L'ASTROLOGIE
: UN PLAIDOYER CONTRE PAR D KUNTH (REPRISE DU TEXTE DE L'IAP).
(23/08/2008)
Vous connaissez tous
mes opinions sur cette fausse science qu'est l"astrologie, aussi je
viens de trouver sur Internet
ce texte de notre ami D Kunth de l'IAP que je propose à votre sagacité.
L’astrologie a su s’adapter à toutes les mutations de la société et
continue à jouir d’un préjugé favorable auprès du public. Son succès,
amplement relayé par les médias, surprend dans une société où la
science occupe une large place. Ses fondements qui reposent sur la croyance
en des correspondances entre le macrocosme (l’univers dans son ensemble)
et le microcosme (celui qui nous concerne directement) suscitent l’adhésion.
Les astrologues qui sont sensés décrypter les mouvements et positions des
astres afin d’aider chacun à organiser son destin utilisent un langage
symbolique, vaste polysémie, qui produit des descriptions et prédictions
suffisamment vagues pour ne pas être démenties.
Pour autant l’astrologie
n’est en aucun cas une science. Sa technique, parfois sophistiquée
n’emprunte ni à une science ni même à sa méthodologie. Elle élude la
confrontation entre ses hypothèses et la réalité contrairement à toute démarche
scientifique digne de ce nom. Le ciel est pour elle un miroir qui nous
renvoie à nous-mêmes sans que les astres n’y soient pour grand chose.
Les astronomes s’élèvent contre ces prétendues influences des astres
sur le destin des individus et sur la méconnaissance par les astrologues de
la réalité physique de l’univers et de sa richesse. Par ailleurs, aucune
étude statistique sérieuse n’a pu établir la performance prévisionnelle
de l’astrologie, bien au contraire. La plupart des adeptes de
l’astrologie se tournent vers une lecture psychologique de leur
personnalité dont les astres détiendraient la clé dès la naissance.
L’attente croyante qui résulte de cette vision déterministe représente
une aliénation psychologique réelle facilement exploitée commercialement.
Connaître à l'avance les lendemains qui
chantent ou les épreuves à venir, met au défi la volonté humaine depuis
des millénaires. Pour y répondre, l’astrologie propose un rituel auquel
nombre de nos contemporains adhèrent quelles que soient leur appartenance
sociale et leur culture. Au désordre sur Terre, elle répond qu'un ordre
immanent existe dans le firmament et propose une structuration du ciel qui
reproduit la saga de la vie humaine et, réciproquement, la projette dans le
ballet céleste.
Mais il ne s’agit aucunement d’une
science du ciel, car ni les outils de l’astrologie ni ses préoccupations,
qui relèvent d’un mode subjectif, ne permettent à l’astrologue d’en
dire un mot.
Est-ce pour autant une science de l’homme
? voire un mode de connaissance en concurrence avec la cosmologie
scientifique ?
Certains astrologues consternés par leur relégation aux marges de la
science officielle, souhaitent une reconnaissance académique autorisant
notamment le financement public des recherches astrologiques et qui
renforcerait le crédit de l’astrologie et son audience.
Le recours aux ordinateurs, aux données
statistiques et aux éphémérides de grande précision suggère à tort une
scientificité accrue de la pratique astrologique. En face, une écrasante majorité de scientifiques rejette totalement sa
pertinence scientifique et reste critique quant à son influence
sociale ou son exploitation commerciale.
L’astrologie fait l'objet d'une explosion médiatique accompagnée d'une
commercialisation intensive et lucrative qui tire parti des supports
traditionnels et des médias électroniques. L’astrologie de presse est
particulièrement développée: aujourd'hui, du tabloïd à l'hebdomadaire
de nombreux journaux proposent une rubrique astrologique. Si d’aucuns
lisent le thème du jour comme s'il s'agissait d'une fiction, d'autres
traquent l'indice qui les aidera à gérer leur vie professionnelle, leurs
amours ou à organiser leurs vacances.
Si tant d'argent est dévolu à
l'astrologie, c'est que persiste un besoin essentiel qui fonde son succès
et que ni la science, ni la psychologie, ni les religions ne prennent en
considération.
Le symbolisme de l’astrologie et quelques
principes
Une des grandes forces de persuasion de l’astrologie réside dans sa
perception symbolique du monde. Cette symbolique découle, peu ou prou, des
observations réalisées depuis l’Antiquité portant sur l’éclat, la
couleur, les caprices du mouvement apparent d’un astre, sa vitesse de déplacement,
son isolement dans le ciel ou sa proximité du Soleil. Notons que ces
symboles n’ont pas de valeur universelle, chaque culture élaborant les
siens.
La plupart des gens connaissent leur signe solaire : être du signe du
Cancer signifie qu’à la naissance du natif le Soleil se trouvait (en
projection sur le ciel) dans la case correspondant au signe du Cancer. Ce
signe solaire rattache chacun d’entre nous à un ensemble communautaire très
vaste. Le cas échéant, le signe solaire est donc contredit ou nuancé par
d’autres éléments personnalisés du thème, tels le signe ascendant qui
se lève à l’est au moment précis de la naissance et bien sûr la
position des principales planètes dans le thème.
Les astrologues s’intéressent également aux transits planétaires qui
sont les passages apparents des planètes sur certains points remarquables
du thème de naissance et les considèrent comme des déclencheurs d’événements
ou de décisions (mariages, divorces, naissances...) contenus sous forme de
promesses lors de la naissance. Les transits occupent une place de choix
puisqu’il est évidemment possible de prédire par le calcul les
principaux transits d’une vie. Les horoscopes de presse font largement
usage de cette technique permettant de déterminer les angles apparents des
planètes avec un signe (les natifs de la Vierge peuvent souffrir de ce que
Mars soit, à une époque donnée, éloignée de leur signe de naissance,
etc.).
Un bref retour en arrière
Pendant longtemps, astronomie et astrologie connurent une véritable
complicité.
Les observations mille fois répétées permirent de prédire certains événements
célestes et, par voie de conséquence, terrestres (les calendriers égyptiens
étaient indubitablement liés à la vie propre du Nil). Partant de la corrélation
entre événements célestes et terrestres, il fut imaginé un contrôle des
seconds par les premiers. Les planètes, “ astres errants ” furent perçus
comme les représentants des dieux supérieurs et en devinrent les interprètes.
L’astrologie moderne se débarrassa des dieux pour ne conserver que leur
pouvoir.
Les Grecs, puis les Latins, furent convaincus de la nature divinatoire de
l’astrologie dite chaldéenne. Dans la Grèce antique, régularité et
perfection des événements célestes présidèrent à la naissance d’un
mysticisme mathématique, singulier mariage entre mathématique et
divination dont l’astrologie occidentale a tiré cette grande force de
persuasion qui lui a permis de perdurer jusqu’à nos jours.
Avec l’évolution des connaissances et des outils, l’écart se creusa
entre les prémisses de l’astrologie et celles de la science. Les
astronomes renoncèrent aux principes non démontrés d’influence et de
correspondance entre configurations planétaires et événements terrestres
qui devinrent sources de divergence et finalement de rupture entre
l’astronomie et l’astrologie. L’astronomie se proposa de décrire le
monde, en nous posant comme observateur et se positionnant contre tout
principe d’autorité.
Les astrologues, furent confrontés à des chamboulements qu’ils
n’avaient pas prévus : la Terre n’étant plus au centre du système, la
séparation entre mondes sublunaire et supralunaire ne se justifiait plus,
et les distances éclatèrent. Ainsi que l’écrit le philosophe Alexandre
Koyré, le monde clos se transformait en un univers infini.
Astrologie face à la science:
Un ciel pour deux dérange. De nombreux astrologues se qualifient de
scientifiques et postulent l’existence d’influences réelles des astres
sur les individus et tentent de démontrer leur réalité par des études
statistiques.
En empruntant à l’astronomie ses méthodes de calcul (les éphémérides
des astrologues sont des tables gracieusement mises à disposition du public
par les astronomes), cette astrologie récupère une sorte de légitimation
scientifique qui participe à sa pérennité.
La
confusion des genres et les questions du public sont relayées par
des débats médiatiques où astronomes et astrologues s’affrontent. Les
arguments les plus négatifs des astronomes à l’égard de l’astrologie
portent sur sa méconnaissance de la réalité physique de l’univers et de
sa richesse. À quoi sert le ciel de l’astrologue, si les astres ne sont
pas pris en compte pour eux-mêmes – bref, si le ciel est sans objet?
Par essence, le langage symbolique de l’astrologie possède des limites
qui la tiennent à distance des réalités du monde physique. Prenons
l’exemple de la planète Mars : pour l’astrologue, la couleur rouge évoque
le sang qui coule, donc la guerre et, avec elle, la mort ; pour le
scientifique, la couleur rouge peut avoir de multiples raisons causales ;
seule l’expérience décide. Les premières missions spatiales vers Mars,
attestèrent la présence de fer à la surface de cette planète : la
couleur rouge est due à l’oxydation du fer. Or cette oxydation requiert
la présence d’oxygène, notamment sous forme d’eau. L’eau étant
synonyme de vie sur Terre, se pose la question de l’existence de la vie
sur Mars. La vie a-t-elle existé dans le passé? Ces hypothèses ne
pourront être tranchées que lors de prochaines missions exploratoires sur
la planète rouge. Mars-rouge-guerre-sang et mort, chaîne symbolique qui
fonctionne sur l’analogie fait place à Mars-rouge-fer-eau et vie, qui relève
de stricts liens de causalité.
Que Mars, simple caillou rougeâtre recouvert d’oxyde de fer ait pu se
parer des vertus du dieu de la Guerre passe encore. On voit bien comment une
observation pertinente – celle de la couleur – suscite une interprétation
symbolique simple et élémentaire. Mais, une fois connue la nature de
l’astre en question, que ce jeu associatif puisse perdurer même après
avoir perdu toute signification réelle ne laisse pas d’étonner.
Il n’est certes pas nécessaire de comprendre la nature d’un phénomène
pour établir son existence. La question première, au-delà de toute polémique,
est bien évidemment de
savoir si l’influence astrologique est attestée par les faits.
Mais l’astrologue ne se soucie guère de soumettre ses hypothèses à un
test définitif de réfutation (à l’exception du test psychologique dit
du CPI de Carlson publié dans la revue Nature en 1985 destiné à tester
les fondements de l’astrologie de naissance, et qui a d’ailleurs infirmé
la pertinence de l’astrologie). Les prédictions de catastrophes ne précisent
ni l’ampleur des désastres, ni leur localisation, ni même leur date précise
et peuvent difficilement être démenties. Au demeurant le début de chaque
année voit dans les medias le déferlement de prédictions rarement vérifiées
dont le public ne semble tenir aucun compte. Une astrologue de renom suggéra
une catastrophe liée à l’éclipse du soleil d’août 1999 et au survol
de la Terre par la sonde Cassini et proposa d’envoyer une pétition à la
NASA pour demander de modifier la date de ce survol !
La grille de lecture des astrologues au demeurant d’une grande richesse
psychologique, est si ambivalente qu’elle offre un nombre quasi illimité
d’interprétations d’un thème astrologique donné. Les scientifiques
qualifient une telle profusion de redondance, manifeste lorsque le jeu des
possibles excède le nombre d’inconnues. Le lexique astrologique, par sa
polysémie, laisse à celui qui l’utilise une grande latitude.
La science est à la fois connaissance, démarche et preuve ; universelle,
elle tente de transcender les cultures et les appartenances nationales et évolue
sans revendiquer aucune adhésion psychique préalable à la connaissance du
monde. Le terme astrologie mériterait en revanche le pluriel tant les écoles
sont diverses. Les différentes et nombreuses écoles d’astrologie
s’opposent ou s’ignorent, sans consensus ni même besoin de consensus.
Public attitude
6 % des personnes interrogées en France déclarent “ croire aux prédictions
des astrologues; parmi elles, un tiers tient compte des horoscopes dans leur
vie;
1 % des personnes interrogées – déclarent croire à
l’explication des caractères par les signes astrologiques ;
3 % environ ont déjà consulté un astrologue. –
L’engouement du public pour l’astrologie se porte de plus en plus vers
la psychologie destinée à libérer les potentialités de chacun.
Lors d’une séance, l’astrologue œuvre
dans le champ de l’affectivité et non de la rationalité. Le client se
trouve en situation d’attente croyante, un mécanisme par lequel une
personne n’attend et n’entend d’un tiers que ce qu’elle est venue
chercher. L’astrologie demeurant à ses yeux l’art de prédire
l’avenir, avenir écrit selon des tendances acquises dès la naissance par
l’entremise des astres. Mais cette privation d’exercice du libre arbitre
représente une aliénation et un fort risque de manipulation psychologique
(il n’est d’ailleurs pas rare de rencontrer des personnes qui ne
prennent de décisions qu’après avoir consulté leur astrologue). Cette
vision déterministe ne peut qu’achopper sur l’irréductible paradoxe
dans lequel œuvrent les astrologues dits psychologues. Le libre arbitre
d’une astrologie psychologique prêchant la destinée intérieure se
trouve confronté au déterminisme de l’astrologie prédictive.
Comment concilier cette astrologie intérieure avec les coups de chance ou
de malchance que Jupiter ou Saturne provoquent en passant sur le soleil de
naissance ? Selon son degré d’adhésion, le client entendra avec ou sans
retenue ce qui lui sera révélé. L’astrologie, dans la très grande
majorité des cas, poursuit une finalité lucrative c’est pourquoi
l’astrologue ne formule pas des propositions mais des assertions, à
l’opposé des interprétations généralement prudentes énoncées par un
psychothérapeute.
L’influence des astrologues ne s’exerce pas uniquement sur la sphère
privée. Elle a pénétré
le champ politique et la société civile. Certaines entreprises
utilisent l’astrologie pour leur recrutement jugée parfois plus apte à
évaluer le potentiel des candidats que leurs cv et motivation ! Une
astrologie financière, fondée sur le mouvement apparent d’Uranus fait
rage jusqu’à Wall Street, et le signe astrologique intervient même dans
le calcul des tarifs de certaines compagnies d'assurances !
La croyance astrologique n’est pas l’apanage de ceux qui ont eu accès
à une instruction poussée mais prospère dans une sorte d’entre-deux.
L’attitude croyante envers l’astrologie augmente avec l’intérêt déclaré
pour la science, culmine parmi les classes moyennes salariées détentrices
d’un diplôme de niveau intermédiaire puis diminue pour la classe de
savoir la plus élevée (chez les scientifiques notamment). Le sociologue
Theodor Adorno relevait que la croyance en astrologie caractérise un état
d’esprit qu’il nommait semi-érudition. Le semi-érudit emprunterait des
raccourcis non scientifiques afin de trouver des réponses à des questions
sur son avenir en raison d’une conversion inachevée au système de pensée
scientifique
La nature de l’astrologie
L’astrologie n’est pas monolithique mais trouve son ancrage dans un
courant de pensée commun qui la rattache à une tradition. Elle tisse un
lien social et permet à un ensemble de personnes de s’identifier à une
communauté culturelle
Nous avons caractérisé deux classes d’astrologues. Ceux qui se disent
scientifiques qui ont la conviction de travailler dans un monde
d’influence physique causale, celui du ciel. L’astrologie fait alors
figure de science opportuniste, qui utilise des concepts venus d’autres
champs. D’autres choisissent de ne considérer le ciel que comme une
grille de lecture symbolique et utilisent volontiers des récits mythiques
pour élargir leurs interprétations et leur donner un sens plus profond que
le simple lien de cause à effet. L’astrologie peut également être perçue
comme un langage qui agence des mots par l’usage d’un vocabulaire et
d’une technique grammaticale spécifiques. Les problèmes soulevés par
les astronomes n’embarrassent que fugitivement ces astrologues pour qui
l’objet de l’astrologie n’est pas le ciel mais l’homme, à la fois
sujet et objet.
Sur le fond, les divergences sont flagrantes. L’astrologue scientifique
mathématise son art. L’astrologue métaphysicien déclare, quant à lui,
n’attacher aucune importance à une soi-disant astrologie scientifique. Il
existe un entre-deux, probablement le plus répandu, pour qui la pratique
relève de l’intuition pénétrante, de la psychologie et de déductions
habiles. Pour cette communauté d’astrologues, le ciel est véritablement
pour quelque chose dans nos destinées, l’astrologie n’en serait que
l’interprète.
Le discours astrologique jouit d’une extrême plasticité qui explique sa
capacité à s’adapter aux données culturelles des sociétés modernes ou
postmodernes. Elle est probablement due à la polysémie – la multiplicité
des sens possibles – de chacun des facteurs qui constituent le thème
natal. Globalisante, l’astrologie séduit car elle parvient toujours à
s’introduire dans notre réalité sans que le ciel y soit pour quelque
chose. Ses prémisses et méthodes diffèrent profondément de celles de la
science et ne résistent pas davantage à l’analyse des sciences de
l’homme.
Son
exploitation commerciale débridée et les nombreuses déviances dont elle
fait objet ne sauraient qu’être condamnées
En complément je vous conseille le que sais-je
consacré à ce sujet.
L'ÉCLIPSE
DU 1er AOÛT 2008 À PARIS : MERCI À ALEXANDRE ET GEORGES.
(23/08/2008)
Évidemment l'éclipse du 1er Août
était loin d'être complète en région parisienne, et tout le monde ne
pouvait pas se rendre en Chine pour la voir, alors on a fait ce que l'on a
pu, et c'est vraiment pas mal.
Voici d'abord d'Alexandre
Cucculelli de Vega (Plaisir Yvelines), un montage de l'éclipse.
Réalisée à partir de son observatoire à
Andelu (Sud de Mantes), au 350D et foyer du C9 avec réducteur de focale.
son matériel :
Celestron C9 goto avec un diamètre de 235mm
,pour une focale de 2350m.
Monture équatoriale CG5 et raquette de commande ,avec 40000 objets mémorisés
Pilotage de la monture par ordinateur.
Lunette d'autoguidage SW 80/400
Webcam 1.25" neximage C319 de marque
CelestronAPNCanon 350d
d'origine
Puis
c'est notre ami Georges Saccomani de la SAF qui nous donne cette image
depuis son jardin à Rambouillet sous passages nuageux.
Télescope Celestron C6.
APN Nikon D 300 Pose 1/500 s
Le soleil s'est fait lifter : aucune tache !
LES
PERSÉIDES : LA GALERIE DE PHOTOS DE NOS AMIS AMÉRICAINS.
(23/08/2008)
Les Perséides ont encore été un bon cru
cette année, malheureusement pas toujours visibles de tous les coins de
notre beau pays.
Notre
planète est belle vue d'en haut, voici ce que nous donne à déguster ce
mois-ci le site d'observation de la Terre de la NASA, une
petit île volcan située dans l'archipel des Aléoutiennes près de
l'Alaska.
C'est
le volcan
Kasatochi, il a été récemment actif ce mois d'Août en rejetant des
cendres et du dioxyde de Soufre, c'était la première fois depuis 200 ans.
Avant
son éruption, un lac était situé au centre de son cratère.
Cette
image est composée des radiations IR, rouge et verte, elle a été prise
par le satellite Terra avec son
instrument ASTER (Advanced
Spaceborne Thermal Emission and Reflection Radiometer).
STRUCTURE
DE L'UNIVERS : LES VIDES SONT VRAIMENT VIDES !
(23/08/2008)
(Crédit:
M. Blanton & SDSS)
L'Univers est plein de vide comme on a
l'habitude de dire, mais rien n'est plus vrai quand on regarde sa structure
à grande échelle.
Comme déjà évoqué dans ces colonnes (voir
conférence de Valérie de Lapparent à la SAF sur les grandes
structures de l'Univers), la matière à grande échelle semble avoir une
structure d'éponge, il y a des zones avec de la matière et des zones de
vide.
Et bien, ces
zones de vide, qui peuvent être énormes (des dizaines de millions d'années
lumière) sont aussi vides de cette matière que l'on ne voit pas, la matière
noire.
Il
semble que cela soit en accord avec la théorie "standard" de
l'Univers.
Ci
contre une carte de la distribution des galaxies dans une petite portion du
ciel.
C'est
une vue aussi dans le passé, l'objet le plus distant (à l'extrémité de
l'éventail) se trouve à 1,3 milliards d'al.
Les
points rouges sont des galaxies anciennes, les points bleus correspondent à
des objets plus jeunes.
Les
galaxies sont arrangées en groupe ou amas et liées entre elles par de la
matière, avec entre elles aussi des bulles de vide cosmique. Les dernières
études montrent que ces vides sont bien vides de toute matière visible ou
invisible.
Ces
études (survey en anglais) du SDSS ont cartographié plus d'un million de
galaxies en 3D et sur 1/5 du ciel.
Ces
études du SDSS-II et du 2dFGRS (Two-Degree Field Galaxy Redshift Survey)
montrent donc que ces vides cosmiques ne contiennent pas ces halos
de matière noire qui généralement abritent des galaxies.
On
s'est demandé pendant des années si ces vides étaient trop grands ou trop
vides pour être expliqués par la seule action de la gravitation. Il semble
bien maintenant que ces
vides aient la taille prévue par les théories actuelles.
Les
astronomes n'étaient pas sûrs que les zones vides de galaxies étaient
aussi vides de matière sombre, ou si la matière sombre était là, mais
pour je ne sais quelle raison les étoiles ne se formaient pas.
Les
chercheurs ont utilisé des galaxies brillantes pour suivre la structure de
la matière sombre et l'ont comparé avec des simulations numériques pour
prédire le nombre et la taille de ces vides. Les plus grands vides trouvés
étaient de l'ordre de 75 millions d'années lumière, ce qui correspondait
aux prédictions.
L'accord
entre modèles et mesures est correct aussi pour les différents types de
galaxies les anciennes (rouges) et les plus jeunes (bleues).
La
taille de ces zones vides est déterminée par les infimes variations dans
la distribution primordiale de matière noire et par le temps que la gravité
à mis pour faire "pousser" ces petites variations en grandes
structures.
LA
VOILE SOLAIRE : LE FUTUR DU TRANSPORT SPATIAL?
(23/08/2008)
Certains
se rappelleront peut être les phrases de l’auteur de science fiction
Arthur C Clarke à propos du Soleil et du fait qu’il dissipe de la
chaleur que l’on peut sentir sur son propre corps, le Soleil exerce aussi
une pression effective, certes très faible, mais constante et éternelle (à
notre échelle) et aussi gratuite.
La
NASA pense maintenant sérieusement à
utiliser cette énergie gratuite au travers d’une voile solaire (solar
sail en anglais) qui permettrait de naviguer ainsi entre les planètes.
L’idée de départ, il semble que ce soit
……….Kepler qui l’ait eue en observant la queue d’une comète, il
pensa (avec raison) qu’elle était soufflée par un vent solaire (exact)
et se demanda si on ne pourrait pas utiliser ce vent pour naviguer dans
l’espace à l’aide d’un bateau et de voiles.
En fait on sait maintenant que l’utilisation
du vent solaire ne serait pas aussi efficace que celle de la pression des photons solaires eux mêmes (pression
de radiation démontrée par JC Maxwell).
Cette pression a été ressentie pour la première
fois par le ballon spatial de transmission de données Echo 1 en 1960, elle
a même contribué à sa destruction.
Plus tard, en 1974, une expérience originale
eu lieu avec la sonde Mariner 1O vers Mercure, lorsqu’elle épuisa son
carburant, on tenta une expérience originale : le contrôle
d’attitude par la pression de radiation sur les panneaux solaires de la
sonde ; cela marcha !
Le principe de voile solaire se trouvait ainsi
validé à peu de frais.
En 1986, pour le passage de la comète de
Halley, le JPL (Louis Friedman, maintenant à la Planetary Society), des
projets abandonnés en cours furent décidés afin de rencontrer la comète,
les calculs sont toujours pertinents.
Les Indiens et les
Japonais ont procédé eux aussi à des essais dans l’espace à bord
de satellites.
Récemment aussi, la
NASA a testé, au sol en soufflerie uniquement, deux types de voiles
solaires, construites par ATK Space Systems et L'Garde, Inc, elles
pourraient donner lieu à un lancement vers 2010.
Mais, jusqu’à ce jour aucune voile solaire
n’a vraiment été déployée avec succès dans l’espace.
Et c’est justement cela que l’on est en
train de faire évoluer.
Il
existe actuellement deux projets
dans cette direction :
Un
projet du MSFC (Marshall Space Flight Center avec Edward E. Montgomery)
et Ames Research Center (avec Elwood Agasid) réunis, le projet se nomme Nanosail-D
(le D voulant signifier : Demonstrate, Deploy, Drag and Deorbit, toutes
les fonctions possibles de cet engin) ; une voile solaire devrait être
emportée à l’aide d’une fusée Space X Falcon en milieu d’année
2008. il devrait être la première voile solaire à se déployer et à
utiliser la pression solaire pour se déplacer et changer d’orbite.
(photo de la Nanosail par ManTech SRS
technologies)
La structure est en aluminium et en plastique,
le tout pèse moins de 5 kg.
Complètement déployé, la voile occupe une
surface de approximativement 10 m2 et a la forme d’un cerf volant.
Ce projet est un démonstrateur en orbite
terrestre (très) basse, qui devrait permettre de mesurer séparément la
traînée due à l’atmosphère terrestre (aerodynamic drag en anglais) et
la pression de radiation (sunlight pressure).
Le
deuxième projet (privé) vient de la
Planetary Society, elle avait mis au point un démonstrateur technologique
appelé Cosmos 1 en 2005 avec les Russes. Ce devait être une véritable
voile solaire pilotable, d’après L Friedman, maintenant Directeur de cet
organisme.
Malheureusement le lancement échoua.
D’où le nouveau projet Cosmos 2 similaire au
projet original.
Dessin d'artiste de ce que pourrait être une
voile solaire.
Ces deux projets NanoSail-D et Cosmos 2
pourraient être les francs tireurs de cette nouvelle technologie si
importante pour les futurs volset
explorations spatiales, nous permettant même de naviguer aussi vers les étoiles.
Comme il n’y a pas de frottement dans
l’espace, une fois la voile démarrée, elle peut continuer éternellement.
C’est une bonne méthode pour accéder aux
confins des planètes géantes assez rapidement; si il a fallu aux sondes
Voyagers près de 30 ans pour atteindre le système solaire externe (approx
100UA) , il faudrait seulement une décade pour atteindre les mêmes
limites avec une voile solaire.
Les voiles sont plus lentes à mettre en route
mais une fois accélérées elles rattrapent le temps perdu.
Bien entendu elles ne sont pas adaptées à des
courts voyages comme la Lune qui nécessiterait plusieurs mois, alors
qu’une fusée classique y serait en quelques jours.
Une retombée de ces voiles solaires pourrait
aussi être un genre de grand ramasse miettes des débris qui traînent au
dessus de nos têtes, en les entraînant plus rapidement vers les couches
basses de l’atmosphère.
Dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 août 2008, Arianespace a mis en
orbite deux satellites de télécommunications, dédiés à la
retransmission de programmes de télévision : Superbird-7 pour l'opérateur
japonais Space Communications Corporation (SCC) dans le cadre d'un contrat
signé avec Mitsubishi Electric Corporation (MELCO) et AMC-21 pour l'opérateur
américain SES AMERICOM, filiale du groupe SES.
C'est la version lourde d'Ariane (type ECA) qui a été utilisée.
SUPERBIRD-7 a été construit par Mitsubishi
Electric Corporation, le premier constructeur japonais de satellites
commerciaux, dans son usine de Kamakura D'une masse de 4 820 kg au décollage,
il sera positionné à 144 degrés Est de longitude.
Equipé de 28 répéteurs en bande Ku,
SUPERBIRD- 7 est optimisé pour fournir des services aux terminaux mobiles,
à la télévision par câble et des liaisons de Télévision Directe pour
le Japon et des services de télécommunications sur toute la région Asie
Pacifique.
SUPERBIRD-7 sera le 7ème satellite de l'opérateur
Space Communications Corporation (SCC) lancé par Ariane et le 23ème
satellite japonais mis en orbite par Arianespace.
Le satellite AMC-21 est le 20ème satellite confié au lanceur européen par une entité du groupe SES (Euronext Paris et
Bourse du Luxembourg : SESG), un des premiers opérateurs de satellites au
monde.
Le satellite AMC-21 sera exploité par SES
AMERICOM.
Construit par Thales Alenia Space à partir
d’une plate-forme Star-2 d’Orbital Sciences Corporation, AMC-21 a une
masse au décollage d’environ 2 500 kg.
Ariane sur sa plate-forme de lancement
à Kourou (photo : Arianespace)
Une vue originale de la fusée sur son
pad de lancement de Kourou (photo : Arianeaspace).
41ème lancement d'Ariane 5, 27ème succès
d'affilée, 9ème lancement en une année
Ce nouveau succès du lanceur Ariane 5, le cinquième en 2008, confirme que
l'offre de Service & Solutions d'Arianespace reste pour tous les grands
opérateurs et constructeurs du secteur des télécommunications spatiales
la référence internationale sur le marché des services de lancement.
Aujourd'hui, Ariane 5
est le seul lanceur lourd opérationnel et disponible sur le marché
commercial, capable de lancer simultanément deux charges utiles.
18
ans et (presque) toutes ses dents, Hubble nous étonnera toujours; il vient
de franchir (au mois d'Août 2008) sa
100.000ème orbite autour de la Terre.
Il a parcouru plus de 4 milliards de km à près
de 600km d'altitude.
À
cette occasion la NASA nous fait
cadeau d'une superbe photo d'une portion de la nébuleuse près de l'amas d'étoiles
NGC 2074 dans le grand nuage de Magellan (LMC en anglais).
Voici la région où a été prise la photo
clic sur la photo pour plus de détails).
Cette
région est située à 170.000 années lumière de nous, donc un peu au delà
de notre galaxie (les nuages de Magellan sont des galaxies satellites de la
notre et très proches). Elle est proche de la nébuleuse
de la Tarentule, une des régions les plus actives pour la formation de
nouvelles étoiles.
Cette région est proche d'un nuage moléculaire
sombre qui sert d'incubateur à ces jeunes étoiles. Celles-ci émettent de
telles radiations énergétiques qu'elles sculptent ainsi les parois de
cette nébuleuse.
Un autre amas de jeunes étoiles est situé
dans la partie inférieure qui brille en bleu derrière le nuage.
Largeur de cette vue : approx. 100 al.
Cette vue a été prise le 10 Août 2008, le
rouge correspond aux atomes de S; le vert c'est de l'Hydrogène et le bleu
de l'Oxygène.
Rappelons que Hubble malgré la fin de son
adolescence, nécessite une visite d'entretien pour changer de nombreuses pièces,
c'est le but de la prochaine
mission de la navette : STS
125 (SM-4) prévue pour Octobre 2008.
Hubble devrait alors rester opérationnel
jusqu'en 2013, pour la relève par
le JWST.
UNE
NOUVELLE MINI PLANÈTE : PLUS PRÈS QUE NEPTUNE DE TEMPS EN TEMPS.
(23/08/2008)
(Crédit: N. Kaib.)
C'est en cherchant des Super Novæ qu'une
nouvelle petite planète (minor planet en anglais) orbitant le Soleil, de
temps en temps plus près que Neptune
a été découverte par les astronomes du SDSS-II (Sloan Digital Sky
Survey).
Elle a d'abord été vue en 2006 puis confirmée
plus tard.
Elle porte le doux nom de 2006 SQ372 et orbite le Soleil en …..22.500 ans!
L'orbite de ce corps est en bleu, en
comparaison avec
Sedna en rouge.
Dans le carré supérieur gauche, on a représenté
le système solaire vu de plus près, la nouvelle planète rentre dans
l'orbite de Neptune sur une partie (très faible) de son orbite.
Elle a été détectée alors qu'elle se
trouvait à 3 milliards de km de la Terre (presque au plus près du Soleil),
elle est du type comète, faite d'eau et de glace. Lorsqu'elle s'approche
(tout est relatif) du Soleil, la distance est quand même trop grande pour
qu'il se crée une queue cométaire.
Sa plus grande distance au Soleil est de
1600UA, sa taille estimée : 50 à 100km.
Ce pourrait être un objet de la ceinture
de Kuiper, mais au vu de l'orbite, certains pensent qu'il pourrait venir
de la partie la plus interne du nuage
de Oort.
GUY CHOLLET : RHÉTORIQUE ET RAISONNEMENT.
(23/08/2008)
Notre ami Guy Chollet, même en vacances soumet
à notre sagacité cet article qui n’a pas de vocation scientifique : il
met simplement en rapport certaines
coïncidences numériques et pose le problème des connaissances
transmises par la Tradition.
Ce jour là, au resto. U, les Américains venant de relancer la
course à la Lune, la conversation allait bon train... Brusquement le
camarade assis à côté de nous, un Africain, éclata de rire et lança :
« mais c’est évident ; nous, nous savons ça depuis très longtemps »!!!
Le premier instant de surprise passé nous décidâmes de prendre
rendez-vous pour le lendemain en apportant nos documents.
Cet étudiant se disait « fils de sorcier » et il faut
bien reconnaître que son raisonnement nous stupéfia car il se référait
à de nombreuses connaissances biologiques. Pour lui, le Soleil étant une
entité féminine, la Lune, son petit double, ne pouvait être qu’un mâle,
une sorte de « Gardien de la Terre et des Hommes ». Ce « morceau
de Soleil » se trouvait donc étroitement lié :
- à la durée de l’année (365,
2422 jours) ;
- à la semaine (le chiffre 7) ;
- au Zodiaque ;
- au nombre de nos doigts, la main
étant, avec l’Esprit, l’une de nos principales caractéristiques.
Tous les paramètres de cet astre polymorphe se devaient donc d’être
étroitement reliés à ceux de la Terre par des relations très simples.
Diamètres : Terre 12 734 km ; Lune 3 476 kmdonc :
Rapport 3, 663 soit quasiment 365, 24 / (10 x
10)
Distance Terre - Lune : moyenne 384 400 km, soit 30, 19 diamètres
terrestres, contre 30, 42 jours pour la durée moyenne d’un mois, ou, si
l’on préfère :
_____
√13
x √10
x √7
= 30, 1662et : 13
+ 10 + 7 = 30
Rapport des Masses : la Terre est 81,3 fois plus lourde que la Lune
et la force de pesanteur y est 6 fois plus intense.Or :
- longueur du cône d’ombre de la
Lune ; quasiment identique à sa distance à notre planète soit 30, 2 diamètres terrestres ;
- longueur du cône d’ombre de la
Terre ; 1 382 000 km soit 3, 6 fois la distance de la Terre à la Lune. Or :
√13
= 3, 6056
Nous étions surpris par ces 13 . L’Africain sourit et rajouta :
« décidément il faut tout vous apprendre ; le Zodiaque n’a pas 12
mais 13 constellations ... Vous oubliez toujours le Serpentaire » !
Effectivement, je l’ai vérifié depuis, la jambe d’Ophiuchus (le
Porteur de Serpent) coupe bien le Zodiaque, juste après le Scorpion et à
une date actuellement très proche du Solstice d’hiver.
Par ailleurs, lors des éclipses, le diamètre moyen du cône
d’ombre de la Terre au niveau de la Lune est de 9 180 km soit 2, 642 diamètres
lunaires._
Or : √7
= 2, 6458
Durée d’un Saros (cycle de répétition des éclipses) 18, 03 ans.
____
Or : 10 / 2 x √13
= 5 x √13
= 18, 028
Durée d’une année : 52, 1775
semaines
__
Or : 7 x 7 + √10
= 52, 1623et :
____
5 x √13
x ( 7 x 7 + √10)
x 7 = 6582, 5 jours
Comme nous lui faisions remarquer qu’un Saros vaut 6585, 3 jours,
il nous répondit sans se démonter : « Normal ; un Saros comportant
70 éclipses (41 de Soleil et seulement 29 de Lune, car je ne compte pas
toutes les petites éclipses par la pénombre très peu visibles), il faut
bien que le Sorcier puisse rajouter quelques jours de fêtes lors des
Grandes Éclipses » !!!
« D’autre part, 29 éclipses de Lune ça correspond bien au
nombre des jours d’une lunaison, et 70 c’est bien le nombre d’années
qu’il faut à la Précession des équinoxes pour parcourir un degré
d’angle ? »
Étant donné la rafale des chiffres et des idées nous lui accordâmes
le Point ... Malgré cette « salade russe », ça n’était pas
trop mal.
Cet entretien, d’octobre 1963, remontant maintenant à plus de 40
ans, on a démontré depuis que, la Lune stabilisant l’axe de rotation de
la Terre, a favorisé le développement de la Vie sur notre planète. Alors
la Lune « Gardienne de la Terre et des Hommes » ?Pourquoi pas !
Par contre, ayant alors pris quelques notes et les consultant de
temps en temps, je me pose encore des questions car je n’ai pas souvenir
que nous ayons longuement parlé de la durée d’une lunaison (29, 5306
jours), ni de son rapport avec l’année solaire ; et pourtant :
_____
13 - 2 / 10 x √10
= 13 - √0,4= 12, 36754
La formule est très simple, et le nombre annuel exact des lunaisons
est de 12, 36827.
En 47 ans, près d’un demi siècle,
l’erreur n’est que d’unseul
jour !
Compte tenu de l’actualité, je repense parfois à cet étudiant
qui aimait beaucoup les racines carrées (le casse-tête des anciens mathématiciens),
et dont la famille vivait à la limite des zones d’influence de trois
cultures (l’africaine des Dogons, la chrétienne et la musulmane) . Nous
ne saurons jamais dans quelle mesure il transmettait ou adaptait une
tradition ; car il avait parfaitement su concilier nos connaissances et
les croyances de ses ancêtres ; mais, pour lui, l’idée précédait la découverte.
Quatre cents ans après Kepler cette attitude
nous rappelle des souvenirs car ce ne fut pas le raisonnement mathématique
qui fut à la base de ses trois principes fondamentaux ; mais, « sa
foi » en la loi de la constance des aires balayées en un temps donné.
Quant à ces Dogons, dont je n’avais jamais entendu parler au par
avant, je sais maintenant qu’ils ont époustouflé plus d’un astronome
avec, en particulier, les conséquences de leur croyance : celle « du
Sacrifice expiatoire et de la Résurrection du Poisson Chat ». Dans
leur culture, l’astre sacré - Sirius - représente en effet une trinité
défunte inséparable de leur origine ...
Il se pourrait même que cette très
vieille histoire en ait précédé, ou inspiré, une autre beaucoup plus
proche de notre civilisation occidentale (celle du Christ et de la Trinité
chrétienne) .
G.CHOLLET
Premières présentations : 1992/93 :(Bulletins de l’AMENGEES et le l’Observatoire de Rouen)
MESSENGER : LES VOLCANS DE MERCURE.
(23/08/2008)
(Credit:
NASA/JHUAP/Arizona State University)
La
sonde américaine Messenger (acronyme de MErcury Surface, Space ENvironment,
GEochemistry, and Ranging) a
bien travaillé, ses dernières photos et informations nous donnent une
image un peu différente de ce que l'on pensait de Mercure : sa surface a été dominée très intensément par le volcanisme.
Le
volcanisme a joué un rôle plus important que l'on ne le pensait pour
former et sculpter la surface de la première planète.
On
voit ici à gauche, le bassin d'impact Caloris (couleur brun-orange marqué
par C) créé approximativement moins de un milliard d'années après le début
du système solaire, il s'est rempli de lave volcanique (basalte) qui se
trouve être pauvre en Fer comme vient de le mesurer la sonde de la NASA.
Les
flèches blanches marquent les endroits de plaines jeunes , autour du bassin
Caloris et plus loin, on trouve des cratères volcaniques (flèches noires).
Les
zones apparaissant en bleu, sont des roches plus anciennes riches en minerai
ilménite (à base de
Titane).
Messenger
a aussi montré le déficit en roches contenant du Fer de la surface de la
planète.
Rappelons
que Messenger est la première sonde spatiale à visiter Mercure depuis
Mariner 10 en 1974 et 1975, elle est dirigée par le
JHUAPL de Baltimore; deux survols de Mercure sont encore prévus (6 Oct
2008 et 29 Sept 2009) avant sa mise en orbite définitive autour de cette
planète le 18 Mars 2011.
Les
sondes précédentes n'avaient imagées que la moitié de Mercure, la surface
manquante a été maintenant photographiée à moitié , le reste va suivre
en Octobre.
Même
si Mercure ressemble à la Lune, c'est un peu trompeur car sa surface a en
fait été reformée par l'activité volcanique.
Par
exemple le bassin Caloris imagé plus haut occupe une surface de près de 1
million de km2 (deux fois la France), il a été rempli de magma provenant
du manteau de Mercure.
Ce
qui intrigue les scientifiques c'est la
pauvreté en Fer de beaucoup de roches à la surface de cette planète.
Est ce que cela veut dire aussi un noyau plus pauvre en Fer, il faudra
attendre que Messenger se mette en orbite autour de la planète pour avoir
plus de détails.
Le
noyau de Mercure est comme le noyau de notre planète, il est ferreux et
relativement important (plus de la moitié de la masse de la planète, de
loin le plus important de toutes les planètes telluriques), et on sait
qu'il est en partie fondu, ce qui nous donne un champ magnétique comme sur
Terre.
Voici
à gauche ce que l'on pense être la magnétosphère de Mercure, comme pour
notre planète on y voit la distorsion des lignes de champ par le vent
solaire. (Credit: NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie
Institution of Washington)
Mercure
est avec la Terre la seule planète ayant un champ magnétique significatif
parmi les planètes telluriques.
Pendant
ce survol, Messenger a aussi analysé la composition de la très fine
atmosphère de Mercure (exosphère) et détecté des particules chargées près
de la surface. Une queue de Sodium de 40.000km a aussi été détectée du côté
opposé au Soleil.
Des
mesures d'altitudes ont aussi indiqué que les cratères sont deux fois
moins profonds que ceux de la Lune.
Le 11 Aout 2008 la sonde Cassini a survolé le
satellite Encelade (500km de diamètre) d'une altitude de seulement 50km par
moment, et nous fournit de précieuses photos sur la zone des griffures du Pôle Sud.
La sonde passant très vite au dessus
d'Encelade (64.000km/h) il a fallu mettre au point des techniques d'imagerie
qui permettent de prendre quand même des photos nettes.
Voici la zone analysée
Et la photo composite correspondante.
L'image de droite est en fausse couleur, et
combine des images de l'ISS téléobjectifprise en UV, vert et proche IR. Les zones verdâtres sont des dépôts
de glace d'eau.
On a donc pu effectuer des photos de très
haute résolution de la partie Sud de ce corps et des zones émettant les
fameux jets qui alimentent l'anneau E.
Ces griffures ont été baptisées avec des
noms des contes des Mille et Une nuits cette fois-ci: Alexandrie, Damas,
Bagdad, Le Caire.
En voici quelques unes :
Les cercles jaunes sont des endroits où
on a déjà détecté des émissions de jets. Images prises dans le
visible d'une distance de 4500km d'Encelade.
Même remarque, image prise dans le
visible d'une distance comprise entre 1300 et 3600km.
On remarque que ces griffures ou fractures sont
profondes approximativement de 300m, elles sont en forme de V avec dépôts
sur les côtés.
7 survols supplémentaires de cette lune sont
prévus dans les années qui viennent.
CASSINI
TITAN :LA NASA CONFIRME LA PRÉSENCE D'AU MOINS UN LAC PLEIN.
(23/08/2008)
(Photos : NASA/JPL/)
Lors
des derniers survols de Titan, les
scientifiques de la NASA ont positivement identifié à la surface de
Titan au moins un lac rempli d'hydrocarbure liquide, et ont trouvé de l'éthane.
Cela
fait de Titan pour le moment le seul corps possédant du liquide à sa
surface avec la Terre.
Vue
d'artiste d'un lac sur Titan.
Les
dizaines de différents survols de Titan, ont montré qu'il existe de
nombreuses petites structures similaires
On
sait maintenant que ce sont très probablement des lacs remplis de liquide.
L'éthane
provient de la décomposition du méthane atmosphérique (5% de l'atmosphère)
par la lumière solaire.
Il
semble que l'éthane soit mélangé à du méthane dans ce liquide.
Le
lac dont il est question , dans la région du Pôle Sud, baptisé
malicieusement lac Ontario, serait entouré d'une "plage" sombre
et s'évaporerait en partie.
CASSINI
TITAN : UN BEAU CRATÈRE D'IMPACT.
(23/08/2008)
(Photos
: NASA/JPL/)
Le
récent survol du mois de Mai 2008 a permis au radar de Cassini
de surprendre une très belle photo d'un nouveau cratère de Titan.
La
surface de Titan est
faiblement parsemée de cratères contrairement aux autres satellites
de Saturne. Ceci est sûrement dû à la très dense atmosphère de Titan
qui fait se consumer la plupart des météorites avant d'atteindre la
surface.
On
voit sur cette photo, le nouveau cratère à gauche exposé à côté d'un
ancien photographié précédemment.
Largeur
de chaque image : approximativement 350km. Le cratère de droite découvert
en 2005 fait 80km de diamètre et 1300m de profondeur, il est appelé
Sinlap. Le nouveau cratère, pas encore baptisé, a lui un diamètre de
112km. Il est situé dans l"hémisphère Nord, son état légèrement dégradé
ferait supposé qu'il est plus ancien que Sinlap.
LIVRE
CONSEILLÉ.:. UNE ANTHOLOGIE D’HISTOIRE ET DE PHILOSOPHIE DES SCIENCES
CHEZ VUIBERT. (23/08/2008)
Les éditions Vuibert nous offrent en cette période
de rentrée deux ouvrages concernant l'histoire des sciences.
Il s'agit de :
Espace, Temps Et Mouvement
ISBN : 978-2-7117-2056-9, 288 pages,
30€
Lumière Et Atomes
ISBN : 978-2-7117-2057-6, 176 pages, 20
€
Les deux sont de Francis Beaubois Docteur en
physique de la matière condensée, il est agrégé de physique.
Cette anthologie critique est née de son
enseignement – les sciences physiques au lycée et l’histoire des
sciences à l’Institut universitaire de formation des maîtres – ainsi
que de ses actions en faveur de la diffusion des sciences.
Disons quelques mots de chacun de ces volumeset signalons que chacun contient des textes originaux de
personnages scientifiques historiques.
Espace,
Temps Et Mouvement
Archimède, Copernic, Galilée ou encore
Descartes, Newton, Pascal…
Ces personnages nous sont familiers et nous
pourrions sans trop de peine évoquer leur contribution à la science.
Mais avons-nous lu ce qu’ils ont écrit ?
Des livres majeurs – voire des articles qui
ont fait date – sont pourtant associés à leurs travaux et à leurs découvertes.
Savants d’autrefois ou chercheurs
d’aujourd’hui, ce sont aussi de grands auteurs, mais l’accès à leurs
oeuvres n’est pas toujours aisé.
Alors que l’histoire littéraire en est
depuis longtemps pourvue, l’équivalent d’une anthologie critique
manquait encore aux sciences. La voici, pour les sciences physiques et
l’astronomie.
On retrouvera ainsi, dans leur contexte, la
plupart des textes fondateurs qui, depuis Aristote, jalonnent la
construction des idées scientifiques.
Philosophes et historiens des sciences y
viennent par ailleurs éclairer les chemins que trace la pensée
scientifique quand – pour reprendre l’expression d’Einstein confiant
à Langevin son admiration pour Louis de Broglie – elle « soulève un
coin du grand voile ».
Textes de : Aristote – Aristarque de Samos ;-
Archimède ;- Cléomède 1er siècle ;- Simplicius
vie siècle ;- Jean Buridan 1516 ;- Copernic 1543 ;- Andreas
Osiander 1543 ;- Galilée 1632 et 1638 ;- Descartes 1644
et 1647 ;- Newton 1687 ;- Pascal 1670 ;- Jean Picard 1684
;- Locke 1689 ;- Pierre Varignon 1700 ;- Hume 1748 ;-
Diderot et d’Alembert 1751 - Voltaire 1734 et 1764 ;-
Jean-Baptiste de Boyer, Marquis d’Argens 1765 ;- Lalande 1774
;- Jean-François de la Harpe 1780 ;- Kant 1781 ;-
Schopenhauer 1819 ;- Cournot 1851 ;- Jules Verne 1872
et 1874 ;- Bertrand Russel 1912 ;- Bachelard 1931 ;-
Alain 1932 ;- Brecht 1938 ;- Otto Neugebauer 1951 ;-
Karl Popper 1953 ;- Paul Feyerabend 1975 ;- Umberto Eco 1976
;- Ilya Progogine et Isabelle Stengers 1979 ;- Jean-Pierre Luminet 1999
;- Étienne Klein 2000 et 2004 ;- Jean-Philippe Uzan 2004
;- Richard Rorty 2005 ;-
Lumière
Et Atomes
Descartes, Galilée, Pascal, Newton ou encore
Lavoisier, Avogadro, Einstein…
On retrouvera ainsi, dans leur contexte, la
plupart des textes fondateurs qui, depuis l’Antiquité, jalonnent la
construction des idées scientifiques. Philosophes et historiens des
sciences tels que Lucrèce, Voltaire ou encore Hubert Reeves y viennent par
ailleurs éclairer les chemins que trace la pensée scientifique .
Outre la bibliographie et l’index,
l’ouvrage est complété d’une annexe consacrée à quelques
controverses scientifiques récentes.
Textes de : Lucrèce 1er siècle av. J-C
;- Descartes 1637 ;- Galilée 1638 ;- Torricelli 1644
;- Pascal 1647 ;- Newton 1671 ;- Römer 1676 - Huygens 1690
;- Voltaire 1738 ;- Euler 1768 ;- Lavoisier 1789 ;-
Avogadro 1811 ;- Robert Brown 1828 - Marc Antoine Gaudin 1833
;- Arago 1854 ;- Wilhelm Ostwald 1895 ;- Einstein 1905
;- Jean Perrin 1913 ;- Hubert Reeves 1984 - _
BULLETIN
PROFESSIONNEL : LE DERNIER BULLETIN DE L'ESA;
(23/08/2008)
Le dernier bulletin de l'ESA est principalement
consacré à la mission
Vénus Express.