LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 15 Mai 2009     GRANDE RÉUSSITE EUROPÉENNE : HERSCHEL ET PLANCK
 
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Sommaire de ce numéro :  
Lancement Herschel Planck : Vu du siège de l'ESA, tous les détails.  (15/05/2009)
Journée ACDS : Et remise décoration à G Dawidowicz à Triel le 10 Mai 2009.  (15/05/2009)
La spectroscopie, un outil indispensable.. : CR de la conf de P Boissé à l'IAP le 5 Mai 2009. (15/05/2009)
Les confins du Système solaire : CR de la conf de A Doressoudiram à la SAF le 25 Avril 2009. (15/05/2009)
Hubble-Atlantis ..Ça y est, c'est parti! (15/05/2009)
Blast : On ne voit que la moitié de la lumière du ciel! (15/05/2009)
Hubble : Il fête ses 19 ans de service avec une fontaine de jouvence! (15/05/2009)
XMM-Newton : Vue sur le cigare M 82. (15/05/2009)
STEREO : Anatomie d'une CME. (15/05/2009)
Astéroïdes : Le vent solaire vieillit leur surface. (15/05/2009)
Apophis : Enfin on va peut-être s'y intéresser? (15/05/2009)
Deux fois la Terre : On commence à découvrir de telles exoplanètes. (15/05/2009)
Messenger : Mercure presque en entier! (15/05/2009)
Vue d'en haut : Le lac Powell, superbe! (15/05/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 16 par B Lelard. (15/05/2009)
Livre conseillé.:..Bonnes nouvelles des étoiles par JP Luminet et E Brune. (15/05/2009)
Livre conseillé :.L'astronomie des Anciens par Y Nazé chez Belin. (15/05/2009)
Les magazines conseillés :.Pour la Science de Mai (15/05/2009)
 
 
 
HUBBLE:..ÇA Y EST, C'EST PARTI! (15/05/2009)
Crédit : NASA TV
 
 
Ce 11 mai 2009, est enfin parti pour une mission de 11 jours, la navette Atlantis avec 7 astronautes à bord pour la dernière mission de réparation/service du célèbre télescope spatial Hubble.
 
 
C'est la mission STS 125 décollant du pas de tir 39A de Cap Canaveral.
 
Endeavour était sur le 39B en secours prêt à décoller au cas où il y ait des problèmes en orbite.
 
On peut le voir sur cette superbe image montrant deux navettes sur les pas de tir.
 
 
Trois des sept astronautes, dont le commandant de bord Scott Altman, ont déjà effectué des missions d'entretien de Hubble.
 
 
 
L'équipage procédera à cinq sorties orbitales de 6 à 7 heures chacune.
 
Les astronautes remplaceront aussi les six gyroscopes de Hubble (des appareils de stabilisation), ses batteries, sa protection thermique ainsi que son système informatique de secours.
Sa puissance de vue sera également augmentée grâce à l'installation d'un spectromètre et d'une caméra à champ large.
Ces nouveaux instruments permettront à Hubble de remonter encore plus loin dans le temps pour se rapprocher de 600 à 500 millions d'années du Big Bang, contre près de 1 milliard d'années actuellement.
 
 
L'équipage : Scott D. Altman, commandant; Gregory C. Johnson, pilote;
astronautes Michael J. Massimino, Michael T. Good,
K. Megan McArthur, John M. Grunsfeld et Andrew J. Feustel, mission specialists
 
 
Le planning de la mission en pdf.
 
Le document technique pour la presse de 126 pages en pdf, un must pour qui veut comprendre ce qui va se passer.
 
Voilà le plan de vol prévu (en anglais) jour après jour :
 
 
 
Flight Day 1
  Launch
  Payload Bay Door Opening
  Ku-Band Antenna Deployment
  Shuttle Robotic Arm Activation
  Space Support Equipment Checkout
  Umbilical Well and Handheld External
Tank Video and Stills Downlink
Flight Day 2
  Atlantis Thermal Protection System Survey
with Orbiter Boom Sensor System
  Extravehicular Mobility Unit Checkout
  Payload Bay Flight Support System
Preparations
  Rendezvous Tools Checkout
  HST Aperture Door Closure
  HST Maneuver to Rendezvous and Grapple
Attitude
  HST High Gain Antenna Retraction
Flight Day 3
  Rendezvous with the Hubble Space
Telescope
  HST Solar Arrays Positioned for Grapple
  HST Grapple and Berth on Flight Support
System•
  Shuttle Robotic Arm Survey of HST
 
• EVA 1 Procedure Review
Flight Day 4
 
• EVA 1 by Grunsfeld and Feustel (Wide
Field Camera III Installation, Science
Instrument Command and Data Handling
Computer, Soft Capture Mechanism
Installation and Latch Over Centerline Kit
Installation)
  Wide Field Camera III Aliveness Test and
Checkout
  SI C&DH Aliveness Checkout
  Bay 3 Battery Checkout
  EVA 2 Procedure Review
Flight Day 5
  EVA 2 by Massimino and Good (Rate
Sensor Unit Changeout and Bay 2 Battery
Changeout)
  Bay 2 Battery Checkout
  Rate Sensor Unit Checkout
  EVA 3 Procedure Review
Flight Day 6
  EVA 3 by Grunsfeld and Feustel (Cosmic
Origins Spectrograph replaces the
Corrective Optics Space Telescope Axial
Replacement known as COSTAR and the
repair to the Advanced Camera for Surveys)
  Cosmic Origins Spectrograph Checkout
  ASC Checkout
 
 
 
Flight Day 7
  EVA 4 by Massimino and Good (Space
Telescope Imaging Spectrograph
refurbishment and New Outer Layer
Blanket replacement over Bay 8)
  Space Telescope Imaging Spectrograph
Checkout
  EVA 5 Procedure Review
Flight Day 8
  EVA 5 by Grunsfeld and Feustel (Bay 3
Battery Changeout, Fine Guidance Sensor-2
Replacement and New Outer Layer Blanket
replacement over Bay 5)
  Fine Guidance Sensor-2 Checkout
  Bay 3 Battery Checkout
  Advanced Camera for Surveys and Wide
Field Camera III Combined Checkout
  High Gain Antenna Deployment
  HST Reboost, if propellant permits
  Rendezvous Tools Checkout
Flight Day 9
  HST Aperture Door Opening
  Atlantis/HST Maneuver to Release Attitude
  HST Release
  Atlantis Separation Maneuver
  Flight Support System Stowage in Payload
Bay
  OBSS Unberth
  OBSS Late Inspection of Atlantis Thermal
Protection System
Flight Day 10
  Crew Off Duty Time
  Crew News Conference
  Atlantis/ISS Ship-to-Ship Call
Flight Day 11
  Flight Control System Checkout
  Reaction Control System Hot-Fire Test
  Cabin Stowage
  Ku-Band Antenna Stowage
Flight Day 12
  Deorbit Preparations
  Payload Bay Door Closing
  Deorbit Burn
  Kennedy Space Center Landing
 
 
Pour le moment l'équipage a procédé à l'inspection des tuiles de la navette, un petit défaut a été découvert près du bord d'attaque droit, il est en train d'être analysé par l'équipe au sol. Cela ne semble pas sérieux pour le moment.
 
En ce 14 Mai, la capture de Hubble a été (de façon épique à ce que je crois) réussie et la première sortie dans l'espace s'effectue avec succès.
 
Tout sur les pas de tir de Cap Canaveral.
 
Galerie d'images de la mission STS 125.
 
Voir aussi le site de l'ESA.
 
 
 
 
 
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BLAST : ON NE VOIT QUE LA MOITIÉ DE LA LUMIÈRE DU CIEL! (15/05/2009)
 
 
 
Nos amis Canadiens, viennent de publier les résultats de la mission BLAST (Balloon-borne Large-Aperture Sub-millimeter Telescope = Télescope-ballon à large ouverture submillimétrique); ils ont découvert que la moitié de toute la lumière stellaire émise dans l'Univers nous est cachée!
 
Voici la photo du dernier lancement au dessus de l'Antarctique (© Mark Halpern)
 
 
 
 
 
Je publie une grande partie de leur communiqué ci après :
 
 
Des astronomes travaillant à la réalisation du projet BLAST (Télescope-ballon à large ouverture submillimétrique) ont déterminé que des galaxies, enveloppées de poussières et se trouvant à plusieurs milliards d'années-lumière de la Terre, nous empêchent de voir environ la moitié de toute la lumière stellaire émise dans l'Univers.
 
En observant le ciel nocturne depuis la Terre, les observateurs n'obtiennent que la moitié de l'histoire de la formation des étoiles.
Les étoiles se forment lorsque des nuages de gaz et de poussières fusionnent et s'embrasent.
De cette réaction émane l'énergie qui donne l'éclat aux astres
Mais cette même poussière qui est cruciale à la formation des étoiles peut également bloquer la lumière émise par les étoiles naissantes, cachant ainsi leur existence.
Toutefois, cette poussière, réchauffée par la lumière stellaire, émet un faible rayonnement dans les plages submillimétriques et de l'infrarouge lointain, lequel est invisible pour l'œil humain, mais qui peut être perçu par les capteurs installés à bord du télescope BLAST. En étudiant le rayonnement dans ces longueurs d'onde, les astronomes peuvent observer la lumière infrarouge émise par chacune des galaxies et, au bout du compte, estimer le taux de formation stellaire.
 
Le télescope BLAST est le fruit d'une collaboration multinationale à laquelle ont notamment pris part le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni. En 2006, le télescope de 2 mètres de diamètre a été suspendu sous un énorme ballon d'hélium et il a survolé l'Antarctique à environ 37 kilomètres d'altitude dans le cadre d'une mission de 11 jours.
BLAST a décrit des cercles au-dessus du continent de glace, à la limite supérieure de 99,7 pour cent de l'atmosphère.
Il a produit une quantité importante de données qu'il aurait été impossible d'obtenir depuis le sol. En quelques jours seulement et grâce aux ondes submillimétriques, BLAST a découvert dix fois plus de galaxies que les télescopes au sol au cours de la dernière décennie. « BLAST nous a montré l'Univers sous un jour nouveau, ce qui a permis à l'équipe responsable du projet de faire des découvertes dans plusieurs sphères allant de la formation des étoiles jusqu'à l'évolution des galaxies lointaines », de dire Barth Netterfield, professeur à l'Université de Toronto.
« Au cours des dix dernières années, des télescopes submillimétriques installés au sol ont produit plusieurs images noir et blanc ayant la taille d'un ongle observé à bout de bras », d'indiquer Ed Chapin, de l'Université de la Colombie-Britannique. « En une seule mission de 11 jours, le télescope BLAST a effectué un pas de géant, produisant des images couleur de la taille d'une main ».
 
La filière canadienne
L'équipe canadienne rattachée à l'Université de Toronto et à l'Université de la Colombie-Britannique a fourni la nacelle, le système de pointage, les éléments électroniques et le logiciel de BLAST et elle a dirigé l'analyse des données.
BLAST a également servi de pionnier pour l'instrument SPIRE (récepteur d'imagerie spectrale et photométrique) de l'observatoire spatial Herschel qui sera lancé dans un avenir rapproché et auquel des scientifiques canadiens ont collaboré.
Exploitant le même type de capteurs que SPIRE (Spectral and Photometric Imaging Receiver :monté à bord d'Herschel), BLAST a jeté un premier regard inestimable sur le ciel submillimétrique.
« Les données que nous possédons racontent la magnifique histoire de la formation des étoiles dans l'Univers. Et ce n'est là qu'un avant-goût de ce qui nous attend avec SPIRE », de dire Mark Halpern, professeur à l'Université de la Colombie-Britannique. « Le succès international des diplômés canadiens et des titulaires de bourses de recherche postdoctorale qui travaillent à la réalisation du projet BLAST est très impressionnant et, de l'avis d'un éducateur, très gratifiant ».
 
Pour de plus amples renseignements sur cette mission et pour en savoir plus sur les autres découvertes effectuées par le télescope BLAST, consultez le site : www.blastexperiment.info.
 
 
On se souvient que le satellite COBE, en 1996, réussissait à capter une lumière infrarouge d'une énergie inattendue : celle de l'émission additionnée des galaxies sur toute l'histoire de l'Univers, appelée fond cosmique infrarouge (FCIR ou CIB en anglais Cosmic Infrared Background).
Bien que ces radiations aient été émises sous forme de rayonnements ultraviolets (UV), leur signature nous parvient dans le domaine de l'infrarouge (IR).
Ces galaxies contiennent une grande quantité de poussière qui absorbe le rayonnement UV, et qui en se refroidissant émettent des photons dans le domaine IR.
 
De même Spitzer confirmait l'existence de ce CIB.
 
On découvre aussi des galaxies ultra lumineuses en IR appelées ULIRG (Ultra Luminous IR Galaxies); elles donnent naissance à un beaucoup plus grand nombre d'étoiles que les galaxies ordinaires. Elles sont très lointaines, entre 7 et 10 milliards d'al; on pense qu'elles sont responsables de ce fond diffus IR.
Mais les observations de Cobe et de Spitzer n'ont pas la résolution nécessaire pour aller plus loin dans ces recherches et résoudre individuellement ces galaxies.
 
C'est Blast qui apporte la solution avec son télescope de 2m bien au dessus de l'atmosphère, sa caméra est composée de quelques centaines de “bolomètres”, détecteurs très sensibles refroidis à la température de 0.3 degrés au-dessus du zéro absolu
 
Il confirme ce que l'on pensait : toute la lumière du fond infrarouge cosmique provient de galaxies individuelles très distantes.
On confirme aussi la formation des étoiles de ces galaxies, celle-ci prend place dans des nuages composés d’hydrogène et de poussières.
La poussière absorbe la lumière provenant des étoiles jeunes et chaudes, chauffant le gaz à approximativement 30 Kelvins.
Ces poussières ainsi chauffées, ré-émettent de la lumière dans des longueurs d’onde infrarouge et submillimétrique, beaucoup plus courtes.
Ainsi, on pense que la moitié de l’énergie de la lumière dans l’Univers se situe dans l’infrarouge et provient des galaxies jeunes en formation. Il y a autant d’énergie rayonnée dans le fond infrarouge que dans la lumière visible émise par les étoiles et les galaxies.
 
 
Ces images proviennent de BLAST. Chaque point blanc correspond à une galaxie avec des étoiles en formation.
Leur lumière est invisible aux télescopes normaux car bloquée par les nuages de poussières.
Mais Blast en observant à 3 longueurs d'onde différentes (0,25; 0,35 et 0,50 mm) permet de percer ces couches de poussières.
 
À 0,25mm on voit surtout les galaxies proches (carré bleu) tandis qu'à 0,50mm on distingue des galaxies beaucoup plus lointaines.
 
(image crédit : U de Toronto/Blast).
 
 
 
Les astronomes de Blast ont étudié une portion du ciel appelée GOODS (Great Observatories Origins Deep Survey – South) qui a aussi été l'objet d'études détaillées d'autres télescopes comme Chandra, Spitzer, Hubble.
 
Cette étude permet d'évaluer le taux de formation d'étoiles dans les galaxies étudiées.
 
Du côté français, c'est Guillaume Patanchon de Paris VII et de l'APC (Astro Particules et Cosmologie) qui a participé à cette étude.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Communiqué de l'Université de Toronto et de l'Université de British Columbia.
 
Mission Blast au dessus de l'Antarctique par nos amis Canadiens.
 
La nuit n'est pas noire, CR de la conférence d'H Dole à la SAF le 17 Mai 2006.
 
Le bruit de fond IR vu par Hubble.
 
Le bruit de fond IR par Ned Wright.
 
 
 
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HUBBLE : IL FÊTE SES 19 ANS AVEC UNE FONTAINE DE JOUVENCE! (15/05/2009)
Crédit photo : ESA/NASA/STSCI
 
Pour commémorer les 19 ans de service du télescope spatial Hubble; la NASA   et l'ESA mettent en ligne un système de galaxies bien particulières, qui se nomme Arp 194. c'est en fait une interaction de différentes galaxies le long d'une "fontaine cosmique" d'étoiles de gaz et de poussières qui s'étend sur plus de 100.000 années lumière.
 
Ce système est situé à 600 millions d'années lumière de nous dans la constellation de Céphée.
 
On a l'impression qu'une des galaxies a une "fuite" ou qu'elle émet un jet de matière, que l'on voit parfaitement dans ce jet bleu plein de jeunes étoiles en formation.
Cela est dû aux différentes forces de gravité (force de marée) entre les galaxies.
 
Les deux galaxies en interaction sont situées dans la partie haute de l'image, le jet semble se diriger vers la troisième galaxie située en bas, c'est en fait une illusion d'optique, cette dernière est beaucoup plus éloignée que les autres.
 
Cette fontaine bleue est la caractéristique de ce groupe, elle contient des super amas d'étoiles contenant eux-mêmes de nombreux jeunes amas d'étoiles qui se sont formés à l'occasion de cette interaction galactique.
 
On sait que les interactions entre galaxies favorisent grandement le taux de formation d'étoiles.
 
 
 
 
 
Ces observations ont été menées en Janvier 2009 avec la WFPC2 avec filtres bleu, vert et rouge qui ont servi à la composition de cette image.
 
 
Choisissez votre vidéo sur ce sujet.
 
 
 
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XMM-NEWTON : VUE SUR LE CIGARE M 82. (15/05/2009)
(crédit image : ESA)
 
Tout bon astronome amateur connaît la galaxie M 82 baptisée le cigare, elle est proche de la notre (12 millions d'al) et située entre la grande Ourse et la petite Ourse.
 
Elle est proche aussi de la galaxie M 81 avec laquelle elle interagit et dont on voit une superbe photo de ce couple sur cet APOD.
 
 
Mais je suis sûr que vous n'avez pas vu M 82 comme l'a vu le télescope spatial XMM-Newton qui a une vue perçante en rayons X.
 
C'est une galaxie qui possède un grand taux de formation d'étoiles.
 
 
 
Cette image composite correspond à l'addition des images diverses sur plus de 52 heures d'observations.
Observations faites dans les domaines X; UV et visible.
 
Il y a une très grande activité de formation d'étoiles au centre de cette galaxie, et cela joue sur le gaz et les poussières du milieu interstellaire.
 
Sur la photo comportant les différentes vues à différentes longueurs d'onde (clic sur l'image du haut), les différentes émissions ont été codées par couleur.
 
Dans le visible et en UV on voit le disque central très brillant, des jets de gaz très chauds sont eux visibles en X (colorés en bleu)
 
Ces observations ont eu lieu pour les 100 heures de l'Astronomie le 3 Avril 2009.
 
 
 
 
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STEREO : ANATOMIE D'UNE CME. (15/05/2009)
(crédit photo : NASA).
 
 
Le Mardi 14 avril 2009, la NASA a tenu une conférence de presse au cours de laquelle elle a rendu publiques des images d’une éjection de masse coronale (CME : Coronal Mass Ejection), révélant pour la première fois la morphologie en trois dimensions de ces structures.
 
Ces images ont été obtenues grâce à l’instrument SECCHI embarqué sur les deux sondes jumelles constituant la mission STEREO (Solar TErrestrial RElations Observatory) de la NASA.
Cette mission scientifique, lancée en 2006, est dédiée à l'étude des relations Soleil-Terre.
Les instruments ont été conçus et réalisés par des scientifiques américains et européens.
Plusieurs équipes scientifiques françaises, appartenant à des unités mixtes de recherche du CNRS et soutenues par le CNES, ont contribué à la réalisation de trois instruments embarqués à bord de ces sondes.

Voici le communiqué de presse publié à cette occasion :
 
La mission STEREO fournit des informations originales sur les éjections de masse solaires, participant ainsi au programme international de Météorologie de l’espace.

Une des deux sondes précède la Terre dans sa rotation autour du Soleil en prenant de l’avance, et l'autre la suit, en prenant du retard. Les deux sondes forment actuellement un angle d’un peu plus de 45° avec le soleil et la Terre, permettant ainsi d’observer latéralement les éjections de masse solaires et ainsi de reconstituer leur cartographie précise en trois dimensions.
En particulier, il est permis pour la première fois de les suivre jusque dans l’environnement de la Terre.
 
 
 
Les images 3D ainsi reconstituées, à partir des données de l’instrument SECCHI, sont ensuite combinées avec les données in situ fournies par les autres instruments embarqués sur les sondes, ainsi qu'avec des données d’autres observatoires spatiaux et au sol (en particulier le radiohéliographe de la station de radioastronomie de l’Observatoire de Paris à Nançay). Ces observations complètent notre vision 3D des phénomènes depuis leur source solaire jusque dans l’environnement terrestre. Elles permettent d’étudier les processus de stockage d'énergie magnétique, les conditions physiques à l’origine des éjections puis de suivre leur progression dans le milieu interplanétaire.

Les progrès ainsi réalisés vont permettre d’accroître significativement les capacités de prévision de l’effet des perturbations d’origine solaire sur l’environnement terrestre.

 
 

Un réseau de stations terrestres, mis en place par la NOAA, reçoit en permanence, en temps quasi réel, des données de STEREO qui sont traitées et interprétées par les équipes scientifiques françaises. Une antenne du CNES, située en région Toulousaine, a été mise à niveau à cette occasion et complète ce premier réseau mondial de "météo de l'espace".

Plusieurs équipes scientifiques françaises, soutenues par le CNES, ont contribué à la réalisation de trois instruments sur les quatre ensembles instrumentaux embarqués à bord de STEREO.
 
·        SECCHI (Sun-Earth Connection Coronal and Heliospheric Investigation) est un ensemble d'instruments comportant un imageur dans l'ultraviolet extrême, deux coronographes en lumière blanche, et un imageur héliosphérique. Ces instruments étudient l'évolution en 3D des éjections de masse coronales (CMEs). L'Institut d’Astrophysique Spatiale (INSU-CNRS, Université de Paris-Sud 11) à Orsay est impliqué aussi bien au niveau du hardware (télescope imageur EUVI) qu'au niveau de l'analyse des données. Le laboratoire Charles Fabry (UMR CNRS, Institut d’Optique Graduate School, Université de Paris-Sud 11) à Orsay a réalisé les miroirs des télescopes EUVI. Le Laboratoire d’Etudes Spatiales et d’Instrumentation en Astrophysique (LESIA, INSU-CNRS, Observatoire de Paris, Universités Pierre et Marie Curie et Paris-Diderot) est impliqué dans l’analyse des données et le soutien au sol (Radiohéliographe et réseau Décamétrique de la station de radioastronomie de l’Observatoire de Paris à Nançay).
·        STEREO/WAVES (S/WAVES) a été conçu et réalisé sous la responsabilité du LESIA. L’ensemble d’instruments S/WAVES détecte et analyse les ondes radio émises par les particules énergétiques et ondes de choc associées aux éjections de masse, et permet de suivre leur progression dans le milieu interplanétaire. La mesure de ces phénomènes en 3D permet de mieux en mesurer la vitesse et ainsi de prévoir avec plus de précision l’arrivée du nuage de plasma aux abords de la Terre. L’Université du Minnesota, l’Université de Californie à Berkeley, et le Centre Spatial Goddard sont impliqués dans cette investigation.
·        IMPACT (In situ Measurements of PArticles and CME Transients) comprend sept instruments : un analyseur d'électrons du vent solaire (SWEA : solar wind electron analyzer), un magnétomètre, une matrice de détecteurs de particules mesurant les ions et électrons accélérés lors les éjections de masse coronale. Le Centre d’Etude Spatiale des Rayonnements (CESR) à Toulouse (INSU-CNRS, Université de Toulouse 3), a développé les détecteurs SWEA pour les deux sondes de la mission.
 
 
voir cet astronews qui résume la situation de ce que nous envoie notre Soleil.
 
L'actualité de la mission STEREO sur votre site favori.
 
 
 
Les satellites STEREO permettent ainsi de voir en temps réel les différentes éjections solaires et de prédire ainsi leur arrivée sur Terre.
 
Ces éjections (CME) jettent dans l'espace des milliards de tonnes de plasma à des vitesses atteignant plusieurs milliers de km/h; ils créent des ondes de choc qui se propagent loin dans le système solaire.
 
Ces jets de plasma atteignent la Terre au bout de quelques jours et peuvent créer des perturbations graves du champ magnétique et de la magnétosphère.
 
Très récemment les instruments de ces satellites jumeaux permettent de voir ces éjections en 3-D, car étudiées sous deux angles différents (d'où le titre de la mission).
Jusqu'à présent on ne pouvait bien voir ces CME que dans l'environnement immédiat du Soleil, maintenant les satellites STEREO permettent de les suivre jusqu'à leur arrivée sur Terre.
 
C'est Angelos Vourlidas l'astrophysicien solaire qui travaille sur l'instrument SECCHI qui nous propose divers films vidéo sur cette mission et sur les études en 3D :
 
 
 
Film n° 1 en QT: vue d'une CME le 12 Dec 2008 simultanément par les deux satellites , à droite STEREO A à gauche STEREO B, images prises par les télescopes COR2 de SECCHI  Crédit NASA.
 
Film n° 2 en QT : animation montrant comment STEREO A voit la CME précédente avec les télescopes COR2 et HI1 de l'instrument SECCHI. Crédit Walt Feimer NASA.
 
Film n° 3 en QT : animation montrant comment les deux jeux d'images des deux satellites sont utilisés pour déterminer la forme 3D de la CME. Crédit Walt Feimer NASA.
 
 
si problème : page des vidéos.
 
Mais la plus belle et la plus longue vidéo n'est pas disponible à mémoriser, je ne l'ai trouvée qu'en "streaming" mais elle vaut le coup d'être vue.
 
 
Voir cette page de la NASA à ce sujet.
 
 
 
 
 
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ASTÉROÏDES : LE VENT SOLAIRE VIEILLIT LEUR SURFACE. (15/05/2009)
 
 
Une équipe internationale comprenant des chercheurs appartenant à deux laboratoires associés à l’INSU-CNRS et à l’Observatoire de Paris viennent de mettre en évidence l’influence du vent solaire sur les jeunes surfaces des astéroïdes.
 
Le vent solaire en moins d’un million d’années vieillit leur surface leur donnant une apparence très âgée.
 
L'équipe a également montré que l’observation d’astéroïdes géocroiseurs ayant une surface jeune peut s’expliquer par un renouvellement des matériaux de surface dû aux forces de marée gravitationnelle lors de leur passage près de la Terre, compensant ainsi l’effet vieillissant du vent solaire.
 
Le CNRS communique sur cette étude :
 
 
Pourquoi les matériaux constituant la surface des astéroïdes réfléchissent-ils de manière différente la lumière lorsqu’ils sont dans l’espace ou dans un laboratoire, apparaissant ainsi plus rouges et plus sombres dans l’espace ? Ce comportement différent est principalement dû à l’interaction du milieu interplanétaire avec la surface des astéroïdes.
Cette surface est altérée par le vent solaire et les micrométéorites présents dans le milieu interplanétaire.

Cette équipe a étudié des familles jeunes d’astéroïdes formées à partir de violentes collisions et ayant donc une surface jeune.
Ces astéroïdes soumis aux impacts du milieu interplanétaire voient leur surface évoluer très rapidement, en environ 1 million d’années, pour arriver à des surfaces ayant des couleurs moyennes identiques à celles des vieux astéroïdes.
Cette rapidité dans l’évolution favorise le rôle du vent solaire comme élément principal dans la transformation de leurs surfaces.
La composition joue aussi un  rôle, les astéroïdes comprenant de l’olivine évoluant plus rapidement.

Cette équipe s’est également intéressée aux astéroïdes croisant l’orbite de la Terre, les géocroiseurs (NEA : Near-Earth Asteroids) qui pour certains ont une couleur qui révèle une surface vierge de toute altération.
Tous ces objets ont été formés par collisions depuis plus de 100 millions d’années.
Ainsi, des collisions récentes ne peuvent expliquer leur apparente jeunesse et il est nécessaire de trouver un autre processus pouvant rajeunir la matière en surface.
 
Ces astéroïdes pourraient subir des effets gravitationnels à l’approche de la Terre ou des autres planètes telluriques (des effets de marée) tendant à faire remonter à la surface la matière interne, qui n’a pas été exposée au vent solaire et donc donner ainsi cet effet de "rajeunissement". Il sera nécessaire pour confirmer cette hypothèse d’observer la couleur spectrale des astéroïdes du même type présent dans la ceinture principale, se situant entre Mars et Jupiter, qui devraient alors être plus rouge.
 
 
Évolution de la couleur des astéroïdes en fonction de leur âge en supposant que ces objets ont la même composition. La couleur initiale d’un astéroïde lorsqu’il vient de subir une collision catastrophique (qui le décompose en divers fragments) devrait être semblable à la couleur des météorites mesurées en laboratoire. L’observation de jeunes astéroïdes (âge < 1 million d’année) révèle que leur couleur a été fortement modifiée en ce temps très court leur donnant l’apparence de surfaces âgées. Seul le vent solaire (flèche rouge) peut agir aussi rapidement sur la couleur de ces objets comme l’ont démontré des expériences en laboratoire. Dans un deuxième temps, les impacts de micrométéorites pourraient vieillir les surfaces avec une échelle de temps plus longue.
© Nature.
 
 
 
 
Notes
Font partie de cette équipe : - P. Vernazza, Research and Scientific Support Department, European Space Agency, Pays-Bas ; - R. P. Binzel, Department of Earth, Atmospheric, and Planetary Sciences, Massachusetts Institute of Technology, USA ; - A. Rossi, Spaceflight Dynamics Section, ISTI-CNR, Italy ; - M. Fulchignoni, Laboratoire d’Etudes Spatiales et d’Instrumentation en Astrophysique, (LESIA, UMR : INSU-CNRS, Observatoire de Paris, Universités de Paris 6 et Paris 7) ; - M. Birlan, Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Ephémérides (IMCCE, UMR : INSU-CNRS, Observatoire de Paris, Universités de Paris 6 et Lille
 
 
Source
"Solar wind as the origin of rapid reddening of asteroid surfaces". P. Vernazza, R. P. Binzel, A. Rossi, M. Fulchignoni & M. Birlan. Nature 23/04/2009.
 
 
 
 
 
 
 
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APOPHIS : ENFIN ON VA PEUT-ÊTRE S'Y INTÉRESSER? (15/05/2009)
 
 
Vous connaissez tous cet astéroïde géocroiseur qui nous menace et que l'on a malicieusement baptisé Apophis.
 
Il devrait nous frôler en 2029 et nous frôler ou nous percuter en 2036.
 
La question se pose donc : comment protéger la Terre d’une collision avec un astéroïde ?
 
Jusqu’au 30 avril 2009, différents spécialistes planchent sur le sujet à Grenade (Espagne).
Cette conférence internationale d’astronautique a pour but de préparer l’évènement d'une possible rencontre et de publier un livre blanc sur la question.
 
Aujourd’hui, plus de 900 astéroïdes et comètes sont répertoriés comme des objets potentiellement dangereux.
Leur taille excède les 140 mètres et ils pourraient menacer la Terre.
Les observations terrestres ont permis chaque année d’ajouter 80 objets à cette liste.
D’après les experts, leur nombre total excèderait 4000.
 
Cette conférence à Grenade, organisée par l'ESA sous l'égide de l'IAA se propose de s'intéresser à :
 
·        La détection et le suivi d’objets potentiellement dangereux pour la planète
·        Les caractéristiques de ces objets
·        Les moyens de dévier la menace une fois détectée
·        Les solutions légales, politiques et les méthodes à suivre dans le cadre d’une stratégie globale d’atténuation des risques
 
En ce qui concerne Apophis, c'est un rocher de 270m de diamètre et d’une masse de 20 millions de tonnes.
 
Il n’est pas très gros, il ne détruira pas la Terre, mais le pays ou la région qui le recevra aura du mal à s'en remettre.
 
En 2029, il passera sous l’orbite de nos satellites géostationnaires mais ne touchera pas la Terre (en principe).
En 2036, la probabilité qu’il entre en collision avec la terre sera de 1 pour 45000.
 
Néanmoins, Apophis est représentatif des objets qui présentent une vraie menace d’impact.
 
 
 
 
La conférence de Grenade a pour but d’utiliser au mieux la visite d’Apophis dans notre voisinage pour développer la recherche appliquée consacrée aux astéroïdes.
 

Le programme de surveillance spatial développé par l'ESA (Space Situational Awareness - SSA) sera présenté à Grenade.  Le risque qu’un objet frappe la Terre est faible mais quand cela aura lieu, cela provoquera un désastre.
 
Un impact est la seule catastrophe naturelle que nous pourrions essayer techniquement atténuer. Voilà pourquoi nous devons nous y préparer " explique Detlef Koschny, impliqué dans le programme SSA.
 
 
Dessin : crédit ESA.
 
 
 
Espérons que des actions seront entreprises bientôt, car le paramètre le plus fondamental pour lutter contre les géocroiseurs c'est ……..le temps!! Plus on agit tôt, mieux c'est.
 
Voici un dossier sur les géocroiseurs très bien fait par la Cité des Sciences.
 
 
 
 
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DEUX FOIS LA TERRE : ON COMMENCE À DÉCOUVRIR DE TELLES EXOPLANÈTES. (15/05/2009)
 
 
On savait que l'étoile Gliese 581 abritait au moins trois exoplanètes, nous en avions parlé dans ces colonnes, c'était Michel Mayor qui nous en avait parlé lors d'une conférence à l'IAP.
 
Ce qui est nouveau c'est que cette équipe helvético-franco-portugaise de l'ESO, a découvert une quatrième planète dans ce système solaire voisin (20 années lumière)
Les planètes précédentes (dénommées Gliese 581b, c et d) ont des masses de l'ordre de 16 ; 5 et 7 fois la masse terrestre, donc au moins deux "super Terres".
 
 
 
 
La dernière planète découverte (Gliese 581e) est de carrure plus modeste et c'est là son intérêt, elle aurait une masse de "seulement" deux fois la Terre (1,9 en fait d'après les calculs) et orbiterait son étoile en 3,15 jours, c'est la plus interne des quatre planètes.
 
Nos astronomes ont aussi recalculé la position de la troisième planète, elle serait à la limite de la zone habitable de cette étoile, qui se trouve être une naine rouge de faible masse (1/3 de notre Soleil)
 
Vue de la zone habitable en fonction de différents types d'étoiles.
 
Schéma : © Franck Selsis, CNRS. ESO
 
 
 
 
On pense qu'il sera donc possible bientôt de détecter des planètes de la taille de la Terre.
 
Les scientifiques européens qui avaient découvert ce système Gliese 581 ont continué à le scruter de manière intensive avec le spectrographe HARPS situé sur le télescope de 3,6m de l'ESO (European South Observatory) à l'Observatoire de La Silla (Chili).
C'est ainsi que la petite dernière (Gliese 581 e) a été découverte.
Étant si près de son étoile, elle est complètement surchauffée et on ne s'attend pas à y trouver de l'eau liquide.
 
Ce qui n'est peut être pas le cas de 581d dont l'orbite recalculée la fait friser la zone habitable comme on le voit sur le dessin ci-dessus. De l'eau liquide existe-t-il?
 
Ah, si Gliese 581 e pouvait être à la place de 581d! on aurait alors une planète analogue à la nôtre avec tous les fantasmes possibles…
 
 
 
 
Communiqué de presse du CNRS/INSU.
 
Le communiqué par nos amis Suisses, patrie de M Mayor.
 
Dossier exoplanètes sur votre site préféré.
 
Brochure exoplanètes (en anglais) de l'ESO en pdf.
 
 
 
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MESSENGER : MERCURE PRESQUE EN ENTIER. (15/05/2009)
 
La sonde Messenger d'étude de Mercure, poursuit ses orbites dans le système solaire et passe de temps en temps près de sa planète cible. Récemment elle nous a offert une vue presque complète des deux hémisphères de cette planète (90%).
 
 
Les survols de Janvier et Octobre 2008 avec la caméra grand angle (WAC) ont abouti à ces photos composites de la surface de Mercure.
 
Mercure 4880km de diamètre.
 
Les couleurs ont été largement augmentées grâce à un jeu de filtres important.
 
Voir discussions sur l'emploi des couleurs.
 
 
 
On remarque sur la photo de gauche dans sa partie gauche l'énorme bassin Caloris qui couvre la planète.
 
 
Une belle vidéo d'un survol de Mercure est aussi disponible.
 
 
 
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VUE D'EN HAUT : LE LAC POWELL, SUPERBE. (15/05/2009)
(crédit photo : NASA/Landsat)
 
Ceux qui ont traversé les USA dans un sens ou dans un autre ont certainement survolé ce fameux Lac Powell qui alimente une partie du Grand Canyon du Colorado.
 
C'est un spectacle extraordinaire, on se croirait sur Mars.
 
Le satellite d'étude de la Terre Landsat 5 de la NASA, a lui aussi survolé cette région, et nous donne à contempler cette superbe image que je vous conseille de télécharger à haute résolution en cliquant sur la photo de gauche.
 
 
Toutes ces merveilleuses photos de notre planète sont sur le site de Earth Observatory.
 
 
 
 
 
 
 
 
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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD(15/05/2009)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
Les parties précédentes :
 
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace par B Lelard. (28/02/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie par B Lelard. (13/03/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès par B Lelard. (27/03/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore par B Lelard. (19/04/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) par B Lelard. (10/05/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) par B Lelard. (19/06/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas par B Lelard. (03/07/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand par B Lelard. (09/09/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque par B Lelard. (06/11/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries par B Lelard. (19/12/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste par B Lelard. (11/01/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène par B Lelard (30/01/2009).
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Les coniques et orbites d'Apollonius par B Lelard (22/02/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14  360° et les étoiles d’Hipparque par B Lelard. (27/03/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 15 Nicomède, Poseidonios et les derniers grands par B Lelard. (27/04/2009)
 
 
 
PARTIE 16 : LES ÉCOLES, LES CHINOIS ET LES AUTRES.
 
 
Lorsque l’on visite le Vatican à Rome, on est surpris par la magnificence des lieux. Normal : c’est la dernière étape avant le Paradis. Comme la plupart des premières découvertes archéologiques avaient lieu sur le territoire des états pontificaux, les Papes préemptaient les plus belles statues grecques et leurs copies romaines, cela pendant des siècles.
L’accumulation des œuvres d’art y est exceptionnelle se transformant peu à peu en un musée hors du commun.
Dans les salles du Pio-Clementino se trouvent des statues antiques originales parmi les plus connues comme le Laocoon dont des copies sont à Versailles, Fontainebleau, à l’Assemblée Nationale. Le décor des savants grecs est là. Ainsi  au cours de la Renaissance, en 1508, le Pape Jules II, l’adversaire de notre roi François Ièr, confia la décoration de ses appartements privés au peintre Raphaël alors âgé de 25 ans selon les principes de l’esprit humain : le Vrai, le Bien, le Beau, les nouvelles peintures recouvrant celles du décor des scandaleux papes Borgia.  Pendant que, non loin de là, Michel Ange peignait admirablement les fresques de la Chapelle Sixtine, Raphaël se surpassa en peignant les 4 stanzas ( chambres ) di Raphaello.
La première, la bibliothèque du Pape, qui deviendra plus tard la salle des signatures des bulles pontificales, est décorée sur le mur à gauche en entrant par une petite porte, d’une fresque remarquable.
 
 
 
 
Il s’agit de « l’école d’Athènes «. Sous les voûtes d’un édifice antique dessiné par l’architecte Bramante est rassemblé les figures de la connaissance humaine
 
Au centre : les philosophes grecs Platon et Aristote. Ils illustrent les 2 courants de la pensée grecque, l’idéalisme et le matérialisme.
 
Platon, sous les traits de Léonard de Vinci, montre du doigt vers le ciel le monde des idées tandis qu’Aristote montre le sol : le monde matériel.
 
 
On ne peut pas trouver meilleur résumé de l’aventure des idées et de l’héritage grec.
 
 
 
 
 
 
 
En bas à droite, sous les traits de Bramante, figure Euclide en démonstration d’une figure à la règle et au compas.
Les AstroMath au Vatican
 
 
 
Avant d’entrer dans la nuit de la connaissance, il me semble bon, de rappeler la longue liste des savants de l’Antiquité grecque dont certains figurent sur la fresque de «  l’école d’Athènes « .
Selon une sorte de tableau d’honneur oublié les sept écoles des mathématiciens astronomes étaient :
l’école ionienne avec : Thalès ( 636 ), Anaximandre ( 610 ), Héraclite ( 576 ),   Anaximène ( 550 ), Anaxagore ( 500 )
l’école des Eléates avec : Xénophane de Colophon ( 570 ), Parménide ( 544 ),  Zénon d’Elée ( 495 ), Mélissos de Samos
l’école des Pythagoriciens avec : Pythagore ( 585 ), Philolaüs de Crotone ( 470 ),  Empédocle ( 490 ), Archytas de Tarente ( 450 ), Hippasos de  Métaponte
l’école des Sophistes avec : Leucippe ( 5 ième siècle ),  Démocrite ( 460 ), Hippocrate de  Chios ( 470 ),  Hippias d’Hélis ( 450 ), Antiphon ( 480 ), Bryson,   Dinostrate ( 4ième siècle ), Zénodore
l’école de Platon avec :  Platon ( 428 ), Eudoxe ( 408 ), Théodore de Syrène ( 460 ), Théétète ( 410 ), Ménechme ( 375 ),
Aristée ( 320 ), Autolycus de Pilane ( 360 )
l’école d’Aristote avec : Aristote ( 384 ), Eudème de Rhodes, Aristoxène ( 350 )
l’école d’Alexandrie avec : Euclide ( 300 ), Archimède ( 287 ), Apollonius de Perga ( 262 ),  Eratosthène ( 284 ), Hipparque ( 190 ), Nicomède, Dioclès, Théodore de Bithynie, Héron, Ménélaüs, Nicomaque de Géréza
L’école d’Alexandrie se poursuivra pendant les 3 premiers siècles du nouveau millénaire avec Claude Ptolémée ( 128 ), Théon de Smyrne ( 120 ), Théon d’Alexandrie, Porphyre ( 223 ), Diophante ( 325 ), Pappus et enfin la fille de Théon d’Alexandrie, première femme reconnue : Hypathie ( 370 ).
 
 
 
Aux premiers siècles, les Grecs n’étaient pas seuls sur Terre : d’autres civilisations cohabitaient, notamment l’Inde, la Chine et les tribus Mayas dans les clairières des forêts tropicales de l’Amérique qui ne portait pas encore son nom.
 
Ces civilisations imaginaient l’univers autrement, avec d’autres outils mathématiques et des motivations souvent religieuses et différentes. Elles n’atteignirent pas le niveau des grecs mais ils furent le foyer de développements autres, souvent originaux montrant ainsi les aléas du développement de l’humanité à ses débuts.
Il y avait aussi les Romains, dont nous reparlerons bien sûr, mais ceux ci, militaires, organisateurs, colonisateurs, juristes ne s’intéressaient pas à la connaissance ( nous ne connaissons pas de savants romains ).
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La Chine, isolée de l’Inde par l’Himalaya, la jungle indochinoise et le désert de Gobi, se développa sans influences extérieures.
En -1201 les premiers pictogrammes apparaissent sur des objets en bronze et sur les premiers sceaux.
En -1001 le dernier Shang est vaincu et tué par le fondateur de la dynastie des Zhou qui inventa le char et la poudre.
Dès -841 les Chinois ( qui ne s’appelaient pas encore Chinois ) tinrent une chronologie datée qui sera très utile pour la datation des éclipses, comètes et supernovae. En -561 Lao-Tseu fonde le taoïsme, un peu avant que Siddharta Gautama, le suprême Buddha, eût son «  illumination «  en -525.
En -444, alors qu’éclate l’empire des Zhou les premiers astrologues chinois calculent l’année solaire en 365 jours et quart. En -200 la dynastie des Hans établissent leur capitale à Changan, l’actuelle X’ian.
En -112 les premières caravanes ouvrent la route de la soie vers l’Asie Centrale. Ce fut le début des échanges en tout : l’exportation de la Soie vers l’Occident fut telle que la Chine fut parfois appelée «  sérés ou sina « , mots dérivés du chinois «  si «  qui veut dire soie. Les tribus chinoises se firent entre elles des guerres aussi incessantes qu’effroyables. Ces premiers temps de la Chine s’appelaient même du nom générique : «  Les Royaumes Combattants « .
En -220 le premier empereur réussira à unifier les pseudo états combattants : Tsin-Che-Houang-Ti ( règne de -246 à -216 ). Il donnera son nom à la nouvelle entité : Chine, le pays de Tsin. Un aventurier remplacera Tsin sur le trône : Lieou-Pang et fondera la première dynastie chinoise : celle des Han.
 
 
 
L’histoire de la Chine ressemblera à celle de l’Égypte Ancienne : des périodes de fortes tensions et d’unité : l’empire des Han de -200 à 200, l’empire Tang avant notre Moyen Age, puis l’empire Song au Moyen Age, l’empire mongol en 1206, l’apogée chinoise avec les Ming du XIX ième au XVI ième siècle et  enfin la dynastie mandchoue jusqu’à Tseu-Hi disparue en 1908. Ces grandes périodes étaient entrecoupées de périodes d’anarchie et de divisions internes.
 
De par sa situation géographique la Chine était régulièrement attaquée par des tribus préhistoriques au delà de la « grande muraille ».
 
 
Mais contrairement à beaucoup de pays la Chine a un grand pouvoir d’assimilation et des chefs guerriers nomades montés par la force sur le trône impérial se sinisaient rapidement ( comme Kubilay Khan petit fils de Gengis Khan ou les guerriers mandchous ancêtres de Tseu Hi ). En 101 l’invention du papier est présentée à l’empereur par l’eunuque Cai Lun qui devrait être connu de tous.
 
 
Il nous est parvenu très peu de nom de savants, le système collectif fonctionnait déjà.
Sous les Han parut l’ouvrage collectif  «  Le Livre des Mutations «  qui recueillait  pèle mêle toutes les observations de la nature, des proverbes ( les fameux dictons chinois ), la bonne aventure, des relations entres les choses et les êtres et leurs moeurs , favorisant ainsi toutes les superstitions possibles.
La civilisation chinoise eut à souffrir de ce livre comme aucune autre civilisation d’un livre et cela ralentit l’évolution des sciences chinoises. Vers le premier siècle une tradition sceptique se développa enfin ( alors que la civilisation grecque avait atteint des sommets ) chez les confucéens pour le plus grand progrès des sciences.  Wang Chong ( 27-97 ) publia un ouvrage important : «  Discours pesés dans la Balance «  qui est un classique de rationalisme. Wong parla de la place de l’homme dans l’Univers et n’acceptait pas que l’homme était au centre de tout ( les hommes étaient comme «  des poux dans les plis des vêtements « . Wang s’en prit à ceux qui croyaient que les évènements des cieux étaient des blâmes adressés par des dieux.
La contribution des Chinois à l’astronomie se résume à la conservation d’archives minutieusement tenues qui servent encore, notamment pour l’établissement de cycles ou pour la distribution et la chronologie des supernovae. Les chercheurs modernes remontent le temps avec les annales chinoises. L’explication des phénomènes observés n’est pas comparable aux travaux documentés des Grecs. Les Chinois ne s’intéressèrent pas à la géométrie, un comble pour les mesures en astronomie.
Les Chinois délaissèrent la géométrie, ce qui limita beaucoup leurs progrès. Ils eurent en revanche un talent particulier pour l’algèbre, certes plus complexe et même tordu que l’algèbre des Arabes. Pour écrire les nombres ils utilisèrent d’abord un système de bâtonnets, un peu comme les Mayas, qu’ils alignaient ou dessinaient sur des tablettes. A chaque opération, ils bougeaient les bâtonnets. Il semble que, contrairement à l’idée répandue que les Indous aient inventé le zéro, ce soient les Chinois ou leur voisins ( Cambodge et Sumatra ) qui utilisèrent les premiers une position particulière vide sur leur table à calculs.
 
Les civilisations premières avaient peur des nombres irrationnels, Pythagore failli devenir fou devant les racines carrées, et elles évitaient de représenter des nombres par des fractions. Rien de tels chez les Chinois qui aimèrent très tôt représenter les grands nombres, ce que ne firent pas les autres civilisations, notamment les Grecs. Pour cela les Chinois imaginèrent un système qui ressemblait aux logarithmes népériens.
Il en était de même pour l’écriture des nombres négatifs qui posait problème aux Grecs et que les Chinois résolvaient en positionnant des bâtonnets rouges pour les nombres positifs et noirs pour les négatifs, nombres qui effrayaient certains alors que les Chinois les trouvaient fastes, parfois.
 
On mesure mieux ainsi combien les façons de penser ( rationnelles chez les uns ( les Grecs, puis nous ), et presque fantaisistes, en tout cas irrationnels, chez les Chinois et les Indous) influent sur le progrès.
 
Les Chinois excellaient dans l’analyse combinée des nombres, des carrés magiques. Ils comptaient aussi avec leur 20 doigts et leurs jointures ( coudes, genoux ). Les astronomes chinois comptaient avec des baguettes pour mesurer les déclinaisons, et certains, comme Wei Po, les faisaient voler. Après les «  suan pan « , table à calculs, vint tardivement ( 1593 ) le boulier «  zhu suan pan « . La façon de penser chinoise n’est pas propice à la géométrie et cela fut un handicap pour les localisation des observations astronomiques. La géométrie chinoise ancienne se limita à des calculs de surface. Zu Chong-zhi réussit toutefois à calculer pi avec 7 décimales avec un polygones de 16.382 côté, prouesse jamais atteinte par les Grecs.
Par contre, les Chinois inventèrent une sorte d’algèbre pour simplifier la représentation symbolique des nombres dans les calculs. Ils en déduisirent une sorte de  géométrie analytique où les lignes et les courbes étaient représentées par des formules algébriques. Pour simplifier l’écriture de leurs annales, ils utilisaient une forme de coordonnées appliquées à des cartes.
 
 
 
 
Pour les Chinois le Ciel était affecté par la conduite des hommes, ou plutôt celle de leur administration et de l’empereur. En dehors de l’établissement du calendrier nécessaire aux dates d’allégeance à l’empereur qui représentait le pôle nord céleste. La Chine étant dans l’hémisphère nord, les Chinois s’imaginaient que tout tournait autour de l’empereur. Avec leurs annales ils trouvèrent un cycle solaire de 19 ans un siècle avant Méton. Ce cycle était assorti d’un cycle météorologique en 24 points : «  début du printemps «, «  eau de pluie « , «  insectes excités », etc. Chaque point était une position de mouvement apparent du Soleil de 14° en ascension droite et 15° le long de l’écliptique. Mais, en plus des observations solaires, les Chinois préféraient utiliser le système des 12 «  troncs terrestres «  et des 10 «  branches célestes « , système de diseur de bonne aventure qui donnait 2 cycles de 60 jours.
La semaine de 7 jours fut introduite tardivement en Chine en l’an 1000. Les Chinois observèrent l’apparition des 5 planètes alors connues mais ils avaient une grande préférence pour Jupiter dont la période de révolution est de presque 12 ans ( 11, 86 années terrestres ).
 
 
 
En effet une période de 12 ans correspondait aux 12 troncs terrestres et au nombre de lunaisons d’une année. Contrairement aux Grecs les Chinois ne formulèrent pas de théorie planétaire. Ils aimaient beaucoup la combinaison des cycles et le cycle le plus long était de 23.639.040 années au terme duquel tous les cycles coïncidaient et pouvaient repartir.
 
Les observations chinoises étaient fonction de l’administration : les éclipses indiquaient un signe du ciel pouvant être néfaste à l’administration si le gouvernement menait à ce moment là une politique défectueuse.
Par contre ils notèrent l’apparition de tâches solaires, ce que ne firent pas les occidentaux qui voulaient le Soleil pur ( jusqu’au 10 ième siècle ). Les enregistrements des tâches solaires par les Chinois débutèrent en 28 avant JC et sont les plus complètes à ce jour.
 
Il en va de même pour les supernovae ( enregistrées depuis les Han ) qui s’appelaient «  Ke xing « , qui veut dire «  étoiles invitées « ( 75 étoiles invitées détaillées entre -352 et 1604 ). La description de l’explosion de la nébuleuse M1 du Crabe est toujours utilisée par les chercheurs. Nous disposons aussi de la liste détaillée de l’apparition des comètes depuis -613.
 
Trois catalogues d’étoiles furent établis dès le 4 ième siècle avant JC par Shi Shen, Gan De et Wu Wian. Ils inventèrent aussi la méthode des points et des traits pour cartographier les constellations ( Xhen Zhuo au 4 ième siècle ), système que nous utilisons. En 940, Qian Luo-zhi rajouta des couleurs aux étoiles dans sa carte Dunhuang et utilisa une projection Mercator avant Mercator. Il est possible que le cartographe flamand connaissait la carte Dunhang … en 1596.
 
Il faudrait aussi parler des observatoires chinois, mais ceux étaient d’inspiration arabe, sauf des clepsydre améliorés par un échappement mécanique qui sera repris par nos horloges mécanique. Ce système fut inventé par le moine bouddhiste Yi Xing et par l’ingénieur Liang Ling-zan en 723 et appliqué à la grande tour horloge observatoire de Kaifeng dirigé par l’astronome Su Song qui pu ainsi chronométrer précisément les mouvements célestes.
 
Ceci pour dire qu’il y a d’autres façon de voir le ciel et d’apprécier le travail des Grecs, nos ancêtres intellectuels.
 
La prochaine fois nous parlerons des Indous, des Mayas et de Ptolémée.
Bernard LELARD
bernard.lelard@gmail.com
Je peux envoyer sur demande une version imprimable de cet article et des précédents
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.BONNES NOUVELLES DES ÉTOILES PAR JP LUMINET ET E BRUNE.. (15/05/2009)
 
 
Jean-Pierre Luminet, bien connu de nos lecteurs, est directeur de recherches au C.N.R.S., astrophysicien à l'Observatoire de Paris-Meudon (LUTH).
Il a publié une vingtaine d'essais, romans et recueils de poèmes, traduits en une douzaine de langues.
Elisa Brune est écrivain et journaliste scientifique.
 
Ils publient tous les deux chez Odile Jacob le livre : "Bonnes nouvelles des étoiles"
 
Voici la Quatrième de couverture :
Parler de l'univers, c'est parler de nous-mêmes.
Savoir qui nous sommes : un composé d'atomes fabriqués dans le big bang et dans les étoiles.
Savoir d'où nous venons : de météores qui ont emporté les molécules du vivant à travers les espaces intersidéraux.
Savoir si nous sommes seuls : la chasse est désormais ouverte aux exoterres qui pourraient loger nos cousins.
Savoir où nous allons : planètes, étoiles et galaxies sont-elles condamnées à l'engloutissement dans des trous noirs ? L'univers se dilatera-t-il indéfiniment ?

Jean-Pierre Luminet et Elisa Brune donnent les réponses qu'apportent les observations toujours plus précises de nos télescopes satellitaires. Dans un  style flamboyant, ils nous expliquent comment nos modèles théoriques permettent de les comprendre et d'anticiper de sidérantes révolutions.
 
 
 

ISBN 978-2-7381-2338-1
mai 2009, 145 x 220, 336 pages. (23€ ¤)

 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ :.L'ASTRONOMIE DES ANCIENS PAR Y NAZÉ CHEZ BELIN. (15/05/2009)
 
Notre amie astrophysicienne Yaël Nazé a encore frappé!
 
Elle vient de publier aux éditions Pour la Science chez Belin, un ouvrage passionnant sur l'astronomie des Anciens.
 
Yaël Nazé travaille actuellement à l'Institut d'astrophysique et de géophysique de l'université de Liège pour le FNRS.
 
 
Elle a publié Les couleurs de l'Univers en 2005 dans la même collection et dont nous avons parlé dans ces colonnes.
 
Extrait du Sommaire :
 
LES HISTOIRES DES ANCIENS
Les deux luminaires
Le ciel, notre maître à tous
La Voie lactée, le chemin céleste
LES SAVOIR DES ANCIENS
Astronomie mégalithique, Des pierres levées vers le ciel
Astronomie égyptienne, Les gardiens du temps
Astronomies mésopotamienne et indienne, De longs calculs
Astronomie grecque   etc…
Annexe : rappels d'astronomie
 
 
 
Livre superbement illustré comme tous les ouvrages de la collection Pour la Science.
 
Indispensable à toute personne qui s'intéresse à la genèse de l'astronomie.
 
 
Présentation de l'éditeur
Quelle que soit la civilisation à laquelle il appartient, l'être humain. cherche dans le ciel des réponses aux questions qu'il se pose sur son origine, son avenir et sa finalité. Le premier mérite de ce livre est de nous rappeler que l'astronomie a commencé ainsi à travers les mythes célestes imaginés par les Anciens pour expliquer l'ordre du monde... et la place qu'ils y occupaient. Mais les savoirs astronomiques passés étaient loin d'être négligeables et certainement pas limités aux seuls travaux des Grecs: c'est ce que l'auteur montre à travers une passionnante enquête, de Stonehenge à Gizeh en passant par Pékin et Mexico, fondée sur l'étude des monuments anciens et des sources écrites encore accessibles. Les tablettes mésopotamiennes, les annales chinoises, les chroniques médiévales, etc. sont en outre d'une singulière utilité pour les astronomes modernes: comment sinon remonter aux variations de la durée du jour au cours des siècles, ou percer la nature de l'explosion qui a frappé tant d'observateurs en 1054?
Ce livre offre un voyage magnifiquement illustré à travers les âges, entre astronomie et archéologie.

 
Broché: 223 pages     ISBN-10: 2701149002    25€
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE DE MAI (15/05/2009)
 
Un numéro très éclectique comme toujours ce mois ci avec des sujets intéressants pour les astronomes et astrophysiciens comme :
 
Technologie spatiale
L'essor des moteurs à plasma
Edgar Choueiri
La propulsion électrique, déjà en usage sur certains satellites, est aujourd'hui mise en œuvre dans des missions spatiales plus ambitieuses. Elle s'imposera sans doute pour les futures missions lointaines.
 
 
 
 
Physique théorique
Menace quantique sur la relativité restreinte
David Albert et Rivka Galchen
Comme beaucoup de phénomènes quantiques, l'intrication va à l'encontre de certaines de nos intuitions les plus profondes. Mais surtout, son caractère non local semble en conflit avec la théorie de la relativité restreinte d'Einstein.
 
Voir un résumé de cet article sur le site du journal.
 
 
 
Un sujet qui devrait intéresser tout le monde même les astronomes :
Environnement
Sauvons les abeilles
Diana Cox-Foster et Dennis vanEngelsdorp
Un mal mystérieux, le syndrome d'effondrement des colonies, tue les abeilles, des insectes qui sont essentiels à la pollinisation des cultures de fruits et de légumes.
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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