LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 30 Juillet 2008   
 
Conférences et Événements : Calendrier   .............. Rapport et CR
Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
Les aventuriers de l’Astronomie : CR de la conf. de JPM au Planétarium de Bretagne. (30/07/2008)
La NASA a 50 ans : Elle a été créée le 29 Juillet 1958. (30/07/2008)
Aurores polaires : Le secret de leur danse serait percé? (30/07/2008)
La Parhélie : Vous connaissez? (30/07/2008)
Les Perséides : Ne les oubliez pas ! (30/07/2008)
Corot : De plus en plus petit! (30/07/2008)
Une découverte de Hubble : Molécules organiques sur une exoplanète. (30/07/2008)
Galex : 5 ans en orbite. (30/07/2008)
Jason 2 : Il va étudier le niveau des mers. (30/07/2008)
Google Earth : Un cratère découvert grâce à lui. (30/07/2008)
La Terre et la Lune (suite) : Vues par Epoxi (Deep Impact). (30/07/2008)
Rosetta : Rendez vous avec Steins le 5 Septembre 2008. (30/07/2008)
Voyager 2 : Il nous étonnera toujours ! (30/07/2008)
Phoenix :.Les sols polygonaux expliqués par G Dawidowicz. (30/07/2008)
Mars Express :.Y avait-il de l'eau dans Echus Chasma? (30/07/2008)
Livre conseillé.:.Histoire de l’astrophysique nucléaire chez Vuibert. (30/07/2008)
 
 
 
 
 
 
LA NASA A 50 ANS : ELLE A ÉTÉ CRÉÉE LE 29 JUILLET 1958. (30/07/2008)
 
 
2008 marque le cinquantenaire de la NASA (National Aeronautics and Space Administration), l’agence spatiale américaine qui nous a fait tant partager de nombreuses aventures spatiales.
Comment est donc née la  NASA ?
 
Après l’énorme surprise qu’ a été pour les Américains, le lancement du Spoutnik en 1957  l’administration américaine se devait de réagir.
 
À cette époque, l’espace concernait surtout les militaires et chaque branche de l’armée avait son département spatial ; on se rappelle tous la Navy avec ses essais infructueux de lancement de satellites Vanguard  ; l’Army, elle avait embauché W Von Braun et mettait au point des fusées dérivées de la V2, mais elle n’était pas en odeur de sainteté auprès de la Présidence.
 
Après les quelques échecs américains, et le succès de Von Braun avec Explorer I  le 31 Janvier 1958, le Président Eisenhower décide de créer une agence civile spatiale, successeur de la NACA peu connue du grand public, ce sera la NASA. Elle obéit au National Aeronautics and Space Act
 
 
 
Nous sommes le 29 Juillet 1958, cette agence va avoir pour but principal de relever le défi de l’URSS et de se mettre au même niveau, voire les dépasser.
Sa devise (motto en anglais) : pour le bénéfice de tous !
Ceci devait aussi avoir pour but de faire cesser les compétitions entre les militaires des différents secteurs.
 
L’administrateur de la NASA (c’est le titre du patron) sera toujours un civil,  choisi par le Sénat et le Président.
La NASA sera responsable du programme spatial américain et des programmes de recherches spatiales militaires.
La NASA ne devient vraiment opérationnelle que le 1er Octobre 1958, elle ne comprend que 4 laboratoires scientifiques (ceux de la défunte NACA) et moins d’une centaine d’employés.
 
C’est en fait Wernher von Braun (dont nous avons évoqué les aventures dans la conférence sur les 50 ans du Sputnik) qui est la cause de la création de la  NASA, son parcours est digne d’un film d’aventures, le voici résumé en quelques mots :
 
Von Braun s’est toujours intéressé aux fusées et  cela à une époque tragique pour l’Europe, Hitler arrive au pouvoir, les militaires supervisent ses recherches et il est obligé de mettre au point la trop malheureusement célèbre V2 qui va dévaster une partie de l’Europe. À la fin de la guerre, von Braun choisit son camp, il veut se rendre aux Américains qui recherchent eux aussi des scientifiques Allemands ; ce sera la célèbre opération « paperclip » (trombone).
 
Après un trajet rocambolesque dans toutes les zones de guerre il se retrouve avec une centaine de ses ingénieurs et plusieurs dizaines de ses fusées intactes et les plans embarqués vers les USA.
Ils terminent dans une base de l’armée US à White Sands et se remettent à faire ce qu’ils savent le mieux faire : des fusées. Ils mettent au point les premières fusées américaines comme la Jupiter et la Redstone qui sera même utilisée dans la fusée Saturn. Elles sont toutes inspirées de ….la V2 !
 
Mais Eisenhower n’aime pas ces « Allemands » et leur refuse la possibilité de mettre en orbite un satellite en 1956 , oui vous lisez bien, un an avant les Soviétiques. Erreur fatale qui aurait peut être changé le cours de l’histoire.
 
Von Braun doit attendre son heure. Ce sera le cas après l’échec des Vanguard, von Braun lance Explorer I  premier satellite vraiment scientifique, et on découvre les ceintures Van Allen.
 
Donc en 1958, l’Amérique n’a plus le choix, ils vont devoir faire confiance à Von Braun et à ses « Allemands », chose qui ne plaisait pas au Président, mais nécessité fait loi…
 
Puis en 1959 ce sont les Luna Russes qui s’intéressent à la Lune avec de belles premières spatiales, le but est donc la conquête de la Lune, la compétition est vraiment lancée.
 
 
 
 
 
 
Un nouveau Président est élu, JF Kennedy, il lance réellement la compétition en ce jour du 25 Mai 1961 avec son fameux discours (fortement inspiré par L Johnson) qui commençait comme ceci :
"I believe that this nation should commit itself to achieving the goal, before this decade is out, of landing a man on the moon and returning him safely to the Earth." (voir texte complet sur you tube)
 
Un plan méthodique est élaboré :
·        Des sondes pour « tester » le sol lunaire (on ne savait pas si on allait être englouti par la poussière par exemple, ce sera les Rangers et les Surveyors.
·        Des sondes orbitales lunaires pour cartographier les zones d’atterrissage : Lunar Orbiters .
·        Une capsule avec un homme à bord : Mercury qui doit beaucoup à un inconnu du grand public : Max Faget
·        Puis deux hommes, ce sera Gemini le programme peut être le plus important, on testait les sorties dans l’espace et les rendez vous spatiaux.
·        Et enfin Apollo, trois hommes en route pour la Lune à bord de la plus grande et plus puissante fusée du monde (même à ce jour) Saturn V sortie du visionnaire cerveau de von Braun.
 
Tout un peuple participe à ce programme, au plus fort d’Apollo, près d’un demi million de personnes vont travailler sur ce programme, qui aura bien sûr aussi des retombées civiles.
 
Les premières soviétiques (Gagarine, première sortie dans l’espace de Leonov, l'accident d'Apollo I, etc..) ne vont pas entamer le moral des Américains. Ils auront le succès mérité par autant d’efforts : Shepard , Glenn, Apollo 11, Apollo 13 (qui n’est pas un échec !) etc..
 
Les Soviétiques jettent l’éponge, les USA ont gagné la course, l’espace n’intéresse plus le public, il n’y a plus d’opposant ; les dernières missions sont annulées, on pense au futur.
 
Le futur ce sera croit-on la navette spatiale, fusée en partie récupérable, on s’intéresse à la vie de l’homme dans l’espace avec Skylab.
 
Mais entre temps, la NASA lance des sondes dans toutes les directions de l’espace interplanétaire :
On découvre les premières photos de Mars avec les sondes Mariner et de Vénus , on prépare une Odyssée incroyable qui sera presque un grand tour des planètes géantes avec Pioneer en avant-garde suivi des caravelles Voyager 1 et 2 , bref vers la fin des années 1980, toutes les planètes sauf Pluton sont explorées.
Le programme navette se développe avec des hauts et quelques bas tragiques comme les accidents de Challenger et Columbia, la crédibilité de la NASA en prend un coup, en fait l’esprit de compétition de la course à la Lune a disparu et les crédits ne suivent plus, on prend des risques et on le paie.
 
 
En 1990 on lance le télescope spatial Hubble qui après quelques problèmes de jeunesse va s’avérer être un formidable ambassadeur de l’astronomie populaire. À la même époque on s’associe avec les Russes pour mettre au point le concept de station spatiale internationale l’ISS.
 
En ce début de XXIème siècle, la NASA a reçu une nouvelle mission du Président Bush : conquérir Mars après les énormes succès des sondes orbitales et robotisées martiennes. C’est le programme Vision for Space Exploration.
 
À ce jour la NASA emploie près de 20.000 personnes et comprend une petite vingtaine de centres dont les très célèbres GSFC et Ames, des laboratoires comme le JPL lui sont associés; son administrateur est (enfin) un spécialiste de l’astronomie Michael Griffin.
 
Un logo spécial a été dessiné à l’occasion des 50 ans, les prochains 50 ans vont être passionnants, restez avec nous pour suivre cette aventure !!!
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
AURORES POLAIRES : LE SECRET DE LEUR DANSE SERAIT PERCÉ? (30/07/2008)
(illustration : GSFC/NASA)
 
 
La mission THEMIS (Time History of Events and Macroscale Interactions during Substorms) a pour but d'élucider les mystères des aurores polaires (aurores en anglais : auroras ou plutôt northern lights plus commun) et c'est ce qui semble s'être passé récemment.
 
 
 
Les scientifiques du GSFC en étudiant les données de cette flotte de 5 satellites, ont découvert des explosions d'énergie magnétique se produisent à une distance d'un tiers la distance Terre-Lune (dans la partie ombre) et que celles-ci sont la cause des mouvements rapides et des changements de luminosité des aurores.
 
 
C'est ce que l'on appelle une reconnexion magnétique, un phénomène courant dans l'Univers, c'est une reconfiguration locale des lignes de champ magnétique, elle s'accompagne de la libération d'une grande quantité d'énergie, comme un élastique sur lequel on a trop tiré et qui casse.
 
 
C'est cette reconnexion qui est à la base de la "danse" des aurores comme le dit le Dr V Angelopoulos de l'UCLA qui est le PI de Themis.
 
 
 
 
Le but de la mission est de mettre au point des modèles performants de ces reconnexions, permettant de prédire l'apparition des ces aurores ainsi que de leurs intensités.
 
Quelques vidéos fournies par le GSFC et qui peuvent être téléchargées :
 
Vues de différentes aurores réparties à la surface de la Terre.
 
Une vue d'artiste du phénomène de reconnexion.
 
Les satellites THEMIS dans cette architecture (animation).
 
 
Page de la NASA concernant les animations faites pour la reconnexion.
 
Voir aussi :
 
Science @ NASA sur le sujet.
 
La page du CNES sur la mission THEMIS.
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
LA PARHÉLIE : VOUS CONNAISSEZ? (30/07/2008)
(Photo : JP Martin, schéma : Univ de l'Illinois)
 
J'ai eu la chance de passer quelques jours de vacances au bord de la mer (Bretagne) et j'ai assisté un soir (où il ne faisait pas mauvais!!) à un curieux phénomène de dédoublement du Soleil. En voici la photo.
 
On voit parfaitement des deux côtés du soleil couchant, une image irisée du soleil,
c'est un (oui c'est masculin) parhélie ou sundog en anglais.
 
 
C'est un phénomène relativement courant (on n'y fait pas toujours attention) dû à l'action de la lumière solaire sur les cristaux de glace de la haute atmosphère. Ce phénomène est souvent accompagné d'un halo.
 
 
Comment se produit ce phénomène?
 
Cela n'est visible que si la soleil est près de l'horizon et sur le même plan que l'observateur et les cristaux de glace.
 
Lorsque la lumière du soleil passe à travers les cristaux de glace (de forme hexagonale), elle est déviée de 22° (réfraction) avant d'atteindre nos yeux, ce qui nous donne l'impression que de la lumière provient de ces deux endroits situés de part et d'autre du soleil.
 
La lumière étant diffusée suivant sa longueur d'onde, on voit des bouts d'arc en ciel (rouge vers le soleil).
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN:
 
 
Quelques très belles photos de phénomènes similaires.
 
Atmospherics optics, très bon site anglais sur le sujet.
 
De l'Université de l'Illinois.
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
LES PERSÉIDES : NE LES OUBLIEZ PAS! (30/07/2008)
(crédit dessin : Scienc at NASA)
 
 
Les nuits des 11 et 12 Août 2008 devraient donner naissance cette année encore à de merveilleux essaims d'étoiles filantes, les Perséides!
(en anglais étoiles filantes : shooting stars ou earthgrazers)
 
Comme vous le savez elles sont produites lorsque la Terre croise les poussières de la comète 109-P Swift-Tuttle, qui parsèment l'orbite de cette aventurière.
 
Voici une carte vous permettant d'observer cet essaim un peu avant l'aube vers l'Est.
 
Les Perséides porte ce nom parce que le radiant, c'est à dire le point d’où semble provenir les étoiles filantes est situé dans la constellation de Persée.
 
Rappelons que ces "étoiles filantes" représentent approximativement près de 100.000 tonnes de matière qui se dépose sur Terre tous les ans!
 
 
 
 
Consulter ciel des hommes.
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
COROT : DE PLUS EN PLUS PETIT! (30/07/2008)
 
 
Corot, le satellite à la recherche d'exoplanètes a maintenant observé après près de 1 an et demi en orbite, plus de 50.000 étoiles et vient d'accrocher à son palmarès une quatrième exoplanète (COROT-Exo-4b) qui est plus faible en masse que les précédentes, elle ne fait "que" la même taille que Jupiter.
 
Son étoile est à peine plus massive que notre Soleil, cette exoplanète est encore bien près de son étoile puisque sa période orbitale n'est que de 9,2 jours, mais quand même une longue période parmi les planètes à "transit" découvertes.
 
Une surprise lors de cette découverte, l'étoile effectue une rotation égale à la période de révolution de la planète, on pensait que la masse de la planète serait trop faible et sa distance trop grande pour avoir une quelconque influence sur la rotation de son étoile.
On ne sait pas depuis combien de temps ce synchronisme existe, cette étoile est relativement jeune : 1 milliard d'années.
 
C'est la première planète détectée par la méthode des transits qui présente ce phénomène qui reste pour le moment inexpliqué.
 
 
Vue du transit de la planète passant devant son étoile, on en déduit sa période orbitale.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
UNE DÉCOUVERTE DE HUBBLE : MOLÉCULES ORGANIQUES SUR UNE EXOPLANÈTE. (30/07/2008)
(photo : ESA, NASA, G. Tinetti (University College London, UK & ESA) and M. Kornmesser (ESA/Hubble))
 
Une équipe d’astronomes menée par Mark Swain du JPL ont effectué les premières détections d’une molécule organique dans l’atmosphère d’une planète extra solaire de la taille de Jupiter.
 
Cette découverte a été faite grâce à Hubble, elle représente un pas important pour l’identification des signes de vie possible sur d’autres planètes. Cela démontre que de tels télescopes spatiaux actuels et futurs (comme le JWST) sont capables par des mesures spectrométriques de détecter de telles molécules.
 
La molécule détectée est du méthane, elle joue un rôle sous certaines circonstances dans la chimie prébiotique.
 
Les observations dont on parle aujourd’hui proviennent de la caméra spectro NICMOS (Near Infrared Camera and Multi-Object Spectrometer) de Hubble.
 
De même cette planète, située à 63 années lumière dans la constellation du petit Renard (Vulpecula), appelée HD 189733b a fait aussi l’objet d’une autre découverte mais par Spitzer (en IR donc) de molécules d’eau.
 
Cette planète est du type Jupiter chaude et est si proche de son étoile que sa période orbitale est de deux jours !
 
Il n’est donc pas question qu’une telle planète puisse abriter la vie (température de quelques milliers de degrés !), mais cette étude prouve que les méthodes spectroscopiques sont maintenant au point pour des découvertes similaires sur des planètes plus petites et moins hostiles.
 
 
 
La détection a eu lieu lors du transit de cette planète devant son étoile et la quantité de méthane trouvée a surpris les scientifiques, on ne comprend pas encore bien les atmosphères des exoplanètes !
 
 
Voir aussi le site de l'ESA pour cette nouvelle.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
GALEX : 5 ANS EN ORBITE. (30/07/2008)
(Photo : Credit: NASA/JPL-Caltech  et VLA)
 
 
 
Depuis son lancement il y a 5 ans, le télescope spatial en UV GALEX (acronyme de Galaxy Evolution Explorer) a photographié des centaines de millions de galaxies en UV.
Galex a imagé ces galaxies sur une surface équivalente à 140.000 pleine lunes ; il tourne autour de la Terre en 94 minutes.
 
 
 
Beaucoup d’images commémorant ces 5 ans sont publiées en ce moment comme celle-ci contre.
 
M 106 (aussi nommée NGC 4258) en est un parfait exemple, elle est très proche de nous, 22 millions d'années lumière seulement, elle se situe dans la constellation des chiens de chasse (Canes Venatici), elle étend ses bras de couleur bleue autour du centre doré.
Les points bleus sont des jeunes étoiles massives et chaudes, alors que le jaune de la partie centrale correspond à des étoiles plus vieilles entourées de poussières.
 
Une galaxie voisine, NGC 4248 est située juste en face de M 106, elle est du type irrégulière barrée. La barre centrale est de couleur bleue indiquant la présence d’étoiles jeunes, alors que les bras sont parsemés de jaune correspondant à des étoiles âgées.
 
Au centre vers le bas on voit  (clic sur l'image pour plus de détails) une galaxie naine UGC 7365 d’apparence jaunâtre sous M 106, elle ne donne plus naissance à de nouvelles étoiles, elle apparaît beaucoup plus petite que M 106 bien qu’elle soit en fait plus proche de nous (14 million d’al).
 
Image en couleur composite, les extrêmes UV sont en bleu et le proche UV en rouge.
 
 
 
Une autre image de Galex nous montre des bébés étoiles s’agitant dans une galaxie , la célèbre M 83 (la roue, pinwheel) située à 15 millions années lumière de nous dans l’hémisphère Sud dans l’Hydre,.
 
Ces jeunes étoiles sont en fait très loin du centre de leur galaxie, à plus de 100.000 al du centre,
 
Cette image est une composite de Galex en UV et de l’image radio du VLA au Nouveau Mexique.
 
On remarque que à la surprise des astronomes, ce sont à ces énormes distances du bulbe que les nouvelles étoiles prennent naissance dans ces énormes bras rouges jusqu’à 140.000 al du centre.
En effet, M 83 a un diamètre de « seulement » 40.000 al.
 
 
 
 
C’est une surprise car on pensait qu’à une telle distance du centre, il n’y avait pas la concentration des ingrédients nécessaire au déclenchement de la formation d’étoiles.
 
 
Galex avait déjà détecté quelques unes de ces étoiles en 2005 dans cette galaxie et dans d’autres.
 
Ces nouvelles observations de M 83 (apparaissent en bleu et vert) ont été faites sur une très longue période de temps et mettent au jour beaucoup plus de jeunes amas d’étoiles de plus en plus éloignés du centre galactique. Alors que le bulbe apparaît rose et bleu.
 
Ce sont les observations radio du VLA (représentées en rouge sur la photo) qui devraient donner plus d’informations sur le pourquoi d’autant d’étoiles dans une zone si reculée et si pauvre de la galaxie.
 
Dans le domaine radio on peut localiser les gaz d’Hydrogène atomique, l’ingrédient de base des étoiles. Ils coïncident avec les données UV de Galex. L’émission UV et la distribution des jeunes étoiles suivent parfaitement la distribution de l’Hydrogène atomique.
 
Les astronomes pensent que les jeunes étoiles dont on parle dans les bras de M 83 auraient pu se former dans des condition similaires à celles présentes dans l’Univers en train de se former, alors que l’espace n’était pas encore riche en éléments lourds et en poussières interstellaires.
Comme il est pour ainsi dire impossible aujourd’hui d’étudier la génération des premières étoiles (appelée Population III) à l’aide de télescopes, ces observations sont une opportunité de quand même accéder à de telles étoiles.
 
 
Présentation de Galex par D Burgarella de l'OAMP à l'IAP.
http://www.iap.fr/seminaires/SeminairesIAP/2005/Presentations/burgarella/burgarella.pdf
 
 
Voir cette image de Galex sur M83 aussi.
 
 
chickens_up.gif
 
JASON 2: IL VA ÉTUDIER LE NIVEAU DES MERS. (30/07/2008)
(illustration : NASA/JPL/Caltech)
 
 
Un nouveau satellite va nous aider à comprendre l’évolution du niveau marin, la circulation océanique et son lien au climat global de notre planète.
C’est OSTM ( Ocean Surface Topography Mission) / JASON 2, mission commune à la NASA, le NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), le CNES et l’EUMETSAT (European Organisation for the Exploitation of Meteorological Satellites ).
 
Il a été lancé avec succès de Vandenberg le 20 Juin 2008 par une puissante fusée Delta II.
Son orbite : exactement 1336 km d’altitude.
 
 
Cette mission doit prendre la relève des missions du CNES : TOPEX/Posseidon démarrée en 1992 et Jason 1 de 2001.
 
Ces deux dernières missions ont montré une élévation moyenne du niveau des mers de 3 mm depuis 1993, c’est deux fois la valeur estimée pour le siècle précédent.
Il faut quand même être juste et remarquer que des données sur 15 ans ne sont pas suffisantes pour établir une tendance générale à long terme.
 
OSTM/Jason 2 devait nous permettre de créer une base de données capable de nous faire comprendre le rôle vital des océans dans le changement climatique.
Des altimètres de nouvelle génération mis au point par la NASA et le CNES vont nous permettre de mesurer la hauteur de la surface des océans par rapport au centre de la Terre avec une précision de 3,3 cm.
 
 
Cette topographie des océans devrait aussi nous donner des informations sur la vitesse et la direction des courants marins.
Le niveau des océans est aussi fortement influencé par la quantité de chaleur emmagasinée dans les mers (dilatation thermique), on aura aussi une indication sur cette quantité de chaleur.
 
Ce satellite devrait nous permettre de faire des meilleures prévisions (forecasts en anglais) sur la circulation océanique d’une saison à l’autre et sur son intégration dans le climat global. Les données du satellite sont presque en temps réel et devraient servir toutes les agences climatiques.
 
Jason 2 va progressivement s’approcher de Jason 1 et ces deux vaisseaux devraient voler en formation  faisant des mesures simultanées afin d’effectuer des comparaisons et de doubler la quantité de données. La mission de Jason 2 devrait durer au moins 3 ans.
 
Le satellite est fourni par le CNES emporte 5 instruments similaires à ceux de Jason 1.
Son instrument principal est l’altimètre Posseidon 3 du CNES, le radiomètre à micro ondes est lui fourni par la NASA et mesure la vapeur d’eau atmosphérique pour correction de l’altimètre.
La position est mesurée à l’aide de trois instruments :
·        Le réflecteur Laser de la NASA,
·        L’ensemble GPS aussi de la NASA
·        Le système Doppler et de positionnement radio du CNES.
 
La plupart des instruments ont été améliorés depuis Jason 1, permettant une meilleure analyse des côtes.
 
C’est le JPL qui dirige la mission pour la NASA, après validation des orbites le CNES passe la main au NOAA.
 
 
 
 
Voir l'astronews précédent sur : Au secours, la mer monte!
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
GOOGLE EARTH : UN CRATÈRE DÉCOUVERT GRÂCE À LUI . (30/07/2008)
 
 
Le célèbre logiciel d'étude de la Terre Google Earth a permis de découvrir un cratère terrestre qui jusque là était passé inaperçu.
 
En effet un géologue du nom de Arthur Hickman s'est mis à étudier diverses parties de la Terre pour chercher des minerais de Fer avec ce logiciel et bingo, il découvre un petit cratère dans le Nord de l'Australie, qui est aussitôt baptisé après confirmation, bien évidemment Hickman Crater.
 
Il semble que ce cratère date de quelques dizaines de milliers d'années et était totalement inconnu jusqu'à présent.
Il mesure approximativement 270m de diamètre et se trouve dans le Nord de l'Australie près de la ville de Newman.
 
Le cratère peut être vu sur Google Earth.
 
Je suis sûr que cela va donner des idées à certains….
 
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
LA TERRE ET LA LUNE (SUITE) : VUES PAR EPOXI (DEEP IMPACT). (30/07/2008)
(Credit: Donald J. Lindler, Sigma Space Corporation/GSFC; EPOCh/DIXI Science Teams)
 
 
Nous avions parlé la dernière fois déjà du passage de cette sonde à proximité de la Terre, elle se trouve maintenant à plus de 50 millions de km de nous et a filmé un transit de la Lune passant devant notre planète depuis cette position.
 
Cette technique est utilisée en fait pour détecter des planètes extra solaires et cette opération n'est qu'une répétition pour l'équipe de la mission.
 
 
Les deux vidéos (format QT) sont disponibles sur Internet; une est en lumière visible l'autre plutôt en IR.
 
Première vidéo : images obtenues toutes les 15 minutes, la Lune entre dans le champ vers la fin du film.
 
Deuxième vidéo : similaires mais les filtres IR permettent de voir les continent un peu mieux.
 
C'est la première fois que l'on voit un transit de la Lune aussi détaillé à partir d'une sonde spatiale.
 
On remarquera si l'on fait bien attention, un reflet du Soleil sur l'océan durant ce film, signe qu'il existe sur cette planète une grande étendue d'eau, pourrons nous voir un jour un tel signal sur une planète extra solaire??
 
 
On peut aussi trouver des vidéos de meilleures qualités sur Earth Observatory.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
 
 
ROSETTA : RENDEZ VOUS AVEC STEINS LE 5 SEPT 2008. (30/07/2008)
(illustration : Crédits: ESA/AOES Medialab)
 
 
Hibernatus sort de son sommeil de 3 mois, on réveille la sonde Rosetta en route pour la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko qu'elle devrait atteindre en 2014; mais en chemin elle passe près de l'astéroïde 2867 Steins.
 
Steins est un astéroïde de type E (achondrite; silices et basaltes pense-t-on) de diamètre approximatif 4 km.
 
Rosetta devrait survoler cet astéroïde d'une distance de 800km le 5 Septembre 2008 à 20H37 heure de Paris.
Sa vitesse relative sera de 8,6km/s. elle sera à un peu plus de 2 UA du Soleil.
 
 
À cet effet les ingénieurs et techniciens de l'ESA ont réveillé la sonde afin de procéder aux différents des instruments.
 
 
 
 
Ensuite un autre passage près de la Terre (assistance gravitationnelle) est prévu en Novembre 2009, puis la rencontre avec un autre astéroïde, 21 Lutetia en Juin 2010 avant le rendez vous avec la comète.
Rosetta aura alors parcouru plus de 6 milliards de km et se trouvera à 4 UA du Soleil.
 
Alors soyez attentif le 5 Septembre, peut être aurons nous la possibilité de vous faire vivre cet événement.
 
 
 
La mission Rosetta dans les archives de ce site.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
VOYAGER 2 : IL NOUS ÉTONNERA TOUJOURS! (30/07/2008)
(Image : JPL-Caltech/NASA)
 
La célèbre sonde Voyager 2 qui nous a fait participer à un grand tour des planètes géantes dans les années 1980 est toujours en vie, elle vient après sa collègue Voyager 1 de passer en Août 2007 une limite importante de l’influence du Soleil : l’héliopause.
C’est la zone où le vent solaire vient se frotter aux gaz interstellaires.
 
 
Comme Voyager 2 a pris une direction différente de Voyager 1, il pénètre cette zone en un autre endroit, et on s’est aperçu que la position de cette limite était différente de celle de l’autre sonde.
 
Voyager 2 a croisé la limite appelée choc terminal (termination shock), a approximativement 16 milliard de km plus loin que pour Voyager 1, soit 1,6 milliard de km plus près du Soleil, ce qui tendrait à prouver que cette limite n’est pas lisse comme la surface d’une sphère mais serait plutôt dentelée.
 
La forme exacte dépendant du champ magnétique local interstellaire.
 
 
L'intérêt de Voyager 2 croisant cette limite est grand, car cette sonde contrairement à sa collègue a un détecteur de plasma qui fonctionne encore et qui peut ainsi mesurer vitesse, densité et température du vent solaire.
De plus on pense que V2 a subi 5 fois le passage de ce front.
 
 
 
 
Le site de la mission Voyager.
 
Page multimedia de la mission :
 
La news publiée au JPL.
 
Un astronews précédent sur le même sujet.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
PHOENIX : LES SOLS POLYGONAUX EXPLIQUÉS PAR G DAWIDOWICZ.! (30/07/2008)
(photo : © NASA/JPL/Malin Space Science Systems)
 
 
Notre ami Gilles Dawidowicz, de la SAF et aussi de l'Association Planète Mars, vient de publier sur le net un article intéressant sur les sols polygonaux du cercle polaire martien  comme ceux photographié de près par la sonde Phoenix.
 
 
Aussi je vous conseille de vous connecter sur le site et de lire attentivement cet article.
 
 
Voici une photo de ces sols prise par la caméra de MGS en Septembre 2004, mais cette fois ci de partie polaire Sud (82.0°S, 90.8°W).
 
Largeur de la photo : approx 3km.
 
 
 
 
 
 
 
Quant à Phoenix, elle continue ses analyses, elle rencontre toujours des problèmes de sol très "collant" ce qui pose des problèmes pour faire pénétrer la matière dans les fours.
 
Elle a procédé il y a quelques jours à un panorama du site et la NASA nous fournit quelques vidéos :
 
Panorama 12 MB en mp4.
 
Action du bras et vue sur la sonde elle même 8MB.
 
Site de Phoenix au LPL.
 
Site de Phoenix à la NASA.
 
Site de Phoenix au CSA (Canada).
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
MARS EXPRESS :.Y AVAIT-IL DE L'EAU DANS ECHUS CHASMA? (30/07/2008)
(Photos G Neukum/FUB/ESA)
 
En ce 14 Juillet 2008, la super caméra haute résolution HRSC de la sonde européenne Mars Express, nous retourne d'extraordinaires photos de la région d'Echus Chasma; au Nord de Valles Marineris.
 
On pense que c'est une des zones qui a été la plus humide de la planète rouge.
 
Positionnement de la région photographiée, au N de Valles Marineris. Ces données comme toujours ont été acquises il y a plus d'un an, le 25 Septembre 2005
Image du relief de cette région, les altitudes ont été codées en couleur : bleu : -1000m , vert : 0 ; jaune : 500m ; rouge : 1000m ; marron : 2 à 3000m ; clair et gris : au delà. Vois plus de détails en cliquant sur l'image.
 
 
Echus Chasma est long de 100km et large de 10km; il est la source de la région Kasei Valles, qui s'étend des milliers de km vers le Nord.
 
 
Voici une vue avec identificateurs de la même région :
 
Le carré 1 : une vallée de 10km de long et profonde d'un km approximativement.
 
Le rectangle 2 montre le signe d'une activité volcanique, on y voit une remontée de magma.
 
Zone 3 : on y voit deux superbes cratères d'impact d'approximativement 8km de diamètre.
 
Carré 4 : nombreuses vallées de drainage.
 
Carré 5 : vue impressionnante sur les falaise de la région, profondeur : près de 4000m!
 
 
 
 
 
De telles photos ont mérité la gloire d'un APOD, celui du 23 Juillet 2008.
 
 
Toutes les informations et photos de Mars Express sur votre site préféré.
 
 
 
chickens_up.gif
 
LIVRE CONSEILLÉ.:.HISTOIRE DE L'ASTROPHYSIQUE NUCLÉAIRE CHEZ VUIBERT. (30/07/2008)
 
 
Voici un ouvrage très complet sur la nouvelle physique qui a vu le jour au début du XXème siècle et qui a marqué notre époque.
 
Il est à la portée de (presque) tous et nous emmène étape par étape depuis Max Planck vers les dernières théories cosmologiques en passant par la chimie du Big Bang.
 
Excellente préface de Michel Cassé directeur de recherche au CEA et une bonne vingtaine de pages vers la fin consacrée à un tableau synoptique des découvertes en astrophysique au XXème siècle.
 
 
 
Présentation de l'éditeur

La complexité apparente de l'Univers masque une simplicité élémentaire : étoiles ou bien matière vivante, tout n'est composé que d'une poignée d'atomes. On en compte certes une centaine, mais ils résultent de l'assemblage de trois types seulement de particules - électrons, protons et neutrons (ces deux derniers n'étant quant à eux que des agglomérats de quarks et d'antiquarks).
 
Par ailleurs, ce qu'on a longtemps désigné comme le vide dissimule une infinie complexité car le vide est plein ! Plein d'une activité frénétique, plein de particules qui apparaissent et disparaissent... non sans laisser toutefois leurs empreintes sur la matière.
 
D'où viennent ces éléments ?
De quoi sont faits les astres ?
Comment brillent le Soleil et les étoiles ?
Démocrite avec ses atomes, Aristote avec ses qualités, Platon avec ses formes géométriques, les premiers philosophes ont expliqué le monde sans recourir au surnaturel puis, avec l'évolution des connaissances, ces questions ont sans cesse reçu de nouvelles réponses.
 
 
 
Aucune n'était finalement satisfaisante quand, au XXe siècle, on apprit enfin à " démonter " la matière et à sonder l'Univers. Sciences de la matière et sciences du ciel - physique et astronomie - se sont alors réunies pour développer l'astrophysique nucléaire. C'est elle qui nous permet aujourd'hui de comprendre le fonctionnement de ces marmites célestes que sont les étoiles, là où sont nés les atomes.

 
 

Biographie de l'auteur
Après avoir obtenu un doctorat en physique des hautes énergies au prestigieux Imperial College de Londres, Ludwik Celnikier a fait de la recherche expérimentale en physique des particules au CERN (Genève). À l'observatoire de Paris-Meudon, il se consacre désormais à l'astrophysique (qu'il enseigne) et à la physique spatiale. Outre des articles de recherche dans des revues spécialisées, il est l'auteur de livres d'enseignement et de livres d'histoire des sciences parus en anglais et en français. Michel Cassé est astrophysicien au Commissariat à l'énergie atomique et chercheur associé à l'Institut d'astrophysique de Paris. Outre de nombreux articles, il a notamment publié, chez Odile
 
 
Au sommaire
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
 
 
Astronews précédentes : ICI