- LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
- Mise
à jour : 11 Juin 2010
BONNES VACANCES À TOUS
-
- Conférences et Événements : Calendrier
.............. Rapport
et CR
- Astronews précédentes : ICI
dossiers à télécharger par ftp : ICI
- ARCHIVES
DES ASTRONEWS : clic sur le sujet
désiré :
- Astrophysique/cosmologie
; Spécial
Mars ; Terre/Lune
; Système
solaire ; Astronautique/conq
spatiale ; 3D/divers
; Histoire
astro /Instruments ; Observations
; Soleil
; Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes
/Scolaires
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- Sommaire de ce numéro :
- Les
télescopes ultra géants : CR de la
conférence SAF du 19 Mai par F Hammer.
(11/06/2010)
- La
mission Planck, état et perspectives : CR de la conf. IAP de F Bouchet
du 1er Juin 2010.
(11/06/2010)
- Tout
savoir sur l'énergie noire : Alain Bouquet, est l'invité des conférences
mensuelles de la SAF.
(11/06/2010)
- George
Smoot : Il était en France. Ses cours sont disponibles.
(11/06/2010)
- Rosetta
: Elle va frôler l'astéroïde Lutetia, images en direct à Paris le 10
Juillet.
(11/06/2010)
- Dawn
: Changement de vitesse vers les astéroïdes. (11/06/2010)
Ophiucus : Occultation par un astéroïde. (11/06/2010)
- Falcon
9 s'envole : Et l'espace devint privé…… (11/06/2010)
- Titan
: Des nouveautés sur une possible vie? (11/06/2010)
- Notre
galaxie : Le passé agité de son trou noir. (11/06/2010)
- De
très jeunes galaxies géantes : Une surprise. (11/06/2010)
- Allo
la Lune? : Lunokhod nous répond! (11/06/2010)
- TRAPPIST
: Non ce n'est pas seulement une bière belge, c'est un nouveau télescope!
(11/06/2010)
- Le
Paranal : Coucher de Lune sur le VLT. (11/06/2010)
- Hubble :.NGC 3603, et pourtant elles bougent!
(11/06/2010)
- Jupiter
: Collision sur la planète géante. (11/06/2010)
- Mars
: Une nouvelle carte géologique confirme la présence passée de lacs. (11/06/2010)
- Les
magazines conseillés :.Pour la science de Juin sur la fusion nucléaire
notamment.
(11/06/2010)
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- L'ÉNERGIE
NOIRE: ALAIN BOUQUET PROCHAIN CONFÉRENCIER À LA SAF LE 16 JUIN.
(11/06/2010)
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- Alain
Bouquet, célèbre astrophysicien de l'APC (Astro Particules et Cosmologie)
et grand vulgarisateur de ces sujets difficiles, sera le prochain invité de
la dernière conférence mensuelle de la SAF.
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- Nous
vous accueillerons le mercredi 16 Juin à 20H30 au FIAP (30 rue Cabanis
Paris 14) salle Bruxelles. Ouverture des portes : 20H.
-
- Le
thème de cette soirée exceptionnelle : l'énergie
noire et la constante cosmologique.
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- Ce
sera la dernière conférence de la saison 2009/2010; la prochaine conférence
de rentrée sera le 13 Octobre 2010, et le sujet en sera, une fois n'est pas
coutume, notre étoile, le Soleil.
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- GEORGE
SMOOT : IL ÉTAIT EN FRANCE. SES COURS SONT DISPONIBLES EN LIGNE.
(11/06/2010)
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Le célèbre
Prix Nobel de Physique 2006, George Smoot, que nos
lecteurs connaissent bien, était
en France récemment pour sa leçon inaugurale à l'Université Paris-Diderot, dont la
vidéo est visible ici.
-
- À cette occasion il a donné aussi 4 cours de
cosmologie (en anglais, of course!) assez accessibles pour le commun des
mortels, je vous les recommande, on peut les télécharger ou les lire aux
quatre adresses suivantes :
-
- Le titre de l'ensemble est un peu pompeux :
"The Universe and myself".
-
- ·
1.The
Evolving World - 4 mai 2010
- ·
2.Seeing
Beyond the majority - 5 mai 2010
- ·
3.Let
there be light! - 6 mai 2010
- ·
4.Let
there be dark! -
7 mai 2010
-
- Ces
cours existent aussi
en vidéo.
-
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-
- À
l'occasion de la venue de G Smoot, l'Université Paris Diderot publie le
communiqué suivant :
-
-
- Le
Prix Nobel Américain, George F. Smoot, crée le Centre de Cosmologie
Physique de Paris
-
- L’université
Paris Diderot s’associe à ce projet ambitieux et met en place un fonds de
dotation pour la recherche et la formation à destination du Centre
de Cosmologie Physique de Paris
-
- Deux
mois après l’annonce de son recrutement
en tant que Professeur au sein de l’Université Paris Diderot,
George F. Smoot fonde le Centre de Cosmologie Physique de Paris ou PCCP (pour
Paris Centre for Cosmological Physics). Sous son impulsion, et avec l’aide
des chercheurs du laboratoire APC de l’Université Paris Diderot, des
laboratoires parisiens travaillant au meilleur niveau international dans le
domaine de la cosmologie vont allier leurs forces pour un programme
ambitieux de recherche et de formation.
-
- Le
Fonds de dotation pour la Recherche et la Formation dans le domaine de la
Physique de l’Univers (Fonds RFPU)
-
- D’intérêt
général et de portée mondiale, le programme du PCCP nécessite
l’attention de tous. Pour permettre à chacun de soutenir la recherche en
Cosmologie et le développement de l’enseignement scientifique, le Centre
de Cosmologie Physique de Paris se prépare à lancer une collecte de fonds
de grande envergure, sur 3 ans, menée par son ambassadeur le professeur
George F. Smoot, prix Nobel de Physique 2006 et fondateur du Berkeley Center
for Cosmological Physics (BCCP) en Californie. Pour concrétiser cette opération,
l’Université Paris Diderot vient de créer et d’adosser au centre de
Cosmologie, le Fonds de dotation pour la Recherche et la Formation dans le
domaine de la Physique de l’Univers. Une grande première dans le paysage
universitaire français.
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- Welcome
in Paris Professor Smoot!
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- ROSETTA
: SURVOL DE L'ASTÉROÏDE LUTETIA EN DIRECT À PARIS LE 10 JUILLET.
(11/06/2010)
-
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Rosetta
est une mission spatiale conçue par l'Agence spatiale européenne qui a été
lancée par une fusée Ariane 5 le 2 mars 2004.
- Son objectif est d’étudier l’activité de
la comète Churyumov-Gerasimenko et son évolution jusqu’au passage de la
comète à son périhélie. Rosetta prévoit également de déposer un
atterrisseur nommé Philae à la surface du noyau afin d’y effectuer des
analyses in-situ de se composition. Mais lors de sa longue course vers la
comète,
- Rosetta
survolera (3000km) un astéroïde nommé 21 Lutetia le 10 juillet prochain.
-
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-
- Universcience , au travers de son unité La Cité des Sciences et de l'Industrie, va
vous faire vivre en direct cet événement grâce à une soirée
exceptionnelle "astéroïdes et comètes" le samedi 10 Juillet 2010 à partir de 20H00 dans la grande salle
de conférence.
-
- Entrée libre pour tout public, comme
d'habitude.
-
-
- Voici
le programme provisoire de la soirée
:
-
- Un grand nombre de documents et CD seront remis
au public grâce à nos amis de l'ESA et du CNES.
-
- Début : 20h30
-
- ·
Accueil : 10’ Gilles Dawidowicz (GD)
- ·
Agenda de la soirée : GD
- ·
Opérations spatiales en cours : liaison téléphone/skype avec
le centre de contrôle de Darmstadt (Allemagne)
- ·
Présentation de la mission spatiale ROSETTA (Francis
Rocard)
- ·
L’envers du décor : comment la sonde a été conçue: (Paolo
Muzzi)
- ·
L’envers du décor : l’atterrisseur Philae :’ (Francis
Rocard)
- ·
Opérations spatiales en cours : liaison téléphone/skype avec
le centre de contrôle de Darmstadt (Allemagne)
- ·
Présentation sur les comètes (Anny-Chantal
Levasseur-Regourd)
- ·
Présentation sur les astéroïdes (Marcello
Fulchignoni)
- ·
La fin des dinosaures (Jean-Pierre Martin)
- ·
Présentation sur les actions éducatives (écoles françaises et US)
(Marcello Fulchignoni)
- ·
Liaison téléphone/skype avec le JPL
- ·
Opérations spatiales en cours : liaison téléphone/skype avec
le centre de contrôle de Darmstadt (Allemagne)
- ·
Film vidéo sur Itokawa/Hayabusa, la superbe mission japonaise qui a
visité un astéroïde de la ceinture d'astéroïde.
- ·
Premières
images en direct
- ·
Commentaires live
-
- Fin : 23h30/Minuit
-
-
- Avec : Marcello Fulchignoni (OBSPM),
Antonella Barucci (OBSPM), Anny-Chantal Levasseur-Regourd (Service d’Aéronomie,
CNRS), Paolo Muzzi (TAS), Jean-Pierre Martin (PlanetAstronomy.com), André
Brahic (Univ. Paris 7).
-
- En liaison téléphonique depuis Darmstadt avec :
Antonella Barucci
- En liaison téléphonique depuis le Max Planck
Institute
- En liaison téléphonique depuis le JPL
- Animée par Gilles Dawidowicz (SAF) et Francis
Rocard (CNES)
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-
- La
mission Rosetta sur votre site préféré.
-
-
- NOUS
COMPTONS SUR VOUS, CE SERA UNE SOIRÉE SUPERBE
-
-
- Cette soirée est soutenue par Thalès Alenia
Space, Agenium, PlanetAstronomy.com et l’Astronomie.
-
-
- Lien
vers le programme de cette soirée.
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- DAWN
: CHANGEMENT DE VITESSE VERS LES ASTÉROÏDES.
(11/06/2010)
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- Dawn (l'aube en Français) est une mission américaine
de rendez vous avec les
astéroïdes principaux de la ceinture centrale des astéroïdes : Vesta
et Cérès.
-
- La propulsion
est ionique comme sur la sonde Deep Space 1 (ou Smart de
l'ESA), elle comporte trois moteurs au Xénon de poussée ridiculement
faible (90mN oui des milli Newton!!) mais continue, le contrôle d'attitude est
lui assuré par des moteurs chimiques à l'Hydrazine.
-
- Nous
avons déjà parlé
de cette sonde qui a été lancée
parfaitement le 27 Septembre 2007.
-
- Son
voyage est long de 4,8 milliards de km et Vesta doit être rencontré en
2011 et Cérès en 2015 seulement.
- Chaque
rencontre donnera lieu à une mise en orbite autour du corps considéré.
-
- Elle
poursuit donc son petit bonhomme de chemin dans l'espace.
-
-
- En
fait, on vient de
passer à la vitesse supérieure avec son moteur ionique.
- Le
précédent record de vitesse était détenu par la sonde DS1, mais ce 5
Juin 2010, Dawn avait accumulée un changement de vitesse de plus de 4,3km/s
depuis le début de la mission, comme vient de l'annoncer
la NASA.
-
- Pour
arriver à ce record, Dawn a dû allumer ses trois moteurs, les uns après
les autres pendant ces 620 jours.
- Il
a consommé moins de 165 kg de Xenon (qui sert au moteur ionique).
-
- Sa
mission devrait durer 8 ans et ses moteurs devraient fonctionner pendant
2000 jours (5 ans et demi, le reste du temps la sonde sera en orbite autour
des astéroïdes).
-
-
-
-
-
-
- Dans
un peu plus d'un an Dawn devrait se mettre en orbite autour de Vesta, et Cérès
en 2015.
- Ce
sera une odyssée de près de 5 milliards de km!
-
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- OPHIUCUS
: OCCULTATION PAR UN ASTÉROÏDE. (11/06/2010)
-
- Notre
ami Thierry Midavaine, nous fait parvenir le message intéressant suivant
:
-
-
- Bonjour
à tous,
-
- Nous
avons un événement
exceptionnel le 8 juillet qui traverse toute la France.
- L'étoile
Delta Ophiuchus de magnitude 2,7 sera occultée par l'astéroïde 472 Roma.
-
- Voici
la carte de la prédiction mise à jour aujourd'hui par Steve Preston et
voici les liens sur son site.
- http://asteroidoccultation.com/2010_07/0708_472_21049.htm
- http://asteroidoccultation.com/2010_07/0708_472_21049_MapE.gif
-
- C'est
une occasion unique de faire l'observation avec tous les moyens à votre
disposition depuis vos yeux jusqu'à des télescopes de grande dimension
avec des moyens d'analyse variés.
- L'imagination
est au pouvoir et surtout n'oubliez pas de vous amuser.
- Les
dimensions de l'astéroïde, la dimension de l'étoile, son
assombrissement centre bord seront ainsi facilement mesurable.
- Le
clef du succès réside dans la multiplication du nombre d'observateurs.
-
- Aussi
merci de relayer cette information dans vos réseaux et autour de vous.
- Bonne
observation !
-
-
-
-
-
-
-
- FALCON
9 S'ENVOLE : ET L'ESPACE DEVINT PRIVÉ……..
(11/06/2010)
- (Photos et dessins : SpaceX)
-
- On se rappelle que Barack Obama avait fait
appel à l'industrie privée pour suppléer à la baisse des budgets de la
NASA et à la mise à la retraite programmée des navettes.
-
-
-
Le
4 Juin 2010 est à marquer d'une pierre blanche, en effet, pour la première
fois, un lanceur industriel (Falcon-9) entièrement
financé par une société privée (SpaceX
en l'occurrence) a été tiré avec un succès complet de Cap Canaveral, en
Floride. (le lanceur précédent Falcon 1 avait été moins chanceux).
-
- Une maquette de la future capsule de transport
(hommes et matériaux) Dragon a été mise parfaitement en orbite à 250km
d'altitude.
-
- Cette société, SpaceX, fondée par Eon Musk
(c'est lui qui a inventé le système de paiement Paypal) s'engage à fond
dans des vols privés, qui devraient à terme, mener à des missions vers l'ISS
à la place de la NASA! Un vol vers l'ISS est d'ailleurs prévu vers 2011,
c'est à dire demain. La capsule des astronautes devrai être le système
Dragon.
-
- Il existe de nombreuses vidéos de ce
lancement, notamment sur
le site de SpaceX.
-
-
-
-
-
-
-
-

- La fusée Falcon-9, à deux étages, est haute
de 55m et est propulsée par une dizaine de moteurs fusée LOX/Kérosène
RP-1 (9 pour le premier étage, un pour le deuxième) produisant près de
500 tonnes de poussée.
-
- Ce
lanceur fait partie d'une famille
représentée ci-contre.
-
- Légende :
-
- LEO = Low Earth Orbit ; orbite terrestre basse.
- GTO = Geosynchronous Transfer Orbit : orbite de
transfert géosynchrone
-
- Le lanceur actuel devrait être capable de
lancer des charges utiles de l'ordre de 10 tonnes en orbite basse ou 3,4t
vers l'orbite géostationnaire.
-
-
-
-
-

- Vue de la capsule Dragon qui devrait dès l'année
prochaine effectuer des allers et retours vers l'ISS.
-
- Le prochain vol devrait d'ailleurs être une répétition
d'amarrage à l'ISS, pour se familiariser avec cette technique.
-
-
-
- Bravo
SpaceX, vous êtes sur le bon chemin, quand on pense qu'il avait fallu à la
célèbre fusée Atlas des années 1960, plus de 13 lancements pour en avoir
un réussi!!!
-
-
-
-
-
-
- La
galerie d'images du lancement par les
journalistes de Universe Today.
-
- Le
dossier sur Falcon par les spécialistes
de l'astronautique, Capcomespace.
-
- Voir article de nos amis de
Ciel des Hommes sur le sujet.
-
- La
nouvelle à l'AFP.
-
- Nos
amis de radio Canada commentent aussi
cet événement.
-
- Universe
today publie aussi ce commentaire.
-
- Photos
et détails sur aeroweb.net.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
- TITAN
: DES NOUVEAUTÉS SUR UNE POSSIBLE VIE?
(11/06/2010)
-
- Carolyn Porco responsable de l'équipe
d'imagerie de la sonde Cassini, (CICLOPS) au Space Science Institute de
Boulder, CO; vient de nous faire parvenir cette information surprenante sur
les dernières expériences menées par Cassini au voisinage de son plus
gros satellite, Titan.
-
- Il semble que l'on ait détecté une consommation de l'Hydrogène atmosphérique
dans l'environnement immédiat de Titan, que certains ont attribué à une
possible forme de vie en surface, et aurait causé de nombreux échos sur le
Web.
-
-

- À la suite d'un certain nombre d'informations
fausses à ce sujet, Carolyn Porco a demandé à Chris
McKay astrobiologiste du centre Ames de la NASA que nos lecteurs
connaissent bien (voir sa dernière apparition à propos de
Mars et de l'Atacama) de faire le point sur ce sujet sensible sur le
site du CICLOPS.
-
-
-
-
-
-
- En voici un résumé
-
-
- Des récents résultats de la mission Cassini
suggèrent que l'Hydrogène et l'acétylène sont en quantité insuffisante
à la surface de Titan.
- Ces résultats, sont intéressants au point de
vue exobiologie, car comme nous l'avions suggéré (McKay et Smith en 2005)
dans un article passé, la vie à base de méthane (plutôt qu'à base
d'eau) à partir d'organismes que l'on pourrait appeler des méthanogènes;
comme sur Titan, devrait consommer de l'Hydrogène, de l'acétylène et du méthane.
- Il semble que cela soit le cas sur Titan d'après
les dernières nouvelles.
-
- On a ensuite suggéré (Benner et al) que les
hydrocarbures liquides sur Titan joueraient le même rôle essentiel pour la
vie que l'eau sur Terre et même (McKay et Smith 2005) que l'Hydrogène
jouerait le rôle que l'Oxygène joue sur Terre.
- Les restes de la combustion d'O2 sur Terre est
CO2 et H20, sur Titan le métabolisme du H2 donnerait du CH4.
- On sait que Titan possède d'énormes réserves
de CH4 liquide sous forme de lacs.
- L'éventuelle vie "titanienne" aurait
donc de quoi se propager facilement.
-
-
Sur
Terre, la vie a une influence profonde sur l'environnement, en effet, chaque
printemps la quantité de CO2 diminue, absorbé par la végétation, alors
qu'en automne, lors de la décomposition des feuilles celle-ci augmente. La
Terre "respire" donc.
-
- Basé sur ce fait, on a pensé que sur Titan,
on pourrait détecter un phénomène similaire, sur la consommation d'H2.
-
- Est-ce ce qui a été détecté?
- À suivre.
- (dessin : un lac de Titan, NASA/JPL)
-
-
-
-
- L'article original de Chris McKay comporte des
notes intéressantes sur la chimie du méthane que je vous conseille d'aller
voir.
-
- Bref, en conclusion, on peut dire que le manque
d'éthane et d'acétylène à la surface de Titan, ainsi que
l'appauvrissement en Hydrogène (simulation par calculateur) semblent
indiquer une sorte de réaction chimique de surface. Est-ce
suffisant pour dire qu'il y a une possibilité de vie sur Titan,
certainement non.
-
- Chris nous donne son avis sur les différentes
possibilités par ordre de la plus grande probabilité :
- 1-
Peut-être s'est-on trompé dans la détermination de l'Hydrogène en
surface, il faut faire de nouvelles mesures.
- 2-
Il existe un phénomène physique qui transporte H2 de la haute
atmosphère vers la basse atmosphère, mais dans ce cas on devrait noter un
flux de H2 et non pas une perte.
- 3-
Il pourrait y avoir un catalyseur, encore inconnu, à la surface de
Titan, qui consommerait l'Hydrogène.
- 4-
Et enfin, cet appauvrissement en H2, acétylène et méthane serait
vraiment dû à une nouvelle forme de vie basée sur le méthane liquide.
-
- L'avenir nous le dira peut-être???
-
-
- POUR ALLER PLUS LOIN :
-
- Article
sur le même sujet chez nos amis de
Science Daily.
-
- What
is Consuming Hydrogen and Acetylene on Titan?
Article de la NASA.
-
- Une
forme de vie exotique sur Titan,
article en français.
-
-
-
-
-
-
-
- NOTRE
GALAXIE : LE PASSÉ AGITÉ DE SON TROU NOIR.
(11/06/2010)
-
-
- On sait tous maintenant que notre Galaxie
(comme la plupart des galaxies régulières) possèdent un trou noir central
super massif (TNSM), et il semble que le trou noir supermassif présent au
centre de notre Galaxie ait connu un passé agité ces derniers siècles.
-
- C'est son voisinage qui nous le révèle : des
nuages moléculaires, dont la luminosité variable en rayonnement X et gamma
reflète une forte éruption passée.
- Ces résultats, obtenus par une équipe
internationale de chercheurs dont ceux du CNRS (IN2P3 et INSU) et du CEA,
sont publiés dans The Astrophysical Journal et relaté
sur le site du CNRS que je reprends en partie ici :
-
-
- Les trous noirs situés dans les noyaux des
galaxies actives connaissent généralement une activité intense.
- Pas celui de notre Galaxie, Sgr A*, qui présente une activité extrêmement réduite.
Mais une équipe internationale de chercheurs, dirigée par des
astrophysiciens du laboratoire Astroparticule et cosmologie de Paris (CNRS /
Université Paris-Diderot / CEA / Observatoire de Paris), a pu démontrer
que ce trou noir avait
été actif dans un passé très récent, et qu'il n'était donc pas
aussi atypique qu'il paraissait.
-
- Grâce à XMM-Newton et INTEGRAL, deux
satellites de l'ESA auxquels le CNES, le CEA et le CNRS (INSU et IN2P3) ont
fortement contribué, les chercheurs ont pu observer les émissions X et
gamma des nuages moléculaires de la région du centre galactique, voisins
de Sgr A*.
-
- Surprise : ces émissions ont connu des
variations spectaculaires, comme l'allumage progressif de l'un des nuages,
entre 2004 et 2009, à une vitesse apparente trois fois plus élevée que
celle de la lumière (Fig. 1).
- Ce phénomène prouve que ces nuages réfléchissent
le rayonnement de haute énergie produit par une activité intense du trou
noir supermassif. L'écho de lumière nous arrive en effet avec un délai,
par rapport à la lumière directe du trou noir, qui dépend de la position
du nuage et du temps que le rayonnement emploie pour parcourir la distance
entre le trou noir et le nuage.
-
-
-
-

- Figure 1. Images XMM-Newton de l'émission de
la raie de fluorescence du fer neutre dans les nuages moléculaires autour
de Sgr A* (Bridge, MC1 et MC2) entre 2004 et 2009.
- On voit clairement la progression de l'émission dans les sous-régions marquées par les
ellipses 1, 2, 3 et 4 du Bridge. La distance parcourue par l'émission
est de 15 années lumières en moins de 5 ans.
- L'échelle angulaire (2 arc-minutes = 15 années
lumière à la distance du centre galactique) et la direction vers Sgr A*
sont aussi indiquées
-
- © Ponti G., et al., 2010, The Astrophysical
Journal, V. 714, p. 732-747
-
-
-
-
-
-
-
- En observant la décroissance de l'émission
gamma dans un autre nuage (fig. 2), les chercheurs ont estimé la durée et
l'intensité de cette éruption, commencée il y a environ quatre siècles
et qui s'est terminée au début du XXè siècle.
-
-
-
- Figure
2. La région du centre galactique vue par INTEGRAL en rayons gamma de basse
énergie (20-60 keV) à différentes époques, chaque bande pour une année
différente entre 2003 et 2009.
-
- Les
différentes sources sont généralement associées à des systèmes
binaires X variables.
-
- Le
cercle vert dans l'image en haut montre la position du nuage moléculaire
Sgr B2.
- La
source gamma associée montre clairement un
déclin sur 7 ans
-
- ©
Terrier R., et al., 2010, The Astrophysical Journal.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
- Pendant
trois cents ans, le trou noir supermassif de notre Galaxie a donc été un
million de fois plus lumineux qu'actuellement.
-
- Le service
d'Astrophysique du CEA communique aussi sur cette intéressante
nouvelle; allez-y voir, il y a aussi une animation vidéo du phénomène :
-
- En voici un extrait :
-
- Au centre de la Voie lactée existe un trou
noir de 4 millions de masses solaire, associé à la source radio Sgr A*.
- Malgré de nombreuses campagnes
d'observations, il semble étonnamment discret et seule la dernière génération
de télescopes à rayons X (Chandra et XMM-Newton)
a permis jusqu'à présent de détecter une faible activité sous la forme
de bouffées
sporadiques.
- La méthode employée par les chercheurs
pour déceler les traces d'activité a consisté à étudier l'émission des nuages
moléculaires nombreux dans la région du centre galactique.
-
- En effet, lorsqu'un nuage moléculaire est
illuminé par un rayonnement de haute énergie, il réfléchit la lumière
sous la forme d'un rayonnement caractéristique dit rayonnement
de fluorescence
- (rayonnement de fluorescence : Si la matière
constituant un nuage moléculaire est illuminée par un rayonnement X d'énergie
supérieure à 7 keV, les atomes de Fer présents dans le milieu peuvent
absorber les rayons X en perdant un électron des couche internes et, dans
la transition qui suit (remplacement du niveau électronique vide avec un électron
de la couche supérieure), émettre
un photon de 6.4 keV, énergie de la transition. Le nuage brille
alors dans cette raie dite de fluorescence du Fer neutre. Les rayons qui ne
sont pas absorbés par les électrons internes du Fer sont par contre diffusés
par les électrons externes en ne cédant que très peu d'énergie. La
distribution en énergie du flux réfléchi par le nuage est alors
pratiquement identique au rayonnement incident, aux pertes dues à la
diffusion près. Ces deux types de rayonnement, dans une raie et dans le
continu, caractérisent une nébuleuse en réflexion.)
-
- Ce phénomène, analogue à un écho sonore,
a déjà été mis en évidence dans le cas de nébuleuses.
- L'éclat décelé dans les années 90 de Sgr
B2, nuage moléculaire le plus massif de la région centrale de la Galaxie
avait de cette manière été
attribué à une éruption du trou noir il y a 300 ans.
- Néanmoins, d'autres explications comme
l'existence d'une source excitatrice placée à l'intérieur du nuage ou
celle de particules chargées en interaction avec le nuage étaient également
évoquées.
- Les nouvelles observations obtenues par le
satellite Integral sur
plus de six ans viennent de démontrer aujourd'hui que l'émission du nuage
Sgr B2 est sans doute bien provoquée par le trou noir.
-
- Obtenue par la caméra Isgri entre 20 et 60
keV, l'intensité du signal observé décroît de façon régulière entre
2003 et 2009.
- Une observation complémentaire par
XMM-Newton en 2004 exclut la présence au sein du nuage d'une source
variable suffisamment intense pour expliquer le flux détecté par
Integral.
- L'importance de la variation, le signal est
divisé par deux en huit ans, écarte une origine due à un bombardement de
particules chargées, protons ou électrons énergétiques, incapable de
produire une variation si rapide. Argument supplémentaire pour une origine
externe au nuage, des observations effectuées par d'autres équipes
montrent une variation similaire du rayonnement de fluorescence
-
- Les
chercheurs concluent que l'émission observée de Sgr B2 résulte de la réflexion
d'une éruption géante du trou noir central de la Galaxie. La décroissance
observée est le reflet du déclin du sursaut, amorcé il y a 100 ans.
- Ce résultat est conforté par la découverte
d'un second nuage moléculaire, G0.11-0.11, dont le rayonnement de
fluorescence montre une décroissance identique : ce nuage voit également
la fin du sursaut.
-
- Si ces deux nuages témoignent de la fin du
sursaut, on peut alors imaginer que d'autres nuages, judicieusement placés
par rapport au trou noir et à l'observateur, permettent de remonter à sa
naissance.
-
- Variations
superluminiques
- Au cours d'un programme de cartographie du
centre galactique par le satellite XMM-Newton,
les chercheurs ont ainsi découvert d'étonnantes variations de plusieurs
nuages moléculaires.
- Le résultat le plus spectaculaire obtenu
est le comportement d'un nuage moléculaire appelé « bridge (le pont)
» qui semble s'allumer progressivement à différents endroits entre 2004
et 2009.
- Cette illumination est produite comme si un
front de lumière externe balayait ce nuage progressivement. Mais la
variation est de l'ordre de 5 ans alors que la taille minimale du nuage est
de 15 années-lumière: tout se passe
comme si la vitesse apparente était trois fois plus élevée que la vitesse
de la lumière !
- Cet écho de lumière superluminique,
similaire à ceux observés autour de nova ou de supernova, est une illusion
d'optique.
- Il résulte d'un effet de projection sur le
ciel, et est dû à une configuration géométrique particulière entre
la source émettrice et le nuage moléculaire. Il s'explique selon les
chercheurs en plaçant le nuage « derrière » Sgr A* (par
rapport à l'observateur), à une distance supérieure à 50 années-lumière
et illuminé par un front de rayonnement de haute énergie presque parallèle
à la surface du nuage visible par l’observateur et en provenance du trou
noir.
-
-
- Un
trou noir pas si singulier
- L'observation des nuages moléculaires a
donc permis de retracer l'histoire récente du trou noir du centre
galactique.
- Les auteurs de ces deux articles concluent qu'il
s'est violemment réveillé il y a 400 ans pour s'éteindre à nouveau
lentement il y a 100 ans avant de rentrer dans la phase de léthargie
actuelle.
- L'intensité de l'éruption, un million de
fois le niveau présent, le rapproche par cet épisode d'activité de la
famille des trous noirs supermassifs tapis au cœur des galaxies actives.
- Les nuages moléculaires apportent la
preuve que le trou noir central de la Galaxie est probablement moins atypique
qu'il ne paraissait.
-
- (Les nuages moléculaires sont des
nébuleuses interstellaires principalement constituées d'hydrogène moléculaire
(H2) et dans une moindre proportion d'autres molécules comme le monoxyde de
carbone (CO).
- Ils représentent une fraction importante, jusqu'à 50 %, de la masse de gaz total
de la Galaxie et sont le site privilégié de formations d'étoiles. La région
du centre galactique abrite de nombreux nuages moléculaires dont les plus
massifs atteignent un million de masse solaire.)
-
-
- POUR ALLER PLUS LOIN :
-
- Les
trous noirs super massifs :
CR de la conf SAF de Suzy Collin
-
- Discovery
of a Superluminal Fe K Echo at the Galactic Centre: The Glorious Past of Sgr A* Preserved by Molecular Clouds, article pdf
très complet sur le sujet, à consulter absolument pour comprendre.
-
- Fading
hard X-ray emission from the galactic centre molecular cloud Sgr B2,
article pdf aussi très complet sur le sujet, à lire.
-
- Mise
en évidence du TN au centre de notre
Galaxie et
en 3D.
-
-
-
-
-
- DE
TRÈS JEUNES GALAXIES GÉANTES : UNE SURPRISE.
(11/06/2010)
-
-
- Une équipe internationale d’astronomes,
dirigée par des chercheurs du CEA, avec des équipes du CNRS et
d’universités (Université Pierre et Marie Curie, Université Paris
Diderot, Université de Provence), a détecté, pour
la première fois dans l’Univers lointain, une galaxie elliptique géante,
très semblable à ses cousines de notre Univers local.
-
- Cette galaxie, située à 10,1 milliards
d’années lumière de la Terre, est observée au moment où l’Univers
n’avait que 3,6 milliards d’années. Cette découverte révèle que
certaines galaxies elliptiques peuvent déjà atteindre leur taille « adulte »,
tôt dans l’évolution de l’Univers. Elles coexistent avec d’autres
galaxies elliptiques, beaucoup plus petites, qui augmentent de volume au
cours du temps.
-
- Voici un extrait
du communiqué :
-
-
- Pour éclairer les mystères du passé
lointain de notre Univers, les chercheurs analysent la lumière de galaxies
très éloignées de la Terre. Parmi les galaxies étudiées, les
elliptiques intéressent tout particulièrement les astronomes. Ces régions
suscitent beaucoup d’interrogations.
- En effet, les galaxies elliptiques n’étant
pas le siège de formation importante d’étoiles, elles devraient avoir
une évolution relativement restreinte au cours du temps.
- Pourtant, il y a quelques années, des
images de l’Univers lointain, prises par le télescope spatial Hubble,
suggéraient que les galaxies elliptiques lointaines pouvaient être de deux
à cinq fois plus petites que leurs consœurs de même masse dans l’Univers
proche.
-
- Pour atteindre leur taille « adulte »,
les galaxies elliptiques seraient obligées d’augmenter leur volume, ce
qui contredit la théorie.
- « Nous voulions trouver d’éventuelles
galaxies elliptiques géantes dans l’Univers lointain », indique
Masato Onodera, chercheur au CEA. « Pour ‘peser’ les galaxies
lointaines, nous avons utilisé la technique de dispersion des vitesses des
étoiles. Plus la taille d’une galaxie de masse donnée est petite, plus
les étoiles la constituant doivent tourner rapidement autour du centre de
la galaxie pour compenser l’attraction gravitationnelle »,
ajoute-t-il.
-
- Pour avoir accès à ces données précieuses,
les chercheurs se sont tournés vers l’un
des plus grands relevés de l’Univers lointain, le projet
COSMOS.
- Ils ont cherché des objets dotés d’une
signature spectrale particulière dans le visible et le proche infrarouge,
comme celles détectées par la caméra Suprime-Cam
du télescope Subaru, et la caméra
WIRCAM du télescope Canada-France-Hawaii
- Ils ont ensuite pu utiliser le télescope
Subaru qui, équipé d’un
spectrographe et d’une caméra infrarouge multi-objets, a permis
d’obtenir les spectres infrarouges des galaxies lointaines étudiées.
L’analyse des élargissements des raies spectrales permet ensuite de
remonter à la masse et à la taille des galaxies étudiées.
-
-
- A
gauche : image composite d'un champ de galaxies lointaines obtenue d'après
des clichés de la caméra Surprime-Cam du télescope Subaru (couleurs
bleue et verte d'après les filtres B et z') et la caméra WIRCAM du télescope
CFH (couleur rouge pour le filtre Ks). La galaxie lointaine, 254025, à
une distance de 10 milliard d'années-lumière, est un minuscule point
rouge. A droite, un zoom sur la position de la galaxie marquée par un
carré. Credits Subaru/CFH/SAp
-
-
- Les chercheurs ont ainsi pu détecter une galaxie elliptique géante, située à 10,1
milliards d’années lumière de la Terre et observée au moment où
l’Univers n’avait que 3,6 milliards d’années.
-
- Ce résultat apporte la preuve que des galaxies géantes, parvenues à leur stade adulte,
coexistent avec d’autres, plus compactes, dans l’Univers
primordial.
- Par ailleurs, cette découverte apporte une
pièce supplémentaire au puzzle de la compréhension de l’évolution des
galaxies elliptiques. Les chercheurs s’attèlent désormais à quantifier
la proportion relative de ces deux types extrêmes de galaxies elliptiques,
en fonction du temps cosmique.
-
-
- On consultera avec intérêt l'article
du CEA à ce sujet ainsi que celui de
Subaru.
-
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-
-
- ALLO
LA LUNE ? : LUNOKHOD NOUS RÉPOND!
(11/06/2010)
-
-
-
-
Les
plus anciens comme moi, se souviennent certainement d'une des gloires de
l'astronautique soviétique : la série des robots lunaires appelée Lunokhod;
le premier de la série a été déposé sur la Lune par la
sonde Luna 17 dans la Mer des Pluies en 1970.
- Après avoir quitté sur des rampes Luna 17, le
robot va parcourir pendant près d'un an une dizaine de km sur la surface
lunaire. Il va transmettre des milliers de photos et analyser le sol en
divers endroits.
-
- Il sera ensuite "perdu" puis retrouvé
récemment par LRO comme cela a été fait pour le Lunokhod 2 il y a
quelques mois, on en avait déjà parlé dans
cet astronews.
-
-
-
- (photo : JPM)
-
-
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-
-
- Et bien nos amis américains ont eu l'idée il
y a quelques mois (en Avril 2010), de
viser avec un Laser le Lunokhod 1, et quelle ne fut pas leur surprise de
recevoir un signal
retour très puissant.
- En effet, il y a depuis l'origine, un réflecteur
laser sur le robot.
-
- Le fort signal (2000 photons) fut une vraie
surprise pour les Américains; le robot semblait répondre; "toujours
prêt à travailler".
- On pensait que les réflecteurs seraient
couverts de poussière et non opérationnels, ce ne fut pas le cas.
-
- Je signale qu'il y a donc actuellement sur la
Lune, 3 réflecteurs correspondant à 3 missions Apollo et deux aux Lunokhod
1 et 2.
- Les signaux des Lunokhod peuvent maintenant
qu'ils ont été retrouvés, être utilisés comme les signaux US, pour
mener à bien les expériences de mesure de distance Terre-Lune. (on mesure
le temps aller-retour des pulses Laser)
-
- Il semble que les signaux du Lunokhod 1 soient
plus importants que celui de son collègue n°2 et même plus fort que ceux
des stations Apollo. pourquoi? On ne le sait pas encore.
-
- Ces
mesures sont effectuées à partir de plusieurs stations terrestres, l'une
à Apache Point (le site Apache Point Observatory Lunar Laser-ranging
Operation ou APOLLO ),
un autre situé en France (cocorico!) dans
le Midi au plateau
de Calern, au dessus de Grasse qui fait partie de l'OCA, l'Observatoire
de la Côte d'Azur.
-
-
- Article
de la Planetary
Society sur Luna 17 et son robot.
-
-
- Des
images originales de l'époque soviétique
dans ce reportage YouTube (en russe!) sur les sondes lunaires.
-
-
-
-
-
- TRAPPIST
: NON CE N'EST PAS SEULEMENT UNE BIÈRE BELGE, C'EST UN NOUVEAU TÉLESCOPE!
(11/06/2010)
- (crédit photo : TRAPPIST/ESO)
-
- Une bière Trappiste est une bière (la plupart
sont Belges) brassée par des moines Trappistes (elles sont excellentes
d'ailleurs!).
-
- Nos amis Belges sont des facétieux,
ils viennent de baptiser ainsi leur nouveau projet de télescope, dirigé
par le Département d’Astrophysique, de Géophysique et d’Océanographie
(AGO) de l’Université
de Liège (Belgique), en étroite collaboration avec l’Observatoire
de Genève (Suisse).
-
-
-

-
- En effet, TRAPPIST est l'acronyme de TRAnsiting Planets and PlanetesImals Small Telescope,
petit télescope dédié aux transits planétaires et aux planétésimaux
-
- Ce télescope, installé sur le site de La
Silla de l'ESO au Chili; est un télescope automatique de 60cm dédié aux
exoplanètes (transits).
-
- Il est commandé à partir de Liège.
-
-
-
-
-
-
- Sa première lumière a eu lieu le 8 Juin 2010,
et la cible était la nébuleuse
de la Tarantule.
-
-
-
- Voir le
site de Physorg pour plus de détails sur ce télescope.
-
-
-
-
-
- LE
PARANAL : COUCHER DE LUNE SUR LE VLT. (11/06/2010)
- (crédit photo : G Gillet ESO)
-
-
-

- On ne va pas se refuser un petit plaisir, voici
une photo qui fait du bien, la Lune se couche sur le Paranal en fin de nuit,
alors que le VLT ferme ses fenêtres après une longe nuit d'observations.
-
-
-
- C'est alors que Gordon
Gillet, un membre de l'ESO, capture d'une distance de 14km, sur la
route de Cerro Armazones (qui mènera au futur E-ELT), cette superbe photo
de la Lune en arrière plan, avec les célèbres télescopes de 8,2m du VLT
en premier plan.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
- HUBBLE:.NGC
3603 , ET POURTANT ELLES BOUGENT! (11/06/2010)
- (crédit
photo : NASA, ESA et Wolfgang Brandner (MPIA), Boyke Rochau (MPIA) et Andrea
Stolte (University of Cologne))
-
- Il
semble bien que l'extrême qualité des nouvelles images de Hubble
ait permis de détecter de faibles mouvements d'une centaine de jeunes
étoiles, à 10 ans d'intervalles dans l'amas ouvert d'étoiles NGC 3603.
- Cet
amas, situé à 20.000 années lumière de nous, contenant plus de 10.000
soleils sur un petit diamètre de quelques 3 années lumière, est un des
plus compacts de notre Voie Lactée, c'est un lieu idéal de formation de
nouvelles étoiles.
- Pour
comparaison, un tel volume contient une seule étoile normalement dans notre
environnement.
-
- C'est
une équipe d'astronomes du MPIA (Max
Planck Institute for Astronomy) de Heidelberg, et de l'Univeristé de
Cologne, menée par Wolfgang Brandner qui a effectué ces mesures.
- Les mouvements détectés sont paraît-il,
"bizarres".
-
- Cet
amas a été photographié par Hubble une première fois en 1997 avec la
WFPC2, puis nos astronomes ont procédé à leurs propres mesures en 2007
avec les mêmes jeux de filtres et de caméra. Ils eurent ensuite besoin de
deux ans pour effectuer les comparaisons.
-
-
-
-
Photo
d'une partie de l'amas NGC 3603 prise par la WFPC2 de Hubble..
-
- Composite
en RGB. Champ : 20 arc secondes.
-
-
- Ce
genre de vues a permis de détecter d'infirme mouvement d'étoiles au sein
de l'amas.
-
- Des
étoiles situées au premier plan ont aussi vu leur vitesse étudiée, on
les voit bouger sur cette
animation gif correspondant à la comparaison sur ces 10 ans.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
- La
vitesse très précise (et la température de surface) de plus de 200 étoiles
parmi les 700 étoiles étudiées de cet amas ont été mesurée; avec un résultat
étonnant, la vitesse
de ces étoiles massives semblaient indépendante de leur masse, et
donc étaient encore dans les conditions de mouvement correspondant à la
formation de cet amas il y a un million d'années approximativement.
-
- Ce
résultat est surprenant car d'après les modèles actuels, la vitesse
moyenne des étoiles dans un amas comme NGC 3603 ne devrait dépendre que de
leur masse. Les étoiles de faible masse devraient se déplacer plus
rapidement, et celles de masse plus importante, devraient se déplacer moins
vite.
- Or
les étoiles, dont on a mesuré la vitesse ont une masse comprise entre 2 et
9 masses solaires, et pourtant elles se déplacent à la même vitesse
moyenne de 4,5km/s (correspondant à une variation apparente de la position
d'un incroyable 140 micro arc seconde par an!!!).
- La
vitesse moyenne ne semble donc pas varier en fonction de la masse.
-
- Cela
veut-il dire que cet
amas va devenir un amas globulaire (amas très dense)?
- Il
faudra attendre la génération suivante de télescope spatial (JWST) ou
terrestre (E-ELT) pour avoir un début de réponse.
-
-
- POUR
ALLER PLUS LOIN :
-
- Les
amas d'étoiles (ouverts et
globulaires).
-
- Cette
nouvelle sur le
site de l'ESA.
-
- Lire
absolument l'article du MPIA sur le
sujet, plein de détails et réponses à des questions.
-
-
-
-

-
-
-
- JUPITER
:.COLLISION SUR LA PLANÈTE GEANTE.
(11/06/2010)
- (crédit photos: Anthony Wesley).
-
-
-
-

- Ça y est, il a recommencé; Anthony Wesley, le célèbre astrophotographe
australien (Broken Hill, NSW Nouvelle Galle du Sud) a réussi à être présent
au moment où un astéroïde ou une comète a percuté Jupiter ce 3 Juin
2010; il l'avait fait aussi en 2009 pour un événement similaire.
-
-
- Voici une photo de la collision qui s'est
produite dans l'hémisphère Sud.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
- Il existe aussi sur le Net, des vidéos de
l'impact comme ici par
exemple.
-
-
- La vie offre des rapprochements intéressants,
en effet, c'est le jour même où un article (du même Wesley) paraît sur l'impact
du 19 Juillet 2009, que ce nouvel impact est détecté. Hubble
avait aussi détecté et imagé cet
impact à l'époque.
-
- Mais bien entendu le plus grand impact survenu
sur Jupiter, fur celui de la comète
SL-9 en 1994, peu de temps après la réparation de Hubble. Le monde
entier braquait ses caméras terrestres et spatiales sur cette événement.
-
- Les
collisions avec Jupiter sont fréquentes, et c'est…..tant mieux;
en effet Jupiter, la plus grosse planète du système solaire, donc la plus
grosse masse , donc aussi la plus grosse force d'attraction
gravitationnelle, attire vers elle la plupart des objets dangereux qui traînent
dans le système solaire, comme comètes ou astéroïdes. C'est donc plutôt
vers elle qu'ils vont et non pas vers nous.
- Merci
Jupiter!
-
-
- POUR ALLER PLUS LOIN :
-
- Sur le site de
Ciel et Espace.
-
- Sur
le site de
astronomia.
-
- La
collision vue sur le site de Wesley.
-
- Et chez nos amis de la
Planetary Society.
-
-
-
-

-
-
-
-
- MARS
:.UNE NOUVELLE CARTE GÉOLOGIQUE CONFIRME LA PRÉSENCE PASSÉE DE LACS
(11/06/2010)
- (Photos
et documents : © USGS)
-
- C'est
une nouvelle carte géologique publiée
par l'USGS, qui a mis? si j'ose dire le feu aux poudres.
- Cette
nouvelle carte décrit la région bien connue des Martiens du bassin Hellas.
-
- Cette
carte montre à l'évidence la présence
de lacs qui existaient il y a bien longtemps dans cette région.
-
- Elle
montre des dépôts sédimentaires
(surtout bien identifiés dans la partie Est du bassin) tout à fait en
ligne avec ce qui pourraient être de grands réservoirs d'eau.
-
-
-
- On
a daté l'époque de cette grande étendue d'eau du milieu de la période
Noachienne, soit il y a 4,5 à 3,5 milliards d'années, donc très proche de
la création du système solaire. C'est ce qu'annonce le Dr Leslie
Bleamaster du PSI (Planetary Science Insitute).
-
- Le
bassin Hellas, situé dans l'hémisphère Sud de la planète rouge, a un
diamètre de plus de 2000km
et une profondeur de 8km; c'est le plus grand bassin d'impact à la
surface de Mars.
- Curieusement,
la zone des volcans de Tharsis, est située exactement à l'opposé sur la
globe martien, pourquoi?
-
- Ci-contre
une coupe de ce bassin.
-
-
-
-
-
-
-
- La
carte publiée par l'USGS est à l'échelle 1:1.000.000 et est basée sur
les données des sondes Viking, des caméras THEMIS ; MOC et MOLA de MGS et
Mars Odyssey.
-
-
- À
quand une sonde se posant dans Hellas?
-
-
- POUR
ALLER PLUS LOIN :
-
- Article
de Universetoday sur le sujet.
-
- Les
ères martiennes , dans cet ancien
astronews.
-
-
- Lire
aussi ces nouvelles de Janvier 2010 de
nos amis anglais sur un sujet similaire.
-
- De
même l'Imperial
College de Londres revient sur ces images de Janvier 2010.
-
-
-

-
-
- LES
MAGAZINES CONSEILLÉS.:.POUR LA SCIENCE JUIN
FUSION NUCLÉAIRE. (11/06/2010)
-
-

-
- Encore un brillant numéro de Pour
la Science (édition française du célèbre Scientific American).
-
- Point fort de ce numéro de Juin 2010 : la fusion nucléaire :
-
- Les scientifiques rêvent de maîtriser la
fusion nucléaire – le moteur des étoiles –, qui promet de l'énergie
inépuisable et propre. Mais même si une étape historique devrait être
bientôt franchie, certains considèrent le projet comme utopique ou prématuré.
-
-
-
-
-
- De nombreux articles sont consacrés à ce
sujet dans ce numéro, notamment :
-
- ·
La
fusion nucléaire, une filière d'avenir ? par Michael Moyer
- ·
La
fusion par laser au seuil de la réalité par Christine Labaune
- ·
Une
recherche ITER...ative Entretien avec Pascale Hennequin
-
- Aussi de très intéressant articles comme :
-
- ·
Les
8 merveilles du Système solaire par Edward Bell, illustrations de Ron
Miller
- ·
Histoire des sciences Alfred
Kastler : des atomes et des hommes par Bernard Cagnac
- ·
L'Univers
est-il mathématique ? par Jean-Paul DELAHAYE
-
- Et pour vous détendre en essayant de résoudre
ce petit problème :
-
- ·
L'énigme
de la théière qui coule par Jean-Michel Courty et Édouard Kierlik
-
-
-
-
-

-
-
-
- Bonne Lecture à tous.
-
-
-
- C'est tout pour aujourd'hui!!
-
- Bon ciel à tous!
-
- JEAN PIERRE MARTIN
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