- LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
- Mise
à jour : 22 Avril 2010
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DES ASTRONEWS : clic sur le sujet
désiré :
- Astrophysique/cosmologie
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solaire ; Astronautique/conq
spatiale ; 3D/divers
; Histoire
astro /Instruments ; Observations
; Soleil
; Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes
/Scolaires
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- Sommaire de ce numéro :
- Le
LHC et les 2 infinis : CR de la conférence
SAF de M Spiro du 14 Avril 2010.
(22/04/2010)
- Islande
: Le volcan qui perturba le trafic aérien. (22/04/2010)
- Jean
Pierre Luminet : Les crêpes stellaires flambent deux fois!
(22/04/2010)
- Les
Dinosaures : C'était bien un astéroïde! (22/04/2010)
- Lancement
de Cryosat-2 : lancement réussi
(22/04/2010)
- Apollo
13 : Il y a 40 ans, la mission la plus réussie de la NASA! (22/04/2010)
- Stardust
: Et maintenant, la suite. (22/04/2010)
- Corot : Une découverte originale.
(22/04/2010)
- Hubble :.Confirme encore une fois l'accélération
de l'expansion de
l'Univers.
(22/04/2010)
- Hubble : M 66, une galaxie spirale asymétrique.
(22/04/2010)
- Fermi/GLAST : À la recherche de dragons dans le
ciel gamma.
(22/04/2010
- Cassini-Saturne
:.Survol de Dioné.
(22/04/2010)
- Mars
:.Des rivières de lave dans le passé.
(22/04/2010)
- Photos
d'amateurs :.Jean Philippe nous envoie ses dernières photos. (22/04/2010)
- Les
magazines conseillés : L'Astronomie de Mai est paru. (22/04/2010)
- Les
magazines conseillés :.Science et Avenir : L'infiniment petit Avril/mai
2010. (22/04/2010)
- Les
magazines conseillés :. Science et Avenir (encore!) d'Avril sur
trou noir et Hubble notamment.
(22/04/2010)
- Les
magazines conseillés : Pour la Science d'Avril
(22/04/2010)
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- ISLANDE
: LE VOLCAN QUI PERTURBA LE TRAFIC AÉRIEN.
(22/04/2010)
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- En cette mi-Avril 2010, un événement
surprenant est apparu, un volcan au nom imprononçable (merci le
Copier-Coller) le Eyjafjallajokull (il paraît que cela se prononce
Aya-fyatla-jo-kutl) en Islande situé à 1600 mètres d'altitude et à 150
km au sud-est de la capitale Reykjavik, est entré en forte éruption, si
bien qu'il a propulsé des quantités phénoménales de particules de roches
pulvérisées dans l'atmosphère.
-
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-
-

- Ceci a complètement bloqué la plupart des aéroports
du Nord de l'hémisphère Nord, afin de ne prendre aucun risque pour les
passagers et pour les avions. (Ah!le principe de précaution! Une remarque
si on avait inventé ce principe plus tôt on n'aurait jamais découvert
l'Amérique, ni marché sur la Lune…).
-
- Mais, bon , je conçois que dans ce cas, ces
cendres (très
abrasives, comme du verre pilé) peuvent endommager moteur et
fuselage.
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- Photo : le 15 Avril 2010 l'instrument MODIS à
bord du satellite Terra de la NASA a fixé cette image du nuage de poussière
se déplaçant vers l'Europe du Nord.
- Crédit: NASA/MODIS Rapid Response Team
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- Il faut quand même voir le bon côté de cette
méga éruption, n'en déplaise aux écolos climatiques, ce nuage va faire
baisser la température du globe légèrement (le Pinatubo en 1994 avait
fait baisser la température moyenne de 0,4°C, pendant quelques années),
mais, alors, ce serait peut être une solution pour l'éventuel réchauffement
climatique : essayer de déclencher des éruptions volcaniques.
- Mais je rêve bien sûr.
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-
- POUR ALLER PLUS LOIN :
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- Une très
belle vue du volcan prise par l'instrument ASTER à bord de Terra.
-
- Le
sujet traité par la NASA.
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- D'autres images de l'éruption sur le
site de Earth Observatory.
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- Une
animation du nuage de cendres par
l'ESA.
-
- Le
Laboratoire Magmas et Volcans suit l'éruption
par satellite
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- JEAN
PIERRE LUMINET : LES CRÊPES STELLAIRES FLAMBENT DEUX FOIS.
(22/04/2010)
-
- Notre célèbre ami et génial astrophysicien,
Jean Pierre Luminet a le plaisir de nous informer de ses dernières découvertes
qui font l'objet
d'une publication de l'Observatoire de paris Meudon.
-
- En effet, des simulations numériques effectuées
par deux chercheurs de l'Observatoire de Paris montrent qu'une étoile
plongeant profondément dans le rayon
de marée d'un trou noir massif est aplatie deux fois avant d'être déchiquetée
par une explosion thermonucléaire. De puissantes ondes de choc engendrées
en son centre atteignent sa surface et la chauffent de façon répétée à
un milliard de degrés ou davantage. Les échelles de temps et d'énergie
caractéristiques d'un tel processus sont comparables à celles observées
dans certains sursauts gamma.
-
- Voici de quoi il en retourne :
-
-
- On sait depuis longtemps [Carter & Luminet,
1982, Nature 296, 211] que des étoiles passant suffisamment près de la
surface de trous noirs massifs subissent des forces de marée si
gigantesques qu'elles sont aplaties sous forme de « crêpes » avant d'être
détruites. Les compressions les plus fortes déclenchent une explosion
thermonucléaire dans le cœur d'étoiles frôlant des trous noirs géants
tapis au centre des galaxies.
-
- Dans un article juste publié dans Astronomy
& Astrophysics, Matthieu Brassart et Jean-Pierre Luminet, de
l'Observatoire de Paris-Meudon, ont simulé numériquement le sort d'une étoile
de type solaire qui pénètre profondément dans le rayon de marée d'un
trou noir de 106 masses solaires (une situation typique dans
un centre galactique, tel celui de notre propre Voie Lactée).
-
- Ils ont perfectionné leur précédentes
simulations hydrodynamiques [voir la Nouvelle
de mai 2008] en prenant cette fois en compte toutes les propriétés
relativistes de l'espace-temps autour du trou noir.
- De fait, l'orbite stellaire et le champ de marée
connaissent d'importantes modifications dès lors que l'étoile frôle le
rayon gravitationnel du trou noir.
- En raison de la précession relativiste, une
orbite parabolique doit s'entrecouper et, lorsque le point de croisement est
situé à l'intérieur du rayon de marée, l'étoile est soumise à
plusieurs aplatissements successifs.
-
-
-
- Une telle rencontre étoile / trou noir est
illustrée sur la figure 1, avec un facteur de pénétration suffisamment
grand pour que l'étoile approche tout près de la surface du trou noir et
en subisse les effets relativistes.
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-
Figure
1: A gauche: Orbite
parabolique d'une étoile plongeant profondément dans le rayon de marée
d'un trou noir de 1 million de masses solaires. Le petit cercle solide représente
le rayon gravitationnel du trou noir, et le grand cercle en pointillés le
rayon de marée. Le facteur de pénétration, c'est-à-dire le rapport entre
le rayon de marée et la distance au périastre, est de 9. Comme l'orbite
stellaire s'entrecoupe à l'intérieur du rayon de marée, le champ
gravitationnel du trou noir induit deux compressions successives, qui se
produisent aux points de l'orbite marqués en noir.
A droite: Evolution
temporelle de la pression centrale (en unités de sa valeur initiale).
Celle-ci contrecarre deux fois l'effondrement en chute libre de la matière
stellaire, une fois avant le passage au périastre (à t=0), puis une
centaine de secondes plus tard.
-
-
-
L'orbite
stellaire s'enroule autour du trou noir à l'intérieur du rayon de marée,
ce qui permet au champ gravitationnel d'écraser l'étoile en forme de crêpe
deux fois de suite, avant et après son passage au périastre.
- Outre la formation de crêpes stellaires
chaudes condamnées à une explosion thermonucléaire, les compressions dues
aux marées gravitationnelles engendrent une série compliquée d'ondes de
choc sortantes et entrantes qui entrent en collision, interagissent et
finissent par se propager jusqu'à la surface de l'étoile.
-
- Notre ami JPL en train de faire sauter ses crêpes…………..(pardon!)
-
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-
- Les ondes de choc successives chauffent trois
fois la surface stellaire, portant à chaque fois la température à un
milliard de degrés ou davantage, soit dans le régime des rayons X durs et gamma.
- Ainsi, l'émission brutale de sursauts de haute
énergie engendrés par des "marées noires" est intensifiée par
les effets relativistes et les compressions multiples qui en découlent.
-
- Par ailleurs, les astronomes ont observé que
les courbes de lumière de certains sursauts gamma exhibent des structures
complexes à deux pics ou davantage. On est tenté de les interpréter en
termes de crêpes stellaires flambées deux fois.
- En effet, l'échelle de temps typique d'une
rencontre étoile / trou noir selon une orbite relativiste fortement enroulée
correspond à celle d'un sursaut gamma court présentant deux pics d'émission
séparés par une centaine de secondes, tel celui qui a été observé dans
GRB 970815.
-
-
- Conclusion
- On estime que les sursauts gamma déclenchés
par « marées noires » se produisent en moyenne tous les 103-105 ans
par galaxie, en fonction du profil de densité stellaire dans le noyau
galactique et de la masse du trou noir central.
- Ce taux peut même être considérablement
augmenté dans le cas d'un trou noir massif binaire.
- Puisque la plupart des galaxies -- incluant
notre propre Voie lactée -- abritent un trou noir central massif, et
puisque l'ensemble de l'univers observable est transparent aux longueurs
d'ondes X et gamma, plusieurs
événements de ce type pourraient être détectés annuellement.
-
-
- PS : si les calculs vous intéressent vous
pouvez toujours accéder à l'article pdf de nos deux astronomes :
- Relativistic
tidal compressions of a star by a massive black hole
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- LES
DINOSAURES : C'ÉTAIT BIEN UN ASTÉROÏDE!
(22/04/2010)
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La
grande extinction des espèces vivantes (dont les dinosaures) qui s'est
produites il y a 65 millions d'années (l'extinction KT du Crétacé
Tertiaire), a bien été causée par la collision d'un astéroïde avec la
Terre, et non par une activité volcanique énorme.
-
- Une remarque; les scientifiques, maintenant
appellent cette couche non plus la couche KT mais
la couche K-Pg, ce qui signifie Crétacé Paléogène.
-
- C'est la conclusion d'un débat vieux de
plusieurs dizaines d'années, et c'est ce que viennent d'indiquer un groupe
de scientifiques réunis à
l'Université de Cambridge (UK) et qui vient d'être publié dans la
revue Science.
-
- Il semble qu'il y ait vraiment un consensus international à ce sujet.
-
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-
-

- Cet impact s'est produit dans la région du
Mexique à Chicxulub
(péninsule du Yucatan) à cause d'un astéroïde de 15km qui a heurté la
Terre avec une force un milliard de fois plus importante que la bombe de
Hiroshima.
-
- L'angle de pénétration dans l'atmosphère
aurait été de 90° et sa vitesse de l'ordre d'une vingtaine de km/s.
-
- Cela a conduit à des évènements
catastrophiques en chaîne, dont la dernière étape : l'hiver permanent qui
a rayé de la carte une grande partie des espèces terrestres en quelques
jours.
-
-
- (Photo : carte de la gravité de la région de
Chicxulub © Hildebrand et al)
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-
- Une autre alternative à cette hypothèse a
longtemps été des super volcans de la région du Deccan aux Indes, dont
les éruptions auraient duré près de un million d'années.
- Pour lever le doute, en 2005, des scientifiques
de l'Université de Cambridge passèrent deux mois à bord du bateau de
recherches R/V Ewing afin de collecter des données sismiques au large des côtes
du Mexique.
- Ces données et les simulations sur
calculateur, ont montré la structure intacte du centre du cratère de
Chicxulub, ce qui leur permit d'évaluer la quantité de roches vaporisées
et éjectées au moment de l'impact.
- D'après la responsable, le Dr Penny Barton,
ces études ont montré aussi que l'avant de l'astéroïde a touché la
Terre alors que sa face arrière était encore dans l'atmosphère.
-
- Lorsque l'astéroïde se vaporisa, il créa un
cratère profond de 30km et large de 100km, mais en quelques minutes, les
flancs se sont effondrés vers l'intérieur et la partie la plus profonde
rebondit vers le haut, laissant une cavité vide derrière elle.
-
- La suite est connue, l'hiver nucléaire qui
s'en suivit, provoque l'extinction de 70% des espèces connues dont les
dinosaures qui dominaient la planète depuis plus de 150 millions d'années
et favorisa des petits mammifères dont nous sommes issus.
- Cette époque est aussi marquée par la présence
d'Iridium dans cette couche géologique, l'Iridium étant un corps presque
introuvable sur Terre, c'est un matériau vraiment extra-terrestre, qui est
la signature de cet impact. (c'est d'ailleurs ce corps qui a été à
l'origine de l'hypothèse de l'impact grâce
aux fameux Alvarez il y a quelques dizaines d'années, mais c'est une
autre histoire).
-
- Merci à l'astéroïde sinon nous ne serions
certainement pas là, ou alors nous serions tous des dinos évolués, peut
être le sommes nous d'ailleurs….
-
-
-
-
-
- PS: un des auteurs principaux de cette découverte
est Peter
Schulte de l'Université
d'Erlangen en Bavière, ville où j'ai longtemps résidé et je me
permets de le saluer ici.
-
-
Il
a d'ailleurs eu la gentillesse de me faire parvenir le pdf de son article
dont je reproduis ici un schéma concernant les différents forages géologiques
répartis sur toute la planète.
-
- Légende :
- ·
En violet : carottes très près du cratère (marqué d'une étoile),
soit à moins de 500km; les dépôts sont très épais, brèches sur plus de
100m d'épaisseur
- ·
En rouge : carottes dans la zone proche
de 500 à 1000km de Chicxulub, les éjectas riches en sphérules vont
du cm au mètre.
- ·
En orange : distances intermédiaires, de 1000 à 5000km, les dépôts
de sphérules de 2 à 10 cm.
- ·
En jaune : distances éloignées, plus de 5000km de l'impact, une
couche d'argile rouge de 2 à 5mm d'épaisseur présente.
-
- Dans tous les cas, on remarque (pic vert) la présence
uniforme d'Irridium.
-
- La décroissance des dépôts par rapport à'éloignement
du cratère montre bien que cet impact est l'unique source des éjectas dans
la couche KT.
-
-
-
- Un autre argument contre le volcanisme, est que
lors de cet impact des centaines de milliards de tonnes de Soufre ont été
projetés dans l'atmosphère en quelques minutes (ce qui a généré des
pluies acides), alors que les épisodes volcaniques ne produisent que de
l'ordre de un milliard de tonnes de S par an pendant cette période du
Deccan sur un million d'années. Ce qui n'aurait pas induit un changement
climatique important, alors que les émissions dues à Chicxulub le firent.
-
-
-
- L'article envoyé par P Schulte est très intéressant
et ne peut être résumé en quelques lignes, ceux qui sont intéressés,
peuvent me contacter.
-
- Peter me signale que certains scientifiques
français notamment (par exemple Vincent Courtillot comme
dans cet article) ne partage pas ces conclusions.
-
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- POUR ALLER PLUS LOIN :
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- Article très complet sur le
cratère de Chicxulub.
-
- Article
de Science
Daily sur le sujet.
-
- Présentation
de V Courtillot sur l'extinction des
espèces qui s'oppose à l'hypothèse de la météorite.
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-
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-
-
- LANCEMENT
DE CRYOSAT-2 : LANCEMENT RÉUSSI.
(22/04/2010)
-
- L'ESA est fière de pouvoir annoncer la réussite
du lancement de Cryosat-2:
-
- La première mission européenne consacrée
à l'étude des glaces a été lancée aujourd'hui du Kazakhstan.
- Depuis son orbite polaire, le satellite
Cryosat 2 de l’ESA fournira des informations sur la façon dont les
glaces réagissent au changement climatique et sur le rôle qu’elles
jouent dans le « système Terre ».
-
-
Le
satellite Cryosat 2 a été lancé le 8 Avril 2010 à 15h57, heure
d'Europe continentale (13h57 UTC), à bord d'une fusée Dniepr de la société
ISC Kosmotras depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Le signal
confirmant la séparation entre satellite et lanceur est parvenu à la
station sol de Malindi au Kenya 17 minutes après la mise à feu du
lanceur.
-
- Cryosat 2
remplace le satellite Cryosat
d'origine dont le lancement avait échoué en 2005.
- Les objectifs de la mission demeurent les mêmes :
mesurer l'évolution de
l'épaisseur des inlandsis de l'Antarctique et du Groenland ainsi que des
glaces flottantes, beaucoup plus minces, des océans polaires
-
- « Nous savons grâce à nos satellites
radar que l'étendue des glaces de mer va décroissant mais il nous faut
d'urgence établir comment évolue leur volume », déclare Volker Liebig,
Directeur des Programmes d'observation de la Terre à l'ESA. « Pour réaliser
ce calcul, les chercheurs ont notamment besoin d'informations sur l'épaisseur
des glaces, ce qui est précisément l’objectif de notre nouveau satellite
Cryosat. Nous attendons avec impatience de recevoir les premières données
de la mission. »
-
- Photo
: © ESA S Corvaja
-
-
-
- Le lancement de Cryosat 2, événement
marquant pour le programme d'Observation de la Terre de l'ESA, porte à
trois le nombre des satellites d'exploration de la Terre placés sur orbite
en un peu plus de douze mois.
- Il fait suite à la mission
GOCE sur la gravité et circulation océanique en régime stable, lancée
en mars 2009, et à la mission
SMOS d'étude de l'humidité des sols et de la salinité des océans,
lancée en novembre dernier.
-
- Les satellites de la série « Earth
Explorers » sont conçus pour répondre directement aux questions que
se posent les scientifiques et visent à améliorer notre compréhension du
fonctionnement du système Terre et des effets que les activités humaines
induisent sur les processus naturels.
-
- Dans cette optique, Cryosat 2 est équipé d'un
altimètre radar inédit qui résout les difficultés posées par la
mesure des étendues de glace. Sa charge utile principale, qui se compose
d'un instrument sophistiqué, le SIRAL (SAR/altimètre radar interférométrique)
mis au point par Thales Alenia Space pour déterminer
l'épaisseur des glaces flottantes océaniques et pour détecter les
changements affectant les calottes polaires, notamment sur leur périphérie,
d'où se détachent les icebergs.
-
- Le satellite Cryosat 2 a été construit par
un consortium dirigé par EADS Astrium. Il évolue sur une orbite polaire,
atteignant une latitude de 88°, ce qui est plus proche des pôles que les
précédents satellites d'observation de la Terre, et lui permet d'observer
une superficie supplémentaire d'environ 4,6 millions de km², soit
davantage que le territoire des 27 États membres de l'Union européenne réunis.
L'association de technologies de pointe et de cette orbite polaire spécifique
donnera accès à des données qui amélioreront notre connaissance des
relations entre glaces et climat.
- Maintenant que Cryosat 2 est lancé, l'équipe
de contrôle de la mission, basée à l'ESOC, Centre européen des opérations
spatiales de l'ESA à Darmstadt (Allemagne), s'occupe des opérations à exécuter
pendant la phase critique dite de « lancement et début des opérations en
orbite ».
-
- Rappelons que la glace couvre quelques 15
millions de km2 sur Terre (une fois et demi la superficie totale du Canad!).
-
-
-
-
-
-
- APOLLO
13 : IL Y A 40 ANS LA MISSION LA PLUS RÉUSSIE DE LA NASA!
(22/04/2010)
-
- Ce
titre curieux doit vous choquer, car pour la plupart d'entre vous, la
mission Apollo 13 fut un échec, et bien non, c'aurait été un échec si
nous n'avions pas pu ramener les astronautes vivants sur Terre, or tout a été
mis en œuvre pour les sauver. Succès complet!
-
- Remémorons
nous cette aventure.
-
- Apollo
13 est lancé le 11 Avril 1970, les 3 astronautes Jim Lovell, Jack Swigert
et Fred Haise.
-
- Ils
sont sur le chemin de la Lune à près de 300.000km de la Terre; et le 13
Avril, lors d'une manœuvre qui aurait du être sans problème, le brassage
des réservoirs d'oxygène (servant aux piles à combustible pour l'électricité
à bord et à produire de l'eau), Jack Swigert effectue l'opération et
alors………
-
- Houston we have had a
problem!
Houston on a eu un problème!
- En
effet, le réservoir a explosé (ce que les astronautes ne savent pas
encore, ils remarquent seulement la perte du réseau électrique du bus B)
causant d'autres dégâts.
- Lovell
remarque un fluide qui fuit par la fenêtre du module, c'est l'oxygène; la
vie des astronautes est en danger, ils perdent leur air et ils sont
près de la Lune, on ne peut pas les ramener rapidement.
-
- J'adore
les Américains, dans de telles circonstances, ils font tourner leurs
cerveaux à la vitesse de la lumière, une solution est trouvée: on
transfert les hommes dans le LM, on économise au maximum l'énergie
(les astronautes vont grelotter de froid pendant le reste de la mission).
-
- On
arrive près de la Lune, il faut freiner, se mettre en orbite et repartir
sur la bonne trajectoire pour retourner sur Terre, les moteurs prévus pour
cela nécessitent de l'électricité, on ne peut pas les utiliser, on va se
servir du moteur de descente pour effectuer ces opérations et ça marche!
Nos héros font le tour de la Lune et se retrouve sur le bon chemin pour
rentrer.
- Mais
en cours de route, il faut corriger, cette correction fut effectuée
manuellement en gardant la Terre dans la fenêtre de visée du LM, un
prodige!
-
- Maintenant,
le danger c'est le CO2,
il faut pouvoir l'éliminer, pour cela il y a des filtres, mais les filtres
du LM ne sont pas suffisants, ils n'ont pas été prévus pour une aussi
longue durée et seulement pour deux hommes. Les petites cellules grises
travaillent à plein rendement, il faut équiper les filtres du Module de
Commande sur ceux du LM; mais il y a incompatibilité, les uns sont ronds
les autres carrés, mais à l'aide de ruban adhésif et autres bidouilles,
nos amis résolvent la quadrature du cercle.
-
- On
arrive à proximité de notre planète, les 3 astronautes repassent dans le
module de commande, ils larguent le LM qui leur a sauvé la vie ainsi que le
module de service qui a en partie explosé (ils
voient enfin les dégâts de peurs propres yeux) et la rentrée dans
l'atmosphère s'effectue sans problème.
-
- Ils
sont sauvés, l'humanité respire.
-
-
-
Comment
sait-on que ce fut un moment historique? Je pense que c'est parce que la
plupart des gens savent ce qu'il faisaient à ce moment là et ne l'ont pas
oublié; je me souviens que j'étais jeune ingénieur à cette époque et
que j'avais quitté mon travail ce 17 Avril jour du retour sur Terre, pour
aller dans une grande surface proche voir l'atterrissage sur un poste de télé.
-
- Le
magasin était plein, et quand nous avons vu les corolles du parachute
s'ouvrir, tout le monde a applaudi!
-
- Photo
: Haise, Swigert et Lovell à leur retour.
-
-
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-
- Plus
de détails sur cette épopée sur
ce site.
-
- La
mission Apollo 13 en photos par la
NASA.
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-
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- STARDUST
: ET MAINTENANT, LA SUITE. (22/04/2010)
-
- On se rappelle tous l'aventure de la mission
Stardust vers la comète Wild 2, elle est passée dans la queue de la comète
et a récupéré des poussières dans un aérogel. Le réceptacle a été
retourné sur Terre en Janvier 2006 et analysé.
- Tout ceci vous a été conté sur
ce site précédemment.
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-
La
NASA a assigné une
nouvelle mission à cette sonde; ils ont nommé cette mission
Stardust-NexT (New Exploration of Tempel); elle doit étudier une autre
comète, la comète Tempel 1 qui avait été visitée (et percutée) en 2005
par l'autre fameuse sonde américaine, Deep
Impact.
-
- On va pouvoir voir son évolution depuis la
dernière visite. Ce sera la première fois que l'on visite une comète pour
la deuxième fois.
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-
-
- Le noyau de cette comète est de l'ordre de 3km
et de forme patatoïde.
-
- La rencontre doit avoir lieu le 14 Février
2011, la sonde devrait passer à 200km du noyau avec une vitesse de près de
11km/s.
- Elle sera alors à 1,55 UA du Soleil et à 2,25
UA de nous.
-
- Stardust a déjà parcouru plus 5 milliards de
km dans l'espace depuis son lancement en Février 1999.
-
- Joe Veverka de Cornell University est le
responsable principal de cette mission (PI en anglais).
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- COROT
: UNE DÉCOUVERTE ORIGINALE. (22/04/2010)
-
- Notre satellite découvreur d'exoplanètes,
Corot, tranquillement poursuit son travail de défrichage des systèmes
solaires proches de nous.
-
- Il vient de faire une découverte intéressante,
après plus de 145 jours de mesures: contrairement aux Jupiter chaudes déjà
découvertes qui sont situées très près de leur étoile, il vient de
mettre au jour à 1500 années lumière de nous, une telle planète 10 fois
plus éloignée de son étoile, c'est Corot-9b suivant la dénomination
officielle.
- Cette géante gazeuse parcours son orbite en 95
jours terrestres, elle a une masse comparable à celle de Jupiter (déterminée
depuis le sol par l'instrument HARPS de l'ESO) et se situe sur une orbite
similaire à celle de Mercure dans notre système solaire.
-
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- Cette
découverte date de 2008, où deux transits ont été détectés pendant
cette longue période de mesure.
-
- Il semble que ce soit une planète gazeuse "tempérée"(on pense à 100°C en
surface quand même!) comme le dit le CNES dans son communiqué de presse
dont je publie un extrait les lignes suivantes.
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- « Grâce
à ce transit observé pour la 1ere fois sur un Jupiter tempéré, les
scientifiques vont pouvoir décrire avec précision la composition atmosphérique
de ce type d’objet » explique Olivier La Marle du CNES.
- Le transit représente la mini-éclipse qui
se produit lorsqu’une exoplanète passe devant son étoile.
- Par transparence, il est alors possible
d’en analyser son atmosphère.
- « CoRoT-9b est composée
majoritairement d’hydrogène et d’hélium, précise Tristan Guillot,
astrophysicien du Laboratoire Cassiopée. (OCA) Mais elle peut contenir
jusqu’à 20 masses terrestres d’autres éléments, dont de l’eau et
des roches à haute pression et haute température. »
-
-
- L'étude
de cette planète permettrait de mieux comprendre cette famille de planètes,
les géantes "froides".
-
-
- Vu les récents succès de Corot, le CNES et
ses partenaires ont décidé de prolonger sa mission jusqu'à fin 2013.
-
- Caractéristiques de Corot-9b :
- Nom : CoRoT-9b
Étoile parente : CoRoT-9
Particularité : Jupiter « tempéré »
Localisation : constellation du Serpent à 1500 années-lumière de la
Terre
Rayon : 1,05 fois celui de Jupiter
Masse : 0,84 fois celle de Jupiter
Période de rotation autour de l'étoile parente : 95 j
Température de surface : 100°C en moyenne
-
-
- POUR ALLER PLUS LOIN :
-
- Communiqué
du CNRS.
-
- Le site
de la mission Corot au CNES.
-
- Corot sur votre site préféré :
-
- COROT :
Il découvre sa première planète. (08/05/2007)
-
- Corot :
Premiers résultats après un an en orbite. (24/12/2007)
-
- Corot :
De plus en plus petit! (30/07/2008)
-
- Corot
et exoplanètes par Claude Catala :
CR conférence SAF 13 Nov 2008 ; (29/11/2008)
-
- Corot :
la 7ème exoplanète serait rocheuse! (22/09/2009)
-
- Corot :
Trois ans en service! (25/12/2009
-
-
-
-

-
-
- HUBBLE:.UNE
NOUVELLE PREUVE DE L'ACCÉLÉRATION
DE L'EXPANSION DE L'UNIVERS. (22/04/2010)
- (crédit
photo : NASA, ESA, P. Simon (University of Bonn) et T. Schrabback (Leiden
Observatory))
-
-
- Des
scientifiques européens dirigés par Tim Schrabback de l'Observatoire de
Leiden et incluant trois chercheurs de l'Institut d'astrophysique de Paris
(IAP CNRS / UPMC, OSU/INSU), viennent de confirmer, en utilisant l'effet de
lentilles gravitationnelles (micro
lentilles gravitationnelles ou weak lensing en anglais), que l'Univers
est en expansion accélérée.
- Les
astronomes se sont appuyés sur les données du relevé COSMOS (Cosmological
Evolution Survey) du télescope spatial Hubble, dont on vient de fêter
les 20 ans en orbite; afin de cartographier précisément la zone du ciel
couverte par le relevé.
-
- Cette
carte tridimensionnelle leur a permis de tester certains aspects de la théorie
de la relativité générale d'Einstein. Leurs résultats s'accordent avec
l'hypothèse que la constante cosmologique, paramètre qui avait été
postulé par Einstein dans ses équations, serait l'une des causes possibles
de l'accélération de l'expansion de l'Univers.
- Ils
vont être publiés en avril dans la revue Astronomy & Astrophysics
-
- Ils
ont mené une étude intensive sur plus de 400.000 galaxies dans le cadre de
ce programme COSMOS; c'est l'étude (survey en anglais) la plus étendue
dans ce domaine conduite avec Hubble.
- Cela
lui a pris prés de 1000 heures d'observation (près de 600 orbites), avec
575 de la même partie du ciel avec l'ACS.
- Les
données de télescopes terrestres concernant le redshift ont été couplées
avec les mesures de Hubble, afin d'assigner une distance à près de 200.000
galaxies étudiées.
- « Le
nombre de galaxies observées est considérable, mais la quantité
d'information de grande qualité que nous avons pu obtenir sur la partie
invisible de l'Univers l'est encore plus », souligne Tim
Schrabback qui a piloté ce travail.
-
-
-
-
-
- Grâce
à ces mesures et à de nombreux traitements des données, les scientifiques
ont mesuré aussi la déformation due aux effets de lentilles gravitationnelles, cet effet prédit par
Einstein se manifeste lorsqu'un corps massif (visible ou invisible, c'est là
le point intéressant) se situe entre nous et une galaxie objet. Cette masse
importante joue le rôle d'une lentille.
-
-
- Les
galaxies que l'on voit, ne sont en fait que la partie visible d'un iceberg
constitué de matière noire.
-
- Nos
scientifiques sont parvenus à reconstruire une
carte tridimensionnelle de toute la matière (y compris la matière
noire, invisible, mais sensible à la gravité) contenue dans la portion du
ciel observé par Hubble.
-
- En
effet la lumière émise par ces galaxies lointaines est plus ou moins déviée
par les masses rencontrées sur son chemin, l'image des galaxies recueillies
est déformée, et la déformation donne une indication des interactions
gravitationnelles subies.
-
-
-
- Cette
carte montre l'évolution de la distribution de matière au cours du temps
(billion = milliard en français).
-
- En
comparant les structures proches et lointaines, on a pu mesurer l'effet de
l'expansion sur la structure même de la matière (il ne faut pas oublier
qu'expansion signifie que c'est le tissu même de l'espace qui est en
expansion, d'où la question absurde à ne pas poser, expansion dans quoi?).
-
- Les
chercheurs ont pua ainsi apporter une nouvelle fois la preuve de l'accélération
de cette expansion.
- Cette
accélération
serait dû aussi à une force invisible appelée énergie noire, qui
s'opposerait à la gravité.
-
- Cocorico
: La qualification statistique correcte de ce dernier résultat,
indispensable pour valider l'étude, a été obtenue grâce à des méthodes
d'exploration statistique développées au sein d'une collaboration soutenue
par l'Agence nationale pour la recherche (projet ANR-ECOSSTAT) et le
"Programme National Cosmologie et Galaxie" de l'INSU-CNRS, à
laquelle participent notamment des chercheurs de l'Institut d'astrophysique
de Paris et des mathématiciens français.
-
-
- Le
centre Hubble publie aussi
une vidéo montrant l'évolution des grandes structures en fonction de
deux modèles :
-
- ·
L’un (à
gauche) avec énergie noire dominante
- ·
L’autre (à
droite) sans cette énergie noire)
- ·
Seul le
premier correspond à ce que l’on observe
-
-
-
- POUR
ALLER PLUS LOIN :
-
- Communiqué
de presse du CNRS.
-
- Article
de Hubble sur le sujet.
-
- La
pâle lumière de la matière noire,
CR de la conférence IAP de GF Bertone.
-
-
-
-

-
-
- HUBBLE :.M 66 UNE GALAXIE SPIRALE ASYMÉTRIQUE.
(22/04/2010)
- (Crédit:
NASA, ESA, et the Hubble Heritage (STScI/AURA)-ESA/Hubble Collaboration. )
-
-
- Hubble
nous ravit vraiment de plus en plus, voici
une de ses dernières photos, la galaxie M 66, qui fait partie du
triplet du Lion (donc dans le Lion), un petit amas de galaxies situées
à 35 millions d'années lumière de nous.
-
- M
66 possède la particularité d'être
une galaxie spirale asymétrique; son bulbe est décalé par rapport
à ses bras spiraux; cela est probablement dû à des effets de marée
gravitationnelle des galaxies proches de ce trio : M65 et NGC 3628
-
-
-
M
66 est une galaxie de la taille de la notre (100.000al de diamètre), cette
image est obtenue garce à la caméra ACS de Hubble.
-
- On
peut distinguer les zones les plus actives où des milliers d’étoiles
jeunes (en bleu) sont agglutinées en amas et aussi plusieurs zones (en
rose) de formation d’étoiles.
-
- M
66 possède aussi la particularité d'avoir établi le recors d'explosions
de Super Novæ; en effet trois ont été détectées depuis 1989, la
dernière datant de 2009.
-
- On
peut dire que c'est un record, étant donné que le taux moyen de SN est de
1 par galaxie et par siècle!
-
-
-
- Cette
image composite est obtenue avec les filtres suivants : 814W (proche IR),
555W (Vert) et H-alpha, ils sont combinés pour donner une idée de la réalité
des couleurs que l'on verrait si on était dans l'espace.
-
- Le site du télescope spatial met aussi à
notre disposition de belles vidéo de cette galaxie que l'on peut trouver
sur cette page notamment.
-
-
- Voir
aussi l'APOD correspondant.
-
-
-
-
-

-
-
-
- FERMI/GLAST : À LA RECHERCHE DE DRAGONS DANS LE CIEL
GAMMA. (22/04/2010)
- (Crédit: NASA/DOE/Fermi LAT Collaboration )
-
- Dans le passé, on pensait que les zones
sombres et inexplorées des cartes terrestres ou marines étaient habitées
par des dragons ou des monstres. Les scientifiques de Fermi (le télescope
gamma) sont un peu dans une situation analogue, ils explorent des zones
inconnues, sources de rayons gamma à l'extérieur de notre galaxie.
-
-
-

- Ces
études ont montré que moins d'un
tiers du rayonnement gamma hors de notre galaxie proviennent de jets des
trous noirs situés dans des galaxies actives (AGN), comme on le voit sur ce
graphique.
-
- C'est un peu une surprise, on pensait que ce
serait plus.
-
- Cette étude pose donc le problème de savoir
d'où vient la contribution majeure à ce fond gamma, on ne le sait pas;
d'ou l'idée des dragons peut être?
-
- Fermi a aussi complété sa carte du ciel gamma
que l'on peut voir ci-après.
-
-
-
-
- Vue du ciel gamma basé sur un an
d'observations du LAT, le bleu correspond au fond gamma extra galactique.
- Les couleurs les plus vives correspondent aux
plus fortes énergies. Crédit: NASA/DOE/Fermi
LAT Collaboration
-
-
- Les rayons gamma sont la forme d'émission électromagnétique
la plus énergétique, dans l'espace ils sont principalement produits par
des phénomènes violents comme :
- ·
des super novæ (cela donne naissance à des sursauts gamma)
- ·
des étoiles à neutrons
- ·
des pulsars et
- ·
des trous noirs massifs (millions ou milliard de masses solaires)
situés au centre de galaxies actives (AGN).
-
- L'énergie d'un sursaut gamma peut libérer en
quelques secondes autant d'énergie que notre Soleil pendant toute sa vie de
10 milliards d'années!
-
- Un des buts de Fermi et de son LAT (Large
Area Telescope) était de localiser toutes les sources gamma du ciel extra
galactique en éliminant ce qui provenait de notre propre environnement.
-
- L'équipe de scientifiques a ensuite comparé
les émissions des AGN que Fermi pouvait détecter directement avec le
nombre nécessaire de sources pour produire le bruit de fond gamma, et ceci
pour des énergies comprises entre 0,1 et 100 Gev (milliards d'eV).
- Ils en déduirent ce qui a été annoncé plus
haut, les galaxies actives ne sont pas la quantité dominante de ce bruit de
fond.
-
- Quoi
d'autre peut donc participer à ce bruit de fond? La matière noire dont les
particules (inconnues pour le moment) pourrait interagir entre elles?
-
- La
question est ouverte, on cherche le dragon du ciel gamma!
-
-
-
-
- On
pourra aussi consulter l'article
de National Geographic sur le sujet.
-
- À
voir aussi les
films de Fermi sur les restes de Super Novæ.
-
-
-
-

-
-
-
- CASSINI
SATURNE :.SURVOL DE DIONÉ. (22/04/2010)
- (photos : Crédit: NASA/JPL/Space Science
Institute).
-
- Le
7 Avril 2010, la sonde Cassini a survolé de très près la satellite Dioné
pour la
deuxième fois depuis sa mise en orbite saturnienne.
-
- Elle
es t passée à 500km de la surface de cette lune de 1100km de diamètre,
une des plus grandes du système de Saturne.
-
- Le
CIRS (Composite Infrared Spectrometer) a été mis en marche pour effectuer
une carte thermique de ce satellite de sa face située dans l'ombre, afin de
mesurer la chaleur qui s'en échappe.
-
-
-
-
- Les
caméras standard comme le VIMS et l'UVIS ont aussi été mises à
contribution pour imager en haute résolution ce satellite.
-
-
- Tous
les détails du survol dans
ce document pdf.
-
-
- Une
des vues rapprochées prises par Cassini ce 7 Avril 2010.
-
-
-
- Voici
la
carte de Dioné après ce passage.
-
-
-
-
-
-
-
- Comme d'habitude, vous trouverez toutes les
dernières images de Cassini au JPL
- Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
-
- Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
- Tout
sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
-
- Voir liste des principaux
satellites.
-
- Sur ce site les
dernières nouvelles de la mission Cassini.
-
-
-

-
-
- MARS
:.DES RIVIÈRES DE LAVE DANS LE PASSÉ.
(22/04/2010)
-
-
- La lave liquide peut creuser des sillons qui
ressemblent étrangement à des lits de rivières ou à des canyons creusés
par l'eau.
-
- On en a trouvé à la surface de Mars, comme
l'a montré il y a quelques semaines Jacob Bleacher de l'UA et du GSFC, lors
de la 41ème conférence
de planétologie au Texas.
-
- Pour savoir si la vie a jamais existé sur
Mars, il faut déterminer où a été présente l'eau.
-
- Les géologues pensent que l'eau actuellement
à la surface de Mars est prisonnière soit du sol soit présente sous la
forme de glace aux pôles de la planète. Mais certains pensent que de l'eau
aurait pu couler à la surface dans le passé, augmentant les possibilités
de vie passée sur cette planète.
-
- Ces idées proviennent du fait que de nombreux
images de chenaux , lits de rivière etc… sont visibles à la surface.
- C'est une claire évidence qu'il y a eu un
liquide qui a coulé dans le passé.
-
- Mais comme le souligne l'auteur de cet article,
la lave peut aussi
former de tels "canaux" comme il s'en est formé dans
l'archipel hawaïen à Mauna Loa par exemple.
-
- Bleacher et ses collègues ont étudié très
en détail un des canaux martiens sur le flanc sud ouest du volcan Ascraeus
Mons, un des trois volcans importants de la région de Tharsis.
- Ils ont mis bout à bout des images de la
caméra THEMIS de Mars Odyssey et de la caméra à bord de Mars Express la
HRSC ainsi que des images du MOLA
de Mars Global Surveyor pour obtenir la vue suivante couvrant 270km de
large:
-
-
- On voit sur cette photo le canal Ascraeus (en
rouge) , les points jaunes sont des ouvertures de tube de lave. Les carrés
blancs correspondent aux agrandissements photographiques.
-
-
- Le liquide ayant crée ce chenal a disparu
depuis longtemps, aussi il n'est pas facile de découvrir son identité,
mais une simple inspection visuelle semble indiquer un écoulement d'eau.
-
- Mais en étudiant les détails, ils ont trouvé
que certaines portions contenaient des coulées de lave, ainsi que des tubes
de lave et des ouvertures par lesquels la lave pouvait sortir. Ce genre de
structures ne peut pas se former avec de l'eau.
- De même un mélange eau et lave pour la
formation de ce "canal" semble improbable.
- Donc la conclusion de Bleacher et de ses collègues
est que cela fut crée
par un écoulement de lave.
-
- Ils ont confirmé cette décision en analysant
sur Terre, l'écoulement de lave de l'éruption de 1859 du Mauna Loa à Hawaï,
cet écoulement long de 51km présente les mêmes structures que sur
Ascraeus sur Mars.
-
- La conclusion générale est que la lave peut
créer des écoulements et des chenaux similaires à ceux produits par l'écoulement
d'eau, et qu'il ne faut pas immédiatement penser à l'eau quand on voit de
tels écoulements surtout en présence de terrains volcaniques comme la région
de Tharsis.
-
- Une preuve supplémentaire est aussi apportée
par l'étude des écoulements à la surface de la Lune, là où il n'y a pas
d'ambiguité, par exemple la région
de Mare Imbrium.
-
-
-
-
- POUR ALLER PLUS LOIN :
-
- L'article
de J Bleacher et ses collègues sur ce
thème.
-
- L'annonce
par la NASA.
-
- L'étude
très intéressante du
Smithsonian sur cet écoulement de lave avec la
carte de l'écoulement.
-
- La
photo détaillée (zoom) de la région
par MGS, ou celle-ci
aussi.
-
- Le
compte rendu de la session sur les "gullies"
(ravines) de Mars lors de cette conférence au Texas.
-
-
-
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-
- PHOTOS
D'AMATEUR :. JEAN-PHILIPPE NOUS ENVOIE SES DERNIÈRES PHOTOS.
(22/04/2010)
-
- Jean Philippe Dos Santos, de l'Association
d'Astronomie Vega de Plaisir (Yvelines) a encore frappé!
- Il nous propose notamment deux très belles
photos :
-
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-

- L'une de la galaxie M51 (le Tourbillon) avec un
temps de pose de 21 fois 300 secondes avec son Canon 350D modifié et au
foyer de sa lunette Vixen
-
-
-
- Voir la photo avec plus de définition en
cliquant dessus.
-
-
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- L'autre celle du couple M81 et M82
-
- Temps de pose similaire : 20 fois 300 secondes,
matériel identique.
-
- Voir la photo avec plus de définition en
cliquant dessus.
-
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-
- Bravo encore Jean Philippe, on attend les
suivantes.
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- LES
MAGAZINES CONSEILLÉS : L'ASTRONOMIE DE MAI EST PARU.
(22/04/2010)
-
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- Numéro à ne pas manquer ce mois-ci, il célèbre
les 20 ans en orbite du télescope spatial Hubble avec un article complet de
10 pages. Vous saurez tout sur Hubble et ses images et pourquoi il est
devenu un outil indispensable en
astronomie.
-
- De plus d'autres articles sont très intéressants
comme
- La longue marche des Chinois vers la station
spatiale
- Les satellites gardiens de Théthys
La distance des étoiles
Les équatoriaux coudés
La nouvelle exoplanète Corot-9b
- et plein d'autres sujets intéressants
-
-
-
-
- 5,90€ chez tous les marchands de journaux.
-
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-
- LES
MAGAZINES CONSEILLÉS.:.SCIENCE ET AVENIR : L'INFINIMENT PETIT AVRIL MAI
2010.
(22/04/2010)
-
- Très intéressant numéro hors série de
Science et Avenir pour Avril/Mai 2010 sur l'infiniment petit et notamment le
monde des particules qui entoure le LHC.
-
- Nombreuses illustrations aussi qui nous font
comprendre ce monde bizarre.
-
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-
Science et Avenir
Hors Série sur l'infiniment Petit :
-
- Extrait du sommaire :
-
- L’infini met la physique sous tension par E
Klein
- Le LHC : le géant sous la montagne
- Neutrinos : les insaisissables fantômes de
la matière
- Le photon pris au piège
- La face cachée du cosmos
- Les révolutions de l’espace-temps
- Ganil : les forgerons de la matière
- La petit fabrique des nanotubes
- Le nanomonde en question
- Etc..
-
-
-
-
-
- Prix : 4,50€
-
-
-
-
-

-
-
-
-
- LES
MAGAZINES CONSEILLÉS :.SCIENCE ET AVENIR AVRIL SUR TROU NOIR ET HUBBLE ETC…
(22/04/2010)
-
-
-

- ET
SI NOTRE MONDE ÉTAIT NÉ D'UN TROU NOIR
-
- Alors que le télescope spatial Hubble célèbre
ses vingt ans, « Sciences et Avenir » revient sur ses plus belles
observations qui auront permis d'écrire le roman de l'Univers.
-
- » Notre monde est-il né d'un trou noir
?
-
- » Un feu d'artifice perpétuel
-
- » Demain, le retour vers le pré-Big Ban
-
-
-
-
-
-
- D'après le site de Science et Avenir :
-
- Alors
que le télescope spatial Hubble célèbre ses vingt ans, « Sciences et
Avenir » revient sur ses plus belles observations qui auront permis d'écrire
le roman de l'Univers.
-
- Hubble,
vingt après
- Débat lors de l'émission « Science publique
» de Michel Alberganti, en partenariat avec Sciences et Avenir. Vendredi 2
avril, de 14 h à 15 h. Invités : Françoise Combes de l'observatoire de
Paris, astronome au CNRS et membre de l'Académie des sciences ; David Elbaz,
astrophysicien au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ; Jean-Pierre
Lasota, de l'Institut d'astrophysique de Paris, et Dominique Leglu,
directrice de la rédaction de Sciences et Avenir.
-
- Dans
le secret des faiseurs d'étoiles
- Il y a vingt ans, le télescope spatial Hubble,
mis au point par la Nasa et l'ESA, prenait son envol pour son poste
d'observation orbital, à 560 kilomètres d'altitude. Depuis lors, il n'a
cessé de nous surprendre, nous émerveillant d'images somptueuses et
mettant parfois en lumière des scènes inédites, tel cet incroyable crash
entre deux astéroïdes dévoilé en janvier. A travers l'œil de ce télescope,
nous avons pu découvrir les lueurs irréelles des aurores sur Jupiter et
Saturne, observer l'arrivée du printemps sur Neptune, visualiser - enfin un
anneau de matière noire autour d'un amas de galaxies
« Mais s'il est bien un domaine où Hubble a fait de grandes découvertes,
c'est celui des trous
noirs galactiques », s'exclame Jean-Pierre Luminet,
astrophysicien à l'observatoire de Paris-Meudon. Ces trous noirs sont des
monstres, des régions de l'Univers où la matière disparaît à jamais, où
même la lumière reste prisonnière tant leur puissance gravitationnelle
est grande.
- Ces « poids lourds » invisibles peuvent
concentrer une masse de plusieurs millions ou milliards de masses solaires
au centre des galaxies. Mais quel est le lien qui unit si étroitement ces
ogres aux galaxies qui les abritent ? Peu à peu, grâce notamment aux
observations du télescope spatial Hubble, les astronomes commencent à
lever le voile sur ce mystère. « On sait ainsi, grâce aux très
nombreuses observations de Hubble, qu'il y a un trou noir supermassif au
centre de toutes les galaxies », souligne Françoise Combes, de
l'observatoire de Paris. En utilisant Hubble, les astronomes ont donc scruté
longuement, il y a dix ans, une trentaine de galaxies habitées par un trou
noir géant. Et là, surprise ! les astronomes se sont aperçus que ces
gloutons grossissaient en même temps que leur habitat. Mieux : « leur
taille est exactement proportionnelle à la masse du bulbe galactique dans
lequel il se niche, soit le millième de cette masse », détaille Françoise
Combes. Comment expliquer ces proportions parfaites ? « Parce qu'ils
grossissent en même temps ! », s'exclame l'astrophysicienne.
De toute évidence, il
y a un lien organique entre le trou noir et la galaxie. Mais qui, de
la poule ou de l'œuf, était là le premier ? Le trou noir, qui aurait
construit une galaxie autour de lui ? Ou la galaxie qui se serait effondrée
en son centre jusqu'à former un trou noir ? La réalité est plus complexe
et les scientifiques n'ont pas encore tranché. Néanmoins des observations,
réalisées avec Hubble et le télescope terrestre Gemini South en 2008, ont
apporté des éléments de réponse. C'est un Graal astronomique qui a en
effet été détecté au sein de l'amas globulaire Oméga du Centaure : un
trou noir de masse intermédiaire, de « seulement » 40 000 masses
solaires, un de ces objets que les astronomes s'escrimaient à trouver
depuis trente ans. Cette observation montre que les trous noirs supermassifs
ne naissent pas forcément avec leur embonpoint.
- Ils pourraient avoir été enfantés au centre
de ces colonies de millions d'étoiles que sont les amas stellaires. Nombre
d'astronomes pensent que ces communautés forment les briques primitives des
galaxies qui, en fusionnant les unes avec les autres, auraient constitué
des germes de galaxies aux premiers temps de l'Univers. Les trous noirs
eux-mêmes auraient pu fusionner, spiralant ensuite vers le centre de la
nouvelle structure, où ils auraient continué d'engraisser. En 2009, une équipe
internationale menée par David Elbaz, astrophysicien au Commissariat à l'énergie
atomique (CEA), a écrit un nouveau chapitre de cette saga dans des
circonstances particulièrement « romanesques ».
- ………………………
-
- S'il dispose d'assez de « nourriture » autour
de lui, ce trou noir va allumer le phénomène du quasar, qui n'est rien
d'autre qu'un noyau de galaxie très actif : « Par exemple, un trou
noir de 100 millions de masses solaires, avalant une masse solaire de gaz
par an, libère l'énergie observée dans les quasars et les noyaux de
galaxie les plus actifs de l'Univers», explique Jean-Pierre Luminet.
- Quant à savoir d'où vient le trou noir lui-même,
la question reste ouverte. D'aucuns prétendent qu'il s'est fait tout seul,
dans l'Univers primitif, par l'effondrement d'un grumeau de matière.
D'autres, plus nombreux, clament qu'il n'est que le produit d'une société
stellaire, qu'il a grossi par fusions-acquisitions (voir plus haut).
-
- Reste que la fusion de deux trous noirs est
tout sauf facile. Parfois, alors qu'ils sont entraînés dans une valse
dangereuse, ils se donnent des coups de pieds gravitationnels qui éjectent
l'un d'entre eux et le transforme en astre errant dans l'espace
intergalactique. Notre personnage principal, donc, est souvent accompagné
d'une cour de nuages de gaz, qu'il dévore à l'occasion. Ce dîner fait
disparaître à jamais la matière, mais produit aussi une énergie
colossale au moment de sa chute rapide. Tout ne tombe pas sans frémir dans
l'estomac du quasar. Une partie de la matière tournoie à grande vitesse
autour de lui, et est finalement éjectée à hauteur des pôles. Cela forme
des jets, qui sont propulsés dans l'espace à des vitesses proches de celle
de la lumière. Lorsque ces jets frappent la matière environnante, ils déclenchent
des ondes de compression : déséquilibre, concentrations, effondrement,
bref la bourrasque finit par allumer des grappes d'étoiles, telles des
plantes qui écloraient dans une terre sèche, sur le trajet d'un jet d'eau.
- A partir de là, tout n'est plus question que
de festins, d'unions galactiques et de cannibalisme. Le trou noir prospère
: il mange, grossit et augmente ainsi sa puissance gravitationnelle, faisant
valser les étoiles autour de lui. Parfois, il voit grand. C'est le cas du
trou noir central de Centaurus A, à 10 millions d'années-lumière de nous.
La collision de cette galaxie avec une voisine de la taille de la Voie lactée
a été fatale à cette dernière, qui est en train de se faire dévorer par
le trou noir. Mais la même image (voir p. 50) montre aussi des
bouquets de nouvelles étoiles et des filaments de poussières qui viennent
charpenter Centaurus et augmente sa masse. Au final, toutes les violences
imposées par les trous noirs géants, au cours de l'histoire de l'Univers,
auront sans doute permis de forger la grande famille des galaxies qui
dansent si élégamment dans notre univers actuel.
- Sylvie Rouat
-
- Le
trou noir par l'image
- En 1995, Hubble dévoila l'image d'un trou noir
entouré d'un disque d'accrétion, au cœur de la galaxie NGC 4261 . En
mesurant la vitesse du disque, les astronomes établirent qu'il y avait au
centre une masse de 1,2 milliard de soleils dans un espace grand comme le
système solaire. Alors que l'existence des trous noirs était encore discutée,
ce cliché fit basculer le débat.
- En 1998, l'étude du cœur de la galaxie
Centaurus A a montré comment le trou noir central déchiquetait une autre
galaxie tout en allumant des étoiles. La comparaison de la masse de trous
noirs géants avec la taille de leur galaxie hôte a permis d'établir que
plus une galaxie est vaste, plus massif est son trou noir.
-
- Notre
univers, parmi tant d'autres
- Et
si c'était notre univers tout entier qui était issu d'un trou noir
? Dans les années 1990, des théoriciens n'ont pas hésité à formuler
l'hypothèse, avec un modèle cosmologique audacieux, baptisé « pré-Big
Bang ».
-
- Utilisant la théorie des cordes, théorie spéculative
qui tente de marier les lois de la relativité générale avec celles de la
mécanique quantique, les physiciens italiens Gabriele Veneziano et Maurizio
Gasperini ont fait entrer en scène un univers avant notre univers. Dans ce
monde « préhistorique » parcouru d'ondes gravitationnelles, il peut
arriver qu'une région très dense s'effondre sur elle-même pour former un
trou noir géant.
- Or, dans la théorie des cordes, lorsque la
contraction s'approche de l'infini, la gravité devient répulsive.
- Du coup, le trou noir rebondit et entre en
expansion : c'est le Big Bang, le premier cri de notre univers... ou d'un
autre, d'ailleurs. Notre monde ne serait alors qu'un parmi une multitude
d'autres, tous engendrés par un trou noir. En 2007, le même type de scénario
a été envisagé par l'Allemand Martin Bojowald, mais avec des équations
issues d'une autre théorie d'unification spéculative, la gravitation
quantique à boucles (loop quantum gravity).
-
- Dans son modèle, l'Univers oscillerait périodiquement
entre des étapes de Big Bang et de « Big Crunch », c'est-à-dire
d'effondrement sur lui-même en trou noir. Il n'aurait ni début ni fin. Dès
lors, se pose une nouvelle question : les trous noirs qui naissent dans
notre propre univers pourraient-ils être les germes d'autres univers ?
Certains physiciens le pensent. Les équations de la relativité générale
ne l'interdisent pas, puisqu'elles décrivent le symétrique du trou noir :
le trou blanc par lequel la matière avalée finit par rejaillir. Reste
qu'aucun trou blanc n'a jamais été observé à ce jour.
- L'image
marquante de Jean-Pierre Luminet astrophysicien à Meudon.
- De toutes les observations de Hubble, celle qui
m'a le plus marqué est celle du noyau de la galaxie elliptique géante M87 .
- C'est l'une des plus puissantes radiosources du
ciel, également remarquable par le jet qui s'échappe de son cœur.
En 1978, les premières mesures suggéraient déjà la présence d'un trou
noir supermassif. Toutefois, le débat resta animé jusqu'au début des années
1990 : du fait des turbulences atmosphériques, les observations dans le
domaine visible ne permettaient pas de trancher. Aussi, dès sa mise en opération
en 1991, le télescope spatial Hubble prit le noyau de Messier 87 pour cible
prioritaire. La spectroscopie à haute résolution révéla la cinématique
du gaz ionisé : à moins de 65 années-lumière du centre de Messier 87,
les vitesses des étoiles sont supérieures à 500 km/s, valeurs impossibles
à expliquer sans un trou noir supermassif. Cerise sur le gâteau, un disque
de gaz situé dans un plan perpendiculaire à la direction du jet fut découvert
en 1997, et l'étude de sa rotation indique une masse de 3,2 milliards de
masses solaires dans un rayon de seulement 10 années-lumière ! »
-
- L'image
marquante de Trinh Xuan Thuan
astrophysicien américain à l'université de virginie, à Charlottesville (États-Unis).
- Je suis un fréquent utilisateur de Hubble et
j'admire toujours ses images magnifiques à la fois informatives et poétiques.
L'un des clichés qui m'a le plus frappé est celui de l'amas de galaxies
Abell 2218 à quelque 3 milliards d'années-lumière de la Terre : il
me parle non seulement de lumière et d'ombre, mais aussi d'illusion et de réalité.
«Lumière» car chacune des galaxies visibles contient des centaines de
milliards de soleils ; «ombre» car 90 % de la masse de cet amas est faite
de «matière noire», qui ne se manifeste que par son influence
gravitationnelle. Elle dévie par sa gravité la lumière de galaxies situées
derrière l'amas, provoquant la décomposition de leurs images en de
nombreux arcs lumineux, dont les plus visibles sont autour de la grosse
galaxie elliptique au centre. L'amas agit comme une lentille
gravitationnelle car, comme la lentille de nos lunettes, il dévie la lumière,
créant des «mirages gravitationnels». Ainsi, certains objets ne nous
apparaissent pas tels qu'ils sont vraiment : l'Univers est parfois comme un
vaste jeu d'«illusions» cosmiques qui peuvent conduire à la réalité. »
-
- L'image
marquante d'André Brahic,
astrophysicien au CEA, professeur à l'université de Paris-Diderot.
- « Parmi la moisson de découvertes de Hubble,
celle qui m'a frappé montre les arcs et anneaux de Neptune. J'avais eu la
chance de les découvrir en 1984 grâce à une occultation d'étoile.
J'avais eu le bonheur de les admirer en 1989, grâce aux clichés de la
sonde Voyager 2. L'image de Hubble, prise en 2000, permet de voir comment
ces anneaux ont évolué.
-
- Ils sont à plus de 4,5 milliards de km et on
est à la limite de résolution du télescope. Ces arcs de matière, baptisés
Courage, Liberté, Egalité et Fraternité, étaient toujours là, mais l'éclat
de Liberté avait légèrement diminué. La liberté est toujours plus
fragile... Cette observation nous a fourni des informations précieuses sur
la manière dont ces arcs sont confinés par des satellites voisins. Ce
confinement, mal compris, passionne de nombreux physiciens. Il peut être
provoqué aussi bien par le champ magnétique, comme c'est le cas dans les
tentatives de fusion de la matière, que par la gravitation comme pour les
anneaux des planètes. »
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- à suivre dans la revue…..
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- LES
MAGAZINES CONSEILLÉS :POUR LA SCIENCE D'AVRIL.
(22/04/2010)
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Avec
notamment pour thème :
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- D'autres
lois pour d'autres univers. La vie est-elle possible dans d'autres univers ?
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- Une modification des lois de la physique peut
conduire à des univers différents et néanmoins habitables. Notre Univers
ne serait donc pas un cas exceptionnel.
- Par Alejandro Jenkins et Gilad Perez
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- En voici le début:
- Le héros des films d'action hollywoodiens échappe
constamment à la mort. Des ennemis lui tirent sans cesse dessus et le
ratent de peu. Les explosions se produisent toujours une fraction de seconde
trop tard pour le pulvériser. Et un ami survient toujours lorsqu'il est à
la merci d'un bandit. À de nombreuses occasions, il s'en faut de peu que le
héros ne meure. Pourtant, même sans avoir vu le film, on devine qu'il s'en
sortira.
- À certains égards, l'histoire de notre
Univers ressemble à un film hollywoodien. De nombreux physiciens pensent
qu'une minuscule modification d'une seule des lois de la physique
perturberait l'évolution de l'Univers au point de rendre notre existence
impossible. Par exemple, si l'interaction nucléaire forte, qui assure la
cohésion des noyaux atomiques, avait été légèrement plus forte ou plus
faible, les étoiles auraient fabriqué très peu de carbone et autres éléments
lourds qui sont nécessaires à la formation des planètes et, à plus forte
raison, à la vie. Si le proton était juste 0,2 pour cent plus lourd, tout
l'hydrogène de l'Univers primordial se serait désintégré presque immédiatement
en neutrons et aucun atome ne se serait jamais formé. La liste de tels
exemples est longue.
- Les lois de la physique – et en particulier
les constantes qui interviennent dans ces lois, comme l'intensité des
forces fondamentales – semblent ainsi ajustées avec précision pour
rendre notre existence possible. Plutôt que d'invoquer une raison
surnaturelle pour expliquer cette troublante coïncidence, les physiciens et
les cosmologistes ont imaginé que notre Univers n'est qu'un exemplaire
parmi de nombreux autres univers, chacun doté de ses propres lois
physiques. Dès lors, selon un raisonnement « anthropique », nous
habiterions dans cet univers exceptionnel où..
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- Bon ciel à tous!
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- JEAN PIERRE MARTIN
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