel qui prévoit un implication précoce du secteur privé ne permet pas d'aboutir dans les délais voulus et que cela risque d'entraîner des surcoûts considérables pour le secteur public. .La Commission propose d'adapter la feuille de route pour permettre de contrôler mieux les délais et les coûts et pour donner une sécurité accrue aux industries des applications et des services de radionavigation, quant à la disponibilité effective des signaux Galileo.
 
La Commission démontre que la mise en place de l’ensemble de l'infrastructure initiale, pilotée et financée par le secteur public, s’avère le plus avantageux, le plus réaliste et, à terme, le moins coûteux. A l'opposé de la mise en place de l'infrastructure, l'exploitation du système sera confiée à un concessionnaire privé. .
La Commission, appelle les États membres de l'Union européenne à prendre les décisions nécessaires, en termes politiques, financiers et de gestion du programme, afin de garantir l'aboutissement du projet dans les meilleurs délais et répondre en temps utile aux besoins des marchés de la navigation par satellite.
Les applications qui découlent de la radionavigation par satellites dans la vie quotidienne sont multiples, depuis le guidage des véhicules jusqu’à la sécurité dans les transports, en passant par les applications dans diverses activités commerciales (secteur bancaire, géologie, travaux publics, énergie, etc.). La radionavigation par satellite est en train de pénétrer tous les segments de la société, ce qui confère au programme GALILEO une dimension que l’on pourrait qualifier de « citoyenne ».
 
 
 
 
Cela veut dire en bon français que nos industriels européens n'ont pas pu (ou pas voulu) se mettre d'accord et repasse le bébé au public, donc sur nos impôts.
 
Espérons que cela ne va pas faire capoter le projet, car non seulement nous serons la risée du monde entier (mais le ridicule ne tue pas, sinon on serait déjà mort!), mais nous ne pourrons plus nous plaindre de l'hégémonie américaine du GPS.
 
Il n'y a pas de temps à perdre, car la Chine se met aussi sur les rangs avec son propre système de positionnement par satellites : Compass.
 
 
 
Consulter aussi cette page de la Commission sur Galileo.
 
 
Mais soyons positifs, la première horloge atomique au Rubidium (il y en a deux à bord pour cause de redondance) est en orbite depuis un an à bord du démonstrateur GIOVE-A lancé le 28 Décembre 2005, et ses performances sont conformes aux spécifications.
 
La précision des mesures de temps est un élément fondamental dans la qualité du signal du système Galileo; ses signaux seront reçus par un ensemble de stations expérimentales au sol au nombre de 13; d'autre part, la précision de la position des satellites est elle assurée par le réseau de 10 stations radar laser au sol appartenant à l' ILRS (International Laser Ranging Service).
 
La technique utilisée pour déterminer la qualité des horloges s'appelle "Orbit Determination and Time Synchronisation" (ODTS); c'est une méthode statistique basée sur les données de Galileo et des GPS couplées aux données laser et qui calcule notamment les orbites. La précision est telle que même une minuscule variation d'orbite due à la pression de radiation du Soleil est prise en compte.
 
La précision des horloges du système Galileo est de l'ordre de la nanoseconde (milliardième de seconde), ce qui revient à une précision de une seconde toutes les 2,7 millions d'années!
Une telle précision est nécessaire afin d'assurer une précision de positionnement mieux que le mètre.
 
 
 
 
 
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L'EUROPE ET L'ESPACE : UNE RÉALITÉ?! (30/05/2007)
 
L'ESA met à la disposition du public européen le communiqué de presse suivant du 22 Mai 2007.
 
 
La Politique spatiale européenne est désormais une réalité
 
Une Europe spatiale plus forte, mieux outillée et mieux coordonnée, pour satisfaire les futurs besoins de ses citoyens ; une vision stratégique plus large, pour relever de nouveaux défis, y compris dans le cadre de programmes spatiaux de défense et de sécurité ; l’espace en tant que dimension supplémentaire des relations extérieures de l’UE : tels sont les points forts d’une nouvelle politique conçue pour servir les intérêts et les valeurs de l’Europe.
 
Les ministres chargés de l'espace des États membres de l'Agence spatiale européenne (ESA) et les ministres chargés du marché intérieur, de l'industrie et de la recherche au sein du Conseil Compétitivité de l'Union européenne se sont réunis ce jour à Bruxelles pour adopter une Résolution relative à la Politique spatiale européenne (ESP).
 
Fruit d’un travail conjoint entre la Commission européenne et le Directeur général de l’ESA, la Politique spatiale européenne expose les orientations stratégiques des futures activités spatiales de l'Europe.
 
De par ce document, l'Union européenne, l'ESA et leurs États membres s’engagent à mieux coordonner leurs activités et programmes et à organiser leurs rôles respectifs en matière spatiale.
L'ESP s'accompagne des éléments préliminaires d'un Programme spatial européen, qui constitue un outil stratégique de planification couvrant l'ensemble des grandes activités spatiales conduites en Europe. Il favorise en outre une utilisation optimisée des fonds publics et des compétences dans le cadre de l'élaboration et de la mise en œuvre de la politique spatiale.
 
La Politique spatiale européenne s’efforce de promouvoir une meilleure coordination des activités spatiales de l’UE, de l’ESA et de leurs États membres respectifs pour accroître l’efficacité des investissements et éliminer les doublons inutiles, en réponse aux besoins communs de l’Europe.
L’ESP a également pour objectif de développer les synergies entre les technologies et les programmes spatiaux civils et de défense.
Cette nouvelle Politique vise à garantir le financement durable des applications spatiales, en particulier celui de l’initiative phare de Surveillance globale pour l’environnement et la sécurité (GMES). Elle reconnaît aussi que l’espace est un secteur à forte valeur ajoutée ainsi qu’un facteur de croissance, d’innovation et d’emploi, riche en opportunités pour l’industrie européenne.
 
De plus, l’ESP contribue aux relations extérieures de l’UE, dans la mesure où l’UE, l’ESA et leurs Etats membres mettront en place un mécanisme de coordination pour définir une stratégie commune dans le domaine des relations internationales en liaison avec les activités spatiales.
Cette réunion du Conseil Espace (*) a été présidée conjointement par Peter Hintze, secrétaire d'État parlementaire au ministère fédéral de l'Économie et de la Technologie d'Allemagne et coordinateur du gouvernement fédéral pour l'aéronautique et l'espace, pour le Conseil Compétitivité, et par Maria Van Der Hoeven, ministre des Affaires économiques des Pays-Bas et actuelle présidente du Conseil de l'ESA au niveau ministériel. Günter Verheugen, vice-président de la Commission européenne et commissaire en charge des entreprises et de l’industrie, ainsi que Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l’ESA, y ont également pris part.
 
Pour Maria Van Der Hoeven, « L’adoption de la Politique spatiale européenne constitue une étape décisive pour les activités spatiales en Europe et démontre les progrès accomplis depuis la première réunion du Conseil Espace en 2004, qui s’est tenue pendant la présidence néerlandaise de l’UE. L’ESP est un encouragement énergique à améliorer la coordination et la coopération en Europe, et à mieux rentabiliser par conséquent les fonds publics ; l’ESP contribuera à renforcer le rôle de l’Europe sur la scène spatiale mondiale grâce à une stratégie de coopération internationale conjointe. »
 
Selon le vice-président de la Commission Günter Verheugen : « Sans la politique spatiale européenne, l'Europe pourrait perdre sa signification. Grâce à cette Résolution sur la politique spatiale européenne, nous entendons donner à l'Europe la suprématie mondiale à laquelle elle aspire, dans des domaines clés de l'industrie et de la recherche, qui seront sources de croissance et d'emplois à l'avenir. De plus, l'espace a toujours été une source d'inspiration, qui permet de voir plus loin, de dépasser ses limites et d'innover. La proposition d'aujourd'hui marque une étape importante car elle doit permettre à l'Europe de ne pas passer à côté des possibilités considérables offertes par la technologie spatiale ».
 
Pour Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l’ESA, « Aujourd’hui, l’UE, l’ESA et leurs États membres font équipe pour repousser encore davantage les limites de l’espace et l’ouvrir à de nouveaux pays, de nouveaux domaines d’application et de nouvelles ambitions. Ces dernières, solidement ancrées dans quarante années de réussite spatiale, notamment grâce à l’investissement constant des États membres de l’ESA, reposeront sur une coopération solide entre la Communauté européenne et l’ESA. Ce consensus entre 29 pays d’Europe pour soutenir la Politique spatiale européenne est le message le plus fort que l’Europe pouvait envoyer à ses citoyens et à ses partenaires internationaux ».
 
La Communauté européenne et l’Agence spatiale européenne ont depuis longtemps un objectif commun : rendre l’Europe plus forte et agir au service de ses citoyens. Les deux organisations sont unies par des liens étroits qui ne cessent de se renforcer. Un accord-cadre CE/ESA établissant les bases juridiques de leur coopération est entré en vigueur en mai 2004. Cet accord constitue de solides fondations sur lesquelles se développeront des relations mutuellement profitables.
 
Avec la Politique spatiale européenne, l’Europe peut désormais tirer pleinement parti de l’espace pour soutenir ses politiques de portée internationale et par là-même renforcer son rôle en tant qu’acteur de niveau mondial.
 
 
(*)Le Conseil Espace est une réunion conjointe et concomitante du Conseil de l'UE et du Conseil de l'ESA au niveau ministériel, comme le prévoit l'Accord-cadre entre la Communauté européenne et l'ESA entré en vigueur en mai 2004. Il s'est réuni une première fois en novembre 2004 et deux fois en 2005.
 
 
 
Espérons que cela ne restera pas lettre morte (voir les problèmes de Galileo)
 
 
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LES ALPES ET VENISE : VUES DE L'ESPACE. (30/05/2007)
 
 
Le satellite américain Terra avec sa caméra MODIS photographie notre planète en permanence et aujourd'hui j'ai sélectionné cette vue des Alpes de l'espace pour tous les amateurs de montagne.
 
Photo prise le 13 Mars 2006, on y voit (clic sur l'image pour la photo HR) les Alpes recouvertes de neige, le lac de Genève, le lac de Neufchatel; le lac de Constance (Bodensee), le lac Majeur et de Côme ainsi que les côtes turquoise de l'Adriatique.
 
 
 
 
 
Crédit photo : Jeff Schmaltz MODIS Land Rapid Response Team, NASA GSFC
 
 
 
 
 
 
 
 
Intéressons nous à un coin particulier de cette photo qui fait rêver : Venise.
 
Venise la ville où tout le monde souhaite aller a été photographiée cette fois par nos amis astronautes de l'ISS, là voici dans toute sa splendeur vue du ciel :
 
Crédit photo : Earth Observatory.
 
On y remarque le lagon et la place St Marc, l'île de Murano l'île de San Michelle (cimetière) ainsi qu'à gauche l'arrivée des trains.
 
Plus de dix millions de visiteurs visitent cette cité tous les ans et se promènent le long du Grand Canal.
 
 
Cette photo (n° ISS014-E-17346) a été faite par l'équipage de l'Expédition 14 le 15 Mars 2007 avec un APN (télé de 800mm).
 
Les photos de la Terre prises par les astronautes sont disponibles sur le net sur le site de Gateway to Astronaut Photography of Earth.
 
Bon surf!
 
 
 
 
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SMART : DES INDICES DU BOMBARDEMENT TARDIF (LHB). (30/05/2007)
(Credits: ESA/SMART-1 and SPACE-X, Space Exploration Institute)
 
Vous n'avez pas oublié la vaillante sonde européenne Smart, qui s'est écrasée volontairement sur la Lune il y a quelques temps après l'avoir étudiée sous toutes les coutures; on examine toujours les photos prises par la caméra AMIE.
 
Ci contre une mosaïque d'images du cratère Oresme (nommé ainsi en l'honneur de Nicolas Oresme un astronome du XIVème siècle) datant du 30 Août 2006, quatre jours avant l'impact.
 
Distance de prise de vue : 1100km , Oresme se trouve sur la face cachée de la Lune (42.3° S et 169° E ) et son diamètre est de 76km du Nord au Sud.
 
Ce cratère est encadré par un bord irrégulier et son intérieur est plat, ce qui le distingue des formations aux alentours.
Le fond de ce cratère est étrangement couvert de très peu de petits cratères, alors que les bords en contiennent beaucoup, dont deux grands au SE et au N.
 
 
Oresme, comme la plupart des grands bassins d'impact ont été crées il y a un peu moins de 4 milliards d'années à l'époque appelée Nectarienne (vient de la Mer des Nectars).
 
C'est à peu près à cette époque qu'un grand bombardement tardif du système solaire se serait produit (LHB : Late Heavy Bombardment) comme nous l'avait expliqué notre ami Alessandro Morbidelli récemment.
 
Une résonance entre les orbites de Saturne et de Jupiter a été la cause d'une modification des orbites des planètes externes comme Uranus et Neptune et a induit un bombardement du système solaire interne par des astéroïdes.
 
Le résultat de ces différents bombardements se lit comme un livre sur la surface de la Lune, car celle ci ne possède aucune atmosphère qui engendrerait une érosion du paysage, la Lune est comme elle était au début de sa formation, c'est un miroir de notre passé.
 
 
 
 
 
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CASSINI-SATURNE :.DENSITÉ DES ANNEAUX. (30/05/2007)
(Photos : NASA/JPL/SSI).
 
 
 
 
À l'aide du spectrographe UV de Cassini, on a obtenu cette image irréelle des anneaux principaux de Saturne suite aux diverses occultations stellaires récentes.
Durant ces occultations, on mesure la lumière provenant d'une étoile au travers des anneaux, cela donne une indication de la densité de matière composant cet anneau.
 
C'est à ces occasions qu'on s'est aperçu de la concentration de matière dans l'anneau B (que l'on appelle en anglais : self-gravity wakes), et qu'il était parsemé de tas de matière en perpétuel mouvement.
 
 
 
 
 
 
 
Ces grumeaux sont crées par l'attraction gravitationnelle entre les différentes particules de l'anneau, si on regardait le Soleil ou une étoile du dessous de l'anneau, on verrait des présences et absences de lumière périodiques, dues à cette répartition non uniforme des différentes masses.
 
Ces grumeaux de l'anneau B (similaires à ceux de l'anneau A que l'on voit sur cette page), font de 30 à 50m de dimension et sont trop petits pour être vus directement, mais on peut établir la carte de leur distribution et orientation. Ils ont la particularité d'être plats et larges et ils seraient plus resserrés que dans l'anneau A.
Si ils étaient situés plus loin de Saturne, ils pourraient continuer à s'agglomérer, mais si près d'une telle masse, au bout d'un moment ils sont brisés par les forces de marée, et cela recommence d'autres grumeaux sont formés etc…..
 
Sur cette photo, la couleur indique l'orientation de ces grumeaux et la luminosité indique la densité des particules. La formation de ces grumeaux est la plus forte dans les régions les plus bleues, les particules dans la région centrale jaune, sont trop denses pour laisser passer la lumière des étoiles.
 
Cette image est basée sur les donnée de l'occultation de l'étoile Alpha Arae des 9 et 10 Novembre 2006.
 
 
On consultera avec intérêt :
 
Cet article sur la distribution des particules à l'intérieur de l'anneau B
 
Et celui ci sur le mystérieux anneau B.
 
 
Les anneaux de Saturne vus par la Planetary Society, un résumé.
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
 
 
 
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CASSINI SATURNE :.ENCELADE ET LES FORCES DE MARÉES. (30/05/2007)
(photos : NASA/JPL).
 
 
Des chercheurs de l'Université de Californie à Santa Cruz se sont penchés sur le problème des geysers d'Encelade et sont arrivés à la conclusion (logique) de forces de cisaillement (shear en anglais) mécaniques qui génèrent de la chaleur (transformation de l'énergie mécanique en chaleur comme quand vous vous frottez les mains)
 
Ces forces de cisaillement sont causées par les effets de marées dans la croûte d'Encelade, particulièrement actives au Pôle Sud dans la région des griffures de tigre dont nous avons déjà parlées.
 
Francis Nimmo un des chercheurs de cette Université a calculé la quantité de chaleur qui pouvait être générée par un tel mécanisme et annonça que cela était cohérent avec les geysers constatés dans la région des griffures, région beaucoup plus chaude que les autres.
 
 
 
Ces forces de cisaillement sont activées par le fait que l'orbite est aussi excentrique, si bien qu'elles ne sont pas constantes et que les "griffures" glissent les unes le long des autres périodiquement (de l'ordre du demi mètre) laissant échapper ainsi la vapeur d'eau dans l'espace.
 
L'intéressant (si l'on veut) c'est que cette explication ne fait pas appel à la présence d'eau liquide sous la surface d'Encelade, la chaleur de la friction est suffisante pour faire fondre la glace, alors on peut se poser la question de la présence ou de l'absence d'un tel océan, question fondamentale pour l'étude de ce petit corps.
On pense quand même qu'un tel océan doit exister.
 
Le mécanisme décrit ci dessus est aussi compatible avec une étude précédente de la même Université concernant le basculement d'Encelade de sa zone de griffure vers le Pôle Sud due à une densité plus faible de sa croûte de glace à cet endroit.
 
La croûte de glace est estimée à 5km ou plus.
 
 
Des craquelures sur Encelade, article de la NASA.
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
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CASSINI TITAN :.VACANCES SUR LA CÔTE. (30/05/2007)
(Photos : NASA/JPL/)
 
Le 12 Mai 2007 Cassini a effectué son 31ème survol de Titan (appelé pour des raisons déjà expliquées T30!) et le radar imageur a surpris ce bord de côte ainsi que quelques petites îles de cette importante mer de méthane située dans l'hémisphère Nord de ce corps que l'on distingue sur cette vue Infra Rouge prise par Cassini le 29 Mars 2007.
 
Le relief est étonnamment ressemblant à un relief terrestre avec ses chenaux, ses baies, ses îles.
Le liquide est très probablement un mélange de méthane et d'éthane, il paraît normalement sombre aux ondes radar de Cassini.
 
 
 
 
(Je me suis permis de transformer la côte titanesque en côte terrestre, presque un endroit idyllique pour passer des vacances n'est ce pas?)
 
 
Ce qui semble le différentier des autres lacs ou mers de Titan est justement le fait que cette surface soit très sombre sans aucun reflet, semblant indiquer une profondeur relativement importante (des dizaines de mètres).
 
La taille de l'image sur le terrain est de 160km par 270km. Image centrée sur 70°N et 310°W.
 
 
 
 
Le monde de Titan sur votre site préféré.
 
 
 
 
 
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LES ROVERS MARTIENS :.SPIRIT TROUVE DE LA SILICE. (30/05/2007)
(Photos NASA/JPL)
 
Spirit toujours aux pieds des collines Columbia dans la région de Home Plate vient de mettre au jour fortuitement une zone de sous sol très brillante et riche en silice; cet endroit baptisé "Gertrude Weise" en l'honneur d'une célèbre joueuse de base-ball Américaine, a été découverte en fait à cause d'une des roues bloquées du robot qui n'est plu entraînée et laisse un sillage profond dans le sol.
Cela s'est passé sol 1150 (29 Mars 2007).
 
Après analyses au mini TES (spectromètre embarqué sur le robot) et avec la sonde APXS du bras articulé, donc cette zone blanche (voir photos suivantes) s'est révélée être très riche en silice (90% de SiO2)
 
Les images suivantes sont approximativement en "vraies" couleurs, la largeur du sillon est de 20 cm.
 
 
Image prise le 6 Avril 2007 (sol 1158).
Image du même endroit prise le 6 Mai 2007 (sol 1172).
 
 
Pour produire une telle concentration de SiO2, on a besoin d'eau, qui aurait pu provenir soit de vapeurs ou de pluies acides, soit de geysers d'eau chaude , ces deux procédés faisant appel à un volcanisme local.
 
Cela relance encore une fois la présence d'eau dans la passé dans cette région de Mars, cette découverte est un des indices les plus flagrant du passé humide de Mars.
 
 
 
 
 
Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
 
Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
 
Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
Les rapports de mission par Steve Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)
 
 
 
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MRO :.UN TROU NOIR NOUS REGARDE! (30/05/2007)
(Photo : JPL/UA/LPL)
 
Nous en avions parlé il y a quelques semaines, on avait trouvé certains endroits sur Mars avec des cavernes profondes qui étaient caractérisées par un "trou noir" sur les photos prises d'orbite; c'était Mars Odyssey qui avait levé ce lièvre.
 
 
 
Maintenant MRO confirme avec cette nouvelle photo des flancs du volcan Arsia Mons.
 
C'est l'instrument HiRISE qui vient de photographier cette tache sombre sur les flancs de ce volcan de la chaîne Tharsis.
 
On remarque que comme pour les photos précédentes, les bords sont nets, donc il ne correspond certainement pas à un cratère d'impact.
 
La caméra, très précise ne donne aucune indication sur les parois de ce "gouffre" semblant indiquer qu'il est très profond et probablement évasé vers l'intérieur.
 
Ce sont des grottes d'effondrement liées au volcanisme martien.
 
 
 
 
 
On a aussi examiné en zoom la zone de ce trou que l'on peut voir ICI. C'est vraiment un trou très très très noir!
 
 
Photo prise le 7 Mai 2007 avec 25cm/pixel de résolution.
 
 
Les images de MRO : http://mars.jpl.nasa.gov/mro/gallery/calibration/index.html
 
 
Les pages des photos brutes de la caméra HiRISE (superbes et en plus il y a des explications).
http://hiroc.lpl.arizona.edu/images/TRA/  ou   http://marsoweb.nas.nasa.gov/HiRISE/hirise_images/
le site de HiRISE étant : http://hirise.lpl.arizona.edu/  à voir dans tous les cas.
 
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.CIEL ET ESPACE ; POUR LA SCIENCE (30/05/2007)
 
Beaucoup de lecture cette fois-ci :
 
Ciel et Espace de Juin :
 
 
 
 
 
 
 
 
Numéro 445
6 / 2007
>Télécharger la Une au format Acrobat
 
L’espace classe affaires
Frédéric Gazeau
À 150 000 euros le billet, il sera possible d’ici 2010 de s’offrir un (court) voyage dans l’espace. Un marché au chiffre d’affaires suffisamment prometteur pour susciter l’appétit de nombre d’entrepreneurs, qui planchent activement sur des projets d’avions spatiaux, voire même d’hôtels sur orbite.
Après la découverte de Gliese 581c : 10 questions sur la nouvelle planète
Émilie Martin, Philippe Henarejos
Il existe des planètes semblables à la Terre à foison dans la Voie lactée. Tel est le message de Gliese 581c, la toute dernière exoplanète découverte par les astronomes européens. Même si elle n’est pas aussi accueillante que ses découvreurs l’ont annoncé…
Des orages tachent les anneaux de Saturne
David Fossé
Le mystère aura duré vingt-cinq ans. Mais un chercheur britannique vient de l’élucider : les étranges taches sombres qui maculent régulièrement les anneaux de Saturne trouvent leur origine dans la météo turbulente de la planète.
Univers lointain : Le grand recensement commence
Émilie Martin, David Fossé
Comment sont nées les galaxies ? Quelle force a tissé la gigantesque toile cosmique dans laquelle elles sont prises ? Et qu’est-ce qui accélère l’expansion de l’Univers ? Pour répondre à ces questions, les astronomes se sont lancés dans un grand recensement du cosmos lointain. Leurs premiers résultats ont déjà bouleversé l’arbre généalogique des étoiles. Et ce n’est qu’un début…
Alma : Le géant de l’Atacama s’éveille
Émilie Martin
Cinquante paraboles de 12 m de diamètre vont fleurir dans le désert d’Atacama, à 5 000 m d’altitude, au Chili. Ce projet fou, c’est Alma, le plus puissant observatoire du monde, qui sera au complet en 2012. Sa construction doit faire face à plusieurs défis : politique, diplomatie et sécurité… Visite d’un chantier en milieu extrême.
Comment l’Univers a perdu tout point fixe
Jean-François Robredo
Quel est le centre de l’Univers ? C’est la Terre, répondent les savants de l’Antiquité. C’est le Soleil, dit-on à partir du XVIe siècle. Aujourd’hui, les scientifiques affirment que ce centre est partout, c’est-à-dire nulle part ! Une situation qui, loin d’être une catastrophe, révèle au contraire un des “secrets” les plus prometteurs de la nature.
La Lune éclipse Vénus
Jean-Luc Dauvergne
Le 18 juin, l’Étoile du berger disparaît derrière la Lune. Un spectacle qui se déroule en plein jour, mais heureusement assez loin du Soleil. Les amateurs chevronnés tenteront de photographier la réapparition de Vénus.
A quelle heure est-il midi ?
Denis Savoie
Le Soleil passe rarement au méridien à midi. La raison ? Les variations de vitesse de la Terre sur son orbite autour de notre étoile.
 
Mais ce numéro annonce aussi un événement :
 
 
Interview à lire dans Ciel & Espace, numéro de juin :
“La controverse est nécessaire à la science” Lee Smolin
Le physicien américain Lee Smolin s’intéresse depuis près de trente ans aux théories d’unification de la relativité générale et de la physique quantique (notamment la théorie des cordes, à laquelle il a consacré plusieurs articles, et la gravité quantique à boucles, dont il est l’un des fondateurs). Âgé de 52 ans, ce penseur iconoclaste a déjà publié deux ouvrages grand public : Three Roads to Quantum Gravity (2000), et surtout The Life of the Cosmos (1997), où il défend l’idée que les lois physiques de notre Univers sont le fruit d’une “sélection naturelle cosmologique”. Lee Smolin est actuellement chercheur au Perimeter Institute for Theoretical Physics et professeur à l’université de Waterloo (Canada).
 
Conférence : Dispute chez les physiciens
 
Animée par David Fossé, journaliste à Ciel & Espace

Mercredi 6 juin 2007, 18h30, à l'auditorium de la Cité des Sciences entrée libre
 
Relativité générale et physique quantique constituent deux manières de voir le monde. Chacune est extrêmement bien vérifiée dans son domaine (microscopique essentiellement pour la physique quantique, astronomique essentiellement pour la relativité générale) mais les deux sont inconciliables.
Depuis quelques années, la théorie des cordes s'est imposée chez les physiciens comme une théorie capable de décrire le monde d'une manière complète et unifiée. Que nous dit, et ne nous dit pas, cette théorie sur l'univers?
 
Est-elle vraiment la plus prometteuse des théories d'unification de la physique ? Pourquoi de si nombreux physiciens théoriciens y consacrent-ils leurs recherches ? Et pourquoi certains choisissent de se tenir à l’écart de cette théorie ?
 
A l'occasion de la parution du livre de Lee Smolin : Rien ne va plus en Physique. L'échec de la théorie des Cordes, édité chez Dunod, Lee Smolin et Thibault Damour confronteront leurs points de vue.
 
 
Cliquez-ici pour avoir des informations sur la conférence.
 
 
 
Pour la Science du mois de Mai devrait intéresser nos amis astronomes, en effet il y a un article très complet sur le méthane de Mars et de Titan.
 
 
Mars et Titan font rêver. D’autant plus que les astrophysiciens y ont découvert du méthane, un gaz associé à la vie. Mais, si la vie produit du méthane, la présence de méthane n’indique pas nécessairement celle de la vie.
 
Toutefois, les planétologues, à la recherche de traces de quelques molécules organiques primordiales, étudient le méthane sur ces planètes.
 
 
 
 
 
Pour continuer à rêver, vous pouvez faire un voyage non plus dans l’espace, mais dans le temps, quelque dizaines de milliers d’années en arrière. Vous découvrirez alors des paysages peu familiers, lorsque la France et la Grande-Bretagne n’étaient pas séparées par une mer, mais reliées par une vaste plaine où coulait le fleuve… Manche.
 
Sinon vous pouvez aussi voyager au cœur de la matière, dans un état que les physiciens qualifient de supersolide, c’est-à-dire qui est à la fois superfluide et solide
 
 
Voici le sommaire complet de ce numéro :
http://www.pourlascience.com/index.php?ids=mPIebcDUfvZJaupRIAJu&Menu=Pls&Action=1&idn1=133
 
 
 
Bonne Lecture à tous.
 
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C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
 
 
Astronews précédentes : ICI