JOURNÉES
DU PATRIMOINE : L'OBSERVATOIRE DE JUVISY.
(29/09/2008)
(Photos
de J Fric)
Journées
du patrimoine 20-21 Septembre 2008
L'Observatoire
de Juvisy a été fondé par Camille
Flammarion en
1883, à une vingtaine de kilomètres de Paris, en bordure de la Nationale
7. Le bâtiment principal, ancien relais de poste édifié au XVIIIème siècle,
supporte une coupole de 5m de diamètre abritant un équatorial de 0m 24.
Pendant
près de 70 ans, cet instrument a été utilisé par de nombreux
observateurs, dont certains de grande valeur, tels Antoniadi (1870-1944), spécialiste
de la planète Mars, et Quénisset (1872-1951), astrophotographe émérite,
pour des recherches couvrant tous les domaines de l'astronomie.
Pendant
les journées du patrimoine, le public est invité à découvrir ce site.
Quelques
scènes de la présentation de l'observatoire Camille Flammarion et des
activités de la S.A.F dans le parc de l'observatoire .
CONGRÈS
EUROPLANET : LA LUNE ET LE PIC DE LUMIÈRE ÉTERNELLE.
(29/09/2008)
Le congrès de Europlanet (chère à notre
grand ami Jean Pierre Lebreton) s'est tenu fin Septembre à Münster (RFA).
On
y a discuté notamment des dernières
photos prises par
SMART-1 de l'ESA concernant cette partie du Pôle Sud lunaire possédant
la particularité d'être
éclairée en permanence par le Soleil. Endroit de prédilection pour
de futures missions lunaires humaines.
Vue
de la région du Pôle Sud prise par la sonde Clementine.
Les * marquent des sites potentiels
d'atterrissage.
Le pic de lumière éternelle est marqué en
rouge.
C'est un endroits rares, qui offrent la
possibilité d'énergie solaire en continu pour alimenter des expériences,
et un environnement thermique stable.
Ces sites ont une taille de quelques kms et un
relief assez lisse, ce qui permet d'envisager d'implanter des villages
robotiques , et plus tard des bases humaines.
Ils sont aussi a proximité (quelques 5-10 km )
de réserves de glaces dans les fonds de cratère sombres.
La sonde SMART possède une caméra,
"amie" qui a pris toutes les images du survol.
Voici, une image traitée en 3D qui permet de
s'imaginer comment on verrait le pic depuis le bord du cratère Shackleton
voisin.
Le
pôle Sud lunaire va être une des régions les plus fréquentées dans le
futur à cause de ses avantages.
SHENZHOU
7 : 3 COSMONAUTES CHINOIS À BORD, UNE SORTIE DANS L'ESPACE.
(29/09/2008)
Ce 25 Septembre 2008 vers 15H heure de Paris a
décollé en direct devant les yeux du monde entier, une fusée Longue
Marche II-F, emportant à son bord 3 cosmonautes de l'Empire du milieu (ou
Taïkonautes comme le disent les Chinois).
Le départ a eu lieu de la base de Jiuquan dans
le Nord Ouest de la chine (province du Gansu).
(crédit photo : Xinhua/Li Gang)
Les trois taïkonautes à bord du vaisseau
spatial Shenzhou-7, Zhai Zhigang, Liu Boming et Jing Haipeng.
Voici une vue au sol de la capsule Shenzhou 7,
on distingue de haut en bas :
·Le module
orbital, futur élément de base de la station orbitale chinoise,
servant aussi aux sorties extra véhiculaires (EVA). Il sera largué pour la
ré-entrée dans l'atmosphère.
·Le module de
rentrée similaire à la capsule Soyuz russe, c'est dans cet espace réduit
que sont entassés les cosmonautes au décollage et à l'atterrissage. Il
comporte le bouclier thermique à sa base.
·Le module se
service provenant aussi du Soyuz mais avec quelques perfectionnement
comme l'adjonction de grands panneaux solaires.
La Chine transmet
en direct sa première sortie dans l'espace samedi 27 Septembre 2008
à 16H30 (heure de Chine),:
La sortie dans l'espace, ou activité extravéhiculaire
(EVA), dure moins de 15 minutes, et c'est un succès
C'est
le pilote de chasse, Zhai
Zhigang qui ouvre la trappe et qui sort le premier, la caméra extérieure
nous montre cette action en direct.
Puis
son collègue Liu Boming passe le corps hors de cette trappe. On déploie un
petit drapeau chinois, la
Chine est la troisième nation à effectuer une sortie dans l'espace
plus de quarante ans après les Russes et les Américains.
Et
nous l'Europe on n'en est pas encore capable!
(crédit photo : Xinhua)
De
nombreuses vidéo de cet événement circulent sur le web, notamment :
Il
semble qu'il y ait eu des problèmes d'étanchéité avec l'écoutille et un
alarme incendie s'est déclenché intempestivement pendant la sortie. Il est
à noter que les cosmonautes avaient deux
types de combinaisons spatiales : une de fabrication chinoise pour le
commandant Zhai et russes (les fameux Orlan j'imagine) pour les autres.
Le
but non officiel de Pékin est d'envoyer un Chinois sur la Lune et ceci
avant le retour des Américains.
Le
vaisseau orbite la Terre à 340km d'altitude et sa rentrée a été effectué
parfaitement ce dimanche28 Septembre 2008, la descente a été filmée en
direct, on y voit parfaitement les modules se séparer (voir Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=k28zAC5l2yc
) atterrissage dans les steppes de la Mongolie Intérieure.
L'ATV
: MISSION ACCOMPLIE, IL QUITTE L'ISS. (29/09/2008)
L'ESA est très fière de la mission ATV qui
s'est déroulée sans incident. Le programme prévu a pu être effectué et
après 7 mois de bons et loyaux services, la capsule se détache de l'ISS va
être pendant 3 semaines sur une orbite de parking puis va aller brûler
dans l'atmosphère (dommage, un tel bijou technologique!!!)
Au terme d'une mission de six mois qui s'est
parfaitement déroulée, le Jules Verne, premier véhicule de transfert
automatique (ATV) de l'Europe a réussi le 5 Septembre 2008 son désamarrage
de la Station spatiale internationale à 23h29 CEST.
L'ATV entame ainsi la dernière étape de
son voyage dans l'espace qui se terminera par une rentrée destructive contrôlée dans l'atmosphère terrestre
le 29 septembre.
Les écoutilles entre l'ISS et l'ATV ont été
fermées par l'équipage de la Station le 4 septembre après la préparation
de l'ATV pour son désamarrage. Toutes les autres tâches préalables au désamarrage
ayant été effectuées, les crochets de verrouillage de l'ATV ont été
ouverts et le véhicule logistique automatique européen s'est détaché de
la Station et s'en est écarté lentement, sous la poussée d'un dispositif
à ressorts. Après avoir dérivé sans propulsion pendant une minute, l'ATV,
parvenu à une distance de 3 mètres de la Station, a mis en marche ses
petits propulseurs de contrôle d'attitude chargés de fournir la poussée nécessaire
pour l'éloigner davantage. Vingt deux minutes après le désamarrage, l'ATV
se trouvait à 5 km sous la Station ; à ce moment, ses systèmes
automatiques capables de déclencher une manœuvre d'urgence pour éviter
une collision avec la Station, dans le cas peu probable où cela aurait été
nécessaire, ont été désactivés.
Après cette opération de désamarrage et
de départ qui a duré 22 minutes, l'ATV est désormais en période dite de
rephasage qui s'étendra sur un peu plus de 23 jours et pendant laquelle des
manœuvres abaisseront son orbite pour le ramener sur la même trajectoire
que l'ISS, mais à l'arrière de celle-ci et à une altitude inférieure.
Cette durée est nécessaire pour effectuer ces manœuvres en optimisant la
consommation d'ergols, afin que l'ATV arrive avec
précision au point de rentrée dans l'atmosphère, au-dessus d'une région
totalement inhabitée du Pacifique sud, de façon à être visible de l'ISS
et de deux avions d'observation spécialement équipés qui seront
sur zone pour surveiller la région.
Cette première mission de l'ATV, lancée le
9 mars, a été un véritable succès. Elle a débuté par une phase de test
en orbite parfaitement exécutée avant l'amarrage, suivie par la livraison
de fournitures logistiques attendues par la Station spatiale, puis par l'exécution
de quatre rehaussements
de l'orbite de l'ISS pour contrer la traînée atmosphérique résiduelle;
le 27 août, l'ATV a également
procédé à une manœuvre destinée à éviter une collision entre l'ISS et
des fragments d'un ancien satellite arrivant à proximité de la
Station. L'ATV embarque actuellement des déchets et des équipements
devenus inutiles à bord de l'ISS.
L'ATV a fait une démonstration parfaite de
toutes ses capacités, dépassant même les attentes.
" Le comportement de l'ATV illustre
avec éclat les avancées de la technologie spatiale européenne et démontre
la richesse des compétences de l'industrie européenne », explique
Simonetta Di Pippo, Directeur des Vols habités à l'ESA. " Cette
mission augure bien non seulement des futures missions de l'ATV vers la
Station spatiale internationale mais aussi de l'évolution de ce type de
technologie qui pourrait à terme conférer à l'Europe son autonomie en
matière de retour de fret et à ses astronautes leur indépendance pour accéder
à l'espace. »
Au Centre de contrôle de l'ATV (ATV-CC),
installé dans les locaux du CNES, l'Agence spatiale française, à
Toulouse, l'équipe conjointe ASE/CNES a été très occupée ces derniers
jours : avant le désamarrage, il convenait de tester les liaisons de
communication avec le véhicule spatial, d'actualiser les paramètres des
systèmes de l'ATV et de définir le profil orbital de l'ATV pour son retour
dans l'atmosphère terrestre ; l'ATV-CC a également été chargé d'activer
tous les systèmes primaires et de secours de l'ATV concernés par la phase
de rentrée et de donner l'ordre de désamarrage.
Hervé
Côme, Directeur de la mission ATV Jules Verne de l'ESA, précise : "
Bien que notre emploi du temps ait été très chargé au Centre de contrôle
de l'ATV, je ne pouvais pas rêver d'un meilleur déroulement de la mission.
Tous les systèmes se sont comportés de manière exceptionnelle pendant la
totalité de la mission et continuent à fonctionner parfaitement, ce qui
nous a permis de prolonger les opérations d'un mois. Je voudrais remercier
l'ensemble du personnel de l'ATV-CC et tous ceux qui ont fait de cette
mission un véritable succès. Dans un peu plus de trois semaines, nous
commencerons à préparer la mission ATV
2 prévue pour 2010 ».
L'équipage de l'ISS a passé les derniers
jours qui ont précédé le désamarrage à faire les derniers préparatifs,
notamment à transférer de l'ATV vers la Station les équipements nécessaires
à cette dernière, à charger dans l'ATV les déchets de la Station ainsi
qu'à configurer et à tester les équipements de communication entre l'ISS
et l'ATV en vue des opérations de départ.
L'équipage de l'ISS va maintenant préparer
l'arrivée du prochain véhicule logistique, le Progress 30P russe, attendu
le 12 septembre
Photo :
désarrimage de l'ATV de l'ISS, vue prise par les astronautes de la
station. Crédit NASA.
Jules Verne, le premier véhicule de
transfert automatique (ATV) européen, a terminé aujourd'hui 29 Septembre
2008 avec succès sa mission logistique de six mois auprès de la Station
spatiale internationale (ISS).
Il a effectué sa rentrée contrôlée
destructive au-dessus
d'une zone totalement inhabitée du Pacifique Sud. Après une manœuvre
finale de désorbitation à 14h58 CEST, qui a provoqué une décélération
de 70 m/s, l'ATV a pénétré dans la haute atmosphère à 120 km d'altitude
à 15h31.
Il s'est disloqué à 75 km d'altitude, les
derniers fragments retombant dans l'océan Pacifique quelque 12 minutes plus
tard.
Les céphéides, ces étoiles variables pulsantes, sont la relation pulsation /
luminosité a été découverte par Henrietta Leavitt en 1912; servent de
balises ou de chandelles standard essentielles en astronomie pour évaluer
la distance de galaxies lointaines (jusqu'à quelques centaines de millions
d'années lumière).
Mais dans notre propre Galaxie, elles ont aussi
pour rôle de mesurer le mouvement de notre Galaxie.
Jusqu'à présent les mouvements de ces céphéides
particulières ont troublé les astronomes, en effet elles semblent "tomber" vers le système solaire. Et
pas avec une petite vitesse, on mesure 2km/s!
Ce fut la cause d'un grand débat entre deux
hypothèses : était-ce vraiment le mouvement réel de ces étoiles, et donc
une rotation bizarre à l'intérieur de notre Galaxie, ou alors était-ce dû
à la structure mêmes de l'atmosphère de ces céphéides.
Sur
cette vue d'artiste (clic sur l'image pour plus de définition), on voit le
voisinage du Soleil dans ce bras de notre Galaxie. En bleu on a figuré des
Céphéides proches et en blanc la position de quelques étoiles brillantes.
Les flèches bleues soulignent le fait que ces
céphéides semblaient tomber vers le Soleil. La flèche rouge montre le
sens de rotation de la Galaxie.
L'échelle est en année lumière (ly).
Les dernières mesures (voir plus bas) ont
montré que cette chute apparente n'est qu'une ….illusion!
C'est
l'ESO à La Silla grâce à son
spectrographe HARPS (High Accuracy Radio Velocity Planet Searcher) monté
sur le télescope de 3,6m dans l'Atacama au Chili à 2400m d'altitude, qui
apporte la solution : les céphéides ne tombent pas vers nous!!
Ce mouvement détecté est dû aux propriétés spéciales de leurs atmosphères.
HARPS est célèbre pour son aptitude à
mesurer très précisément les
vitesses radiales (dans la chasse aux exoplanètes) et c'est cette
propriété qui a été déterminante.
C'est un groupe d'astrophysiciens mené par
Nicolas Nardetto du Chili mais officiant au Max
Planck Institute de Bonn pour ces recherches, qui a mis cet effet au
jour.
Les observations ont montré que ce mouvement
apparent de chute vers nous, ne serait qu'une propriété intrinsèque de
ces céphéides, il serait lié à la composition chimique des éléments
constituants l'atmosphère de ces étoiles.
Le mouvement de notre Galaxie serait donc plus
simple que ce qui était envisagé au départ.
Les résultats de cette étude sont publiés
dans Astronomy and Astrophysics et dont voici
le pdf.
UN
SURSAUT GAMMA PARTICULIER : IL ÉTAIT DIRIGÉ VERS LA TERRE!
(29/09/2008)
On
vient d'apprendre que le 19 Mars 2008,
un sursaut gamma (GRB en anglais, son nom GRB 080319B) a été détecté par
le
satellite Swift, satellite spécialisé dans la détection des GRB et
lancé en 2004.
Ce fut une explosion parmi
les plus fortes jamais enregistrées
par Swift. Elle a eu lieu dans la
constellation du Bouvier (Bootes).
L'émission
X qui suit ce sursaut dure de quelques seconds à quelques minutes. Swift
ayant donné l'alerte au réseau terrestre, les télescopes ont pu
filmer l'événement.
Ce
sursaut étant dirigé vers nous et sa magnitude étant suffisamment forte (aux alentours de 5, bien plus
élevée que les SN vues à l'œil nu), il aurait pu être vu par les
Terriens si ceux-ci avaient été prévenus. Mais il fallait être là au
bon moment et au bon instant, et je crois que personne ne s'en est aperçu.
Ce
flash provenait de 7,5 milliards d'années lumière.
Le
flash du GRB est en principe un pinceau très fin (0,4°) entouré d'un cône
(8°) un peu moins lumineux, comme on le voit sur ce schéma publié dans la
revue Nature par Judith Racusin et al.
(Crédit:
Nature/Judith Racusin).
Le
19 Mars dernier c'est la Terre qui était dans l'œil du cyclone!
Heureusement
que ce n'était pas dans notre galaxie, sinon, il ne serait vraiment pas
passé inaperçu!!!
On
rappelle que les sursauts gamma sont parmi les phénomènes les plus violents de l'Univers.
Ils
se produisent en moyenne une fois par jour dans l'Univers et sont des émissions
violentes de rayons gamma très énergétiques. (les gamma sont des
rayonnements électromagnétiques comme la lumière ou les ondes radio, mais
bien plus énergétiques).
Ils
peuvent provenir de n'importe quelle coin du ciel et durent de quelques
millisecondes à quelques centaines de secondes.
On sait que beaucoup de GRB apparaissent comme
la conséquence des étoiles très massives qui s'effondrent en trou noir,
ou des systèmes stellaires binaires (coalescence) comportant soit une étoile
à neutrons soit un trou noir. (voir conférence
IAP sur les SN).
ANTARES
: DES FONDS SOUS MARINS ON SCRUTE L'UNIVERS.
(29/09/2008)
La construction du premier télescope
sous-marin à neutrinos jamais réalisé vient
de s'achever.
Depuis le début du mois de juin 2008, les deux
dernières lignes
de détection d'Antares scrutent le fond de la Méditerranée à la
recherche de neutrinos d'origine cosmique.
Ce sont désormais 12 lignes de détection qui
cherchent à capter ces particules élémentaires, témoins des phénomènes
les plus violents de l'Univers. Cet événement récompense les efforts de
la collaboration européenne Antares, en particulier ceux du CEA-Irfu, de
l'IN2P3-CNRS, de l'INSU-CNRS et de l'Ifremer, acteurs majeurs dans cette
aventure
Extraits du communiqué du CNRS :
Le
neutrino est une particule élémentaire sans charge électrique qui
interagit très faiblement avec la matière : contrairement aux autres
particules, ce « passe-muraille » est capable de traverser l'Univers en
ligne droite sans être arrêté par la matière ou dévié par les champs
magnétiques qu'il rencontre sur son passage.
Il
est ainsi un messager
unique en son genre qui peut aider les astrophysiciens à observer et
à mieux comprendre certains objets, sièges de phénomènes cataclysmiques.
Le
neutrino permet d'ouvrir une nouvelle fenêtre d'observation sur
l'Univers... à condition toutefois d'être détecté, ce qui est loin d'être
évident puisqu'il interagit très peu avec la matière. Le détecteur
susceptible de repérer sa trace doit, par conséquent, être le plus grand
possible afin d'accroître les chances de l'intercepter.
Le
défi a été relevé en 1996 par des équipes du CEA et du CNRS et c'est
ainsi que le projet Antares a vu le jour.
Après
une longue période d'étude des propriétés du milieu marin, une première
ligne de détection souple de 400 mètres de haut a été immergée en février
2006 par 2500 mètres de profondeur au large de Toulon, grâce au
savoir-faire et aux équipements de l'Ifremer. Aujourd'hui, ce sont 12
lignes qui sont ancrées aux fonds marins sur un espace équivalent à 4
terrains de football.
Elles
sont équipées de près de
900 modules optiques, les « yeux » du télescope, imaginés et
construits par les équipes Antares.
(photo
: un des modules d'Antarescrédit
CEA Irfu).
La
moitié des lignes a été assemblée au Centre de physique des particules
de Marseille (CNRS/Université de la Méditerranée), laboratoire support de
l'expérience, l'autre moitié à l'Institut de recherche sur les lois
fondamentales de l'Univers (CEA Irfu, Saclay).
Le détecteur Antares est protégé du bruit de fond que constitue le
rayonnement cosmique par les 2
000 mètres d'eau qui le recouvrent. Ces profondeurs abyssales
permettent de bénéficier d'une obscurité totale, à peine troublée par
quelques animaux bioluminescents.
Le
principe du télescope Antares est de faire de la Terre elle-même la cible des neutrinos. Le globe terrestre
laisse passer les neutrinos mais arrête les autres particules. Certains de
ces neutrinos, en traversant la Terre, vont entrer en collision avec le
noyau d'un atome. Cette rencontre, statistiquement très rare, produit un muon, une particule chargée
voisine de l'électron, qui se déplace dans la même direction que le
neutrino d'origine. Ce muon peut parcourir jusqu'à une dizaine de kilomètres
dans la croûte terrestre. En émergeant dans l'eau, il laisse derrière lui
un sillage très faiblement lumineux.
C'est
ce sillage ascendant laissé par le muon que détectent les « yeux » d'Antares.
Ainsi, c'est le ciel de l'hémisphère Sud qui est observé au travers de la
Terre. Cette portion de ciel inclut le centre galactique, siège de phénomènes
extrêmement violents.
En traquant les neutrinos cosmiques, le télescope Antares cherche à faire
progresser l'astronomie de haute énergie. Ces dernières décennies en
effet, les astronomes ont découvert de nombreuses sources de photons de très
haute énergie (galaxies abritant des trous noirs super massifs, restes de
supernovae, émetteurs de sursauts gamma...). Ces photons pourraient être
issus de l'interaction de protons ultra-énergétiques, qui pourraient
constituer le rayonnement cosmique qui bombarde la Terre.
Ces réactions nucléaires produiraient également
des neutrinos cosmiques. Pour observer ces phénomènes cataclysmiques, les
physiciens des astroparticules ne peuvent s'appuyer sur la détection des
photons et des protons car, à très haute énergie, ces particules peuvent
être arrêtées par la matière, ce qui rend leur observation dans
l'Univers lointain difficile.
Les neutrinos de haute énergie, qui
traversent l'Univers en ligne droite, sont en revanche des témoins directs
de ces phénomènes extrêmement violents. Leur détection par Antares
devrait apporter aux astrophysiciens un éclairage unique sur ces phénomènes
et dessiner petit à petit une nouvelle carte du ciel.
L'observation des
neutrinos de plus basse énergie, issus de l'accumulation de matière
noire au centre du Soleil ou de la Galaxie, est un autre sujet d'étude pour
Antares. Depuis 70 ans, la masse manquante de l'Univers (95% de sa masse
totale) est une des questions centrales de la cosmologie.
Une partie de cette masse manquante pourrait
être constituée de particules élémentaires massives appelées wimps (weakly
interacting massive particle). La théorie physique dite de la « supersymétrie
» en prédit l'existence et prédit également que ces particules
s'accumuleraient au centre d'objets massifs comme la Terre ou le Soleil.
Les wimps sont à la fois particules et
antiparticules. En s'accumulant elles finiraient par s'annihiler en
produisant une bouffée d'énergie et de particules, dont des neutrinos de
basse énergie.
Antares constitue également une infrastructure scientifique sous-marine
permanente et multidisciplinaire, déjà équipée d'instruments, certains
regroupés sur une treizième ligne spécifique : sismographes, mesures de
la température, de la concentration en oxygène, caméra à l'affût de la
faune abyssale... Ils permettront d'apporter des éléments de réponse aux
questions posées par d'autres domaines scientifiques comme l'océanographie
ou la climatologie, en association avec des laboratoires de l'INSU (COM,
GeoAzur).
Bien que le détecteur soit tout juste déployé en totalité, grâce aux
données enregistrées avec les lignes déjà installées, les physiciens ont déjà identifié plusieurs centaines
de neutrinos issus de l'interaction du rayonnement cosmique dans
l'atmosphère aux antipodes du détecteur. Parmi ceux-là pourraient se
cacher quelques neutrinos issus d'une source située aux confins de
l'Univers.
Note(s)
Plus de 150 chercheurs, ingénieurs et
techniciens présents en Allemagne, Espagne, Italie, Pays-Bas, Roumanie,
Russie et dans les laboratoires français suivants : Centre de physique des
particules de Marseille (CNRS/université de la Méditerranée) ; CEA/Irfu
(Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers, centre de
Saclay) ; Groupe de recherche en physique des hautes énergies (Université
de Haute-Alsace) ; Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (CNRS/Université
Louis Pasteur) ; Astroparticule et cosmologie (CNRS, CEA, Université Paris
Diderot, Observatoire de Paris) ; Géosciences Azur (CNRS, IRD, Observatoire
de la côte d'Azur-INSU, Université de Nice, Université Pierre et Marie
Curie) ; Centre d'océanologie de Marseille (CNRS/Université de la Méditerranée)
; Laboratoire d'astrophysique de Marseille (CNRS/Université de Provence,
Observatoire Astronomique Marseille-Provence-INSU) ; Ifremer (centre de
Toulon/La Seyne-sur-Mer et centre de Brest).
Le financement du projet Antares est assuré
grâce à la contribution du CEA (DSM/Irfu), du CNRS, de la région Alsace,
de la région Provence Alpes Côte d'Azur, du Département du Var, de la
Ville de La Seyne-sur-Mer, de l'Union européenne et de cinq pays (Pays-Bas,
Allemagne, Italie, Espagne, Russie).
L'Agence
spatiale européenne (ESA) est sur le point de lancer une mission d'une
complexité extrême ayant pour objet d'étudier le champ de gravité
terrestre et d'établir une carte de la surface de référence (le géoïde)
de notre planète avec une résolution et une précision inégalées.
Le
satellite GOCE (Gravity
field and steady-state Ocean Circulation Explorer :Mission d'étude
de la gravité et de la circulation océanique en régime stable) sera lancé
sur une orbite basse quasi-héliosynchrone par une fusée russe Rockot
depuis le cosmodrome de Plesetsk, situé à environ 800 km au nord de
Moscou.
Le
décollage a été reporté et devrait avoir lieu début Octobre 2008, en
raison d'une anomalie détectée dans une des unités du sous-système de
guidage et de navigation de l'étage supérieur (Breeze KM) du lanceur
Rockot.
Ce
satellite de 1 tonne de l'ESA sera équipé de six accéléromètres ultra
sensibles de haute technologie, destinés à mesurer les composantes du
champ de gravité selon trois axes. A partir des données recueillies par
GOCE, les scientifiques établiront une carte
à haute résolution du géoïde, c'est-à-dire de la surface de référence
de notre planète, ainsi que des anomalies gravitationnelles.
Cette
carte permettra de faire considérablement progresser les connaissances sur
la structure interne du globe terrestre et de disposer d'une bien meilleure
référence pour étudier les océans et le climat,notamment les modifications du niveau de la
mer,
la circulation océanique et la dynamique des calottes polaires.
La
mission GOCE devrait aboutir à de nombreuses applications en climatologie,
en océanographie et en géophysique, mais aussi dans les domaines de la géodésie
et de la localisation.
Pour
parvenir à réaliser cette mission, l'ESA, ses partenaires industriels (45
entreprises européennes pilotées par Thales
Alenia Space) et la communauté scientifique ont dû relever un défi
technique impressionnant.
Il
s'agissait en effet de concevoir un satellite qui puisse évoluer
suffisamment près de la Terre pour recueillir des données
gravitationnelles de haute précision tout en s'affranchissant des
perturbations dues à la présence d'une atmosphère résiduelle sur orbite
terrestre basse (à 260 km d'altitude seulement).
Les
efforts déployés dans ce sens ont abouti à la réalisation d'un satellite aérodynamique de 5 mètres de
longueur, évoquant la forme d'une flèche et doté de propulseurs ioniques
de faible puissance pour la compensation de la traînée atmosphérique.
Photo
: test final de GOCE à l'ESTAC (crédit ESA).
GOCE
est la première mission de base du Programme d'exploration de la Terre
entrepris par l'ESA en 1999 dans le but de faire avancer la recherche sur
l'atmosphère terrestre, la biosphère, l'hydrosphère, la cryosphère et
l'intérieur du globe ainsi que sur leurs interactions, et de mieux
comprendre les conséquences des activités humaines sur ces processus
naturels. Elle sera la première d'une série de missions d'exploration de
la Terre à venir, avec cinq lancements prévus au cours des deux prochaines
années.
Deux
autres missions de base, qui aborderont des thématiques spécifiques répondant
à des préoccupations importantes pour le grand public, sont en cours de développement
: ADM-Aeolus, qui étudiera la dynamique atmosphérique (2010), et EarthCARE,destinée à explorer le bilan radiatif terrestre (2013). Trois
missions circonstancielles d'exploration de la Terre, de moindre envergure,
sont également en préparation : Cryosat-2, qui mesurera l'épaisseur des
glaces (2009), SMOS, conçue pour étudier l'humidité des sols et la
salinité des océans (2009), et Swarm, qui aura pour objet de suivre l'évolution
du champ magnétique (2010).
Sur
Terre, une dizaine d’équipes scientifiques européennes vont travailler
ensemble sur les données de GOCE.
Objectif
: proposer d’ici le printemps 2010 une nouvelle carte à haute résolution
du géoïde et des anomalies de gravité.
«
GOCE va mesurer le champ de gravité terrestre avec une précision inégalée
» s’enthousiasme en France Steven
Hosford, responsable des programmes Terre solide au CNES.
Car
le satellite de l’ESA volera
à seulement 260 km d’altitude ce qui constitue un avantage certain
pour mesurer le champ de gravité de la planète.
«
Plus on est proches du centre de la Terre et plus le champ de gravité
exerce sa force d’attraction » rappelle Steven Hosford. D’ailleurs pour
réaliser cette prouesse, GOCE possède non seulement un profil aérodynamique
qui lui servira à affronter l’atmosphère résiduelle à cette altitude
mais il est aussi équipé de moteurs
ioniques de faible puissance pour compenser le ralentissement. « Les
moteurs fonctionneront en permanence pour compenser la traînée de
l’atmosphère. Sans eux le satellite retomberait sur Terre en seulement
quelques mois. » explique Steven Hosford.
Pour
mesurer le champ de gravité, GOCE emporte des instruments dernier cri :
6 accéléromètres ultra sensibles de haute technologie qui
enregistreront les données sur 3 axes.
Clic sur l'image pour voir une illustration du
géoïde terrestre (vidéo de 2MB).
COMMENT
L'OXYGÈNE QUITTE LA TERRE : DES NOUVELLES DE CLUSTER.
(29/09/2008)
C'est
le propre champ magnétique terrestre qui accélère l'Oxygène
hors de l'atmosphère au niveau des régions polaires.
Cette
étude est basée sur les données recueillies par les satellites durant la
période 2001/2003. on a mesuré les flux d'ions O+ sortant des régions
polaires ainsi que la force et la direction du champ magnétique. On a découvert
que les O+ étaient accélérés par les variations de direction du champ
magnétique.
On
pensait avant cela que les lignes de champ n'étaient remplies que des
particules du vent solaire seulement (ce qui causent les aurores).
C’est un phénomène analogue qui donne
l’accélération nécessaire aux ions O+ pour quitter l’atmosphère et
atteindre l’environnement électromagnétique de la terre
Ces
données ont été recueillies au dessus des pôles
À
une altitude comprise entre 30.000 et 64.000 km.
Mais
pas de panique, cette
fuite d'Oxygène est négligeable, et ce n'est pas demain que l'on
suffoquera à cause de cela!
MARS
: MOINS DE DÉLUGES ET PLUS DE PLUIE! (29/09/2008)
Une nouvelle étude faite par l'Université
de Californie à Santa Cruz, semble indiquer que les "vallées"
martiennes ont bien été creusées par des inondations répétées pendant
une longue période de temps lorsque le climat s'y prêtait. On pensait
jusqu'à présent que ces vallées avaient plutôt été creusées durant
des épisodes d'inondations catastrophiques très courts.
Ces conclusions proviennent de simulations sur
calculateurs puissants dans lesquels tournaient des modèles de l'atmosphère
martienne basés sur les mesures altimétriques précises du MOLA de MGS et
des photos de la caméra HSRC de Mars Express.
C'est Charles Barnhart qui a été le leader de
cette étude qui a été conduite au célèbre centre AMES de la NASA.
Les scientifiques pensaient que les vallées
martiennes avaient été créées il y a plus de 3,5 milliards d'années, époque
pendant laquelle le climat était chaud et humide , peut être due à un événement
catastrophique comme un impact avec un astéroïde.
Des déluges se seraient produits pendant des
centaines ou des milliers d'années.
Mais de telles conditions catastrophiques résulteraient
dans des phénomènes que l'on ne détecte pas actuellement sur Mars.
En effet,
l'eau aurait dû s'accumuler dans les fonds des cratères, déborder et même
briser les murs de ces cratères, or on ne les remarque pas.
Donc d'après cette étude c'est un autre scénario
qui a dû se produire : les précipitations devraient être périodiques,
saisonnières, de façon à permettre une évaporation et une infiltration
dans le sol, ce sont les seules conditions qui ne détruisent pas les cratères.
Les chercheurs ont utilisé plus de 70
simulations différentes et ont effectué des analyses statistiques pour
arriver à ce qui présente le plus de similitudes avec le relief observé
aujourd'hui.
Ces vallées se seraient donc formées pendant
une période semi-aride qui aurait duré pendant une dizaine ou une centaine
de milliers d'années.
Voici quelques illustrations du modèle sur une
région de Mars en fonction de différentes hypothèses. (images de C
Barnhart).
Image actuelle de la région de Parana
Climat équivalent au climat désertique
terrestre avec périodes de précipitations et de sécheresse. On
remarque la similitude avec A.
Scénario avec déluges et inondations,
le relief a complètement changé!
Très
bon article à lire sur ce même sujet
aussi sur astronomynow.
PHOTOS
D'AMATEUR :..MARC JOUSSET A ENCORE FRAPPÉ.
(29/09/2008)
Notre ami Marc Jousset, grand astrophotographe,
allez voir son site vous ne le
regretterez pas d'ailleurs, nous fait parvenir ces deux superbes photos de
M57 "Nébuleuse de la Lyre" et NGC 7635 "Bubble nebula"
dans Cassiopée.
Images faites au C14 à f/11,5 et CCD STL11K.
M 57clic sur l'image pour plus de définition
NGC 7635 clic sur l'image pour plus de
définition
Bravo Marc, on attend les suivantes!
PHOTOS
D'AMATEUR :.ALEXANDRE S'ATTAQUE À URANUS.
(29/09/2008)
Notre autre ami Alexandre Cucculelli de Véga
qui vient de se construire
un observatoire , s'attaque à un objectif ambitieux, la planète
Uranus.
Voilà
ce qu'il nous en dit :
Mise en station / calibrage 3 étoiles / polar
aligne/ calibrage 3 étoiles et recentrage!
Avec oculaire 20mm : M17 , M13 , M27 pile au
centre!!!
Ensuite j'ai demandé a la raquette Uranus et
voila le résultat , je n'ai pas utilisé de barlow.
LIVRE
CONSEILLÉ.:.ASTRO-GUIDE ET ASTRO-TESTS CHEZ VUIBERT. (29/09/2008)
Deux livres indispensables aux astronomes
amateurs, concernant leurs équipements :
Ces deux ouvrages sont écrits par André Van Der Lest, Astronome amateur depuis près
de quarante ans, il s’est spécialisé dans l’évaluation et les tests
du matériel d’astronomie.
Il est l’auteur de nombreux articles parus
dans les revues spécialisées, dont Astro-Ciel de Pierre Bourge.
Actuellement, tous ses tests paraissent dans la
revue Astrosurf.
Quand il ne teste pas du matériel, André Van der Elst, alias Walli,
est dessinateur de bandes dessinées.
En voici les présentations de l'éditeur :
L’observation
et la photographie d’amateur en astronomie sont de plus en plus répandues
et, de ce fait, l’offre en matériel est de plus en plus variée.
Il existe sur le marché un outil adapté à
chaque type d’observation du ciel aussi bien qu’à chaque budget.
Comment
choisir ?
Ce guide recense tous les éléments dont se
compose le matériel d’observation d’un astronome amateur, depuis le télescope
complet jusqu’aux outils complémentaires et aux pièces détachées. On y
trouve la description
du matériel le plus récent mais aussi du matériel ancien car le
marché de l’occasion gagne sans cesse du terrain chez les passionnés
d’astronomie Une paire de jumelles autant qu’un télescope sont des
outils scientifiques de haute précision. C’est un matériel coûteux dont
les usages sont spécialisés. Il est donc indispensable d’en connaître
les critères de qualité avant de s’équiper ou d’améliorer son équipement.
Avec ce guide, tous les amateurs
d’astronomie, des débutants aux plus chevronnés peuvent désormais
choisir en connaissance de cause et, le cas échéant, dialoguer avec les
fournisseurs. C’est le seul livre qui rassemble toutes les informations
jusqu’alors éparpillées dans différentes revues.
Prix : 19€ISBN : 2-7117-2062-4
Complément idéal du livre précédent :
Quel
instrument utiliser???
Voilà une question qui m’est posée régulièrement
mais à laquelle il est impossible d’apporter une réponse uniforme. En
effet, le débutant sera-t-il un adolescent au petit budget, un adulte à
qui ses proches veulent offrir un beau cadeau d’anniversaire ou encore,
par exemple, un heureux senior qui se prépare une retraite active ?
Bien que les uns et les autres ne disposent pas des mêmes moyens pour
financer leur acquisition, il existe des règles que l’on pourra suivre
avec confiance. Elles portent naturellement sur le prix du matériel mais également
sur la simplicité de son emploi, la qualité des accessoires et, bien sûr,
les critères d’optique. Beaucoup d’amateurs me demandent aussi comment
comparer les performances des appareils. Grâce aux tests et aux méthodes
qui suivent, ils sauront parfaitement s’orienter, notamment dans le matériel
d’occasion qui, malgré son intérêt, n’est plus testé dans les revues
ni les sites spécialisés.
En plus des photos de matériel, de nombreux
clichés du ciel illustrent cet ouvrage : ils ont été réalisés avec
le matériel présenté et tous sont dus à des amateurs du monde entier. On
voit ainsi concrètement ce que l’on peut réaliser soi-même. _
Prix : 25 €ISBN : 2-7117-2059-4
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS :. LA RECHERCHE SPÉCIAL ÉNERGIE NOIRE SEPT 2008
(29/09/2008)
La revue La Recherche publie ce
mois de Septembre 2008 un numéro dont le thème principal est dédié
à l'énergie noire, l'étrange moteur de l'Univers.
Voici un résumé publié par cette revue :
En
quête de l'énergie noire
COSMOLOGIE | - Rares sont les chercheurs qui
doutent encore de la présence de l’énergie noire dans l’Univers. Mais
cette entité, responsable du phénomène d’accélération de
l’expansion de l’Univers, est plus énigmatique que jamais.
Elle est du genre insaisissable. Traquée par
les astronomes et cosmologistes du monde entier, l’énergie noire, qui
emplirait près des trois quarts de l’Univers, nous échappe encore…
comme nous l’explique l’astronome Françoise
Combesen
vidéo.
Le défi est d’autant plus grand que cette
mystérieuse énergie noire révèle un problème de compatibilité entre
les lois physiques connues et les observations astronomiques. Il faudra
peut-être, pour la comprendre, remettre en question tout ce que l’on
croyait tenir pour acquis, notamment la loi de la relativité générale.
Rien de moins. Pour saisir les enjeux de cette quête, un bref retour en
arrière s’impose.
Fuite des galaxies
Nous sommes en 1929. Dans son laboratoire, l’astronome américain Edwin
Hubble fait une découverte étonnante. Alors que l’on imaginait le cosmos
statique et immuable, ses observations démontrent que le spectre de la lumière
émise par les galaxies proches de la nôtre se décale vers le rouge. Une
variation qui ne peut s’expliquer que par un mouvement de fuite des
galaxies. Ces dernières s’éloignant les unes des autres. Aucun doute
n’est permis : l’Univers se dilate.
Toutefois, pour les cosmologistes de l’époque, la force de gravitation
exercée par toute forme de matière se doit de ralentir cette expansion.
Les astrophysiciens Saul Perlmutter et Brian Schmidt décident en 1998 de
mesurer ce ralentissement en étudiant les mouvements de supernovae. Contre
toute attente, leurs résultats bouleversent le monde de la cosmologie. Car
les supernovae sont en moyenne 25 % moins brillantes et plus distantes que
prévu. En d’autres termes, l’expansion de l’Univers s’accélère (voir
infographie).
Seulement voilà, les modèles théoriques sont clairs : un Univers composé
uniquement de matière doit voir son expansion décélérer. Les
cosmologistes envisagent donc la présence d’une forme d’énergie supplémentaire...
mais de nature inconnue.
Dix ans ont passé, et le mystère persiste. Certes, divers calculs de la
densité de l’Univers sont venus confirmer l’existence de l’énergie
noire. Mais ce constituant majeur du cosmos n’émettant pas de
rayonnement, on ne peut l’étudier de manière directe. Du coup, les théoriciens
rivalisent, pour le moment sans succès, pour expliquer sa nature.
L’énergie du vide
Parmi les nombreuses thèses, celle qui se rapproche le plus des
observations décrit l’énergie noire comme une constante cosmologique que
les physiciens assimilent à l’énergie du vide. Toutefois, les prédictions
de la mécanique quantique aboutissent à une valeur bien trop grande…
Aussi, d’autres hypothèses voient le jour dans une atmosphère de
concurrence scientifique exacerbée. Dans le même temps, les astronomes se
livrent une véritable course à l’observation. De futurs télescopes dédiés
tenteront bientôt d’observer de très larges portions du ciel, toujours
plus loin et plus précisément.
En attendant, la question est : comment asseoir un modèle cosmologique qui
fasse sens tant du point de vue observationnel que fondamental ?
Des éléments de réponse dans notre dossier
consacré à l’énergie noire, publié dans La Recherche n°422
actuellement en kiosque.
Nous y présentons les différentes thèses et
les programmes d’observation en cours.
A lire également, une interview du physicien Jean-Philippe
Uzan, qui préconise de revoir les fondements de notre modèle
cosmologique.
Notons dans l'histoire des Sciences, le vrai père
de la bombe H à lire avec intérêt.
6,40 €
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS :..SCIENCE & VIE HORS SÉRIE : LA MATIÈRE SEPT
2008.
(29/09/2008)
En
cette période démarrage du LHC (voir
news précédente), il est intéressant de faire le point sur la
physique des particules et sur les ultimes secrets de la matière.
C'est ce que propose ce numéro hors série de
Science et Vie de Septembre 2008, à mettre entre toutes les mains.
De nombreux articles intéressants notamment :
Chapitre sur la matière aujourd'hui d'Aristote
au boson de Higgs.
Chapitre sur la matière noire et l'anti matièreet enfin
Chapitre sur le LHC et la traque de nouvelles
particules.
Bref indispensable et à coupler avec une
visite de la Cité des Sciences pour l'exposition : "Le
grand récit de l'Univers".