LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 3 Juillet 2009     
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
Finding the Big Bang : CR conf. de Jim Peebles à l'IAP le 30 Juin 2009. (03/07/2009)
Exposition Objectifs Terre Cité des Sciences : CR de visite du 23 Juin 2009. (03/07/2009)
Les Super Novæ : CR conf. de N Prantzos à la SAF le 30 Juin 2009. (03/07/2009)
La matière noire : CR conf. de F Combes SAF/AFA le 15 Juin 2009. (03/07/2009)
Cassini explore Titan et autres lunes : CR conf SAF/AMA de B Bézard le 11 Juin 2009. (03/07/2009)
LRO-LCROSS : Retour sur la Lune? (03/07/2009)
Un barrage cadran solaire : Denis Savoie et Roland Lehoucq ont encore frappé! (03/07/2009)
Le salon de l'Air et de l'Espace :.CR de visite pluvieuse. (03/07/2009)
Herschel  :.Première lumière. (03/07/2009)
Planck : Manœuvre réussie. (03/07/2009)
Vu d'en haut : Toute l'Europe vue de l'Espace. (03/07/2009)
L'éclipse du siècle : Il faut la voir le 22 Juillet 2009. (03/07/2009)
Charles Bolden : Un astronaute nouvel administrateur de la NASA. (03/07/2009)
ISS : Elle se fabrique devant vous en direct-live! (03/07/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 18 par B Lelard. (03/07/2009)
Cassini-Saturne :.De la glace salée sort des geysers d'Encelade.. (03/07/2009)
Mars :.Elle aurait été plus chaude il n'y a pas si longtemps. (03/07/2009)
Mars :.Les dunes ne bougent pas. (03/07/2009)
Un site Internet à découvrir :.Le portail vers l'Univers de l'UAI. (03/07/2009)
Livre conseillé :.Le ciel d'une vie : R Jonckheere par JC Thorel. (03/07/2009)
Les magazines conseillés : Hors Série Ciel et Espace sur la Lune. (03/07/2009)
Les magazines conseillés :.L'Astronomie spécial Lune du mois de Juillet/Août est paru. (03/07/2009)
 
 
 
 
 
 
LRO-LCROSS : RETOUR SUR LA LUNE? (03/07/2009)
 
 
Lancement le 18 Juin 2009 d’une fusée Atlas V Centaur avec les sondes LRO et LCROSS pour étude de la Lune en vue d’installation d’une base lunaire permanente après 2020.
 
LRO = Lunar Reconnaissance Orbiter    LCROSS = Lunar Crater Observation and Sensing Satellite
 
LRO doit -entre autres- permettre de cartographier la surface de la Lune pendant un an, pour y localiser d'éventuels sites d'alunissage.
 
Le 27 Juin LRO avait atteint son orbite autour de la Lune.
 
LCROSS restera attaché au troisième étage de la fusée Atlas, dont elle se séparera avant qu'il n'aille s'écraser dans un cratère lunaire; cela devrait permettre d'en savoir plus sur les matériaux lunaires, grâce à l'étude des matériaux éjectés à l'impact.
Quelques minutes après, LCROSS viendra aussi percuter la Lune et transmettra à la Terre les informations de l'impact précédent jusqu'au contact.
 
 
L'impact prévu pour LCROSS est le 9 Octobre 2009.
 
Voir la page spéciale consacrée à l'impact.
 
 
 
La sonde LRO cartographiant la Lune (dessin NASA)
La sonde LCROSS lâchant le 3ème étage Atlas vers la Lune (dessin NASA).
 
 
 
Ce 2 juillet 2009 la NASA fait savoir que la sonde LRO vient de transmettre sa première image de la Lune grâce à sa caméra la LROC.
 
C'est une image d'une partie de la Mer des Nuages, près du terminateur.
 
Largeur de l'image : 1300m!!! plus petit détail : 3m.
 
Le Nord est en bas.
 
 
Credit: NASA/Goddard Space Flight Center/Arizona State University
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
La mission LRO au GSFC.
 
Animation vidéo de la mission LRO.
 
La mission LCROSS au centre AMES de la NASA.
 
Animations vidéo de la mission LCROSS.
 
Profil des missions LRO/LCROSS en pdf, très intéressant, à voir absolument.
 
 
 
 
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UN BARRAGE CADRAN SOLAIRE : DENIS SAVOIE ET ROLAND LEHOUCQ ONT ENCORE FRAPPÉ! (03/07/2009)
 
On dit que c'est le plus grand cadran solaire du monde, oui au moins en cadran permanent, car je crois me rappeler que le Mont Saint Michel avait été utilisé (temporairement) comme cadran solaire.
 
Voilà ce qu'en dit un de ses concepteurs Denis Savoie :
 
Le barrage de Castillon sur la rivière du Verdon, dans les Alpes de Haute Provence, a été fini de construire en 1948 par André Coyne et fut mis en eau en 1949. C'est un barrage de type voûte, d'une hauteur de 115 m et de près de 200 m de circonférence.
Il est orienté vers le Sud Est. Son parement aval est divisé en deux parties : la partie haute est un paraboloïde tandis que la partie basse est un conoïde.
 
L'idée de tracer un cadran solaire à sa surface est une idée de Denis Savoie (à droite sur la photo) et Roland Lehoucq (à gauche).
 
Photo © Dominique Collin (SAF-CCS)
 
Une des originalités de ce gigantesque cadran est que l'heure solaire vraie est indiquée par l'ombre de la corniche qui surplombe le barrage : les lignes horaires, de 6 h à 18 h, sont les enveloppes de l'ombre de la corniche, ce qui signifie que pour une heure solaire donnée, l'ombre incurvée de la corniche atteint une certaine limite dont la hauteur varie en fonction de la date.
 
La lecture se fait par tangence de l'ombre sur les lignes horaires matérialisées par des blocs de lave émaillée scellés sur la voûte.
Une devise orne ce cadran :"L'énergie se renouvelle avec le temps".
 
 
 
 
 
 
L'inauguration de ce cadran géant s'est produit le 20 Juin 2009; notre ami Dominique Collin de la commission des cadrans solaires de la SAF a mis en ligne toute une série de photos prises à l'occasion de cette cérémonie.
 
 
 
 
La particularité de ce cadran, est que  l'ombre du parapet qui se projette sur le barrage, permet ainsi de lire l'heure solaire.
 
Chaque heure étant représentée par des marques sur le barrage en lave émaillée (de couleur jaune pour le matin et verte pour l'après midi), produit devant résister à l'usure du temps.
L'heure est déterminée lorsque l'ombre du parapet frôle une de ces lignes.
La surface du barrage est de 13.000m2.
 
Le cadran indique l'heure entre 6H et 18H.
 
 
 
 
Voici un exemple en image où l'heure est approximativement 9H solaire du matin (10H30 heure légale).
 
C'est EDF qui a financé ce projet (200.000€).
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
Il existe une vidéo de ce barrage sur le site du Nouvel Obs.
 
Communiqué de presse du CEA.
 
Article de presse du journal Le Matin (Suisse).
 
Article de l'Express.
 
Le lac du Castillon et son cadran par Verdon Info.
 
Construction d'un cadran solaire avec Futura Sciences.
 
 
 
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SALON DE L'AIR ET DE L'ESPACE :.VISITE PLUVIEUSE. (03/07/2009)
 
 
Cette année nous sommes allés à la journée d'inauguration de cette 100ème du Salon du Bourget, mal nous en a pris; le temps était exécrable, nous avons mis trois heure et quart pour venir de Versailles, et nous nous sommes faits arroser copieusement.
 
 
D'autre part, les exposants étaient à mon avis moins flamboyants que les autres années, la crise est certainement passée par là.
 
Que retenir au point de vue astronautique et espace, voici quelques impressions photographiques.
 
 
Mini stand de la NASA qui n'exposait que des maquettes de ses futures fusées Ares.
Sur le stand du CNES (et de l'ESA) les trois lanceurs standards de nos organisations européennes : la nouvelle petite fusée Vega, la fusée Soyuz qui sera lancée maintenant aussi à partir de Kourou et Ariane.
 
 
 
 
Toujours présent : l'Airbus Zéro G (Claudie Haigneré fera un vol le lendemain avec un direct radio)
Les stands du CNES et de l'ESA.
 
 
Dans le stand du CNES une pièce du rover (la caméra Laser) MSL (dont une maquette 1:1 était exposée dehors)
L'intérieur du pavillon de l'ESA avec les différentes missions; comme l'ISS suspendue au plafond, l'ATV etc..
 
 
Encore quelques maquettes sur les stands russes, et bien sûr les nouveaux entrants de l'espace comme la Chine et les Indiens.
 
 
Ici le stand des fusées Chinoises.
 
 
 
 
Vivement 2011!!
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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HERSCHEL:.PREMIÈRE LUMIÈRE. (03/07/2009)
(crédit photo : ESA/Arianespace)
 
 
L'ESA est heureuse d'annoncer que le 14 Juin 2009 la caméra PACS (Photoconductor Array Camera and Spectrometer) du nouveau télescope Herschel a eu sa première lumière et a photographié comme premier test, la galaxie M51 (le tourbillon : Whirlpool galaxy).
 
 
On a obtenu des images en trois couleurs, montrant la supériorité d'Herschel sur les autres télescopes IR.
 
M51 est une galaxie spirale située à 35 millions d'al de nous dans la constellation des chiens de chasse.
 
L'image est un composite des trois observations faites à 70 (bleu) ; 100 (vert) et 160 (rouge) microns.
On y remarque les nuages de gaz et de poussières brillants, ce sont des réservoirs de matière pour fabriquer des étoiles.
 
 
Le bleu marque des régions de poussières chaudes, chauffées par les jeunes étoiles, les régions plus froides sont rouges.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Comparaison de M51 avec Spitzer (à gauche) et Herschel (à droite). Les deux images sont prises à la même longueur d'onde de 160 micron.
 
On remarque l'avantage du plus grand miroir d'Herschel sur la qualité de l'image.
 
 
Crédits: Spitzer: NASA/JPL-Caltech/SINGS, Herschel: ESA et le PACS Consortium
 
 
 
 
 
Cette étape était précédée d'autres comme l'ouverture de la protection des lentilles du télescope (la "cryocover") nécessaire pour les observations.
Cela se produit quelques semaines après le lancement, une fois que le dégazage est terminé.
 
 
 
 
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PLANCK : MANŒUVRE RÉUSSIE. (03/07/2009)
(illustration : ESA)
 
 
 
Le 17 Juin 2009, on a procédé à une manœuvre de peaufinage (touch-up en anglais) de l'orbite de Planck en allumant les propulseurs pendant 3 heures.
 
C'est la correction à mi-course, elle faisait suite à une correction plus importante effectuée le 5 Juin qui a duré 46 heures.
 
Planck est donc maintenant sur sa trajectoire finale qui devrait le mener en L2 début Juillet.
 
Planck se déplace en ce moment à la vitesse de 850km/h par rapport à la Terre et est situé à 1,35 millions de km de nous.
 
 
 
 
 
 
 
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VU D'EN HAUT : TOUTE L'EUROPE VUE DE L'ESPACE. (03/07/2009)
(crédit photo : ESA)
 
 
 
Voici une belle mosaïque de vraies images prises par le satellite européen Envisat de notre continent, seules les images de territoires sans nuages ont été sélectionnées.
 
Ces images datent de Juillet 2007, par l'instrument MERIS (Medium Resolution Imaging Spectrometer).
 
 
Tout savoir sur la mission ENVISAT de l'ESA.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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L'ÉCLIPSE DU SIÈCLE : IL FAUT LA VOIR LE 22 JUILLET 2009. (03/07/2009)
 
Le 22 Juillet prochain, quelques chanceux auront le plaisir d'assister à l'éclipse totale la plus longue du siècle : 6min et 39sec!!
La prochaine comparable aura lieu seulement le….13 Juin 2132!
 
On se rappelle de l'éclipse de 1999, visible en France, elle avait duré (seulement) 2min et une vingtaine de secondes.
 
 
Voici une petite animation gif de l'éclipse et ce sont nos amis de l'Asie qui sont favorisés.
 
L'éclipse démarre en Inde et se propage à travers le Pacifique vers la Chine puis Tahiti.
 
Les spécialistes recommandent la Chine comme meilleure région d'observation (province du Sichuan ou Shanghai), le maximum ne pouvant s'observer qu'en plein Pacifique.
 
 
 
 
 
 
Voyage organisé de la SAF à l'occasion de cette éclipse.
 
L'éclipse du 22 Juillet chez le chasseur d'éclipses.
 
Les prochaines éclipses de Soleil.
 
L'éclipse du 22 Juillet par le LESIA.
 
Formule de calcul de l'éclipse par la SAF.
 
Quelques conseils par nos amis des cadrans solaires.
 
 
 
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CHARLES BOLDEN : UN ASTRONAUTE NOUVEL ADMINISTRATEUR DE LA NASA. (03/07/2009)
(photo Crédit : White House/Pete Souza)
 
 
Le président Obama a nommé Charles Bolden comme nouvel administrateur de la NASA en remplacement de Mike Griffin.
 
C'est la première personne de couleur et le deuxième astronaute a occuper ce poste.
 
Le Sénat doit encore confirmer cette nomination.
 
Charles Bolden est, on s'en souvient un des astronautes à avoir participé notamment à une mission vers Hubble à bord de Discovery en 1990.
 
Il est natif de Caroline du Sud (1946) et s'est engagé dans le corps des Marines puis devint pilote d'essai et fut sélectionné comme astronaute en 1980.
 
Après de nombreuses missions navette, il quitte la NASA en 1994 pour retourner chez les Marines; il devient alors Général jusqu'à sa retraite en 2003.
 
 
 
Il entre alors au service du privé pour une firme de fabrication de fusées, ce qui pourrait peut être poser des problèmes de conflits d'intérêt dans le futur.
 
Nous lui souhaitons bonne chance, pour cette période trouble où la NASA va mettre au rebut ses navettes et lancer le programme Constellation de retour (?) sur la Lune et d'exploration de Mars.
 
 
 
 
 
 
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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD (03/07/2009)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
Les parties précédentes :
 
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace par B Lelard. (28/02/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie par B Lelard. (13/03/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès par B Lelard. (27/03/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore par B Lelard. (19/04/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) par B Lelard. (10/05/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) par B Lelard. (19/06/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas par B Lelard. (03/07/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand par B Lelard. (09/09/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque par B Lelard. (06/11/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries par B Lelard. (19/12/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste par B Lelard. (11/01/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène par B Lelard (30/01/2009).
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Les coniques et orbites d'Apollonius par B Lelard (22/02/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14  360° et les étoiles d’Hipparque par B Lelard. (27/03/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 15 Nicomède, Poseidonios et les derniers grands par B Lelard. (27/04/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 16 Les écoles, les Chinois et les autres par B Lelard. (15/05/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 17 Indous, Mayas et autres par B Lelard. (12/06/2009)
 
 
 
 
PARTIE 18 :. LES ROMAINS, PTOLÉMÉE ET GALILÉE 2009
 
Que reste-il des écrits de Vitruve, Cicéron, qui apprit les mathématiques et l’astronomie de Poseidomios, et Varron ?
 
Face à l’esprit grec les Romains passaient souvent pour des êtres rustres et sectaires, juste bons à guerroyer, à paver les routes qui reliaient l’empire à Rome et à construire les aqueducs nécessaires aux thermes de leurs incessantes ablutions.
 
 
Une très récente thèse (mai 2009, Erik Bohlin, université de Göteborg) développe la mise en valeur par les Romains de la civilisation grecque en Occident.
En -146, après avoir détruit Corinthe, les Romains placent la Grèce sous l’autorité du gouverneur romain de Macédoine, tombée sous l’influence romaine 2 ans plus tôt. 
 
Ayant l’habitude et l’expérience de soumettre les peuples, les Romains laissèrent les Grecs vivre leurs arts, leur philosophie et leur science sans imposer leurs propres idées.
 
 
 
 
Au contraire, Horace disait : « la Grèce vaincue a conquis son noble vainqueur ».
Les Romains de haute bourgeoisie (les Patriciens, descendants des 100 paters, premiers compagnons de Romulus nommés par lui sénateurs) prirent des précepteurs grecs pour leurs fils. Fils parce que les filles et les femmes n’avaient pas accès à l’instruction. Confinées dans le Gynécée grec, elles le furent ensuite tout autant dans le Gyneacium où elles s’occupaient du « domus, la maison, le domicile » et des enfants en restant soumises au « pater familias, le chef de famille ». Plus tard elles furent « autorisées » à travailler dans les ateliers de textiles destinés à l’armée, ateliers qui s’appelleront « Gyneacium ».
Seules les Vestales avaient accès à l’instruction car elles étaient en relation – toutes relations - avec les Dieux.
 
Les Romains, pourtant inventeurs, et très respectueux, du droit, admettaient même « la disparition forcée des cadettes », en clair : une fille par foyer.
Rome fut même fondée grâce au  mariage par le rapt (enlèvement des Sabines, voir le tableau de David au Louvre).
Les philosophes grecs ignorèrent les femmes et cela ne fut pas souligné. C’est la tâche de la civilisation grecque. Cette tradition machiste, amplifiée par Aristote qui ne reconnaissait pas la citoyenneté aux femmes, mais la reconnaissait aux esclaves et aux métèques (étrangers intégrés), existe toujours dans le pourtour méditerranéen, curieusement zone d’influence des Grecs puis des Romains. Triste origine. Triste copie.
 
Toujours en -146 « Delenda est Cathago » : l’injonction des sénateurs, Carthage, la grande rivale méditerranéenne, est détruite au terme de la 3 ième guerre punique. Hannibal, le chef carthaginois, se suicide en Bythinie (Anatolie).
Son seul ennemi étant maîtrisé Rome peut unifier tous les peuples méditerranéens, « l’Union de la Méditérranée », vieux rêve au goût du jour, et ainsi propager la civilisation grecque avec le confort, le droit et l’organisation romaine, jusqu’à Alexandrie en Egypte. « la Pax Romana » .
Tout de Grèce sera copié, y compris les dieux et les déesses : Zeus sera Jupiter, Hera deviendra Junon, Dionysos Bacchus, Aphrodite Vénus, Poseidon Neptune, Ares Mars, Hermes Mercure, Heraclès Hercule, et bien d’autres.
Mais à Rome,  l’état républicain fondé sur le respect du Sénat (les lois Senatus Consulte SPQR) n’était plus adapté à la nouvelle situation de mosaïque de peuples, problème que les états républicains modernes commencent aussi à connaître.
 
 
La Méditerranée, centre du monde d’alors, venait d’être dominée par un seul état. Rome reconnut la supériorité de la civilisation grecque (sauf pour les femmes) et lui donna la stabilité et la durée qu’elle n’eut jamais. C’est ainsi que Rome prépara le développement du christianisme dans l’espace méditerranéen et la diffusion des idées grecques.
 
Les institutions romaines établies du temps de la République ( Res Publica, la chose publique)  ne suivaient pas, pour s’appliquer dans un aussi vaste espace. D’autant que les Romains laissaient les peuples conquis gérer leurs propres affaires dans leurs coutumes, pratiques non appliquées depuis. Rome comptait plus d’un million d’habitants, plus que le Pékin d’alors.
Les Gracques, que l’on retrouvera lors de l’élection présidentielle française de mai 2007, fomentaient dès -122 des mouvements sociaux pour la défense des prolétaires, les proletarii, exemptés d’armée, ne comptaient pour l’État que par leur descendance (prole, latin de portée). Puis Marius contre Sylla transforma l’armée de conscription en armée de métier (où l’on s’engageait à 20 ans pour 20 ans avec à 40 ans un lopin de terre et un péculus, les retraites étant ainsi assurées pour les survivants). Il y eut enfin pendant cette période la révolte de Spartacus qui fédéra sans succès les esclaves.
 
Vint alors Jules César, qui de sénateur voulut le pouvoir comme cela existe encore de nos jours. Pour cela, afin de dépasser en notoriété son rival Pompée, il prit le commandement  militaire de la Provincia (la Provence) qui reliait la future l’Espagne à la future Italie.
 
Il entreprit d’étendre son commandement vers l’ouest et le nord en soumettant les Gaulois au terme de la Guerre des Gaules qui fit un million de morts. « Nos ancêtres les Gaulois », comme disent l’histoire officielle et mes amis malgaches, étaient des Celtes venus d’Europe centrale (de Bohême et avant du Caucase, c’est pour cela que certains nous appellent caucasiens).
 
 
 
 
 
La Gaule n’était pas structurée en état et n’avait pas d’administration centrale, des tribus indépendantes, pour la plupart  préhistoriques, occupaient des clairières de très grandes forêts (la forêt des Carnutes dont les vestiges forment encore la forêt de Rambouillet et …le Bois de Boulogne) avec à leur tête des chefs que l’on promenait sur des boucliers et qui avaient peur que le ciel leur tombe dessus, curieuse attitude pour pratiquer l’astronomie. Ces tribus frappaient monnaie et s’exprimaient à travers un art très pur. César rencontra donc de très bons guerriers avec un fort décalage chronologique (il ne faut pas dire qu’ils n’étaient « pas entrés dans l’histoire «  mais le décalage historique était immense). Alain Minc, dans son livre « Une histoire de France », écrit » qu’il y avait autant de différence entre les Gaulois et les Romains qu’entre le Burkina Fasso et la Silicon Valley ». Le caractère frondeur, rebelle à tout et volontiers vantard incarné par Astérix le Gaulois a traversé les âges vers les Français d’aujourd’hui.
 
 
 
 
César vainquit Vercingétorix – malgré la défaite romaine de Gergovie au sud de Clermont Ferrand- et il écrivit un livre de propagande destiné à préparer sa future élection comme le font encore nos propres candidats à la veille d’élection, livres éphémères destinés à l’ébullition médiatique du moment. « la Guerre des Gaules » qui n’est pas un chef d’œuvre aux dires de Suétoine, a empoisonné nos années de latin et a permis à son auteur ( César écrivit lui même son livre, ce qui est rarement le cas de nos candidats ) de franchir le Rubicon armé –alea jacta est, le sort en est jeté-  pour entrer au Sénat armé ( au delà du Rubicon, petit torrent romain, il fallait être sans arme ) auréolé d’une guerre facile, préparer un coup d’état  et devenir « imperator ».
 
L’empire était né et une sorte de nouvelle constitution permit de mieux gérer les « colonies », depuis que César avait fondé en exemple « Colonia » qui fut donc une « colonie » et bien plus tard Cologne en Allemagne.
La colonisation romaine de la Gaule où les notables gaulois dirigèrent le pays fut un exemple hélas unique.
Les Gaulois adoptèrent l’urbanisation romaine, les via romaines qui sont nos routes nationales et le latin comme langue, non sans l’avoir créolisé en guise de résistance, comme aux Antilles. 87% des mots français sont latins, légèrement déformés, le reste est d’origine gauloise pure comme les noms de nos arbres et de nos outils, les désignations scientifiques étant des mots d’origine grecque.
 
César régnait d’Écosse jusqu’à l’Irak d’aujourd’hui. L’empire était délimité par le « limes », sorte de mur qui existe encore en Écosse et matérialise la séparation des cultures écossaise et anglaise. Les Romains avaient renoncé à combattre les Highlanders trop sauvages face à leur culture militaire.
César eut des difficultés à Alexandrie et dû séduire la reine d’Égypte Cléopâtre dont il eut un fils Césarion qui mourut très jeune malgré le film avec Elisabeth Taylor.
 
En fait César installa la Grèce dans le nouvel empire romain.
Dans ce contexte Ptolémée dirigeait la bibliothèque d’Alexandrie quelque peu incendiée auparavant par les soldats de César en lutte contre les navires de Pompée.
Claudius Ptolemaeus ( nom latinisé par la colonisation ), simplement appelé Ptolémée ( en fait Ptolémaïs de Thébaïde en Haute Égypte ) était égyptien, né en 90, mort à Canope vers 168.
Ptoléme, étonnamment célèbre chez les astronomes amateurs, était astronome, mathématicien et géographe.
 
En astronomie, il fut surtout un compilateur de toutes les connaissances accumulées au cours de l’antiquité et un amplificateur des découvertes d’Hipparque.
Sa compilation porte le nom d’Almageste qui est l’arabisation de « Grande Composition » Ἡ Μεγάλη Σύνταξις, devenue par l’admiration des Arabes la Très Grande, « al-Mijisti ».
Cette admiration arabe correspondait aux débuts de l’Islam et à la forme de l’Univers musulman, admiration identique chez les Chrétiens exactement pour les mêmes raisons.
Le titre originel était : μαθηματική σύνταξις, qui voulait dire : « Syntaxe mathématique ».
 
La célébrité de cet ouvrage vient qu’il fut en son temps le seul ouvrage d’astronomie.
 
Le livre suivant d’astronomie, autrement plus juste, sera écrit par Galilée en 1610 «  Sidereus Nuncius », le Messager Céleste qui vaudra à son auteur un avertissement de l’Inquisition puis, 13 ans plus tard une scandaleuse condamnation.
Galilée venait de démontrer que le système astronomique de Ptolémée, géocentrique (tout tourne autour de la Terre), repris d’Aristote était faux, la Terre tournant autour du Soleil comme Galilée avait observé avec une lunette de son invention un mini système solaire avec les 4 plus gros satellites – le mot est de Galilée satellites en latin veut dire compagnon escorteur- de Jupiter, en fait Jupiter a 63 satellites.
 
 
On savait depuis Hipparque que le système céleste d’Aristote, circulaire, concentrique et uniforme ne correspond pas à la réalité observée, notamment avec le mouvement rétrograde de la planète Mars.
C’est ainsi que Copernic en déduira en 1543 que la Terre et les planètes tournent autour du Soleil, découverte qu’il se gardera de publier de son vivant craignant la réaction du tribunal religieux de l’Inquisition, alors que Galilée passera outre.
 
Certains disent  encore bêtement que l’Église bloqua l’évolution de l’astronomie pendant 15 siècles.
Cela est faux ou partisan : l’Église s’aligna à son début sur un modèle réputé bon, avalisé par Aristote et tout ce qui pouvait être découvert de visu ou par le calcul était déjà dans les traités grecs, latins, égyptiens.
 
Il fallut la rencontre d’un instrument nouvellement inventé 8 ans auparavant (la lunette) et un expérimentateur qui l’utilisa à bon escient : Galilée. La célébration de 2009 en « année mondiale de l’astronomie » par l’UNESCO souligne ce bond en avant dans le savoir universel.
La réaction stupide de l’Inquisition fut, dans l’échelle du temps, une péripétie.
 
 
Ptolémée repris donc l’usine à gaz mathématique d’Hipparque –pourtant brillant astronome par ailleurs.
(figure de Serge Mehl)
 
Il considéra qu’une planète P tourne autour d’un point imaginaire O qui lui même tourne autour d’un point D, excentré,  non loin du centre de la Terre. La planète P décrit un épicycle qui rend plus ou moins compte de la rétrogradation et des variations de vitesses des planètes.
 
Kepler, contemporain de Galilée, qui travaillait empiriquement avec les multiples relevés astronomiques de Tycho Brahée trouva des trajectoires de planètes en forme d’ellipse à très faibles excentricités et améliora par des ellipses le système Ptolémée.
 
 
 
 
Kepler avait un doute sur ce montage abracadabrantesque et s’en confiait à Galilée dans des lettres que l’on a récemment découvertes, mais Galilée qui comptait faire de l’argent avec sa découverte, ce qui le perdra en 1633, restait vague dans ses réponses.
 
L’Église catholique, à ses débuts du vivant de Ptolémée, avait repris naturellement le schéma de Ptolémée-Aristote-Hipparque car dans la Bible, il est écrit un passage obscur, ignoré de beaucoup et sans importance apparente :
 
Alors Josué parla à l’Éternel, le jour où l’Éternel livra les Amorcéens aux enfants d’Israël, et il dit en présence d’Israël : Soleil, arrête-toi sur Gabaon, et toi, lune, sur la vallée d’Ajalon !
Et le Soleil s’arrêta, et la Lune suspendit sa course, jusqu’à ce que la nation eût tiré vengeance de ses ennemis. "
 
Dans la mesure où le Soleil et la Lune peuvent être arrêtés dans leur course ils doivent être mobiles autour de la Terre.
 
Remarque confortée par Aristote qui était la référence universelle. L’église enseigna cette théorie comme valeur divine, alors que rien dans l’enseignement du Christ ne l’y obligeait et se trompa jusqu’au 31 octobre 1992, année où le pape Jean Paul II finit par reconnaître officiellement par écrit que l’Église avait « injustement causé du tort à Galilée », par ailleurs sauvé in extremis du bûcher par son collègue Urbain VIII qui doutait déjà, bûcher qui emporta Bruno Giordano d’avoir affirmé en 1600 qu’il existait des mondes multiples autres que la Terre.
 
 
 
L’affaire Galilée, issue de l’affaire Aristote-Ptolémée empoisonna l’Église pendant 4 siècles, même si l’Église se rendit compte très vite, dès le pape Alexandre VII, de l’erreur de l’Inquisition qui n’était pas vraiment sous son contrôle.
 
 
 
 
Certes, pour ne plus commettre de telles erreurs, après avoir dissous les tribunaux d’Inquisition, les papes successifs firent construire un observatoire astronomique, tenue par des astronomes jésuites, à Castelgandolfo leur résidence d’été au sud est de Rome.
 
L’observatoire papal existe toujours et travaille sur les supernovae actuellement en relation avec l’Université d’Orsay.
Les deux coupoles devraient rappeler aux passants que l’observatoire vient de la confusion du système Ptolémée.
 
Pour éviter à l’église pareille bévue, le Pape Pie XII, qui était astronome amateur et observait lui même, créa en 1936 «  l’Académie Pontificale des Sciences » dont il nomma l’abbé Georges Lemaître, inventeur du Big Bang, secrétaire perpétuel promu évêque pour l’occasion, évêque dont le diocèse était la Science.
Cette Académie existe toujours et réunit 2 fois par an des savants de confession souvent non catholique, le secrétaire actuel est un indou sikh et Stephen Hawking, autre athée qui parle souvent de Dieu, en fait partie.
Les savants, parfois Prix Nobel, expliquent au Pape les dernières découvertes.
 
 
 
Ptolémée avait repris le catalogue d’Hipparque et le compléta en dressant la nomenclature des constellations ( du latin cum avec, stella étoile ) dont il conserva les noms de mythologie grecque que les Arabes ne modifièrent pas, se contentant d’arabiser les noms d’étoiles, sauf ceux des plus célèbres ( Arcturus, Sirius, Véga ).
Ptolémée mathématicien est l’auteur d’un théorème de géométrie :
 
 
Dans un quadrilatère convexe inscrit dans un cercle, le produit des diagonales est égal à la somme des produits des côtés opposés
 
AC x BD = AB x DC + AD x BC
 
Ptolémée trouva aussi une approximation de pi ( 3,1416 ) en utilisant le système sexagésimal ( base 60 babylonien et utilisé dans la mesure des angles ) et la mesure de cordes de cercles ( les futurs sinus ).
 
(figure de Serge Mehl)
 
 
 
 
 
Dans l’Almageste figure aussi une description de l’astrolabe inventé probablement par Hipparque.
 
 
Remarquable système de positionnement des astres à partir de projections plan, justement inventées par Hipparque.
 
 
Ptolémée était aussi géographe. En fait le saucissonnage des savoirs est une commodité récente ( fin du XIX ième siècle lors de la fixation des programmes d’enseignement dispensés à l’identique dans tout le pays), pendant des siècles les savants, les sachants, intégraient le plus de connaissances possibles sans se préoccuper de leur affectation à une discipline.
 
 
 
La «  Géographie » de Ptolémée est au moins aussi intéressante que l’Almageste et ne comprend que peu d’erreurs.
 
 
Là aussi Ptolémée s’est livré à une compilation des connaissances passées sur les contrées de l’empire romain du temps d’Hadrien ( 125 ).
 
La latitude est donnée à partir de l’équateur dans une grille recouvrant le globe en localisant les pays selon la durée du jour le plus long ( et non en degré ). La durée du solstice d’été passe de 12 H à 24 H de l’équateur au cercle polaire.
 
Il fixait le méridien de longitude zéro aux Canaries, point le plus à l’Est connu.
 
Le monde habité ( l’écoymène ) et les provinces romaines couvrait 180 degrés de longitude des Canaries jusqu’à la Chine et 80° de latitude de l’Arctique aux Indes.
 
 
 
Ptolémée améliora les techniques de projection cartographique qu’il décrivait. Sa carte du monde connu était exposée dans les villes de l’Empire, notamment à Autun en Gaule. Son livre servit de guide du routard jusqu’au XVI ième siècle.
 
Comme il fallait bien vivre et que l’astrologie enrichissait déjà les charlatans, Ptolémée publia aussi un traité d’astrologie ( le Tetrabiblos ) en faisant toutefois le distinguo avec l’astronomie.
Il y expliquait comment les planètes influaient sur le chauffant, le rafraîchissant, le mouillant et le séchant.
Ces considérations variant selon le ciel de la date de naissance, de la race et du pays des gogos.
Mes amis agriculteurs du Gers s’assurent du bon alignement des planètes pour fixer la date de l’exécution du cochon et que le boudin ne tourne pas.
 
Ptolémée était aussi musicien et il écrivit un traité «  les Harmoniques « en reprenant ( toujours les compilations ) les travaux des pythagoriciens et en imaginant des intervalles musicaux selon des proportions mathématiques notamment au niveau de l’octave.
 
Son traité fit autorité jusqu’au XVI ième siècle et contribua à la nouvelle notation musicale.
Il engagea également une discussion sur la musique des sphères ( de son modèle ), discussion qui sera reprise en 2006 par Georges Smoot, prix Nobel de physique, pour imaginer un parallèle avec la propagation du rayonnement fossile cosmologique.
 
 
 
Ainsi les Romains du temps de Ptolémée, contrairement à l’opinion de certains historiens, ont su maintenir la culture grecque et propager ses idées et ses découvertes.
 
Ils les ont peu à peu transmis à Byzance et à ce qui sera la Syrie, préparant l’essor de la culture arabe. Parallèlement, les Romains favorisèrent aussi la conservation vers l’Ouest de la culture grecque.
 
Et Galilée, premier astronome avec instrument, remis le Soleil à sa place et la Terre continue de tourner
 
 
 
 
 
 
La prochaine fois les astromaths arabes et la transmission des savoirs.
Bernard LELARD
Des versions imprimables peuvent m’être demandées à :
bernard.lelard@gmail.com
 
 
 
 
 
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ISS :.ELLE SE FABRIQUE DEVANT VOUS EN DIRECT-LIVE! (03/07/2009)
 
J'ai trouvé un super site qui vous raconte l'histoire de la construction de l'ISS depuis l'origine en fonction des divers éléments qui ont été rajouté au fur et à mesure.
 
C'est une animation flash qui vous propose cette aventure de la fabrication de l'ISS en orbite.
 
Voici l'image finale :
 
 
 
 
Bonne construction!
 
 
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CASSINI SATURNE :.DE LA GLACE SALÉE SORT DES GEYSERS D'ENCELADE. (03/07/2009)
(photos : Crédit: NASA/JPL/Space Science Institute).
 
Les responsables de la mission Cassini communiquaient il y a quelques jours sur cette dernière nouvelle concernant Encelade.
 
 
Les scientifiques européens de la mission conjointe NASA/ESA Cassini ont détecté pour la première fois des sels de sodium dans les particules de glace de l’anneau E de Saturne, qui est alimenté par les panaches de vapeur d’eau et de particules de glace émis par la lune Encelade de Saturne.
La détection de glace salée indique que la petite lune abrite un réservoir d’eau liquide - peut-être même un océan - sous sa surface.
 
Cassini a découvert des geysers d’eau glacée sur Encelade en 2005.
Ces jets, émis par des fractures à proximité de son pôle sud, projettent de minuscules particules de glace et de vapeur, dont certaines échappent à la gravité du satellite pour alimenter l'anneau externe de Saturne, l’anneau E.
 
L’analyseur de poussière cosmique (cosmic dust analyzer) de Cassini, exploité par l'équipe du chercheur principal Ralf Srama de l’Institut Max Planck de Physique nucléaire de Heidelberg en Allemagne, a examiné la composition de ces grains et découvert qu'ils contenaient du chlorure de sodium (du sel de table).
 
« Nous pensons que le matériau salé provient des profondeurs d’Encelade où la roche est en contact avec une couche liquide », déclare Frank Postberg, scientifique de la mission Cassini sur l’Analyseur de poussière cosmique à l’Institut Max Planck de Physique nucléaire de Heidelberg. Frank Postberg est le principal contributeur d’une étude publiée dans l'édition du 25 juin du journal Nature.
 
 
Les chercheurs travaillant sur l’Analyseur de poussière cosmique concluent que de l'eau liquide doit être présente, parce que c'est le seul moyen de dissoudre des quantités significatives de minéraux capables d’expliquer les niveaux de sel détectés.
Le processus de sublimation - le mécanisme par lequel de la vapeur est directement émise par de la glace solide dans la croûte - ne peut expliquer la présence de sel.
 
La constitution des particules de l’anneau E, déterminée par une analyse chimique de milliers de chocs de particules à vitesse élevée enregistrés par Cassini, fournit des informations indirectes sur la composition des panaches et sur ce que renferme Encelade.
Alors que les particules de l’anneau E sont presque de l’eau pure à l’état de glace, l’analyseur de poussière a détecté du sodium à l’intérieur des particules dans pratiquement chaque analyse de composition.
 
 
« Nos mesures révèlent qu’en plus du sel de table, les particules contiennent également des carbonates tels que la soude, et ces deux composants sont dans des concentrations telles qu’elles correspondent à la composition prévue d’un océan d’Encelade », déclare Frank Postberg. « Les carbonates entraînent également un pH légèrement alcalin. Si la source liquide est un océan, ce fait, associé à la chaleur mesurée à la surface à proximité du pôle sud de la lune et aux composés organiques découverts à l’intérieur des panaches, pourrait démontrer que l’environnement d’Encelade est propice à la formation de précurseurs des formes de vie. »
 
 
L’une des priorités essentielles de Cassini pendant son voyage prolongé baptisé « mission Équinoxe de Cassini » consiste à déterminer la nature et l’origine du panache.
 
 
La NASA élabore des théories sur les éjectas salés d'Encelade et propose cette semaine plusieurs hypothèses résumées sur ce dessin.
 
Modèle A : de l'eau salée bout de façon explosive près de la surface; mais pas valable car la quantité de sel devrait être beaucoup plus grande dans l'anneau E.
Modèle B : l'eau salée s'évapore plus lentement à une certaine profondeur dans des fissures étroites, ce qui créé une vapeur qui s'échappe sous forme de plume. Ce modèle semble aussi improbable pour les scientifiques, car les fissures devraient être rapidement bouchées par le sel laissé par l'évaporation du liquide.
Modèle C : la glace chaude se sublime directement en vapeur pour former la plume. Modèle possible.
 
Modèle D : l'eau liquide proviendrait de la sub surface plutôt que d'un océan d'eau salée. La salinité de l'eau augmenterait avec le temps au fur et à mesure des évaporations. Modèle plausible.
Modèle E : l'eau salée provient d'un océan d'eau salée en sub surface en contact avec le noyau rocheux. L'eau s'évapore lentement dans une chambre pressurisée de laquelle s'échappent par des fissures, des particules de glace et de la vapeur d'eau, incluant aussi des particules de sel. Ce modèle semble le plus simple et le plus probable.
 
 
 
Tout ceci mène la NASA a publier un schéma de ce que pourrait être ce dégazage. De la région du Pôle Sud.
 
La température de la glace dans cette région devrait proche du point de fusion (partie en rouge), une couche d'eau liquide (en bleu) pourrait exister entre la couche de glace et le noyau rocheux (marron), permettant ainsi à la glace de se déformer indépendamment du noyau et indépendamment des effets dus aux forces de marée.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bref encore du pain sur la planche pour nos scientifiques du JPL.
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
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MARS : ELLE AURAIT ÉTÉ PLUS CHAUDE IL N'Y A PAS SI LONGTEMPS. (03/07/2009)
 
C'est le Planetary Science Institute (siège à Tucson AZ) qui vient de publier cette information dans un article de la revue "Earth and Planetary Science Letters.": Mars aurait eu une période "chaude" au niveau de son équateur il y a "seulement" 2 millions d'années.
 
La planète rouge aurait donc été un peu plus hospitalière à cette époque là.
 
 
 
 
C'est Matthew Blame, un scientifique du PSI qui vient de découvrir des signes de permafrost fondu dans les images de la caméra HiRISE de MRO.
 
Ces images montrent des formes de terrains que l'on pensait façonné par le volcanisme, mais que l'on pense maintenant modifiés par de nombreux cycles de solidification/fonte (en anglais : freeze/thaw) de la glace.
 
 
 
Photo : on voit les signes évidents d'écoulements d'eau, un réseau de canaux fluviatiles. Ce genre de terrains est d'après les scientifiques caractéristique des zones de permafrost.
C'est une portion de l'image PSP_009280_1905. (Image credit: NASA/Jet Propulsion Laboratory/The University of Arizona.)
 
 
 
 
 
 
Balme a étudié un delta qui était actif il y a 2 à 8 millions d'années qui contient des structures polygonales que l'on retrouve sur Terre dans des régions avec permafrost.
 
D'après ce scientifique, cela prouve que de la glace a fondu récemment dans la zone équatoriale de Mars, ce qui est une surprise.
 
 
 
 
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MARS :.LES DUNES NE  BOUGENT PAS. (03/07/2009)
 
 
Les planétologues étudient les dunes de Mars depuis maintenant près de 30 ans, et ils en concluent qu'elles n'ont pas bougé pendant cette période. Les scientifiques se demandent si la glace et la neige prises dans ces dunes ne les empêchent pas de bouger.
 
Sur Terre les dunes polaires sont fixées par la présence de glace, alors que les dunes dans les zones chaudes, elles, se déplacent.
 
Mais une récente étude qui vient d'être publiée, semble indiquer que ces composants ne suffisent pas à "immobiliser" les dunes.
Alors, y aurait-il donc d'autres facteurs?
 
C'est Mary Bourke du PSI (Planetary Science Institute) de Tucson qui a étudié les migrations de telles dunes pendant une très longue période froide.
 
 
Elle a montré que deux petites dunes ont récemment disparu sur Mars, elles ne faisaient que 20m de large et étaient situées dans la région polaire Nord; elles ont été complètement érodées en moins de 5 années terrestres.
 
Cette disparition semble indiquer que le sable est transporté sur Mars en fonction de l'énergie du vent, mais les grandes dunes, elles, ne bougent pas ou très peu, au moins dans les zones étudiées.
 
 
 
Mary Bourke a montré que des grandes dunes ont migré de l'ordre de 1,5m par an, ce qui est faible comparé au mouvement des dunes désertiques terrestres (30 à 70m par an). Ces mesures ont été possibles grâce à la précision de la caméra HiRISE de la sonde martienne MRO
 
Les dunes ont l'air d'avoir une surface presque solide, cimentée par de la glace probablement.
D'autres facteurs peuvent limiter le déplacement des dunes, la faible atmosphère martienne, qui nécessite des vents énormes pour pourvoir déplacer de telles quantité de sable, ainsi que le givre de glace et de CO2 qui recouvre les dunes dans les régions polaires.
 
Photo : exemple de couche "cimentée" émanant d'une dune dans la région polaire N de Mars. Cette photo est une partie de la photo PSP_001374_2650 de la caméra HiRISE
credit: NASA/Jet Propulsion Laboratory/The University of Arizona
 
 
 
 
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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.LE PORTAIL VERS L'UNIVERS DE L'UAI. (03/07/2009)
 
L'Union Astronomique Internationale (UAI ou IAU) vient d'ouvrir son nouveau portail astronomie (Portal to the Universe en langue anglaise).
 
 
Dans le monde actuel des découvertes astronomiques à haute cadence, il est souvent difficile de retrouver la trace des myriades de communiqués de presse, images, animations et illustrations qui se retrouvent sur Internet tous les jours, voir toutes les heures.
Bien que les contenus astronomiques se retrouvent souvent sur les sites les plus populaires, et même sur les forums en ligne comme iTunes et Digg.com, il est souvent difficile pour les passionnés d'astronomie (même les plus avertis) de réaliser ce qui est nouveau et qui constitue les horizons futurs de la communauté astronomique.
 
 

Le grand public, les journalistes, les éducateurs, les responsables et même les scientifiques eux-mêmes méritent un meilleur accès aux contenus astronomiques
En tant que communauté, nous avons besoin d'un seul point d'entrée sur les découvertes cosmiques - un portail global pour les informations et ressources de nature astronomique.
Les technologies modernes et la standardisation des metadonnées rendent possible de centraliser tous les contributeurs de l'information astronomique sur un seul portail, pratiquement auto-mis à jour.

Le Portail vers l'Univers (PVU) a pour but de fournir un seul point d'entrée vers un contenu d'astronomie en ligne, servant comme un index, un agrégat et un site en réseau pour les fournisseurs d'informations astronomiques, les utilisateurs et les passionnés. PVU fournira : des nouvelles astronomiques, images, vidéos ; une liste complète d'observatoires, installations, sociétés astronomiques, cercles d'amateurs, artistes spatiaux, communication scientifique, universités et outils Web 2.0 d'astronomie multimédia.
Des applications (widgets) seront aussi développées pour accéder aux ressources existantes.

Les objectifs du Portail (PVU) sont de trois ordres :
 
·        Rendre possible l'accès: sélectionner les fournisseurs de contenus astronomiques, incluant les contenus dynamiques (e.g. flux RSS, blogs, images, nouvelles, etc) et les distribuer vers les utilisateurs
·        Indexer et archiver: collecter et maintenir un point central centralisant l'information utile, incluant les différentes ressources, matériaux d'éducation et adresses d'intervenants en astronomie tels que clubs d'amateurs, planétariums, observatoires, etc
·        Établir communication et collaboration: Créer et maintenir un réseau des d'intervenants en astronomie, établissant un réseau social pour tous ceux qui sont intéressés par l'astronomie.

La page PVU fournira une sélection des ressources, basée sur une décision éditoriale expertisant les besoins des groupes cibles, mais évoluera graduellement vers une sélection en direct par la communauté elle-même, déterminé par les préférences des visiteurs.
Les visiteurs pourront naturellement adapter leur propre Portail vers l'Univers à l'aide d'applications (widgets).
Éditorialement, PVU est un agrégat sélectif avec un mécanisme éditorial simple.

 
Groupe Organisateur:
Lars Lindberg Christensen (Denmark, ESA/Hubble & IAU) (chairman) Pedro Russo (Portugal, IYA2009/IAU, ESA/Hubble) Suzanne Jacoby (USA, LSST Corporation) Pamela Gay (USA, Southern Illinois University Edwardsville) Jan Pomierny (Poland, Astronomia.pl) Raquel Yumi Shida (Brazil, ESA/Hubble, IAU, IYA2009) Lars Holm Nielsen (Denmark, ESA/Hubble) Daniel Fischer (Germany, Interstellarum Magazine) Fraser Cain (USA, Universe Today) Edward Gomez (UK, LCOGT, Cardiff University) Mark Newhouse (USA, NOAO)
 
 
 
Pour la France :
 
Yolanda Berenguer
UNESCO Focal Point for the International Year of Astronomy 2009
UNESCO HQ, Paris
E-mail: y.berenguer@unesco.org
 
Dr. Karel A. van der Hucht
General Secretary, International Astronomical Union
IAU Secretariat, Paris, France
E-mail: K.A.van.der.Hucht@sron.nl 
 
 
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.LE CIEL D'UNE VIE : R. JONCKHEERE PAR JC THOREL. (03/07/2009)
 
Dans la collection Science, le temps présent, notre ami Jean-Claude Thorel, nous présente un livre sur la vie de Robert Jonckheere, célèbre astronome de la région Nord de la France spécialisé dans les étoiles doubles.
 
 
La vie de Robert Jonckheere fut un combat permanent. À l’âge de 17 ans, son père directeur d’une manufacture de lainage et de draperie, lui fait construire un observatoire sur le toit de la maison familiale à Roubaix et, avec sa lunette de 22 cm, le jeune Robert se lance dans des observations assidues.
 
À sa majorité, il érige en un temps record une lunette de taille internationale.
À Hem, l’observatoire qui vient de naître est digne des observatoires professionnels de l’époque. Robert se spécialise dans la mesure et la recherche d’étoiles doubles. Il arrive à l’époque des grandes prospections américaines des Aitken et Hussey qui engrangent des gerbes étincelantes de binaires.
Ses nombreuses découvertes lui donnent une renommée mondiale et le hissent au rang des grands pionniers du début du XXe siècle. Son observatoire devient Observatoire de Lille, puis Observatoire de l’Université de Lille. Lui-même est nommé Directeur des travaux d’astronomie pratique à l’Université. Il est tout juste âgé de 24 ans.
 
Au seuil de la première guerre mondiale il est réformé pour cause de myopie, ce qui est un comble pour un astronome.
 
Il se réfugie à l’observatoire de Greenwich dont le Directeur met à sa disposition le grand équatorial avec lequel il continue ses recherches.
 
 
 
La guerre finie il retrouve son observatoire dans un état lamentable et l’entreprise familiale pillée. Avec la dévaluation du franc il ne peut plus subvenir à l’entretien de son observatoire et à la pérennité de l’entreprise familiale dont il venait de prendre la Direction. Il vend son observatoire à l’Université de Lille et part s’installer en région phocéenne où pendant une dizaine d’années il a une vie difficile.
Il reprend ses observations avec le petit équatorial de l’observatoire de Marseille, puis avec le télescope Foucault de 80 cm. En 1942 il devient Maître de Recherches au CNRS sans être passé par la filière officielle. Il observe à tous les équatoriaux de France, à l’exception de ceux de Bordeaux. Il prend sa retraite après plus de 55 ans consacrés à l’astronomie des étoiles doubles.
Il nous laisse l’œuvre de sa vie, le catalogue général de 3.350 étoiles doubles qu’il a découvertes.
 
C'est Paul Couteau astronome à l'Observatoire de Nice qui a écrit la préface de ce livre :
 
 
 
C’est pour moi un réel plaisir de présenter le livre de Jean-Claude THOREL : Le ciel d’une Vie. Robert Jonckheere.
 
L’auteur est bien connu de tous les astronomes, professionnels ou non, il est l’archétype parfait de l’amateur éclairé, ayant sa place à l’Observatoire de la Côte d’Azur, animé par la passion de la perfection. Il est bien placé dans le peloton des observateurs d’étoiles doubles, dont plusieurs portent son sigle JCT. Son livre tient du roman, par l’originale et forte personnalité du personnage, mais il ne peut se lire comme tel, car chaque paragraphe, chaque ligne, sont le fruit d’une enquête remontant à la source des événements.
Robert Jonckheere est probablement le plus atypique des astronomes amateurs de génie. Voilà un personnage qui a gagné le pari de devenir un astronome célèbre, aux multiples distinctions dont le Prix de l’Académie des sciences 1967, sans avoir un seul diplôme en poche. N’at-il pas terminé sa longue carrière comme Maître de Recherches au CNRS. Il s’en était vanté à moi-même en 1951, alors que je commençais à observer sous son aile protectrice.
 
La vie de Jonckheere fut un combat permanent. La fortune d’un père, grand industriel, fut le tremplin qui lui permit de réaliser à peu près ses rêves. Mais à quel prix ! La première guerre mondiale lui coûte son merveilleux observatoire avec tout le matériel scientifique dont une lunette hors du commun. Peu avant la seconde guerre mondiale, il se trouve littéralement sur la paille. À chaque fois, il n’a que sa réputation mondiale pour refaire surface.
Comme l’américain S.W. Burham (1838-1921) dont il faisait son modèle, Jonckheere s’est passionné uniquement pour les étoiles doubles.
Il n’y est pas venu selon les circonstances, comme ce fut mon cas et celui de bien d’autres pionniers. Par chance, il arrive à l’époque des grandes prospections américaines des R.G. Aitken (1864-1951) et W.J. Hussey (1862-1926) qui engrangent des gerbes étincelantes de binaires. Il veut à tout prix participer au feu d’artifice. Alors que les américains se voient offrir les plus grandes lunettes du monde par des mécènes visionnaires, lui, jeune homme inconnu, n’a que sa passion dévorante. Elle le mène à ériger, en un temps record, une lunette de dimension internationale, il est son propre mécène. Et, lui aussi fauche les champs célestes et offre à la science ses propres gerbes stellaires. Ce qui le hausse au rang des grands pionniers du début du XXème siècle.
 
Voilà la belle histoire que nous conte Jean-Claude THOREL avec un souci du détail qui fait de ce livre la grande référence d’un observateur de génie, mais aussi d’une époque. J’ai appris beaucoup en parcourant les épreuves. Incontestablement l’auteur est dans sa voie quand il dissèque la vie d’un personnage qui nous montre jusqu’où peut conduire une passion.
 
J’ajoute encore quelques mots sur mes relations avec Robert Jonckheere.
Je l’ai connu par hasard au cours d’un colloque à l’Institut d’Astrophysique de Paris en 1950.
J’étais un jeune théoricien de tableau noir sous la direction d’Evry Schatzman. Les étoiles doubles n’attiraient pas spécialement mon attention orientée vers les atmosphères stellaires.
Et puis, le Ciel m’est tombé sur la tête le jour où ces Messieurs cherchaient un jeune pour observer les étoiles doubles à Nice. Enfin je voyais là un projet, concrétisé par la rencontre de Jonckheere, à ce fameux colloque, juste après ma décision. Nous avons fait équipe jusqu’en 1963, j’ai observé des milliers d’étoiles J.
 
Ce grand observateur m’a beaucoup appris en me prenant sous sa coupe : l’identification sans calculs d’étoiles de faible éclat, le centrage du micromètre au toucher, l’abandon du chercheur, cette lunette auxiliaire à grand champ dont l’usage s’avère inutile pour l’observateur bien rodé…
Mais surtout, grâce à lui, mes mesures de ses étoiles paraissaient en priorité dans le Journal des Observateurs, dont il était le rédacteur en chef. Des numéros entiers me furent consacrés.
Dans le sillage de cet observateur d’exception, j’ai bénéficié d’un élan qui m’a vite propulsé dans la cour des grands. Sans lui, j’aurais mis des années à m’imposer dans ce club fermé d’observateurs d’un autre temps.
Cet ouvrage tombe à pic au moment où l’observation des binaires revient à l’honneur, grâce aux nouvelles méthodes électroniques, elle a enfin accès aux grands télescopes. Des amateurs de mieux en mieux outillés se regroupent dans la commission des Étoiles Doubles de la Société Astronomique de France, très vivante.
 
Au-delà de l’histoire d’un grand pionnier, ce livre raconte aussi une époque ; l’auteur dévoile son talent d’historien des Hommes de science, ce qui est rare dans notre pays. Cet ouvrage mérite amplement sa place dans les bibliothèques des observatoires, des universités, des instituts de sciences humaines, mais aussi dans la bibliothèque des nombreux amis des Sciences.
 
Paul Couteau
Astronome Honoraire
 
 
 
Jean-Claude Thorel observe aux équatoriaux niçois les couples stellaires découverts par son maître Paul Couteau qui a lui-même bénéficié des précieux conseils de Robert Jonckheere.
 
JMG Éditions Jean-Michel GRANDSIRE
8 rue de la Mare – 80290 – AGNIÈRES
ISBN 2-35185-039-4 330 pages, 96 illustrations 18€
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS. HORS SÉRIE CIEL ET ESPACE SUR LA LUNE. (03/07/2009)
 
 
 
Voici pour fêter les 40 de la mission Apollo 11, un document exceptionnel de Ciel et Espace : un numéro hors série consacré à notre compagne la Lune et à l'historique de sa conquête; de plus un génial DVD fait partie du lot.
 
 
 
L'édito de Ph Henarejos rédacteur en chef :
 
Alors que je me tiens ici dans les merveilles de l'inconnu à Hadley, je crois réaliser qu'il y a une vérité fondamentale de notre nature : l'homme doit explorer. Et ceci est l'exploration à son summum." Ces paroles, David Scott, le commandant de la mission Apollo 15, les prononce alors qu'il vient de poser le pied sur la Lune, le 31 juillet 1971. Saisi par la beauté du paysage, l'astronaute se sent soudainement au sommet d'une longue lignée d'explorateurs.
 
De fait, la Lune est une terre d'explorations par excellence. Présente dans le ciel bien avant l'apparition des premiers hommes, sans doute a-t-elle suscité chez eux un attrait irrésistible.
Toujours visible, mais jamais accessible, elle possédait tous les attributs d'un objet de curiosité, et donc d'exploration.
 
Par la force des choses, les premières de ces explorations se sont faites en pensée. Il fallait expliquer la nature de cet astre. Son mouvement. Son aspect changeant. Il fallait aussi imaginer un moyen de l'atteindre, pour l'étudier de près. Finalement, c'est sans quitter le plancher des vaches que les hommes ont commencé à s'en approcher ; tout simplement par la vue, à travers des lunettes, puis des télescopes.
 
Le véritable voyage d'exploration, celui réussi par les Américains avec Apollo 11 - qui fête en 2009 ses 40 ans -, n'a pu se faire que quelques siècles plus tard, après une longue évolution technologique.
Pourtant, même s'il a représenté un sommet dans cette soif de découverte, il n'est pas la conclusion de l'histoire. La Lune est toujours là dans notre ciel. Et la contempler aux jumelles ou au télescope reste toujours aussi fascinant. Comme autrefois, elle conserve bien des énigmes sur sa nature, son origine qui est aussi la nôtre. Au point que de nouveaux explorateurs s'apprêtent à lui rendre visite. Ce sont toutes ces explorations, passées, actuelles et à venir, que ce numéro vous invite à vivre. Pour que l'astre des nuits demeure une terre de questionnement
 
 
Le sommaire de ce magnifique numéro spécial :
 
·        Ciel de Lune
·        Les voyages imaginaires
·        Premiers croquis à l’oculaire
·        Un monde à nommer
·        La Lune dans tous ses états
·        Un astre sujet à éclipses
·        Née dans un big bang
·        Kaguya redessine la face cachée
·        Une référence interplanétaire
·        L’espoir de l’eau se tarit
·        Apollo 11, le voyage extraordinaire
·        Capitaine Vidéo, le 13e homme sur la Lune
·        URSS : un match nul pour deux perdants
·        Les Russes gagnent par les robots
·        Constellation, ou comment décrocher à nouveau la Lune
·        Lunatique satellite
·        Petit guide de l’observateur
·        Découvrez la Lune des explorateurs
·        La Lune sur la toile
 
 
 
 
Courez acheter ce numéro, vos 6,90€ seront bien employés!
 
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.L'ASTRONOMIE SPÉCIAL LUNE DU MOIS DE JUILLET/AOUT EST PARU. (03/07/2009)
 
 
La SAF nous gâte pour ce numéro double des vacances, c'est un numéro spécial qui fête les 40 ans de la première mission lunaire.
 
 
 
En voici le sommaire :
Actualités
Hubble mesure La constante. – Les phases d’une exoplanète. – 6 Européens prêts à décrocher la Lune. – Le CO2 stabilise-t-il le climat ? – Un visiteur à contre-courant. – Le choc d’un amas en produit deux.
 
Le Point du spécialiste
la quête de nouveaux systèmes planétaires. Comment les détecter et les caractériser ?
 
La Conquête de la Lune
        J’ai marché sur la lune, le témoignage de Neil Armstrong.
        Les nouvelles images de la Lune.
        – le monde entier a vibré pour Apollo 11. – le retour sur la Lune.
        – Kaguya, quand la Lune devient asiatique.
 
 
Connaître notre satellite
        Mesure la distance Terre-Lune et le diamètre de la Lune.
        Petit guide d’observation.
        – que recherchent les astronomes dans la lumière cendrée de la Lune.
        – Les marées de la Lune.
        – Le mouvement complexe de la Lune.
 
Instruments et techniques
Caméra The Imaging Source DMK41AU02.AS. – Un rêve devenu réalité mon Dobson 600. – Astronomie au crayon : dessins de vacances.
 
Observer le ciel
L’éclipse du siècle : éclipse totale de soleil du 21 - 22 juillet 2009
Mais aussi
Portraits Célestes (Résultat du concours “Objectifs sur la Lune”). – Éphémérides de juillet-août 2009. – Bibliothèque. – Agenda astro, Conférences...
 
 
 
Signalons une superbe double page intérieure avec des cartes et photos de la Lune.
 
Vos 5,90€ seront bien investis!
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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