LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 4 Décembre 2009        
 
Conférences et Événements : Calendrier   .............. Rapport et CR
Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :    
François Forget sur Mars : CR de sa conférence à la SAF le 18 Nov 2009. (04/12/2009)
Les Trous Noirs : CR de la conférence de JP Lasota à l'IAP le 1er dec 2009 par C Larcher (04/12/2009)
Le LHC : Enfin des collisions! (04/12/2009)
ALMA : Premières franges! (04/12/2009)
STS 129 : Le retour. (04/12/2009)
Hubble : L'étrange bulbe de NGC 4710 (04/12/2009)
Kaguya : Découverte d'un tunnel de lave sur la Lune. (04/12/2009)
Hayabusa : Elle va peut-être rentrer à la maison. (04/12/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 22 par B Lelard. (04/12/2009)
Cassini-Saturne :.Encelade en flagrant délit d'évaporation. (04/12/2009)
MRO :.Les tempêtes de poussières du Pôle Sud martien, une animation. (04/12/2009)
Mars :.Un océan a bien existé dans l'hémisphère Nord. (04/12/2009)
Mars :.De nouvelles informations sur la météorite "martienne". (04/12/2009)
Photos d'amateurs :. NGC 891 par Jean Philippe Dos Santos de Vega. (04/12/2009)
Livre conseillé :.L'œil de l'astronome chez Belin. (04/12/2009)
Livre conseillé :.Planétologie par C Sottin et collègues chez Dunod. (04/12/2009)
Livre conseillé :.À la découverte des éléments de la matière chez Vuibert. (04/12/2009)
 
 
 
 
LE LHC : ENFIN DES COLLISIONS! (04/12/2009)
(photos et documents : CERN)
 
Après moult problèmes qui se sont produits quelques jours après sa mise en route, le LHC redémarre tout doucement.
 
Le CERN publie ces jours ci un communiqué plutôt optimiste :
 
Genève, le 30 novembre 2009.
 
Le Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN est désormais l’accélérateur de particules ayant l’énergie la plus élevée au monde : son double faisceau de protons à été porté à une énergie de 1,18 TeV tôt ce matin. Le précédent record mondial, 0,98 TeV, était détenu depuis 2001 par le collisionneur Tévatron, du Laboratoire national de l'accélérateur Fermi, aux États-Unis.
Il s'agit là d'une étape importante vers les premiers résultats de physique du LHC, attendus en 2010.

« Nous devons encore nous habituer à l’idée que cette mise en service se passe de façon si harmonieuse, a déclaré Rolf Heuer, directeur général du CERN. C’est fantastique. Toutefois, nous avançons étape par étape, et beaucoup doit être encore fait avant de pouvoir obtenir des résultats de physique, en 2010. En attendant, je vais garder le champagne au frais. »

Ces événements surviennent dix jours seulement après le redémarrage du LHC, ce qui montre l’excellente performance de la machine. Les premiers faisceaux ont été injectés dans le LHC le vendredi 20 novembre. Pendant les jours qui ont suivi, les opérateurs ont fait tourner des faisceaux dans l’anneau alternativement dans les deux sens de circulation, à une énergie d’injection de 450 GeV, en portant progressivement la durée de vie du faisceau à 10 heures environ. Le lundi 23 novembre, deux faisceaux ont circulé ensemble pour la première fois et les quatre grands détecteurs du LHC ont enregistré leurs premières données de collision.

 
La prouesse de la nuit dernière confirme une fois de plus que le LHC se rapproche pas à pas de l’objectif des premiers résultats de physique début 2010. Le record mondial d’énergie a été battu pour la première fois hier soir, lorsque le faisceau 1, injecté à 450 GeV, a atteint 1050 GeV (1,05 TeV) à 21 h 48, ce dimanche 29 novembre.
Trois heures plus tard, les deux faisceaux du LHC ont atteint l’énergie de 1,18 TeV, à 0 h 44, le 30 novembre.

 
 
Photo : tout le monde applaudit au succès.
 
 
 
 
 
 « J’étais là il y a 20 ans, pour le démarrage du précédent accélérateur phare du CERN, le LEP, a déclaré Steve Myers, directeur des accélérateurs et de la technologie. Je trouvais cette machine formidable, mais le LHC, c’est bien autre chose. Ce qui demandait des jours ou des semaines avec le LEP ne prend que quelques heures avec le LHC. Jusqu’à présent, tout nous permet d'espérer que ce programme de recherche va être exceptionnel. »

La prochaine étape sera une courte phase de mise en service portant sur l’accroissement de l'intensité du faisceau, après quoi la machine fournira aux expériences une bonne quantité de données de collision, avant Noël. Jusqu'à maintenant, le travail de mise en service du LHC s’est fait avec un faisceau pilote de faible intensité. Une plus forte intensité est requise pour obtenir des taux de collisions proton-proton significatifs. La phase de mise en service en cours vise à vérifier que des intensités plus élevées peuvent être obtenues en toute sécurité et que des conditions de stabilité peuvent être garanties pour les expériences. Cette phase devrait durer environ une semaine, après quoi les équipes du LHC procéderont à des collisions de faisceaux à des fins d’étalonnage jusqu’à la fin de l’année.

Les premiers résultats de physique du LHC sont prévus pour le premier trimestre 2010, à une énergie de collision de 7 TeV (3,5 TeV par faisceau).
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
 
Dossier presse et photos de l'événement.
 
Voir article de spaceref.
 
Premières collisions au LHC par Swiss.info.
 
La page du LHC France. À consulter absolument.
 
Le LHC et les astroparticules, CR d'une conférence aux RCE 2008.
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
ALMA : PREMIÈRES FRANGES! (04/12/2009)
 
 
Le CNRS est fier de communiquer cette grande première :
 
Premières franges d’ALMA, le plus grand projet d’interféromètre millimétrique/submillimétrique astronomique au monde
 
 
Une équipe d'astronomes et d'ingénieurs travaillant au développement du projet de grand interféromètre millimétrique et submillimétrique ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) vient d'obtenir le premier signal sur site.
 
Ils ont observé deux sources, le nuage moléculaire Orion puis le quasar 3C84 avec les deux premières antennes de 12 mètres de diamètre installées sur le site d'ALMA dans le désert d'Atacama à 5000 mètres d'altitude au nord du Chili.
 
Ils ont alors détecté les franges d'interférences, provenant de l'arrivée du signal astronomique sur les deux antennes qui observent le même astre au même moment. Pour obtenir les franges, il faut aussi mesurer la différence de temps de parcours du signal entre le moment où il est reçu par les antennes et celui où les franges sont formées dans le corrélateur (le « cerveau » de l'interféromètre) avec une très grande précision de l'ordre du centième de nanoseconde sur une différence de 2 millièmes de seconde. Cela permet aussi de mesurer la distance séparant les deux antennes, 159 m,  avec une précision de l'ordre de 0,5 millimètre. 
 
Ces prouesses technologiques sont essentielles pour permettre à ALMA de détecter des franges dans le domaine de longueur d'onde inférieur au millimétrique, entrant ainsi dans le domaine du submillimétrique. C'est une étape essentielle dans la construction de ce qui sera bientôt le plus puissant interféromètre radioastronomique au monde.
 
Les premières franges submillimétriques ont été obtenues avec un récepteur travaillant dans le domaine de fréquences allant de 345 à 796 GHz, développé par l'Institut de Radioastronomie Millimétrique (IRAM : INSU-CNRS, MPG, IGN).
L'Observatoire Aquitain des Sciences de l'Univers (INSU-CNRS, Université de Bordeaux 1) développe une partie du corrélateur et l'Observatoire de Paris ainsi que l'IRAM participent aux logiciels temps réels (définition du format des données et calibration en temps réel).
 
L'équipe qui a réalisé avec succès cette première était conduite par Robert Lucas, astronome à l'Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble (INSU-CNRS, Université Joseph Fourier) avec Tzu-Chiang Shen, Rodrigo Araya, Rodrigo Olguin, Juan Pablo Caram et Antonio Hales.
 
 
ALMA est un projet international (Europe, USA, Japon, Chili) d'interféromètre radio travaillant dans le domaine millimétrique et submillimétrique.
 
 
 
Situé à 5000 m d'altitude au Chili, il sera constitué de 54 antennes de 12 m de diamètre et 12 antennes de 7 m de diamètre et ce sur une ligne de base de 150 m à 16 km.
 
Un dessin d'artiste de l'ensemble.
 
Le  début des observations scientifiques est prévu pour 2012-2015.
 
 
Photo : transport des premiers éléments d'ALMA. (photo ESO).
 
 
 
 
 
Le site de l'ALMA à l'ESO.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
STS 129 : LE RETOUR. (04/12/2009)
 
Après 11 jours dans l'espace, la navette spatiale américaine s'est posée sans encombre au Centre spatial Kennedy, en Floride, ce 27 Novembre 2009.
C'était l'avant dernière mission d'Atlantis avant sa mise à la retraite.
C'était aussi la fin de l'Expédition 21 (rentrée le 1er Décembre avec Soyuz) qui avait pour caractéristique d'avoir pour la première fois un astronaute européen comme chef de la station, c'est Frank De Winne.
 
STS 129 avait participé à une des missions dans l'ISS qui nécessitait un grand nombre d'astronautes, la station était pleine.
Les occupants actuels, après le départs aussi du Soyuz doivent se sentir bien seul (2 : Commander Jeff Williams et Flight Engineer Max Suraev).
 
Mais avant de retourner sur Terre, les astronautes ont pris le 22 Novembre 2009, une superbe photo d'un lever de Soleil à partir d'un hublot de l'ISS situé dans la partie Russe, la voici.
 
 
En cliquant dessus comme d'habitude, vous aurez la photo originale en haute résolution.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
En quittant la station, les astronautes font le tour de l'ISS, en voici la vue avec les dernières adjonctions, datant de Novembre 2009.
 
 
Une autre belle vue d'ensemble.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
HUBBLE:.L'ÉTRANGE BULBE DE NGC 4710. (04/12/2009)
Crédit photos : NASA/ESA
 
Les astronomes se servent de Hubble pour étudier l'évolution des bulbes au centre des galaxies.
Un bel exemple est cette vue prise par l'ACS (plutôt ancienne, datant de 2006) de la galaxie NGC 4710 , elle fait partie des galaxies de l'amas de la Vierge et est située à 60 millions d'années lumière dans la chevelure de Bérénice (Coma Berenices).
 
 
 
 
 
On remarque parfaitement le bulbe au centre ainsi que la disque galactique très lumineux, ces deux éléments sont masqués partiellement par des poussières.
 
Si on observe le centre galactique attentivement (sur l'image HR), on peut détecter une faible structure en forme de X, due au mouvement vertical des étoiles situées dans la barre centrale. Cette forme curieuse est souvent présente dans les galaxies spirales possédant un petit bulbe et des larges bras ouverts, mais beaucoup moins commun dans les galaxies avec bulbe important et bras refermés comme NGC 4710 qui est du type S0, lenticulaire.
 
 
Voir une vidéo de cette galaxie.
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
KAGUYA :.DÉCOUVERTE D'UN TUNNEL DE LAVE SUR LA LUNE. (04/12/2009)
© JAXA/SELENE (image processing : NAOJ)

Kaguya, la petite mission lunaire japonaise dont presque personne ne parle, vient de faire une belle découverte en examinant de près la région des Monts Marius (Océan des tempêtes, une des zones les plus volcaniques de notre satellite) : elle a mis au jour un tunnel de lave (une caverne d'origine volcanique) correspondant à un effondrement du toit de ce tube de lave.
 
 
 
Voici l'image (dans le carré en pointillé) de cette ouverture de 65m de diamètre prise par la caméra TC (Terrain Camera) et la MI (Multi band imager) de la sonde.
 
En haut à gauche, vue d'ensemble de la région  de taille approx 35x45km. En haut à droite zoom sur la cavité du mont Marius (abrégée en MHH : Marius Hills Hole) située sur la faille A et de coordonnées : 303.3°E, 14.2°N.
 
Les figures de la partie inférieure représentent cette cavité agrandie prise à différentes valeurs d'éclairage (le sens de l'illumination est indiqué par la flèche I, V représente la direction de prise de vue).
 
La profondeur de ce tunnel a été évaluée à 80m.
 
 
 
 
Selon le Pr. Junichi HARUYAMA qui coordonne les analyses à l'ISAS, de nombreux chercheurs tentent de localiser l'entrée de tunnels de lave sur la Lune. Ils pourraient bien représenter un abri idéal, dans l'optique de missions habitées, face aux dangers multiples et constants (chute de météorites, rayonnements cosmiques, amplitude thermique extrême, etc.) du milieu lunaire, permettant ainsi d'éviter la fastidieuse construction d'habitations artificielles.

Jusque récemment, les dernières manifestations du volcanisme lunaire étaient datées d'environ 3 milliards d'années. Les données fournies par Kaguya tendent à ramener l'événement à une date plus récente, de l'ordre de 2,5 milliards d'années. Aussi les modèles en vigueur prévoyaient-ils l'existence en sous-sol de tunnels de lave, vestiges des éruptions de volcans lunaires aujourd'hui éteints. Pourtant, aucune lucarne n'avait encore été détectée, malgré les nombreuses missions d'observation de notre satellite naturel réalisées depuis la fin des années 1950.
 
 
En plus des quelques photos mises à disposition, la JAXA nous propose des vidéos du survol de la région considérée, mais le débit pour les télécharger est très faible, cela prend un "certain" temps, mais cela vaut le coup et si vous en avez le courage voici les deux URL  suivant la résolution voulue :
Moyenne résolution : http://wms.selene.jaxa.jp/selene_viewer/en/observation_mission/tc/039/TC_Marius_Hole_8Mbps.zip
Haute résolution : http://wms.selene.jaxa.jp/selene_viewer/en/observation_mission/tc/039/TC_Marius_Hole_20Mbps.zip
 
 
De tels tunnels de lave ont été découverts sur Mars par MRO, j'en ai parlé dans cet ancien astronews.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
L'article correspondant très intéressant de nos amis de la Planetary Society. À voir.
 
Aussi à consulter l'article de National Geographic sur cette découverte.
 
Les principaux résultats scientifiques de la mission Kaguya.
 
Message de l'Ambassade de France au Japon.
 
Le site de la mission Kaguya.
 
 
chickens_up.gif
 
 
HAYABUSA : ELLE VA PEUT ÊTRE RENTRER À LA MAISON. (04/12/2009)
(Crédit photos : JAXA).
 
 
La sonde Hayabusa qui nous avait donné des photos extraordinaires de ce minuscule astéroïde Itokawa à partir de 2005 (voir les archives du site sur ce sujet) avait ré-allumé son moteur ionique pour (essayer) de rentrer à la maison le 4 Février 2009.
Son retour était prévu pour Juin 2010.
 
 
Mais en ce début Novembre 2009, une anomalie s'est produite dans un des moteurs.
 
 
L'équipe technique semble avoir trouvé une parade, en permutant deux moteurs; il devrait avoir assez de carburant pour revenir vers nous.
 
Souhaitons lui bon voyage!
 
 
 
 
La position de la sonde en Novembre 2009.
 
Le communiqué de presse des Japonais.
 
Consulter aussi cet article de spacefellowship sur le sujet.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD (04/12/2009)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
Les parties précédentes :
 
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace par B Lelard. (28/02/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie par B Lelard. (13/03/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès par B Lelard. (27/03/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore par B Lelard. (19/04/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) par B Lelard. (10/05/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) par B Lelard. (19/06/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas par B Lelard. (03/07/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand par B Lelard. (09/09/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque par B Lelard. (06/11/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries par B Lelard. (19/12/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste par B Lelard. (11/01/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène par B Lelard (30/01/2009).
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Les coniques et orbites d'Apollonius par B Lelard (22/02/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14  360° et les étoiles d’Hipparque par B Lelard. (27/03/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 15 Nicomède, Poseidonios et les derniers grands par B Lelard. (27/04/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 16 Les écoles, les Chinois et les autres par B Lelard. (15/05/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 17 Les écoles, les Chinois et les autres par B Lelard. (15/05/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 18 Les écoles, les Chinois et les autres par B Lelard. (15/05/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 19 D'Hypatie aux mathématiques arabes par B Lelard. (06/08/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 20 Les mathématiques des étoiles à Bagdad par B Lelard. (22/09/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 21  Les sages d’al-ma’mun et le Ptolémée des arabes par B Lelard. (27/10/2009)
 
 
 
PARTIE 22 : LE PETIT NUAGE D’AL SUFI ET LA RÈGLE DE TROIS
 
Le dernier astronome mathématicien  de la lignée des scientifiques de l’école de Bagdad fut le Perse Abu al-Wafa al-Buzjani (940-998) de la ville donc de Buzjan ( Nishapur en Iran actuel). Dans son manuel d’astronomie il décrivit un quadrant fixé à un mur destiné à la mesure précise des déclinaisons d’étoiles et recalcula le mouvement de la Lune.
Mais il excella surtout en trigonométrie à Bagdad à partir de 959 où il inventa la notion de tangente (bien plus simple d’utilisation que la notion de corde sous tendue d’un angle par les grecs) et présenta les première identités remarquables sin(a+b), sin(2a). Le cosinus (et cotangente) moderne fut introduit par encore un astronome mathématicien Edmund Gunter (1581-1626), célèbre pour avoir inventé la règle à calcul à la suite de l’invention des logarithmes par Néper.
 
Autre Perse astronome de cette époque émigré à Bagdad: Abu Sahl al-Quhi, connu depuis Chiraz pour la précision de ses observations des solstices et des mouvements des planètes.
 
Vécu aussi autour de l’an 1000 Ibn al-Haytham qui, le premier critiqua le mouvement des planètes de Ptolémée qui utilisait l’équant comme point central de son usine à gaz pour expliquer que les irrégularités observées de Mars et Jupiter devenaient régulières vues d’un point virtuel (appelé équant) situé hors de Terre.
 
 
 
 
 
 
 
Il est dommage qu’al-Haytham ne fut pas cru malgré ses démonstrations faciles à partir de la Lune.
L’astronomie aurait alors gagné 6 siècles sur l’héliocentrisme de Copernic.
 
 
 
Les astronomes mathématiciens arabes et perses centraient leurs travaux sur les mouvements de la Lune et des planètes.
L’exception vint avec le Perse Abu al-Husayn al-Sufi (7/12/903, 25/05/986).
Il vécut à la cour de l’émir Adud ad-Daula à Ispahan. Il fut d’abord un traducteur grec-arabe, notamment de l’Almageste dont il compléta le catalogue d’étoiles. A l’opposé de ses contemporains, nous dirions aujourd’hui qu’il s’intéressa au « ciel profond ».
Il dut ainsi sa célébrité, surtout en Occident où on l’appelait « Azophi » (un cratère lunaire porte ce nom), à son « Livre des constellations des étoiles fixes ». Il chercha notamment à faire se correspondre les noms grecs des étoiles et des constellations de la tradition arabe héritée des mésopotamiens.
Nous lui devons un grand nombre de noms arabes d’étoiles (Deneb, Aldebaran, Alcor, Misar, Sirrah, Mirach, Albiréo, Altaïr, Bételgeuse, Rigel, etc …).
Le livre d’al-Sufi servit de référence aux astronomes jusqu’à la diffusion du Zij d’Ulugh Beg en 1429.
Al-Sufi, à l’inverse de Ptolémée, était observateur, certes visuel avec pour seul instrument une sorte de sextant pour mesurer les déclinaisons. Il introduisit les notions de magnitude (les brillances d’Hipparcos), de couleur des étoiles et même de nébuleuses (il en découvrit 4 à l’œil nu dans un ciel noir piqué d’étoiles).
La grande découverte d’Al-Sufi en 964 fut son petit nuage : la nébuleuse d’Andromède, la future M31 du catalogue Messier.
Selon les dires des navigateurs arabes près des côtes du Yémen, il rajouta dans son catalogue des étoiles fixes, Suwar al-kawakkib al-thâbita, une autre nébuleuse al-Baqar al-Abyad, nommée « vache blanche », et connue 5 siècles plus tard sous le nom de nuages de Magellan. Il découvrit aussi l’amas des Voiles (IC 2391) et l’amas dit du « porte manteau ».
 
 
 
 
Les Iraniens modernes sont très fiers de leur ancêtre al-Sufi. Depuis 2006 une star party, la Sufi Competition, sorte de marathon Messier, en son honneur est organisée par la Société Iranienne d’Astronomie dans la province de Semnan et en 2008 à Ladiz près de Zahedan et regroupe des amateurs venus d’Irak et d’Iran.
 
al-Sufi représentait son petit nuage (M31) par le dos d’un poisson
 
 
La forme vaguement elliptique de M31 fut découverte par Simon Marius à la lunette le 15 décembre 1612.
         En recalculant l’angle de l’écliptique et de l’équateur céleste al-Sufi calcula précisément la durée de l’année tropique. Il écrivit aussi un livre sur les 1000 usages de l’astrolabe.
*         La gloire de l’étude de M31 revient bien sûr à l’avocat boxeur et surtout astronome du Mont Wilson  Edwin Hubble qui y découvrit le 6 octobre 1923, plaque 335, découverte décryptée et publiée en 1929, des Céphéides dont le calcul de la distance à la Terre confirma sa grande découverte de la nature extragalactique des nébuleuses NGC 6822 (dans le Sagitaire) et M33.
 
 
Contrairement aux affirmations non vérifiées, Hubble ne découvrit pas en premier la loi dite à tort de « Hubble » sur la vitesse de récession des galaxies, loi qu’il ne revendiquait d’ailleurs pas lui même dans ses mémoires. C’est l’abbé belge Georges Lemaître (1894-1966) qui le premier découvrit par le calcul l’expansion de l’Univers (éloignement accéléré des galaxies) dans son article « Un Univers homogène de masse constante et de rayon croissant, rendant compte de la vitesse radiale des nébuleuses extra galactique » paru en même temps à Louvain (Annales de la Société Scientifique de Bruxelles) et aux PUF à Paris le 25 avril 1927.
 
Parution hélas en français qui fut publié en anglais en 1929 dans le bulletin de la Royal Society et traduit par Eddington, pourtant ancien professeur de Lemaître (mais ceci peut expliquer cela), qui « oublia » de traduire la ligne de calcul la plus importante qui explicitait la fameuse formule –susceptibilité anglo saxonne- . Hubble eut beaucoup de mal à admettre que la récession des galaxies venait de l’expansion de l’Univers (c’est à dire sa loi !) découverte par Lemaître.
Au début de son article Lemaître fait référence à 43 spectres dus aux travaux de Vesto Slipher, Keeler et Campbel en spectroscopie qui, à partir de 1918, découvrir par spectroscopie  aux observatoires de Lowel et Lick le décalage vers le rouge des nébuleuses, le fameux Redshift.
 
 
         Au chapitre des affirmations non vérifiées, il faut dire aussi que Friedmann ne fut pas l’inventeur du Big Bang (c’est encore Lemaître en 1931 qui annonça la théorie de « l’atome primitif » et la prédiction de « l’écho disparu de la formation des mondes », c’est à dire le rayonnement cosmologique, capté par Wilson et Penzias en 1965 et photographié par Smooth en 1990, l’expression Big Bang venant de Fred Hoyle en 1949 lors d’une émission à la BBC –faisant référence à Big Man surnom de Lemaître et face à un journaliste qui ne comprenait rien  à ces sujets). L’expression -incorrecte- fit recette.
*         Friedmann trouva le premier une solution dynamique (une équation de métrique dépendante du temps) au système d’équations  d’Einstein sur la topologie géométrie-matière. Indépendamment Lemaître trouva aussi la même solution dynamique qui porte parfois le nom de « métrique Friedmann-Lemaître », mais là encore on oublie le nom de Lemaître. Einstein disait que c’est Lemaître qui maîtrisait le mieux l’esprit de la Relativité Générale.

*         al-Sufi était bien loin d’imaginer les découvertes cosmologiques ultérieures liées à son petit nuage. A son époque vivait l’astronome mathématicien arménien Abu al-Ryhan al-Biruni (973-1048), natif d’un faubourg de la ville de Kath au Khwarezm. Ce pays (dont le nom veut dire « Pays du Soleil » en vieux persan) au sud de la mer d’Aral, aujourd’hui Ourguentch, donna aussi naissance à al-Kwarizmi, le père de l’algèbre. Comme le rappelait l’ambassadeur d’Ouzbékistan, lors du séminaire sur Ulugh Beg jeudi dernier à l’IAP, le pays Khwarezm, aujourd’hui ouzbek,  a beaucoup donné à la Science.
*         al-Biruni, dont le nom en tadjik veut dire « venant des faubourgs », banlieusard, avait construit dès 17 ans un cadran gradué en demi degré pour noter la position des étoiles et calculer la latitude Kath en utilisant le zénith du Soleil. Astronome mathématicien, il fut aussi physicien, encyclopédiste, historien, pharmacologue et géographe. Lors de l’invasion du Khorazan par les Turcs en 999 il devint conseiller des sultans, diplomate en Inde et rencontra Avicenne. Parlant le grec, le sanscrit et le persan, il fut un historien des civilisations (Histoire de l’Inde, Chronologie des Peuples Anciens, Étude comparative des calendriers). Lorsque ses œuvres parvinrent en Occident elles ne furent pas comprises, les traducteurs se moquèrent de lui en l’appelant Aliboron, terme élégamment repris par Jean de La Fontaine dans la fable « Les voleurs et l’âne ». Pendant la guerre civile il se réfugia à Ravy où se trouvait dans le montagne un observatoire muni d’un sextant géant, ce qui lui permit de rencontrer le grand al-Buzjani de 30 ans son aîné.
*         Musulman chiite convaincu il inventa un instrument pour calculer les heures des prières, mais comme cet instruments utilisait les noms des mois byzantins un légaliste religieux le traita d’infidèle auquel il répliqua « les Byzantins mangent aussi, alors ne les imite pas non plus en cela ». al-Biruni écrivit 120 livres, plus de 13000 pages.
 
 
         Ses travaux en mathématiques sont considérables :  arithmétique pratique, sommation des séries, analyse combinatoire, traité sur la règle de trois, nombres irrationnels, théorie des rapports, résolution des équations algébriques, revisitation des théorèmes d’Archimède et calculs des densités et poids des métaux et minéraux, la trisection de l’angle dont se servira Ulugh Beg pour son calcul de sin 1°. Al-Biruni en utilisant la demie corde d’un arc de 2° trouve sin 1°= 0,017452 dont il se servira pour trouver le rayon de la Terre.
*         En astronomie il écrira le « Canon Mas’udi » en l’honneur de Mas’ud fils de Mahmoud de Ghazni, « Comprendre l’astronomie » traité où il développe les projections sur le plan des cartes du ciel, traité sur l’astrolabe, sur les Gemmes, « la chronologie des anciennes nations » *
*         al-Biruni étudie l’origine des phases de la Lune et des éclipses et en rédige un traité remarquable par la précision des cartes et des calculs.
 
 
La prochaine fois nous continuerons l’épopée des sciences arabes avec Ibn Yunus et ses grandes tables astronomiques ainsi que celles du Zij d’Al-Khayyami.
Bernard LELARD
 
 
 
 
 
 
Des versions imprimables peuvent m’être demandées à :
bernard.lelard@gmail.com
 
 
 
chickens_up.gif
 
CASSINI –SATURNE :.ENCELADE EN FLAGRANT DÉLIT D'ÉVAPORATION. (04/12/2009)
(images : NASA/JPL)
 
 
Lors du dernier passage de Cassini du 21 Novembre 2009 près d'Encelade, il a surpris les évaporations de jets émanant du Pôle Sud de ce petit corps.
 
Image prise en grand angle avec la NAC d'une distance de seulement 9000km, le pixel vaut approximativement 50m!
 
 
Je me suis permis de coloriser l'image et d'augmenter légèrement le contraste pour que l'on voit bien les jets.
 
Les images "brutes" (raw images) de la rencontre.
 
 
 
 
 
 
 
 
Encore une image prise elle d'encore plus près du sol d'où sort les jets :
 
Prise dans le visible le même jour de 3000km de distance, le pixel est de 15m!!!
 
 
On voit parfaitement la faille.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
MRO :.UNE TEMPÊTE DE POUSSIÈRES DU PÔLE SUD MARTIEN, UNE ANIMATION. (04/12/2009)
(Photo : NASA/JPL-Caltech/MSSS)
 
 
La période Mars –Avril 2009 a été une période où les tempêtes sont très actives au niveau du Pôle Sud martien à cause de la sublimation saisonnière du CO2.
 
La sonde MRO a combiné quelques centaines de photos de sa caméra grand angle MARCI (Mars Color Imager construite par la célèbre firme MSSS) pour nous donner à voir une animation de cette région.
 
Cette caméra analyse toute la surface de la planète en un jour complet soit 12 orbites. On a mis bout à bout les portions correspondant au Pôle Sud pour faire apparaître le mouvement de l'atmosphère.
 
On remarquera aussi la diminution de la couverture blanche pendant ces deux mois.
 
On peut voir ce film en cliquant sur l'image ci-contre.
 
 
 
De plus la société MSSS de M Malin poste toutes les semaines des animations de cette caméra sur leur site qu'il est très intéressant de visionner.
 
 
 
Le site de HiRISE étant : http://hirise.lpl.arizona.edu/nea.php   à voir dans tous les cas.
 
Les images de MRO : http://mars.jpl.nasa.gov/mro/gallery/calibration/index.html
 
 
Les pages des photos brutes de la caméra HiRISE (superbes et en plus il y a des explications).
http://hiroc.lpl.arizona.edu/images/TRA/  ou   http://marsoweb.nas.nasa.gov/HiRISE/hirise_images/
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
MARS :. UN OCÉAN A BIEN EXISTÉ DANS L'HÉMISPHÈRE NORD (04/12/2009)
 
 
De nouvelles études semblent bien indiquer que la planète Mars a possédé jadis un océan.
 
Ce sont les scientifiques de l'Université du Nord de l'Illinois (NIU région de Chicago) et du célèbre Lunar and Planetary Institute (LPI de Houston, Texas), Wei Luo et Tomasz Stepinski, qui ont mis au point un programme pour élaborer une carte détaillée de Mars montrant le système de vallées sur cette planète.
 
Exemple : au centre de carte ancienne (bleu) et à droite avec les nouveaux traitements (rouge) , carte de base à gauche. (crédit NIU).
 
Cette carte indique que ce réseau de vallées est plus de deux fois plus important que sur les cartes précédentes.
De plus, on remarque que les régions qui sont le plus chargées de vallées et de restes de rivières, forment une ceinture autour de la planète entre l'équateur et les latitudes Sud moyennes.
 
Ces informations sont cohérentes avec un passé incluant des précipitations et la présence d'un océan recouvrant une grande partie de l'hémisphère Nord martien.
 
L'hypothèse de l'océan martien est connue depuis de nombreuses années, mais on n'avait jusqu'à présent aucun indice réel de son existence.
Ces dernières données semblent bien indiquer que cet océan recouvrait un tiers de la planète rouge (qui ne l'était donc pas totalement, rouge..). il a du pleuvoir beaucoup dans les temps passés sur Mars.
Le réseau de vallées étant très proche de celui que l'on trouve sur Terre, on pense qu'il a dû y avoir une époque où il faisait plus chaud et plus humide que maintenant.
 
Voici la carte mise au point récemment par ces chercheurs, elle représente tous les réseaux fluviatiles de la planète.
 
Cette carte (quand elle est vue en haute résolution, c'est à dire si on achète le droit sur Internet!) est censée montrer ce réseau en relation avec l'océan supposé de l'hémisphère Nord.
Deux niveaux des mers sont pris comme hypothèses : contact 1 d'une altitude de 1680m (en bleu foncé) et contact 2 d'élévation moyenne 760m (en bleu clair).
Crédit: NIU
 
 

 

 
Cette carte a été créée par calculateur en se basant sur un algorithme utilisant les données des satellites en orbite martienne, elle a été ensuite vérifiée et validée par les étudiants Yi Qi et Bartosz Grudzinski de l'Université.
 
On y voit effectivement beaucoup plus de réseaux que les cartes anciennes (qui datent de 1990).
 
 
La topographie de Mars est particulière, on remarque que l'hémisphère Nord est plutôt plat et le Sud au contraire plus élevé ce qui a favorisé l'écoulement de liquide vers l'hémisphère opposé, donnant naissance probablement à cet océan.
 
 
Une telle disposition a favorisé l'apparition de pluies dans les régions proches de cet océan et non pas au delà, plus vers les hautes plaines du Sud, qui elles en ont très peu.
Ce qui est corroboré par cette ceinture de vallées plus présentes dans la région équatoriale comme on le voit sur la carte.
 
 
Dessin : Mars a-t-elle présenté ce visage dans le passé ?(crédit : NASA).
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Un article de Astrobiologie Magazine sur ce possible océan au N de Mars.
 
Autre article de Astrobiologie sur "Water May Have Shaped Solar System's Tallest Mountain"
 
Global, computer-generated map of valley networks on Mars, article pdf des auteur de cette étude avec une carte plus détaillée.
 
Article du Nouvel Observateur sur le sujet.
 
La mémoire de l'eau sur Mars, un astronews des archives.
 
Moins de déluges et plus de pluies, ancien astronews aussi.
 
Le dossier sur Mars des archives du site.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
MARS :.DE NOUVELLES INFORMATIONS SUR LA MÉTÉORITE "MARTIENNE". (04/12/2009)
 
 
Ceci concerne la météorite "martienne" baptisée ALH84001 découverte dans les Allan Hills en Antarctique en 1984.
 
Elles se serait formée il y a plus de 4 milliards d'années, et aurait atterri sur Terre, suite à une collision météoritique il y a approximativement 15 millions d'années, collision qui l'a éjecté de la planète rouge pour un long voyage dans l'espace qui se termina sur notre planète il y a 13.000 ans, on pense.
 
Photo : météorite ALH84001 avec ses structures qui ressemblent à des bactéries terrestres. (photo : NASA).
 
 
 
Son analyse avait fait controverse à l'époque, car on y avait trouvé des possibilités d'existence d'anciennes formes de vie bactérienne fossile , mais comme toujours, on se demandait si cela n'avait pas une relation avec des demandes de budget, péché courant aux USA, où il faut quémander tous les budgets de recherche et intéresser le public et le Congrès.
 
Bref, il semble que depuis, la NASA (le JSC) ait procédé à de nouvelles analyses avec des instruments plus performants, et que celles-ci soient ….positives.
Ils auraient trouvé la preuve de vie ancienne sur Mars, du moins dans de possibles poches d'eau souterraines au début de la formation de la planète, au début de l'époque Noachienne, époque beaucoup plus favorable à l'éclosion de la vie que maintenant.
Il semble que la NASA ait montré qu'une grande partie des structures "bactériennes" soient vraiment d'origine biologique.
 
La météorite ALH84001 semble indiquer qu'elle a eu des interactions avec des fluides sur le sol martien, grâce à la mise en évidence de disques microscopiques de carbonates, ceux-ci auraient précipités il y a 3,9 milliards d'années, époque où il pouvait y avoir des océans sur Mars. Associés à ces carbonates on trouve des nanocristaux de magnétites (Fe3O4) dont la plus grande partie trouve son origine dans des milieux aqueux d'après cette étude.
 
Leur conclusion : l'origine biologique semble être la possibilité la plus plausible des structures trouvées dans cette météorite.
 
Cette étude : “Origin of Magnetite Nanocrystals in Martian Meteorite ALH84001,” a été faite par Thomas-Keprta et Simon Clemett, McKay, Gibson et Susan Wentworth, des scientifiques de  l'Astromaterials Research and Exploration Science Directorate au JSC (Johnson Space Center).
Elle se trouve sur le Net en format pdf, et est très (trop?) complète à votre disposition et en résumé sur le site de la revue qui l'a publiée.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Life on Mars: New Evidence from Martian Meteorites, article pdf par les mêmes auteurs que l'étude citée.
 
Mars Meteorite Debate Continues, article de Astrobiologie magazine sur ces nouvelles études.
 
Article en français (Premiers signes de vie découverts sur Mars grâce à une météorite) sur le sujet par un spécialiste.
 
Article aussi très complet de nos confrères de Spaceflightnow.
 
Les météorites martiennes par la NASA.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
PHOTOS D'AMATEUR : NGC 891 PAR JEAN PHILIPPE DOS SANTOS DE VEGA. (04/12/2009)
 
 
 
 
Voici une partie de l'image proposée par JPDS du coin du ciel abritant NGC 891, cette photo est aussi à très faible résolution (taille sur mon site Internet) et ne reflète pas l'immense richesse du ciel photographié.
 
Voici le commentaire de notre ami Jean Philippe :
 
 
Voilà, je vous propose la 2ème image issus de l'Apo Fluo 102/900.
En réalité, il s'agit de la première image prise avec la Vixen. La 1ere c'était les Pléiades.
Pris d'une envie de reprendre l'astrophoto, je suis donc parti à l'observatoire d'Alexandre Cucculelli avec la lunette et nous l'avons montée sur sa monture. C'était le 26 octobre 2009.
On a pointé quelques galaxies de saison avec son Goto :
NGC  891 et  UGC  1831 (pas visible sur cette partie de photo)
 
 
 
 
Constellation: Andromède
Dimension:  13.1'x  2.8' 
Magnitude:  9.90
Luminosité surfacique: 13.60
Description:  B,vL,vmE22
J2000 RA:   2h22m36.00s   DE:+42°20'60.0"
Date  RA:    2h23m13.45s   DE:+42°23'40.9"
Lever :            14h14m Azimut:+25°16'
Culmination :   23h53m
Coucher :        9h32m Azimut:+334°44'
Prise de vue au Canon EOS 350D équipé Baader
6 prises de vue de 600sec  3 darks  3 flats  3 offset
Pour les non-matheux ça fait 1 heure de pose.

Traitement sous IRIS et Photoshop CS2.
 

Regardez bien ça fourmille de petites galaxies
Bonne observation.

Astronomicalement votre
 
Je suis sûr que si vous contactez Jean Philippe il vous enverra son original (5,7MB).
 
 
 
chickens_up.gif
 
LIVRE CONSEILLÉ.:.L'OEIL DE L'ASTRONOME CHEZ BELIN. (04/12/2009)
 
En cette période de Fêtes, le Père Noël peut distribuer cet ouvrage pour tous les jeunes à partir de 9 ans.
 
Les auteurs (Olivier Sauzereau pour le texte et Yves Besnier pour les illustrations) nous convient à une longue promenade illustrée à travers le temps pour nous faire découvrir les divers moyens d'observation du ciel et des étoiles.
 
À la fin, on explique même comment construire soi-même une lunette d'observation.
 
 
Quatrième de couverture
 
L'oeil de l'astronome Les astronomes et mathématiciens grecs observaient les mouvements des astres avec leurs seuls yeux mais Pythagore a deviné la rotondité de la Terre, Ératosthène a mesuré son diamètre avec une étonnante précision et, au Moyen-Âge, Nicolas Copernic a affirmé que la Terre était elle aussi un astre tournant autour du Soleil. Galilée n'est pas l'inventeur de la lunette astronomique mais il a sans doute été le premier à se servir de cet instrument pour l'étude scientifique des astres.
Pour comprendre son génie et l'importance de ses découvertes, Olivier Sauzereau nous convie à une longue promenade à travers le temps pour nous faire découvrir les moyens d'observation du ciel et des étoiles imaginés par les astronomes, des calculs des savants de l'Antiquité jusqu'aux instruments les plus sophistiqués d'aujourd'hui.
 
 
De la lunette astronomique aux divers télescopes, en passant par « Le Léviathan » de Lord Ross, le télescope du Mont Palomar ou encore Hubble, le télescope spatial qui, en 2013, sera remplacé par le télescope James Webb que mettent au point les scientifiques américains et européens. En fin d'ouvrage, l'auteur explique aussi comment construire soi-même une lunette d'observation et donne également quelques conseils pour l'utiliser.
 
 
 
ISBN : 978-2-7011-5132-8     64 pages illustrées    prix : 14,80€
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
LIVRE CONSEILLÉ :.PLANÉTOLOGIE PAR C. SOTTIN ET COLLÈGUES CHEZ DUNOD. (04/12/2009)
 
 
Voici enfin un livre qui nous donne de façon claire, une étude comparée de la planétologie des planètes et satellites.
 
Les auteurs sont connus, ils font parti du célèbre Laboratoire de Planétologie et Géodynamique de l'Université de Nantes (LPGN), ce sont : Christophe Sottin, Olivier Grasset et Gabriel Tobie.
 
Ce livre est un peu technique car il entre dans les détails de la formation et de l'évolution des planètes, mais c'est nécessaire si on veut vraiment comprendre ces phénomènes. Néanmoins il est abondamment illustré de courbes et de photos.
 
 
 
Voici ce qu'en dit l'éditeur :
 
 
 
Avec les premières sondes spatiales, il y a plus d'une quarantaine d'années, est née une discipline, la planétologie. Depuis, chaque mission spatiale apporte des données nouvelles sur les planètes du système solaire. Ainsi, les résultats obtenus récemment par les sondes spatiales Galiléo, Mars Global Surveyor, Mars Odyssey, Spirit, Opportunity, Mars Express, Vénus Express, Cassini-Huygens permettent d'élaborer l'évolution de chaque planète dans des modèles globaux où s'intègre la Terre, petite planète dont l'évolution est la plus complexe. Ce cours établit les bases des connaissances les plus récentes sur les planètes, permettant notamment de mieux comprendre l'évolution de la Terre. Des exercices corrigés complètent le cours.
Cet ouvrage a le label Année Mondiale de l'Astronomie 2009.
 
Sommaire :
L'exploration du système solaire.
Le système solaire.
L'eau dans le système solaire.
Les missions spatiales.
L'instrumentation géologique.
Les processus d'évolution des planètes.
Formation des planètes de leurs satellites.
Structure interne.
Contraintes et déformation des matériaux planétaires.
Transferts thermiques et magmatisme.
Champ magnétique des planètes.
Champ de gravité et forme des planètes et de leurs satellites naturels.
Processus de surface : volcanisme, cratérisation et érosion.
Les différents corps planétaires.
La planète Terre.
Vénus.
Mars.
Mercure et la Lune.
Les satellites galiléens : Io, Europe, Callisto et Ganymède.
Le système de Saturne, Titan, Encelade, les autres lunes glacées.
Planètes naines : Cères, Vesta et Pallas, système Pluton-Charon.
Solutions des exercices.
 
 
Bref c'est le "must" pour toute personne s'intéressant de près à la planétologie.
 
 
 
C'est aussi et surtout un livre pour les étudiants en Licence et Masters de Étudiants de Sciences de la Terre et de l'Univers; Candidats au CAPES et à l'agrégation de SV/ST; Professeurs du Secondaire
Dunod Collection Sciences Sup - 170 x 240 mm - 368 pages - 2009
EAN13 : 9782100065066
Prix : 37 €
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
LIVRE CONSEILLÉ :.À LA DÉCOUVERTE DES ÉLÉMENTS DE LA MATIÈRE CHEZ VUIBERT. (04/12/2009)
 
 
 
C'est Jean Baudet, auteur du Nouvel abrégé d’histoire des mathématiques, dont la formation initiale est celle d’un chimiste et biologiste, et qui est avant tout un historien des techniques qui nous propose de revisiter la table périodique des éléments.
 
Il a écrit de nombreux ouvrages notamment "Expliquer l'Univers" ou "Penser le Monde" chez Vuibert aussi.
 
 
Mais cette visite n'est pas une visite aride, elle est très vivante.
 
 
 
 
 
 
Voici la quatrième de couverture :
 
Comment les idées des Anciens Grecs sur la nature des choses se sont-elles transformées en un savoir expérimentalement vérifié, lequel constitue la base solide et féconde de toute la science d’aujourd’hui : chimie, physique, biologie et technologie ?
C’est ce que nous expose Jean Baudet dans un récit qui est presque un roman, où l’on voit l’esprit humain s’acharner à trouver des indices pour comprendre la structure de la matière, où l’on suit pas à pas les chercheurs inventant des dispositifs pour pénétrer au cœur des substances, où l’on découvre comment la recherche, partie d’hypothèses hasardeuses, aboutit petit à petit à une description extraordinairement détaillée et précise de la centaine d’éléments qui composent le monde.
 
De Thalès de Milet à Démocrite et à Aristote, de Zosime de Panopolis à Paracelse, de Nicolas Lemery à Lavoisier, de Pierre et Marie Curie à Seaborg et à Ghiorso, le lecteur est entraîné dans une véritable aventure.
 La plus grande aventure de l’esprit humain, passionnante en elle-même, éblouissante par ses conséquences théoriques et pratiques, qui a duré 2 600 ans, et qui est le soubassement de toutes les sciences, symbolisé par le célèbre tableau de Mendeleïev (ou Système périodique des éléments chimiques). Car de l’astronomie à la zoologie, toutes les disciplines scientifiques doivent tenir compte de ce tableau et tout homme cultivé doit pouvoir évaluer l’importance de ce tableau et connaître l’histoire qui y a mené.
 
 
 
SOMMAIRE :
·        Les Grecs pensent à la nature des choses
·        L'héritage grec perdu et retrouvé. l'avènement de la science expérimentale
·        La révolution chimique de Lavoisier
·        L'hypothèse de Dobereiner
·        Le tableau de Mendeleïev
·        L'imbroglio des corps radioactifs
·        Tout est clair : noyaux et électrons
·        Les éléments artificiels, ou transuraniens
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
 
Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
Abonnez-vous gratuitement aux astronews du site en envoyant votre e-mail.
 
Astronews précédentes : ICI