Les
magazines conseillés :.Pour la Science de Juin : est ce la fin de la
cosmologie?
(19/06/2008)
Bulletin
professionnel : Le bulletin de l'ESA de Mai 2008 est consultable en
ligne. (19/06/2008)
TROIS
"SUPER TERRES" DÉCOUVERTES : MICHEL MAYOR A ENCORE FRAPPÉ.
(19/06/2008)
Il y a quelques jours, lors du congrès
"Super Earth" qui se tenait à Nantes, l'astronome Suisse Michel
Mayor (qui avait déjà été le premier à découvrir une exoplanète en
1995, Peg 51) et son équipe de l'UNIGE (Université de Genève) ont
révélé leur dernière découverte autour de notre voisine, l'étoile
HD 40307, située à 42 al, de planètes similaires à la Terre de par leurs
dimensions au moins.
Cette découverte, par la méthode classique
des vitesses radiales, a été faite grâce au spectrographe
HARPS monté sur le télescope de l'ESO à La Silla au Chili.
La plupart des presque 300 exoplanètes découvertes
jusqu'à présent sont des énormes planètes gazeuses, mais de temps en
temps, nos appareils sont assez puissants et précis pour mettre au jour des
planètes de type "terrestre", c'est à dire de l'ordre de
grandeur de quelques masses terrestres.
Le
système dont on parle aujourd'hui est triple, les
planètes tournent autour d'une étoile approximativement de la taille de
notre Soleil.
Ces trois exoplanètes (4,2, 6,7 et 9,4 fois la
masse terrestre), sont situées bien près de leur étoile (gravitent
respectivement en 4,3, 9,6 et 20,4 jours autour de HD 40307), ce qui à
priori exclut toute possibilité de présence d'eau liquide et par conséquent
de possible "vie".
LE
PALAIS DE LA DÉCOUVERTE : UNE MERVEILLE EN PÉRIL.
(19/06/2008)
Il
se passe des choses en ce moment concernant le Palais de la Découverte qui
nous semblent préjudiciables à son avenir, aussi beaucoup d'entre
nous scientifiques, professeurs, public devrions nous sentir concernés.
Notre
ami Christian Larcher a écrit un texte résumant la situation que je me
suis permis de co-signer, car pour moi, le Palais c'est toute une jeunesse
scientifique, je me souviens de la chambre à bulle, des expériences avec
l'air liquide, de la salle d'électrostatique, bref tout ce qui fait que la
science se met à la portée du plus grand nombre. C'est le Palais qui a été
à l'origine de ma carrière scientifique et de celle de nombreux autres
jeunes. Je trouve que cette institution est moins confuse que le monument
qu'est la Cité des Sciences dans la présentation des différents aspects
de la Science.
Alors
ne faisons pas disparaître le Palais de la Découverte ou ne le noyons pas
dans une entité qui l'absorberait complètement.
À
l'époque où les sciences et techniques sont fondamentales pour relever le
niveau de connaissances de notre pays, réfléchissons bien avant toute
action irréversible.
·Une brève histoire
Le
Palais de la Découverte fut créé par Jean Perrin
en 1937 à l’occasion de l’Exposition Internationale de Paris qui
eut lieu du mois de mai au mois de novembre 1937. Le succès fut immédiat,
le Palais accueillit 2 225 000 visiteurs. Devant ce succès inattendu il fut
décidé d’en faire un lieu pérenne.
Jean
Perrin, Prix Nobel en 1926, était sous-secrétaire d’État à la Recherche
Scientifique du gouvernement de Front populaire de Léon Blum ; il fut
également à l’origine de la création du CNRS en 1939, de la
construction de l’Observatoire de Haute Provence (OHP) et de l’Institut
Astrophysique de Paris (IAP).
·La mission du Palais de la Découverte
L’objectif
initial est de rendre populaire la culture
scientifique, de permettre au grand public de découvrir les « savoirs
scientifiques fondamentaux ».
De
présenter la « science en train de se faire » à l’aide
d’exposés, d’expériences et de manipulations commentées.
La
mission du Palais est restée la même jusqu’à aujourd’hui. Ce qui
donne dans les termes actuels :
« Le
palais de la Découverte a pour mission de participer à la formation
culturelle de toutes les catégories de la population dans le domaine des
sciences et de leurs applications. Il est notamment chargé de familiariser,
principalement par des expositions, l’ensemble du public avec les résultats
et les méthodes de la recherche fondamentale, d’éveiller sa curiosité
intellectuelle et de susciter des vocations en faveur de la science, de présenter
les expériences qui sont à l’origine de ces recherches ou qui marquent
leur aboutissement. »
Mission
décrite par l’article 3 du décret n°90-99 du 25 janvier 1990.
·Un bilan exceptionnel
Dans
un rapport au Premier Ministre sur la diffusion culture scientifique
Emmanuel Hamelinécrivait en
2003:
« Le
Palais de la Découverte a suscité et suscite encore un grand nombre de
vocations et bon nombre des grands scientifiques d’aujourd’hui y ont été
sensibilisés à l’aventure de la science. De plus, via les activités de médiation
scientifique, un large public peut être initié aux grands phénomènes,
ainsi qu’aux nouveaux champs de l’activité de recherche » ( La
documentation française, 2 003).
Un
sondage révèle que 56 % des scientifiques de plus de 30 ans et 41 % de
moins de 30 ans indiquent que le Palais de la Découverte a joué un rôle
dans leur vocation scientifique.
600
000 visiteurs viennent chaque année au Palais.
« Depuis
70 ans le Palais de la Découverte est l’institution de référence qui
fait vivre la science au cœur de Paris.
Un
lieu unique de science, de culture et d’émotion » indique Catherine
Kintzler, professeur d’Université.
Lors
de la séance publique du 1décembre 2006 au Sénat, le Ministre délégué
à l’enseignement supérieur et à la recherche M. François Goulard
déclarait :
« Ce
qui fait la spécificité de cet établissement, c’est sa façon de
montrer la science, qui conserve toute sa valeur. Des expériences sont réalisées
devant le public, et chacun d’entre vous sait l’importance que cela peut
avoir sur le jeune public, notamment pour les vocations scientifiques » ;
et pourtant le Palais est en péril !
·Uneconséquence
de la réforme générale des politiques publiques
La
Cité des Sciences et de l’Industrie fut créée en 1985 dans des bâtiments
qui devaient à l’origine servir d’abattoir ce qui ne simplifia pas sa
transformation en Cité des Sciences. Le personnel salarié travaillant à
la Cité (environ 1 000 personnes) relève du droit privé. Le statut de la
Cité des Sciences est celui d’un Établissement Public à caractère
Industriel et Commercial (EPCI).
Par
contre, le Palais de la Découverte a le même statut que la plupart des
Universités c’est un Établissement Public à caractère Scientifique,
Culturel et Professionnel (EPSCP). Il dépend du Ministère de
l’enseignement supérieur en ce qui concerne la gestion de carrière des
agents du Palais mais la responsabilité budgétaire revient au Ministère
de la culture et de la communication.
Cette
ambiguïté n’a pas favorisé financièrement le développement et la rénovation
du Palais de la découverte et sa mise aux normes de sécurité !
Environ
200 personnes travaillent au Palais de la Découverte, les ¾ appartiennent
à la fonction publique.. à un moment où la priorité du gouvernement est
de diminuer le nombre de fonctionnaires !
Depuis
la création de la Cité des Sciences, le Palais de La Découverte est en
sursis.
Les autorités politiques cherchent depuis longtemps la disparition du
Palais de la Découverte ou la fusion des 2 établissements pour faire
« des économies d’échelle ».
Pourtant
leurs objectifs ou leurs finalités, leurs activités et leurs publics ne
sont pas les mêmes.
·Des établissements complémentaires
Pour
la Cité il s’agissait, dès l’origine, de décloisonner les
disciplines, de présenter des activités ludiques et spectaculaires, avec
une présence importante de l’informatique.
Le
Palais de la découverte a pour vocation de contribuer à la formation
initiale et continue des jeunes et des moins jeunes.
Au
Palais on voit couramment des enfants étonnés par le spectacle qu’ils découvrent
sous le regard ému de leurs grands parents ou de leur professeur d’école. On
voit de nombreux autodidactes qui veulentcomprendre ce qu’ils n’ont jamais eu la chance d’étudier.
Au
Palais, des étudiants inscrits en thèse peuvent venir réaliser leur stage
et mettre au service du public le savoir directement issu de la recherche.
La
Cité des Sciences n’a jamais réussi la greffe avec le milieu enseignant
comme parvient à le faire le Palais de la Découverte. L’intention
d’interdisciplinarité est en soi très louable mais l’enseignement
dispensé dans les collèges et les lycées, et la formation professionnelle
des enseignants, restent étroitement disciplinaires. Les TPE (Travaux
Personnels Encadrés) qui incitaient à l’interdisciplinarité n’ont pas
été maintenus par le Ministère (sauf en première). De fait, pour remplir
leur mission conformément aux programmes prescrits, les enseignants privilégient
encore largement le Palais de la Découverte.
Il
y a, au Palais, de nombreux départements scientifiques. Si vous ne les
connaissez pas cliquez sur :
Deux
salles sont particulièrement célèbres celle d’électrostatique où vous
pourrez sentir vos cheveux se dresser brusquement sur votre tête. Celle de
mécanique où, sur une plate-forme tournante, vous pourrez tout comprendre
de ces forces bizarres que l’on appelle forces d’inertie centrifuges et
forces de Coriolis.
En
Chimie les expériences réalisées avec de l’air liquide à – 193 °C
restent longtemps dans la mémoire des visiteurs.
Certains
font remarquer qu’il n’est pas judicieux que chaque établissement
dispose d’un planétarium. En réalité on n’y fait pas la même chose.
Au
Palais de la Découverte on va apprendre à connaître ou à reconnaître le
ciel étoilé, les constellations, à repérer les astres au moyen de
coordonnées adéquates.
A
la Cité il s’agit plus d’un spectacle et le dôme du planétarium sert
le plus souvent d’écran de cinéma.
Le
Palais, malgré une sous dotation financière chronique, a monté de
magnifiques expositions avec peu de moyens et dans les limites de la
dimension de ses locaux…
Les
dimensions et la logistique de la Cité des Sciences permettent
d’organiser de grandes manifestations, des colloques, des grandes
expositions comme celle qui vient d’être inaugurée intitulée« Le grand récit de l’Univers », particulièrement réussie.
En
conclusion, chaque établissement se positionnait sur des créneaux différents
mais complémentaires. L’un, unique en France, servit de référence à
plusieurs musées étrangers comme le Miraikan au Japon et L'exploratorium
de San Francisco et se montre plus proche du monde éducatif,l’autre, plus ludique, plus spectaculaire a la faveur d’un plus
large public et de nombreux touristes.
La
fusion du Palais de la Découverte avec la Cité des Sciences, pour des
questions économiques, risque d’aggraver sensiblement le déficit des
jeunes qui envisagent de se diriger vers des filières scientifiques.
Elle
concerne actuellement 28 837 signatures avec souvent des commentaires.
Christian
Larcher et Jean Pierre Martin
LES
MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE : PARTIE 6 PAR B LELARD
(19/06/2008)
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews,
suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de
l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous
faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à
l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
PARTIE
6 : PLATON ET LES ASTROMATHÉMATICIENS SOPHISTES (deuxième partie)
Empédocle
d’Agrigente était un personnage
haut en couleurs. Né à Akragas ( Agrigente en Sicile, quelle manie de
toujours s’approprier des noms ( Pékin – Beijing ) incompris des
autochtones ) en –490 avant JC.
J’ai vu à Agrigente le temple de la
Concorde, presque intact. L’original Empédocle était habillé de
pourpre, ceint d’une couronne et cosmologiste avant l’heure, imagina que
l’Univers était composé de 4 éléments : l’eau,
le feu, la terre et l’air. Le tout imbriqué par 2 forces opposés :
l’Amour et la Haine.
L'Amour rapproche même ce qui est
dissemblable, et la Haine sépare ce qui est joint.
Et il écrit en vers : « À un
moment donné, l'Un se forma du Multiple, à un autre moment, il se divisa,
et de l'Un sortit le Multiple — Feu, Eau et Terre et la hauteur puissante
de l'Air. »
Selon lui, nous sommes dans une période haine
( bien vu ).
Il trouva aussi que la Lune reflétait la lumière
du Soleil qui se trouvait ailleurs et conclut que la lumière voyageait, 20
siècles avant l’expérience de Römer. Il prépara aussi la théorie des
atomes de Démocrite. En –435, il laissa une sandale au bord du cratère
de l’Etna et se jeta dans le feu du volcan. Sa philosophie fut reprise par
Nietzche et Bachelard
Musée archéologique d'Agrigento, ville
natale d'Empédocle.
statue de Périclès par Phidias Il
portait toujours le casque parce qu’il avait une déformation du crâne.
Œnopide
de Chios (vers 450) fixe la valeur
de e à 24° soit le coté du pentadécagone (15 cotés)
Et fixe les propositions reprises par Euclide :
Proposition 12 du Livre I : Tracer une
perpendiculaire à une droite à partir d’un point hors de cette droite ,
Proposition 23 du Livre I : Sur une
droite, et en un point de cette droite construire un angle donné.
Quelle époque !
Il y eu aussi Zénon d’Elée, né en –495. Il introduisit l’art de la
dialectique ( discours brefs ).
Il remit en cause la mythologie et les
croyances populaires au profit de la logique scientifique.
Maniant le premier les paradoxes, il considéra que l’Univers était
infini. « si le lieu est quelque chose, il doit être dans quelque
chose », ce qui d'une chose à une autre aboutit à l'« illimité ».
Très droit et pur, il mourut en se tranchant
la langue avec ses dents et la cracha au visage du tyran Néarque qui le
jugeait pour activisme. Il lança ainsi une mode ( la langue du philosophe )
Anaxarque
d’Abdère ( Thrace ), compagnon
d’Alexandre le Grand et disciple de Diogène et de Démocrite, cracha
aussi sa langue en –340. Il promut le doute scientifique qui a marqué la
pensée occidentale, repris par Descartes dans le discours de la méthode,
et fit l’éloge de l’ »eudémonia » ( le bonheur, l’hédonisme
). Il fut condamné par Nicocréon, tyran de Chypre, a être broyé par un
pilon de fer parce qu’il l’avait dénoncé à son ami Alexandre le
Grand. « Broie donc, broie donc le sac qui enveloppe Anaxarque, tu ne
broieras pas Anaxarque !». , Nicocréon ordonna alors de lui couper la
langue, mais il se la coupa lui-même de ses dents et la lui cracha au
visage.
Il y eu aussi Antiphon ( -480, -411 ) qui le premier approcha l’aire d’un
cercle par les aires de polygones inscrits dont on double les côtés ( bien
avant Leibniz ) et trouva par la même la borne supérieure de pi.
Démocrite
troisième fils d’Hégésistrate naquit à Abdère dans la 80 ième
olympiade ( qui, comme chacun sait va de –460 à –457 ) et serait mort
à 103 ans en –356.
Il
fit très jeune un gros héritage et donc, riche, il put se consacrer à
parfaire ses connaissances en voyageant comme Thalès et Pythagore.
Il apprit l’astronomie en Perse chez les
mages de Xersès I et la géométrie en Egypte.
Il se rendit aussi en Ethiopie , en
Babylonie et à Athènes où il aurait rencontré Socrate incognito.
Il reprit l’école de Leucippe – dont il
fut aussi l’élève – et continua les travaux de son maître sur la théorie
des atomes.
Il admirait Pythagore au point d’en écrire
un livre. Il était aussi imbu de sa personne : « De tous mes
contemporains j’ai parcouru la plus grande partie de la terre, en étudiant
les sujets les plus grands. J’ai vu le plus de climats et de pays. J’ai
entendu la plupart des hommes doctes, et personne encore ne m’a surpassé
dans l’art de combiner les lignes et d’en démontrer les propriétés,
pas mêmes les arpenteurs d’Égypte, avec qui j’ai passé cinq ans en
terre étrangère. »
Il revint ruiné de ses voyages, mais il se
refit une fortune en spéculant sur les cours de l’huile d’olive ( comme
Thalès ). Pour prouver son mépris de l’argent face à la connaissance,
il rendit ses plus values . Démocrite apporta beaucoup à la science :
« Les
atomes se meuvent éternellement dans le vide infini. Ils entrent
parfois en collision et rebondissent au hasard ou s’associent selon leurs
formes, mais ne se confondent jamais. La génération est alors une réunion
d’atome, et la destruction, une séparation, les atomes se maintenant
ensemble jusqu’à ce qu’une force plus forte vienne les disperser de
l’extérieur. C’est sous l’action des atomes et du vide que les choses
s’accroissent ou se désagrègent : ces mouvements constituent les
modifications des choses sensibles. Ces agglomérations et ces enchevêtrements
d’atomes constituent ainsi le devenir. L’être n’est donc pas un, mais
est composé de corpuscules. »
En
cosmologie, il avait aussi une vision moderne : « Les mondes existent dans le vide et sont en nombre infini,
de différentes grandeurs et disposés de différentes manières dans
l’espace : ils sont plus ou moins rapprochés, et, dans certains
endroits, il y a plus ou moins de mondes.
Certains de ces univers sont entièrement
identiques.
Ces univers sont engendrés et périssables :
certains sont dans des phases d’accroissement, d’autres disparaissent,
ou bien encore ils entrent en collision les uns avec les autres et se détruisent.
Les mondes sont ainsi gouvernés par des forces
créatrices aveugles, et il n’y a pas de providence.». Il vécut
longtemps en mangeant du miel et buvant de l’huile mais décida du jour de
sa mort.
Le
siècle d’or connut aussi Théodore
de Cyrène ( -465 , –398 ).
Pythagoricien, il étudia les nombres
incommensurables et trouva une spirale qui donnait les racines carrées des
nombres entiers en appliquant le théorème de Pythagore.
(figure de S.Mehl ).
On part du triangle isocèle rectangle de côté
1 et on reporte l’hypoténuse à angle droit et ainsi de suite.
Hippias
d’Elis ( -465, -490 ), diplomate,
sophiste aristocrate gagna beaucoup d’argent avec ses discours sur tout.
Notamment en mathématiques : il trouva une méthode sur la trisection
de l’angle : et invente la trisectrice, une courbe sensée démontrer
la quadrature du cercle.
Hippias fut un des plus grands sophistes (
sophistês : expert, maître ), il mettait en doute la vérité absolue
et la moralité enseignées par les philosophes qui ne l’aimaient pas.
Et puis, au V ième siècle, il y avait aussi Méton
d’Athènes, natif de Leuconoé qui découvriten –432 le cycle luni-solaire de 235 lunaisons ou 6.940 jours ou 19
années solaires de 365 5/9 ièmes en érigeant des colonnes sur lesquelles
il inscrivait les révolutions du Soleil.
Et puis encore Archytas de Tarente ( -435, -347 ) pythagoricien ( directeur de
l’École ), mathématicien, astronome, 7 foisstratège etgénéral
grec. Professeur d’Eudoxe de Cnide et d’Empédocleet grand ami de Platon.
En mathématiques, il est le fondateur de l’étude
du mouvement : la mécanique, indispensable à l’astronomie qu’il
pratiquait. Il aurait trouvé la solution au problème de la duplication du
cube ( étant donné un cube : construire à la règle et au compas un
cube de double volume ). Autre idée saugrenue : en fait les Déliens
demandèrent à l’oracle de Delphes comment faire stopper une épidémie
de peste qui ravageait le pays, l’oracle répondit qu’il fallait
construire le double de l’autel d’Apollon qui était un cube. Les Déliens
s’adressèrent à Platon qui confia le problème à son ami. Archytas
inventa aussi la vis et la poulie avant Archimède.
Et vint Socrate
( -470, -300 ).
Il n’apporta rien à la construction de
l’astronomie, sinon sa propre vision des choses.
Il fondait son enseignement sur le
questionnement, le maieutikê ( l’art d’accoucher les idées et les
questions , sa mère était sage femme). Il faut se poser des questions, sur
tous les sujets.
Et l’astronomie est la source de tout
questionnement sur le monde.
« Voilà
donc ce dont je me suis laissé convaincre. C’est tout d’abord que si la
Terre est au centre du monde et qu’elle soit ronde, elle n’a nul besoin,
pour éviter de tomber, ni de l’air, ni d’aucune pression du même
genre. Mais ce qui suffit à la retenir, c’est la similitude de toutes les
directions du monde entre elles et l’état d’équilibre de la Terre elle
même ; car pour une chose qui est placé en équilibre au centre
d’un contenant homogène, il n’y aura lieu, ni peu ni prou, de tomber
d’aucun côté ; or une telle position étant celle de la Terre, étant
incapable de tomber elle restera immobile ».
Socrate fut condamné à mort en buvant la ciguë
par l’Héliée, le tribunal populaire d’Athènes parce que, selon ce
tribunal, il corrompait la jeunesse par son enseignement et ne croyaient pas
à la mythologie officielle. Socrate n’a jamais écrit sa pensée et
c’est son élève et disciple Platon qui nous rapporta son enseignement.
La
figure majeure du siècle d’or est Platon.
Son influence sur les Grecs et la pensée occidentale est immense. Pour
autant, pour notre sujet, hors mis ses polyèdres et une énorme bêtise (
le géocentrisme ), il contribua peu. Platon – dont le nom signifie
« large d’épaules » est né en –427 à Athènes et y
mourut en –347. Il eut comme précepteur Théodore de Cyrène qui lui
donna le goût des mathématiques.
Il vécut, comme ses contemporains, pendant une
période de troubles due à la guerre du Péloponèse qu’Athènes perdit
contre Sparte. Aristocrate, le comportement de Platon sera toujours influencé
par son origine noble, mais il ne se mêla pas de politique en raison aussi
de ses principes moraux et de sa croyance en la bonté de l’homme.
Doux rêveur à l’image de maître Socrate
dont il écrivit l’enseignement.
A
30 ans il décide de voyager pour connaître le monde, se rend d’abord à
l’école pythagoricienne à Crotone puis à Syracuse en Sicile où il fit
quelques bêtises et fut sauvé par Archytas ( qu’il avait rencontré chez
Pythagore à Tarente ).
Platon revint à Athènes en –388 et décide
d’enseigner en fondant une école.
Pour cela il achète un terrain prés d’Athènes
sur le rivage de Céphissos ayant appartenu à un certain Akadêmos,
personnage mythique de la légende d’Hélène et de Castor et Polux.
En ce temps là, l’enregistrement à un
cadastre n’existait pas ( comme ce fut le cas, hélas pour eux, des
Palestiniens qui ne purent prouver leurs propriétés et en furent dépossédés…)
et les terrains étaient désignés par le nom de leurs premiers propriétaires.
C’est ainsi qu’Aristote acheta un terrain
à Lycée pour y fonder aussi une école.
Platon nomma son école » l’Académie » . Cette prestigieuse Académie dura 900 ans ( pas
d’équivalent dans le monde ) et fut bêtement fermée en 529 par
l’empereur Justinien, responsable de la fin de l’enseignement des Grecs
et de leur éparpillement, eux et leur manuscrits, dans tout le Moyen Orient
( heureusement sauvés par les Arabes ).
L’Académie
était un établissement d’enseignement supérieur de sciences et de
philosophie au fronton duquel Platon fit inscrire : « Nul n’entre ici s’il n’est géomètre
«.
Pour Platon la géométrie ( mais aussi
l’astronomie et la musique –harmonie- ) était l’intermédiaire entre
le monde matériel ( les humains et la Terre ) et les idées d’essence
divine. Pour lui toutes les démonstrations sont à faire à la règle
et au compas par purisme. Il est ainsi l'initiateur de la géométrie
euclidienne dont les figures sont les objets « sur lesquelles les mathématiciens
construisent leurs raisonnements, sans avoir dans l'esprit ces figures
elles-mêmes mais les figures parfaites dont celles-ci sont les images
visibles et que nul ne peut contempler autrement que par la pensée »
(Platon, la République).
Il considérait que les mathématiques étaient
le meilleur entraînement de l’esprit avec, pour conséquence, leur place
importante dans nos concours et examens.
En astronomie, Platon expliquait le monde dont
le centre était la Terre autour de laquelle tout tournait en étant agencé
selon 5 polyèdres réguliers et convexes découverts par Théétète
d’Athènes.
Platon professait aussi que tout ce que nous
voyons grâce à nos sens n’est qu’apparence.
La vraie réalité existe mais nous ne la
voyons pas. Il illustrait sa pensée en imaginant des hommes dans une
caverne dont les parois renvoyaient des images extérieures qu’eux mêmes
ne voyaient pas.
Nous ne sommes pas loin de la relativité .
Prochain chapitre : Aristote et l’Universel.
PHOENIX
: DES NOUVELLES FRAÎCHES! (19/06/2008)
Après un atterrissage parfait que vous avez pu
suivre en
direct avec nous à la Cité des Sciences, Phoenix poursuit sa courte
mission dans la zone polaire Nord de Mars.
Il fait frais même si c'est l'été : min : -80°C et max :
-30°C.
Une semaine après cet atterrissage il prenait
le premier échantillon du sol martien pour analyse à l'aide du bras en
Titane et Aluminium. Ce bras, le RAC (Robotic
Arm Camera) est équipé d'une caméra/microscope qui sert aussi à
voir la matière recueillie.
Vue de la tranchée creusée sol 7. des
traces blanches apparaissent en haut à droite. (Glace? Sel?)
Cette matière est déposée à l'entrée
du four aux fins d'analyse chimique sol 12 (6 juin 2008).
Malheureusement il semble que le matériau soit plus grossier que prévu, car il
n'a pas passé les grilles d'entrée du four TEGA (Thermal
and Evolved-Gas Analyzer). On pense aussi que l'une des deux portes du
four n'était pas bien ouverte. Il y a en tout 8 fours.
Une vingtaine de mg est nécessaire pour
l'analyse et on pense que moins de 1mg a été déposé seulement.
On doit d'abord extraire l'eau puis chauffer
progressivement l'échantillon (jusqu'à 1000°C) sur une période de
plusieurs jours.
On n'est malheureusement pas équipé pour
faire des analyses biologiques.
Rappelons que les analyses ont pour but de
savoir si le terrain polaireoù
se trouve Phoenix a subi des fontes et gelées répétitives de glace d'eau
pendant le cycle martien.
Il faudra recommencer l'opération en mettant
au point une autre technique de déversement; faire vibrer le bras pour ne
faire tomber que le matériau le plus fin (saupoudrage). Le sol étant plus
granuleux que prévu, on ne sait pas encore pourquoi.
C'est ce qui devait être fait sol 15 comme on
le voit sur l'image.
Et on
vient d'apprendre que ce jour 11 juin 2008, ça y est on a réussi à
remplir le premier four à analyse avec du sol martien. Les analyses débutent,
résultats dans une semaine.
Cet ensemble d'instruments mis au point par le
JPL, comprend :
·Un microscope optique pouvant déceler des particules de l'ordre de
10 microns avec filtres RGB provenant de LED.
·Un microscope à diffraction/fluorescence X pour analyser la
structure
·Un laboratoire permettant de mesurer le pH du sol et la quantité
d'autres matériaux (O2, CO2 etc..)
·Mesure des propriétés thermiques du sol (conductivité, température
etc..)
·Mesure de l'adhésion des particules par rapport à des corps de référence
L'analyse de la poussière est fondamentale
pour les futures missions humaines, en effet celle ci est très
"collante" et peut gêner les mouvements des futurs astronautes et
éventuellement endommager même les articulations.
On voit ici la première photo composite de
poussières adhérents au support, l'image de gauche étant la référence
avant recueil d'échantillons, l'image de droite en couleur correspond à la
prise de quelques poussières martiennes dont les dimensions sont indiquées.
Il est à remarquer qu'une (celle du haut) est
translucide : glace??
Finalement le LIDAR (Light
Detection and Ranging instrument) de nos amis Canadiens de la Canadian
Space Agency de l'Université de Toronto, s'est parfaitement mis en route.
Rappelons que le LIDAR, composant essentiel de
la station météo de Phoenix doit détecter les poussières, les nuages et
les brouillards de l'atmosphère martienne en émettant des impulsions d'un
laser vert dans l'atmosphère; la lumière se réfléchit sur les particules
et sont mesurées au retour.
Voici le genre d'information que cet appareil
transmet : poussières concentrées à 3500m d'altitude, opacité modérée.
Toujours quelques problèmes de communication
avec Odyssey qui s'est mis en mode "sécurité", les
communications passent maintenant par MRO.
DERNIÈRE
NOUVELLE :
Après
les premières analyses de sol martien
dans le four (Expérience TEGA), il
semble que Phoenix n'ait PAS TROUVÉ de glace ni d'eau.
NGUYEN
QUANG RIEU : EXTRAIT DE SA CONFÉRENCE SUR LA FORMATION DES ÉTOILES.
(19/06/2008)
(photo : JPM)
Mr Nguyen est Directeur de Recherche émérite au
CNRS (Observatoire de Paris), et spécialiste en Radio astronomie.
Il nous a parlé lors de l'inauguration des 20
ans du Planétarium de Bretagne de :
Du
Big Bang à la naissance des étoiles et à la recherche de la vie dans
l’Univers.
L’observation du Cosmos a fait partie intégrante
de la civilisation des peuples depuis la plus haute antiquité.
L’avènement des grands télescopes et
radiotélescopes et le développement de la physique moderne ont permis à
l’astronomie de faire un grand bond en avant dans l’étude de
l’Univers. C’est ainsi que la théorie du Big Bang, après des
ajustements successifs, a servi de base à la cosmologie qui est la branche
de l’astrophysique étudiant l’origine et l’évolution de l’Univers.
Il s’avère que l’Univers est presque
totalement invisible ! Ce n’est qu’un océan d’énergie et de
matière que l’on ne peut pas « voir ».
La matière visible constituée d’atomes
et de molécules et détectée par les télescopes sous forme de galaxies et
d’étoiles, ne représente que ~ 5% du contenu énergétique de tout
l’Univers.
Les
étoiles naissent et meurent comme les hommes sur la Terre.
Leur longévité dépend de la façon dont
elles consomment leur énergie, les plus grosses ont une durée de vie plus
courte et finissent brutalement leur vie en explosant.
Les étoiles et les galaxies nous envoient
non seulement la lumière mais aussi les signaux radio.
Elles sont si lointaines que leur lumière
est aussi faible que la flamme d’une bougie placée sur la Lune et observée
depuis la Terre.
Quant à leur émission radio, elle est au
plus des dizaines de milliers de fois plus faible que les signaux radio que
nous captons dans nos postes radio.
Des éléments chimiques très variés, de
l’atome le plus simple, l’hydrogène, aux molécules organiques
complexes comme l’alcool et le sucre etc…, voire le diamant incrusté
dans des grains de poussière, ont été détectés dans La Voie Lactée.
Des astronomes y recherchent activement des
acides aminés qui sont les constituants fondamentaux des protéines.
Il est possible que les processus
biologiques qui ont engendré les premières formes de vie sur la Terre,
aient pu aussi se réaliser sur d’autres planètes du système solaire. La
vie telle que l’on conçoit sur terre ne peut exister sur le Soleil et sur
les étoiles, car ces astres sont brûlants.
Elle ne pourrait subsister que sur les planètes
où la température est plus modérée. Des engins spatiaux ont déjà déposé
des robots sur la planète Mars et sur Titan (un des satellites de la planète
Saturne) pour tenter d’y détecter des traces de vie. Notre système
solaire ne possède que huit planètes.
Des méthodes récentes d’observation très
élaborées ont été utilisées pour découvrir des planètes dans
d’autres systèmes stellaires. Dans l’espace d’une dizaine d’années,
quelque trois cents planètes « extrasolaires » (planètes en
dehors du système solaire) ont été détectées, certaines d’entre ellespourraient ressembler à notre planète Terre et possèderaient un
environnement susceptible d’abriter des formes de vie. La détection de
planètes extrasolaires constitue une condition préalable à la recherche
de la vie extraterrestre.
Les distances qui séparent les systèmes
stellaires sont tellement immenses que l’exploration de la Voie Lactée
par des engins spatiaux en vue de détecter la vie extraterrestre s’avère
quasiment impossible. Même les signaux radio qui se propagent à la vitesse
de la lumière et qui seraient émis par des civilisations extraterrestres
les plus proches - s’il en existe - devraient mettre des centaines, voire
des milliers d’années, pour parvenir jusqu’à nous.
Des campagnes d’observation d’envergure
pour détecter de tels signaux à l’aide de l’un des plus grands radiotélescopes
du monde, restent jusqu’à présent infructueuses.
Sommes
nous ainsi la seule civilisation dans l’Univers ?
GLAST
: DÉCOLLAGE RÉUSSI! (19/06/2008)
(dessin : NASA)
Le
satellite GLAST (Gamma-ray large area space telescope) d'étude du ciel
Gamma a parfaitement décollé ce 11 Juin 2008 de Cape Canaveral à l'aide
d'une fusée Delta II.
Glast est un projet international qui incluse
la France, Isabelle Grenier du Laboratoire Astrophysique interactions multi
échelles (CEA/CNRS/Université Paris 7) y est d'ailleurs partie prenante.
Elle est spécialiste des astres de
haute énergie dans l’Univers, elle fait
partie des responsables scientifiques du projet.
Extraits du communiqué de presse :
Ce télescope spatial permettra de lever le
voile sur les nombreux mystères qui entourent les sources connues de rayons
gamma, voir de découvrir de nouvelles classes de sources de rayons gamma.
Cinq équipes françaises de l’IN2P3-CNRS,
de l’INSU-CNRS et de l’IRFU/CEA contribuent à ce projet.
Les rayons gamma manifestent l’existence
des phénomènes les
plus extrêmes de notre Univers.
Les objets célestes associés à ces phénomènes,
mettant en jeu des quantités d’énergie inimaginables, sont le siège
d’accélération de particules à très haute énergie.
La liste de tels objets inclut les noyaux actifs de galaxie (AGN), les sursauts gamma
(Gamma bursts), les vestiges de supernovae (SN remnants), les pulsars…
Les conditions physiques précises qui prévalent
dans ces objets extraordinaires restent en grande partie à déterminer.
Grâce à un gain en sensibilité d’un
facteur 25 par rapport à la mission précédente, EGRET, GLAST devrait
faire découvrir plusieurs milliers de sources de rayons gamma, décuplant
ainsi le nombre de sources connues dans ce domaine.
GLAST permettra d’étudier également en détail
le rayonnement gamma diffus émis par les rayons cosmiques se propageant
dans la Galaxie. La présence de matière noire sera aussi activement
recherchée.
Après une période d’un an, les données
de GLAST seront mises à disposition de l’ensemble de la communauté
scientifique internationale. La durée de vie prévue de la mission est de 5
ans, prolongeable à 10 ans.
Les rayons gamma étant absorbés par
l’atmosphère (ils interagissent avec les molécules de l'atmosphère), il
est nécessaire de les détecter depuis l’espace, ce que fera le satellite
GLAST à une altitude de 560 km.
L’instrument principal, le LAT (Large
Area Telescope), qui détectera les rayons gamma d’une énergie entre
30 MeV et 300 GeV explorera l’ensemble du ciel en trois heures grâce à
son très grand champ de vue (20% du ciel à tout moment).
De nombreuses sources de rayons gamma étant
variables, cette surveillance continuelle du ciel permettra d’alerter la
communauté scientifique en cas d’éruptions.
Le LAT est principalement composé de trois
éléments: un trajectographe permettant de mesurer la direction des rayons,
un calorimètre pour mesurer leur énergie et un système permettant de différencier
rayons gamma et particules chargées du rayonnement cosmique qui constituent
un bruit de fond indésirable.
La technologie et les méthodes d’analyse
sont similaires à celles employées en physique des particules, les énergies
des particules détectées étant comparables.
Principe de fonctionnement du LAT :
Le LAT détecte les rayons gamma en
utilisant la fameuse équation d'Einstein, E=mc2, via un effet connu sous le
nom de “création
de paire”. Quand un rayon gamma pénètre une des couches de tungstène
du trajectographe, le détecteur dédié à la mesure de sa direction, son
énergie peut se transformer en une paire de particules subatomiques : un électron,
et son anti-particule, le positron.
La projection de la direction de ces
particules, mesurée par plusieurs détecteurs en silicium du trajectographe,
permet ainsi de remonter à la source émettrice du rayon gamma. L'énergie
des particules est ensuite absorbée puis mesurée dans un autre détecteur,
le calorimètre. La somme des énergies de ces particules donne ainsi l'énergie
du rayon gamma incident. Comme le LAT est bombardé en
permanence par une myriade de particules
autres que les rayons gamma, on le coiffe d'un « chapeau », un troisième
détecteur, qui signale que la particule incidente n'est pas un rayon gamma.
La condition simultanée de l'absence de signal dans ce « chapeau », avec
la présence d'une paire électron/positron dans le LAT, signale la présence
d'un rayon gamma.
Ainsi, en mesurant les rayons gamma un par
un, le LAT peut reconstruire des images astronomiques, tout en mesurant
aussi leur énergie.
Un instrument secondaire, le GBM (Glast
Burst Monitor) est dédié à la détection de l’émission de basse énergie
(8 keV-30 MeV) des sursauts gamma.
La collaboration GLAST inclut la NASA et la
DOE (Departement of Energy) du côté américain et des instituts de six
pays (Etats-Unis, France, Italie, Japon, Suède et Allemagne).
Côté français, cinq équipes y
participent : trois équipes de l’IN2P3-CNRS
(LLR, CENBG , LPTA4), une du CEA (IRFU/SAp5)
et une de l’INSU-CNRS
(CESR6). Le Laboratoire
Leprince-Ringuet (CNRS/Ecole Polytechnique) a conçu et fabriqué la
structure du calorimètre. Des équipes de l’IN2P3-CNRS ont étudié en détail
la réponse du détecteur à différents types de particules, grâce à
plusieurs tests sur accélérateurs, en particulier au CERN, et des
simulations par ordinateur. Ces équipes ont développé des techniques
d’analyse et d’étalonnage sophistiquées qui seront mises à profit
lors du vol. Le groupe du CEA/SAp a fait l’étude de définition des détecteurs
du calorimètre à laquelle une équipe du laboratoire Astroparticule et
cosmologie, (APC, CNRS/Université Paris 7/CEA/Observatoire de Paris), a également
contribué. Il est en charge de la détection des sources gamma pour en établir
le catalogue et les identifier. Il est aussi responsable du modèle d’émission
interstellaire. Le CESR
contribue à l'identification des sources.
Objectifs
scientifiques de GLAST :
Le
Gamma-Ray Large-Area Space Telescope (GLAST) est un observatoire spatial révolutionnaire
qui:
·explorera les environnements les plus extrêmes de
l'Univers, où la nature met en jeu des énergies considérablement supérieures
à celles disponibles sur Terre.
·recherchera des signes de nouvelles lois physiques et la
nature de la mystérieuse Matière Noire.
·permettra d’expliquer comment les trous noirs accélèrent
de grandes quantités de matière à une vitesse proche de celle de la lumière
(les «jets».)
·aidera à percer les mystères des explosions gigantesques
que sont les sursauts gamma.
·apportera des réponses aux problèmes depuis longtemps
ouverts concernant les sursauts solaires, les pulsars et l’origine des
rayons cosmiques.
ULYSSES
: UNE FIN DE MISSION SUPERBE. (19/06/2008)
Après avoir exploré sans relâche, pendant
plus de 17 ans, les effets de l'activité solaire sur notre environnement
spatial, la mission Ulysses (oui les anglo-saxons écrivent Ulysse avec un
"s" à la fin, c'est le nom officiel de la mission) arrive à son
terme.
Ulysses, projet pionnier de l'ESA et de la
NASA, a été lancé le 6 octobre1990.
Son objectif : explorer pour la première fois
les régions situées au-dessus et au-dessous des pôles du Soleil et étudier
l'héliosphère dans les quatre dimensions de l'espace-temps.
Conçue
à l'origine pour une durée de vie de cinq ans, la mission a dépassé de
beaucoup les attentes.
Sa mission va s'achever car ses générateurs
de bord commencent à être trop faibles.
La moisson de données envoyées par la sonde a profondément modifié les connaissances
scientifiques concernant le Soleil et ses effets sur le milieu spatial
environnant.
Les principaux objectifs d'Ulysses étaient d'étudier
l'héliosphère sous tous les angles et en particulier les Pôles qui ne
sont pas étudiables depuis le Terre ni depuis les autres sondes solaires.
Il a révélé que le champ magnétique sortant
des pôles est beaucoup plus faible que prévu, ce qui pourrait vouloir dire
que le maximum solaire de la prochaine période serait moins intense que ce
que l'on a connu dans le passé. Il a cartographié le champ magnétique
solaire dans les 4 dimensions espace et temps et on s'est aperçu de la
complexité de ce champ.
Ulysses a montré que les particules solaires
issues des basses latitudes peuvent trouver un chemin vers les hautes
latitudes et s'échapper du Soleil à ces niveaux là.
De même le flux de poussières se dirigeant
vers le système solaire était plusieurs dizaines de fois plus important
que ce que l'on pensait.
Plus lointain, venant du fin fond de l'espace,
il a détecté les atomes d'He et confirmé
que l'Univers ne contenait pas assez de matière pour freiner l'expansion.
Cette sonde avec ses 10 instruments dédiés au
Soleil a été très robuste pour résister pendant autant de temps aux
radiations solaires et même aux radiations intenses de Jupiter lors de son
insertion en orbite solaire en 1992.
Une surprise de la mission fut son aide à la
caractérisation de la queue de certaines comètes, comme l'indique Ed Smith
du JPL.
La première rencontre eu lieu en 1996 avec la
célèbre Hyakutake, Ulysses détecte les gaz de la queue de la comète
alors que celle ci était encore très loin (des centaines de millions de
km), c'est ainsi que l'on put dire que la queue de Hyakutake s'étendait
jusqu'à plus de 480 millions de km, probablement la queue la plus longue
jamais observée.
En 2004 Ulysses traverse la queue ionisée
(celle qui est dirigée en permanence à l'opposé du Soleil) de Mc
Naught-Hartley, grâce à une éruption solaire qui dévia les particules
vers les capteurs de la sonde. Comme
cela s'était
déjà passé pour la comète Encke.
Toujours en 2004, Ulysses rencontre la comète
Mc Naught (la célèbre celle là) qui
était à 250 millions de km de la sonde.
Même à une telle distance les capteurs ont détecté
les gaz et molécules émis par cette comète. Même le vent solaire qui en
dehors de la queue de la comète indiquait 700km/s se réduisait à 400km/s
dans celle-ci.
AU
SECOURS ! : LA GALAXIE MANQUE DE (DEUX) BRAS!
(19/06/2008)
(Image
credit: NASA/JPL-Caltech)
Depuis
des décennies on pense que notre galaxie, la Voie Lactée, possédait 4
bras principaux comme par exemple,
NGC 4414 et un noyau sphérique.
Et
bien on avait tout faux, en effet il y a quelque temps on découvrait que le
centre était une barre, puis ces jours ci, le télescope spatial IR
Spitzer vient
de révéler la vraie structure de notre Galaxie : 2 bras manquent, elle
ne posséderait que deux bras principaux comme on le voit sur ce
dessin d'artiste.
Le
problème avec notre Galaxie, c'est que pour l'étudier, ce n'est pas facile
car on est en plein dedans!
Les
premiers modèles datent des années 1950, ils proviennent de relevés de
radio astronomie, ils mettaient au jour 4 bras spiraux auxquels on avait déjà
donné des noms : La Règle (Norma), Écu-Centaure (Scutum-Centaurus),
Sagittaire et Persée. En plus de ces bras il y avait des bandes de gaz et
poussières vers le centre galactique. Notre Soleil, lui se trouvait près
d'un bras inachevé appelé bras d'Orion ou éperon d'Orion (Orion Spur en
anglais).
C'est
principalement Robert
Benjamin de l'Université du Wisconsin, Whitewater, qui a travaillé sur
ce sujet et a fait une présentation lors du dernier congrès de l' American
Astronomical Society à Saint Louis (Missouri) en Juin 2008.
Il
s'est basé avec ses collègues sur les relevés de Spitzer, en effet les IR
pénètrent la poussière interstellaire et nous permettent ainsi
d'atteindre le cœur de ces bras spiraux.
À
partir de 2005 il a obtenu des information détaillées sur notre centre
galactique et sur sa fameuse barre, il trouva qu'elle s'étend beaucoup plus
loin que prévu.
Puis
possédant plus de 800.000 photos IR d'une grande partie de notre Galaxie
(110 millions d'étoiles), il développa un logiciel qui devait
……compter les étoiles et mesurer leur densité. Il s'aperçut que dans
la direction de l'Écu-Centaure il y avait bien une augmentation de densité
comme on s'y attendait pour un bras spiral. Mais lorsqu'il examina dans la
direction des bras supposés de la Règle (Norma) et Sagittaire , il n'y eut
pas d'augmentation du nombre d'étoiles.
Il
en déduisit alors que notre Galaxie comme la plupart des galaxies barrées
n'avait que deux bras principaux : les bras de l'Écu-Centaure et Persée.
Ils possèdent les plus grandes densités d'étoiles jeunes et lumineuses et
de plus vieilles, les géantes rouges.
Il
y aurait deux bras plus petits ou inachevés les "bras" du
Sagittaire et de la Règle (Norma) qui seraient remplis de gaz et de bulles
de jeunes étoiles. Les deux bras principaux se raccordent parfaitement à
la barre centrale.
On
pense aussi qu'il existerait deux
plus petits "bras" ou ébauches de bras appelés Far &
Near 3kpc arm(bras proche et
loin de 3 kiloparsec) découverts par radiotélescope, ils se situeraient le
long de la barre.
C'est
ce que viennent
d'annoncer les astronomes Tom Dame et Patrick Thaddeus du CfA de
Harvard. Celui appelé "far arm" est le petit frère symétrique
de celui nommé "near arm" qui avait été détecté il y a….50
ans situé à 10.000 al du centre (soit 3kpc d'où le nom) par radio
astronomie.
Les
dernières études ont été menées grâce au radio télescope de Cerro
Tololo Inter-American Observatory au Chili.
Ces
deux mini bras 'éloignent du centre galactique à la vitesse moyenne de
50km/s.
Nos
astronomes pensent que ces deux bras sont des conséquences naturelles de la
barre centrale.
Crédit dessin : Tom Dame (Harvard-Smithsonian
CfA).
Il
est à remarquer que même si les bras semblent être des structures
immuables, les étoiles elles se déplacent constamment d'un endroit à un
autre autour du centre de la galaxie, notre propre étoile, le Soleil a une
période de l'ordre de 220 millions d'années et il aurait déjà fait 16
fois le tour de la Galaxie.
NOTRE
GALAXIE : LES RADIO ASTRONOMES AUSSI.
(19/06/2008)
Credit
dessin : Bill Saxton (NRAO) & Mark Reid (CfA)
Signalons
aussi que les radio astronomes du VLBA (Very Large Baseline Array) ont eux
aussi de leur côté effectué
ces relevés topographiques de notre Galaxie en s'axant principalement
sur les étoiles proches du centre.
Ils
ont montré que les étoiles cartographiées ont une vitesse orbitale plus
faible que prévue et que leurs orbites sont plus ovales que ce que l'on
attendait.
Mark Reid du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (CfA) a remarqué que
Presque toutes les étoiles étudiées semblaient avoir été accélérées
dans la direction opposée à la rotation de la Galaxie.
Il
émet l'hypothèse que cette force accélératrice proviendrait des bras
spiraux de la galaxie, et plus précisément d'un phénomène d'ondes de densité que l'on retrouve aussi dans
les particules des anneaux de Saturne.
Cette
force fait perdre du moment angulaire aux orbites des étoiles considérées,
qui deviennent elliptiques, contrairement à ce que l'on pensait.
Reid
et ses collègues utilisèrent le VLBA pour mesurer
la parallaxe de certaines étoiles appelées des Masers (microwave
amplification by stimulated emission of radiation). C'est un phénomène
similaire à l'effet LASER ("Light Amplification of Stimulated Emission
of Radiation"), mais dans un domaine de longueurs d'ondes différent
(dans les micro ondes).
L'effet Maser produit des raies fortes et étroites
détectables dans les spectres des étoiles froides.
Ces
mesures ont permis d'atteindre des précisions 100 fois meilleures que la précision
de 1 millisec d'arc avec le satellite Hipparcos.
Il
pense aussi par cette méthode pouvoir confirmer ou non la découverte de
ses collègues sur le nombre de bras de la Galaxie, voir article
précédent.
(crédit
photo : NASA/JPL-Caltech/ Univ. of Wisconsin)
La photo ci contre correspond à l'assemblage
de plus de 444.580 photos prises
par Spitzer, notre télescope spatial IR, du centre de notre Galaxie; là où se forment de
nombreuses étoiles.
Je vous conseille de cliquer sur l'image afin
de voir tous les fins détails de cette superbe composition.
Dans cette vue, le plan galactique est découpé
en 5 parties en partant de la gauche (située en haut de l'image) et en
allant vers la droite (l'image la plus inférieure).
Cet ensemble représente à lui seul près de
la moitié de notre Galaxie.
Le
brouillard rouge que l'on retrouve sur toutes les photos correspond aux molécules
organiques d'Hydrocarbure
Aromatiques Polycycliques ou HAP (en anglais : polycyclic aromatic
hydrocarbons ou PAH) qui sont éclairés par la lumière des étoiles
naissantes.
Ces
HAP se trouvent sur Terre dans tous les éléments de combustion incomplète
: pots d'échappement, barbecues etc..
Les
zones noires sont des nuages de poussières qui sont si denses que même la
vue perçante de Spitzer ne peut pas les traverser.
Par
contre les parties les plus lumineuses (arcs blancs) sont des zones de forte
densité d'étoiles naissantes.
Les
zones bleutées de l'image centrale correspondent aux lumières de
populations d'étoiles plus vieilles situées au centre de la Galaxie.
Images
prises par Spitzer dans le cadre de l'étude GLIMPSE (Galactic Legacy
Infrared Mid-Plane Survey Extraordinaire); mais ce mot Glimpse veut dire
aussi "coup d'œil" en anglais.
C'est
un composite 4 couleurs avec le codage suivant : bleu : 3.6-micron, vert :
4.5 microns, orange : 5.8 microns et rouge : 8.0 microns
Consulter aussi cette
campagne d'images de Spitzer sur la même zone galactique mais avec des
IR plus lointains.
HUBBLE : LA GALAXIE ET LA SUPER NOVA.
(19/06/2008)
(crédit photo : HST)
Une des dernières
images publiées par le Hubble Space Telescope nous montre la Galaxie
spirale NGC 2397 incluant une vue de la Super Nova SN 2006bc découverte en
Mars 2006.
Cette galaxie est située à 60 millions d'années
lumière de la nôtre. On remarquera que les étoiles les plus anciennes
(jaunes et rouges) se situent plutôt dans le centre alors que les étoiles
plus jeunes (bleues) se trouvent à la périphérie dans les bras.
Cette image est particulièrement pointue et
nous fait découvrir (vue en haute résolution) beaucoup de détails des étoiles
situées dans les bras de la galaxie.
Mais surtout elle nous donne à voir la super
nova (carré situé dans le coin inférieur droit) à un stade où sa luminosité était en train de décliner.
STARDUST :RAPPORT DE MISSION ET UNE AUTRE ÉTAPE
ARRIVE. (19/06/2008)
Consulter aussi le résumé de la conférence
donnée par J Borg à la SAF le 14 Juin 2008 pour les dernières
informations sur les résultats de la mission.
La revue du CNES "Espace et Science"
publie dans son numéro d'Avril 2008 un long article sur la mission Stardust
dont je reproduis les plus importants passages:
A l’issue d’une mission de sept ans à
travers notre système solaire, la sonde spatiale Stardust de la NASA, a
rapporté sur Terre des
échantillons de poussières de la comète Wild 2 (Son diamètre est
d’environ 5 km. Son passage en 1974 à proximité de la planète Jupiter a
modifié son orbite et sa période orbitale est alors passée de 40 ans à
environ 6,4 ans ) ainsi que des échantillons de poussières
interstellaires.
Lors
du survol de Wild 2, le 2 janvier 2004, à une vitesse relative de 6,1 km/s,
Stardust a capturé dans la coma et piégé dans un «aérogel»des poussières
éjectées par le noyau.
La capsule qui rapportait ces échantillons a
atterri le 15 janvier 2006 dans le désert de l’Utah (USA). Des
scientifiques regroupés dans des équipes thématiques (Preliminary
Examination Teams, PET) ont effectué les premières analyses des poussières
rapportées.
Un
consortium de sept laboratoires français, piloté par François
Robert et Hugues Leroux, participe à ces travaux. Les premiers résultats
obtenus par les équipes thématiques ont été publiés dès décembre
2006.
Dans l’article publié le 4 janvier 2008 dans
la revue Science (vol. 319, issue n°5859, pp. 75-78, january2008), les équipes
de Nancy en France et de Minneapolis aux USA analysent avec précision la
teneur en gaz rares des échantillons recueillis dans l’aérogel.
Le grain a laissé dans l’aérogel de l’échantillon
analysé, une trace d’environ 1 cm de long. Lors de sa capture le grain a
subi, par frottement, une élévation de température extrêmement rapide et
intense. L’impact a créé au sein de l’aérogel une petite vésicule
dont les parois sont tapissées d’aérogel fondu et de petits fragments
provenant du grain cométaire.Deux
particules d’un diamètre de 10 à 15 μm ont pénétré plus profondément,
créant les canaux individuels effilés (voir figure ci-contre).
Cinq petits morceaux de la paroi de la cavité
ont été prélevés. Deux ont été utilisés pour les analyses menées au
Centre de Recherche Pétrographiques et Géologiques de Nancy (CRPG),
trois autres ont été analysés indépendamment dans un laboratoire de l’Université
du Minnesota (Minneapolis) aux USA (voir tableau ci-après).
Tableau
: Contenu en hélium et néon, abondances relatives et rapports isotopiques
dans les échantillon analysés à partir de la trace 41.
L’incertitude est donnée à ±1s (NM: non
mesuré).
Les évaluations pour 4He et 3He/4He dans l’échantillon
St-3 traduisent la présence d’une contribution anormale de 4He provenant
du blanc analytique.
La composition de la phase Q (voir explication
plus bas) et du vent solaire sont présentées à titre de comparaison. Les
données de la phase Q proviennent d’une référence citée dans
l’article. Les données solaires sont les ordres de grandeur issus des
mesures effectuées sur le matériel collecté par la mission
Genesis.
Au CRPG, les gaz rares ont été extraits par
«chauffage»laser en une seule étape alors que l’Université du
Minnesota a utilisé une technique de pyrolyse progressive. Avec cette dernière
technique, l’hélium et le néon ont commencé à être libérés des échantillons
à des températures supérieures à1250°C. Une telle température de libération
implique que les gaz ne peuvent pas provenir de l’aérogel lui-même.
Plusieurs analyses ont montré que le matériel déposé sur les parois de
cette cavité était d’abord composé de métal ainsi que de sulfures et
de carbures métalliques.
Un quart du matériel est composé de silicates
mélangés à des composés qui n’ont pu être déterminés.
Aucune fraction organique, contenant du
carbone, de l’oxygène, de l’azote ou de l’hydrogène, n’a été
identifiée.
L’abondance était suffisante pour pouvoir
calculer le rapport de
différents isotopes notamment les rapport 20Ne/22Ne, 21Ne/22Ne et
3He/4He. Ces différents rapports sont comparés à des rapports connus de
concentration dans l’atmosphère terrestre, les météorites, le vent
solaire ou la nébuleuse à partir de laquelle le système solaire s’est
formé
Les rapports des différents isotopes du néon
sont très proches de ceux observés dans une fraction particulière de
certaines météorites: la phase Q. Cette fraction très faible des météorites,
composée de matière organique mal caractérisée, est très riche en gaz
rares. Le rapport des isotopes de l’hélium est, lui, deux fois plus élevé
que celui de la phase Q. Plusieurs mécanismes d’acquisition de ces gaz
dans les grains cométaires ont été utilisés comme modèles.
Aucun n’explique cependant les rapports élevés
3He/4He et 4He/20Ne.
L’hypothèse qui correspond le mieux aux résultats
mesurés implique que les gaz rares ont été implantés dès la formation
des grains au voisinage du Soleil dans une phase précoce de sa formation.
La différence de concentration en hélium montre cependant que le mécanisme
d’implantation de ces gaz est probablement différent de celui qui a
conduit aux rapports observés dans la phase Q des météorites. D’autres
analyses sur les petits grains résiduels dans les traces effilées de l’aérogel
montrent aussi la présence de minéraux qui se sont formés à très haute
température et donc très près du Soleil. Les comètes orbitent
essentiellement très loin du Soleil et ne font que de rares incursions vers
le centre du système solaire. Ces observations impliquent donc que lors
de la formation du système solaire il y a eu au moins une période de mélange
telle que des matériaux formés très près du Soleil jeune ont été
propulsés aux confins du système. Quoiqu’il en soit, les analyses
des gaz rares dans les comètes et les météorites sont autant d’éléments
nécessaires pour comprendre la contribution des produits volatils contenus
dans ces corps à la composition de l’atmosphère des planètes
telluriques.
La phase Q : Les météorites ont été classées
en de nombreux groupes. Le groupe des chondrites est subdivisé en diverses
catégories selon les minéraux qui les forment et selon leur proportion en
certains éléments comme le carbone, l'oxygène et le fer. Certaines
contiennent une proportion importante de carbone (jusqu'à5% en masse)
souvent sous forme de matière organique. Lors de l'étude des météorites,
la portion de matière organique est extraite après destruction des minéraux
par des acides (acides chlorhydrique et acide fluorhydrique) puis par
d'autres acides. A la fin il reste un résidu solide qui contient la plus
grande partie des gaz rares identifiés dans ces corps. La quantité de gaz
rares, leurs différentes proportions et les rapports isotopiques sont
autant de traces de l'histoire des objets au sein du système solaire. Cette
observation surprenante, confirmée sur de nombreuses météorites, n'a pas
encore d'explication. S.R. Lewis a appelé ce résidu, dans une publication
dans Science, la phase Q en référence à la notion médiévale du cinquième
élément, la «quintessence », qui venait après l'eau, l'air, la terre et
le feu. La similarité des observations dans la phase Q des météorites et
dans les grains cométaires pourrait indiquer des similitudes dans le mode
de formation et l'origine de ces différents corps
Mais les scientifiques de la mission veulent
donner un nouveau but à leur sonde, actuellement à plus de 350 millions de
km de nous; une nouvelle
cible lui est assignée; une cible bien connue de nos lecteurs : la
comète impactée par Deep Impact, c'est à dire Tempel 1!
On veut revisiter le site du crash de l'impacteur,
ce sera la nouvelle mission, elle a été baptisée Stardust
NExT (New Exploration of Tempel) et devrait
survoler la comète à 200km d'altitude le 14 Février 2011.
STS 124 : KIBO ET TOILETTES AU PROGRAMME.
(19/06/2008)
(Photos
: NASA)
La
navette Discovery, mission STS 124 lancée fin Mai 2008 a deux missions
principales:
·amener la
module laboratoire Japonais Kibo (espoir en Japonais) avec son bras robotisé
à poste
·améliorer
le système de toilettes de l'ISS.
C'est
une mission de 14 jours.
Le laboratoire Japonais Kibo
est bien plus grand que la laboratoire Européen Columbus (4m de plus) et même
plus grand que le laboratoire Américain Destiny (2,7m de plus).
Dessin
du module complet Kibo, 11,2m de long et 4,4m de diamètre. 15
tonnes.
Au
premier plan Kibo avec son ELM-PS dans la partie supérieure, au
fond le nœud Harmony auquel il doit être rattaché.
Voici
maintenant vue de l'extérieur (au moment du départ de la navette) de
l'ensemble :
De
gauche à droite : le labo Columbus, le nœud Harmony avec son port
d'attache, le labo Japonais Kibo avec sur le dessus le module logistique; à
l'extrême droite on aperçoit le bras robotisé du Kibo.
On
remarque dans la partie inférieure de la photo, deux capsules Soyuz attachées
à l'ISS.
Donc
après le passage de STS 124, la station spatiale a changé de look, voici
la vue début Juin 2008.
On
remarque en haut de l'image à gauche Kibo et à droite Columbus; dans le
bas de l'image avec les 4 panneaux solaires l'ATV.
On
commence à apercevoir la structure de l'ISS; en vertical les modules de
vie, en horizontal les modules de servitudes sur la poutre.
Mais
une autre partie important de cette mission a été …..la
réparation des toilettes à bord.
En
effet l'instrument, une pompe, qui séparait les matières solides des matières
liquides semblait ne fonctionner que sporadiquement, il fallait faire venir
le SAV assez rapidement sinon l'utilisation des toilettes était problématique.
Étant
donné que les toilettes sont de fabrication Russe, il a fallu à quelques
jours de l'envol de Discovery faire venir par courrier diplomatique les
bonnes pièces de rechange.
Une
fois arrivée à bord la pièce a été changée, l'ancienne renvoyée sur
Terre pour vérification et tout semble bien fonctionner maintenant, ouf!
Le CNRS nous signale la fin proche du montage
du LHC (Large Hadron Collider ou Le Grand collisionneur de hadrons); le plus
grand puzzle du monde se termine enfin.
Le dernier grand élément de Atlas, le plus grand détecteur de particules polyvalent
au monde, a été descendu cet après-midi dans la caverne
artificielle située à 100 mètres de profondeur, autour d'un des points de
collision des protons du grand collisionneur de hadrons (LHC, Large hadron
collider) au Cern à Genève.
Cette descente couronne la fin de cinq années
d'assemblage du gigantesque puzzle d'Atlas. Les laboratoires du CNRS et du
CEA ont joué un rôle pionnier dans ce projet réalisé par une
collaboration de 180 Instituts dans 37 pays issus des cinq continents.
Conscients de participer à une aventure
unique de la physique fondamentale, les chercheurs attendent avec impatience
les premières collisions prévues à la fin de l'été 2008.
Désormais totalement assemblé, Atlas
permettra aux scientifiques de mieux appréhender les interactions
fondamentales entre les particules élémentaires, de répondre aux
questions déterminantes sur l’origine de la masse des particules et éventuellement
de révéler de nouvelles particules ou bien de valider certaines théories
de l’infiniment petit.
Le
détecteur Atlas (acronyme de "A Toroidal LHC Apparatus") mesure
46 mètres de longueur, 25 mètres de hauteur et 25 mètres de largeur. Cet
immense détecteur de particules de 7000 tonnes et constitué de 100
millions de capteurs identifiera et mesurera les particules produites lors
des collisions proton‑proton au LHC du Cern. Le premier élément d’Atlas
avait été installé en 2003.
Le détecteur Atlas est constitué d'un détecteur de traces (Instrument qui
enregistre et visualise les trajectoires des particules, permettant
d'obtenir des informations sur la vitesse, la masse et la charge d'une
particule) de précision, entouré d'un calorimètre hermétique très
segmenté, lui-même entouré par le spectromètre à muons (Particule élémentaire
de charge positive ou négative, de la même famille que l'électron) dont
la dernière pièce vient d’être mise en place.
Ce dernier élément, appelé « petite roue
» ou « small wheel », descendu à son tour dans le hall d'expérimentation
souterrain, à 100 mètres de profondeur, complète le spectromètre à
muons d’Atlas. Cette "petite" roue - à l’échelle d’Atlas -
mesure 9,3 mètres de diamètre et, avec ses éléments de blindage massifs,
pèse 100 tonnes. Elle est recouverte de détecteurs sensibles qui
permettront de définir et de mesurer l’impulsion des muons qui seront créées
lors des collisions du LHC et la traverseront.
Sept laboratoires français ont joué un rôle de pionnier dans le développement
et la construction du détecteur de traces, du calorimètre, et du spectromètre
à muon d'Atlas. Les 6 laboratoires du CNRS/IN2P3 ont été à
l’origine du choix du calorimètre électromagnétique « accordéon » à
argon liquide pour la détection des électrons et des photons et ont
largement contribué à sa construction et à son financement.
Ils ont également participé à la partie
la plus centrale du détecteur de traces (pixels), ainsi qu’au calorimètre
pour les gerbes de particules. Le CEA/Irfu
(Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers) a contribué
au calorimètre et joué un rôle de premier plan dans le spectromètre a
muons, en particulier pour l'aimant central toroïdal. Tous ces laboratoires
français ont également participé à la construction de l’électronique
d'acquisition et de déclenchement et aux logiciels d’analyse.
À l'instar de l’accélérateur du LHC lui-même, une grande partie d’Atlas
fonctionne à très basse température (jusqu'à 1,9 K ou -271,1°C) pour
profiter des propriétés de la supraconductivité (absence de résistance
électrique de certains matériaux en dessous d'une température en général
proche du zéro absolu.). L’état de préparation de cet ensemble unique
peut être jugé en observant la température de ses éléments.
Aujourd’hui, la totalité des aimants et du calorimètre d’Atlas sont à
leur température de fonctionnement, et la moitié du LHC est en cours de
refroidissement, avec le but d’être entièrement froid avant l’été.
La collaboration Atlas va maintenant se concentrer sur les activités de
mise en service du détecteur, afin d’être prête a observer les premières
collisions prévues à la fin de l’été.
En plus de la recherche du boson de Higgs (à l’origine de la masse des
particules), les expériences du LHC essaieront également de percer
le mystère de la matière noire de l’Univers et tenteront
d’expliquer pourquoi la matière prédomine sur l’antimatière dans la
Nature. Ces expériences chercheront également à savoir si des dimensions
supplémentaires de l’espace-temps existent. Pour cela, elles exploreront
la matière telle qu'elle se présentait aux origines, quelques fractions de
seconde après le ‘Big Bang’. L’analyse de la quantité énorme de
données produites requiert des moyens informatiques considérables,
actuellement déployés au Centre de Calcul de Lyon du CNRS/IN2P3 (CC-IN2P3)
et dans les laboratoires français.
Extrait du site du LHC :
"Le Grand collisionneur de hadrons (LHC)
est un gigantesque instrument scientifique situé près de Genève, à
cheval sur la frontière franco-suisse, à environ 100 mètres sous
terre.
C’est un accélérateur de particules, avec
lequel les physiciens vont étudier les plus petites particules connues :
les composants fondamentaux de la matière.
Le
LHC va révolutionner notre compréhension du monde, de l’infiniment
petit, à l'intérieur des atomes, à l’infiniment grand de l’Univers.
Deux faisceaux de particules subatomiques de la
famille des « hadrons » (des protons ou des ions de plomb)
circuleront en sens inverse à l’intérieur de l’accélérateur
circulaire, emmagasinant de l’énergie à chaque tour. En faisant entrer
en collision frontale les deux faisceaux à une vitesse proche de celle de
la lumière et à de très hautes énergies, le LHC va recréer les
conditions qui existaient juste après le Big Bang. Des équipes de
physiciens du monde entier analyseront les particules issues de ces
collisions en utilisant des détecteurs spéciaux.
Il existe de nombreuses théories quant aux résultats
de ces collisions. Les physiciens s’attendent en tous cas à une nouvelle
ère de physique, apportant de nouvelles connaissances sur le fonctionnement
de l’Univers. Pendant des décennies, les physiciens se sont appuyés sur
le modèle standard de la physique des particules pour essayer de comprendre
les lois fondamentales de la Nature. Mais ce modèle est insuffisant. Les
données expérimentales obtenues grâce aux énergies très élevées du
LHC permettront de repousser les frontières du savoir, mettant au défi
ceux qui cherchent à confirmer les théories actuelles et ceux qui rêvent
à de nouveaux paradigmes. "
Mais comme nous le fait remarquer notre collègue
Jean Holtz, le LHC n'est pas encore opérationnel l'on parle déjà de ses
successeurs, en effet, le Fermilab vient
de commencer le remplacement des aimants supraconducteurs défectueux : 3
ont été réparés, la réparation des 5 autres est en cours. http://www.fnal.gov/pub/today/Magnetupdate6.html
Extrait des nouvelles du Chicago Tribune-Metro,
20/08/2007
Fermilab, à Batavia dans la banlieue de
Chicago, possède l'accélérateur
le plus puissant actuel (le Tevatron). Mais sa fermeture est programmée
pour 2009, date à laquelle le relais sera pris par le Large Hadron Collider
(LHC) du CERN à Genève.
L'avenir de Fermilab est donc incertain.
L'espoir des physiciens de Chicago, pour maintenir sur place l'excellence en
physique des hautes énergies, réside dans la candidature de Fermilab comme
site pour la construction de l'International
Linear Collider (ILC),
un projet international colossal (accélérateur linéaire de 40 kms) qui
n'entrerait en service qu'aux alentours de 2020.
La compétition pour accueillir le nouvel
instrument promet, comme toujours pour des projets internationaux, d'être sévère,
même si Fermilab est assuré d'être le candidat des Etats-Unis.
Pour améliorer ses chances de recevoir l'ILC, Fermilab vient d'annoncer,
pour un montant de 500 millions de dollars, un avant-projet de nouvel accélérateur
(projet "X") qui pourrait combler le créneau des années
2010-2020 en maintenant à Chicago une activité de haut-niveau en physique
des hautes énergies.
Il s'agit aussi d'un projet d'accélérateur
linéaire qui serait utilisé comme une puissante source de protons utilisés
ensuite dans l'installation actuelle et qui pourrait être utilisé plus
tard dans l'ILC. Dans ce but, le projet X suit scrupuleusement les spécifications
de l'ILC.
Le financement du projet X est en cours de montage, mais une étape
importante sera l'avis rendu par le National Physics Advisory Group-P5.
A suivre...
LA
CONSTELLATION DU MOMENT :.LE TRIANGLE DE L'ÉTÉ PAR DANIELLE BAUDVIN;
(19/06/2008)
Parlons
ce mois-ci de trois constellations qui se trouvent en été plein sud au zénith
vers minuit et dont les trois étoiles principales très brillantes forment
une figure géométrique triangulaire virtuelle que l'on nomme le triangle
de l'été.
Les
trois étoiles qui le dessinent sont :
- VEGA de la Lyre,
- DENEB du Cygne,
- ALTAIR, de l'Aigle.
Ce
triangle se situe sur le chemin de la voie lactée, c'est pourquoi vous le
verrez toujours se détacher sur un fond laiteux.
Schéma
du triangle de l'été
Le
triangle de l'été comme vous ne le verrez probablement jamais.
L'étoile
Deneb du Cygne
se trouve en plein milieu de ce brouillard blanchâtre, alors que l'étoile Véga
de la Lyre et Altaïr
de l'Aigle semblent faire le guet de chaque côtés.
Ces
trois étoiles furent répertoriées par Ptolémée, grand savant Grec, dans
son Almageste ou Grande Syntaxe Mathématique, vaste compilation des
connaissances astronomiques des Anciens (140 après J.C.).
La
Lyre est une petite constellation qui prend la forme d'un trapèze et son étoile
principale Véga, de couleur bleutée, de magnitude + 0,03, cinquième étoile
la plus brillante du ciel se situe à 25 années lumières du soleil.
Son
nom vient de l'Arabe et signifie "Aigle en piqué".
N'oublions
pas qu'il y a 12 000 ans, Véga se trouvait sur le chemin de l'axe de
rotation de la terre et représentait alors l'étoile polaire de l'époque.
A
cause du phénomène de précession des équinoxes (qui modifie
continuellement la direction de l'axe de rotation d'une planète en décrivant
un cône dans le ciel) ajouté au mouvement propres des étoiles, l'étoile
Véga se retrouvera vers l'an 14 600, à nouveau dans la position de notre
étoile polaire.
Cette
constellation, Véga,
se rattache à une très émouvante légende Grecque :
Cette
lyre serait, selon l'histoire, l'instrument de musique créé par le Dieu
Hermès (Mercure chez les Romains,Dieu
du commerce et des voyageurs), à partir d'une carapace de tortue. Hermès
en fit cadeau au Dieu Apollon, qui la donna à son fils Orphée, le musicien
des Argonautes.
Orphée
avait épousé Eurydice, mais celle-ci mourut d'une piqûre de serpent en
voulant échapper aux assiduités du berger-apiculteur Aristée.
Fou
de douleur, Orphée parcourut les enfers pour retrouver sa bien-aimée.
Par
le jeu de sa lyre et de son chant, il charme les démons.
Perséphone
elle-même, reine du monde souterrain, est émue par le témoignage d'amour
désespéré d'Orphée et le prend en pitié.
C'est
promis : elle lui rendra sa femme qui devra le suivre, à la seule condition
de ne pas se retourner pour la voir avant l'arrivée dans le monde des
vivants.
Mais
le voyage du retour est long, trop long pour Orphée dont l'esprit se
remplit de doute.
Et
si Perséphone lui avait menti !!!!!…..
Et
si Eurydice n'était pas derrière lui ?…..
N'y
tenant plus, rongé par le doute, l'anxiété et l'angoisse, il jette un
furtif regard par-dessus son épaule, et hélas
voit
Eurydice éplorée, mourir et disparaître à nouveau pour toujours…….
Un
autre chance ne lui sera pas accordée, et il n'aura plus accès aux enfers.
Orphée
retournera seul chez les humains avec toute sa douleur et sa lyre désormais
inutile……..
Inconsolable,
il néglige d'honorer Dyonisos, qui, vexé, le livre aux prêtresses de
Bacchus, les Bacchantes, qui le mettent en pièces.
Les
muses éplorées, recueillent ses membres et les enterrent au pied du Mont
Olympe et interviennent avec Apollon auprès de Zeus,pour que sa lyre qui ne l'avait pas quitté, puisse figurer comme
constellation dans le ciel.
L'Aigle
est une constellation qui fait partie du triangle de l'été et qui se
reconnaît facilement par l'alignement de trois étoiles dont Altaïr est le
centre. Cet alignement représente la tête de l'Aigle.
Altaïr
est une étoile double dont le nom arabe signifie "l'Aigle en
vol".
C'est
la 12ème étoile la plus brillante du ciel, de magnitude + O,8 et située
à 17 années-lumières du soleil.
Les légendes qui se
rattachent à Altaïr sont touchantes.
Différentes
selon les mythologies, elles évoquent:
D'après
les Hindous : l'empreinte du pied de Vishnou.
D'après
les Grecs : l'échanson Ganymède, le plus beau des adolescents, enlevé par
l'aigle de Zeus qui voulait le garder pour lui seul, jaloux de le voir très
apprécié des autres Dieux à qui il versait du vin et du nectar, le mit au
firmament sous la forme de la constellation du Verseau.
D'après
une histoire Chinoise : Altaïr et ses deux enfants (les deux autres étoiles
de l'alignement des trois étoiles), sont séparés de leur mère Véga qui
est située de l'autre côté de la voie lactée.
Le
Cygne est la plus grande constellation du triangle de l'été, appelée
parfois "croix du Nord".
Son
étoile principale Deneb, super géante bleue, 200 fois plus grosse que
notre soleil et 25 fois sa masse, intensément lumineuse, de magnitude
apparente de 1,25 et de magnitude absolue située entre – 7,2 et – 8,75,
est la 19ème étoile la plus brillante du ciel.
Son
nom vient de l'arabe et signifie "la queue" et désigne en général
l'étoile"x cygni".
Sa
tête est représentée par l'étoile Albiréo (bec en arabe) et les deux
autres extrémités sont les ailes déployées du cygne.
Il
est très difficile de définir sa distance à la Terre vu son éloignement.
Certaines sources donnentdes
distances comprises entre 1600 et 3200 années-lumières.
La
détermination de distances aussi énormes est très difficile car la méthode
de la parallaxe ne s'applique qu'avec une approximation du satellite
Hipparcos, d'erreur estimée à 60 %.
Si
Deneb était située à la place de notre soleil, sa lumière serait plus
intense que nos lasers industriels les plus puissants ,et sa taille atteindrait l'orbite de la Terre.
Pas
étonnantqu'avec de telles
caractéristiques et de telles mensurations, elle finisse dans un million
d'années en Super-Novæ.
Selon la légende Grecque,
Zeus se serait déguisé en cygne pour séduire Léda dont il eut deux
enfants immortels, Hélène de Troieet
Pollux.
Tyndare,
le mari de Léda, lui fit également le même jour, deux autres enfants
mortels : Clytemnestre et Castor.
Mais
cette légende n'explique pas la présence de la constellation dans le ciel,
par contre l'histoire touchante de deux amis, Cygnus et Phaëton, le fils
mortel du soleil, pourrait bien en être l'origine.
Phaëton
eut un terrible accident en conduisant les chevaux du char de son père et
tomba mortellement blessé dans le fleuve Eridan.
Cygnus
se mit à le chercher désespérément et plongea maintes et maintes fois
dans l'espoir de le retrouver et de le ramener sur la berge.
Hélas,
ses efforts furent vains…………..
Devant
tant de compassion pour son ami, et tant d'acharnement à plonger sans cesse
pour le retrouver, Zeus eût pitié de lui et le transforma en oiseau
aquatique qu'il plaça au ciel en plein milieu de la voie lactée, ce long
fleuve d'argent qui lui rappellerait ses incessants plongeons.
C'est
pourquoi depuis ce temps, on peut admirer au firmament les soirs d'été, ce
grand dessin d'un oiseau aux ailes déployées, prêt à plonger à nouveau
pour retrouver son compagnon perdu.
Une
légende Chinoise veut que la constellation du Cygne héberge une fois par
an le pont qui relie les amants Niu Lang et Zhi Nu.
MARS
: LE SURVOL DE MARS EN ANIMATION. (19/06/2008)
Une
des derniers APOD (Astronomy
Picture Of the Day, une image astro par jour, à voir tous les jours
c'est un must!!) nous invite grâce à MRO et les rovers à un survol d'une
partie de Mars.
Alors
cliquez sur le lien
et ensuite sur l'image centrale pour faire dérouler le film.
Bon
vol!!
PHOTOS
D'AMATEUR :.MARC JOUSSET ET LA ROSETTE.
(Photos :Marc Jousset)
Notre ami Marc
Jousset de Véga, est un grand spécialiste du ciel profond, il possède
d'ailleurs un
site très complet sur ses photos que je vous conseille d'aller
visiter.
Astrographe Takahashi FSQ 106 EDFocale : 530 mm Ouverture : f/d 5Champ plan : 88 mm Champ 24x36 : 3,9° x2,7°
Voici une photo de NGC
2237 (la Rosette) prise le 18 Décembre 2007, avec filtre – Ha 6 nm 18
x 20min - RGB 6x5 min
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS :.ESPACE MAGAZINE DE JUILLET AOUT EST PARU.
(19/06/2008)
Ce numéro (le 38) est particulièrement bien
fourni, en effet en plus des rubriques habituelles il y a plusieurs articles
de fond intéressants comme :
·Un dossier sur Phoenix riche en photos
·Un reportage sur le départ de l'expédition 17 de Baïkonour
·La télédétection européenne par satellite
·Le troisième vol habité chinois
·L'ESTEC (centre technique de l'ESA) ouvre ses portes
·Google Earth
·Un poster double face : paysage martien de Phoenix/navette spatiale
en vol
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE DE JUIN , EST CE LA FIN DE LA
COSMOLOGIE? (19/06/2008)
Nos amis de Pour la Science (Belin) ont encore
frappé, un titre accrocheur à ce numéro
de Juin 2008 : La fin de la cosmologie?
Pour la Science vous propose des sujets étonnants,
que ce soit le dossier sur l’immunité innée, l’article sur la fin de la cosmologie ou encore – entre autres
– le retour des éléphants en Amérique.
Autre sujet étonnant : quelles traces du Big
Bang restera-t-il lorsque l’expansion de l’Univers les aura effacées ?
L’Univers sera-t-il un jour plongé dans une
éternelle obscurité ?
Vous pourrez aussi lire à quoi ressemblerait
un voyage aux abords d’un trou noir ou encore comment empiler des briques
pour obtenir le plus grand surplomb possible. Bonne lecture !
Lawrence
Krauss - est cosmologiste à l’Université Case Western Reserve,
à Cleveland dans l’Ohio (États-Unis). Robert
Scherrer - est directeur du Département de physique et
d’astronomie de l’Université Vanderbilt, à Nashville, dans le
Tennessee.
L’expansion de l’Univers efface derrière
elle les traces du Big Bang, tant et si bien que les cosmologistes d’un
lointain futur se forgeraient une vision de l’histoire cosmique entièrement
différente de la nôtre.
L’exploration
de ces objets ponctuels d’une densité infinie est évidemment difficile.
Les observations sont impossibles. Seuls les effets indirects, les calculs
et les modélisations permettent aux astrophysiciens de les étudier.
Alain Riazuelo, de l’Institut d’astrophysique de Paris, expose les défis
que pose l’étude des millions de trous noirs présents dans l’Univers.
BULLETIN
PROFESSIONNEL : LE BULLETIN DE L'ESA DE MAI 2008 EST MAINTENANT EN LIGNE
(19/06/2008)
L'ESA communique que son bulletin d'information
spatiale (en anglais) est maintenant disponible au téléchargement sur le
Net.