UNIVERSCIENCE
: LE NOUVEAU NOM DE LA CITÉ DES SCIENCES ET DU PALAIS DE LA DÉCOUVERTE.
(16/02/2010)
Le 1er janvier 2010, le Palais de la découverte
et la Cité des sciences et de l´industrie ont uni leurs compétences pour
donner naissance au nouvel établissement public de diffusion de la culture
scientifique et technique : universcience.
Unis
vers la science pour…
·vous proposer une programmation enrichie et encore plus diversifiée
·vous donner plus de repères pour appréhender notre monde en pleine
évolution
·vous expliquer pourquoi les sciences sont importantes dans notre société
·vous présenter la science des laboratoires et vous montrer ses
applications dans la vie quotidienne
·vous offrir des moments d´émotion à partager avec vos proches
Universcience, le plus court
chemin vers la science
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au Palais Les fondamentaux de la science et la science en train de se faire
Retrouvez
à la Cité Les applications de la science, l´innovation, les débats
science-société
Nous n'avons pas été gâtés cet hiver
2009/2010, il y a eu plusieurs épisodes neigeux et il a fait très froid
(tiens, c'est drôle on n'entend plus parler de réchauffement climatique!),
ce n'est d'ailleurs peut être pas fini.
Mais nos amis Américains ont souffert beaucoup
plus que nous, avec des chutes de neige jamais vues depuis que la météo
existe.
Cette tempête de neige a été baptisée
malicieusement Snowmageddon
par analogie avec Armagedon. (en anglais Armageddon comme Snowmageddon
prennent deux d, un seul en français, pourquoi? mystère!)
En cliquant sur l'image vous aurez plus de résolution.
ISS
/ TRANQUILITY : UN NOUVEAU MODULE POUR LA STATION SPATIALE.
(16/02/2010)
Le 8 Février 2010, la navette Endeavour
(mission STS 130) se dirige vers l'ISS avec deux nouveaux modules européens
: l'élément de jonction
Node-3 baptisé Tranquility, et la coupole (Cupola). Ces deux éléments
mettent un point final
à la construction de l'ISS.
L'élément de jonction 3 s'inscrit dans le
cadre d'un accord de compensation conclu avec la NASA pour le lancement du
laboratoire européen Columbus. Au titre de cet accord, l'ESA devait fournir
deux des éléments de jonction (n°2 et n°3) pour l'ISS ainsi que des
services et des équipements de laboratoire de haute technologie, en
contrepartie du lancement de Columbus par la NASA à destination l'ISS,
lancement qui a eu lieu en février 2008.
L'entreprise
Thales Alenia Space Italie a développé
l'élément de jonction 3 en tirant parti de l'expérience acquise par
elle-même et par l'agence spatiale italienne (ASI) lors de la conception et
de la fabrication de l'élément de jonction 2 et des modules logistiques
polyvalents (MPLM)utilisés
pour transporter du fret vers l'ISS. Les éléments de jonction 2 et 3 ont
été construits par l'industrie européenne sous la maîtrise d'œuvre de
Thales Alenia Space Italie.
La coupole, couverte par un accord distinct,
est fournie en contrepartie de l'acheminement vers l'ISS et du rapatriement
sur Terre par la NASA de cinq charges utiles de l'ESA. Elle a également été
réalisée par l'industrie européenne, sous la conduite de Thales Alenia
Space Italie.
De
plus Node-3 se charge de l'élimination du CO2 à bord de la station, de la
production d'oxygène et du recyclage de l'eau. non négligeable aussi, cet
élément comporte ………..des toilettes supplémentaires, nécessaires
quand 6 astronautes sont à bord en permanence. (voir
plan)
À ce noeud-3 sera attachée la fenêtre
panoramique d'observation (la
coupole ou Cupola) qui en plus d'observer la Terre devrait aussi
permettre de surveiller et commander les manœuvres des bras télémanipulateurs.
Photo : 11 Février 2010, le module Tranquility
est extrait de la soute de STS 130 pour être mis en place sur le côté
gauche du nœud Unity. (Photo NASA).
Ce lancement de STS 130 est un des derniers prévus par la NASA, avant de
mettre les navettes en retraite; dommage quand même, on avait finalement réussi
à résoudre presque tous les petits et grands problèmes, ce n'est pas forcément
une bonne leçon de rentabilité du matériel.
C'est Thales Alenia Space qui fournit ces éléments
à l'ISS comme beaucoup d'autres; ils nous communiquent les
informations suivantes que je reprends :
Baptisé
« Tranquility
», le Node 3 est le second module de connexion construit par Thales Alenia
Space et fourni à la NASA sous la responsabilité de l’Agence spatiale
européenne (ESA). Son jumeau, le Node 2 « Harmony
» a été réalisé avec la même organisation et a rejoint l’ISS
en octobre 2007. Comme son prédécesseur, le Node 3 est une merveille de
technologie. Ce module cylindrique de 6,7 m de long et 4,5 m de diamètre
est équipé de six baies d’arrimage afin de fournir des possibilités de
connexion pour de futurs modules et véhicules. Il sera positionné sur le
flanc bâbord du Node 1 « Unity
».
Le Node 3 augmentera également le volume habitable de l ‘ISS de quelque
75 m3 et apportera de nouveaux emplacements pour des équipements de
recherche et des cabines personnelles pour l’équipage. Il comporte aussi
de nouveaux toilettes qui amélioreront le quotidien de l’équipage
permanent de l’ISS, qui est passé de 3 à 6 membres à la mi-2009. Autre
amélioration par rapport au Node 2, le Node 3 est équipé du système de
support vie et de contrôle environnemental le plus sophistiqué jamais
utilisé dans l’espace. Outre le recyclage de l’eau et la génération
d’oxygène, il comporte un système de purification de l’atmosphère qui
élimine les substances toxiques et mesure leurs composants.
Lors du lancement, le Node 3 emportera la Cupola fixée à une de ses extrémités.
Une fois le module arrimé à l’ISS, la Cupola sera réinstallée face à
la Terre conformément à sa mission de « fenêtre sur l’espace » en
support aux opérations d’arrimage à l’extérieur de la Station ainsi
qu’aux activités robotiques utilisant les différents bras télémanipulateurs
disponibles à l’extérieur du complexe orbital.
La Cupola se présente
comme un dôme de 3 m de diamètre équipé de sept hublots avec
leurs volets de protection et peut fournir un poste de travail pour deux
astronautes aux commandes auxquels elle fournira un poste d’observation
exceptionnel, avec une vision à 360° sur l’extérieur de l’ISS. Chaque
hublot est composé de deux panneaux de 25 mm d’épaisseur, avec un troisième
panneau pour la protection anti-débris et un quatrième pour éviter les
dommages depuis l’intérieur de la station. Il s’agit des plus gros
hublots jamais montés sur une station spatiale habitée. Une fois opérationnelle,
la Cupola sera utilisée comme « la tour de contrôle » de l’ISS, et
surveillera tous les véhicules arrivant et partant de la Station.
Le
15 Février 2010, on
place grâce au bras Canadarm2 la Coupole sur l'emplacement prévu du nœud
Tranquility, emplacement qui est toujours tourné vers la Terre.
Le Node 3 et la Cupola ne constituent pas les dernières contributions de
Thales Alenia Space à ISS. En septembre prochain, la dernière mission de
la navette spatiale rejoindra l’ISS et y laissera le MPLM (module logistique pressurisé multimission)
Leonardo, préalablement modifié en PMM (module permanent multimission). De
plus, Thales Alenia Space continuera également de fournir des modules
cargo pressurisés et intégrés pour les vaisseaux ATV (véhicules de
transfert automatique) de l’ESA et a récemment reçu un important contrat
de la NASA, dans le cadre d’une coopération avec Orbital Sciences, pour
la conception et la réalisation de modules cargo pressurisés pour les véhicules
de ravitaillement inhabités Cygnus. La prochaine mission de l’ATV est
actuellement planifié pour novembre 2010 avec l’ATV-2 « Johannes Kepler
», tandis que le vol inaugural du Cygnus est prévu en 2011.
Au total, en tant que maître d’œuvre des Node 2 et 3 et du PMM Leonardo,
et que sous-traitant sur le laboratoire Columbus de l’ESA, Thales Alenia
Space aura fourni quatre des neuf modules pressurisé permanents du segment
non-russe de l’ISS. Cela représente un volume habitable plus important
que celui fourni par n’importe quel autre partenaire industriel. Si l’on
tient compte des trois MPLMs (Leonardo, Raffaello et Donatello) et des 16
modules cargo pressurisés déjà commandés pour les vaisseaux ATV et
Cygnus, Thales Alenia Space est de loin le premier fournisseur de modules
pressurisés pour la plus grande infrastructure orbitale jamais lancée. En
termes quantitatifs, sa contribution à l’ISS arrive en second seulement
derrière Boeing, le maître d’œuvre industriel de la NASA pour la
Station.
La nébuleuse d’Orion révèle un grand
nombre de ses secrets cachés dans une image spectaculaire prise par VISTA,
le nouveau télescope de l’ESO dédié aux grands relevés du ciel. Le très
grand champ de ce télescope offre la possibilité de révéler l’ensemble
de la nébuleuse dans toute sa splendeur et « l’œil infrarouge » de
VISTA permet également d’observer en profondeur à l’intérieur des régions
poussiéreuses normalement cachées et de dévoiler ainsi le curieux
comportement des étoiles jeunes et très actives qui y sont enfouies.
VISTA (the Visible and Infrared Survey
Telescope for Astronomy) est le tout dernier équipement mis en service à
l’Observatoire Paranal de l’ESO (eso0949).
C’est le plus grand télescope
au monde pour les grands relevés et il est dédié à la
cartographie du ciel dans les longueurs d’onde infrarouge. Son grand
miroir (4,1 mètres de diamètre), son large champ et ses détecteurs très
sensibles en font un instrument unique.
Cette nouvelle image spectaculaire de la nébuleuse
d’Orion illustre les remarquables capacités de VISTA.
La nébuleuse d’Orion (Messier, le
chasseur de comètes français a réalisé un croquis précis de ses
principaux traits dans le milieu du XVIIIe siècle et lui a attribué le numéro
42 dans son célèbre catalogue. Il a également attribué le numéro 43 à
la plus petite région qui se détache juste au dessus de la partie
principale de la nébuleuse.) est une vaste nurserie stellaire située à environ
1350 années-lumière de la Terre. Bien que cette nébuleuse soit
spectaculaire quand on la regarde avec un télescope ordinaire, ce que
l’on peut voir dans la lumière visible n’est qu’une petite partie
d’un nuage de gaz dans lequel les étoiles sont en train de se former.
La grande majorité de l’activité est
profondément enfouie dans des nuages de poussière et pour voir ce qu’il
s’y passe réellement les astronomes ont besoin d’utiliser des télescopes
équipés de détecteurs sensibles au rayonnement de longue longueur
d’onde capables de pénétrer la poussière.
VISTA a réalisé une image de la nébuleuse
d’Orion à des longueurs d’onde deux fois plus longues que ce que l’œil
humain peut détecter.
Comme
dans de nombreuses images en lumière visible de cet objet, la nouvelle
image à grand champ de VISTA montre la forme familière, semblable à une
chauve-souris, de la nébuleuse, au centre de l’image, mais également les
fascinantes régions qui l’entourent.
En plein cœur de cette région, on trouve
les quatre étoiles brillantes qui forment le
Trapèze, un groupe de jeunes étoiles très chaudes qui insufflent
leur puissant rayonnement ultraviolet, éclaircissant ainsi la région
environnante et embrasant le gaz.
Toutefois, en observant dans l’infrarouge,
VISTA révèle de nombreuses autres jeunes étoiles dans cette région
centrale, impossibles à voir en lumière visible.
En regardant la région au dessus du centre
de cette image, de
curieuses structures rouges, totalement invisibles sauf en
infrarouge, apparaissent.
Ces structures sont pour beaucoup de très
jeunes étoiles qui sont encore en pleine croissance, vues au travers des
nuages poussiéreux à partir desquels elles se sont formées. Ces jeunes étoiles
éjectent des flots de gaz dont la vitesse typique est de 700 000 km/h.
Crédit photo : ESO/J. Emerson/VISTA. Acknowledgment:
Cambridge Astronomical Survey Unit
Beaucoup de ces structures rouges mettent en
évidence les endroits où ces flots de gaz entrent en collision avec le gaz
environnant, générant des émissions en provenance des molécules et des
atomes excités du gaz. Sur cette image, il y a aussi quelques structures
rouges, moins marquées, sous la nébuleuse d’Orion, montrant qu’ici
aussi des étoiles se forment, mais avec beaucoup moins de vigueur. Ces étranges
structures présentent un grand intérêt pour les astronomes qui étudient
la naissance et l’enfance des étoiles.
Cette nouvelle image révèle la grande
capacité du télescope VISTA pour réaliser rapidement et en profondeur des
images de larges pans de ciel dans le domaine proche infrarouge du spectre
de la lumière.
Ce télescope commence à peine à sonder le
ciel et les astronomes attendent une riche « moisson de science »
avec cet équipement unique de l’ESO.
Photo : Quelques parties de l’image de la
nébuleuse d’Orion prise dans l’infrarouge par VISTA
Crédit photo : ESO/J. Emerson/VISTA. Acknowledgment:
Cambridge Astronomical Survey Unit
Une
belle photo comparant la nébuleuse
d'Orion dans le visible (à gauche) et en IR (à droite).
L’ESO - l’Observatoire Européen Austral -
est la première organisation intergouvernementale pour l’astronomie en
Europe et l’observatoire astronomique le plus productif au monde. L’ESO
est soutenu par 14 pays : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le
Danemark, l’Espagne, la Finlande, la France, l’Italie, les Pays-Bas, le
Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse.
L’ESO conduit d’ambitieux programmes pour la conception, la construction
et la gestion de puissants équipements pour l’astronomie au sol qui
permettent aux astronomes de faire d’importantes découvertes
scientifiques. L’ESO joue également un rôle de leader dans la promotion
et l’organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en
astronomie.
L’ESO gère trois sites d’observation
uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor.
À Paranal, l’ESO exploite le VLT « Very
Large Telescope », l’observatoire astronomique observant dans le
visible le plus avancé au monde et VISTA, le plus grand télescope pour les
grands relevés. L’ESO est le partenaire européen d’ALMA, un télescope
astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en
cours de réalisation. L’ESO est actuellement en train de programmer la réalisation
d’un télescope européen géant – l’E-ELT-
qui disposera d’un miroir primaire de 42 mètres de diamètre et observera
dans le visible et le proche infrarouge. L’E-ELT sera « l’œil
tourné vers le ciel » le plus
grand au monde
GALAXIES
SPIRALES : ON VIENT DE COMPRENDRE LEURS ORIGINES.
(16/02/2010)
Notre amie Frédérique Auffret, chargé de
Communication à l'Observatoire de Paris, nous charge de communiquer cette
nouvelle importante qui éclaire d'une lumière nouvelle le scénario de
formation et d'évolution des galaxies spirales.
Cette communication a aussi fait l'objet d'une
publication dans Astronomy & Astrophysics par des chercheurs de
l'Observatoire de Paris et du CNRS,.
En utilisant les données du Télescope
spatial Hubble (NASA-ESA), une équipe européenne d’astronomes incluant
six chercheurs de l’Observatoire de Paris et du CNRS a pour la première
fois établi un recensement exhaustif des galaxies, par type morphologique,
depuis l’époque actuelle jusqu’à une période se situant avant la
formation du système solaire.
Ils
démontrent que plus de la moitié des galaxies spirales actuelles avaient
des formes particulièrement étranges, il y a 6 milliards d’années.
Si ce résultat est confirmé, cela implique que les phénomènes de collisions et de fusions entre galaxies
jouent un grand rôle dans le passé récent de ces objets.
Par contre, notre galaxie, la Voie lactée,
aurait échappé à ces fusions durant les derniers milliards d’années.
L’étude de la formation des galaxies et
de leur évolution morphologique est un sujet extrêmement débattu dans la
communauté astronomique. Un outil important est la
séquence de Hubble (en anglais
Hubble
tuning fork, littéralement le diapason de Hubble, car le graphique a
l'allure de cet instrument) qui donne une classification des galaxies en
fonction de leur morphologie. Cette classification a été proposée par
Edwin P. Hubble dès 1926.
C’est l’évolution de cette séquence
morphologique qui est au cœur des débats.
Une équipe d'astronomes européens menés
par François Hammer
du laboratoire Galaxies, Etoiles, Physique
et Instrumentation - GEPI (Observatoire de Paris / INSU-CNRS / Université
Paris Diderot) a pour la première fois étudié en parallèle la
morphologie de 116 galaxies locales et de 148 galaxies éloignées,
construisant ainsi deux séquences de Hubble, une actuelle et une il y a 6
milliards d’années. Cette démarche consistant à étudier les objets à
deux époques différentes de l’histoire de l’Univers permet de mieux
comprendre l’évolution des galaxies.
À
gauche : vue actuelle de l'évolution des galaxies.
Image
constituée par les photographies de galaxies réalisées avec le Télescope
Spatial Hubble et le Sloan Digital Sky Survey. Elles ont été mises dans
l’ordre de classification de la séquence de Hubble (E : galaxies
elliptiques ; S0 : galaxies lenticulaires ; Sa_b_c_d :
galaxies spirales ; Pec : galaxies particulières).
Le
schéma du haut présente les galaxies proches, dites de la séquence de
Hubble « actuelle » : 3% sont les elliptiques, 15% des
lenticulaires, 72% des spirales, 10% des particulières.
Galaxies
spirale (en haut) et irrégulière (en bas) distantes d'environ 6 milliards
d'années-lumière.
Dans le passé de l'Univers, les galaxies spirales étaient plus rares et
les galaxies irrégulières plus nombreuses qu'aujourd'hui.
Contrairement à ce que l’on croyait, les
astronomes démontrent que la séquence de Hubble il y a six milliards d'années
est très différente de celle que nous connaissons aujourd’hui.
« Il
y a six milliards d'années, il y avait beaucoup plus de galaxies particulières
que maintenant - un résultat très étonnant, » dit Rodney
Delgado-Serrano, coauteur de l’article paru dans Astronomy and
Astrophysics.
« Ceci signifie qu'en six milliards d’années, ces galaxies particulières
doivent se transformer en galaxies spirales, impliquant de profondes
transformations à des époques relativement récentes. »
Les astronomes pensent que ces galaxies
particulières se sont
transformées en galaxies spirales par collisions ou fusions. La découverte
de l'histoire de la formation et de l’évolution des galaxies nous apporte
des éléments essentiels pour comprendre notre Univers actuel. Les
galaxies, dans leur schéma évolutif, ont connu des épisodes chaotiques.
Ceci a donné lieu à des phénomènes de rencontres violentes entre
galaxies, pouvant conduire à des fusions de galaxies, créant ainsi de
nouvelles galaxies de plus en plus grandes.
On pensait auparavant que ces périodes de
fusions se situaient bien plus tôt dans l’âge de l’Univers, c’est-à-dire
il y a plus de 8 milliards d’années. Les nouvelles données font donc
apparaître que les phénomènes
de collisions et de fusions galactiques se sont déroulés bien plus récemment, il y a moins de 6 milliards
d’années.
« Notre but est d’identifier le scénario
reliant les galaxies ayant émis leurs lumières il y a 6 milliards d’années,
aux galaxies actuelles ; pour cela il est indispensable de connaître très
précisément les propriétés des galaxies aux deux époques échantillonnées
», dit François Hammer.
En outre, contrairement à l'opinion très répandue
que les fusions de galaxies entraîne la formation de galaxies elliptiques,
F. Hammer et son équipe développent un scénario qui conduit, à partir de
la fusion de deux galaxies, à la création d’une galaxie spirale.
Dans un précédent papier, publié dans
Astronomy and Astrophysics ils proposent que les galaxies particulières
sont en train de subir des fusions, expliquant leurs formes étranges.
Durant ce processus, ces galaxies, particulièrement riches en gaz, se
transforment progressivement en grandes galaxies spirales avec un disque et
un bulbe central.
Bien que notre propre Galaxie soit une
galaxie spirale, il semble qu’elle ait, au cours de la plus grande partie
de son histoire, évité les collisions violentes.
Cependant, la grande galaxie Andromède
notre proche voisine, n'a pas été aussi chanceuse et semble avoir subi des
fusions importantes s’insérant donc assez bien dans le scénario proposé
de construction des galaxies spirales.
F. Hammer et son équipe ont utilisé les données
fournies par le Sloan Digital Sky Survey
(Apache Point Observatory, USA) et les données du Télescope spatial Hubble
(NASA-ESA).
Font partie de cette équipe François Hammer,
Rodney Delgado-Serrano, Mathieu Puech, Hector Flores, Myriam Rodrigues,
Yanbin Yang (GEPI : Observatoire de Paris, INSU-CNRS, Université Paris
Diderot) et Lia Athanassoula (LAM : Observatoire astronomique de
Marseille Provence, INSU-CNRS, Université de Provence).
Pour plus d’informations
Les travaux sont présentés dans un article
paru le 22 janvier 2010 dans la revue Astronomy & Astrophysics sous le
titre :
Voici la photo de base du site d'Apollo 14 prise par la LROC et visualisée ici en 3D.
Cette image est élaborée à partir de deux
images haute résolution prises de deux orbites différentes par la caméra
LROC.
On remarquera : le module de descente baptisée
Antares; les instruments ALSEP déposés au sol; une formation rocheuse
baptisée Turtle Rock ainsi que les différentes traces de pas des
astronautes durant leurs sorties (EVA).
DTM signifie Digital Terrain Model; le modèle
digital du terrain.
Pour l'image ci-dessus, les dimensions
verticales des objets ont été exagérées 8 fois afin de les rendreplus visibles.
Voici
une vue agrandie de la portion d'image contenant les restes du LEM. On a pu
grâce aux ombres reconstituer sa forme.
D'autre part, les points verts sur le terrain
sont des points de référence servant à évaluer les hauteurs.
Les mesures estimées donnent une hauteur de 3m
(pour 3,2m réel) et un diamètre de 4,4m (pour 4,2m réel).
HUBBLE:.UNE
CARTE SIMPLIFIÉE DE PLUTON. (16/02/2010)
(crédit
photo : NASA, ESA, et M. Buie (Southwest Research Institute))
Depuis sa
découverte en 1930 par Clyde Tombaugh , Pluton n'est qu'un tout petit
point lumineux dans les meilleurs télescopes.
Mais ce n'est plus le cas avec le télescope
spatial Hubble, qui
a réussi cette performance de percevoir des changements d'aspect à la
surface de ce corps lointain.
C'est la vue la plus détaillée à ce jour de
Pluton, construite à partir de photos prises entre 2002 et 2003. Elle a coûté
quatre années de
travail pour apparaître comme ceci et a occupé une vingtaine de
calculateurs travaillant simultanément.
On y voit des changements de couleurs
correspondant à différents aspects de la surface.
La couleur orange est probablement due aux
rayons UV du Soleil qui brisent les atomes de Méthane présents à la
surface.
Sur la photo centrale, on distingue une mystérieuse
tache brillante, très riche en glace de CO2. ce sera une des cibles
principales de la sonde New
Horizons qui va atteindre cette planète naine en 2015.
Pluton semble donc bien un corps dynamique en
évolution.
HUBBLE :.COLLISION DE DEUX ASTÉROÏDES?
(16/02/2010)
(Crédit:
NASA, ESA, et D. Jewitt (UCLA))
Des images de Hubble prise en Janvier 2010, montrent
dans le ciel des débris mystérieux en forme de X et des traînées au
niveau de la ceinture d'astéroïdes, qui laissent penser qu'il a assisté
à la collision de deux
astéroïdes.
Cet objet cométaire catalogué P/2010-A2 a été
d'abord découvert par la détection automatique de l'observatoire LINEAR (Lincoln
Near-Earth Asteroid Research program) le 6 Janvier 2010.
Mais les photos récentes de Hubble (25 et 29
Janvier 2010) montrent une structure plus complexe près du noyau, qui ne
ressemble pas aux comètes, d'après le très célèbre David Jewitt de UCLA.
Les filaments sont composés de poussières éjectées
probablement récemment du noyau. Mais il apparaît aussi de petits corps
plus importants dans ces filament qui pourraient provenir de corps parents
petits et non détectés.
On remarque aussi que le "noyau" semble être en dehors de son propre halo,
ce qui n'a jamais été vu pour une comète. Ce "noyau" est estimé
à 140 m de diamètre.
Généralement les comètes proviennent de la
ceinture de Kuiper (au delà de Neptune) ou du nuage de Oort (aux confins
extrêmes du système solaire), il se trouve que P/2010-A2 semble provenir
d'un autre endroit : la ceinture d'astéroïdes.
Cela semble donc indiquer que ces débris
seraient le résultat de l'impact violent (5km/s) entre deux corps de la
ceinture d'astéroïdes.
Cela est confirmé aussi par l'absence de gaz
dans le spectre enregistré.
L'orbite de ce corps est compatible avec les
membres de la famille d'astéroïdes appelée
Flora; produits par des collisions il y a plusieurs centaines de
millions d'années. C'est d'ailleurs, on le pense, un de ces fragments qui
aurait percuté la Terre il y a 65 millions d'années avec les conséquences
que l'on sait pour nos pauvres amis les Dinosaures.
Au moment de la photo (prise avec la nouvelle
caméra WFC-3) cet objet était à 300 millions de km su Soleil (2UA) et à
140 millions de km de la Terre (un peu moins de 1 UA).
HUBBLE
: LES AURORES POLAIRES DE SATURNE.
(16/02/2010)
(Crédit : NASA/ESA et Jonathan Nichols (University
of Leicester))
Encore
un bel
exploit de Hubble, en pleine période d'équinoxe de Saturne (où l'on
voit à peine les anneaux depuis la Terre), il a réussi à photographier
les aurores polaires dues à son champ magnétique.
Ce fut pendant la période de janvier à Mars
2009, donc avant la réparation du télescope spatial qu'il réussit à
s'intéresser à la planète aux anneaux.
C'est à cette occasion unique qui se produit
tous les 15 ans que les deux pôles de la planète sont vus en même temps.
Fin
Janvier 2010, Cassini s'est approché de 36.000km du tout petit satellite
Prométhée et nous a fournit cette image surprenante que vous pouvez voir
sur le site de Cassini.
Comme
le commentaire malicieux américain était "over easy" relatif à
la cuisson d'un œuf sur le plat, je me suis permis d'améliorer la photo en
la rendant vraiment similaire à un œuf sur le plat.
Je
n'ai changé que les contrastes et rajouté des couleurs, voilà le résultat.
Il
faut bien s'amuser de temps en temps!
Prométhée
est proche de l'anneau F dont il est l'un
des gardiens, il a une centaine de km comme dimension et est voisin de
Pandore, Janus et Épiméthée.