LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 12 Novembre 2007      
 
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Sommaire de ce numéro : 
À la conquête de l'Espace : CR de la journée spéciale à la Cité des Sciences de Paris le 31 Oct 207. (12/11/2007)
50 ans de conquête spatiale : Comment tout a commencé; quatrième et dernière partie par JP Martin. (12/11/2007)
Holmes : Élémentaire mon cher, quelle belle comète! (12/11/2007)
Venus Express : Occultation stellaire. (12/11/2007)
Rosetta : Un petit coup de pouce terrestre! (12/11/2007)
STS 120 : La grosse réparation! (12/11/2007)
On m'appelle Orion : Je remplace Apollo. (12/11/2007)
Columbus : Prêt pour le départ. (12/11/2007)
Un trou noir géant : Le record à ce jour. (12/11/2007)
Super Nova : La plus brillante de toutes (suite). (12/11/2007)
Hubble :. Deux galaxies en interaction. (12/11/2007)
Les planètes et les exoplanètes : Le bulletin du CNES sur le sujet. (12/11/2007)
Cassini-Saturne.:.Une origine possible pour les anneaux? (12/11/2007)
Cassini-Saturne :.Une vue à couper le souffle. (12/11/2007)
Mars Express : Le mystère de Medusae Fossae. (12/11/2007)
Livre conseillé.: Le Futur empoisonné de A. Nicolas chez Belin. (12/11/2007)
Les magazines conseillés : Ciel et Espace de Novembre. (12/11/2007)
 
 
 
 
50 ANS DE CONQUÊTE SPATIALE : COMMENT TOUT A COMMENCÉ, QUATRIÈME PARTIE. (12/11/2007)
Ou LA LUNE ET LA COURSE À L’ESPACE
(grandes et petites histoires de la conquête spatiale)
 
J'ai décidé à l'occasion des 50 ans du Spoutnik de vous faire revivre cette époque historique, récit basé sur une de mes conférences sur le sujet.
Comme cette présentation est longue, je présenterai ce résumé en plusieurs parties.
 
par JP Martin
(je n'ai pas trouvé l'origine de plusieurs photos d'archive)
 
 
Quatrième partie
 
La Terre est le berceau de l’Humanité, mais l’Homme quitte un jour son berceau    ……Constantin Tsiolkovski
 
APRÈS LES DRAMES US ET RUSSES : LE COUP DE POKER AMÉRICAIN!
 
 
 
Sur information de la CIA, les USA ayant peur d’un coup des Russes : ils ont des photos satellite de la N1 à Baïkonour! Zond 5 soviétique vient de faire le tour de la Lune et de se poser sur Terre.
 
Il ne faut pas oublier le contexte historique de l'époque : les Soviétiques avaient envahi la Tchécoslovaquie, la guerre du Viêt-Nam tournait à la catastrophe, R Kennedy et ML King viennent d'être assassinés.
 
Ils veulent alors lancer une Apollo le plus rapidement possible : Apollo 8 est prévue en décembre 1968
Mais le LM n'est pas prêt, alors ils décident une autre mission :
 
Borman et ses collègues vont faire le tour de la Lune, on brûle les étapes et ça marche !
 
Apollo 8 apporte la preuve qu'on peut aller vers la Lune et en revenir.
 
Borman est malade pendant le voyage
 
 
 
 
Mais la mission continue
 
 
Puis c'est le soir de Noël 1968 avec le message des astronautes d'Apollo 8.
 
Rappelons nous le message original des astronautes :
 
Apollo 8 a un message pour les habitants de la Terre; et chacun des astronautes se met à parler tour à tour :
 
 
William Anders:
"For all the people on Earth the crew of Apollo 8 has a message we would like to send you".
"In the beginning God created the heaven and the earth.
And the earth was without form, and void; and darkness was upon the face of the deep.
And the Spirit of God moved upon the face of the waters. And God said, Let there be light: and there was light.
And God saw the light, that it was good: and God divided the light from the darkness."
Jim Lovell:
"And God called the light Day, and the darkness he called Night. And the evening and the morning were the first day.
And God said, Let there be a firmament in the midst of the waters, and let it divide the waters from the waters.
And God made the firmament, and divided the waters which were under the firmament from the waters which were above the firmament: and it was so.
And God called the firmament Heaven. And the evening and the morning were the second day."
Frank Borman:
"And God said, Let the waters under the heavens be gathered together unto one place, and let the dry land appear: and it was so.
And God called the dry land Earth; and the gathering together of the waters called he Seas: and God saw that it was good."
 
Borman termina ainsi , "And from the crew of Apollo 8, we close with good night, good luck, a Merry Christmas, and God bless all of you - all of you on the good Earth."
 
Que l'on soit croyant ou non, ce fut un moment très émouvant.
 
 
 
 
Après 10 révolutions lunaires, on allume 4 min le seul moteur non redondant et on rentre
 
 
 
Apollo 8 est maintenant au musée de sciences de Chicago (photo JPM)
 
 
 
 
 
 
 
LES INCONNUS DES MISSIONS LUNAIRES
 
Nous avons déjà parlé de Max Faget, le concepteur notamment de la capsule Mercury, il était inconnu du grand public, mais d'autres aussi ont participé au programme.
 
Les Américains, voulant faire vraiment de la science sur le sol lunaire ont éduqué leurs astronautes à la géologie, afin qu'ils ne ramassent pas n'importe quoi.
 
C'est le professeur Lee Silver notamment qui les a formé sur le tas (dans les déserts) afin qu'ils comprennent ce qu'ils vont voir.
Cela a été fructueux , les échantillons ramenés se sont avérés géologiquement intéressants.
Un de ses étudiants : Harrison Schmitt va devenir célèbre : il sera le premier (et seul à ce jour) scientifique sur la Lune.
 
Farouk El Baz participa aussi à la formation des astronautes au point de vue géologique et leur a permis de bien décrire leur environnement lunaire.
 
Eugene Shoemaker, le célèbre géologue astronome (celui de la comète SL9) était impliqué dans les programmes Ranger et Surveyor, et était responsable de la cartographie lunaire à l'époque.
Il entraîna aussi les astronautes
Il aurait du être le premier scientifique à participer à une mission Apollo, mais des ennuis de santé l'ont fait renoncer, ce fut H Schmitt.
Il devint le responsable scientifique du projet Clementine
 
Il meurt en 1997 dans un accident de voiture , sa femme Carolyn s'en sort.
Sur une idée de C Porco (celle des images de Saturne) et en hommage à sa participation au programme lunaire, une partie de ses cendres s'est écrasée sur a Lune avec Lunar Prospector.
 
 
 
ALLO, HOUSTON! NOUS N’AVONS PAS DE PROBLÈMES
 
 
Sans eux à Mission Control rien n’aurait pu arriver
 
Gloire à tous ces techniciens qui ont fait marcher la machine (les calculettes n’existaient pas à l’époque!)
 
 
Ici on voit un des contrôleurs (flight director en anglais) les plus célèbres : Gene Kranz, c'est à lui principalement que l'on doit d'avoir ramené vivants les astronautes d'Apollo 13.
 
 
 
 
 
 
 
Il a écrit un livre sur l'aventure Apollo vue de Mission Control, c'est "Failure is not an option" (l'échec n'est pas une option) je vous le conseille.
 
C'est l'aventure vue de l'autre côté.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
LA ROUTE EST TRACÉE? MAINTENANT C’EST : OBJECTIF LUNE !
 
Tout le reste appartient à notre Histoire et est connu du grand public, je ne vais donc pas vous parler d'Apollo 11 et des autres missions.
 
On a ramené près de 400kg de pierres lunaires; elles sont encore pour la plupart stockées au centre lunaire de Houston sous atmosphère d'azote.
On les a examinées :
­Absence d’eau
­Absence de vie organique
­Identique au manteau terrestre : confirme la formation par impact
 
Peu ont été distribuées, en France, il y en a une à la Cité de l'Espace à Toulouse (c'est la numéro : 15499,10 d'Apollo 15 provenant du cratère Dune dans le sillon de Hadley) et une autre (cadeau à la France) au Palais de la Découverte provenant de Taurus Littrow.
 
LES AMÉRICAINS ONT ÉTÉ SUR LA LUNE, ILS ONT GAGNÉ LA COURSE
 
 
Ils peuvent bien porter Von Braun en triomphe, c'est lui le vainqueur!
 
Il quitte la NASA en 1972 sa mission accomplie.
 
Il meurt d'un cancer en 1977.
 
On aurait eu besoin de lui pour retourner sur la Lune…..
 
 
 
 
 
FIN DE CETTE PÉRIODE GLORIEUSE. Merci de l'avoir suivie avec moi.
 
 
 
 
 
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HOLMES : ÉLÉMENTAIRE MON CHER, QUELLE BELLE COMÈTE! (12/11/2007)
 
 
Cette belle comète est un vrai cadeau des Dieux.
Nous l'avions évoqué précédemment.
 
Si visible et si étrange, elle a inspiré beaucoup de nos amis astronomes amateurs.
 
Comme sur la galerie d'Astrosurf ou sur le site de la SAF.
 
Voir aussi la galerie de photos de SpaceWeather.com de nos amis Américains.
 
 
 
Voici quelques vues de nos amis du club VEGA de Plaisir (Yvelines).
 
 
De Ludovic Jaugey :
Le 31 octobre 2007 avec DSI-Pro + filtres RVB au foyer d'une lunette Orion 80ED, 29 poses de 20s (10 min).
De Sylvain Greffier le 9 Nov 2007 :
Pour les détails techniques :
- lunette Takahahi FS-60 CSV (focale 355 mm, diamètre 60 mm)
- au foyer, caméra Atik16 en bining 1X1 (752x482 pixels)
- addition de 15 images noir et blanc de 20 secondes
- traitements logiciels DeepSkyStacker et Iris
 
 
Encore une :
 
De Daniel Magarian le 7 Novembre 2007 :
Les conditions de prise de vue sont les suivantes :
-prise de vue en raw avec Canon 350D au foyer d’une lunette SW 80ED.
Objet et dark , 10 fois 30s, flat et offset.
-monture SP-DX non autoguidée
-prétraitement et traitement Iris
De Marc Jousset :
la comète prise dans la nuit du 6 au 7 nov.
Lunette FSQ 106 ED f/d 5
Boîtier Canon EOS350D à 400 ISO
Monture AP1200
20 poses de 2 min non guidées
A noter la structure des jets et la déformation de la bulle par le vent solaire.
 
 
 
 
 
Qui l'eut crut? La comète 17P/ Holmes, découverte il y a plus de 100 ans par un Anglais Mr Holmes et située à plus de 200 millions de km de nous est devenue l'attraction de notre ciel nocturne.
 
Sa magnitude a brusquement changé et elle est devenue très brillante et visible à l'œil nu, mieux encore avec une paire de jumelles. On la trouve le soir vers l'Est-Nord-Est dans Persée.
 
Si vous n'avez jamais vu de comète allez la voir, mais on ne voit pas ce à quoi l'on s'attend, pas de queue ici, car on la voit pour ainsi dire de face. On voit donc un gros noyau cotonneux qui semble se diriger vers nous.
 
Les astronomes de l'IMCCE (L'Institut de Mécanique céleste et de calcul des éphémérides ) pensent que cet éclat devrait se conserver encore quelques temps.
 
Nos amis Belges de Spa publient sur leur site la carte de l'évolution de la comète dans le ciel.
On peut aussi voir cette carte de la NASA.
 
 
Tout sur la comète par notre ami Gary Kronk, l'expert en cométologie.
 
Voir aussi cet APOD.
 
Les éléments orbitaux de la comète.
 
 
À suivre!!
 
 
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VENUS EXPRESS : OCCULTATION STELLAIRE. (12/11/2007)
 
Le site de la mission Venus Express à l'ESA communique le 5 novembre 2007 les informations suivantes :
 
 
Les couchers d’étoiles révèlent les secrets des planètes
 
Regarder les étoiles se coucher depuis la surface de la Terre peut être un passe-temps romantique, mais lorsqu’une sonde spatiale le fait en orbite c’est surtout un moyen d’apprendre une foison de détails sur l’atmosphère d’une planète.
 
Cette technique est connue sous le nom d’occultation stellaire. Jean-Loup Bertaux, du Service d’Aéronomie du CNRS (France), a été le premier à en proposer l’utilisation lors d’une mission de l’ESA. Cette technique repose sur l’observation des étoiles depuis l’espace lorsque celles-ci descendent derrière l’atmosphère de la planète que l’on étudie, avant de disparaître à l’horizon.
Lorsqu’elles brillent au-dessus de l’atmosphère, les étoiles émettent un rayonnement qui couvre un vaste spectre de longueurs d’ondes. Alors que la sonde gravite en orbite autour de la planète, l’étoile semble plonger derrière l’atmosphère de celle-ci. L’atmosphère agit comme un filtre en bloquant certaines longueurs d’onde du rayonnement de l’étoile. Le principe de cette technique est simple : les longueurs d’onde bloquées sont représentatives des molécules et des atomes de l’atmosphère de la planète examinée.  
 
Trois plates-formes d’observation de l’ESA en orbite autour de trois planètes différentes utilisent actuellement cette technique pour en étudier les atmosphères. Toutes les trois nous communiquent des informations précieuses.
 
Photo : Crédits: Venus - ESA, Earth - ESA, Mars - ESA © 2007 MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/RSSD/INTA/UPM/DASP/IDA
 
 
 
Autour de la Terre, la mission Envisat de l’ESA transporte l’instrument GOMOS (Global Ozone Monitoring by Occultation of Stars). Comme son nom l’indique, cet instrument a été conçu pour étudier l’évolution de la couche d’ozone maintenant que les produits chimiques les plus nocifs ont été interdits. Depuis 2002, GOMOS a observé chaque jour près de 400 couchers d’étoile derrière le limbe de la Terre afin de dresser une carte de la répartition de l’ozone dans l’atmosphère terrestre à toutes les latitudes et longitudes.
 
« Il est encore trop tôt pour dire si l’ozone a amorcé ou non une reprise » commente J.-L. Bertaux. Tandis que les données continuent à affluer, cet instrument découvre d’autres phénomènes qui influent sur la quantité d’ozone présente dans l’atmosphère. Ainsi, en janvier et février 2004, GOMOS a mis en évidence une grosse accumulation de dioxyde d’azote à une altitude de 65 kilomètres. Le dioxyde d’azote est un gaz dont il est important de connaître la présence dans l’atmosphère car il peut en détruire l’ozone. Dans les deux mois qui ont suivi cette première observation, GOMOS a ensuite observé que la couche incriminée était descendue à 45 km et avait nettement détruit l’ozone dans sa descente ce qui a donné aux chercheurs une autre pièce du puzzle de l’ozone.
 
Un instrument d’occultation stellaire plus simple se trouve également à bord de la sonde Mars Express de l’ESA. Depuis l’arrivée de l’orbiteur autour de la Planète Rouge en 2003, le spectromètre SPICAM (Spectroscopy for Investigation of Characteristics of the Atmosphere of Mars) a observé plus de 1000 occultations stellaires. Ces données fournissent la description la plus détaillée à ce jour de l’atmosphère supérieure de Mars et indiquent la présence de couches de brumes sèches persistantes.
 
D’une grande importance pour la science, ces mesures auront aussi des retombées pratiques pour les futures missions d’exploration. « Les profils atmosphériques de Mars sont importants pour la conception des parachutes pour l’atterrissage des engins spatiaux », souligne J.-L. Bertaux.
 
Enfin, le dernier-né de cette famille d’instruments se nomme SPICAV (Spectroscopy for Investigation of Characteristics of the Atmosphere of Venus), sur la sonde Venus Express.
 
L’atmosphère de Vénus diffère encore de celles de la Terre et de Mars.
Elle est bien plus dense et le spectromètre SPICAV en révèle actuellement les profils de température et de pression aux chercheurs restés sur Terre, qui devraient bientôt publier leurs résultats.
« Je crois que la technique de l’occultation stellaire peut désormais être considérée comme ayant accompli son “baptême du feu” et qu’elle sera utile dans de nombreuses études de plus longue haleine » conclut J.-L. Bertaux.
 
 
 
 
 
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ROSETTA : UN PETIT COUP DE POUCE TERRESTRE! (12/11/2007)
 
Rosetta, notre mission de 10 ans vers la comète au nom imprononçable (67/P Churyumov-Gerasimenko) va bientôt nous voler un peu de notre moment cinétique au cours d'une assistance gravitationnelle, le 13 Novembre 2007. ce sera la deuxième (le premier eut lieu le 4 Mars 2005, puis assistance par Mars le 25 Février 2007).
 
Cet effet de fronde est nécessaire pour atteindre le fin fond du système solaire sans utiliser trop de carburant (lourd et cher à transporter par une fusée). C'est l'avant dernier effet de fronde terrestre nécessaire, un autre aura lieu le 13 Novembre 2009.
 
 
 
Le point le plus près de la Terre sera atteint donc ce 13 Novembre à 21:57 local (Paris), Rosetta foncera vers nous à l'impressionnante vitesse de 12,5km/s et sera à 5300km au dessus de l'océan Pacifique!
 
 
Cette assistance gravitationnelle devrait permettre à Rosetta de se diriger rapidement vers la ceinture d'astéroïdes et d'y examiner l'astéroïde Steins, puis retour vers la Terre pour le dernier coup de pied qui va la propulser encore une fois vers les astéroïdes (étude de Lutetia) puis vers sa destination finale , la comète 67 P en 2014 à 600 millions de km de nous.
 
Pendant le passage des prochaines jours les ingénieurs de la mission testeront certains instruments de Rosetta et de son atterrisseur Philae, des photos de la Terre devraient être prises ainsi que des spectres de la Terre et de la Lune.
 
Crédits: ESA (Image de C. Carreau)
 
 
 
 
 
Un blog consacré à ce passage a été ouvert par l'ESA.
 
Une animation Quick Time de 19MB montre la trajectoire de Rosetta lors de cette assistance gravitationnelle.
 
Le CNES publie aussi un CD ROM  sur la mission Rosetta où la mission Rosetta est parfaitement décrite ainsi que la trajectoire complète dans le système solaire.
Je pense que ce CD est disponible gratuitement au CNES, son titre : Rosetta, Contributions françaises à la mission. N'ayez pas peur, demandez le!
 
 
 
 
 
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STS 120 : LA GROSSE RÉPARATION. (12/11/2007)
(toutes photos : NASA)
 
Les astronautes de la navette Discovery STS 120 se sont parfaitement arrimés à l'ISS le 25 Octobre 207 comme indiqué dans les derniers astronews.
 
 
 
Ils se mettent au travail et sortent durant la première EVA le module Harmony (Node 2) de son logement comme on le voit sur la photo.
 
Le bras manipulateur est situé au bas de l'image.
 
Harmony doit être stockée à une place temporaire (nœud de jonction de Unity) jusqu'au départ de la navette; ensuite il prendra la place qu'occupait la navette et allongera ainsi la station de 7m et augmentera aussi son volume utile.
 
 
 
 
La seconde EVA (28 Octobre 2007) dirigée par l'astronaute Italien de l'ESA permet elle de préparer la poutre (Truss) P6 et du déploiement de ses panneaux solaires en vue de l'installation à leur position définitive.
 
 
 
Malheur, lors du déploiement plus tard, d'un des deux panneaux solaires (P-4B de 76m une fois déployé), celui-ci s'est arraché en un endroit (voir photo) et même si les astronautes s'en sont rendus compte immédiatement, les dégâts sont très graves.
De plus un problème au niveau d'un joint rotatif (SARJ) est aussi détecté.
La troisième sortie dans l'espace (30 Octobre) prévoit en plus du programme normal: le déplacement de P6 à P5, une inspection de l'endroit de l'accident est prévu.
La NASA décide alors de modifier une EVA pour une réparation à haut risque de ce panneau solaire absolument nécessaire pour accueillir le laboratoire européen Columbus et le laboratoire japonais Kibo.
 
 
Le grand acteur et héros de ces sorties c'est l'astronaute très expérimenté Scott Parazynski (Il a déjà effectué six sorties extra véhiculaires ou EVA, médecin, 46 ans un des plus "grands" astronautes : 1,88m!). Il sera accompagné de l'astronaute Doug Wheelock.
Il devra sectionner le câble qui a causé la déchirure du panneau souple.
 
Le risque est grand car cette réparation est inopinée, elle n'a jamais été répétée au sol; de plus l'endroit où se trouve la panne est un des plus éloigné de la station, or les règles de sécurité disent que les astronautes ne doivent jamais être à plus de 30 minutes (de "nage" dans l'espace) d'une écoutille; ce qui n'est pas la cas ici (une heure).
 
Il va même falloir allonger le bras télémanipulateur (Canadarm 2 de 18m) avec son extension Orbiter Boom Sensor System (OBSS) de 15m, généralement utilisée pour l'examen de la navette, afin d'atteindre l'endroit désiré.
 
De plus, pour corser le tout, panneau solaire veut dire production d'électricité, et donc les astronautes ne doivent en aucun cas toucher les circuits actifs du panneau solaire. Des outils spéciaux ont dû être fabriqués à bord et entourés de matériaux isolants afin d'être utilisés sur place.
 
Dernier risque, plutôt que de réparer, il y a un faible risque que les dégâts soient plus grands après l'intervention mettant en danger tout le programme ISS.
 
En cas de réel problème la navette pourrait rester plus longtemps; son alimentation électrique est maintenant depuis peu prise sur celle de l'ISS.
 
 
Pendant la réparation, Scott en plein boulot!
Après. Photo prise le 5 Novembre avant le départ de la navette.
 
 
 
 
 
Bref un peu de suspens dans cette mission STS 120, mais réparation essentielle à la poursuite de la construction de la station.
 
 
Résultat des courses cette EVA 4 du 3 Novembre 2007 de plus de sept heures, s'est parfaitement bien passée.
On a pu déployer entièrement les panneaux solaires avec succès.
 
Les astronautes rentrent sur terre, le 7 novembre sans problème.
L'expédition 16 reste seule à bord!
 
 
Avant de rejoindre la Terre, les astronautes prennent des vues de la nouvelle station ISS après les dernières adjonctions.
 
 
 
Quelques jours après l'atterrissage, les astronautes restant à bord de l'ISS vont enlever le sas PMA 2 (Pressure Mating Adapter) de Destiny et le fixer au CBM (Common Berthing Mechanism) de Harmony, avant de déplacer cet ensemble et de le fixer à l'extrémité avant de Destiny. Ceci devrait permettre le docking des laboratoires européens et japonais quand Harmony aura rejoint sa place définitive sur l'ISS.
 
 
 
 
 
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ON M'APPELLE ORION : JE REMPLACE APOLLO! (12/11/2007)
(photo : NASA)
 
 
Dans le nouveau programme d'exploration spatiale américain, le programme Constellation, la capsule qui doit remplacer Apollo, s'appelle Orion, elle est un peu plus grande que son prédécesseur mais les fonctions de base sont identiques.
 
C'est Lockheed Martin qui va la construire, mais en attendant le prototype la NASA avait besoin d'une maquette pour faire des essais de la fusée de secours au cas où le décollage serait avorté (abort sequence).
 
 
 
C'est le centre de Dryden de la NASA qui a construit la maquette grandeur nature pour ces essais.
 
Ce centre est situé dans le sud de la Californie et est en charge de la fusée de secours.
 
4 essais de cette fusée de secours sont prévus avant de donner le OK final au concept.
 
 
 
 
 
 
À propos de procédure de secours et d'urgence, la NASA envisage un procédé original pour évacuer ses cosmonautes de la tour de montage : un système à base de petites voitures (!!??) sur rails, ah qu'il est loin le temps où les astronautes d'Apollo étaient obligés de se jeter dans le vide accrochés à une corde métallique!
 
 
 
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COLUMBUS : PRÊT POUR LE DÉPART. (12/11/2007)
(Photo : NASA centre Kennedy)
 
 
Le laboratoire spatial européen Columbus est maintenant prêt pour le départ pour l'ISS.
Il a été officiellement fermé et tous ses systèmes installés et vérifiés.
 
L'étape suivante consiste à transférer dans quelques jours le laboratoire dans la soute de la navette Atlantis pour un départ de la mission STS 122 prévu début Décembre 2007.
C'est l'astronaute L Eyharts qui l'accompagnera dans l'espace avec son compère H Schegel.
 
L'ESA nous propose un film de 6 minutes (38MB!) sur ce module, on y voit l'intérieur et l'extérieur ainsi qu'une animation du raccordement à l'ISS.
 
Autre vue de Columbus.
 
Sur cette photo on voit Columbus soulevé par une grue avant son installation dans la baie qui va prendre place dans la navette Atlantis.
Transfert au pas de tire 39A fin Novembre, départ prévu 6 Décembre 2007.
 
 
 
 
 
 
 
 
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UN TROU NOIR GÉANT : LE RECORD À CE JOUR. (12/11/2007)
 
 
Deux télescopes spatiaux de la NASA (Swift et Chandra) ont permis à des astronomes du célèbre Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (CfA) de Cambridge, Massachusetts de découvrir un trou noir qui bat tous les records. (même le dernier de 16 masses solaires d'il y a 15 jours découvert dans M33).
 
Il aurait une masse de 24 à 33 fois celle de notre Soleil et serait donc le plus lourd orbitant une étoile (généralement on pensait que ces TN ne dépassaient pas 10 masses solaires).
 
C'est un trou noir du type "masse solaire" (ceux qui ne se rappelle plus les différents types de TN peuvent se tourner vers l'ouvrage de JP Luminet : Le destin de l'Univers dont nous avons déjà parlé et aussi consulter le CR de sa dernière conférence sur ce sujet).
Ils sont formés au cœur des étoiles massives mourantes et sont plus petits que
 
C'est Andrea Prestwich, cette (jolie) astrophysicienne britannique de Harvard qui a été au centre de cette découverte. Elle a été surprise par la taille de ce TN qui se forme dans de telles conditions.
 
 
 
Celui-ci est situé dans une voisine : une galaxie naine appelée IC 10 (IC acronyme pour Index Catalog, catalogue complémentaire au NGC répertorie les nébuleuses amas et galaxies) située à 1,8 millions d'années lumière de nous dans la constellation de Cassiopée.
 
Ce serait une jeune galaxie (moins de 10 millions d'années).
La masse de ce TN (baptisé IC 10 X-1) a été déterminée car il possède une étoile compagnon qui l'orbite et grâce à Newton et Kepler on est ainsi capable de déterminer la masse du corps principal.
 
Cette étoile, qui d'après Andrea serait du type Wolf Rayet, perd de sa matière vers le TN qui réagit en émettant des rayonnements X détectés par le télescope spatial en X Chandra.
 
Illustration : Aurore Simonnet/Sonoma State University /NASA : le TN (en haut à gauche) reçoit de la matière en provenance de son étoile compagnon (hors champ).
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Elle publie avec ses collègues ses résultats dans la revue Astrophysical Journal Letters du 1er Novembre 2007 dont vous trouverez le contenu en pdf ici.
 
Voir aussi :
 
Article du GSFC de la NASA.
 
Article du Smithsonian.
 
Article de SpaceCom.
 
Article du National Geographic.
 
 
 
 
 
 
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SUPERNOVA : LA PLUS BRILLANTE DE TOUTES (SUITE). (12/11/2007)
 
 
Il y a quelques temps je vous avais parlé de la super nova (2006gy) la plus brillante détectée notamment par le Dr Robert Quimby du Caltech, et bien notre scientifique après analyse des données de son étude s'est aperçu qu'il avait passé sous silence la SN 2005ap qui après calcul de sa distance est en fait plus brillante que la précédente.
 
Sa luminosité serait de 100 milliards de Soleil!!!!!
 
Cette SN serait de type II car elle contient de l'Hydrogène, elle correspond à l'effondrement d'une étoile massive sous son propre poids. Sa luminosité serait quelques centaines de fois plus grande que ce que l'on pensait pour des SN II.
 
Elle serait dans une galaxie naine située dans Coma Bérénice.
 
L'étude a été menée par Quimby et ses collègues à l'Observatoire Mac Donald (sur le Mont Fowlkes) avec le télescope robotisé ROTSE IIIb (Robotic Optical Transient Search Experiment) de 18 pouces et avec le HET (Hobby Eberly Telescope)
 
Les mesures effectuées à Mc Donald et ensuite vérifiées par le Keck donnent une distance de l'ordre de 4,7 milliards d'années lumière (soit un z de 0,28), plus distant que ce qu'ils pensaient auparavant.
 
En combinant la distance et la luminosité apparente, les astronomes se sont aperçus que c'était bien la SN la plus lumineuse à ce jour.
 
 
 
 
 
À gauche image de 2005ap avec le SDSS (Sloan Digital Sky Survey) , à droite le HET donne une image de la même région du ciel deux mois et demi plus tard, montrant l'apparition de la Super Nova. Crédit: SDSS, R. Quimby/McDonald Obs./UT-Austin.
A B C et D sont des galaxies voisines, la galaxie hôte de la SN n'étant pas sur l'image.
 
 
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CASSINI-SATURNE:.UNE ORIGINE POSSIBLE POUR LES ANNEAUX? (12/11/2007)
(Photos : NASA/JPL).
 
Cassini vient de mettre au jour une série de petites lunes dans l'extérieur de son anneau principal, qui résulteraient de l'éclatement d'une lune plus grande dû à un impact avec un astéroïde ou une comète. C'est du moins ce que suggère une récente étude de l'Université du Colorado à Boulder.
 
 
 
 
Ces sont M Scremcevic et ses collègues qui après analyse des images anciennes de Cassini semblent indiquer clairement une zone dans la partie extérieure de l'anneau A qui contient huit petits débris en forme d'hélice (propeller en anglais) de taille 60 à 140 m.
Ils pensent que ces débris proviennent d'un même corps plus gros, de l'ordre de 20km.
 
Ce morcellement se serait produit il y a quelques dizaines de millions d'années.
Il y aurait ainsi autour de Saturne dans une zone étroite, une mini ceinture de petites lunes correspondant à l'éclatement d'un satellite dans le passé récent.
 
 
Cet assemblage en forme d'hélice (propeller) se forme autour de petites lunes qui ne sont pas assez massives pour "nettoyer" leur environnement, mais qui peuvent quand même mettre en forme certaines particules adjacentes.
 
Ces structures ont été découvertes pour la première fois en 2004 puis 2005; cette image couvre une plus grande zone de l'anneau A.
 
Cette image (à gauche) montre 4 propellers dont le plus grand est situé dans le rectangle blanc pointillé qui contient une petite lune de 150m. la taille est calculée à partir des dimensions du propeller.
 
On le voit aussi dans le coin supérieur gauche de l'image.
 
La zone rouge du rectangle pointillé est agrandie dans cette vue (image la plus supérieure des deux).
 
3 structures similaires supplémentaires sont marquées avec des cercles en pointillé blanc.
 
 
 
Ces images ont été obtenues durant l'occultation de l'étoile Antarès alpha scorpii le 20 Août 2005 que l'on aperçoit en haut.
 
L'équipe de scientifiques a calculé qu'il y aurait certainement plusieurs milliers de petites lunes similaires dans cette fine ceinture.
 
Cela pourrait conforter la thèse que les anneaux de Saturne se seraient formés à partir de l'explosion d'un ou de plusieurs satellites dû à un impact.
 
Une autre théorie suggère plus classiquement que les anneaux seraient des débris de la formation de Saturne non agglomérés à cause des forces de marée.
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les anneaux de Saturne vus par la Planetary Society, un résumé.
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
 
 
 
 
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CASSINI SATURNE :.UNE VUE À COUPER LE SOUFFLE. (12/11/2007)
(photos : NASA/JPL).
 
Cassini vient de surprendre encore une fois une belle configuration de satellites dans le plan des anneaux.
 
 
 
On y voit Mimas (400km de diamètre) juste au dessus des anneaux et au loin le petit Épiméthée (100km), mais plus dur à distinguer, Daphnis (7km!) le micro satellite qui sillonne la division de Keeler et la perturbe.
 
Cette vue est faite du côté non illuminé des anneaux et juste au dessus du plan de ceux ci.
 
En lumière visible, prise le 3 Octobre 2007.
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
 
 
 
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HUBBLE :.DEUX GALAXIES EN INTERACTION. (12/11/2007)
(Photo UST/NASA/ESA)
 
Hubble notre télescope spatial vient de surprendre une étrange et gracieuse danse cosmique, deux galaxies qui se sont croisées, cette paire de galaxies porte le doux nom de Arp 87 et de tels croisements sont très courants dans notre univers.
Arp comme vous le savez j'espère est le nom du catalogue d'étoiles crée par l'astronome Halton Arp qui compile des galaxies "spéciales" avec le 200 pouces du Palomar notamment.
 
À propos de collision, n'oublions pas qu'Andromède se dirige vers nous à une vitesse pharamineuse (40km/s) et qu'elle fusionnera avec la Voie Lactée dans …trois milliards d'années.
 
Huble nous permet d'atteindre une foule de détails dans ces deux galaxies. Ses observations datent de Février 2007 et ont été faites avec la WFPC-2 (Wide Field Planetary Camera 2).
 
 
Arp 87 est en fait constitué de deux galaxies NGC 3808 (à droite la plus grande) et NGC 3808A (à gauche); toutes deux des galaxies spirales. Elles sont situées dans le Lion à 300 millions d'années lumière de nous.
 
On remarque entre ces deux galaxies un bras d'étoiles, de gaz et de poussières qui indique qu'elles se sont croisées.
Cela correspond aux forces de marée qui se sont exercées lors du croisement, ces forces ont d'ailleurs aussi déformé chacune des galaxies.
 
Le croisement ou la collision de galaxies est un des phénomènes les plus importants qui donne naissance à de nouvelles étoiles, on s'en rend compte en analysant leur lumière qui montre qu'elles sont jeunes.
 
On peut aussi voir des vidéos notamment un zoom dans cette partie du ciel (7MB en mpeg, autres formats possibles).
 
 
À consulter :
 
Les collisions de galaxies; CR de la conférence de PA Duc (CEA).
 
 
 
 
 
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PLANÈTES ET EXOPLANÈTES : LE BULLETIN DU CNES SUR CE SUJET. (12/11/2007)
(illustrations : CNES)
 
 
Le CNES (Centre National d'Études Spatiales) publie régulièrement un bulletin sur l'espace, cela s'appelle Espace et Sciences, le dernier numéro parle des planètes et des exoplanètes en cours de découverte.
(vous pouvez recevoir ce bulletin par Internet en vous adressant au CNES service communication).
Abonnement version Française : e-space.science.fr-subscribe@kiosqueist.com
 
 
Voici ce qu'il contient :
 
Planètes, planètes que cachez-vous derrière vos manteaux de roches ou vos enveloppes gazeuses ? Et vous les autres qui dissimulez votre cœur sous la glace ? Quand vous n’étiez que huit, connues, en orbite autour du soleil, onze même en incluant quelques vieilles lunes (parmi les plus grosses) nous arrivions déjà à cinq familles. Combien en faudra-t-il pour décrire votre diversité lorsque nous connaîtrons mieux les 210 compagnes qui gravitent autour des soleils plus lointains ? Et plus encore avec celles que nous allons découvrir par leur ombre portée ?
Dans leur article qui met en relation masse et le rayon, C. Sotin, O. Grasset et A. Mocquet lèvent un petit coin du voile. L’avenir nous dira si tous les corps que nous découvrirons déjoueront leur calculs !
 
Depuis 1995, plus de deux cent dix planètes ont été découvertes autour d’autres étoiles que le Soleil. Ces exoplanètes n’ont pratiquement jamais été observées mais leur présence est déduite des  effets  de  l'action  gravitationnelle qu’elles  exercent  sur  leur  étoile. Selon la méthode de détection utilisée, il est possible d'estimer leur masse ou bien leur taille, mais rarement les deux à la fois. Les planètes découvertes jusqu’à présent sont très différentes des planètes de notre système solaire.
 
Les auteurs de l'article ont mis au point un modèle théorique qui décrit la structure interne probable des planètes et des satellites. Avec ce modèle, le rayon et le moment d’inertie d’une planète se déduisent de la masse du corps concerné, en supposant que sa composition globale en  éléments lourds est similaire à celle de son étoile.
Ce modèle calcule la position, les profils de pression et de densité des différentes couches qui composent ce corps. Avant d’étendre ces calculs aux exoplanètes de toute nature et de , les auteurs ont vérifié la validité du modèle en l’appliquant à de nombreux corps du système solaire.
 
Décrire  la  structure  interne d’une  planète, c’est distinguer les différentes couches qui la composent et en situer les interfaces.
Ces caractéristiques internes n’ont pu être mesurées directement que pour la Terre et pour la Lune.
En effet, l'enregistrement des ondes avec des sismomètres fournit des indications sur la nature et l'épaisseur des différentes couches. L’analyse géochimique  des  météorites  et  des minéraux terrestres provenant du manteau profond donne la composition des silicates qui ont formé la Terre.
 
En  première  hypothèse,  pour  l’ensemble des planètes solaires et extra-solaires, les principaux composants s’arrangeraient autour d’un noyau de fer, d’un manteau silicaté, d’une hydrosphère,  puis  d’une  atmosphère.
L’abondance, la composition chimique exacte et l’état physique de chaque couche restent  très mal connues pour l’ensemble  des  planètes. L'atmosphère  de certains  corps très  variables  en épaisseur et  en composition est un peu mieux définie.
 
 
 
Les huit planètes du système solaire sont classiquement rangées dans deux grandes familles : les planètes telluriques (Mercure, Vénus, la Terre et Mars) et les planètes géantes (Jupiter, Saturne, Neptune et Uranus).
Les planètes telluriques sont principalement constituées de silicates  et de  fer.  Les planètes géantes contiennent surtout de l’hydrogène et de l’hélium. Cette distinction simple ne rend pas compte de toute la diversité de ces objets.
 
En réalité, ce sont cinq familles de planètes qui peuvent être distinguées.
Mercure doit être classée à part des autres planètes telluriques. Elle possède une quantité de fer, rapportée aux silicates, très largement supérieure à celle de Mars, Vénus ou de la Terre.
Parmi les planètes géantes, Jupiter et Saturne  se distinguent d’Uranus  et de Neptune.  La  partie solide  de  ces  dernières  serait majoritairement constituée de glace  d'eau.  Elles  apparaissent  donc  comme des  corps intermédiaires entre les planètes  telluriques et les géantes gazeuses.
Enfin les satellites glacés des planètes  géantes qui sont constitués pour moitié (en masse) de glaces et pour moitié de silicates et de fer représentent une cinquième famille : celle des planètes- passant devant leur étoile mère.
 
Le noyau de la Terre contient une importante proportion de fer, mais aussi  une quantité non négligeable d’éléments plus légers dont la nature reste fortement débattue.
La  température, mal définie, demeure certainement  inférieure à 5000 K au centre de la Terre.
 
La couche de silicates et le noyau sont constitués de huit éléments Silicium (Si), Magnésium (Mg), Fer (Fe), Oxygène (O), Calcium (Ca), Aluminium (Al), Nickel (Ni) et Soufre (S). Par ordre d’abondance, le quadruplet de tête (Si, Mg, Fe, O) fournit 95 % au moins de la masse totale du système silicates plus noyau.
Les quatre éléments suivants fournissent 4,99 % de la masse restante. En première approximation, les négliger ne se traduit que par une erreur sur la masse totale inférieure à 1%.
 
Relations Masse-Rayon pour les  différentes familles de  planètes solides.
Les modèles reproduisent correctement  les variations  du rayon en fonction de la masse pour  les principaux  corps du système solaire.
 
Une extrapolation à plus large masse est  possible  comme l’illustrent les positions  des planètes Uranus et Neptune.
 
Pour ces deux planètes, la position sur le diagramme correspond à la composante solide (hors atmosphère) selon les estimations de Hubbard et al. (1995).
Courbe supérieure : Planètes océans ;
courbe du milieu : super-Terre ;
courbe du bas : super-Mercure
 
 
 
 
 
 
 
Ainsi,  en  partant du centre vers la périphérie, une  planète  est schématiquement constituée d’un noyau de fer pur, auquel peut s’adjoindre du sulfure de fer (FeS).
Le manteau silicaté peut être décrit à partir des quatre éléments O, Si, Fe, Mg. L’hydrosphère et la couche glacée, si elle existe, sont considérées comme constituées d’eau pure. 
L'enveloppe gazeuse des planètes intermédiaires et géantes est composée à 90% d’hydrogène et d’hélium.
L'atmosphère des planètes telluriques, représente une masse négligeable et n'est pas considérée dans ce modèle.
 
En appliquant le modèle à la lueur de ces informations disponibles et en fixant  les proportions des éléments  (Si, Mg,  Fe,  O) en  rapport avec les valeurs solaires, le rayon calculé pour une planète d'une masse équivalente à la Terre varie entre 6400 et  6478 km.  
 
Ces limites  proviennent  des hypothèses sur le profil thermique et les  équations d’état  utilisées.
Ces valeurs sont à comparer au rayon mesuré de 6371 km. Pour des planètes de masse différente, mais en gardant une composition solaire, les prédictions du modèle sont en accord avec les observations et les calculs pour les principaux corps du système solaire (voir figure).
 
Ce modèle étudiant les structures internes aidera au traitement des données de la mission spatiale COROT et prépare les futures missions Kepler et Darwin.
Le modèle est incomplet et les progrès dans la connaissance du comportement des matériaux sous très haute pression pourront améliorer sa précision. 
 
Dans  les  prochaines  années, de nouvelles planètes  seront découvertes et,  éventuellement,  de nouvelles  familles  seront  étudiées comme celle des planètes riches en carbone.
 
 
 
 
 
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MARS EXPRESS :.LE MYSTÈRE DE MEDUSAE FOSSAE. (12/11/2007)
(Photos ESA)
 
Le radar MARSIS (Mars Advanced Radar for Subsurface and Ionospheric Sounding) de la sonde européenne Mars Express vient de mettre au jour de nouveaux détails concernant un des dépôts les plus mystérieux de la planète rouge, la région de Medusée Fossae.
Ce radar a permis une mesure directe de la profondeur et des propriété électriques des matériaux concernant cette formation, menant ainsi à certains indices relatifs à sa formation.
 
Medusae Fossae, située vers l'équateur entre les régions de montagnes et les basses terres, elle pourrait contenir les plus jeunes dépôts de la planète car très peu de cratères d'impact sont comptabilisés dans cette zone.
Marsis a survolé cette zone de nombreuses fois entre Mars 2006 et Février 2007 pratiquant ainsi plusieurs échos radar.
 
 
Cette image montre la division entre les hautes terres et les basses terres de Mars; Medusae Fossae se trouve le long de cette division dans les parties basses.
Marsis a détecté des échos radar (représentés dans le bas de l'image) dans la partie droite des basses terres.
 
 
Crédits: ESA/ASI/NASA/Univ. of Rome/JPL/Smithsonian
 
C'est la première mesure directe de l'épaisseur de ces dépôts qui ont été évalués à 2,5km de profondeur en certains endroits.
 
Cette région a toujours intrigué les scientifiques, car elle absorbe certaines longueurs d'onde des radars terrestres, il n'y a pas d'écho. Mais Marsis utilise des longueurs d'onde plus longues que les radars terrestres, ils peuvent traverser ces dépôts et y créer des réflexions de signaux qui sont ensuite détectées.
 
 
On ne connaît pas la nature de ces dépôts : on imagine que ce peut être des cendres volcaniques ou du matériel provenant de l'érosion du vent on encore des dépôts riches en glace comme aux pôles de la planète.
 
Le radar Marsis indique seulement que la texture de ces matériaux est relativement lâche, peu compacte et même poussièreuse.
Les propriétés électriques elles indiquent que cela pourrait être de la glace d'eau, mais de la glace d'eau si près de l'équateur pose un problème, il faudrait alors qu'elle soit profondément enterrée.
 
Alors le mystère de Medusae Fossae persiste, et il restera mystérieux jusqu'à ce qu'un robot perce et prenne des échantillons, mais alors il faudra creuser profond. Est ce réaliste??
 
 
 
Toutes les nouvelles de Mars Express depuis le début dans les archives de ce site.
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.: LE FUTUR EMPOISONNÉ DE A NICOLAS CHEZ BELIN POUR LA SCIENCE. (12/11/2007)
 
En cette période de Grenelle de l'environnement et de prise de conscience globale de difficultés à venir pour notre planète, voici un livre qui fait le point sur la situation.
 
Comme toujours avec cette série de livres, les illustrations sont très claires et didactiques.
 
 
 
Présentation par l'éditeur :
 
Réchauffement climatique, inflation de l'effet de serre, gaz carbonique : ces mots appartiennent désormais à notre vocabulaire courant. Mais sait-on qu'ils vont nous accompagner pendant encore des dizaines de milliers d'années ? Cette perspective d'un futur empoisonné est au cœur de ce nouvel ouvrage d'Adolphe Nicolas. Un véritable défi pour l'humanité, auquel viendra s'ajouter une crise pétrolière dont tout porte à croire qu'elle frappe à notre porte.
Alors, quels remèdes ? Pourrait-on reclure dans les profondeurs de la Terre le gaz carbonique issue de notre usage immodéré des combustibles fossiles ? Les recherches à ce sujet sont actives et prometteuses. Mais cela ne nous dispense pas de nous préparer activement au sevrage de la drogue pétrole. Un sevrage qui s'annonce douloureux, mais permettra à l'homme de jeter, peut-être, les bases d'une société nouvelle, respectueuse de l'autre et de l'environnement. Plus soucieuse d'être que d'avoir.
 
L'auteur, Adolphe Nicolas, est professeur émérite à l’université de Montpellier, il est physicien et géologue.
Il a été pendant quatre années conseiller au ministère de la Recherche, en charge des sciences de l’Univers, de la Terre et de l’environnement.
Il est lauréat de la médaille Harry Hess de l’American Geophysical Union (2004) et du Grand Prix de l’Académie des Sciences (2005)
 
 
Au sommaire de cet ouvrage :
 
·        Le réchauffement climatique en cours
·        D'hier à aujourd'hui, pourquoi le climat change-t-il ?
·        Empoisonnement au gaz carbonique
·        Le retour du dragon dans son antre
·        La crise du pétrole, quelle vie au-delà
 
 
ISBN-10: 2701144698   Prix : 22,50€
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.CIEL ET ESPACE DE NOVEMBRE. (12/11/2007)
 
Encore un excellent numéro de nos amis de Ciel et Espace.
 
Il fait notamment le point sur Japet ce satellite mystérieux de Saturne.
Nombre de belles images récentes de Cassini illustrent cet article.
 
Voir aussi cet article très complet de David Fossé dur les observatoires de l'Antarctiques.
 
Sinon voici le sommaire complet :
 
 
 
 
Astronomes d'Harvard : ils vont sauver des observations historiques
Myriam Détruy
L’université américaine d’Harvard est riche d’un patrimoine astronomique unique : 500 000 plaques photos du ciel, prises au XIXe et au XXe siècle. Pour être exploitables, ces précieuses archives doivent aujourd’hui être numérisées. Une entreprise titanesque à laquelle s’est attelée avec ténacité une petite équipe.
Après les nouvelles photos de Cassini : l'énigme Japet
Émilie Martin, Jean-Luc Dauvergne
Un équateur matérialisé par une chaîne de montagnes, un hémisphère noir comme du charbon et l’autre blanc comme de la neige… Ce monde étrange, c’est Japet, l’un des satellites glacés de Saturne. Les récentes images réalisées à bout portant par la sonde Cassini plongent les scientifiques dans la perplexité.
Le Very Large Telescope est au complet
Jean-Luc Dauvergne
Le plus puissant observatoire du monde est terminé. Avec ses huit télescopes, le VLT atteint la résolution d'un instrument de 200 m.
Internautes, le Zoo galactique a besoin de vous
Jean-François Haït
Vous avez l'âme d'un astronome, mais pas le diplôme ? Envie de rendre service ? Le Zoo galactique a besoin de vous. Armé d'une simple souris, vous classerez les galaxies. Vous permettrez aux scientifiques de mieux comprendre l'Univers. Et vous vous amuserez beaucoup.
Sept observatoires du futur pour l'Antarctique
David Fossé
L’astrophysique prend son envol sur le continent blanc. Réflecteurs géants capables de rivaliser avec le télescope spatial Hubble, interféromètres démesurés, radiotélescopes : dans tous les labos du monde, les idées fusent pour tirer le meilleur parti du site d’observation le plus pur de la planète !
Wes Higgins : Des photos "alunissantes"
Philippe Henarejos
Ses images de la Lune semblent avoir été prises par les astronautes des missions Apollo, à travers le hublot de leur vaisseau. Pourtant Wes Higgins est bien sur Terre. Il photographie la Lune avec un télescope de 460 mm, à 384 000 km de distance… comme s’il la survolait !
Rencontre avec Coralie Neiner, prix Jeunes chercheurs de la SF2A
Julien Bourdet
Génération montante de l'astrophysique, Coralie Neiner accumule les observations de ses astres favoris, les étoiles massives, pour tout dévoiler de leur intimité. Impliquée dans plusieurs missions spatiales dédiées à ces astres, la jeune chercheuse française s'attend à des progrès spectaculaires dans les années à venir.
Explor'espace : en route pour l'aventure
Myriam Détruy
Du 8 au 11 novembre, la 3e édition de ce rendez-vous des amateurs d'astronomie s'annonce riche d'exploits, à faire, à écouter ou à regarder.
Mars approche
Jean-Luc Dauvergne
À quelques semaines de l'opposition de Mars, notre voisine devient étincelante à l'œil nu et dévoile de nombreux détails au télescope.
Réalisez des filés d'étoiles en numérique
Emmanuel Beaudoin
La circumpolaire, photo à longue pose qui permet de montrer la rotation du ciel nocturne, était une classique de la technique argentique. Pour la réussir avec un reflex numérique, il est nécessaire de procéder à quelques adaptations. Détails d’une recette accessible à tous.
Pourquoi la Lune est-elle "couchée" à l'équateur ?
Myriam Détruy
Notre perception du ciel varie en fonction de notre position à la surface quasi sphérique de la Terre.
 
 
 
 
 
 
Bonne Lecture à tous.
 
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C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
 
 
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