LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 27 Octobre 2009
 
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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
Le paradoxe de Langevin en cosmologie : CR de la réunion de la commission de cosmologie de la SAF. (27/10/2009)
Forum Observatoire de Paris : Avec notamment G Smoot et C Cohen Tannoudji; CR du 30 Sept. (27/10/2009)
40 ans Apollo : CR de la conférence de N Prantzos à l'IAP du 6 Oct 2009. (27/10/2009)
Herschel et l'astro IR : CR de la conf SAF de V Minier le 14 Oct 2009. (27/10/2009)
Prochaine conférence mensuelle de la SAF : Mars par François Forget le 18 Novembre. (27/10/2009)
Chandrayaan-1 : De l'eau sur la Lune??? (27/10/2009)
EPOXI : De l'eau sur la Lune?? (27/10/2009)
LCROSS : Impact réussi : cratère Cabeus-A! (27/10/2009)
Ares I : Premier lancement test. (27/10/2009)
Vu d'en haut : Le volcan Sarychev dans le Kouriles. (27/10/2009)
Les débris spatiaux : Impressionnant! (27/10/2009)
Pallas : Serait-ce une proto planète? (27/10/2009)
La mort des Dinosaures : Serait-ce un impact aux Indes? (27/10/2009)
Le Soleil : Se réveillerait-il? (27/10/2009)
32 nouvelles exoplanètes : Découvertes par HARPS. (27/10/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 21 par B Lelard. (27/10/2009)
Spitzer :.L'anneau Infra Rouge! (27/10/2009)
Les rovers martiens : Opportunity découvre encore une météorite. (27/10/2009)
Livre conseillé :.Histoire du calcul, de la géométrie et de l'algèbre chez Vuibert. (27/10/2009)
Les magazines conseillés :.Numéro spécial Ciel et Espace sur nos origines. (27/10/2009)
Les magazines conseillés :.La Revue l'Astronomie de Novembre est parue. (27/10/2009)
 
 
 
 
 
 
 
PROCHAINE CONFÉRENCE DE LA SAF : MARS PAR F. FORGET LE 18 NOVEMBRE. (27/10/2009)
 
 
 
Je rappelle que notre ami François Forget, grand spécialiste de Mars nous parlera de sa planète favorite le 18 Novembre à 20H30 au FIAP (rue Cabanis Paris 14), salle Bruxelles.
 
Il est chargé de recherche au CNRS attaché à l'Institut Pierre Simon Laplace dépendant de l'Université de Paris VI.
 
Conférence pour les membres de la SAF et leurs invités, les non membres peuvent y assister (4 ou 8 € selon les cas).
 
 
 
 
 
À la fin de sa conférence François Forget dédicacera son dernier livre (nouvelle édition) : Mars, histoire d'un autre monde, paru aux éditions Belin, et dont nous avons déjà parlé ici; on pourra se procurer le livre sur place.
 
Ouverture des portes : 20H00.
 
 
 
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CHANDRAYAAN-1 : DE L'EAU SUR LA LUNE??? (27/10/2009)
 
 
Les scientifiques de la NASA semblent avoir découvert des molécules d'eau dans les régions polaires de la Lune, c'est ce qu'indiquent des instruments différents à bord de trois sondes spatiales différentes.
 
Mais, pas de panique, les quantités détectées sont pour l'instant ridicules, puisque les radios et TV ont annoncé des quantités de l'ordre de un demi litre d'eau par surface d'un terrain de football.
 
C'est l'instrument MMM (Moon Mineral Mapper ou M3) développé par le JPL et monté à bord de la sonde indienne Chandrayaan-1 qui a mis le feu aux poudres si j'ose dire, suite à la campagne de mesures d'Octobre 2008.
 
Les données du VIMS (Visual and Infrared Mapping Spectrometer) de la sonde Cassini lors de son passage en 1999 (mais résultats jamais publiés) et de la caméra High-Resolution Infrared Imaging Spectrometer à bord de la sonde Epoxi (anciennement Deep Impact) lors de son passage en Juin de cette année, ont confirmé les découvertes indiennes.
 
 
 
 
Photo : image de la Lune vue par le MMM de Chanrayaan-1 , c'est une photo composite 3 couleurs.
C'est la lumière réfléchie par le Soleil en proche IR (3 microns) de la face de la Lune tournée vers nous.
 
 
En bleu : les radicaux hydroxyles (OH) et l'eau (H2O) surtout détectables aux Pôles de notre satellite.
 
Le vert correspond à la réflexion à 2,4 microns; et le rouge détecte le Fer (Pyroxène) à 2 microns.
 
Image credit: ISRO/NASA/JPL-Caltech/Brown Univ./USGS
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
C'est cette longueur d'onde, de l'ordre de 3 microns, qui caractérise H2O et OH, c'est donc bien leurs signatures que l'on voit sur les relevés des différentes missions.
 
En fait H2O possède des absorption entre 2,8 et 3,6 microns. (voir graphe ci-contre).
La quantité d'eau détectée est estimée à 0,2 à 1 ppm (partie par million ou 10-6), ce n'est pas beaucoup.
Sur la gauche spectres des roches lunaires Apollo, aucune raie de l'eau n'est visible dans le domaine considéré; à droite raies d'absorption de l'eau et de OH en laboratoire.
 
Image credit: ISRO/NASA/JPL-Caltech/Brown Univ.
 
 
 
 
 
 
Photo : vue d'un très jeune cratère lunaire au MMM de la sonde Chandrayaan, à gauche une vue en IR, à droite la distribution de minéraux riches en eau (en bleu) autour de ce cratère.
 
On a trouvé de l'eau et du radical hydroxyle (OH) dans les éjectas de ce cratère.
 
Crédits: ISRO/NASA/JPL-Caltech/USGS/Brown Univ.
 
 
 
 
 
 
 
Les données de la sonde Epoxi, dont le spectromètre va un peu plus loin que les 3 microns du MMM, semblent aussi indiquer qu'à un moment de la journée lunaire, le sol lunaire pourrait être légèrement hydraté, c'est à dire recouvert d'une très mince (un mm?) couche d'eau (glace) qui disparaîtrait ensuite. (voir article plus bas).
 
La Lune continue donc à nous surprendre, sa chimie serait plus complexe que ce que l'on pensait.
Mais la glace semble bien exister (même très faiblement) en certains endroits; les fidèles lecteurs de Tintin le savaient déjà; celui-ci (grâce à Milou) à découvert de la glace dans des grottes lunaires, ce qui d'ailleurs failli lui coûter la vie.
 
 
La découverte de tels corps pose des questions sur leurs origines. Le vent solaire jouerait un rôle important : en effet quand les protons (particules chargées positives, des noyaux d'Hydrogène) frappent le sol lunaire, ils peuvent dissocier les atomes d'oxygène contenus dans les roches lunaires et ont une certaine probabilité de se combiner avec cet Oxygène, donnant naissance aux fameuses molécules H2O et OH (hydroxyle).
Cette molécule d'eau peut être déposée sur le sol mais elle ne reste pas là éternellement, le Soleil et ses photons vont la faire disparaître au bout d'un certain temps; ou du moins c'est une des hypothèses envisagées, les autres étant les comètes et météorites et même le dégazage de l'intérieur lunaire.
Clairement donc, il faut étudier la question et probablement retourner sur la Lune, pour vérifier ces hypothèses.
 
Le prochain impact de la sonde US LCROSS sera suivi avec intérêt.
 
Mais on n'est quand même pas prêts de boire cette eau, car il faudrait récolter le sol lunaire et le réchauffer puis récupérer cette eau; bref un travail assez énorme, c'est là qu'a été donnée l'ordre de grandeur du demi litre par terrain de football!
 
La présence de glace serait aussi une bonne nouvelle pour les futurs stations lunaires, car elle permettrait de fabriquer de l'Oxygène indépendamment de l'eau liquide.
 
C'est peut être aussi, une nouvelle largement diffusée en cette période de détermination de budget à la NASA……
 
 
Rappelons quand même que les roches ramenées par les missions Apollo ne contenaient aucune traces d'eau et que les sondes (Clementine, Lunar Prospector, Smart) qui se sont déjà écrasées dans des cratères lunaires n'ont indiqué aucune traces d'eau, alors il faut vraiment y croire…
 
Signalons que le Dr Olivier Groussin du LAM (Laboratoire d'Astrophysique de Marseille), qui avait participé à l'opération Deep Impact, nous en avions parlé à l'époque; participe aussi à cette étude de l'eau lunaire.
 
 
Pour Chandrayaan-1 c'était le chant du cygne, en effet la sonde ne répond plus depuis la fin Août 2009; on attend donc Chadrayaan-2 pour 2012 maintenant.
 
 
Voir cet article détaillé
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/09/la-nasa-le-dit-de-leau-sur-la-lune-.html
 
on peut télécharger l'article de science
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Les données servant de base à l'article (non gratuit) du journal Science sur ce sujet sont disponibles sur Internet en pdf.
 
L'article de la NASA qui divulgue l'information et la page correspondante de toutes les images.
 
Article du journal Libération très complet sur cette découverte.
 
Article du Nouvel Observateur/Science et Avenir sur le sujet : qui a dit que la Lune était sèche?
 
Article de MSN sur le sujet avec photos.
 
Separate lunar missions indicate evidence of ice and hydrated minerals, article de Nature.
 
Article de New Scientist sur le même sujet.
 
Quelques photos de la mission Chanrayaaan-1 sur le site Indien.
 
Astronews précédent sur Chandrayaan.
 
The "Water on the Moon" Hoopla, Part 1: There's water on the Moon! De la planetary society.
 
 
 
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EPOXI : DE L'EAU SUR LA LUNE?? (27/10/2009)
 
 
Les observations de la sonde Deep Impact (rebaptisée EPOXI) confirment la présence de OH et H2O à la surface lunaire et révèlent aussi que la surface lunaire est "hydratée" pendant au moins une portion du jour lunaire.
 
Les données de Deep Impact semblent indiquer qu'il se forme effectivement des molécules d'eau et qu'elles disparaissent ensuite.
 
C'est Jessica Sunshine (un nom prédestiné!) de l'Université du Maryland qui était en charge de cette étude, et elle n'en croit toujours pas ses yeux!
 
On ne sait pas encore bien comment ce phénomène se produit, mais on pense qu'une couche épaisse de quelques molécules d'eau se forme puis se dissipe à la surface du sol périodiquement au cours de la journée lunaire.
 
 
Dessin : © Jeffe Koterba
 
 
 
 
 
 
 
Spectre recueilli par Deep Impact d'une portion de Lune.
On voit les raies caractéristiques de OH et H2O situées entre 2,5 et 3 microns. (lignes pointillées rouges).
 
Credit: NASA/UM Sunshine et al., Science Express 24 September 2009 .
 
Les ions Hydrogène du vent solaire interagissent avec l'oxygène des roches lunaires pour produire H2O et OH que l'on voit clairement au spectromètre. L'eau se formerait le matin et la chaleur du midi lunaire la ferait s'évaporer.
 
Si ce processus était confirmé, cela voudrait dire qu'il pourrait se produire sur tous les corps du système solaire qui ne possèdent pas d'atmosphère (comme les astéroïdes par exemple).
 
 
 
 
 
 
Rappelons que Deep Impact n'était pas conçu pour étudier la Lune, mais les données obtenues sur la Lune l'ont été lors d'une séance de calibration de ses instruments lors d'un passage pour assistance gravitationnelle en Juin dernier.
 
Mike A'Hearn de l'Université du Maryland aussi, que nos lecteurs connaissent après avoir suivi en direct l'impact sur Tempel 1; est très enthousiaste avec cette découverte, en effet après que Deep Impact ait découvert de la glace sur Tempel 1, il vient de découvrir l'existence d'eau adsorbée sur la Lune.
 
Rappelons que EPOXI, le nouveau nom de Deep Impact est prévu pour rencontrer la comète Hartley-2 en Novembre 2010.
 
 
 
 
 
 
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LCROSS : IMPACT RÉUSSI DANS CABEUS-A! (27/10/2009)
 
 
Comme prévu, ce Vendredi 9 Octobre 2009 à 13H31 heure de Paris (11H31 TU), la NASA a effectué un crash contrôlé d'abord du dernier étage de la fusée Centaur (2300kg) dans un cratère du Pôle Sud lunaire, et 4 minutes plus tard la sonde LCROSS (Lunar Crater Observation and Sensing Satellite) de près de 900kg, a suivi le même chemin après avoir analysé le nuage provenant de l'impact. L'analyse de l'impact de LCROSS sera, elle, faite par sa sœur LRO.
 
 
 
 
 
Je n'ai vu aucun flash lumineux, il semble qu'aucun flash n'a été perçu par les Américains, mais il faut dépouiller les images.
Apparemment un flash en IR aurait été détecté.
 
Une très belle animation de la NASA (11MB) est disponible pour se rendre compte de ce qui s'est passé.
De même que des vues de la Lune et de la zone du Pôle lunaire Sud.
 
 
(photo : Keck Observatory le 8 Octobre 2009)
 
 
 
 
 
Cet exercice n'est pas un jeu, il est en effet essentiel si les Américains veulent revenir sur la Lune (peu de chance quand même à mon avis, il n'y a pas assez d'argent déboursé! Consulter le rapport Augustine à cet effet) pour y établir une base permanente, que l'on puisse disposer d'eau plutôt que de l'amener de la Terre (coût évalué du transport : 50.000$ le litre!).
Or il existe des endroits, notamment au fond de certains cratères près du Pôle Sud qui ne voient jamais le Soleil; on peut donc imaginer qu'ils sont recouverts d'une couche de glace d'eau originelle (plusieurs milliards d'années) apportée notamment par les comètes.
Un crash ferait évaporer cette glace dont on détecterait immédiatement la raie par un spectrographe.
 
 
Juste après les impacts, les instruments WFC-3 et STIS du télescope spatial Hubble furent pointés vers le Pôle Sud lunaire, pour analyser le nuage de matières vaporisées. Les instruments particulièrement sensibles dans l'UV, là où se situe la raie du radical hydroxyle (OH) qui aurait été la conséquence de la présence de vapeur d'eau; n'ont à ce jour rien détecté.
Des analyses supplémentaires sont en cours; mais ce n'est pas bon signe…..
 
 
Aux dernières nouvelles et après traitement des photos prises par LCROSS, on peut voir un léger nuage correspondant à l'impact.
 
Image prise 15 secondes après l'impact, le nuage fait 6 à 8 km de diamètre.
 
 
 
 
Plus de détails sur ces missions LRO et LCROSS dans les astronews précédents.
 
 
 
 
 
Vue du cratère cible par LCROSS.
 
Explication NASA sur les cratères d'impact sur la Lune.
 
 
Article du Nouvel Obs.
 
 
 
 
 
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ARES I : PREMIER LANCEMENT TEST. (27/10/2009)
 
 
 
Ce 27 Octobre 2009, devrait avoir lieu le premier lancement test de la nouvelle fusée du programme Constellation, la fusée Ares I; c'est en principe elle qui devrait transporter les hommes à bord de la capsule Orion vers l'ISS ou vers une orbite terrestre pour rendez vous avec un éventuel module lunaire.
C'est la première fois depuis plus d'un quart de siècle qu'une nouvelle fusée va être tirée de Cap Kennedy.
 
 
La fusée Ares I, seul le premier étage est réel, le deuxième et la capsule sont factices.
Ares I sur le pas de tir 39B de Cap Kennedy. (photo NASA)
 
Cette nouvelle fusée est enfin de la taille de la Saturn V du programme Apollo, elle fait près de 100m de haut, donc deux fois plus haute que Ariane V ou la fusée de la navette spatiale.
 
Beaucoup de personnalités américaines impliquées dans ce projet mettent en cause la manque cruel de moyens du programme Constellation et prétendent qu'on ne pourra pas atteindre le but fixé avec si peu de moyens.
 
On envisage même de modifier en profondeur ce programme et à changer l'architecture actuelle (deux fusées une pour les hommes une pour le module lunaire) en concevant de nouveau la fusée de Von Braun : un seul et unique engin pour atteindre la Lune.
L'histoire est un perpétuel recommencement……
 
Aux dernières nouvelles suite au mauvais temps en Floride le lancement est reporté.
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Tout sur ce lancement dans ce document presse de la NASA.
 
Le site de la NASA sur le vol Ares I.
 
 
 
 
 
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VU D'EN HAUT : LE VOLCAN SARYCHEV DANS LES KOURILES. (27/10/2009)
(Photo : NASA/ISS)
 
 
 
 
C'est grâce à l'ISS (passage du 12 Juin 2009) que nous avons la chance d'avoir de si belles photos d'une éruption volcanique époustouflante dans les Îles Kouriles (près du Japon). (photo originale)
 
C'est le volcan Sarychev situé sur l'île Matua qui nous donne à voir un volcanisme explosif de cette nature.
 
Nuage de cendres et nuage de vapeur d'eau (blanc) sont mélangés, ils vont s'étendre sur plusieurs milliers de km.
 
Le trou dans les nuages n'a rien à voir avec l'éruption, ils sont assez courant au dessus de telles îles, comme on peut aussi le voir sur cette superbe image.
 
 
 
 
Vue oblique de l'éruption très impressionnante.(vidéo QT de 6MB).
 
 
 
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LES DÉBRIS SPATIAUX : IMPRESSIONNANT. (27/10/2009)
(illustrations : crédit : NASA Orbital Debris Program Office Holli Riebeek)
 
 
 
 
 
Débris spatiaux en orbite basse.
Débris spatiaux autour de l'orbite géostationnaire.
 
 
Les débris orbitaux (space junk en anglais) correspondent à tous les objets envoyés par l'homme en orbite autour de la Terre et qui ne servent plus ou sont en panne. Ce peut être des restes de fusées, des objets perdus par les astronautes, les résultats de collisions en vol de deux satellites etc..
 
C'est le réseau de surveillance américain, le U.S. Space Surveillance Network, qui traque tous les débris de plus de 10cm.
Les images précédentes représentent tous les objets surveillés. Il y a approximativement plus de 19.000 objets supérieurs à 10cm en orbite terrestre à la date de Juillet 2009.
L'image de gauche représente les objets en orbite basse, tandis que l'image de droite représente tous les objets, on remarquera distinctement les objets sur l'orbite géostationnaire (à 36.000km de la Terre).
 
On peut consulter ce site qui explique les différentes orbites intéressantes autour de notre planète.
 
La station spatiale, évite régulièrement des débris en modifiant légèrement sa course.
On peut voir sur cette image ce que peut faire un tout petit débris à une coque de navette ou de l'ISS.
 
On consultera avec intérêt ce site de la NASA sur diverses questions liées aux débris spatiaux.
 
 
 
 
 
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PALLAS : SERAIT-CE UNE PROTOPLANÈTE? (27/10/2009)
 
Pallas est l'un des plus gros objets de la ceinture d'astéroïdes (près de 500km de diamètre, en fait 582x556x500 km) situé entre Mars et Jupiter, il a été découvert après Cérès et porte donc le numéro 2, mais il est en fait aussi gros que le suivant découvert, Vesta (530km).
C'est Heinrich Olbers (celui du paradoxe de la nuit noire) qui l'a découvert en 1802 un an après la découverte de Cérès par l'abbé Piazzi) à Palerme. Pallas est situé à 2,77 UA, il est incliné de 31°.
 
 
Le télescope Hubble s'est tourné en 2007 vers Pallas afin de déterminer sa forme, et des scientifiques dont notre amie Lucy Mc Faden du Space telescope Institute de Baltimore (elle nous avait aidé à l'époque à nous faire vivre en direct l'arrivée de Deep Impact sur la comète Tempel 1), ont étudié les variations de luminosité et de couleurs de l'astéroïde.
 
Il y avait alternance entre zone brillante et zone foncée, indiquant que cet objet avait subi des transformations comme les planètes.
 
Ils ont aussi déterminé la densité de Pallas : 2,4. c'est probablement un mélange de roches, glaces et silicates.
 
On pense que les plus gros astéroïdes comme Cérès, Vesta et Pallas au moins ont commencé une phase de différentiation comme pour les autres planètes.
 
Photo : Hubble Space Telescope.
 
 
 
 
 
 
On remarque aussi une dépression au centre de Pallas correspondant peut être à un impact.
(partie gauche de la diapo = modèle de Pallas).
 
Cet impact a un diamètre de l'ordre de 240km.
 
 
Lucy et ses collègues publient le résultat de leurs recherches dans le magazine Science du 9 Octobre 2009, qui n'est pas accessible gratuitement.
 
Pallas serait pour nos chercheurs, comme Cérès et Vesta, une protoplanète différenciée intacte.
 
 
(photo/dessin Universe today/NASA JHUAPL)
 
 
 
 
 
 
 
Je vous rappelle que Vesta et Cérès seront visités par la sonde Dawn (en 2011 et 2015), elle se mettra à chaque fois en orbite autour de l'astéroïde (un exploit technique!).
 
 
On pourra consulter le site de NASA Watch au sujet de Pallas.
 
Les mêmes chercheurs ont publié un court article "THE 3D FIGURE AND SURFACE OF PALLAS FROM HST" pour la Lunar and Planetary Science conference en 2009 qui présente des détails sur Pallas intéressants.
 
Vesta : Hubble filme sa rotation
 
 
 
 
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LA MORT DES DINOSAURES : SERAIT-CE UN IMPACT AUX INDES? (27/10/2009)
 
 
D'après de récentes études, il semblerait que la disparition des dinosaures serait dû plutôt à un impact géant aux Indes qu'à celui de Chicxulub au Mexique.
 
 
Ce gigantesque bassin, appelé Shiva, du nom de la déesse indienne de la mort; situé au large de Bombay, serait le plus grand cratère d'impact au monde et pourrait être la cause de la disparition des dinosaures  il y a 65 millions d'années.
 
C'est au moins ce que pensent Sankar Chatterjee de la Texas University et ses collègues et ce qu'ils viennent d'annoncer au dernier congrès de la Geological Society of America à Portland en Oregon ce mois-ci.
 
 
 
Ce cratère large de 500km aurait été causé par un bolide de 40km, en comparaison le bolide du Yucatan n'était "que" de 8 à 10km.
Ce cratère est actuellement en cours d'exploration pour la richesse de ses ressources en hydrocarbures et en gaz.
 
S'ils ont raison, l'impact de Shiva aurait dû vaporiser la croûte terrestre au moins localement, laissant une partie du manteau s'échapper et favorisant le volcanisme du Deccan. On pense aussi que cet impact brisa les Îles Seychelles et les éloignèrent vers l'Afrique.
 
 
 
 
 
 
 
 
Dessin : © Kyle McQuilkin.
 
La plus grande partie du cratère se trouve immergé dans l'océan indien, mais là où il touche les parties émergées, il y a des falaises et des sources chaudes.
 
Des forages dans le centre de ce cratère sont prévus à la fin de l'année pour confirmer les hypothèses émises.
 
Les roches du fond du cratère devraient permettre de mettre au jour les anomalies isotopiques comme l'Iridium et la présence de quartz choqué (shocked quartz).
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
The Shiva impact: another 'smoking gun' for dinosaur extinction article de la Texas University.
 
Shiva structure , a possible KT boundary impact , document pdf de la Texas University, très intéressant et très détaillé, à lire absolument.
 
Article de National Geographic à propos de la disparition des dinosaures.
 
Les cratères d'impact, état des lieux, dans un ancien astronews.
 
 
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LE SOLEIL : SE RÉVEILLERAIT-IL? (27/10/2009)
 
Comme vous le savez, notre étoile, le Soleil, qui obéit à un cycle de 11 ans est en retard; il n'y a pas de taches importantes depuis près de trois ans, alors qu'il devrait commencer un nouveau cycle.
Nous l'avons évoqué maintes fois dans ces colonnes.
 
Cela serait il en train de changer?
 
En effet un groupe de taches importantes est visible maintenant comme on le voit sur cette animation :
 
Animation gif montée d'après les informations de SOHO des 23 au 25 Octobre.
 
Le week end dernier la tache solaire 1029 est née et est accompagnée d'éruption de type B et C.
 
Vous ne vous rappelez pas ce que veut dire le numéro de la tache?
Alors, je rappelle :
 
En fait on ne numérote pas les taches, mais les régions d'activité solaire, qui peuvent donc avoir plusieurs taches (Active Region ou AR en anglais) et ceci en partant de zéro à partir d'une date de référence qui était le 5 Janvier 1972 (!!!), et chaque région contenant des taches s'est vue attribuer un numéro comme par exemple AR1789, bien entendu pour que ce ne soit pas la pagaille il n'y a qu'un organisme qui décide de la numérotation, c'est le NOAA aux États Unis.
En juin 2002, on a atteint 10000, et on a recommencé à compter en ne gardant que les 4 derniers digits.
La région dont on parle est donc AR11029 sous entendu.
Vous voulez connaître la région active du jour et vous avez raison, pas de problème, vous l'avez en "direct live" à l'Institut d'Astronomie (Ifa) d'Hawai s'il y en a une sinon vous pouvez voir la dernière détectée.
 
 
On espère donc que le cycle 24 du Soleil vient enfin de commencer.
 
 
 
Pour tout savoir sur le Soleil, consulter le dossier des archives du site.
 
 
 
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32 NOUVELLES EXOPLANÈTES : DÉCOUVERTES PAR HARPS. (27/10/2009)
 
 
L'ESO et le CNRS communiquent sur ces nouvelles découvertes d'exoplanètes :
 
 
Aujourd'hui à Porto à l'occasion d'une conférence internationale ESO/CAUP sur les exoplanètes, l'ESO annonce la découverte de 32 nouvelles exoplanètes. C'est le consortium ayant construit le spectrographe HARPS (HARPS : High Accuracy Radial Velocity Planet Searcher est un spectrographe haute résolution pour la recherche d'exoplanètes au télescope de 3,60 m de l'ESO. Le consortium international qui l'a construit était piloté par l'Observatoire de Genève et comprenait l'Observatoire de Haute Provence (INSU-CNRS), l'Université de Berne en Suisse, le Service d'Aéronomie (INSU-CNRS) et l'ESO) dont certaines personnes appartiennent à des équipes INSU-CNRS, qui annonce ce résultat.
 
Une série de huit articles a été soumis à la revue Astronomy and Astrophysics.
« HARPS est un instrument unique d'une extrême précision, idéal pour découvrir des mondes extraterrestres, » déclare Stéphane Udry, le scientifique qui a fait l'annonce. « Nous avons maintenant terminé notre programme initial de cinq ans dont le succès a été bien au-delà de nos espérances. »
 
La dernière fournée d'exoplanètes annoncée aujourd'hui ne comprend pas moins de 32 nouvelles découvertes. En prenant en compte ces nouveaux résultats, les données fournies par HARPS ont permis la découverte de plus de 75 exoplanètes dans plus de 30 systèmes planétaires différents. En particulier, grâce à son incroyable précision, la recherche de petites planètes, celles ayant une masse égale à quelques masses terrestres, connues comme des super-Terres et des planètes semblables à Neptune, a reçu un coup de pouce considérable.
HARPS a facilité la découverte de 24 des 28 planètes de masse inférieure à 20 masses terrestres connues. Comme dans le cas des super-Terres détectées précédemment, la plupart des nouveaux candidats de faible masse, se trouve dans des systèmes à planètes multiples, avec plus de cinq planètes par système.
 
 
 
 
Le système Gliese 667 (vue d’artiste).
 
L’exoplanète de 6 masses terrestres orbite autour de son étoile à une distance égal à 1/20e de la distance Terre-Soleil.
 
L’étoile hôte est le compagnon de deux autres étoiles de faible masse que l’on voit au loin sur cette image. © ESO/L. Calçada.
 
 
 
 
 
 
Historique de Harps (d'après document ESO)
 
En 1999, l’ESO a lancé un appel à projets pour la réalisation d’un spectrographe de haute résolution extrêmement précis, pour le télescope de 3,6 mètres de diamètre de l’ESO à La Silla au Chili.
Michel Mayor, de l’Observatoire de Genève, a piloté un consortium pour construire HARPS, qui fut installé en 2003.
 
HARPS a très vite été capable de mesurer le mouvement d’avant en arrière des étoiles en détectant les faibles variations, aussi infimes que 3,5 km/heure, de leur vitesse radiale, un rythme bien tranquille pour un piéton.
Une telle précision est cruciale pour découvrir des exoplanètes .La méthode des vitesses radiales, en détectant les infimes variations de la vitesse radiale d’une étoile qui oscille faiblement du fait de la légère attraction gravitationnelle d’une exoplanète (invisible), a été la méthode de détection des exoplanètes la plus prolifique.
Pour avoir construit cet instrument, 100 nuits d’observation par an pendant cinq ans ont été attribuées au consortium HARPS pour mener l’une des plus ambitieuses recherches systématiques d’exoplanètes jamais réalisées au monde, en mesurant, à maintes reprises, la vitesse radiale de centaines d’étoiles susceptibles d’héberger des systèmes planétaires.
Le succès de ce programme a très vite été révélé.
 
L’équipe de Michel Mayor a découvert, entre autres, en 2004, la première super-Terre autour de µ Ara (ESO 22/04) ; en 2006, le trio de Neptune autour de HD 69830 (ESO 18/06) ; en 2007, Gliese 581d, la première super-Terre située dans la zone habitable d’une petite étoile ESO 22/07) ; et en 2009, Gliese 581e, la plus légère des exoplanètes jamais détectées autour d’une étoile normale (ESO 15/09). Plus récemment, ils ont trouvé un monde potentiellement couvert de lave, d’une densité similaire à celle de la Terre (ESO33/09).
 
« Ces observations ont fourni aux astronomes un véritable aperçu de la diversité des systèmes planétaires et nous aide à comprendre comment ils peuvent se former » déclare Nuno Santos, un membre de l’équipe.
Le consortium HARPS a accordé une grande attention à la sélection de ses cibles, avec plusieurs sous programmes destinés à chercher des planètes autour d’étoiles similaires au Soleil, d’étoiles naines de faible masse ou d’étoiles contenant moins de métaux que le Soleil. Le nombre d’exoplanètes connues, en orbite autour d’étoiles de faible masse – aussi appelées Naines M – a également considérablement augmenté, incluant une poignée de super-Terres et quelques planètes géantes, remettant en cause la théorie de la formation planétaire.
« En ciblant des Naines M et en exploitant la précision de HARPS nous avons été capables de chercher des exoplanètes de masse et de température correspondant aux super-Terres, certaines même proches de, voire dans, la zone habitable autour de leur étoile » déclare Xavier Bonfils, un des auteurs de l’annonce.
 
Cette équipe a trouvé trois candidats exoplanètes autour d’étoiles ayant un faible teneur en métaux.
Ce type d’étoiles est supposé être moins favorable à la formation de planètes, qui se forment dans le disque riche en métaux autour de jeunes étoiles. Toutefois, des planètes de masse supérieure à plusieurs fois la masse de Jupiter ont été trouvées en orbite autour d’étoiles à faible teneur en métaux, posant une contrainte importante pour les modèles de formation planétaire.
 
Bien que la première phase du programme d’observation soit maintenant officiellement terminée, l’équipe va poursuivre ses efforts avec deux Grands Programmes de l’ESO, recherchant des super-Terres autour d’étoiles semblables au Soleil et de naines M.
Quelques nouvelles annonces sont également d’ores et déjà prévues dans les prochains mois à partir des mesures de ces cinq dernières années. Il n’y a aucun doute que HARPS va continuer à orienter le champ des découvertes d’expolanètes, spécialement en poussant vers la détection de planètes de type terrestre.
 
Plus d’informations
Cette découverte a été annoncée aujourd’hui à la conférence ESO/CAUP “Towards Other Earths: perspectives and limitations in the ELT era", se déroulant à Porto, au Portugal du 19 au 23 octobre 2009. Cette conférence traite de la nouvelle génération d’instruments et de télescopes qui sont actuellement en train d’être conçus et construits par différentes équipes à travers le monde pour permettre la découverte d’autres Terres et plus particulièrement du télescope géant européen, l’E-ELT.
Ces nouvelles planètes sont présentées simultanément par Michel Mayor au symposium international “Heirs of Galileo: Frontiers of Astronomy”, à Madrid en Espagne.
Cette recherche est présentée dans une série de huit articles soumis à l’Astronomy and Astrophysics journal.
L’équipe est composée de :
Observatoire de Genève: M. Mayor, S. Udry, D. Queloz, F. Pepe, C. Lovis, D. Ségransan, X. Bonfils
LAOG Grenoble: X. Delfosse, T. Forveille, X. Bonfils, C. Perrier (Laboratoire d’Astrophysique de Grenoble (INSU-CNRS - Université Joseph Fourier))
CAUP Porto: N.C. Santos
ESO: G. Lo Curto, D. Naef
University of Bern: W. Benz, C. Mordasini
IAP Paris: G. Hébrard (Institut d'Astrophysique de Paris (INSU-CNRS, Université de Paris 6))
IAP Paris / OHP Saint Michel l’Observatoire: F. Bouchy, (Institut d'Astrophysique de Paris (INSU-CNRS, Université de Paris 6) / Observatoire de Haute Provence (INSU-CNRS- Observatoire Astronomique de Marseille Provence))
LAM Marseille: C. Moutou (Laboratoire d’Astrophysique de Paris – (INSU-CNRS, Université de Provence, Observatoire Astronomique de Marseille Provence))
Service d’aéronomie, Paris: J.-L. Bertaux (Service d’aéronomie (INSU-CNRS, Université Pierre et Marie Curie, l'Université de Versailles Saint Quentin))
 
 
 
Bonne Chasse!!
 
Vidéo de la présentation de M Mayor à la conférence et principe de mesure.
 
 
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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD (27/10/2009)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
Les parties précédentes :
 
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace par B Lelard. (28/02/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie par B Lelard. (13/03/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès par B Lelard. (27/03/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore par B Lelard. (19/04/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) par B Lelard. (10/05/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) par B Lelard. (19/06/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas par B Lelard. (03/07/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand par B Lelard. (09/09/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque par B Lelard. (06/11/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries par B Lelard. (19/12/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste par B Lelard. (11/01/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène par B Lelard (30/01/2009).
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Les coniques et orbites d'Apollonius par B Lelard (22/02/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14  360° et les étoiles d’Hipparque par B Lelard. (27/03/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 15 Nicomède, Poseidonios et les derniers grands par B Lelard. (27/04/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 16 Les écoles, les Chinois et les autres par B Lelard. (15/05/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 17 Les écoles, les Chinois et les autres par B Lelard. (15/05/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 18 Les écoles, les Chinois et les autres par B Lelard. (15/05/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 19 D'Hypatie aux mathématiques arabes par B Lelard. (06/08/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 20 Les mathématiques des étoiles à Bagdad par B Lelard. (22/09/2009)
 
 
PARTIE 21 : LES SAGES D’AL-MA’MUN ET LE PTOLÉMÉE DES ARABES
 
 
Les sciences islamiques astronomiques et mathématiques s’installèrent de Bagdad, Damas, Samarcande, au Caire jusqu’à Grenade et Cordoue grâce à la Maison de la Sagesse de Bagdad, du centre d’enseignement du Caire d’Al-Hakim, aux constructions d’observatoires et aux 40.000 manuscrits de la bibliothèque de Tolède.
Les traités grecs d’astronomie et de mathématiques circulaient dans l’ancien empire d’Alexandre le Grand avec les voyageurs, les soldats et les prises de guerre 
 
 
Les mathématiciens étaient astronomes et les astronomes mathématiciens, ainsi Habash al-Hasib (né en Égypte en 850, mort en 930) et Al-‘Abbas al-Jawahiri qui s’appuya sur l’observation systématique, pratique peu répandue.
Al-Hasib successeur d’al-Kwarizmi poursuivit le développement de l’algèbre.
Il proposa 69 problèmes des premier et second degrés, et des applications de l’algèbre au pentagone régulier et au décagone
Il expose la résolution de l’équation du second degré de la forme x² + p = qx, seulement lorsque les solutions sont positives.
Comme Al-Khuwārizmī, son travail sur les équations est seulement exprimé avec des mots.
 
Il faudra attendre les Français Viète et Descartes pour disposer des notations actuelles avec des lettres exprimées sous forme d’égalité (d’équation de Descartes).
 
L’œuvre d’al-Hasib a beaucoup influencé les travaux de Fibonacci de Pise qui diffusera le savoir algébrique arabe en Europe au XIII siècle.
 
 
 
 
Thâbit ben Q'ra connaissait parfaitement le grec et il traduisit également l'Almageste de Ptolémée, les sections coniques d'Apollonius, La sphère et le cylindre d'Archimède, la sphère d'Eutochyus, et de nombreux autres ouvrages grecs relatifs à l'astronomie et à la géométrie.
 
 
Un des plus célèbres astronomes de Bagdad fut bu'l-Abbas Ahmad ibn Muhammad ibn Kathir al-Farghani1 (805-880) connu sous le nom Alfraganus ou Alfergani, né à Ferghana (Ouzbékistan actuel),
Il mesure le diamètre de la Terre et écrit en 833 Éléments d'astronomie sur le mouvement des corps célestes inspiré de l'Almageste de Ptolémée, qui reste le livre d’astronomie le plus célèbre jusqu'au xve siècle en Occident mais aussi en Orient. Ce livre fut traduit en latin au XII ième siècle et exerça une grande influence au sein de l'astronomie européenne avant Regiomontanus. Il révisera les calcules du disque central de l’astrolabe.
                   
 
Autre astronome : Abu'l Hasan Thabit ibn Qurra' ibn Marwan al-Sabi al-Harrani mieux connu sous le nom de Thābit ibn Qurra (826-901). Originaire de Mésopotamie (Irak actuel). Dans sa jeunesse il avait été agent de change à Harran sa ville natale.
Harran (ou Carrhes) est encore une ville, un district, ainsi qu'un site archéologique au sud-est de la Turquie actuelle, au croisement des routes de Damas, de Karkemich et de Ninive. Cette situation en a fait un point stratégique.
 
Des inscriptions assyriennes mentionnent ce lieu vers 1100 avant l'ère chrétienne sous le nom de Harranu qui signifie route en akkadien. Un de ses clients, le mathématicien islamique ibn Shakir, impressionné par ses talents de calculateur, le fit venir à la Maison de la Sagesse à Bagdad.
 
 
 
 
Là le changeur Thabit  ibn Qurra se spécialisa d’abord en cadrans solaires et en mouvements apparents du Soleil, notamment ses accélérations et décélérations à différentes époques de l’année.
En étudiant le mouvement de la Lune sur l’arrière plan des étoiles il en déduisit qu’il devait y avoir un mouvement jusque là inconnu du Soleil. Celui ci influait sur la précession des équinoxes et sur l’angle entre la trajectoire apparente du Soleil (écliptique) et l’équateur céleste.
Ibn Qurra pensait que les équinoxes parcouraient dans le ciel un cercle tous les 4.000 ans. Ce phénomène appelé « trépidation des équinoxes » affecta toutes les tables astronomiques qui suivirent en Arabie et en Occident jusqu’à la fin du XVI ième siècle où Tycho Brahé prouvera, par ses observations plus précises, que la « trépidation des équinoxes » n’existe pas. 
 
 
Autre astronome de cette célèbre époque: Abū Abdullāh Muammad ibn Jābir ibn Sinān ar-Raqqī al-arrani aṣ-Ṣabiʾ al-Battānī), né à Harran près d'Urfa.
 
Son épithète as-Sabi indique que ses ancêtres étaient membres de la secte des Sabéens qui adoraient les étoiles, mais son nom complet affirme qu'il était musulman. Tabbit était aussi sabéen, un comble pour des astronomes. Cette religion s’éteindra au XI ième siècle.
Battani  est  le « Ptolémée des Arabes ».
                                 
 
 
Al-Battani a travaillé en Syrie, à Ar-Raqqa (à 160 km à l’est d’Alep sur l’Euphrate) et à Damas où il est mort.
Son œuvre majeure, le Kitāb az-Zīj (le « Livre des tables ») composé de 57 chapitres, traduit en latin sous le titre de De Motu Stellarum par Platon de Tivoli (Plato Tiburtinus) en 1116 (imprimé en 1537 par Melanchthon, annoté par Regiomontanus), a considérablement influencé l'astronomie européenne.
Une réédition apparut à Bologne en 1645.
Le manuscrit original de Platon est conservé à la bibliothèque du Vatican.
La bibliothèque de l'Escorial possède un manuscrit de chronologie astronomique d'al-Battani.
Il a corrigé des calculs de Ptolémée et il a produit de nouvelles tables pour le Soleil et pour la Lune en observant des éclipses et en se servant des tables d’Hipparque (comme Ptolémée).
Il a aussi traité la division de la sphère céleste. Il a découvert le mouvement de l'apogée du Soleil, calculé les valeurs de la précession des équinoxes (54.5" par an) et l'inclinaison de l'axe terrestre (23° 35').
 
La trigonométrie d’Hipparcos et de Ptolémée est presque celle d’aujourd’hui :
 
 
Dessins d'après Serge Mehl.
 
La corde de l'angle â est AB. Si nous notons cord (^x) la corde d'un angle ^x d'un cercle de rayon R, la corde interceptée par l'angle au centre de mesure 2â sera :       cord (2â) = 2R x sin(â)
 
Lorsque R = 1, notre sinus actuel est donc la demie corde de l'angle double
Cette demi-corde fut introduite par l'indien Aryabhata au 5è siècle puis adoptée par Al-Khwarizmi au 9è siècle.
Le cosinus ne fut défini et utilisé plus tard par l’anglais Gunter (1581-1626).
 
On a           cord(180 - â) = 2R x cos(â/2)
 
Si R = 1, comme le firent ultérieurement les mathématiciens arabes comme Abu al-Wafa et al Burini
 
                    â = ^AOA'      on a ^AOC = â/2     et BC = 2.
 
 
Al Biruni introduit donc notre sinus (le mot vient de Regiomontanus qui assimila la »sinusoïde » a un pli –sinus en latin- et en partie celui de la tangente. Il a pour cela utilisé les travaux d’al-Marwazi sur les tangentes (appelées « ombres »à l’époque par les Perses) pour développer des méthodes de calcul des tangentes et des cotangentes, et il en a dressé des tables.
 
Le premier il posa :     tan a = sin a / cos a        et résolut  sin x = a cos x
bien que la notion de tangente géométrique et de sécante vient de Abu al-Wafa, iranien (940-997).
 
Al-Battani construisit de nouveaux instruments pour affiner ses observations de positions : un nouveau type de cadran solaire, de sphère armillaire, appelée « l’œuf » par sa forme étrange, un grand quadrant fixé au mur et un système de bras rectilignes pour comprendre les contorsions des affirmations de Ptolémée.
 
 
 
 
 
 
Avec ces nouveaux instruments al-Battani rectifia les affirmations de Ptolémée sur l’angle de l’écliptique et de l’équateur céleste.
Ses mesures furent utilisées jusqu’au XVI siècle par Copernic, Kepler, Tycho Brahé et Galilée. Auparavant elles avaient été sauvées par le grand Moïse Maimonide (1135, 1204), le philosophe hispano-juif, médecin du sultan Salâh Ad-Dîn, le vainqueur des Croisés.
 
 
Il n’y eut pas à Bagdad que des astronomes mathématiciens : les astrologues, par leurs horoscopes appuyés d’observations contribuèrent à la propagation et à la conservations des nouvelles mesures. Les astrologues arabes n’avaient rien des charlatans médiatiques contemporains. Ainsi le plus grand d’entre eux : Al-Balki Abu Mas’shar, connu en Occident sous le nom d’Albumassar. Il naquit en 787 à Balkh à l’Est de la Perse, poste avancé de la civilisation grecque depuis Alexandre le Grand. S’y côtoyaient des Chinois, Indiens, Gréco-Scythes , Syriens avec les autochtones perses : véritables carrefour de communications pour la propagation des idées qui infusèrent même vers des communautés bouddhiques, hindouistes, juives, manichéennes, nestoriennes et zoroastriennes.
 
Lorsque les Abbassides prirent le leadership, Balkh et sa région du Khurasan fournirent aux nouveaux califes leur armée, leurs généraux et leurs intellectuels qui vinrent à Bagdad pour traduisirent les manuscrits grecs. Ces intellectuels perses fut l’élite de la Maison de la Sagesse et cultivèrent un sentiment de supériorité vis à vis des autres intellectuels venus d’autres contrées de l’Arabie.
Abu Ma’shar se heurta notamment avec Al-Kindi car il défendait le conservatisme des idées néo-platoniciennes et celles d’Aristote (l’histoire des connaissances astronomiques faillit gagner 6 siècles).
En effet Abu Ma’shar croyait à une sphère extérieure de lumière divine et à huit autres sphères célestes éthérées (là nous aurions gagné 10 siècles). Néanmoins Abu Ma’shar perpétua les connaissances astronomiques du moment vers la cosmologie.
Il gagna ainsi la réputation du « maître du peuple de l’Islam pour l’influence des étoiles ».
                                         
La prochaine fois nous parlerons « du petit nuage d’Al Tusi » et de la « Règle de trois », l’école polytechnique des autodidactes.
Bernard LELARD
Des versions imprimables peuvent m’être demandées à :
bernard.lelard@gmail.com
 
 
 
 
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SPITZER : L'ANNEAU INFRA ROUGE DE SATURNE. (27/10/2009)
(image crédit : NASA/JPL-Caltech)
 
 
Le télescope spatial IR Spitzer avant de tomber en panne de réfrigérant a fait une découverte majeure concernant le système Saturnien.
 
Il a découvert un nouvel anneau bien au delà du système central saturnien, au niveau de l'orbite de Phoébé.
Comme Phoébé il est incliné de 27° et il est très large : de 6 à 12 millions de km de la planète Saturne.
Son épaisseur est aussi peu commune : près de 20 diamètres de Saturne.
 
Si on ne l'a pas vu jusqu'à présent c'est parce qu'il n'est visible qu'en IR. Il est composé de poussières et de glace et il est très ténu, l'espace entre les particules est tellement grand que si on y était plongé, on ne remarquerait rien.
 
 
 
 
De plus, si loin de Saturne il est peu éclairé par celui-ci (comme les anneaux principaux), seul l'Infra Rouge permet de détecter le peu de chaleur qu'il émet (80K!).
 
Cette découverte permettra-t-elle de résoudre un vieux problème concernant l'énigmatique satellite Japet, qui possède une face beaucoup plus noire que l'autre.
On pense que Japet, satellite le plus proche de Phoébé, serait bombardé en permanence par les particules de cet anneau et sa face tournée vers cet anneau se noircirait par l'accumulation de ces poussières au cours du temps (il est synchronisé en rotation et présente toujours la même face à Saturne).
 
 
 
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LES ROVERS MARTIENS :.OPPORTUNITY DÉCOUVRE ENCORE UNE MÉTÉORITE; (27/10/2009)
(Photos NASA/JPL)
 
 
 
Le 1er Octobre 2009 (sol 2022) Opportunity a découvert une roche qui semble bien être une météorite, ce petit robot en avait déjà découvert deux autres, l'une en 2005 et l'autre en 2009.
Son petit frère Spirit a quant à lui aussi découvert il y a longtemps une météorite en 2006 puis une autre.
 
Cette dernière météorite d'Opportunity a été baptisée Shelter Island, elle fait une cinquantaine de cm de long. Elle est située à 700m de la précédente Block Island du mois de Juillet.
 
C'est donc la 5ème météorite découverte sur Mars en deux endroits très différents, il semble donc que cela soit très fréquent, ce qui pose des questions aux scientifiques; pourquoi trouve-t-on autant de météorites sur Mars?
 
Photo : NASA/JPL colorisée par mes soins.
 
 
 
 
Opportunity vient de passer les 18 km parcourus à la surface de la planète rouge!!
 
 
Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
 
Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
 
Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.HISTOIRE DU CALCUL DE LA GÉOMÉTRIE ET DE L'ALGÈBRE CHEZ VUIBERT. (27/10/2009)
 
 
 
Il n'y a pas d'astronomie sans mathématiques; mais comment sont nées ces mathématiques, c'est ce que nous explique Luc Sinègre et ses collègues.
 
 
 
Qu’est-ce que le calcul ?

Quand on a séché ses cours de maths on peut croire que les mathématiques ne sont utiles qu’au moment de répartir les notes de restaurant.

Dans ce livre d’histoire, on découvrira qu’en définitive le calcul sert non seulement à mesurer les choses, mais à les penser.

• Dans l’Antiquité, il s’agissait bien de mesurer et d’arpenter. D’ailleurs les problèmes que se sont posés les Égyptiens ressemblent assez à ceux que l’on étudiait encore à l’école primaire avant la réforme des mathématiques modernes. La si célèbre règle de trois en fait partie (Première partie de l’ouvrage)

• Mais, quand les problèmes se compliquent, mieux vaut introduire des lettres. On aboutit alors au langage algébrique (qui peut, lui aussi, rester un mauvais souvenir de classe !). Les problèmes vont alors s’écrire alphabétiquement (chaque mathématicien avait autrefois son propre système) et devenir des équations. C’est ainsi que Descartes voulut mettre le monde en équations.

• Au XVII° siècle et presque par hasard, le calcul va se mettre au service de la géométrie qui deviendra, avec Newton et Leibniz, la géométrie analytique - coté histoire, on verra que de nombreux mathématiciens rencontrés au fil de ces pages se sont croisés, sous Louis XIII, au siège de La Rochelle ! -  ;(partie II).

• Comment menait-on un calcul avant l’usage des calculatrices ? Si l’emploi des règles à calcul et des tables de logarithmes est bien connu, sait-on que les artilleurs de la première guerre mondiale avaient en poche un abaque pour ajuster régler leurs tirs ? L’efficacité de ces abaques reposait pourtant sur une géométrie issue de la perspective qui, au départ, oppose le trait au calcul (partie III).

• A partir du XIX° siècle il faudra bien rassembler et ordonner toutes ces tentatives. Les règles de calcul vont devenir elles-mêmes des objets de pensée que l'on va appeler des structures. La dernière partie du livre donnent plusieurs exemples de ce processus.
 
 
 
Sommaire :
 
·        Calcul et mesure
·        Calcul pour construire
·        Des lignes en guise de calcul
·        La formalisation du calcul
 
 
 
 
Prix : 30€  ISBN : 2711722260
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS.: CIEL ET ESPACE HORS SÉRIE : ORIGINES. (27/10/2009)
 
 
Très beau et instructif numéro spécial de ciel et espace daté Octobre 2009, sur les origines de l'Univers, ou, comment tout a commencé.
 
C'est un très bon résumé de l'état actuel de nos connaissances à ce sujet.
 
Iconographie très didactique comme toujours.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
En voici l'édito de Roman Ikonikof :
 
« Le mot est inquiétant, parce qu'il est équivoque. Signifie-t-il simplement "commencements" ? [...] Entendra-t-on au contraire les causes ? » L'historien Marc Bloch (1) a bien exprimé l'ambiguïté - ou l'ambivalence - du concept d'origine : entre "origine-commencement" et "origine-cause" "s'établit, fréquemment, une contamination d'autant plus redoutable qu'elle n'est pas, en général, très clairement sentie. Dans le vocabulaire courant, les origines sont un commencement qui explique. Pis encore : qui suffit à expliquer. Là est l'ambiguïté, là est le danger."
Quand on évoque l'origine de l'Univers, parle-t-on seulement des mécanismes physiques qui s'y sont déroulés, ou cherche-t-on à y dénicher les causes de notre présence au monde ? La première approche se contente de décrire un phénomène saisi dans son instant, la seconde tente de trouver dans le passé l'explication du présent - et, si la pensée magique s'en mêle, le passé peut même devenir une conséquence du présent : le big bang se serait produit pour que l'homme advienne....
Les origines sont un sujet bien risqué. Aussi, dans ce nouveau numéro de la collection Encyclopédie de Ciel & Espace, nous explorons exclusivement les mécanismes physiques - seul terrain sur lequel la science a prise. Sur quels objets ? D'une part, l'Univers lui-même, les galaxies, les étoiles et les planètes. D'autre part, notre petit monde local : la Voie lactée, le Système solaire, la Terre et, enfin, la vie. Ces deux approches, par le haut (Cosmos) et par le bas (Nous), constituent les deux grandes parties de ce numéro.
Voilà pour le contenu... Pour ce qui est de la forme, le principe de l'encyclopédie est le même que dans le numéro précédent ("80 génies...") : une collection des meilleurs articles des archives du mensuel (réactualisés), augmentée par des "marges" accueillant le résumé de l'article ("En quelques mots"), des définition utiles ("Définition"), des ordres de grandeur (chiffres)... Et pour élargir le sujet traité dans l'article, des liens avec l'audiothèque Ciel & Espace Radio - imposante collection en libre accès d'interviews avec d'éminents cosmologistes, astrophysiciens, physiciens des particules ("De vive voix")...
Une interview originale du physicien Jean-Marc Lévy-Leblond ouvre le numéro en nous initiant à la problématique scientifique des origines, et une "Chronique au coin du ciel" avec le philosophe des sciences Jean-François Robredo ferme le numéro : quels sont les rapports entre la science des origines et le mythe des origines ?
Vaste question...
 
Le sommaire :
 
 
 
6,90€ qui seront bien investis!
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.L'ASTRONOMIE DE NOVEMBRE EST PARU. (27/10/2009)
 
 
Encore un très beau numéro de la revue de la Société Astronomique de France (SAF), dont voici le sommaire :
 
 
Signalons tout d'abord, un très intéressant entretien avec Serge Brunier, auteur d'une vertigineuse image du ciel; il nous explique la genèse de ce projet. C'est une photo composite de 12 milliards de pixels, qui correspond à plus d'un millier de photos individuelles et à 300 heures d'observation.
Courez donc page 12 de la revue (mille milliards de mondes) où tout vous sera expliqué.
 
 
 
 
 
 
LES ACTUALITÉS : par Serge Brunier, Gilles Dawidowicz, Roger Ferlet, Suzy Collin-Zahn et François Spite
 
LE POINT DU SPÉCIALISTE : UNE DÉCENNIE TRÈS... X ! par Yaël Nazé
 
HISTOIRE :
ASTRONAUTIQUE: HTV LE COUSIN JAPONAIS DE L’ATV par Philippe Coué
BENJAMIN BAILLAUD, GENÈSE D’UN TÉLESCOPE par Emmanuel Davoust
1909, PREMIÈRES PHOTOGRAPHIES DE MARS AU PIC DU MIDI par Audouin Dollfus
LA COUPOLE BAILLAUD AUJOURD’HUI par Marie-Claude Paskoff
 
INSTRUMENTS :
UN FIZEAU POUR LE CONTRÔLE DES SURFACES OPTIQUES par Charles Rydel
MATÉRIEL ET NOUVEAUTÉS par Laurent Vadrot
COMMENT OBTENIR DE BELLES
IMAGES DU SOLEIL par Régis Le Cocguen
PRINCIPE DU FILTRE SOLAIRE H CORONADO par Jean-Marie Malherbe
 
OBSERVER LE CIEL :
ACTIVITÉ SOLAIRE AU PREMIER SEMESTRE 2009 par Claude Courdurié
LA PLUS LONGUE TEMPÊTE SUR SATURNE par Marc Delcroix
SOUS LE CIEL DE VALDRÔME
 
ASSOCIATIONS :
PRIX ET MÉDAILLES 2009
COLLOQUE IWCMO, UN SIÈCLE D’OBSERVATIONS DE MARS par Christophe Pellier
OBSERVATOIRE DE JUVISY... DU NOUVEAU par Marie-Claude Paskoff
 
Et les autres rubriques habituelles.
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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