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Mise à jour : 27 Mars 2009     
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
Les poussières du cosmos : CR de la conférence de P Boissé du 14 Mars 2009 à la SAF. (27/03/2009)
JP Luminet sur Art et Science : CR de sa conférence du 12 Mars 2009 à la SAF. (27/03/2009)
Claudie Haigneré  :Une astronaute en charge de l'ensemble Palais de la Découverte-Cité des Sciences (27/03/2009)
La Renaissance et la mesure du Temps : Visite de l'exposition par JC Gavet. (27/03/2009)
GOCE : Il va cartographier la gravité terrestre. (27/03/2009)
Les carottes de l'Antarctique : Elles détectent des SN et l'action du Soleil. (27/03/2009)
Boson de Higgs : Le Fermilab le traque! (27/03/2009)
L'ISS : Le deuxième objet le plus brillant du ciel. (27/03/2009)
Le Soleil : Toujours pas de taches! (27/03/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14 par B Lelard. (27/03/2009)
Cassini-Titan.:..Survol virtuel de Titan. (27/03/2009)
Hubble : De la matière noire autour de galaxies naines. (27/03/2009)
MRO :.C'est au tour de Deimos maintenant! (27/03/2009)
Mars :. De l'eau sous Olympus Mons??? (27/03/2009)
Un site Internet à découvrir :.L'association Astroqueyras a 20 ans! (27/03/2009)
Un site Internet à découvrir :.Le nouveau site du CNES. (27/03/2009)
Photos d'amateurs :.L'ISS (toujours) vue par Alexandre et d'autres. (27/03/2009)
Livre conseillé.:.Une histoire des idées en Physique chez Vuibert. (27/03/2009)
Les magazines conseillés :.l'Astronomie d'Avril est paru. (27/03/2009)
 
 
 
 
 
CLAUDIE HAIGNERÉ : UNE ASTRONAUTE EN CHARGE DE L'ENTITÉ PALAIS-CITÉ DES SCIENCES. (27/03/2009)
 
 
 
Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche nous informe de la nomination de l'ancien ministre et astronaute (et notre amie) Claudie Haigneré (photo) comme chargée de mission pour préfigurer ce que pourrait être l'ensemble Palais de la Découverte et Cité des Sciences et de l'Industrie.
Voici le communiqué :
 
 
Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, et Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, ont décidé de confier à Claudie Haigneré la mission de préfigurer le nouvel établissement public issu du regroupement du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l’industrie. Ce regroupement, a été annoncé par le Président de la République le 12 décembre 2007 afin de doter notre pays d’un grand opérateur de référence dans le domaine de la culture scientifique et technique.
 
 
 
Communiqué - Valérie Pécresse
24 mars 2009
Ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles technologies de 2002 à 2004, puis Ministre déléguée aux Affaires européennes de 2004 à 2005, docteur-ès-sciences, spationaute du Centre national d'études spatiales (CNES) de 1985 à 1999, membre des missions spatiales Cassiopée en 1996 et Andromède en 2001, membre de l'Agence spatiale européenne (ESA) depuis 1999,  membre de l'Académie des technologies, Claudie Haigneré s’est toujours investie dans la diffusion au plus grand nombre de la culture scientifique et technique.
Au moment où la France s’emploie à relever le défi de l'attractivité des métiers scientifiques et techniques et à renforcer le dialogue entre la science et la société, le nouvel établissement a vocation à devenir une référence, tant en France qu’à l’étranger.
Présent sur les deux sites ,  il s’appuiera sur les atouts et les identités respectifs du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l’industrie, afin de forger une ambition nouvelle commune.
Il poursuivra quatre objectifs, chacun porteur de nouveauté mais prenant appui sur les actions menées jusqu’alors :
·        réconcilier la science et la société afin d’aider à la compréhension des changements rapides qu’induisent les avancées scientifiques et techniques ;
·        susciter des vocations scientifiques et techniques en offrant la possibilité d'une expérience positive de la démarche scientifique à un âge précoce, en apportant aux enseignants des outils pédagogiques et en faisant mieux connaître les métiers scientifiques et techniques, notamment aux filles, trop peu nombreuses dans ces filières ;
·        bâtir une nouvelle programmation mettant en valeur les thèmes suivants : « Science et Société », « Recherche, Innovation et Industrie », « Jeunes et Science » et « Médias » ;
·        enfin, constituer un pôle de référence national jouant un rôle fédérateur pour tous les centres de la culture scientifique et technique, les musées et muséums français par des actions de collaboration, d'échanges ou de co-production et international en développant son action auprès des centres équivalents étrangers à l'échelle européenne et mondiale.
 
 Depuis près de 15 mois, les services des deux ministères et des établissements travaillent à la construction de ce nouvel ensemble qui sera pleinement opérationnel le 1er janvier 2010 :
·        un projet scientifique et culturel a été élaboré conjointement par les équipes des deux établissements ;
·        dans la perspective du regroupement, le Palais de la Découverte bénéficie d’un plan de rénovation, d’ores et déjà doté de près de 20 M€ pour la période 2009-2011 ;
·        enfin, un projet de décret statutaire du nouvel établissement unique a été élaboré : il donne au nouvel établissement le statut d’établissement public industriel et commercial, lui permettant d’agir de façon autonome et dynamique tout en préservant le statut des personnels, fonctionnaires et agents publics pour le Palais de la découverte et agents sous CDI et CDD pour ce qui est de la Cité des sciences et de l’industrie.
 
Claudie Haigneré aura pour mission de décliner concrètement ce projet. Elle associera étroitement à sa réflexion les personnels des deux établissements actuels ainsi que les personnalités françaises et étrangères de son choix.
 
 
Signalons que ce regroupement est craint par le personnel du Palais qui pense que c'est une absorption pure et simple.
 
Vous savez tous que je suis un ardent défenseur du Palais de la Découverte, qui a tant bercé mes rêves de jeunesse et qui attire un public différent de la Cité des Sciences.
Espérons que cette opération sera faite pour le bien de ces deux monuments scientifiques et bien entendu pour le bien du public.
 
 
 
Nous avons contacté Claudie Haigneré et lui avons souhaité bonne chance pour cette mission qui peut s'avérer plus dure que toutes les missions spatiales auxquelles elle a participé.
 
Elle s'est déclaré ravie d'avoir à relever un tel défi.
 
 
 
Article de Libération à ce sujet.
 
Communiqué de l'ESA.
 
 
 
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LA RENAISSANCE ET LA MESURE DU TEMPS : VISITE DE L'EXPO PAR JC GAVET. (27/03/2009)
 
Notre ami et fidèle lecteur des Astronews, Jean Claude Gavet a visité pour vous l'exposition au Petit Palais de Paris "La Renaissance et la mesure du Temps". Il nous ramène ce compte rendu et ces quelques photos. Merci à lui.
 
C'est avec beaucoup de retard que j'envoie les photos des horloges astrolabiques qui se trouvent au Petit-Palais à Paris:
Ces horloges sont salle 31 et le texte ci-dessous reprend celui des fiches de visite de la salle.
''La Renaissance et la mesure du temps''
Les horloges astrolabiques
À la Renaissance, l'autre usage de ces ''garde-temps'' témoigne du vif engouement des rois et des princes, curieux des sciences, pour l'astronomie et l'astrologie. L'observation de l'univers céleste et du déplacement des astres, nécessaires à l'établissement des horoscopes, se fait alors grâce à des horloges astrolabiques qui présentent, en plus des heures, différents cadrans permettant notamment d'étudier le mouvement du Soleil et de la Lune à travers le zodiaque. Contrairement à l' Allemagne, peu d'horlogers français se livrent à des constructions aussi complexes et l'on ne connaît pas plus de sept horloges de ce type, dont deux sont conservées au Petit Palais.
Ainsi l'horloge à astrolabe signée Nicolas Féau, dont le mécanisme est complet, est-elle particulièrement exceptionnelle.
Toutes ces pièces consacrées à la mesure du temps proviennent de la collection Dutuit.
 
 
'Jean Naze (actif à Lyon vers 1550 – Lyon, 1581) – Horloge de table astrolabique en forme de tour hexagonale, et son étui :
 
PetitPalais - Horloge astrolabique en forme de tour hexagonale, voir aussi la photo située à droite de cette même horloge
©PetitPalais - Laiton, argent, fer demasquiné d'or, bronze doré; étui en cuir - Lyon, 2e moitié du XVIe siècle - Legs Dutuit, 1902 '
 
 
 
©PetitPalais ''Nicolas Féau - Horloge de table astrolabique en forme de tour carrée :
 
 
PetitPalais - Horloge astrolabique en forme de tour carrée
Laiton doré - Marseille, vers 1550 (achat sur les arrérages du legs Dutuit (1925) - Petit Palais (salle 31)''
 
 
Jean Claude s'est aussi rendu au National Martitime Museum de Greenwich où il a vu une de ces horloges astrolabiques dont j'avais parlé dans mon rapport de visite, celle de Caspar Buschman, Augsburg, vers 1586
Le texte correspondant à cette horloge est le suivant :
©NMM ''The clock is said to have belonged to JohnII, King of Poland (1649-68), who took it to Paris when he abdicated and became Abbotof St Germain. The clock has an astrolabic dial on top and additionnal dials around the edge. These give information on the lunar cycle and the calendar.''
 
 
 
 
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GOCE : IL VA CARTOGRAPHIER LA GRAVITÉ TERRESTRE. (27/03/2009)
 
 
L'Agence Spatiale Européenne (ESA) est fière de communiquer sur le départ du satellite d'étude de la gravité terrestre GOCE (Gravity field and steady-state Ocean Circulation Explorer : Mission d'étude de la gravité et de la circulation océanique en régime stable) du cosmodrome de Plesetsk en Russie.
Ce satellite devrait améliorer notre compréhension de la dynamique des océans et de son impact sur le changement climatique.
Les données de GOCE revêtiront une importance fondamentale pour la mesure précise des variations de la circulation océanique et du niveau de la mer, soumis tous deux à l'influence du changement climatique. Elles contribueront à mieux comprendre les processus à l'œuvre à l'intérieur du globe terrestre en rapport avec les volcans et les séismes.
 
 
Vue d'artiste de GOCE, il a un profil aérodynamique, car il orbite relativement bas. (ESA - AOES Medialab)
La satellite GOCE en test au cosmodrome de Plesetsk. (photo ESA). Il pèse une tonne
 
Le cosmodrome de Plesetsk, est situé à environ 800 km au nord de Moscou (Russie septentrionale). Rockot est exploité par Eurockot Launch Services, entreprise commune créée par EADS Astrium et le Centre spatial Khrounitchev (Russie).
 
Sur cette photo on voit ce cosmodrome de l'espace. (photo prise par Kompsat, satellite coréen en coopération avec l'ESA).
 
L’ESA se prépare à retourner en Russie pour superviser les préparatifs du lancement du satellite GOCE, désormais programmé pour le 16 mars 2009. En octobre dernier, la détection d’une anomalie sur le lanceur Rockot avait nécessité la mise en œuvre de mesures correctrices et retardé la mise en orbite de GOCE par Eurockot Launch Services.

 
Un détachement venu de l'ESTEC, le centre scientifique et technique de l'ESA au Pays-Bas, est arrivé au cosmodrome de Plesetsk, dans le Nord de la Russie, pour organiser les aspects logistiques. L’équipe d’ingénieurs s'y rendra quant à elle à la mi-février.
 
Le satellite GOCE, long de cinq mètres, est entreposé sur le site de lancement depuis octobre dernier. Dès son arrivée, l’équipe d’ingénieurs de l’ESA et de Thales Alenia Space entamera la préparation du satellite en vue de son lancement. Principal maître d’œuvre, Thales Alenia Space est à la tête de l'équipe industrielle 100% européenne, regroupant plus de 40 entreprises, qui a construit le satellite GOCE.  
Comme l’a constaté Danilo Muzi, Chef du projet GOCE à l’ESA : « L’équipe a hâte de reprendre la campagne de lancement et de terminer le travail interrompu à l’automne dernier. Le lancement prévu dans quelques semaines sera la récompense dûment méritée de leurs efforts. »
GOCE est le premier d’une série de satellites d’observation de la Terre baptisés les « Earth Explorers », (les Explorateurs de la Terre). Ces petites missions sont développées pour répondre directement à différentes questions d'ordre scientifique identifiées par les chercheurs tout en faisant la démonstration de nouvelles technologies dans l'espace. Un cahier des charges certainement respecté par GOCE puisque son design high-tech fuselé intègre de nombreuses premières sur le plan de la conception et que le satellite utilisera des technologies de pointe pour cartographier comme jamais à ce jour le champ de gravité terrestre.
 
 
Le satellite a été conçu pour orbiter à 250 km seulement au-dessus de la surface de la Terre, sa forme aérodynamique inhabituelle ayant été étudiée pour limiter les frottements induits par l’atmosphère résiduelle.
Ce satellite en orbite à basse altitude est la première mission spatiale à employer la gradiométrie spatiale.
 
La gradiométrie spatiale consiste en la mesure des différences d’accélération sur de courtes distances d’un ensemble de masses de référence à l’intérieur du satellite, qui répondent aux légères variations de la « traction gravitationnelle » de la Terre alors que le satellite suit sa trajectoire orbitale.
 
 
Les données collectées par GOCE permettront de mieux comprendre ce qui est l’une des forces fondamentales de la nature. Mieux connaître le champ de gravité est un élément-clé pour comprendre le fonctionnement de la Terre.
 
 
En cartographiant le champ gravitationnel avec une précision sans précédent, la mission GOCE ouvrira un vaste éventail de nouvelles opportunités dans les domaines de l’océanographie, de la géophysique terrestre, de la géodésie et des recherches portant sur le niveau de la mer, et contribuera de manière significative à améliorer notre compréhension du changement climatique.
(illustration : ESA - AOES Medialab)
 
Les gradiomètres contiennent 3 paires d'accéléromètres situés selon 3 axes différents permettant  de mesurer le champ de gravité selon ces trois directions simultanément. Les scientifiques établiront une carte à haute résolution du géoïde, c'est-à-dire de la surface de référence de notre planète, ainsi que des anomalies gravitationnelles.
 
 
 
 
GOCE est le premier d'une série de satellites d'exploration de la Terre à mettre en orbite. Les missions d'exploration de la Terre ont pour but de faire avancer la recherche sur l'atmosphère terrestre, la biosphère, l'hydrosphère, la cryosphère et l'intérieur du globe.
 
Il est prévu de lancer deux autres missions d'exploration de la Terre en 2009 : SMOS (pour étudier l'humidité des sols et la salinité des océans), en été, et CryoSat-2 (pour mesurer l'épaisseur des glaces), à la fin de l'automne.
 
D'autres missions d'exploration de la Terre aborderont des thèmes spécifiques : Swarm, conçue pour observer l'évolution du champ magnétique (lancement prévu en 2010) ; ADM-Aeolus, pour étudier la dynamique atmosphérique (2011) ; EarthCARE, pour explorer le bilan radiatif terrestre (2013).
 
Au moment où on écrivait ces lignes, le satellite GOCE a été effectivement lancé (après moult faux départs)  ce 17 Mars 2009 :
 
Cet après-midi du 17 Mars, le satellite d’étude de la gravité et de la circulation océanique en régime stable (GOCE) de l’Agence spatiale européenne (ESA) a été injecté sur une orbite terrestre basse quasi-héliosynchrone par un lanceur russe Rockot au départ du cosmodrome de Plesetsk, en Russie septentrionale.
 
Le lanceur russe Rockot – dérivé d’un ancien missile balistique SS 19 – a décollé à 15h21 heure de Paris (14h21 temps universel coordonné) en direction du nord, survolant l’Arctique. Environ 90 minutes plus tard, après une révolution orbitale et deux allumages de son étage supérieur Breeze-KM, le lanceur a placé le satellite de 1052 kilogrammes sur une orbite polaire circulaire de 280 kilomètres d’altitude inclinée à 96,7 degrés par rapport à l’équateur.
Le lancement était confié à Eurockot Launch Services, société germano-russe ayant son siège à Brème (Allemagne).  
Voici une belle animation ESA du départ de GOCE : http://www.esa.int/SPECIALS/Operations/SEM0HZITYRF_0.html
 
Les images réelles du lancement : http://www.esa.int/SPECIALS/Operations/index.html
 
 
Voici le communiqué de presse de l'ESA suite au lancement :
 
Pendant vingt-quatre mois, GOCE collectera des données gravitationnelles en trois dimensions couvrant l'ensemble du globe. Le traitement au sol de ces données brutes permettra d'aboutir à la carte la plus précise jamais dressée du champ de gravité terrestre et de définir le géoïde - surface de référence exacte de notre planète -; de manière plus fine.
Affiner la connaissance du géoïde, qui représente la forme théorique de la Terre si elle était recouverte d'océans au repos, est essentiel pour approfondir l'étude de la planète, de ses océans et de son atmosphère. Le géoïde défini servira de modèle de référence pour mesurer et modéliser l'évolution du niveau des mers, la circulation océanique et la dynamique des calottes polaires.
 
Une charge utile exceptionnelle pour un satellite inédit
 
Le principal instrument de charge utile de la mission est un gradiomètre électrostatique de pesanteur (EGG) de haute technologie, comprenant six accéléromètres ultra sensibles montés par paire selon trois axes orthogonaux sur une structure carbone-carbone extrêmement stable. La mission ne mesurera pas la gravité elle-même, mais les infimes écarts de gravité relevés entre les accéléromètres de chaque paire, séparés l'un de l'autre de 50 centimètres.
 
Les données collectées par GOCE permettront de déterminer l'altitude du géoïde avec une précision de 1 à 2 centimètres et de repérer les anomalies du champ de gravité à 1 milligal près (les montagnes, par exemple, entraînent généralement des variations gravitationnelles locales de l'ordre de quelques dizaines à une centaine de milligals).
La résolution spatiale sera améliorée par rapport aux missions précédentes, présentant des performances de plusieurs centaines ou milliers de kilomètres contre 100 kilomètres pour GOCE.
 
GOCE a été conçu pour offrir au gradiomètre un environnement extrêmement stable et sans perturbations afin d’optimiser son fonctionnement malgré une orbite à basse altitude, où le satellite subit des frottements, faibles mais néanmoins significatifs, dus aux couches supérieures de l'atmosphère.
C'est là la principale raison de la forme en flèche élancée de ce satellite aérodynamique de 5 mètres de long.
 
GOCE est également doté de deux propulseurs ioniques de faible puissance au xénon - un principal et un de secours - capables de délivrer une poussée de 1 à 20 milli-Newton chacun (une force équivalente à celle d'une expiration). Ces propulseurs serviront à compenser la traînée atmosphérique en temps réel, en se fondant sur l'accélération moyenne détectée par les deux accéléromètres installés sur l'axe de la vitesse.
 
La structure et la conception du satellite ont elles aussi été optimisées pour filtrer tous types de perturbations, en ayant recours à des matériaux ultra stables destinés à limiter les effets des cycles thermiques et en renonçant à tout élément déployable ou mobile.
 
Une mission aux retombées multiples
 
Au cours des six semaines à venir, les équipes de l'ESA et ses partenaires industriels procéderont aux activités de vérification et de recette de GOCE.
Le satellite sera ensuite transféré vers son orbite opérationnelle, à 263 kilomètres d'altitude, où sa charge utile fera l'objet de six nouvelles semaines de recette et d'étalonnage.
Le début de la mission à proprement parler est prévu à l'été 2009.
 
La précision de la carte du champ de gravité terrestre dressée par GOCE profitera à toutes les branches des sciences de la Terre.
 
En géodésie, les scientifiques disposeront enfin d'un modèle de référence unifié pour les mesures d'altitudes mondiales et n'auront plus à gérer les discontinuités entre les divers systèmes altimétriques utilisés à travers les différents territoires, pays et continents, ce qui permettra d'effectuer un meilleur suivi de l'évolution du niveau des mers et de jeter un nouvel éclairage sur les données à ce sujet consignées dans le monde entier depuis plus de 200 ans.
 
En océanographie, une meilleure connaissance du champ de gravité contribuera à lever un grand nombre d'incertitudes concernant les flux de masse et de chaleur au sein des océans, ce qui devrait conduire à une nette amélioration des modèles globaux de circulation océanique et de prévision climatique. GOCE approfondira également nos connaissances sur le socle rocheux des calottes polaires du Groenland et de l'Antarctique. La cartographie précise du géoïde aidera en outre à mieux définir les orbites des satellites chargés du suivi des inlandsis et à obtenir des mesures plus exactes les concernant.
 
En géophysique, l'association des résultats de GOCE et de données sur le magnétisme, la topographie et la sismologie permettra d'établir une cartographie tridimensionnelle détaillée des variations de densité de la croûte terrestre et du manteau supérieur. Ces apports seront essentiels pour corriger les modèles des bassins sédimentaires, des rifts, des mouvements tectoniques et de l'évolution verticale des mers et continents, qui faciliteront la compréhension des mécanismes à l'origine de catastrophes naturelles.
 
La première d'une nouvelle série de missions d'exploration de la Terre
 
« Le succès de ce lancement marque l'avènement d'une nouvelle génération de satellites européens de sciences de la Terre », a déclaré Volker Liebig, Directeur des Programmes d'observation de la Terre à l';ESA. « C'est le premier représentant d';une nouvelle famille de petits satellites scientifiques ciblés qui ouvre la voie à d'autres missions d'exploration de la Terre. Les scientifiques attendent les résultats de ces missions avec une vive impatience. Il nous reste quatre autres lancements à préparer au cours des deux prochaines années ; autant dire que nous allons encore être très occupés. »
 
GOCE est la première mission de base d'exploration de la Terre s'inscrivant dans le programme Planète vivante, engagé par l';ESA en 1999 dans le but de faire avancer la recherche sur l'atmosphère terrestre, la biosphère, l'hydrosphère, la cryosphère et l'intérieur du globe ainsi que sur leurs interactions et de mieux comprendre les conséquences des activités humaines sur ces processus naturels. Deux autres missions de base, qui aborderont des thématiques spécifiques répondant à des préoccupations importantes pour le grand public, sont en cours de développement : ADM-Aeolus, qui étudiera la dynamique atmosphérique (2011), et EarthCARE, destinée à explorer le bilan radiatif terrestre (2013). Trois missions circonstancielles d'exploration de la Terre, de moindre envergure, sont également en préparation : Cryosat-2, qui mesurera l'épaisseur des glaces (2009), SMOS, conçue pour étudier l'humidité des sols et la salinité des océans (2009), et Swarm, qui aura pour objet de suivre l'évolution du champ magnétique (2011).
 
 
 
Aux dernières nouvelles, tout allait bien, la phase critique de mise sur orbite s'était parfaitement écoulée, et le contrôle du satellite a été passé au réseau ESA.
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
 
GOCE Launch Campaign Manager: Interview with Stefano Capitanio, responsable de la campagne de lancement.
 
Sur l'orbite de GOCE par l'ESA.
 
Les satellites d'observation de la Terre à l'ESA.
 
Gravitation, gravimétrie, géodésie spatiale et géophysique par BGI and Groupe de Recherches de Géodésie Spatiale, Toulouse
 
Un article d'un astronews précédent sur GOCE.
 
 
 
Film sur les instruments de GOCE :
 
Film général sur ce satellite (10MB) :
 
Film sur le principe de la mesure
 
 
 
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LES CAROTTES DE L'ANTARCTIQUE : ELLES DÉTECTENT DES SN ET L'ACTION DU SOLEIL. (27/03/2009)
 
 
 
 
L'Antarctique est la mémoire de la Terre; des scientifiques japonais en effectuant en 2001 des carottages (carotte = ice core en anglais) au Dôme Fuji, ont trouvé qu'au niveau –50m (correspond au 11ème siècle), il y avait 3 pics d'oxyde d'azote (ion nitrate NO3-) , deux de ces pics étant espacés de 48 ans.
 
Comme par hasard les Supernovae de 1006 et de 1054 (le Crabe) sont exactement espacées de cette valeur là.
 
Les scientifiques pensent que le troisième pic correspond aussi à une SN non répertoriée et visible seulement de l'hémisphère Sud.
 
 
 
 
Les trois pics de NO3- détectés (Credit: Yuko Motizuki, et al.) suivant différents modèles de datation.
Un modèle (A) pointillé vertical bleu, l'autre (B) pointillé vertical vert pour les SN 1054 et 1006.
Les carrés bleus correspondent à des mesures multiples.
 
 
On sait que les astronomes arabes et chinois ont relaté l'apparition de ces deux SN, certains ont même dit que celle de 1006 couvrait un diamètre de la moitié de la Lune.
 
Ces écrits étaient donc authentiques, puisque aussi on a les restes de ces SN (rémanence).
Les rayons gamma émis par les SN proches doivent avoir un impact sur notre atmosphère, en particulier en produisant un excès d'ions nitrate (NO3-), les carottes de glace mémorisent ces concentrations et sont une image du passé de notre planète.
On a même retrouvé ces mêmes ions NO3- dans une carotte du Pôle Sud qui est en corrélation avec les SN de 1181, de Tycho (1572) et de Kepler (1604).
 
De plus, cette équipe japonaise a remarqué une variation cyclique de 10 ans dans ce taux d'oxyde d'azote (NO3-) dans le bruit de fond de cette courbe, certainement en relation avec le cycle de 11 ans du Soleil, comme il a déjà été remarqué dans d'autres carottes du Pôle.
 
Ils ont aussi remarqué, bien sûr, des pics de sulfates correspondants aux éruptions volcaniques comme celles du Taupo en Nouvelle Zélande en 180 et de El Chicon au Mexique en 1260.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
Ils ont publié leurs recherches dans ces archives astro. À lire absolument pour plus de détails.
 
 
Le cycle de l'azote par l'Université Laval au Québec.
 
Supernovae recorded in the Antarctic ice par physicsworld.com
 
Les supernovae par nos amis des astrofiles.
 
L'astronomie en Antarctique CR de la conférence SAF.
 
 
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LE BOSON DE HIGGS : LE FERMILAB LE TRAQUE. (27/03/2009)
(crédit photo et illustration : Fermilab)
 
Ah, quel dommage que le LHC soit tombé en panne dès sa mise en service, il va peut être être distancé dans la chasse au boson de Higgs par son concurrent américain le Tevatron situé au Fermilab de Chicago.
 
En effet le CNRS communique sur les dernières expériences du Fermilab qui cernent de plus en plus la masse du boson de Higgs.
 
Voilà une partie du communiqué :
 
 
 
 
Les expériences CDF (collaboration internationale rassemblant 602 physiciens appartenant à 63 institutions provenant de 15 pays.) et DZero (D0, du nom du point d'interaction sur le Tevatron, où est situé le détecteur, est une collaboration internationale rassemblant 550 physiciens appartenant à 90 institutions provenant de 18 pays.) excluent une fraction importante du domaine de masse possible du boson de Higgs
 
Le domaine de masse possible où se cache le boson de Higgs se rétrécit.
Les dernières analyses de données des expériences CDF et DZero, réalisées auprès de l'accélérateur Tevatron du Fermilab aux États-Unis et dans lesquelles sont impliqués le CNRS/IN2P3 et le CEA/Irfu , excluent désormais une partie du domaine de masse possible du boson de Higgs, déterminé par les expériences antérieures.
Celles-ci contraignaient la masse du boson de Higgs à se situer entre 114 et 185 GeV/c2.
Les nouveaux résultats de CDF et DZero excluent une partie de ce domaine, de 160 à 170 GeV/c2, ce qui implique que le boson de Higgs, s'il existe, a une masse qui se situe soit entre 170 et 185 GeV/c2, soit, plus probablement, entre 114 et 160 GeV/c2.
 
 
Le boson de Higgs est la pierre angulaire de la théorie des particules élémentaires, aussi appelée Modèle standard, qui permet à ce jour d'expliquer tous les résultats microscopiques connus. Le boson de Higgs est une particule élémentaire appartenant à la famille des bosons, qui se distingue de celle des fermions, tels l'électron ou le proton, par ses propriétés rotationnelles intrinsèques (le "spin").
 
Dans le Modèle standard, le boson de Higgs est nécessaire pour expliquer pourquoi la grande majorité des particules élémentaires ont une masse.
 
Si tout le domaine de masse permis du boson de Higgs venait à être exclu, ce pourrait être une découverte encore plus importante que sa mise en évidence, puisque le Modèle standard serait mis en défaut pour la première fois depuis sa formulation, il y a quarante ans.

 
 
 
L'observation du boson de Higgs est aussi l'objectif principal du Large Hadron Collider (LHC) du CERN, qui prévoit de commencer à collecter des données avant la fin de cette année.
 
Jusqu'à présent, le boson de Higgs n'a pas pu être détecté directement.
Les recherches au LEP (Large Electron Positron Collider) du CERN ont établi que le boson de Higgs devait peser plus de 114 GeV/c2. Les calculs d'effets quantiques appliqués à d'autres observations expérimentales mesurées principalement au LEP et au Tevatron, impliquent que sa masse est aussi inférieure à 185 GeV/c2.
 
Avec ce nouveau résultat, il y a maintenant une grande probabilité pour que le boson de Higgs du Modèle standard ait une masse comprise entre 114 et 160 GeV/c2 (par comparaison, la masse du proton est de 0,9 GeV/c2).          1 GeV= 1 milliard d’électrons volt
 
Ce succès du Tevatron dans l'exploration du domaine du boson de Higgs a été rendu possible par les performances de l'accélérateur et par l'amélioration continuelle des techniques d'analyse des physiciens de CDF et DZero. Ceux-ci cherchent le boson de Higgs soit “directement” à travers ses possibles produits de désintégrations, soit “indirectement” via des mesures très précises de propriétés de certaines particules déjà connues, qui pourraient témoigner de la présence du boson de Higgs.
 
Pour améliorer leurs chances de le trouver, les physiciens des deux expériences combinent les résultats de leurs analyses, ce qui revient en pratique à doubler la quantité de données pour cette recherche. Cette combinaison permet aussi à chacune des expériences de vérifier en détail les résultats de l'autre expérience, et d'adopter en commun les meilleures techniques d'analyse.
Jusqu'a présent CDF et DZero ont analysé environ 3 femtobarn-1 (unité utilisée pour compter le nombre de collisions) de données. Chaque expérience s'attend à enregistrer 10 femtobarn-1 d'ici la fin 2010.
Le Tevatron continue à établir de nombreux records d'intensité de production d'antiprotons et de taux de collisions instantanées, ce qui laisse espérer une quantité finale de données encore plus importante que celle prévue actuellement.
 
Ce résultat de recherche du boson de Higgs est l'un des 70 nouveaux résultats présentés par les collaborations CDF et DZero à la conférence internationale annuelle sur la Physique électrofaible et les théories unifiées, ou rencontres de Moriond, qui se tiennent du 7 au 14 mars, à La Thuile en Italie.
 
 
La concurrence est rude entre ces deux laboratoires, et on ne sait pas qui va le premier mettre au jour la vraie masse du boson de Higgs ou au contraire montrer que cette chasse est inutile.
Si il est lourd, cela favorisera plutôt le LHC capable de mettre en œuvre des énergies beaucoup plus élevées que le Tevatron.
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
Le CEA communique sur le sujet.
 
Le LHC à la conquête du modèle standard.
 
Le dossier Futura Sciences sur le boson de Higgs.
 
Fermilab collider experiments discover rare single top quark
 
Precision measurement of W boson mass portends stricter limits for Higgs particle
 
 
 
 
 
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L'ISS : LE DEUXIÈME OBJET LE PLUS BRILLANT DU CIEL. (27/03/2009)
 
 
La mission STS 119 (125ème mission navette comme son nom ne l'indique pas) de la navette spatiale (Discovery), qui vient de partir ce 15 Mars 2009, amène à son bord la quatrième et dernière poutrelle de la station (Truss en anglais) supportant des panneaux solaires.
 
Une fois que ce panneau sera installé, la station deviendra alors l'objet le plus brillant du ciel après la Lune, surpassant Vénus en intensité.
 
 
C'est la poutre S6 pour Starboard (tribord) 6, de masse 14 tonnes.
 
Elle doit être installée aux autres éléments de l'ISS à l'aide du bras manipulateur Canadarm-2.
 
Cela mettra enfin la station à sa longueur nominale prévue de 102m et augmentera la production d'électricité de 50%, permettant ainsi d'accueillir en toute sécurité 6 astronautes permanents.
 
Dessin schématique d'une poutre support de panneaux solaires.
 
 
 
 
 
 
 
Ce panneau sort de la baie de la navette et est pris par le bras manipulateur Canadarm2 (photo de gauche) de l'ISS qui le transmet au bras Canadarm de la navette.
Voir ce dessin illustrant ce passage
 
Pendant ce temps le bras de la station se déplace sur sa poutre à la bonne position où il prend la poutre S6 des bras du bras de la navette. Le bras de l'ISS utilise ses pleines capacités (longueur déployée 17m) pour effectuer ces manœuvres.
Une journée entière est nécessaire pour mettre la poutre à la bonne position sur l'ISS.
 
Signalons que les bras manipulateurs sont fabriqués par nos amis canadiens.
 
Ensuite des EVA mettent en place et raccordent réellement S6 à la station.
 
On voit sur ce dessin où se situe cette quatrième poutre.
 
 
 
Le bras de l'ISS, Canadarm 2 saisit la poutre S6 complètement repliée que lui a tendu le bras manipulateur de la navette.
Le bras de l'ISS a présenté S6 dans le prolongement de S5, de nombreuses EVA avec les astronautes vont fixer cette poutre au reste de la structure.
 
 
 
 
Et voilà le résultat, on voit sur cette photo prise le 23 Mars 2009, la poutre S6 complètement montée et déployée dans le prolongement de S5.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Voici ce que devient l'ISS maintenant :
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Et voilà à quoi elle ressemble maintenant, photographiée par la navette en rentrant sur Terre :
 
 
 
 
Une autre très belle vue de l'ISS et aussi celle-ci.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
Le site des missions humaines à la NASA, choisissez votre mission.
 
Profil de la mission STS 119 document complet de 100 pages en pdf.
 
L'article en français de nos amis canadiens.
 
 
 
 
Pour voir les passages de l'ISS au dessus de Paris sur le site de la NASA.
 
Et au dessus de la France : et choisissez votre ville et au dessus de n'importe quel pays .
 
Un site encore mieux de nos amis allemands sur les passages des objets situés au dessus de nos têtes: heavens above  :
 
 
 
 
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LE SOLEIL : TOUJOURS PAS DE TACHES! (27/03/2009)
(crédit photos : SOHO/EIT/NASA/ESA)
 
 
Et bien, nous n'avons toujours pas détecté de taches à la surface de notre étoile!
 
Cela en deviendrait presque inquiétant, nous sommes vraiment dans un minimum solaire qui dure, puisque j'avais déjà écrit un article sur ce sujet en Juillet de l'année dernière et que la situation n'a pas évoluée.
 
 
On voit sur ces 4 photos prises par SOHO, notre observatoire spatial du Soleil, une comparaison entre le SolarMax en 2000 à gauche en haut en "visible" et en bas en UV les rayonnements de la basse atmosphère solaire (60.000K) et le SolarMin en 2009 à droite en haut en "visible" et en bas dans l'UV.
 
On se rend compte de la sagesse actuelle de notre Soleil alors qu'en 2000 on remarque de nombreuses protubérances (prominences en anglais).
 
 
 
 
 
Cette longue sagesse depuis 2008, pose la question de savoir si cela correspondrait à un minimum appelé minimum de Maunder, période correspondant à un "mini" age glaciaire en Europe au moins entre 1680 et 1780.
 
Il semble déjà que le minimum actuel soit exceptionnel sur les 50 dernières années d'après le grand spécialiste David Hathaway du MSFC, en remontant le temps, il semble que le minimum de 1913 soit comparable.
 
Depuis que l'on étudie scientifiquement le Soleil, on sait que le nombre de taches solaires obéit à un cycle de 11 ans et que leurs positions à la surface du Soleil sont réparties un peu en forme d'aile de papillon, ce qui s'explique par l'apparition des premières taches dans les régions de moyennes latitudes et qu'ensuite elles migrent vers l'équateur.
 
Le cycle actuel (n°24) a commencé début 2008.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
The sunspsot cycle par le MSFC de la NASA en anglais, à consulter.
 
Les nombres de taches, article de la NASA en anglais.
 
Les différentes taches et éruptions dues au Soleil.
 
NASA. (2008, October 6). Spotless Sun: Blankest Year of the Space Age.
 
 
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HUBBLE:.DE LA MATIÈRE NOIRE AUTOUR DE GALAXIES NAINES. (27/03/2009)
Crédit : NASA, ESA, and The Hubble Heritage Team (STScI/AURA)
 
 
Le télescope spatial Hubble a mis au jour de nouvelles preuves d'existence de la matière noire dans l'Univers, et notamment autour des galaxies.
 
 
Il s'est particulièrement intéressé à des galaxies naines du grand amas de Persée situé à 250 millions d'années lumière de nous.
 
Et en y regardant de près, on s'aperçoit qu'un grand nombre de petites galaxies sont restées intactes alors que les plus grandes ont déjà été déchirées par les forces de gravitation d'autres galaxies.
 
Cela semble prouver l'existence d'une protection invisible de matière noire autour de ces petites galaxies.
 
Ces galaxies naines sont de très vieilles galaxies et il est surprenant qu'elles soient restées aussi "rondes" et uniformes au cours du temps. C'est pour cette raison que l'on pense (notamment Christopher Conselice de l'Université de Nottingham, le responsable de l'étude) qu'elles sont vraiment totalement dominées par de la matière noire, cet élément invisible, introduit par le génial Fritz Zwicky dans les années 1930, qui constitue le tissu élémentaire des galaxies et le principal constituant en masse de l'Univers.
On pense même que les galaxies naines ont plus de matière noire que les galaxies spirales (comme la notre), car ces dernières sont détruites dans les amas de galaxies.
 
 
 
 
Sur cette photo : on voit 4 galaxies naines faisant partie de l'amas de Persée; elles sont symétriques et d'aspect uniforme.
Cela suggère qu'elles n'ont pas encore été soumises à des forces de marée qui auraient pu les déformer, malgré l'environnement très dense de galaxies. Des galaxies plus grandes situées autour d'elles, ont elles été démembrées par ces forces de gravité.
 
Cela semble prouver que ces galaxies naines sont entourées d'un coussin de matière noire qui les protège de leur environnement perturbant.
 
Ces observations ont été menées sur 29 galaxies naines par la caméra ACS en 2005.
 
 
 
 
Voir le dossier de Futura Sciences sur le sujet.
 
 
   
 
 
 
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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD (27/03/2009)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
Les parties précédentes :
 
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace par B Lelard. (28/02/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie par B Lelard. (13/03/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès par B Lelard. (27/03/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore par B Lelard. (19/04/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) par B Lelard. (10/05/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) par B Lelard. (19/06/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas par B Lelard. (03/07/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand par B Lelard. (09/09/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque par B Lelard. (06/11/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries par B Lelard. (19/12/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste par B Lelard. (11/01/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène par B Lelard (30/01/2009).
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Les coniques et orbites d'Apollonius par B Lelard (22/02/2009)
 
 
PARTIE 14 : 360° ET LES ÉTOILES D’HIPPARQUE.
 
Hipparque, dit « le Rhodien «   est né en –190 avant JC à Nicée en Bithynie dans l’actuelle Turquie ( nom moderne Iznik ).
Il est mort à Rhodes, l’île des roses ( comme son nom l’indique ) face aux côtes turques.
Hipparque était astronome mathématicien, ce qui était synonyme, et son nom venait de l’ancien « hipparquie », nom donné aux unités de cavalerie. Son ancêtre devait donc commander des cavaliers contre les Perses.
 
 
Hipparque est l’astronome mathématicien de l’Antiquité qui accumula le plus de contributions dont nous nous servons encore aujourd’hui.
 
Il rassembla un maximum d’informations à Alexandrie provenant des observations des babyloniens en tablettes sur plusieurs siècles.
 
En fait, il travailla comme Képler par empirisme, statistiques et déduisant ainsi des lois ( Képler les lois des aires balayées, Hipparque l’inclinaison de l’écliptique et la répétition des éclipses ).
 
 
 
Hipparque est le fondateur de la trigonométrie ( qu’il nomma, du grec trigônos triangle et métron mesure ).
En 1464 le mathématicien Regiomontanus ( il s’appelait Johann Müller, mais avait pris le nom latin de sa ville Königsberg, la montagne du roi, Regiomeontanus ) publie son livre « de triangulis omnimodus ». Nous lui devons le mot « sinus », terme venant du sanscrit puis de l’arabe désignant la dmie corde que les copistes de la Renaissance traduisirent par le mot latin de pli : sinus.
Dans un triangle rectangle ABC d’hypoténuse BC le sinus d’un angle est le rapport du côté opposé sur l’hypoténuse.
 
 
 
 
Hipparque fit correspondre dans son livre ( perdu mais rapporté par le souvenir des copistes ) «  des levers et des couchers des étoiles « l’angle au centre et la longueur de la corde sous tendue, la demie corde devenu ce qui s’appellera  le sinus dont il listera des tables.
Hipparque utilisa, pour ses calculs astronomique le système sexagésimal à base 60 des babyloniens.
Il divisa ainsi le cercle en 360°. Cette division est toujours utilisée.
 
 -130 avant JC, Hipparque découvre le phénomène de la précession des équinoxes.
L’équinoxe rétrograde de l’orient à l’occident. Il s’agit d’une inventivité exceptionnelle à cette époque et avec ses moyens ( mesure d’angles ). Il fut le premier à publier une estimation. En comparant ses mesures de la position d’Alpha Virginis ( Spica ), étoile très proche de l’écliptique, par rapport au point vernal, avec celles effectuées par les astronomes des siècles précédents ( comme Timochacris et Aristille ), conservées à la bibliothèque d’Alexandrie,  et aussi avec des mesures babyloniennes, il montre que le point vernal s’est déplacé de 2° par rapport à Spica.
Il répéta la mesure sur d’autres étoiles proches de l’écliptique et trouve un déplacement de 1° par 72 ans.
 
Cette variation de la direction de l’axe de rotation de la Terre est dû au couple de forces qu’exercent les forces de marées de la Lune et du Soleil sur le renflement équatorial de la Terre. Ces forces tendent à amener l’excès de masse présent à l’équateur vers le plan de l’écliptique. L’axe de la Terre décrit la surface d’un cône à la manière d’une toupie en 26.000 ans.
 
La conséquence est que le point vernal précède chaque année sa position antérieure.
 
 
 
 
 
Hipparque calcula aussi l’angle d’inclinaison de l’écliptique à 23°26’ que Thalès avait remarqué dans ses essais de calculs de prévisions d’éclipses et que Newton expliquera.
Il constata aussi la nutation de la Lune que Bradley mesurera en 1748.
 
Hipparque imagina le système de parallèles et méridiens pour déterminer un lieu sur Terre. Il calcula de nombreux parallaxes, notamment pour son catalogue de 1.026 étoiles, premier catalogue en coordonnées ascensions droite et déclinaisons qu’il convertit par trigonométrie sphérique en longitude latitude.
Comme ces calculs étaient fastidieux ( les notations symboliques n’existaient pas ), il imagina un instrument où il pouvait lire directement les longitudes et latitudes des astres : l’astrolabe.
Cet instrument, développé par les Arabes, donne la déclinaison pour un lieu donné.
 
 
 
 
 
Pline raconte que l’idée vint à Hipparque  d’établir un catalogue ( liste fixe d’étoiles observées ) de la nuit où il vit une étoile supplémentaire qu’il n’observait pas auparavant.
Il en déduisit que peut être les étoiles naissaient et disparaissaient ( au dernier siècle avant JC ! ).
Ptolémée, dans l’Almageste, ne fera que reprendre les travaux d’Hipparque pour une grande partie.
 
 
 
De novembre 1989 à mars 1993, le satellite HIPPARCOS ( acronyme de High Precision Parallax Collecting Satellit ) rendit hommage à Hipparque en cataloguant 1 millions ( catalogue Tycho 1 ) et 2,5 millions d’étoiles ( catalogue Tycho 2 ) ainsi que 118.000 parallaxes stellaires.
 
Ignorant, à cause d’Aristote, que les planètes tournaient autour du Soleil, Hipparque imagine une usine à gaz mathématique, qui fera les belles dissertations de Ptolémée ( 146 ap JC ), pour rendre compte du mouvement rétrograde apparent des planètes d’orbite extérieur à la Terre : les épicycles.
 
 
 
 
 
Le principe est : une planète P tourne autour d’un point E qui, lui, tourne autour de la Terre.
 
 
 
Ce qui donne la courbe épicycle :
 
 
 
 
 
Hipparque inventa aussi la projection stéréographique :
 
Cela revient à trouver la puissance d’un point par rapport à un cercle et donc à projeter un point P en p sur un plan tangent.
 
 
 
 
 
 
 
Hipparque écrivit beaucoup, mais un seul de ses livres nous est parvenu : le commentaires sur «  les phénomènes d’Aratus «. Ce livre parle des constellations, des cercles, de la ronde des saisons et de prévisions. Ses autres, dont nous possédons des commentaires par Ptolémée qui reconnaissait en Hipparque le plus grand astronome. Les livres perdus étaient :
Description du ciel étoilé
Des grandeurs et des distances du Soleil et de la Lune
Des ascensions des douze signes
Du mouvement de la Lune en latitude
Du mois horaire
De la longueur de l’année
De la rétrogradation des points équinoxiaux et solsticiaux
Critique de la géographie d’Ératosthène
Représentation de la sphère sur un plan
Table des cordes du cercle en douze livres
Traité des levers et des couchers des étoiles
 
Hipparque est bien l’exemple des savants complets imaginant les outils mathématiques nécessaires aux observations.
 
Bernard LELARD
 
Des versions imprimables peuvent m’être demandées à :
      bernard.lelardmail.com 
Prochaine fois: la conchoïde de Nicomède, enfin, et une rétrospective des écoles mathématiques, astronomiques et philosophiques car nous quitterons l’Antiquité pour des périodes et des civilisations bien plus pauvres en inventions, observations et découvertes.
 
 
 
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CASSINI TITAN :.SURVOL VIRTUEL DE TITAN. (27/03/2009)
(photos : © NASA/JPL/Space Science Institute ).
 
Le radar de Cassini durant ses 19 survols de Titan a obtenu des images stéréo de 2% de la surface du plus gros satellite de Saturne durant ces 5 dernières années. Cela a conduit à des relevés topographiques et à un petit film de ce survol.
 
 
Voici la région concernée : Hotei Arcus (centrée sur 30° de latitude sud et 83° de longitude ouest), 860km dans sa grande dimension.
 
Cette paire d'images couvre une partie de cette région, où l'on pense avoir découvert du cryovolcanisme.
La carte du bas est une photo avec évaluation des reliefs. (rouge plus haut que le bleu, du rouge au bleu : 500m de dénivellation).
 
On y reconnaît des écoulements de liquide qui ont 100 ou 200m d'épaisseur. Les scientifiques ont évalué la vitesse d'écoulement comme plus lent que le basalte sur Terre.
On voit aussi des "rivières" très brillantes (clic sur la photo pour plus de détails) où certainement a coulé du méthane provenant de pluies.
 
Les artistes du JPL ont aussi sorti une vidéo de ce survol que voici. Le relief a été exagéré d'un facteur 20 pour plus de sensation.
 
 
Une vue d'artiste de la région est aussi fournie par le JPL.
 
 
 
 
 
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MRO :C'EST AU TOUR DE DEIMOS MAINTENANT.! (27/03/2009)
(Photo : JPL/UA/LPL)
 
La sonde martienne américaine MRO continue toujours son étude systématique de la planète rouge.
 
Elle s'était déjà intéressée à Phobos le plus gros des deux mini satellites de Mars, maintenant c'est au tour de Deimos.
 
Photo de Deimos prise par la caméra HiRISE de MRO le 21 Février 2009.
 
 
Deimos a une surface relativement lisse, due à une couche de régolite correspondant à des fragmentations lors d'impacts.
 
Il est rouge plutôt sombre comme Phobos, mais avec quelques variations subtiles comme plus rouge dans les zones lisses et moins rouge près des récents cratères d'impact et près des points "hauts". Le fait de devenir sombre provient de l'exposition à l'environnement spatial. Les zones plus claires correspondent elles à des glissements du régolite ce qui découvre les couches cachées.
 
Résolution des images : 20m par pixel, on peut distinguer des détails de 60m.
 
Ces deux photos ont été prises à 5 heures 35 minutes d'intervalle, le Soleil était en haut à gauche sur l'image de gauche et à droite dans l'autre image.
 
 
 
 
Le site de HiRISE étant : http://hirise.lpl.arizona.edu/nea.php   à voir dans tous les cas.
 
Les images de MRO : http://mars.jpl.nasa.gov/mro/gallery/calibration/index.html
 
 
Les pages des photos brutes de la caméra HiRISE (superbes et en plus il y a des explications).
http://hiroc.lpl.arizona.edu/images/TRA/  ou   http://marsoweb.nas.nasa.gov/HiRISE/hirise_images/
 
 
 
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MARS : DE L'EAU SOUS OLYMPUS MONS?? (27/03/2009)
(Crédit: Rice University)
 
 
Les professeurs Patrick McGovern et Julia Morgan de l'Université Rice, située à Houston, Texas, ont été amenés à s'intéresser en détails à la formation du plus grand volcan du système solaire (25.000 m d'altitude), je parle bien sûr d'Olympus Mons situé sur Mars.
 
C'est en utilisant des modèles mathématiques dans de puissants calculateurs pour étudier la formation de ce volcan, qu'ils se sont aperçus que des poches d'eau d'origine ancienne, seraient toujours enfouies sous cette montagne.
 
 
Vue détaillée du volcan Olympus Mons, le flanc NW s'étend plus loin que les autres. Pourquoi?
Vue de la région volcanique de Tharsis.
 
 
Ils ont voulu analyser la forme du volcan et sa structure. Ils trouvèrent à cette occasion des implications concernant des possibilités de vie. Ils se sont intéressés à la dissymétrie du volcan avec un algorithme de simulation de dynamique des particules.
 
Ils ont montré que la présence de sédiments d'argile (clay en anglais) pourraient être responsables de cette dissymétrie.
L'argile implique la présence d'eau passée ou actuelle.
 
Ce volcan est immense, près de 25km de haut, et il descend en pente douce jusqu'au pied de sa caldera, situé à plus de 250km (il est grand comme plus de la moitié de la France!). cette pente douce est un indice de ce qui se trouve en dessous d'après nos chercheurs.
 
Ils soupçonnent qu'ils pourraient trouver sur le côté Nord Ouest, des sédiments d'argile (ou de philosilicates) de plusieurs centaines de mètres d'épaisseur, déposés il y a plusieurs milliards d'années, avant que cet endroit ne devienne une montagne.
 
La présence d'argile a d'ailleurs été maintes fois confirmée par la sonde européenne Mars Express.
 
Les auteurs de cette théorie montrent avec leurs modèles, que la matière volcanique pouvait s'accumuler jusque dans des quantités pouvant donner naissance à Olympus Mons, à cause de la présence d'argile qui réduisait les frottements, comme on le remarque aussi pour les volcans hawaïens.
 
Sous ces couches volcaniques, des poches d'eau sont prises au piège dans ces couches imperméables d'argile, elles sont sans doute toujours présentes.
La question maintenant est : que peut-il y avoir dans cette eau probablement réchauffée par les gradients thermiques et la chaleur du magma; était-ce un environnement favorable à la vie d'organismes thermophiles, comme on en trouve au fond des océans terrestres.
 
 
Grâce à Phoenix et à ses analyses du sol, on sait maintenant de façon certaine que de la glace existe sous la poussière rouge martienne.
 
Il faudrait bien sûr que les sondes spatiales autour de Mars puissent détecter des anomalies thermiques dans cette région, mais jusqu'à présent cela n'a pas été le cas.
 
La meilleure des expériences serait d'être sur place!
 
Pour cela il faudra attendre….
 
 
Ces recherches ont été publiées dans la revue Geology de Février 2009.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
Mars vue par Mars Express , CR d'une conférence de JP Bibring à l'IAP.
 
 
La vie dans les milieux extrêmes par Véronique Receveur –Brechot
 
 
 
 
 
 
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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :. L’ASSOCIATION ASTROQUEYRAS A 20 ANS (27/03/2009)
 
Notre fidèle lecteur, Patrick Dobbelaere (alias Padob) nous signale le vingtième anniversaire de l'association Astroqueyras.
 
En charge depuis 20 ans de la station du Pic de Château Renard, perchée à 2930 mètres d’altitude (Latitude + 44° 41' 56" N Longitude 6° 54' 30" E ), sur les hauteurs de la commune de Saint Véran, « le pays où les coqs picorent les étoiles », l’association peut, grâce à une collaboration  sans  faille  avec  les  observatoires  de  Paris-Meudon,  accueillir  des  fans d’astronomie, des ‘astro-ams éclairés’ : plus que de simples amateurs mais sans être des professionnels et leur offrir des conditions d’observation exceptionnelles.
 
La nuit, la Voie Lactée, notre ‘petit coin bien à nous’ de l’Univers, s’invite sans partage et provoque de par sa proximité ostentatoire, une envie soudaine de la toucher, de s’y fondre et aussi de si confondre car elle scintille de mille feux au point d’y perdre ses repères stellaires, foi d’astronome éclairé. L’appareillage de haut niveau que les amateurs ne peuvent bien sûr s’offrir (Cassegrain de 62cm télécommandé, Flat Field sur monture Losmandy, spectrographe, caméra CCD : le tout sous deux coupoles) mis à disposition sans limite lors des missions dont la durée est traditionnellement de 8 jours, permet de rechercher l’objet céleste tant convoité : la planète cachée, la planète exotique, l’étoile variable, les Be si appréciées des spectro-scopistes ……et aussi permet de réaliser des expériences pro-am en complémentant de façon fiable,  les  données  de  certaines  recherches  chapeautées  par  des  professionnels  dont  le planning est souvent trop chargé et limité par les temps d’accès aux grands observatoires trop coûteux et beaucoup trop rares.
 
La qualité de vie au sommet : silence, air pur, vue panoramique à couper le souffle et la convivialité de mise entre les « missionnaires » aident à retrouver la sérénité, à oublier les tracasseries du quotidien et donnent des bouffées d’élan philosophique invitant à aller plus loin dans la connaissance du ciel et à remonter dans l’histoire de la vie jusqu’aux confins de nos connaissances.
 
 
 
crédit photo : Robert Cazilhac  - Mission S42 /Padobastronomie – octobre 2007
 
 
 
 
 
 
La station pour être située sur un GR de haute montagne, reçoit aussi son lot de visiteurs-randonneurs et les accueille bien volontiers (uniquement après 14h00 car un astronome est une espèce humaine qui dort durant la journée) et l’équipe sur place leur fait découvrir les installations et partager ses aspirations.   
 
Mais pour que la fête soit parfaite, n’hésitez pas à venir nous y rejoindre et partager ces moments d’exception dans la vie d’un randonneur et/ou d’un astro-amateur. 
 
A bientôt là-haut ?  
L’équipe de volontaires d’Astroqueyras :  www.astroqueyras.com  
 
 
Bon anniversaire à toute l'équipe de la part des Astronews!
 
 
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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.LE NOUVEAU SITE DU CNES. (27/03/2009)
 
 
Établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), le Centre national d’études spatiales (CNES) est chargé de proposer au gouvernement la politique spatiale de la France au sein de l’Europe et de la mettre en oeuvre.
 
 
Il vient de refondre complètement son site Internet qui devient plus intéressant et surtout plus informatif.
 
 
 
 
 
Allez donc le visiter : http://www.cnes-multimedia.fr/lancement-cnesfr.html
 
Navigation très facile entre les différentes pages.
 
Voir l'article de l'ESA à ce sujet aussi.
 
 
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PHOTOS D'AMATEUR :.L'ISS VUE PAR ALEXANDRE ET D'AUTRES. (27/03/2009)
 
Comme vous vous en êtes aperçus dans ce numéro des Astronews, nous parlons de la dernière mission STS 119 qui apporte la dernière poutre-panneau solaire à l'ISS.
 
 
 
Notre ami Alexandre Cucculelli de l'association VEGA de Plaisir a réussi cette superbe photo de l'ISS prise du sol, où l'on voit très nettement les panneaux solaires (deux jeux, les autres sont dans l'ombre) et un bout de la navette à gauche de l'image.
 
 
Photo prise le 18 Mars 2009 à 1600 ISO au 1/250 avant la mise en service du nouveau panneau S6.
 
Bravo Alexandre!!!
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Signalons aussi une très belle photo de R Vandebergh qui paraît sur le site Space weather daté du 22 Mars 2009.
 
D'autres images de l'ISS sont aussi proposées.
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.UNE HISTOIRE DES IDÉES EN PHYSIQUE CHEZ VUIBERT. (27/03/2009)
 
 
Encore un livre sur l'Histoire de la physique, nous sommes gâtés.
 
C'est le professeur Robert Locqueneux de l'Université de Lille-1 qui nous présente cette histoire des idées de la physique. Il remonte bien sûr jusqu'à la période de nos glorieux ancêtres (les Grecs) et s'étend aussi jusqu'à la période moderne.
Peu d'illustrations, mais le texte se lit facilement.
 
Préface de Bernard Maitte :
 
"D'un petit volume mais d'une grande portée, ce livre riche se lit avec plaisir et délectation. Indispensable introduction à toute lecture ultérieure en histoire des sciences, il éclaire les débats contemporains ; Robert Locqueneux y retrace l'allure générale de l'évolution des idées en physique et, plus généralement, dans les sciences."
 
 
 
 
 
Voici la quatrième de couverture :
 
Cette histoire commence par un panorama des penseurs présocratiques et une analyse du Timée de Platon, des traités d'Aristote qui touchent à la physique et de l'invention de la méthode expérimentale par la science bâtie dans les pays d'Islam entre les VIIIe et XIIIe siècles. Elle se clôt sur une esquisse de l'élaboration de la physique des particules et de la quantification des champs, ainsi que par une évocation des nouvelles approches de la physique classique.
La lente élaboration de la physique classique commence par les diverses philosophies naturelles du XVIIe siècle (Galilée, Kepler, Descartes, Newton, Leibniz...) lesquelles ne se succèdent pas simplement mais se combattent, chacune s'enrichissant des succès des autres.
Au XVIIIe siècle, elle continue avec une analyse des travaux fondateurs des sciences de la chaleur, de la lumière, du magnétisme et de l'électricité qui les replace dans leurs contextes philosophiques respectifs.
Toutes les approches développées au XVIIIe siècle vont donner au long du XIXe siècle de solides traditions philosophiques et épistémologiques nationales dont la diversité va assurer la fécondité de la physique de l'époque ; nous assisterons alors aux élaborations souvent controversées de différentes branches - mécanique analytique, thermodynamique phénoménologique et thermodynamique statistique, optique ondulatoire et électromagnétisme - au travers de conflits opposant les tenants du continu et du discontinu, du plein et du vide, du matérialisme et du dynamisme, de l'atomisme et de l'énergétisme.
 
Le sommaire :
 
·        De Thalès à Galilée
·        Le XVIIe siècle
·        Les XVIIIe et XIXe siècles
·        Le XXe siècle
 
Éditeur : Vuibert
Nb de pages : 216 pages    Format : 18 x 24
ISBN10 : 2-7117-2487-5    Prix : 25€
 
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.L'ASTRONOMIE D'AVRIL2009? REVUE DE LA SAF EST PARU. (27/03/2009)
 
 
Vous n'avez plus d'excuses, la revue de la SAF, l'Astronomie est disponible en kiosque maintenant depuis plusieurs mois, le numéro d'Avril vient de paraître.
Bien entendu il fait la part belle à l'année de l'Astronomie et aux célébrations correspondantes, notamment les 100 heures de l'astronomie.
 
 
En voici le sommaire :
 
Actualités astronomiques.
 
Les 100 heures de l'astro et l'AMA 09
 
Visite de l'ESTEC (ESA) : dans les coulisses du satellites Herschel, interviews et reportage
 
L'astronomie en ballon; l'exploit inégalé d'Audouin Dollfus. Son carnet de bord.
 
 
50 regards sur l'épopée spatiale.
 
Instruments et techniques : télescopes d'aujourd'hui par Yaël Nazé et Laurent Vadrot.
 
Observer le ciel.
 
Et les rubriques habituelles :
Éphémérides
Bibliothèque
Etc..
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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