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à jour : 22 Septembre 2009
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-
- Sommaire de ce numéro :
- Les
vides cosmiques et murs de galaxies :
CR de la conf de V de Lapparent à l'IAP le 8 Sep 2009.
(22/09/2009)
- De
l'importance de l'Al26 : Pour la détermination des ages. (22/09/2009)
- Les
isotopes du Fer : Nouveaux traceurs de la genèse de la Terre. (22/09/2009)
- La pêche des étoiles en méditerranée : Le
projet Antares par Christian Larcher. (22/09/2009)
- LCROSS : Impact prévu : cratère Cabeus-A!
(22/09/2009)
- LRO : Le site d'Apollo 14
comme si vous y étiez.
- Projet IXV : L'ESA à la porte des vols habités?
(22/09/2009)
- Chandra : 10 ans en orbite.
(22/09/2009)
- Planck
:.Première lumière prometteuse.
(22/09/2009)
- Swift : Il voit Andromède en UV.
(22/09/2009)
- Corot : la 7ème exoplanète
serait rocheuse!
(22/09/2009)
- Vu
d'en haut :.Le Grand Canyon du Colorado.
(22/09/2009)
- Hubble
:.Hubble Deep Field , le film! (22/09/2009)
- Hubble : Les premières images après la réparation.
(22/09/2009)
- Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 20 par B Lelard.
(22/09/2009)
- Cassini-Saturne
:.L'équinoxe apporte des nouveautés dans les anneaux. (22/09/2009)
- Mars
:.Les variations de CH4 dans l'atmosphère sont inexplicables. (22/09/2009)
- Photos
d'amateurs :. Alexandre de nouveau!
(22/09/2009)
- Livre
conseillé :.Volcanologue par JM Bardintzeff chez Vuibert. (22/09/2009)
- Les
magazines conseillés :.L'Astronomie d'Octobre est paru. (22/09/2009)
-
-
-
-
- DE
L'IMPORTANCE DE L'Al 26 POUR LA DÉTERMINATION DES AGES ASTRONOMIQUES.
(22/09/2009)
-
- Nous
avons déjà évoqué dans le
compte rendu d'une conférence de Marc Chaussidon, les avantages de
l'isotope 26 de l'Aluminium comme chronomètre pour mesurer la vitesse de
formation des premiers solides du système solaire.
-
- Un petit rappel de cette méthode
:
- Un
moyen de dater ces chondrites est la méthode radioactive basée notamment
sur l'Al26.
- Notre
système solaire s'étant créé il y a quelques 4,5 milliards d'années, il
nous faut une "horloge" radioactive dont la période radioactive
(temps au bout duquel 50% de la matière s'est transformée) soit de l'ordre
du million d'années. L'isotope 26 de l'Aluminium paraît être un bon
chronomètre, sa période est de 0,73 million d'années, il se désintègre
en Mg26, isotope stable du Magnésium. La mesure actuelle du Mg26 par
rapport au Mg27 donne une mesure du temps écoulé.
- Dan
ces chondres, il y a des inclusions (les CAI : Calcium Aluminium Inclusions)
qui peuvent être datées avec cette méthode, comme dans celles de la météorite
d'Allende.
-
- Dans
le prolongement de cette méthode le
CNRS communique récemment :
-
-
- En
démontrant l'homogénéité de la répartition l'isotope 26 de l'aluminium
à la naissance du système solaire, les chercheurs du Centre
de recherche pétrographiques et géochimiques du CNRS-INSU ont validé
l'usage d'un chronomètre isotopique permettant de mesurer la vitesse de
formation du système solaire. Ces travaux sont publiés dans la revue
Science du 21 août 2009.
-
- L'isotope 26 de l'aluminium (26Al) est un élément
radioactif qui se désintègre en isotope 26 du magnésium. A ce jour, l'26Al n'existe plus, il a disparu dès
les premières étapes de la formation du système solaire (sa période de
demi-vie est de 0,73 million d'année).
- Les scientifiques du Centre de recherche pétrographiques
et géochimiques du CNRS-INSU viennent cependant de démontrer que la répartition
de l'26Al était homogène au sein de la nébuleuse solaire primitive.
En
utilisant la
sonde ionique 1270, les scientifiques ont mis au point une méthode
analytique de haute précision, dont le principe est le même que celui de
la datation au « carbone 14 » utilisée avec les matières organiques,
mais cette fois appliqué à certains constituants de roches très
anciennes, les météorites primitives, ou chondrites.
-
- Ces objets sont connus comme étant les plus
anciens du système solaire. Ils sont composés majoritairement de chondres
et accessoirement d'inclusions
réfractaires riches en calcium et en aluminium.
-
- Photo : sonde ionique 1270
crpg Nancy
-
-
- Ces éléments se sont formés lors de
processus de hautes températures, qui ont eu lieu au début de la formation
du système solaire (lors des 5 premiers millions d'années).
-
- Les chercheurs ont mesuré le rapport entre
la quantité d'isotope 26 du magnésium (élément fils de l'26Al) présente
dans les chondres et les autres isotopes du magnésium.
A partir de ces analyses ils ont pu affirmer que la Terre et les
constituants des météorites primitives ont été formés à partir d'un même
réservoir initial dans lequel l'26Al
et les isotopes du magnésium étaient répartis de façon homogène.
-
- Ce
résultat valide l'usage du système isotopique 26Al-26Mg comme chronomètre
pour les processus survenu au début de l'histoire du système solaire.
Ainsi, la datation isotopique des premiers solides formés permet de
reconstruire très précisément la chronologie de formation de la nébuleuse
solaire.
Ces travaux devraient d'améliorer considérablement la connaissance de ce
moment crucial de l'histoire du système solaire jeune qui voit se former
les premiers solides, précurseurs des planètes, à partir de gaz et de
poussières.
Homogeneous
distribution of 26Al in the solar system from the Mg isotopic composition of
chondrules, Johan Villeneuve, Marc Chaussidon, Guy Libourel, Science 21 août
2009.
-
-
- Cette étude est fondamentale pour la
chronologie du système solaire, car les modèles de formation du système
solaire dépendent de l'ordre dans lequel certains corps se sont formés.
-
-
-
-
-
- Quelques commentaires basés sur un
texte précédent de M Chaussidon :
-
- La formation des premiers solides dans le système
solaire aurait commencé par la condensation à haute température de minéraux
- réfractaires (oxydes et silicates de Ca et
d'Al) dont les inclusions réfractaires (ou CAI pour Ca-Al-rich inclusions) des chondrites sont les témoins.
- Les CAIs sont des objets de taille centimétrique
qui résultent de la cristallisation d'un liquide magmatique dans le gaz de
la nébuleuse: ce sont
les plus anciennes "roches" du système solaire datées il
y a presque 20 ans à 4566 Ma.
-
- La condensation des CAIs aurait été suivie
par la formation des
chondres qui ont en moyenne une composition moins réfractaire que
les
- CAIs et qui donc ont été formés par la
fusion de précurseurs condensés à plus basse température que les CAIs.
-
- Les
chondrites se forment ensuite par l'accrétion des chondres, des CAIs et de
minéraux de plus basse température
formés à la fin de la séquence de condensation.
-
- Dans cette chronologie, l'accrétion et la différenciation
de corps planétaires est considérée comme l'étape suivante se déroulant
sur ≈10 à ≈100 Ma. Les chondrites les moins métamorphisées,
celles qui ont subi les élévations de température les plus faibles, ont
donc toujours été considérées comme les témoins des corps les plus
primitifs (i.e. ayant échappé à la différenciation) formés dans le système
solaire, la conséquence implicite étant que ces chondrites primitives était
donc les plus anciennes.
-
- Un certain nombre d'observations minéralogiques
et pétrographiques et de données isotopiques récentes viennent remettre
en cause plusieurs des étapes de ce scénario "classique".
-
-
-
- 15 Chondrules de la météorite Semarkona, détermination
des âges par la mesure (26Al/27Al).
-
- Carré jaune : chondrules type I (pauvre en FeO)
- Rond jaune : chondrules type II (riche en FeO)
- Triangle jaune : chondrule type III (riche en
Al)
-
- Comparaison avec d'autres mesures de chondrules.
- Chondrules UOC (rouge) et CC (bleu) au centre,
chondrules Semarkona (jaune pour celle qui vient d'être analysée, sinon
vert) en bas.
- Nombre de points de mesure : n.
- Le diagramme supérieur, représente l'âge
absolu (mesuré par le Pb-Pb) sur des chondrules des météorites Allende
(bleu clair et foncé), Acfer (carrés rouge et jaune); et Gujba (vert clair
et foncé).
-
- On
constate 5 épisodes différents, les plus importants à 2,1 et 2,4 Millions
d'années après les CAI.
-
-
-
- POUR
ALLER PLUS LOIN :
-
-
- Le
communiqué de
presse du CNRS.
-
- Le
site du MNHN : http://www.mnhn.fr/expo/meteorite/index.html
-
- Comètes,
météorites, poussières cosmiques,
matériaux des planètes, document pdf.
-
- Mallette
pédagogique sur les météorites
par l'Observatoire de Paris.
-
- Radioactivités
Éteintes et Système Solaire Primitif Par Jean Duprat Centre
de Spectrométrie Nucléaire et de Spectrométrie de Masse IN2P3 et Université Paris Sud 11 r
-
- Les
météorites et la chronologie de la formation du système solaire
: ce qui a changé ces dernières années. M. Chaussidon, CRPG-CNRS
-
- Radioactive
dating, bien fait, simple.
-
- Isochron
dating (la datation isochrone
radioactive) par Chris Stassen; très clair, beaucoup de schémas.
-
- Tiny
Molten Droplets, Dusty Clouds, and Planet Formation
article pdf du PSRD.
-
- Matière
organique et métamorphisme thermique dans les chondrites primitives
thèse de Lydie Bonal, excellent résumé sur les chondrites et les méthodes
expérimentales. Format pdf.
-
-
-
-
-
-
- LES
ISOTOPES DU FER : NOUVEAUX TRACEURS DE LA GENÈSE DE LA TERRE.
(22/09/2009)
-
- Restons
dans le domaine de la datation isotopique, cela me rappelle une nouvelle
vieille de quelques
mois du CNRS sur les isotopes du Fer, qui pourraient aider à préciser
les premiers âges de notre planète.
-
-
- Les isotopes du fer peuvent-ils servir de
traceur pour élucider certains aspects de la genèse de la Terre, de la
Lune et d'autres planètes telluriques, dont Mars, notamment, qui présentent
toutes les trois un fer de caractéristiques différentes?
Pour répondre à cette question, des chercheurs du Laboratoire
d'étude des Mécanismes de Transfert en Géologie (CNRS-INSU, Université
de Toulouse), du Laboratoire de
Structure et Propriétés de l'Etat Solide, (CNRS, Université de
Lille), de l'Institution Carnegie à
Washington et de l'Université Macquarie
à Sydney ont analysé les compositions isotopiques du fer de phases métalliques
et silicatées synthétisées à l'équilibre dans des conditions de haute
pression et haute température, reproduisant celles de l'océan de magma qui
aurait précédé l'apparition du noyau terrestre.
Dans les conditions de leurs expériences, on n'observe pas de
fractionnement isotopique lié à l'apparition de deux phases métal et
silicate. Ceci implique
que les différences observées entre les planètes résultent plus de la
manière dont les planètes se sont formées, que de leur différenciation.
L'étude de l'origine et des premières étapes de l'histoire de la Terre
reste l'un des problèmes scientifiques les plus difficiles à traiter car les
témoins potentiels de ces événements ont été majoritairement effacés
par les 4,5 milliards d'années d'histoire géologique ultérieure de notre
planète. Une des questions qui fait encore débat dans la communauté
scientifique est de savoir comment la Terre s'est structurée (les spécialistes
disent différenciée) avec au centre un noyau où le fer natif domine,
entouré d'un manteau composé essentiellement de silicates de fer et de
magnésium.
Cette question est généralement abordée de manière théorique, d'après
la composition des météorites et par la modélisation.
- Les spécialistes considèrent qu'aux
premiers temps de son existence, la
Terre a connu un stade d'océan de magma (silicates en fusion) à partir
duquel le fer métallique s'est isolé et a migré vers le centre de la planète
pour s'y concentrer et former le noyau.
Depuis le début de cette décennie, la possibilité de mesurer précisément
la composition isotopique du fer dans les matériaux naturels a ouvert une
voie de recherche nouvelle en la matière.
- En effet, l'état d'oxydation du fer (son état
natif, ferreux Fe++ vert, ou ferrique Fe +++ rouille) est l'un des
principaux facteurs de fractionnement de ses cinq isotopes stables (fer 54,
56, 57, 58).
- Comme le fer est présent sous forme métallique
dans le noyau (oxydation 0) et qu'il est très majoritairement à l'état
divalent (Fe ++) dans le manteau des planètes telluriques sous forme de
silicates, on pouvait s'attendre à ce que sa composition isotopique soit très
contrastée entre ces deux réservoirs planétaires majeurs, noyau et
manteau, si l'effet de la température ne minimise pas trop le
fractionnement des isotopes stables du fer.
-
-
- Produits d'expériences d'équilibration
entre un silicate et un métal fondu à 2000°C et 3,5GPa, vus au microscope électronique
à balayage (gauche). Les compositions isotopiques en fer de ces produits
s'alignent sur une droite de pente 1 et d'origine 0 (droite).
- Ceci démontre l'absence de fractionnement
isotopique du fer entre les matériaux qui produiront le noyau et le
manteau de la terre aux conditions expérimentales étudiées qui
correspondent à un océan magmatique primitif.
© Poitrasson et al. EPSL 2009
-
-
- Pour étudier cette question, les chercheurs
ont réalisé à l'institution Carnegie de Washington et à l'Université
Macquarie de Sydney des
expériences visant à reproduire l'équilibre entre métal et silicate
fondu à des conditions représentatives de l'océan magmatique primitif
terrestre, considéré comme le dernier lieu d'équilibration avant la ségrégation
noyau-manteau.
- Pour cela les auteurs ont porté à haute pression (1 à 7.7 giga pascals) et haute température
(1750 à 2000°C) un mélange correspondant à la composition supposée de
l'océan de magma. L'équilibre entre métal et silicate a été
atteint à 2000°C. Les mesures isotopiques réalisées ensuite au LMTG à
Toulouse sur chacune de ces phases montrent qu'il n'y a pas de
fractionnement isotopique décelable dans les conditions de ces expériences.
Ceci tend tout d'abord à montrer que la différenciation en manteau et
noyau ne doit pas s'accompagner de fractionnement isotopique si elle s'est
produite dans un océan magmatique primitif, et confirme des conclusions antérieures
basées sur l'étude de météorites.
- Par ailleurs, en ce qui concerne les différences
de compositions isotopiques connues entre les planètes telluriques, la Lune
étant plus « lourde » que la Terre, elle même plus « lourde » que
Mars, ces résultats tendent à montrer que ces différences sont plus à
imputer aux mécanismes différents de formation de ces planètes (impact
interplanétaire ayant donné naissance à la Lune dans le cas de la Terre,
contre une croissance par accrétion d'astéroïdes uniquement dans le cas
de Mars par exemple), plutôt qu'à des processus de différenciation planétaire
majeurs, comme la séparation du noyau et du manteau proposés par certains
auteurs.
-
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-
- LA
PÊCHE DES ÉTOILES EN MÉDITERRANÉE : LE PROJET ANTARES PAR CHRISTIAN
LARCHER.
(22/09/2009)
-
- Notre fidèle rédacteur Christian Larcher,
revient d'un voyage sur la Côte d'Azur, où il a eu la chance de pouvoir
s'intéresser au projet Antares (dont nous avons évoqué certains
aspects dans ces colonnes il
y a quelques temps).
- Il nous raconte sa visite.
-
-
- Le
télescope ANTARES (acronyme
pour Astronomy with a Neutrino Telescope and Abyss Environmental Research)
-
- Ce télescope est destiné à déterminer
l'origine des neutrinos de très hautes énergies qui proviennent de
l'espace intergalactique et à déterminer ce qu'est la "matière
noire". Celle-ci pourrait être constituée par des WIMP, sorte de
reliques du Big Bang.
- Certains chercheurs font l'hypothèse que ces
particules se seraient accumulées au cœur des astres comme le Soleil et
produiraient des neutrinos par auto-annihilation.
- Ces neutrinos peuvent provenir d'objets
astrophysiques extrêmement éloignés. Ils
voyagent dans l'espace cosmique sur de très grandes distances sans
changer de direction.
- Ils constituent des messagers idéaux pour
mieux comprendre la structure de l'Univers.
-
- Une nouvelle technique d'observation pourrait
conduire à des résultats tout à fait inattendus. Les neutrinos
interagissent moins que les photons. L'Univers
est devenu transparent pour eux quelques secondes après le Big Bang
alors que pour les photons il faut attendre environ 380 000 ans après le
Big Bang.
-
- Le dispositif est situé en mer à une
profondeur de 2 500 mètres
à 10 miles nautiques au Sud de l'île de Porquerolles en méditerranée.
Il s'étend sur une superficie de 200 x 200 mètres.
-
-
L'appareil
est constitué par un réseau tridimensionnel composé de 12 lignes de 450 mètres
de long.
- Chaque ligne contient 25 étages et à chaque
étage 3 capteurs disposés à 120 degrés.
- Sur une ligne il y a 25 x 3 = 75 capteurs.
-
-
- Au total ANTARES
dispose de 900 yeux ou "fish-eye" constitués par des
modules optiques protégés par des sphères en
verre capable de résister à une pression de 250 bars. Ces modules
optiques sont des photomultiplicateurs. Ils peuvent enregistrer les traces
lumineuses infimes provoquées, dans cette eau très pure, par l'arrivée de
particules électrisées.
-
- Les 2 500 mètres de hauteur d'eau permettent
d'obtenir une obscurité complète mais ils servent surtout de blindage
naturel contre le bruit de fond provenant d'autres particules qui peuvent
provenir de la surface.
-
-
-
-
-
- Les
neutrinos (petits neutrons) sont des
particules qualifiées parfois de "particules fantômes". Elles
sont électriquement neutres
donc insensibles aux champs électromagnétiques. Elles ne subissent
quasiment pas d'absorption et n'interagissent qu'avec une section efficace
extrêmement faible.
- Ces particules s'échappent des régions denses
de l'Univers en se propageant en ligne droite.
- Elles sont susceptibles de fournir des
informations précieuses sur les cataclysmes cosmiques : les restes de
supernova, les micro quasars, les galaxies actives, les sursauts gamma.
-
- La Terre est bombardée en permanence par un
flux très important de neutrinos. Ces neutrinos traversent la Terre, de
part en part sans difficulté, quelques uns parviennent à interagir à
proximité des détecteurs pour donner différentes particules dont des
muons.
-
- Les muons
sont des particules semblables aux électrons mais de masse 200 fois plus
grande.
- Quand ils pénètrent dans l'eau avec une
vitesse supérieure à celle de la lumière (dans l'eau) il apparaît une
belle fluorescence bleue due à l'effet
Cherenkov.
- À partir de ce rayonnement on peut retrouver
les directions initiales des neutrinos.
-
-
-
-
- ANTARES est très pudique, ses 900 yeux
regardent vers le fond de la mer pour observer seulement les "muons montants" ceux qui correspondent à des
neutrinos qui pénètrent dans la Terre par exemple au niveau du Japon. Ce télescope
regarde le fond de la mer pour étudier le ciel de l'hémisphère
SUD.
-
- Cette région du ciel est particulièrement intéressante
car elle inclut le centre de notre Galaxie, là où se produisent les phénomènes
les plus énergétiques.
- L'ensemble des lignes d'ANTARES ondule sous
l'action des courants marins. Or il faut pouvoir déterminer très précisément
la position exacte de chaque capteur. Pour cela on utilise des balises
acoustiques.
-
-
-
-
-
-
Les
signaux sont traités et numérisés directement à chaque étage puis
acheminés au moyen de fibres optiques jusqu'à une station terrestre située
à 40 kilomètres de là dans un bâtiment de l'institut Michel Pacha (1) à
la Seyne sur Mer.
-
- Ce bâtiment possède une façade originale de
style mauresque. Il abritait auparavant l'Institut de physiologie marine.
-
- ANTARES développe également des synergies
avec les sciences de la mer pour étudier les phénomènes de
bioluminescence, la radioactivité du potassium 40, les secousses
sismiques...
-
-
-
-
- La logistique à grande profondeur est confiée
à IFREMER.
-
- Christian Larcher
-
- (1) Michel Pacha dont le véritable nom est
Marius Michel, Comte de Pierredon, (1819-1907) fut nommé en 1855 directeur
des phares et balises de l'Empire ottoman par le sultan Abdul Mejid. Il
construisit une centaine de phares et reçu le titre honorifique de Pacha.
- En 1889 il fournit le terrain et le matériel nécessaire
pour construire un Institut de biologie marine à condition que l'édifice
porte son nom.
- C'est dans ce bâtiment que se trouve
actuellement la station terrestre ANTARES.
-
-
-
-
-
-
-
- LCROSS
: IMPACT PRÉVU : CRATÈRE CABEUS-A!
(22/09/2009)
-
- La sonde lunaire américaine, dont nous avons déjà
maintes fois parlé, et qui doit s'écraser volontairement sur la Lune,
a enfin choisi sa cible : ce sera le cratère Cabeus-A au Pôle Sud de notre satellite naturel.
-
-
-
-
- LCROSS a d'abord étudié minutieusement le Pôle
Sud lunaire avec tous ses cratères, et la
NASA a choisi finalement ce cratère car il devrait permettre la
meilleure étude de l'impact.
-
-
-
Ce
cratère a un diamètre de près de 50km
- Impact qui devrait se produire le 9 Octobre
2009, vers 11H30 (temps universel).
-
- LCROSS restera attaché au troisième étage (étage
CENTAUR) de la fusée Atlas, dont elle se séparera avant qu'il n'aille s'écraser
dans ce cratère lunaire; cela devrait permettre d'en savoir plus sur les
matériaux lunaires, grâce à l'étude des matériaux éjectés à
l'impact.
-
- Quelques minutes après, LCROSS viendra aussi
percuter la Lune et transmettra à la Terre les informations de l'impact précédent
jusqu'au contact.
- Puis c'est la deuxième sonde LRO qui prendra
le relais pour les informations.
-
-
-
- On notera que les Américains ont décidé
d'appeler Walter Cronkite (célèbre commentateur (anchor man comme on dit
en américain) des missions Apollo notamment , récemment décédé) le cratère
d'impact de la sonde.
-
-
- On espère aussi, l'impact devant correspondre
à une magnitude 5 et durer 30 secondes, que de nombreux observatoires
terrestres participeront à l'opération, ce sont principalement : le Keck
à Hawaï; les télescopes Magdalena Ridge et Apache Ridge du Nouveau
Mexique; et le MMT de l'Arizona. Bien sûr, Hubble participera aussi aux
différentes mesures durant l'impact.
-
- Ce cratère a été choisi aussi car il devrait présenter le maximum de chances de trouver de
la glace d'eau au moment de l'impact.
-
- C'est le but principal de cette manœuvre: démontrer
qu'il existe au Pôle Sud lunaire des zones qui sont éternellement plongées
dans le noir et qui pourraient contenir de grande quantité d'eau (glace)
apportées par les impacts de comète notamment.
- L'analyse des vapeurs et poussières des impact
devraient, si on ne se trompe pas, contenir la signature de l'eau; sinon,
les missions lunaires humaines prévues par la NASA seraient en danger
(elles le sont d'ailleurs pour d'autres raisons, surtout pécuniaires).
-
-
-
-
- Les données recueillies par une sonde précédente
(Lunar
Prospector) ont montré une (relativement) forte concentration H dans la
zone de ce cratère, ce qui a justifié le choix.
-
- Lunar Prospector, montre la présence d'Hydrogène
dans le fond de ce cratère (tache rectangulaire violette), mais en déduire
que cela est dû à de la glace d'eau, n'est qu'une des nombreuses hypothèses,
cela pourrait être aussi du Méthane ou d'autres corps organiques.
-
- C'est pour cette raison que l'étude de
l'impact est si important pour lever le doute. Rappelons que dans le passé,
une sonde s'est aussi écrasée au Pôle Sud et nous n'avions rien décelé
dans l'impact correspondant à de l'eau.
- Mais soyons optimistes.
-
-
-
- Les responsables de la mission, mettent à la
disposition du public une
vidéo de cette région lunaire, qui vaut la peine d'être vue.
- Elle montre en détail la région de l'impact.
-
-
- POUR ALLER PLUS LOIN.
-
-
- Une présentation pdf de la NASA sur la
sélection du site pour l'impact.
-
- L'article
de la Planetary Society sur le choix
du cratère.
-
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-
-
-
-
- LRO
: LE SITE D'APOLLO 14 COMME SI VOUS Y ÉTIEZ.
-
- Nous
avions déjà évoqué il
y a quelques temps les images prises par la sonde américaine LRO des
différents sites d'atterrissage des missions Apollo.
- Le
site de la caméra de la sonde (la LROC) s'est enrichi d'images plus précises
concernant la mission
Apollo 14 qui s'était posée dans la région de Fra Mauro.
-
-
-
-
- La
NASA publie la photo ci-contre où l'on voit même les traces de pas des
astronautes durant leurs sorties (EVA), mais surtout elle met à notre disposition
une vidéo qui nous fait survoler le site.
- Attention
elle est lourde (150MB), mais cela vaut la peine, si vous aimez les cratères.
-
-
- Marquée
par des flèches : la piste suivie par les astronautes pour aller du module
lunaire Antares au Cone Crater.
-
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-
- Page
des vidéos de LRO.
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- Le
site de LRO au GSFC.
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-
- PROJET
IXV : L'ESA À LA PORTE DES VOLS HABITÉS?
(22/09/2009)
-
- Cette année, pendant le salon du Bourget, l’Agence
spatiale européenne (ESA) et Thales Alenia Space ont
signé un accord préliminaire (Authorization To Proceed) pour le développement
du démonstrateur de
rentrée atmosphérique IXV (Intermediate eXperimental Vehicle).
-
-
-
En
effet si l'ESA maîtrise le lancement d'objets spatiaux (Ariane, Vega
etc..), l'arrimage de tels objets (ATV par exemple), elle n'est pas en
mesure d'envoyer un homme dans l'espace, car elle ne maîtrise pas encore
bien la réentrée atmosphérique, même si par le passé elle a procédé
à un essai concluant d'un démonstrateur de réentrée. (voir photo du démonstrateur
à l'ESTEC)
- C'est pour pallier à ce manque, que le projet
IXV a été conçu. N'oublions pas que c'est lors de la réentrée atmosphérique
que la navette Columbia a brûlé.
- Le projet IXV s’inscrit dans le Programme préparatoire
de lanceurs futurs (Future
Launchers Preparatory Programme, FLPP) de l’ESA. Ce projet a pour
objectif de développer un système
de rentrée atmosphérique autonome caractérisé par de hautes
performances aérodynamiques grâce à une configuration
d’hypersustentateur, et équipé d’un système de contrôle de haute
technologie, combinant propulsion et surfaces aérodynamiques, ainsi que de
protections thermiques de pointe pour la rentrée atmosphérique.
-
-
- L'originalité de cet engin, tient au fait
qu'il guide sa réentrée par des volets (les fameux "flaps" des
avions) qui le mette sur le bon angle de descente.
- De même la protection
thermique devra être de première qualité, elle se basera certainement
sur l'expérience du projet Hermes disparu et du démonstrateur de réentrée.
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Le
véhicule, d'une masse de près de 1800 kg, sera lancé par Vega du Port
Spatial Européen de Kourou.
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- Le lanceur emportera le démonstrateur IXV
à une altitude d’environ 450
km à partir de laquelle il entamera son vol de retour vers la Terre
pour revenir en douceur effectuer un amerrissage en toute sécurité dans
l’océan Pacifique.
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- Avec une vitesse de rentrée d’environ 7,5
km/s, le système IXV effectuera une mission pleinement représentative
d’une mission de retour depuis l’orbite basse.
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- (dessin : crédit ESA).
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- Thales
Alenia Space aura la responsabilité
de la consolidation de la définition, ainsi que du développement et de
l’intégration du véhicule. Il lui incombera également de diriger un
consortium rassemblant les principaux industriels européens associés à
des centres de recherche et des universités d’Allemagne, d'Autriche, de
Belgique, d'Espagne, de France, d'Irlande, d'Italie, des Pays-Bas, du
Portugal, de Suède et de Suisse. La livraison du démonstrateur à l’ESA
est prévue pour la fin 2012.
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- « La mission IXV est une occasion unique de
s’attaquer à une grande partie des besoins européens de base en matière
de rentrée d’orbite basse, en consolidant l’expérience et le
savoir-faire nécessaires pour le développement des systèmes de rentrée
européens à venir » a déclaré Giorgio Tumino, Directeur du projet IXV
à l’ESA, « En particulier, la performance aérodynamique et la caractéristique
aérothermodynamique de la phase de rentrée, les matériaux de protection
thermique et le système de guidage, navigation et contrôle. »
- « Cet accord, qui marque le passage du
projet IXV en phase de développement, vient apporter une contribution concrète
à la consolidation du savoir-faire européen pour les missions de retour
d’orbite basse, après des années d’études continues en Europe » a
souligné Antonio Fabrizi, Directeur des lanceurs à l’ESA.
Premier lancement : vers 2012.
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- Espérons que IXV sera la première étape vers l'indépendance européenne en matière de vols
habités humains, seul signe de la vraie puissance spatiale.
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- On peut consulter une vidéo très intéressante
sur le profil de cette mission, elle est plutôt lourde (300MB) mais très
informative et très complète, vous pouvez la voir sur
cette page ou la télécharger à
cette adresse.
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- Est ce que cela mènera à un ATV habité comme
décrit dans cet
article de la BBC ou est ce une étape intermédiaire, on verra.
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- CHANDRA
: 10 ANS EN ORBITE. (22/09/2009)
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- Chandra,
notre télescope spatial en X, fête sa dixième année en orbite en nous offrant
une superbe image d'un reste de super nova.
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- C'est
E0102, reste d'une étoile super massive qui a explosé dans notre galaxie
satellite, le Petit Nuage de Magellan.
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- C'est
une image symbole, car c'est une des toutes premières cibles de Chandra
lors de sa mise en orbite il y a 10 ans.
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- E0102
est située à 190.000 années lumière de nous, elle a explosé
approximativement il y a un millier d'années.
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- De
nouvelles données recueillies par Chandra en cette année 2009, pour célébrer
le lancement du 23 Juillet 1999.
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- L'énergie
X la plus faible est coloriée en orange, l'énergie moyenne en cyan et les
fortes énergies en bleu.
- Une
photo en visible (optical comme disent les américains) est superposée avec
ses couleurs RGB.
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- On
voit bien en bleu
l'onde de choc de l'explosion qui se propage et un anneau interne
moins chaud en orange.
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- Une
étoile massive (non visible dans le champ de la photo) éclaire en vert un
nuage de gaz et de poussières dans le coin inférieur droit.
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- Une
vidéo explicative est disponible en
mpeg. (autres
formats).
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- PLANCK
:.PREMIÈRE LUMIÈRE PROMETTEUSE.
(22/09/2009)
- (illustration : ESA)
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- Nous avons tous suivis avec attention le
lancement et la
mise à poste de Planck (avec son collègue Herschel) ces derniers mois;
maintenant Planck est bien sur son orbite définitive et nous envoie
ses premières images du ciel.
- Les scientifiques apprécient car les données
sont d'excellente qualité.
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- Après équilibre thermique du satellite, il
peut enfin travailler, il est à la recherche d'infimes variations (moins de un millionième de degré) du bruit de
fond cosmologique.
- Et les mesures ont pu réellement débuter dans
la deuxième semaine d'Août 2009.
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Notre
ami François Bouchet (photo), co-responsable de l'instrument HFi de Planck,
nous fait parvenir sur une
page de son site les premières informations détaillées sur la première
lumière de Planck, qui sont publiées ce 17 Septembre.
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- Je reprends le texte accompagnant les images
avec son autorisation.
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- Ceci a fait l'objet ce jour à 12H, d'un
communiqué de Presse (en Anglais ESA
et la
NASA et en Français CNES,CNRS
et IN2P3).
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- Planck a livré un relevé de "première
lumière" d’une petite bande du ciel dans les longueurs d’onde
millimétriques et submillimétriques. Ces données ont prouvé aux
scientifiques que la première mission européenne conçue pour étudier le
fond diffus cosmologique tient toutes ses promesses.
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- Dans
six mois, le satellite devrait avoir complété cette première observation
et les scientifiques disposeront alors d’une carte du ciel complet.
D’ici la fin de sa mission, Planck devrait pouvoir observer au moins deux
fois le ciel complet, afin d’améliorer la qualité des mesures. Pour les
astrophysiciens et cosmologues du monde entier, c’est l’attente d’un véritable
trésor qui commence.
-
- Planck orbite autour du second point de
Lagrange du système terre soleil (L2). Il tourne sur lui-même pour
observer en 6 mois l’intégralité de la voûte céleste. Son télescope
de 1,5m collecte la lumière du fond diffus cosmologique et illumine deux
instruments, HFI (High
Frequency Instrument, 6 longueurs d’ondes) dont la réalisation a été
pilotée par les scientifiques français et LFI (Low
Frequencey Instrument, 3 longueurs d’ondes) de conception italienne.
Ceux-ci mesurent à différentes longueurs d’onde les fluctuations de la
température du rayonnement diffus cosmologique, ainsi que sa polarisation.
- Ces fluctuations sont de l’ordre du
dix-millième de degré, mais afin de les mesurer convenablement, HFI
atteindra une précision de l’ordre de quelques millionièmes de degré. C’est un défi technologique incroyable, comparable à celui de
mesurer depuis la Terre la chaleur corporelle d’un lapin situé sur la
lune ! Pour y parvenir les détecteurs de Planck doivent être maintenus à
des températures extrêmement basses, certaines étant très proches du zéro
absolu.
-
- Planck
a été lancé avec Herschel le 14 mai
par Ariane 5, depuis le Centre Spatial Guyanais, à Kourou. Après le
lancement, et pendant le voyage de Planck jusqu’à son orbite définitive,
il a fallu refroidir les instruments et en parallèle, effectuer le réglage
et la vérification de chacun des sous-systèmes du satellite. Le 13 août,
la première campagne d’observation, dite de «première lumière», a débuté,
pour deux semaines d’observation sans interruption. Cette campagne a
permis de mettre à l’épreuve le matériel et de vérifier la stabilité
des instruments ainsi que la capacité à les étalonner avec une extrême
précision.
-
- La campagne d’observation "première
lumière" a pris fin le 27 août. Les 9 cartes du ciel obtenues, une
pour chacune des longueurs d’onde d’observation de Planck, s’étirent
sur une bande d’environ 15 degrés sur la voûte céleste. Les premières
analyses de ces cartes permettent d’établir que les données recueillies
sont d’excellente qualité.
-
- Le feu vert a donc été donné pour la
première campagne d’observation du ciel complet et les opérations de
routine ont donc démarré. Si tout se passe bien, d’ici la fin de son
temps d’observation de 15 mois, Planck devrait couvrir deux fois la voûte
céleste et fournir deux cartes indépendantes du ciel complet.
-
- Le travail des scientifiques participant à
la mission ne s'arrêtera pas là. Il faudra encore deux ans pour traiter
les données de façon exhaustive afin d’en extraire les résultats
attendus. Afin de tirer parti au mieux de l’extraordinaire sensibilité de
Planck, l’analyse des données devra être extrêmement rigoureuse.
- La communauté scientifique mondiale devra
ainsi patienter jusqu’à fin 2012 pour disposer des données traitées et
des premiers résultats scientifiques de la mission.
-
-
- Outre l’étude des premiers instants de
l’univers qui sera menée par les scientifiques participant à la mission,
la communauté scientifique mondiale aura de nombreux autres usages pour ces
données, et leur exploitation complète occupera les scientifiques pour les
décennies à venir. Ainsi, bien longtemps après la fin de la mission, les
cosmologues et les astrophysiciens du monde entier continueront à exploiter
les observations de Planck et à révéler les trésors qu’elles
contiennent.
-
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- Carte du ciel dans le visible (carte du fond)
sur laquelle est superposée une bande de ciel vue par Planck dans
le domaine micro-onde pendant son premier scan. Le rouge est plus chaud
que le bleu.
- Credits:
ESA, LFI & HFI Consortia. Background optical image: Axel Mellinger
-
- La première carte ovale est une représentation
de la voûte céleste selon la projection "Mollweide" utilisée
par les scientifiques et comparable à la projection "Mercator"
couramment utilisée pour représenter le globe terrestre.
- Cette
carte superpose la bande de ciel observée par Planck (en fausses couleurs,
rouge vert et bleu) à une observation optique du ciel dans laquelle on
reconnaît le long de l’équateur la bande lumineuse de notre voie lactée.
- Les fausses couleurs permettent de lire l’écart
de la température observée (rouge, plus chaud, bleu plus froid) à la température
moyenne du rayonnement de fond diffus (vert). On peut voir, dans les zones où
la bande observée par Planck croise la voie lactée la forte émission
radio de celle-ci (rouge soutenu) qui masque dans cette région les
fluctuations du fond diffus cosmologique que l’on peut voir sous la forme
de petites taches jaunes et bleues au-dessous et au-dessus de l’équateur.
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- La figure composée d’une mosaïque de
cartes est un grossissement de la zone d’observation de la voie lactée
identifiée dans la carte du ciel par un grand carré blanc.
- Les 9 vignettes correspondent chacune à une
des longueurs d’onde observées par Planck.
- Chaque carte couvre une surface du ciel de
20ºx20º.
- Dans chaque carte, la bande d’observation
est légèrement décalée en raison de la disposition des détecteurs dans
le plan focal du télescope.
-
- Dans chaque image, la silhouette de notre
galaxie est légèrement différente. Cela est dû aux différents processus
physiques qui sont à l’origine du rayonnement dans les longueurs
d’ondes de Planck.
- À basse fréquence (grande longueur
d’onde), ce sont les électrons de la voie lactée qui émettent des ondes
radios lors de leurs interactions avec le gaz et le champ magnétique
galactique. À haute fréquence (petite longueur d’onde), c’est le
rayonnement de la poussière qui engendre le rayonnement mesuré par Planck.
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- Cette observation de la voie lactée dans de
nombreuses longueurs d’onde constitue une source d’information
exceptionnelle sur la physique de notre galaxie.
- Les
cartes de la campagne «première lumière» contiennent plus
d’information que tout ce qui a été disponible jusqu’à aujourd’hui.
- On imagine facilement l’impatience avec
laquelle les astrophysiciens spécialistes de notre galaxie attendent les résultats
de Planck !
-
- Les
deux dernières cartes présentent un
grossissement d’une région de 10ºx10º correspondant à une zone de la
bande d’observation «première lumière» loin de la voie lactée et donc
peu perturbée par les émissions de celle-ci. Elle est identifiée dans la
carte du ciel par le petit carré blanc. Ces deux observations ont été sélectionnées
dans les fréquences de HFI (100GHz) et LFI (70GHz) les moins sensibles aux
émissions de la galaxie. La structure et la disposition des points chauds
et froids de ces cartes sont caractéristiques du fond diffus cosmologique
dont l’observation est la première mission de Planck. La similitude de
ces deux cartes est frappante. À ce stade précoce de l’analyse, les
scientifiques attendaient de plus grandes différences entre les cartes ! Il
est stupéfiant de constater qu’après seulement deux semaines
d’observation, deux détecteurs de deux instruments différents (LFI et
HFI) utilisant des technologies différentes fournissent des résultats en
aussi bon accord. C’est une preuve supplémentaire de la capacité de
Planck à détecter et à cartographier les microscopiques structures du
rayonnement diffus cosmologique. Elle justifie l’espoir des cosmologues du
monde entier de disposer, grâce à Planck, d’une observation définitive
des fluctuations de température du rayonnement de fond diffus cosmologique.
- Les images présentées ici ne donnent
encore qu’une idée assez lointaine de la précision finale des données
après analyses. En effet, dans le cas des observations de l’instrument
HFI, les cartes correspondent chacune à un seul détecteur et leur résolution
a été dégradée (en convoluant l’image par une gaussienne de 10
arcminutes à mi-hauteur). HFI comporte 52 détecteurs dont les résolutions
s’échelonnent entre 10 et 4 arcminutes. Après traitement, la combinaison
de toutes ces données fournira des cartes de très grande précision.
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- POUR ALLER PLUS LOIN:
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- Planck,
la plus vieille lumière de l'Univers
: CR de la conf de F Bouchet à la SAF le 11 dec 2008.
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- SWIFT
: IL VOIT ANDROMÈDE EN UV. (22/09/2009)
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- Swift,
le satellite de la NASA pour détecter les sursauts Gamma (il en a à ce
jour détecté plus de
400) est aussi équipé d'une caméra UV, la "Ultraviolet/Optical
Telescope" (UVOT); et elle
vient de prendre plusieurs centaines de photos de M31 en UV, dans les
longueurs d'onde : 192,8;
224,6, et 260 nm.
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- Swift a détecté plus de 20.000 sources UV
dans notre galaxie voisine (à 2,5 millions d'années lumière de nous ;
diamètre approx. 220.000 années lumière), ce sont particulièrement des
jeunes étoiles et des amas d'étoiles très denses.
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