LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 16 Novembre 2009      
 
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Sommaire de ce numéro :  
La croissance des galaxies : CR de la conférence de G Mamon à l'IAP le 10 nov 2009. (16/11/2009)
Splendide : La voie lactée d'un seul coup d'œil! (16/11/2009)
Rosetta : Elle est passé par ici! (16/11/2009)
Ares I : Lancement réussi mais avenir incertain. (16/11/2009)
LCROSS : De grandes (?) quantités d'eau sur la Lune annonce la NASA. (16/11/2009)
LRO : Le site d'Apollo 12 avec grande résolution. (16/11/2009)
Soyuz : From Russia with love! (16/11/2009)
SMOS : Un nouveau satellite pour la planète. (16/11/2009)
Nos océans : Sont-ils extraterrestres? (16/11/2009)
Philippe Hugo nous écrit : Commémoration d'Apollo avec Buzz Aldrin. (16/11/2009)
Vu d'en haut :.Hawaï, rêve ou enfer?. (16/11/2009)
ISS : Recherche antimatière désespérément! (16/11/2009)
Hubble :.Étonnante M83. (16/11/2009)
Cassini-Saturne : Superbe vue de Pénélope! (16/11/2009)
Les rovers martiens.:.Il faut sauver le soldat Spirit! (16/11/2009)
Livre conseillé :..Mon explication du monde chez Vuibert. (16/11/2009)
Livre conseillé :.2012 Scénarios pour une fin du monde chez Belin. (16/11/2009)
Les magazines conseillés :.La Recherche de Novembre avec dossier sur la Gravitation. (16/11/2009)
 
 
 
SPLENDIDE : LA VOIE LACTÉE EN UN SEUL COUP D'ŒIL! (16/11/2009)
 
 
Je vous ai parlé la dernière fois d'un article dans l'Astronomie consacré à Serge Brunier et à sa fameuse photo de la voie lactée.
 
J'ai creusé un peu plus le sujet et je suis heureux de pouvoir vous en montrer plus aujourd'hui.
 
 
Serge Brunier, célèbre astrophotographe, a publié cette photo globale du centre de notre Galaxie après un travail de deux ans et un séjour en Atacama (désert du Chili), et ceci avec un seul "simple" appareil, un Nikon D3 et un 50mm.
L'image résultante est la composition de quelques centaines images de base permettant de couvrir toute la zone, réparties sur une trentaine nuits sur deux ans.
L'image elle-même : 12 milliards de pixels!!!
 
On peut voir cette image (reproduite un peu plus bas en faible résolution) sur le site de S Brunier que je vous conseille d'aller consulter, on peut zoomer et se déplacer. Tous les détails techniques y sont expliqués.
 
 
 
Voie lactée par Serge Brunier, voir la haute définition sur son site.
 
 
Il propose aussi une vidéo correspondant à une nuit complète en Atacama visible sur YouTube.
 
Cette photo a aussi été présentée au Casino de Monte Carlo, sa taille : 12m par 6m, et au Palais de la Découverte.
 
 
Article très complet de Libération à ce sujet.
 
 
 
Mais nos amis Allemands ne sont pas en reste, Axel Mellinger nous propose aussi une vue d'ensemble de notre Galaxie sur son site.
 
Sa photo zoomable est visible ici.
 
 
 
 
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ROSETTA : ELLE EST PASSÉ PAR ICI. (16/11/2009)
(photo : ESA)
 
La sonde européenne Rosetta a survolé notre planète le 13 Novembre 2009 pour la troisième fois, pour y puiser un peu d'assistance gravitationnelle, afin de rejoindre sa cible, la comète 67/P Churyumov-Gerasimenko, qu'elle devrait atteindre en Mai 2014 après une dernier morceau de trajet de plusieurs milliards de km.
 
Le 8 Novembre avant de s'approcher de la Terre, Rosetta a vu la Lune d'une distance de plus de 4 millions de km
 
Son passage au dessus de l'Océan Indien s'est effectué à 2500km d'altitude, elle en a profité pour prendre des photos de la Terre et de la Lune.
 
Sa caméra OSIRIS marche parfaitement, pour preuve cette belle photo de nuages au dessus du Pacifique.
 
On pourra aussi voir ce très beau croissant de Terre pris par Rosetta.
 
 
Ses allers et retours dans le système solaire ne sont pas terminés, Rosetta va passer dans la ceinture des astéroïdes en Juillet 2010 et survoler l'astéroïde Lutecia.
En 2011, elle rentrera en mode "hibernation" jusqu'à son réveil pour le rendez-vous cométaire.
 
La station de l'ESA située au Tenerife a réussi à visualiser l'approche de Rosetta, que l'on peut voir ici.
 
 
 
On peut voir une animation de ce troisième survol de notre planète.
 
 
La mission Rosetta sur votre site préféré.
 
 
 
 
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ARES I : LANCEMENT RÉUSSI MAIS AVENIR INCERTAIN. (16/11/2009)
 
Le 28 Octobre 2009, la fusée Ares-I a quitté le pas de tir de Cap Kennedy avec succès, après un retard de 24H, je l'ai donc manqué de peu dans mes derniers astronews.
 
L'opération a été un succès technique.
 
 
Superbe photo symbolique entre l'ancienne génération de lanceur à gauche (la navette spatiale) et la nouvelle (?) à droite, la fusée Ares-I au départ ce 28 Octobre 2009 du pas de lancement 39B en Floride.
Ce lanceur produit une poussée de près de 1600 tonnes au décollage et passe Mach 1 au bout de 40 secondes.
 
La fusée Ares-I est conçue autour du booster amélioré (5 segments au lieu de 4) de la navette comme premier étage. Le deuxième étage est basé sur le moteur J2 de la fusée Saturn (factice au cours de ce vol).
 
Image crédit: NASA/Sandra Joseph et Kevin O'Connell
 
 
Signalons que comme pour la navette, le premier étage est récupéré en mer pour réutilisation.
 
 
On voit ici l'onde de choc qui s'est formée au sommet de Ares-I (hauteur du lanceur : près de 100 m) quand elle passe le mur du son.
 
Sa vitesse maxi a été de Mach 4,7
 
Le vol complet a duré 6 minutes.
De nombreuses données de vol ont été recueillies grâce aux 700 capteurs répartis à bord.
 
Image credit: Scott Andrews
 
 
 
 
 
La fusée Ares-I est construite principalement par la société ATK (Alliant Techsystems de Salt Lake City).
 
Mais si ce vol d'essai est réussi, l'avenir de Ares-I est quand même incertain.
Le rapport Augustine demandé par l'administration américaine tend à montrer que le budget ne suit pas la volonté politique affichée.
 
Il n'y a pas assez d'argent investi pour que le programme prévu voit le jour, de nombreuses options sont envisagées, dont le remplacement de Ares-I et V par…………….quelque chose qui ressemble à la Saturn V.
 
L'histoire n'est vraiment qu'un perpétuel recommencement! Von Braun, reviens! On a besoin de toi!
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Un diaporama des meilleures photos du lancement.
 
La vidéo du lancement sur YouTube.
 
Tout sur ce lancement dans ce document presse de la NASA.
 
Le site de la NASA sur le vol Ares I.
 
Test du moteur de Ares-I au sol.
 
 
 
 
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LCROSS : DE GRANDES (?) QUANTITÉS D'EAU SUR LA LUNE D'APRÈS LA NASA. (16/11/2009)
(photo et schémas : NASA)
 
On a déjà annoncé dans ces colonnes l'impact de la sonde LCROSS dans le cratère situé près du Pôle Sud lunaire et le peu d'information qui en a résulté à l'époque.
 
Mais ce 13 novembre 2009, la NASA a été un peu plus loquace sur les résultats de l'impact, après analyse complète des données; il semble qu'effectivement la quantité d'eau décelée soit plus importante que ce qui avait initialement été annoncé.
 
Le PI (Principal Investigator : responsable) de la mission, Anthony Colaprete a parlé cette fois de quantités importantes d'eau détectées en IR; l'eau était présente à la fois dans la vapeur crée par l'impact et dans les éjectas, ce qui prouve que le cratère Cabeus contient effectivement de l'eau.
 
 
 
Graphique : données du spectromètre proche IR.
 
La courbe rouge est une courbe correspondante à un modèle théorique d'une nuage de vapeur d'eau et d'autres composants; les points noirs sont les points de mesure et les zones jaunes représentent les bandes d'absorption de l'eau.
 
On peut donc bien dire que l'on a détecté de l'eau dans ce nuage qui a été examiné quelques dizaines de secondes après l'impact de la fusée Centaur.
 
D'autres graphiques et images sont disponibles.
 
 
 
 
 
 
Une confirmation supplémentaire est venue du spectre UV, où l'on a détecté l'émission du radical hydroxyle (OH), conséquence de la décomposition de H2O par les rayons du Soleil.
 
Il semble donc bien que certains cratères lunaires qui ne voient jamais la lumière solaire contiennent de l'eau (de la glace en fait) dont l'origine doit provenir du début du système solaire.
 
 
Le problème est de déterminer la quantité d'eau contenue et si elle est accessible.
 
Il faut quand même modérer notre optimisme, n'oublions pas que la NASA se trouve à la croisée des chemins avec son programme Constellation et les fusées Ares (voir article précédent), et que donc elle essaie par tous les moyens d'obtenir des budgets, et pour cela elle doit rendre "sexy" toutes les minuscules bribes de résultats obtenus par les dernières sondes lunaires.
 
Espérons qu'il y a vraiment du solide derrière cette annonce et attendons des résultats plus concrets.
 
La Lune de toutes façons n'a pas fini de nous livrer ses secrets.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Un article de science at Nasa sur le sujet.
 
L'article intéressant de Libération.
 
L'article du Monde sur le sujet.
 
Interview d'Anthony Colaprete en anglais of course.
 
 
 
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LRO : LE SITE D'APOLLO 12 EN HAUTE RÉSOLUTION. (16/11/2009)
 
La vie de ceux qui mettent en doute la réalité des missions Apollo sur la Lune va devenir de plus en plus dure.
En effet avec les super caméras à bord de la mission LRO, on peut voir le sol lunaire avec une précision jamais égalée, on en a déjà parlé dans ces colonnes.
 
La NASA vient de diffuser les photos haute résolution du site d'Apollo 12 qui n'avaient pas encore été diffusées.
 
On voit très nettement les traces de pas des astronautes allant vers le cratère où s'était posée la sonde Surveyor 3.
 
Voici une photo à gauche, un détail de la grande photo du site et à droite la photo prise par les astronautes en 1969.
 
 
 
Un atterrissage aussi proche de la sonde Surveyor, démontrait à quel point les Américains dominaient parfaitement la technique d'alunissage, quelle leçon!
 
Je rappelle que des éléments de la sonde Surveyor ont été ramenés sur Terre aux fins d'analyse.
 
L'atterrissage d'Apollo 12 en vidéo.
 
BONUS : le site de LRO vient juste de sortir une vidéo du site d'atterrissage d'Apollo 11, à voir.
 
 
 
 
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SOYUZ : FROM RUSSIA WITH LOVE! (16/11/2009)
 
En ce début Novembre 2009, la plus célèbre des fusées russes, la Soyuz, est transportée de son conteneur (en fait deux fusées de 40 tonnes chacune) de Saint Petersburg au bateau Le Colibri, qui doit l'amener en 15 jours à Kourou, sa destination finale.
C'est le symbole d'une nouvelle coopération franco-russe.
 
 
 
 
Soyuz avec près de 1750 tirs avec succès à son actif, est une des fusées les plus sures.
 
En utilisant Kourou, situé près de l'équateur, on pourra augmenter sa capacité d'emport (3 tonnes au lieu de 1,8 tonnes), grâce à la moindre vitesse nécessaire pour mise en orbite. (on profite de la rotation de la Terre)
 
Photo : © Arianespace.
 
(PS: j'aime beaucoup le "Soyuz inside" qui parodie le fameux Intel inside).
 
 
 
C'est ce lanceur Soyuz qui est à la base de toutes les premières Russes : le premier Sputnik a été lancé par le premier étage Soyuz; et Gagarine lancé en 1961 notamment.
 
 
Construire une base de lancement à Kourou en Guyane Française pour le lanceur russe SOYUZ répond à trois objectifs majeurs d'après le CNES:
·        compléter les services de lancement du lanceur lourd ARIANE 5 et léger VEGA (nouveau lanceur qui va bientôt voir le jour)  aux satellites de masse moyenne (3 tonnes en GTO : Geostationary Transfer Orbit : orbite de transfert géostationnaire, orbite intermédiaire pour lancer un satellite en orbite géostationnaire),
·        ouvrir la voie à une coopération plus large entre l'Europe et la Fédération de Russie dans le domaine des lanceurs futurs,
·        ouvrir la possibilité de réaliser des vols habités depuis le CSG.
 
"Avec Soyuz", explique Jean-Yves Le Gall PDG d'Arianespace, "Arianespace va disposer d’une gamme complète de lanceurs".
Ariane 5, pour placer dans l’espace des satellites d’une masse totale de 10 tonnes. Soyuz, plus performante qu’à Baïkonour en raison de la position équatoriale de la Guyane, pour 3 tonnes en orbite géostationnaire, contre 1,8 tonnes au Kazakstan. Et en 2011, le petit lanceur Véga pour des charges inférieures à la tonne.
 
14 exemplaires de la fusée Soyuz ont déjà été commandé à la Russie.
 
Premier lancement vers Juin 2010.
 
À la date du 1er Juillet 2009, Arianespace avait lancé 270 satellites, dont plus de la moitié des satellites commerciaux en service de par le monde. Cette entreprise a un carnet de commandes pour le lancement de 25 Ariane-5 et 10 Soyuz, soit trois ans de travail devant elle.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Vidéos sur Soyuz au choix.
 
Kourou vue par les Russes du site Russianspaceweb.
 
Le lanceur Soyuz par le CNES.
 
Reportage sur le transport des deux fusées Soyuz par mer par Arianespace.
 
Soyuz au Centre Spatial Guyanais, communiqué de presse d'Arianespace.
 
 
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SMOS : UN NOUVEAU SATELLITE POUR LA PLANÈTE. (16/11/2009)
 
 
Lancé le 2 Novembre 2009 de Russie (Plessetsk) par une fusée Roskot, un satellite novateur de l'ESA (Programme "Earth Explorer") : SMOS acronyme pour Soil Moisture and Ocean Salinity , ce qui veut dire "Humidité du sol et salinité des océans".
C'est le CNES qui est l'opérateur du satellite avec le centre de contrôle Proteus (situé à Toulouse), pour le compte de l'ESA
 
SMOS est sur une orbite héliosynchrone à 760 km d'altitude, c'est à dire que sa période de révolution coïncide avec la période de rotation du Soleil, en d'autres termes que le satellite au bout d'une révolution voit un point de la Terre au même temps solaire moyen (en anglais : SSO Sun Synchron Orbit).
 
 
Il doit fournir des mesures d'humidité globale du sol et de la salinité de surface des océans, afin de nous permettre de mieux comprendre la "machine" Terre dans le contexte de possibles changements climatiques.
 
On a déjà des satellites qui mesurent la température de l'eau, mais la salinité va ajouter un facteur important à prendre en compte, en effet, l'eau salée est plus lourde et tombe au fond des océans;
Tout le sel des océans représenterait sur la surface de la Terre une couche de plus de 150m de haut!!
 
 
(dessin : ESA)
 
 
 
La circulation océanique, (thermohaline), joue un rôle crucial dans la modération du climat, spécialement pour nous Européens, cette circulation apporte l'eau chaude en surface provenant des régions équatoriales et fait tomber les eaux froides (plus salées) plus lourdes au fond de l'océan et se reboucle vers le sud.
C'est un peu analogue à un tapis roulant sous-marin qui mettrait un millier d'années à parcourir toutes les eaux de la planète.
 
Si cette circulation venait à s'interrompre complètement (comme dans le film "le jour d'après" The day after) la température en Europe pourrait chuter de 4 à 6 °C rendant les hivers beaucoup plus rigoureux.
 
La fonte des glaces de la calotte polaire et l'augmentation des pluies dans l'hémisphère Nord due au réchauffement climatique, amènent de l'eau douce en quantité qui réduit la salinité de l'eau de mer affaiblissant le phénomène de circulation du Gulf Stream.
D'où l'importance de connaître avec précision l'évolution de la salinité de l'eau de mer.
 
 
En mesurant la salinité des océans, les scientifiques vont enfin accéder à une des variables essentielles permettant de modéliser la circulation des océans et donc mieux prévoir le climat et son évolution.
 
 
En illustration, le cycle de l'eau sur Terre d'après l'INRP.
 
 
 
 
 
 
 
En film : http://a1862.g.akamai.net/7/1862/14448/v1/esa.download.akamai.com/13452/mpeg/WaterCycleBlock.mpg
 
 
 
SMOS devrait aussi étudier l'humidité du sol, qui est liée à la croissance des végétaux, et à la formation de nuages.
Ces connaissances devraient là aussi permettre d'améliorer les prévisions météo.
 
SMOS est un satellite de 658 kg mis au point par l'ESA en coopération avec le CNES et le Centre espagnol pour le développement technologique et industriel (CDTI).
Il repose sur la petite plate-forme satellitaire Proteus, conçue et réalisée par Thales Alenia Space.
 
Au point de vue instrumentation, le satellite SMOS emporte un nouvel instrument capable de mesurer l'humidité des sols et la salinité de l'eau en capturant des images du rayonnement micro-onde dans la bande L (1,4GHz), grâce à un interféromètre embarqué.
Cet instrument est le MIRAS (Microwave Imaging Radiometer with Aperture Synthesis développé par EADS CASA Espacio en Espagne), et il consiste en un noyau central et trois bras qui se déploient en forme de Y. ces bras sont en fait 69 petites antennes réceptrices appelées LICEF.
Ce sont ces antennes qui mesurent le rayonnement émis vers 1,4GHz, c'est la bande de fréquence la plus sensible aux variations de l'humidité des sols et aux changements de la salinité de l'eau de mer, de plus à cette fréquence on est très peu affecté par l'atmosphère.
 
Afin d'améliorer la détection, et comme leur grande sœur terrestre (le VLA au Nouveau Mexique), la forme en Y de cet ensemble d'antennes, permet les procédés d'interférométrie qui améliore grandement le rendement.
 
 
Les scientifiques et les professionnels de la météo vont utiliser les données de SMOS, celles-ci complèteront les mesures déjà faites au sol et en mer afin de suivre les échanges d'eau à l'échelle du globe
 
 
 
 
Sous la coiffe de la fusée, un petit satellite, Proba-2 était le compagnon de SMOS, c'est en fait un démonstrateur de différentes technologies, plus de détails ici.
Embarqué en tant que satellite auxiliaire, Proba-2 est le successeur du remarquable Proba-1 lancé en 2001.
Il réalisera la démonstration de 17 technologies satellitaires de pointe (comme des détecteurs miniaturisés destinés aux futures sondes spatiales de l'ESA et une caméra CCD grand angle d'environ 120 ° très sophistiquée), tout en emportant quatre instruments scientifiques destinés à observer le Soleil et à étudier l'environnement plasmique en orbite.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le Gulf Stream ralentit, un astronews précédent.
 
Au secours la mer monte , aussi d'un précédent astronews.
 
Article de Libération sur le sujet.
 
Brochure ESA de la mission en français.
 
Site de l'ESA du lancement en français.
 
Yann Kerr est le PI de la mission, son interview.
 
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NOS OCÉANS : SONT-ILS EXTRATERRESTRES? (16/11/2009)
 
En effet c'est la question que se pose le CNRS dans leur dernier communiqué de presse :
 
Contrairement aux idées reçues, l'atmosphère et les océans n'ont pu se former à partir des vapeurs émises lors d'un volcanisme intense à l'aube de notre planète. Pour Francis Albarède du Laboratoire des sciences de la Terre (INSU-CNRS / ENS Lyon / Université Claude Bernard), l'eau ne fait pas partie de l'inventaire initial de la Terre mais provient de l'agitation entretenue dans le Système Solaire externe par les planètes géantes.
Des astéroïdes couverts de glace sont ainsi parvenus sur Terre une centaine de millions d'années après la naissance des planètes.
L'eau serait donc extraterrestre, tardive, et sa présence aurait facilité la tectonique des plaques avant même l'apparition de la vie. Les conclusions de l'étude menée par Francis Albarède font l'objet d'un article publié le 29 octobre dans la revue Nature.

Les agences spatiales l'ont bien compris, qui parle de vie parle d'eau.
Il y a 4,5 milliards d'années, la Terre a reçu en héritage suffisamment d'eau pour que des océans se forment et que la vie trouve les niches favorables dans les mers et sur les continents nés de la tectonique des plaques. En regard, la Lune et Mercure sont des déserts secs et mortellement froids, Mars s'est asséchée très vite et la surface de Venus est un enfer brûlant.

D'après nos livres scolaires, l'océan et l'atmosphère se sont formés à partir des gaz volcaniques et l'intérieur de la Terre est la source des éléments volatils.
Or, les roches du manteau sont pauvres en eau (les géochimistes évaluent sa concentration à deux centièmes de pourcent).
Il en est de même sur les planètes sœurs de la Terre (Vénus et Mars). Principale raison avancée par Francis Albarède, lors de la formation du Système Solaire, la température ne serait jamais descendue suffisamment bas entre le Soleil et l'orbite de Jupiter pour que les éléments volatils puissent se condenser avec le matériau planétaire.
L'arrivée de l'eau sur Terre correspondrait donc à un épisode tardif de l'accrétion planétaire.

Il est admis que les planètes terrestres se forment en quelques millions d'années par agglomération d'astéroïdes (de taille kilométriques) puis de proto-planètes (de la taille de Mars).
L'arrivée du dernier de ces gros objets correspond à l'impact lunaire 30 millions d'années, après la formation du Système Solaire. Dans un premier temps, ce remue-ménage se fait entre objets planétaires localisés en deçà de la ligne de neige, c'est-à-dire entre le Soleil et la ceinture des astéroïdes. Cet espace balayé par les vents électromagnétiques du jeune Soleil est alors trop chaud pour que l'eau et les éléments volatils s'y condensent.
 
 
La livraison majeure des éléments volatils sur notre planète correspondrait à un phénomène qui s'est déroulé quelques dizaines de millions d'années après l'impact lunaire : il s'agit du grand nettoyage du Système Solaire (Le grand Bombardement tardif ou LHB : Plate Heavy Bombardment dont nous avons déjà parlé dans ces colonnes) externe initiées par les planètes géantes.
Du fait de leur très forte gravité, celles-ci envoient dans toutes les directions, y compris la nôtre, les derniers gravats planétaires couverts de glace. Pénétrant dans le manteau par la surface, l'eau aurait alors ramolli la Terre et réduit la tension à laquelle les matériaux se brisent. La tectonique des plaques débute alors, et avec elle, l'émergence des continents, conditions probablement nécessaires à l'apparition de la vie. Mars s'est asséchée avant que l'eau n'arrive à pénétrer en profondeur et, en ce qui concerne Vénus, personne ne sait quelles étaient les conditions avant le violent remodelage de sa surface, il y a 800 millions d'années, par un volcanisme intense.

À l'heure où l'on commence à explorer sérieusement l'habitabilité des planètes extra-terrestres, comprendre ce qui a fait de la Terre le seul havre qui abrite la vie est une question primordiale.


Graphique © Albarède Nature 2009
Tentative de reconstruction chronologique de l'accrétion de la Terre. Les éléments indiqués en brun (U symbolise l'uranium, Pb le plomb, Hf l'hafnium, W le tungstène, I l'iode et Xe le xénon) sont utilisés pour dater précisément les événements. Une première phase (T Tauri phase) correspond à un épisode de fortes radiations électromagnétiques qui a interrompu l'accrétion des matériaux planétaires. Puis, l'arrivée de matière planétaire a permis l'accrétion de protoplanètes. Collisions après collisions, les planètes se sont ainsi formées avec leurs masses actuelles ; la dernière collision a donné naissance à la Terre et à la Lune (30 millions d'années après la formation du Système Solaire). Le chronomètre Hf-W date la séparation métal-silicate, c'est-à-dire la séparation noyau-manteau. Un apport tardif et lointain (au-delà de 2,5 unités astronomiques) d'astéroïdes chondritique, entre 80 et 130 millions d'années après la formation du Système solaire, aurait notamment véhiculé des matériaux contenant de l'eau et des éléments volatils à partir desquels se seraient formés les océans.
 
 
 
 
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PHILIPPE HUGO NOUS ÉCRIT : COMMÉMORATION D'APOLLO AVEC BUZZ ALDRIN. (16/11/2009)
 
 
Philippe Hugo, un de nos fidèles lecteurs a eu le privilège d'assister à une soirée donnée à Saint-Tropez le 29 juillet dernier en l'honneur du quarantième anniversaire d'Apollo XI, en présence de Buzz ALDRIN.
 
Il nous transmet son compte rendu :
 
 
A l’occasion de l’année de l’astronomie et du 40ème anniversaire de l’alunissage de la mission Apollo XI, la ville de Saint-Tropez, en partenariat avec le CNES et l'ESA, a organisé une soirée exceptionnelle le 29 juillet 2009 sur le site de la citadelle, en présence de l’astronaute américain Buzz ALDRIN, le deuxième homme à avoir posé le pied sur la lune.
 
 
Animée par Vincent Perrot, la soirée a débuté par un exposé consacré à la formation de la Lune, présenté par Patrick Michel, astrophysicien à l'Observatoire de la Côte d'Azur. Ont été abordés les différents scénarios à la lumière des recherches récentes. Seule, l'hypothèse de la collision entre la Terre et un corps de la taille de mars est aujourd'hui corroborée par les simulations numériques. L'exposé s'est poursuivi sur les enseignements des missions vers les petits corps célestes (astéroïdes et comètes) notamment dans la compréhension de la formation du système solaire. Les projets à venir dans ce domaine ont également été présentés.
 
Photo : Buzz Aldrin sur scène (© Ph Hugo).
 
 
Buzz ALDRIN a évoqué son cheminement qui lui a permis d'être sélectionné pour le programme APOLLO et a commenté les grands moments de la mission de juillet 1969 puis son parcours dans le monde entier qui suivra pour présenter les exploits des astronautes américains. Il a également expliqué le fonctionnement du scaphandre lunaire à partir d'un exemplaire présent sur le plateau.
 
Ensuite, une table ronde réunissant, aux côtés de l'astronaute américain, les spationautes et astronautes Claudie et Jean-Pierre Haigneré, Jean-François Clervoy et le futur spationaute de l'ESA Thomas Pesquet a abordé les enjeux des programmes spatiaux habités vers la lune et mars.
 
Thomas PESQUET, très ému face à la présence de Buzz ALDRIN a indiqué que les écrits d'ALDRIN sur les techniques de rendez-vous dans l'espace étaient toujours reconnus aujourd'hui. Après une poignée de main mémorable entre Buzz ALDRIN et T. PESQUET, l'astronaute américain a, de manière humoristique, conseillé au jeune aspirant spationaute d'être patient et de surtout toujours respecter les anciens !
 
On reconnaîtra parmi les participants notamment : B Aldrin, P Michel, C Haigneré, T Pesquet, JF Clervoy etc..(photo © Ph Hugo).
 
Une liaison en direct avec la Station Spatiale Internationale a pu être établie et une discussion s'est engagée avec l'astronaute belge de l'ESA Frank De Winne actuellement dans l'ISS et qui deviendra la premier européen à prendre les commandes de la station à l'automne prochain. A l'instar de l'ISS, les intervenants ont insisté sur l'intérêt de la coopération internationale pour mener à bien les grands projets à venir.
 
En résumé, une soirée mémorable pour tous les passionnés de l'espace qui aveint la chance d'être dans la région de Saint-Tropez ce 29 juillet 2009 !
 
 
 
PS : Si vous voulez rencontrer de nouveau Buzz Aldrin, il est l'invité exceptionnel de la conférence SAF/IAP du 26 Novembre 2009 à 14H à l'IAP à l'occasion du 615e anniversaire de l'astronome ouzbek MIRZO ULUGHBEG (1394-1449)
 
L'entrée est libre mais le nombre de place étant limité, il faut s'inscrire auprès de la SAF par mail ou par téléphone. (01 42 24 13 74)
 
 
 
 
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VU D'EN HAUT :.HAWAÏ : RÊVE OU ENFER? (16/11/2009)
(crédit photo : esa)
 
 
 
ENVISAT, satellite de l'ESA pour l'étude de la Terre, nous gâte avec cette superbe vue des îles hawaïennes.
 
On y remarque particulièrement bien la structure volcanique des 6 îlots principaux.
L'île la plus grande (à droite de l'image) est l'île d'Hawaï.
 
Ce groupe d'îles (plus d'une centaine au total) couvre une distance de plus de 2500km dans le Pacifique.
 
Elles se sont formées il y a des millions d'années quand les volcans sont entrés en éruption.
 
 
 
 
 
 
 
Le plus grand volcan (le Mauna Kea, célèbre pour ses observatoires : Keck, CFHT, Subaru etc..) atteint 4200m et se trouve au centre de l'île principale. Mais par rapport à sa base dans les fonds marins, son altitude est de 10km approximativement, ce serait la plus haute montagne de notre planète.
 
Beaucoup de ces volcans sont encore actifs.
 
L'image présentée est la combinaison de rois images prises par le radar ASAR d'ENVISAT trois jours différents, ce qui entraîne quelques différences de couleurs pour la surface de l'eau.
 
Les missions d'ENVISAT.
 
 
 
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HUBBLE:.ÉTONNANTE M83. (16/11/2009)
Crédit photos : NASA
 
 
On peut dire que la réparation de Hubble a vraiment été efficace, voici une des dernières photos de la nouvelle caméra WFC-3, elle concerne la galaxie voisine M83.
Elle est située dans l'hémisphère Sud à 15 millions d'années lumière de nous et ressemble à M51 (le Tourbillon).
 
 
Elle donne naissance à de nombreuses formations d'étoiles, notamment dans son bulbe, que les yeux perçants de la nouvelle caméra ont pu imager.
 
On voit des centaines de jeunes amas d'étoiles ainsi que de nombreux amas globulaires et des centaines de milliers d'étoiles individuelles, la plupart des super géantes bleues et des super géantes rouges.
 
L'image de droite est l'image la plus récente prise en Août 2009 de la partie centrale de la galaxie; alors que l'image de gauche représente la galaxie entière prise par l'ESO.
 
Crédit pour cette image: NASA, ESA, R. O'Connell (University of Virginia), B. Whitmore (Space Telescope Science Institute), M. Dopita (Australian National University), and the Wide Field Camera 3 Science Oversight Committee
Image HR (1,75MB).
 
 
Rappelons que la WFC-3 permet un spectre plus large de longueurs d'onde : de l'UV au proche IR, permettant ainsi de suivre les étoiles dans leurs différents stades d'évolution.
 
Les étoiles de nouvelle génération (quelques millions d'années d'existence, la prime enfance!) se forment dans des amas près des bords de la longue ossature sombre qui parcoure les bras spiralés. Elles produisent des bulles rouges de gaz Hydrogène très caractéristiques.
 
Les puissants jets de particules chargées émis par ces jeunes étoiles balaient le gaz interstellaire, mettant au jour des amas d'étoiles brillantes bleues. Celles-ci sont un peu plus vieilles : de 1 à 10 millions d'années.
 
On peut aussi identifier plus d'une soixantaine de restes de Super Novæ.
 
 
La NASA met aussi à notre disposition des vidéos correspondantes.
 
 
 
 
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ISS :.RECHERCHE ANTIMATIÈRE DÉSESPÉRÉMENT! (16/11/2009)
 
 
On pourrait chanter : qu'est l'antimatière devenue? En effet, au début de l'Univers (le Big Bang) il y avait autant de matière que d'antimatière, mais notre Univers maintenant semble n'être qu'à base uniquement de matière, donc une question se justifie : où est l'antimatière????
 
Et bien nos amis Américains ont programmé un vol vers la navette pour essayer de répondre à cette question, ou plutôt pour détecter des galaxies en "antimatière".
En effet, on pense qu'il existerait des galaxies très lointaines (elles ne peuvent pas être proches, sinon on les détecterait, de par leur émission X due au contact avec de la matière) faites d'antimatière.
Mais il n'est pas facile de distinguer, rien qu'en l'observant, une galaxie d'antimatière d'une galaxie de matière, il faudrait pouvoir détecter des antiparticules ou des antinoyaux de matière, c'est le rôle de l'instrument suivant.
 
 
L'instrument chargé de cette détection est un spectromètre magnétique Alpha (AMS : Alpha Magnetic Spectrometer), en fait un détecteur de rayons cosmiques un peu spécial, dont on peut voir une représentation ci-après.
 
L'espace est plein de particules de haute énergie de différents types (les rayons cosmiques), et beaucoup, d'entre elles proviennent de l'explosion de Super Novæ situées dans des galaxies éloignées.
 
Les "anti-galaxies" émettraient des anti-particules, dont des antinoyaux d'Hélium que l'AMS devraient détecter.
Donc la détection d'anti Hélium signifierait qu'il existe des "anti" étoiles.
 
Dessin : © MIT.
 
 
 
Il est mis au point par le célèbre MIT, et sera situé sur une des poutres de l'ISS, comme on peut le voir sur cette figure.
 
 
En plus de cette mission, la sonde AMS devrait aussi chercher de la matière noire, cette matière invisible qui compose une grande partie de la matière de l'Univers.
Cette recherche est en fait la quête d'une étrange particule appelée "strangelet", qui serait très massive et contiendrait comme son nom l'indique des quarks étranges (strange en anglais), elles se manifestent par l'émission de rayons cosmiques de très haute énergie qui seront détectés par AMS.
 
C'est le physicien, prix Nobel 1976, Samuel Ting du MIT qui a conçu la sonde AMS, il la compare souvent à l'accélérateur du CERN, car ces deux dispositifs utilisent le même phénomène: un champ magnétique puissant pour dévier les particules et les détecter.
 
La grande quantité de données produites par l'AMS nécessite un super calculateur (qui contient 650 processeurs de base!) qui doit aussi être installé à bord de l'ISS car l'énorme flux de données ne pourrait pas être transmis sur terre à partir de l'espace.
Un tel calculateur a besoin de 2,5 kW de puissance, qui peuvent être fournis par les 100 kW de la station.
 
Si la recherche d'anti Hélium est infructueuse, cela voudra dire qu'il n'existe pas d'"anti" galaxies aux confins de l'Univers.
 
Il faudra donc trouver d'autres explications…..
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
L'instrument AMS au CERN.
 
Et à la NASA.
 
Où est passée l'antimatière par l'IN2P3, présentation ppt.
 
 
 
 
 
 
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CASSINI-SATURNE:.SUPERBE VUE DE PÉNÉLOPE! (16/11/2009)
(Photos : NASA/JPL).
 
 
 
 
Cassini a jeté un œil au cratère Pénélope, le plus grand cratère de Tethys, satellite de Saturne de quelques 1062km de diamètre.
 
La cratère Pénélope situé au centre de la face "arrière" (Merci Raymond de m'avoir corrigé!) de Téthys (celle contraire au "sens de la marche" si j'ose dire, trailing side en anglais, l'autre serait la leading side) a été photographié par la caméra télé le 14 Octobre 2009 en UV (338nm).
 
Cassini était à une distance de 250.000 km
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les anneaux de Saturne vus par la Planetary Society, un résumé.
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
 
 
 
 
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LES ROVERS MARTIENS  :IL FAUT SAUVER LE SOLDAT SPIRIT! (16/11/2009)
(Photos NASA/JPL-Caltech/Cornell)
 
Comme vous le savez, notre vaillant robot martien, Spirit, est toujours bloqué sur le sol martien à l'endroit baptisé Home Plate, depuis le 23 Avril de cette année 2009.
La NASA et le JPL mettent au point des tactiques pour essayer de le débloquer, par un jeu de commandes compliquées.
 
Depuis des mois les ingénieurs et techniciens du JPL simulent les manœuvres possibles comme on le voit sur cette photo.
 
Ces commandes devraient être envoyées depuis le JPL au robot au milieu de ce mois de Novembre. On devrait notamment le faire avancer "en marche avant", alors que depuis qu'une de ses "pattes" est en panne, il ne roulait qu'en marche arrière.
 
On devrait savoir dans quelques jours si l'extraction à réussi, mais à la dernière conférence de presse, l'optimisme n'était pas de mise.
 
En cas d'échec, ce sera la fin de l'aventure pour Spirit.
 
 
 
 
 
Image prise par la Hazcam (caméra pour détecter les objets trop proches du robot) avant, montrant les différents sites du lieu. On remarque dans la partie marquée Ulysse, la zone où les roues se sont ensablées.
Topographie du terrain où est bloqué le robot, différence de relief entre le noir et le rouge : approximativement 50cm. La roue gauche de Spirit est prise dans le cratère Scamander probablement dans un terrain riche en sulfate. Crédit image :
NASA/JPL-Caltech/Ohio State University
 
 
Les Américains mettent en ligne un site pour la libération de Spirit (Free Spirit!). Voir aussi ce site de la NASA.
 
 
 
Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
 
Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
 
Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
 
Les rapports de mission par la Planetary Society, très complets.
 
Des belles photos (certaines retraitées) des robots martiens par James Canvin.
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.MON EXPLICATION DU MONDE CHEZ VUIBERT. (16/11/2009)
 
 
 
Par Muriel Chiron-Charrier Illustrations par Christian Antonelli.
 
Ce livre est sous titré :
99 leçons de choses déjantées!!
En effet, certains chapitres sont plutôt décoiffants, mais on apprend quand même des choses scientifiques avec un langage à la portée de chacun.
De plus chaque chapitre est illustré par quelques vignettes humoristiques.
 
 
Voici ce qu'en dit l'éditeur :
 
Rafraîchissant, coloré et tonique, voici un vrai cocktail de sciences (de l'eau, de l'air, de la biologie, de l'électricité, de la lumière...) sans formules mathématiques, avec une touche de sexe, une pincée de sport, un soupçon d'histoire et une bonne mesure de dérision.
Illustré en clins d'oeil et en couleurs par Antonelli, ce petit livre permettra d'affronter - avec l'esprit critique nécessaire - cette inquiétante actualité où l'on nous parle, entre autres, de l'effet de serre et du bilan carbone ou des OGM et du principe de précaution.
 
 
Mais l'explication scientifique du monde ne s'arrêtant bien - heureusement pas là, on comprendra aussi pourquoi on garde les pieds sur Terre sans être un Shadok, pourquoi mieux vaut ne pas mettre les doigts dans la prise ou encore pourquoi notre cousine a les yeux bleus ou les cheveux roux.
 
On rencontrera successivement les éléments (et la nature en général, de l'infiniment petit - les atomes - à l'infiniment grand - l'Univers et les galaxies), l'énigme de la vie - de la génétique à la physiologie - puis l'impalpable : de l'électron à la cou-leur, en passant par la lumière.
Pour chaque sujet, on partira du général pour aller vers le particulier (comme, par exemple, de la sexualité à l'ADN).
 
Au sommaire
·        L'air
·        L'eau
·        De l'atome aux galaxies
·        La vie
·        Electro-lux
 
 
 
 
Des extraits du livre peuvent être lus ici.
 
 
 
ISBN : 2-7117-2992-3   prix : 19,50€
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ :.2012 SCÉNARIOS POUR UNE FIN DU MONDE CHEZ BELIN. (16/11/2009)
 
Vous n'y échapperez pas; 2012, le film de R Emmerich sort ces jours-ci sur les écrans, et ce sera comme d'habitude un grand succès avec effets spéciaux garantis, alors autant que je vous y prépare!
 
Ce film est basé sur une prédiction du calendrier Maya (!) qui annoncerait la fin du monde pour le 21 Décembre 2012 (ils sont très forts car avec toutes les modifications de calendrier que l'on a eu, il fallait vraiment avoir le courage de pouvoir ainsi sortir une date du chapeau, mais enfin, c'est Hollywood!). de nombreux malheurs vont arriver (dans le film) cette date là, notamment vous verrez la Californie en train de couler (mais oui!!) dans le Pacifique, une pluie de comètes etc..
 
Bref un bon divertissement par celui qui a fait Independence Day et The day after.
 
Mais qu'y a t-il de vrai ou de plausible dans ce film??
 
C'est ce qu'on voulu décrire Didier Jamet (célèbre avec son site Ciel des Hommes) et Fabrice Mottez astrophysicien au LUTH.
 
La première partie de l'ouvrage s'attache à démontrer les tentatives évidentes de mystifications, mais en montrant aussi que la Terre a connu de nombreuses catastrophes au cours de sa longue histoire.
La deuxième partie nous évoque plus, les possibilités réelles de "fin du monde".
 
 
 
 
 
 
Voici ce qu'en dit l'éditeur :
 
"La réponse de la science au blockbuster 2012 de Roland Emmerich"
Le 21 décembre 2012 sonnera-t-il la fin du monde? La rumeur enfle sur Internet, encouragée par le film catastrophe 2012 de Roland Emmerich: nous serions à la merci d’un gigantesque corps céleste dont le retour serait annoncé par les tablettes mésopotamiennes, d’une inversion du champ magnétique terrestre, voire d’une brutale intensification de l’activité solaire…

L’ouvrage s’attache à démonter ces ­tentatives ­manifestes de mystification au regard des connaissances scientifiques actuelles. Mais il révèle que d’autres scénarios du pire nous guettent, plausibles cette fois, comme en témoignent les catastrophes majeures qu’a déjà connues la Terre et qui ont affecté le monde vivant à plusieurs reprises. Les auteurs ­éclairent notre futur à la lumière de ces crises du passé, mais aussi des phénomènes astronomiques rares et intenses qui nous menacent, de l’explosion d’une supernova à un sursaut gamma. Si la fin du monde aura bien lieu, en préciser la date reste hors de portée de la science.
 
 
 
Bref à lire avant , après ou pendant le film!
 
ISBN-10: 2701153514     Prix : 19€
 
 
4 scénarios de fin du monde par le BBC : http://www.vodeo.tv/19-36-5333-fin-du-monde-les-4-scenarios.html
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS.:.LA RECHERCHE DE NOVEMBRE DOSSIER SUR LA GRAVITATION. (16/11/2009)
 
 
Gravitation : Einstein est-il dépassé ?
Numéro particulièrement intéressant pour les astrophysiciens et passionnés d'astronomie ce mois-ci.
 
En effet le dossier de ce numéro est consacré à la Gravitation : Einstein est-il dépassé ?
 
 
En se fondant sur des observations cosmologiques, de plus en plus de physiciens estiment que les lois de la gravitation ne seraient pas « universelles », mais différentes selon les régions du cosmos.
 
Ils cherchent ainsi à élaborer une nouvelle théorie, qui remplacerait la relativité générale d’Albert Einstein.
 
 
 
 
 
Voici les points importants de ce numéro :
 
Astres
FLAMBÉE D'ÉTOILES
Au cœur de la Voie lactée
On a trouvé de l'eau sur la Lune
EXOPLANÈTE ROCHEUSE
GALAXIES Nos deux plus proches voisines dévoilent leur passé commun
ANTENNE SUR SITE
SUPERNOVA EN VUE
 
Dossier Gravitation :
Gravitation : dépasser Einstein
1 - Six raisons de modifier les lois de la gravitation par Hélène Le Meur.
2 - Un Univers sans matière noire par L Blanchet et F Combes.
3 - Les théories rivales de la relativité générale
4 - LISA RANDALL : « La gravité se cache dans d'autres dimensions »
 
Le grand débat :
Faut-il aller sur Mars ? débat entre Charles Frankel et Jacques Arnould.
« Pourquoi ne pas confier aux robots l'avenir de l'exploration martienne ? »
« L'exploration de la planète Rouge par l'homme a toujours la cote »
 
 
 
Prix : 6,00€ bien investis.
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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