LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 21 Juillet 2010    
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
Rosetta : Rencontre en direct avec Lutetia à la Cité des Sciences le 10 Juillet 2010. (21/07/2010)
L'énergie noire et la constante cosmologique : CR de la conf SAF d'Alain Bouquet du 16 Juin 2010. (21/07/2010)
Rosetta et Lutetia : Encore quelques photos. (21/07/2010)
Planck : Premier relevé complet du ciel! (21/07/2010)
Hayabusa :.Retour parfait, succès extraordinaire (21/07/2010)
Ikaros : Le Japon déploie une voile solaire! (21/07/2010)
Herschel  :.Enfin des publications à profusion. (21/07/2010)
Et si la Terre basculait : Est-ce possible? (21/07/2010)
Inde : Encore une fois dans l'Espace! (21/07/2010)
L'éclipse du 11 Juillet 2010 : La totalité dans le Pacifique. (21/07/2010)
Les étoiles massives : Le mystère de leur naissance dévoilé. (21/07/2010)
Hubble :.Des bulles et des bébés dans N11. (21/07/2010)
Cassini-Titan.:.Vol au dessus d'un nid de méthane. (21/07/2010)
Livre conseillé :..La Lune à portée de main chez Belin (21/07/2010)
Les magazines conseillés :.L'Astronomie spécial "L'eau dans l'Univers". (21/07/2010)
Les magazines conseillés :. Pour la Science spécial "Le monde Quantique". (21/07/2010)
 
 
 
 
ROSETTA ET LUTETIA :.ENCORE QUELQUES PHOTOS. (21/07/2010)
 
Suite à la superbe soirée que nous a fait vivre l'ESA à la Cité des Sciences pour la rencontre en direct avec Lutetia, on accède à quelques nouvelles photos.
 
 
Malheureusement toutes les 400 photos ne sont pas disponibles pour le public; mais en voici une assez impressionnante où l'on voit cet astéroïde de 130km suivant différents angles en fonction de la distance d'approche.
 
 
Pour plus de détails; clic sur l'image.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
J'ai trouvé chez nos amis de la Planetary Society, le travail d'Emily Lakdawalla qui a effectué un photo montage intéressant
à la même échelle de quelques astéroïdes connus et visités à ce jour.
 
On se rend compte de l'énorme taille de Lutetia et de la chance que nous avons de pouvoir étudier un "gros" astéroïde.
 
 
On attend avec impatience les autres photos.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Article du Figaro sur la rencontre.
 
Article de la Planetary Society.
 
Article de la NASA.
 
 
 
 
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PLANCK :.PREMIER RELEVÉ COMPLET DU CIEL. (21/07/2010)
(Crédits: ESA/HFI Consortium/IRAS)
 
Enfin, le consortium qui traite des données de Planck, vient de publier à l'occasion de la première année en orbite du satellite européen en micro-ondes, des photos d'un relevé complet du ciel.
 
Voilà ce qu'en disait le communiqué de presse de l'ESA :
 
ESA PR-15 2010 : La mission Planck de l'ESA vient de livrer sa première image de l'ensemble du ciel. Elle ne se contente pas d'apporter un nouvel éclairage sur la façon dont les étoiles et les galaxies se sont formées, mais nous indique également comment
l'Univers lui-même s'est créé après le Big Bang.
« C'est pour cet instant précis que Planck a été conçu », explique David Southwood, Directeur Science et Exploration robotique de l'ESA. « Nous ne donnons pas la réponse ; nous ouvrons la porte sur un eldorado où les scientifiques vont pouvoir rechercher des fragments de connaissance qui leur permettront de mieux comprendre la genèse de l'Univers et son fonctionnement actuel.
L'image elle-même, d'une qualité remarquable, est un hommage aux ingénieurs qui ont construit et fait fonctionner Planck.
Et maintenant, place à la moisson scientifique ».
 
Que ce soit tout près de nous dans la Voie lactée ou aux confins de l'espace et du temps, cette image de l'ensemble du ciel envoyée par Planck est une véritable caverne d'Ali Baba pour les astronomes en quête de données inédites.
 
Le disque principal de notre galaxie s'étire au centre de l'image. Ce qui frappe immédiatement, ce sont les filaments de poussière froide présents au dessus et en dessous de la Voie lactée. Cette toile galactique abrite le lieu de formation des étoiles et Planck a décelé de nombreuses zones où des étoiles sont sur le point de naître ou entament tout juste leur cycle de développement.
Moins spectaculaire mais peut-être plus énigmatique, l'aspect moucheté de l'arrière-plan, en haut et en bas de l'image.
Il s'agit du rayonnement de fond cosmologique hyperfréquence (CMB), la plus ancienne lumière émise par l'Univers, issue de la grande explosion d'où notre Univers a émergé il y a 13,7 milliards d'années.
 
Si la Voie lactée nous montre à quoi ressemble notre Univers proche à l'heure actuelle, les hyperfréquences le dévoilent à l'aube de sa création, avant que n'existent les étoiles ou les galaxies. C'est là que réside le cœur de la mission Planck : décoder ce qui s'est produit dans cet Univers primordial en analysant l'arrière-plan moucheté.
Cette représentation des hyperfréquences est l'empreinte cosmique à partir de laquelle se sont formés les amas et les superamas de galaxies actuels. Les couleurs correspondent à d'infimes différences de température et de densité de matière dans le ciel. Pour une raison ou pour une autre, ces petites irrégularités se sont transformées en régions plus denses qui ont donné les galaxies que nous
connaissons aujourd'hui.
 
Le rayonnement CMB couvre l'ensemble du ciel, mais la majeure partie est cachée, sur cette image, par l'émission de la Voie lactée, qui devra être supprimée des données définitives de façon numérique, afin que le rayonnement hyperfréquences puisse apparaître dans son intégralité.
Lorsque ce travail sera terminé, Planck nous dévoilera l'image la plus précise du rayonnement hyperfréquence jamais obtenue.
La grande question sera alors de savoir si ces données révèleront la signature cosmique de la période primordiale dénommée l'inflation. On suppose que cette dernière a suivi immédiatement le Big Bang et s'est traduite par une augmentation énorme de la taille de l'Univers sur une très courte durée.
Planck continue de cartographier l'Univers. Avant la fin de sa mission en 2012, il aura balayé quatre fois l'ensemble du ciel.
La première diffusion des données complètes sur le CMB est prévue en 2012. D'ici là, le catalogue comportant différents objets de notre galaxie ainsi que des galaxies lointaines dans leur intégralité sera publié en janvier 2011.
« Cette image n'est qu'un aperçu de ce que Planck observera au final », explique Jan Tauber, Responsable scientifique du projet Planck à l'ESA.
 
 
On remarque en effet les deux sources principales de rayonnement du ciel; le rayonnement fossile et le rayonnement émis par notre Galaxie, beaucoup plus important que ce qui avait été relevé précédemment par WMAP.
 
Sur la photo suivante, on a positionné quelques éléments connus du ciel.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous avons demandé à François Bouchet coordinateur scientifique de l'instrument HFI de Planck, bien connu de nos lecteurs de nous donner ses impressions à l'issu de cette publication.
 
Ces images sont d'une très grande richesse, elles ont été produites dans 9 fréquences différentes (notamment des fréquences inaccessibles à WMAP) alors que WMAP n'en avait que 4.
Ce qui frappe, c'est la composante galactique, qui est présente comme une sorte de brume (mélange filamentaire de gaz et de poussières) en avant-plan. Ceci devrait nous permettre de mieux connaître notre propre Galaxie.
En arrière-plan, la lumière issue des débuts de l'Univers, la partie cosmologique, dont on connaît le comportement : un corps noir dont l'intensité à toutes les fréquences est connue. L'émission de notre Galaxie ne masque pas le CMB, mais se superpose à lui.
Ce bruit de fond, tel qu'on peut l'analyser actuellement nous donne beaucoup d'informations dans les détails, concernant aussi les fameux "cold spots" et la polarisation.
Si la couleur (arbitraire bien sûr) est rouge, c'est pour volontairement être différent de celle produite par WMAP.
Si les images publiées font la part belle à la galaxie, c'est volontaire aussi, on a voulu donner du poids aux "polluants" comme le dit François Bouchet.
Le traitement final devrait être rendu public fin 2012. Patience!
 
 
La gamme de fréquences de Planck : comprises entre 30 et 857 GHz, c'est à dire dans le domaine des ondes submillimétriques, millimétriques, et centimétriques.
Rappelons que les deux instruments les plus importants sont :  l’instrument haute fréquence (HFI) de fabrication française, qui couvre six bandes entre 100 et 857 GHz, et est refroidi à une température record de –273°C, et l’instrument basse fréquence (LFI) de conception italienne, qui couvre trois bandes entre 30 et 70 GHz.
 
Planck a été construit sous la direction de Thales Alenia Space (Cannes) avec la contribution de toute l'industrie spatiale européenne.
 
Planck doit encore effectuer quatre scans complets du ciel avant la fin de sa vie opérationnelle (plus d'Hélium!) vers début 2012.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le site de Planck à l'ESA.
 
Le site de Planck (en français) de l'instrument HFI.
 
On peut voir et/ou enregistrer une vidéo intéressante de cette première année de relevé.
 
Le communiqué de l'INSU/CNRS.
 
 
 
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HAYABUSA :RETOUR PARFAIT SUCCÈS EXTRAORDINAIRE.. (21/07/2010)
(Crédit photos : JAXA).
 
La sonde japonaise Hayabusa (le Faucon) lancée en 2003 s’est mise en orbite autour d’un petit astéroïde en Septembre 2005 sans faire de bruit médiatique, nous en avons longuement parlé dans ces colonnes.
 
Elle a orbité à 20km de la surface de Itokawa un petit astéroïde de 500m situé à 300 millions de km, et nous a fait parvenir de superbes photos.
Elle s'est posée sur cet astéroïde et on pense qu'elle a réussi à recueillir peut être quelques fragments de poussières de la surface.
 
Après de multiples difficultés, elle est revenue sur Terre ce 13 Juin 2010 et a largué sa capsule dans le désert australien.
Elle contient peut être des morceaux d’astéroïde
C'est la première fois dans l'histoire spatiale qu'une sonde se pose sur un astéroïde et regagne la Terre.
 
Le bolide aborde l'atmosphère à 12km/s. retour filmé par un avion de la NASA, à voir absolument!
 
Si vous voulez entendre le bruit de la rentrée dans l'atmosphère, la NASA le publie.
 
 
La capsule posée dans le désert de Woomera
Ce sont des artificiers qui de chargent de la sonde (il pourrait rester des boulons explosifs)
 
Le bouclier thermique n'a pas encore été trouvé, et sa recherche est en cours pour analyser ce qu'il a subi (et vérifier la technologie, qui apparemment est au point!)
 
Notre ami, le Dr. Patrick Michel, Astrophysicien CNRS - Responsable du Groupe de Planétologie Chargé de mission pour les relations scientifiques avec les médias nous avait envoyé ce mail pour annoncer cet événement :
Bonjour à tous,
 
Comme je vous l'avais annoncé, la capsule de la petite sonde Hayabusa est revenue sur Terre avec succès en ce dimanche 13 juin 2010. Une traînée de lumière a pu être observée dans l'atmosphère au moment où la sonde arrivait à proximité de la Terre au terme d'un voyage de cinq milliards de kilomètres. Je rappelle que c'est la première fois qu'une mission accomplit un tel périple en revenant sur Terre après avoir rendu visite à un petit corps céleste (le plus petit visité jusqu'à ce jour) et en ayant atterri dessus (et même rebondi; oups, ça ce n'était pas prévu!!).
 
Hayabusa devait se désintégrer en entrant dans l'atmosphère et a largué au-dessus du désert australien sa capsule qui peut-être contiendra quelques poussières d'Itokawa. La sonde et sa capsule se sont séparées avec succès. À 15h51, la capsule (de 40 cm de diamètre) entrait à 200 km dans l'atmosphère avant d'atterrir dans la zone militaire de Woomera, en plein désert australien. Un hélicoptère a commencé la recherche de la capsule et vers 16h46, sa localisation était confirmée.
Nous saurons donc dans les prochaines heures si elle est récupérée dans l'état attendu et probablement son retour au Japon pour vérifier la présence d'échantillon (car s'ils sont micrométriques, ils ne seront pas faciles à détecter ...).
Mais dans l'enthousiasme, je ne pouvais attendre plus pour vous communiquer quelques informations presque en direct! À noter que des aborigènes des tribus locales devraient accompagner l'équipe de recherche pour s'assurer qu'aucun dommage ne soit fait aux sites naturels qu'ils considèrent comme sacrés. À peu de choses près, cela ressemblerait à un "remake" des "Dieux sont tombés sur la tête" sauf que la capsule ne devrait pas contenir du Coca, en principe!
 
Vous trouverez une séquence d'images de l'entrée de la capsule dans l'atmosphère sur le site public suivant:
 
http://twitpic.com/1wgyd7  et des images sublimes la montrant tel un bolide:
http://www.yomiuri.co.jp/zoom/20100613-OYT9I00808.htm  ou
http://twitpic.com/1whtjd
 
J'ai aussi une vidéo (6,7 Mo) qui vient d'être mise sur YouTube par l'équipe de la NASA qui a filmé l'événement à bord d'un DC8 (la capsule est le point blanc sur la droite au début):
http://www.youtube.com/watch?v=HpuU1hd_xeY
 
 
Voilà une nouvelle scientifique réjouissante pour commencer la semaine. Hayabusa a atteint son but, en attendant que l'équipe de France de foot en mette un ... :)
(pardon, ça m'a échappé ...).
 
A bientôt, Patrick Michel
 
La grande question qui se pose alors est celle-ci : y-a-t-il quelque chose dans la capsule?
 
Et bien, il semble que oui.
 
La réceptacle
Il y aurait quelques dizaines de grains minuscules.
 
 
Écoutons Patrick Michel de nouveau :
 
Cher(e)s collègues,
 
C'est depuis l'Inde où j'ai appris la bonne nouvelle que je vous  écris. La mission Hayabusa n'a pas fini de nous surprendre et de  défier toutes les lois de probabilités. Après un retour improbable  mais réussi de la capsule, une autre découverte improbable a été  effectuée: la présence de micro-particules (poussière) dans la capsule!!
 
Je  rappelle que lorsque la petite sonde s'est approchée d'Itokawa, son  mécanisme de récolte basé sur l'impact d'un petit projectile sur la  surface pour récolter le matériau éjecté n'a pas fonctionné. Mais  comme la sonde a rebondi sur la surface (ce qui n'était pas prévu, ni  recommandé ...) et que la chambre de récolte était ouverte, il restait  un faible espoir que l'impact du satellite (à défaut du projectile!)  envoya quelques poussières d'Itokawa dans cette chambre.
Ce qui  paraissait du pur fantasme risque d'être réalité. Je dis risque, car  en fait ces particules pourraient aussi bien être terrestres, et il  faudra patient jusqu'à fin Août au moins pour que toutes les analyses  nécessaires soient faites pour déterminer leur origine ...
 
La Jaxa a mis un communiqué de presse en anglais sur son site, que  vous pouvez consulter ici avec des images de l'intérieur de la capsule  et de la trace d'une particule:
http://www.isas.ac.jp/e/topics/2010/0705.shtml
 
 
Au jour d'aujourd'hui, seules deux autres missions (de la NASA) ont ramené des échantillons extra terrestres sur Terre :
·        La mission Stardust passéE derrière une comète et qui a rapporté des poussières cométaires
·        La mission Genesis dont le retour sur Terre a pour le moins été "viril"  rendant la récupération d'échantillons difficile.
 
 
Attendons-donc les premiers résultats d'analyse de ces échantillons "japonais"; mais quelque soit le résulta, c'est une mission qui a eu un énorme succès. Il faudra vraiment compter avec les Japonais dans le futur!
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
La mission pour filmer le retour par la NASA.
 
Le retour vu par la JAXA, avec photos.
 
Aperçu de la mission Hayabusa par la JAXA en pdf.
 
Article du Point sur le retour d'Hayabusa.
 
La mission Haybusa à la JAXA.
 
Le film complet (long) sur la mission Hayabusa. (à voir ou à télécharger)
 
La mission Hayabusa sur votre site préféré.
 
 
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IKAROS (ICARE) : LE JAPON DÉPLOIE UNE VOILE SOLAIRE. (21/07/2010)
(documents : JAXA).
 
Cela me rend furieux à chaque fois; personne dans les journaux ou à la Télévision, n'a réellement parlé de la mission expérimentale Japonaise Ikaros (Icare en français) qui a été lancée en Mai 2010, afin de mettre au point des techniques de voile solaire, techniques qui seront indispensables dans le futur pour des missions spatiales longue durée.
 
Cette voile s'est déployée il y a quelques semaines avec succès et la sonde continue sa route vers Vénus et le Soleil, et c'est une bonne nouvelle.
 
Signalons aussi que malicieusement IKAROS est aussi l'acronyme de Interplanetary Kite-craft Accelerated by RadiationOf the Sun, soit en bon français : cerf volant interplanétaire propulsé par les radiations solaires.
 
Rappelons qu'une voile solaire est propulsée par la pression de radiation des photons (solaires par exemple, mais c'est plus général) qui l'impactent. Bien entendu plus la voile sera grande plus la pression sera forte, tout en étant quand même extrêmement faible par rapport aux propulsions chimiques classiques, mais l'énorme avantage est qu'elle est continue.
En orientant la voile on peut piloter la sonde attachée.
Cette force (de l'ordre du milli Newton!!!!!)  n'est pas suffisante pour quitter l'attraction terrestre, il faut des moyens classiques pour le faire; mais ensuite la voile peut prendre le relais.
 
La membrane utilisée est de forme carrée, diagonale 20m, elle est en matière plastique polyimide (Kapton) d'épaisseur 7,5 micron.
De plus elle est recouverte de cellules solaires pour générer de l'électricité.
 
C'est ce qui s'est passé avec Ikaros; lancée le 21 Mai 2010 elle a commencé à déployer ses ailes le 3 Juin et une semaine après elles étaient complètement déployées. Évidemment la phase délicate est le déploiement de la voile, il semble bien que cette technique ait été parfaitement menée à bien par nos amis Japonais.
 
 
Explication de la séquence de déploiement de la voile solaire. Une fois déployée celle-ci se dirige vers le système solaire intérieur.
Photo du déploiement prise par l'une des caméras à bord d'Ikaros. Une autre photo du déploiement.
 
 
Maintenant Ikaros poursuit sa course vers vénus. Elle est approximativement ce jour à près de 20 millions de km de la Terre.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Page du projet Ikaros à la JAXA.
 
La mission Ikaros chez YouTube. (13 minutes). Très claire même si le son est en…japonais.
 
Le déploiement de la voile solaire, communiqué de presse de la JAXA. Avec photos et dessins, très explicite.
 
Les photos du déploiement, communiqué de presse de la JAXA. Nombreuses explications techniques.
 
La voile est déployée, la sonde Ikaros accélère. communiqué de presse de la JAXA.
 
Site (en français) sur les voile solaires.
 
Article sur les voiles solaires dans un astronews précédent.
 
Un TPE sur Un voyage vers mercure à bord d’un voilier solaire, avec formules.
 
Les voiles solaires (solar sails) expliquées simplement en anglais.
 
La pression de radiation, expliquée de façon assez complète en anglais.
 
Comment ça marche? (How stuff works) les voiles solaires en anglais. Simple.
 
 
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HERSCHEL:.ENFIN DES PUBLICATIONS À PROFUSION! (21/07/2010)
(crédit photo : Herschel/HIFI et PACS)
 
 
La revue Astronomy and Astrophysics Vol. 518 (July-August 2010), vient de publier un numéro spécial consacré entièrement à Herschel et à ses découvertes de sa première année dans l'espace.
 
C'est notre amie Françoise Combes de l'Observatoire de Paris, qui participe à l'introduction de ce monument scientifique.
 
 
Il y a 152 articles en accès libre, qui peuvent être lus ou téléchargés.
 
En voici le sommaire.
 
 
Ces articles sont principalement basés sur les résultats des instruments PACS et SPIRE, ceux de l'instrument HIFI, sont moins nombreux étant donné que cet instrument ne s'est remis à fonctionner qu'à partir de Janvier 2010.
 
 
 
 
 
 
Voici quelques des articles qui sont généraux et intéressants, les autres doivent être consultés en fonction des centres d'intérêt.
 
 
Herschel Space Observatory_An ESA facility for far-infrared and submillimetre astronomy par G. L. Pilbratt, J. R. Riedinger, T. Passvogel, G. Crone, D. Doyle, U. Gageur, A. M. Heras, C. Jewell, L. Metcalfe, S. Ott and M. Schmidt
 
(Je vous rappelle que nous avions eu l'honneur d'interviewer deux des auteurs, T Passvogel et U Gageur à l'ESTEC avant le départ de Herschel pour Kourou)
 
The Photodetector Array Camera and Spectrometer (PACS) on the Herschel Space Observatory par A. Poglitsch et al. 
 
The Herschel-SPIRE instrument and its in-flight performance par M. J. Griffin et al. 
 
 
 
 
 
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ET SI LA TERRE BASCULAIT : EST-CE POSSIBLE? (21/07/2010)
 
Une nouvelle perturbante par nos amis de l'IPGP (Institut de Physique du Globe de Paris), et si la Terre basculait...
Difficile de l'imaginer.
Voici pourtant ce qu'ils en pensent :
 
 
Pourtant, il semble bien que ce soit son sort lorsque que la répartition des masses denses ou moins denses se déplacent dans le manteau terrestre au cours des temps géologiques. Mais comment est-ce possible?
Pour tester les hypothèses en cours, une équipe de l'Institut de physique du globe de Paris (INSU-CNRS, Paris Diderot) a modélisé les mouvements des zones de subduction et remontées de matières chaudes dans le manteau pour reconstituer la "grande dérive du pôle de rotation" observée pour les derniers 120 millions d'années.
Cette étude parue récemment dans la revue "Earth and Planetary Science Letters" apporte ainsi des précisions sur la dynamique interne de la planète.
La tectonique des plaques est maintenant bien connue, mais ne suffit pas à décrire de façon complète le mouvement des plaques par rapport à l'axe de rotation de la Terre. En effet, à celle ci se superpose un mouvement d'ensemble des plaques et du manteau terrestre, connu sous le nom de « grande dérive du pôle de rotation ». 

Il a été montré que la dérive du pôle de rotation d'une planète peut être produite par des changements dans la distribution des masses dans son manteau ou à sa surface . De telles dérives expliqueraient certaines observations paléomagnétiques ou variations climatiques. On dispose, en l'occurrence, du trajet de cette dérive pour les 200 derniers millions d'années obtenu en combinant le mouvement des plaques, déterminé par le paléomagnétisme, et le positionnement de l'ensemble des points chauds (Besse et Courtillot, 2002).
Dans l'étude rapportée ici, les auteurs ont cherché à retrouver les causes de cette dérive du pôle de rotation de la Terre, estimée pour les 120 derniers millions d'années.
 
 
 
Explication de la figure :
En jaune l'axe de rotation de la Terre, fixe dans un repère céleste.
En rouge, l'axe représentant la répartition des masses, il pourrait bouger; c'est un mouvement entre la planète et son axe de rotation.
Sur cette figure, on voit notre planète Terre basculer en conservant son axe de rotation.
 
L'obliquité de la Terre (inclinaison par rapport à l'écliptique) ne change pas.
© IPGP (INSU-CNRS/Paris Diderot)
 
 
 
 
 
Le rôle de la convection du manteau
 
Dans le manteau terrestre, de larges mouvements de masses sont induits par la convection : ainsi, des plaques présentant une densité supérieure à celle du manteau environnant plongent, peut être jusqu'à la limite noyau-manteau, tandis que du matériel peu dense remonte sur de larges zones du manteau profond. Par ailleurs, ces anomalies déforment les interfaces terrestres et donc déplacent d'autres masses.
Par ces déplacements de masse la convection a de larges effets sur le pôle de rotation (Le pôle de rotation est l'intersection de l'axe de rotation avec la surface de l'hémisphère nord. NdlR).
Ceux-ci ne sont pas prévisibles simplement. En effet, comme la Terre a un comportement visco-élastique, l'effet de surface d'une anomalie de masse dans le manteau dépend largement de sa position par rapport au centre de la Terre. Une même anomalie, selon sa position dans le manteau, fera basculer la planète dans un sens ou un autre pour aller se positionner au pôle ou à l'équateur.

Les auteurs ont cherché à déterminer précisément les origines de la dérive récente du pôle de rotation de la Terre depuis 120 millions d'années, et à calculer son mouvement à l'échelle des temps géologiques. Ils ont pour cela utilisé des modèles simples pour figurer au cours du temps d'une part les plaques en subduction, d'autre part les remontées du manteau.
La modélisation
Les plaques sont modélisées à partir de la position en surface des zones de subduction. On suppose qu'elles plongent verticalement à la vitesse de déplacement qu'elles ont en surface depuis 200 millions d'années (Ma) jusqu'à ce quelles atteignent le manteau inférieur. Elles s'épaississent alors en se pliant à cause d'un saut de viscosité et leur vitesse diminue (Ricard et al 1993).
 
Par ailleurs, la tomographie sismique fait apparaître, sous l'Afrique et la Polynésie, dans le manteau profond, deux dômes de matériel thermiquement ou chimiquement moins dense que le manteau environnant. Ces deux régions semblent constituer des réserves à l'alimentation d'essaims de panaches remontant jusqu'à la surface terrestre pour émerger sous forme de volcans. Les traces volcaniques laissées en surface par ces panaches depuis 200 Ma se répartissent irrégulièrement dans deux régions grossièrement antipodales à l'aplomb des dômes et reste dans un creux du géoïde lié en très grande partie aux subductions passées. 

 
 
 
Axes principaux d'inertie calculé pour les derniers 120 Ma (points tout les 10 Ma, les étoiles marquent les valeurs actuelles).
 
L'axe principal d'inertie maximal (en blanc) correspond à l'axe de rotation.
 
Le géoïde actuel (équipotentiel de pesanteur passant par le niveau des mers) correspondant est également représenté (en bleu : les creux, en rouge : les bosses).
 
© IPGP (INSU-CNRS/Paris Diderot)
 
 
 
 
 
 
Leur étalement et leur position latérale n'ont pas beaucoup changé depuis 200 Myr. Les auteurs ont évalué la distribution des anomalies de masse associées à ces 2 dômes à partir des images de la tomographie sismique, et localisé les anomalies pouvant être suivies dans la partie la plus profonde du manteau depuis la surface du noyau. Pour tester la validité du modèle ils ont calculé le géoïde actuel, dont la forme dépend directement de ces anomalies profondes, pour retrouver l'axe de rotation de la Terre. Après quelques ajustement, le modèle a permis de retrouver le pôle de rotation actuel, il a alors été utilisé pour calculer la dérive du pôle sur 120 millions d'années.
Le chemin de dérive des pôles ainsi obtenu, présente des caractéristiques épisodiques similaires à celles observées par le paléomagnétisme. Au cours de cette période, l'axe de rotation de la terre s'est déplacé exclusivement dans un plan perpendiculaire à l'axe des 2 dômes. 

Ce modèle apporte plusieurs enseignements ; les plaques en subduction ne sont pas les seules responsables de la dérive du pôle de rotation de la Terre, comme on le pensait, car lorsque le modèle les prend principalement en compte il ne permet pas de retrouver l'axe de rotation actuel de la Terre. Les dômes, qui semblaient les meilleurs candidats pour expliquer cet écart, ne sont en fait pas en mesure de fixer le pôle de rotation. Ils sont néanmoins alignés sur l'axe minimal d'inertie. Par ce travail, les auteurs ont aussi démontré que les déformations à grandes échelles spatiales du géoïde actuel sont liées aux anomalies de masses engendrées par les plaques subductées dans le manteau profond.

Quoi qu'il en soit, quand des masses se déplacent à l'intérieur du manteau la Terre bascule, fort heureusement à une échelle de temps bien supérieure à ce que nous pouvons percevoir, même si la géodésie peut mesurer le déplacement du pôle de rotation.
 
Ouf! On respire!
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
La rotation des planètes telluriques, CR de la conférence de J Souchay à la SAF.
 
Mouvement du pôle, animation par nos amis Belges.
 
 
 
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INDE : ENCORE UNE FOIS DANS L'ESPACE. (21/07/2010)
 
 
Nos amis Indiens, nous surprennent encore une fois avec leur technicité spatiale.
 
 
 
Leur fusée de base (la PSLV-C15) vient encore de marquer des points : elle a lancé avec succès le satellite CARTOSAT-2B et 4 autres plus petits satellites ce 12 Juillet 2010 de la base de lancement de Satish Dhawan Space Centre (SDSC) SHAR, Sriharikota.
 
C'était le 16ème lancement consécutif avec succès de la fusée PSLV (acronyme de Polar Satellite Launch Vehicle).
 
Satellites mis sur orbite circulaire à 637km d'altitude et incliné à 98°.
 
 
L'Inde est bien un pays avec lequel il faudra compter pour la conquête spatial.
 
Signalons qu'un module non habité va être envoyé dans l'espace courant 2013 comme prélude à un vol habité (deux astronautes).
 
 
 
Ce sont les projets de l'ISRO, l'agence spatiale Indienne.
 
 
Namaskar, my friends!
 
 
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L'ÉCLIPSE DU 11 JUILLET 2010 : LA TOTALITÉ DANS LE PACIFIQUE. (21/07/2010)
 
Cet été, une belle éclipse totale était visible de certains points du globe particuliers : L'île de Pâques et des îles superbes de la Polynésie notamment. (voir cartes)
 
 
 
Bien entendu l'endroit idéal était l'île de Moaïs. Mais il y eut beaucoup d'appelés et peu d'élus.
 
 
Notre ami Stéphane Guisard a réussi une superbe photo que vous voyez ici avec les Moaïs en avant-plan.
 
Cette photo est parue sur le site des APOD bien naturellement.
 
Je vous rappelle que Stéphane sillonne les plus beaux endroits du monde pour y faire des photos astro, et son lieu de prédilection est le désert de l'Atacama, que nous avons évoqué il y a quelques temps, justement à propos de ses photos de la Voie Lactée.
 
Je vous conseille de nouveau de vous pencher sur son site des photos du ciel.
 
 
 
 
Quant à cette éclipse, tous les détails techniques se trouvent sur cette page de la SAF ainsi que sur le site de Gilbert Javaux.
 
La NASA publie aussi une carte intéressante.
 
Une galerie de photos de cette éclipse par spaceweather.com.
 
 
 
 
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LES ÉTOILES MASSIVES : LE MYSTÈRE DE LEUR NAISSANCE DÉVOILÉ. (21/07/2010)
 
 
L'ESO vient de rendre public une étude intéressante sur la formation des étoiles massives.
Ils ont obtenu pour la première fois l'image d’un disque de poussière encerclant de près une étoile massive récemment née, apportant la preuve directe que les étoiles massives se forment de la même manière que leurs sœurs plus petites.
 
Voici leur communiqué :
 
« Nos observations révèlent un disque environnant une jeune étoile massive à l'état embryonnaire, qui est maintenant totalement formée » déclare Stefan Kraus, le responsable de cette étude. « Certains diront que le bébé est sur le point d’être mis au monde ».
 
L’équipe d’astronomes a observé un objet connu sous le nom énigmatique d’IRAS 13481-6124.
La jeune étoile centrale, qui est toujours entourée par son cocon prénatal, a une masse d’environ 20 fois celle du Soleil et un rayon cinq fois plus grand. Elle se situe dans la constellation du Centaure, à 10.000 années-lumière de la Terre.
 
A partir d’images d’archives obtenues par le satellite Spitzer de la NASA et par des observations effectuées avec le Télescope submillimétrique APEX de 12 mètres de diamètre, les astronomes ont découvert la présence d’une trace d’éjection de matière.
« De tels jets sont couramment observés autour de jeunes étoiles de faible masse et indiquent généralement la présence d’un disque, » précise Stefan Kraus.
 
 
 
 
Les disques circumstellaires sont des éléments essentiels dans le processus de formation des étoiles de faible masse comme notre Soleil. Cependant, nous ne savons pas si ces disques sont également présents durant la formation des étoiles de masse supérieure à dix fois celle du Soleil, car le rayonnement puissant qu’elles émettent pourrait empêcher la matière de tomber sur l’étoile.
Il a ainsi été proposé que les étoiles massives pourraient se former lorsque des étoiles plus petites fusionnent.
 
Afin de découvrir et de comprendre les propriétés de ce disque, les astronomes ont utilisé le mode interférométrique du VLT, le VLTI (Very Large Telescope Interferometer), de l’ESO. En combinant la lumière de trois des télescopes auxiliaires de 1,80 mètre du VLTI avec l’instrument AMBER, cet équipement permet aux astronomes d’observer des détails aussi précis que s’ils avaient un télescope avec un miroir de 85 mètres de diamètre.
 
Crédit photo : ESO/S. Kraus
 
 
 
 
La résolution obtenue correspond à 2,4 millisecondes d’angle, ce qui équivaudrait à distinguer la tête d’une vis de la station spatiale internationale, ou encore à plus de dix fois la résolution atteinte avec les télescopes spatiaux actuels observant dans le visible
Avec cette capacité exceptionnelle, complétée par des observations réalisées avec un autre télescope de l’ESO, le télescope NTT de 3,58 mètres de diamètre à La Silla, Stefan Kraus et ses collègues ont été capables de détecter un disque autour d’IRAS 13481-6124.
 
« C’est la première fois que nous pouvons prendre une image de la région interne d’un disque autour d’une étoile massive » précise Stefan Kraus « Nos observations montrent que la formation se passe de la même manière pour toutes les étoiles, quelle que soit leur masse. »
 
Les astronomes ont déterminé que le système était âgé de 60.000 années-lumière et que l’étoile avait atteint sa masse finale.
À cause de la lumière intense de l’étoile qui est 30.000 fois plus lumineuse que le Soleil, le disque va bientôt s’évaporer. Ce disque évasé s’étend sur 130 fois la distance Terre-Soleil (130 Unités Astronomiques) et a une masse similaire à celle de l’étoile, soit environ vingt fois celle du  Soleil.  De plus, les parties internes du disque apparaissent dépourvues de poussière.
« De prochaines observations avec ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), en cours de construction au Chili, pourraient fournir plus d’informations sur ces parties internes et nous permettre de mieux comprendre comment les étoiles massives « nouveaux nés » deviennent grosses, » conclut Stefan Kraus.
 
 
 
Dessin d'artiste représentant un disque circumstellaire autour d'une étoile.
 
 
 
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CASSINI-TITAN : VOL AU DESSUS D'UN NID DE MÉTHANE. (21/07/2010)
 
En cette époque de vacances estivales, pourquoi ne pas passer quelques jours au bord du Lac Ontario, situé sur Titan la plus grosse lune de Saturne?
 
Et bien la NASA y a pensé et vous propose pour vous motiver un film de survol de cette superbe étendue lacustre située dans l'hémisphère Sud.
Vous pourrez vous rafraîchir sur ces différentes plages en cette période caniculaire avec des température en dessous de zéro et faire des galipettes dans des hydrocarbures liquides.
 
La NASA recherche désespérément une agence de voyage pour proposer de tels séjours….
 
Image de Ontario Lacus du 12 janvier 2010. surface du lac : 15.000km2.
Désolé mais cela m'a donné l'idée de modifier la carte postale de la NASA pour attirer les foules.
 
 
 
Plus sérieux maintenant, des scientifiques de la NASA, basés sur les dernières images (radar, de 2009 et 2010) de ce lac ont imaginé un survol de cet endroit.
 
Cela vaut le coup de voir ce film, il vous donnera l'envie d'y aller!!
 
Il existe en plusieurs formats, vous pourrez choisir ainsi selon vos désirs.
 
Les explications techniques qui ont menées à ce film sont données sur cette page.
 
Titan est évidemment différent de la Terre, mais semblable par certains aspects comme les saisons par exemple.
Cassini est arrivé dans la région de Saturne en 2004, lorsque c'était l'été dans l'hémisphère Sud, on s'avance vers l'automne maintenant; les saisons ont un cycle de 29 ans sur Titan (et Saturne).
Depuis le début de l'aventure Cassini, les côtes du lac ont diminué de 10km, et le niveau a baissé d'approximativement 1m.
Le méthane liquide s'évapore ainsi.
Les scientifiques sont émerveillés que Cassini puisse détecter de si faibles variations saisonnières.
 
 
 
 
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HUBBLE:.DES BULLES ET DES BÉBÉS DANS N11! (21/07/2010)
(crédit photo : NASA, ESA et Jesús Maíz Apellániz (Instituto de Astrofísica de Andalucía, Spain))
 
Voici une très grande vue de la région N11, réputée pour la formation d'étoiles.
Elle est située dans notre Univers proche, dans la grand nuage de Magellan (en anglais LMC : Large Magellanic Cloud), galaxie satellite de la notre.
 
Le LMC contient de nombreuses bulles de gaz brillantes, une des plus spectaculaire porte le nom de LHA 120-N11; (tiré de la liste de l'astronome Américain Karl Henize en 1956) il est communément appelée N11.
 
On voit dans ces dernières images de Hubble de cette région, les nuages de gaz roses qui ressemblent à de la barbe à papa.
Cette région s'étend sur près de 1000 années lumière, elle produit la plupart des étoiles massives connues.
 
C'est la façon dont ces étoiles sont produites qui donne à N11 son allure particulière. Trois générations successives d'étoiles se sont formées à partir du centre de la nébuleuse, chacune de plus en plus éloignée de la précédente; créant ainsi des coquilles de gaz et de poussières.
 
Dans le coin supérieur gauche, on distingue la nébuleuse N11A ressemblant à des pétales de rose, elle est illuminée de l'intérieur par les étoiles massives très chaudes situées à l'intérieur.
 
Un autre amas d'étoiles, peut être vu dans le bas de l'image, c'est NGC 1761; il émet ses radiations UV dans tout l'espace environnant.
 
Cette photo prise par la caméra ACS est un mosaïque de 5 images et couvre 6 arc minutes.
 
 
 
 
 
Le grand nuage de Magellan est plus petit que notre Galaxie, mais c'est une région du ciel très active concernant la formation des étoiles.
 
Le site de Hubble diffuse une grande image de la région du LMC avec identifications, que vous pouvez avoir en différentes tailles.
 
Le grand nuage de Magellan (LMC) et le petit nuage de Magellan (SMC) sont facilement visibles à l'œil nu, mais il faut être dans l'hémisphère Sud.
On les a baptisé ainsi car en principe c'est Magellan qui les aurait détecté en 1519 lors de ses voyages, mais on pense que c'est l'astronome Perse Al-Sufi (que nos lecteurs connaissent bien grâce à B. Lelard et sa rubrique sur les maths de l'astronomie) qui les aurait vu vers 964 et peut être même Amerigo Vespucci en 1503; il y a donc concurrence pour la paternité!
 
 
Vidéos disponibles sur le site de Hubble.
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.LA LUNE À PORTÉE DE MAIN CHEZ BELIN. (21/07/2010)
 
 
Encore un excellent livre didactique de la collection Pour la Science aux éditions Belin.
 
Vous saurez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la Lune sans jamais avoir osé le demander.
 
En effet cet ouvrage superbement illustré, vous apprend tout ce qui se cache derrière les phénomènes des marées, des éclipses, des phases de la Lune.
 
Voici la quatrième de couverture :
 
La Lune attire depuis toujours scientifiques et poètes.
Les uns ont œuvré à la comprendre et à l’explorer, les autres à l’imaginer. Tous ont été saisis par son caractère à la fois proche et distant.
Car la Lune, à l’instar de son orbite, sait demeurer elliptique.
 
 
 
Dans cet ouvrage, promis à devenir une référence sur le sujet, sont abordées des questions dont les réponses demeurent souvent mal comprises du public, notamment en ce qui concerne les phases de la Lune, ses éclipses, les marées, etc. Grâce à de nombreux schémas et des expériences à reproduire seul ou à plusieurs, cet ouvrage vous éclairera sur ces points et bien d’autres, notamment les éclipses, pour qu’enfin vous puissiez tout savoir sur la Lune.
 
Dans une approche rigoureuse, claire et exhaustive, les auteurs nous livrent, après leurs autres ouvrages à succès (Le ciel à portée de main,   Les saisons et les mouvements de la Terre, Belin), un nouveau vade-mecum pour curieux et passionnés de l’astre qui, chez les  Anciens grecs, avait pour nom Séléné.
 
Les auteurs :
Liliane Sarrazin-Vilas , ancienne professeur de sciences physiques et formatrice en IUFM, elle écrit régulièrement dans la revue Cosinus . 
Jean-Luc Fouquet , professeur de sciences physiques, formateur en astronomie et responsable du service éducatif du Muséum de La Rochelle.
Pierre Causeret , professeur de mathématiques, formateur en astronomie et ancien président de la Société Astronomique de Bourgogne, il écrit dans la revue Cosinus .
 
 
24.00 €     ISBN 978-2-7011-4749-9    224 pages.
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS.:.L'ASTRONOMIE "SPÉCIAL" SUR L'EAU DANS L'UNIVERS. (21/07/2010)
 
 
 
Très beau et intéressant numéro d'été de l'Astronomie, la revue de la SAF; il est consacré au rôle de l'eau dans l'Univers avec des articles de fond performants, auxquels ont participé de nombreux auteurs comme : Thérèse Encrenaz, Anny Chantal Levasseur Regourd; Maryvonne Gérin; Danielle Briot; Simone Dumont; Marie Claude Paskof; François Raulin; Jacques Reisse; Philippe Coué; Roger Ferlet, Roger Marical, Gilles Dawidowicz; Stéphane Costa, Benoit Laignel; Noël Robichon et de nombreux autres.
 
Le rôle de l'eau dans la formation des planètes est étudié avec détails et je ne peux que vous conseiller de vous procurer ce numéro.
 
5,90€
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE DOSSIER SPÉCIAL : LE MONDE QUANTIQUE. (21/07/2010)
 
Pour la science n°68 -
Dossiers Pour la Science N°68 Juillet - Septembre 2010   Le monde quantique
 
 
Terre promise pour le traitement de l'information
Les physiciens cherchent à optimiser le traitement de l'information grâce aux étranges propriétés du monde quantique. Pour ce faire, ils manipulent la matière et la lumière à l'échelle des atomes et des photons, échelle dont la maîtrise deviendra incontournable du fait de la miniaturisation de l'électronique.
 
 
À lire également dans ce numéro : (extrait du sommaire) :
 
 
 
 
 
ENTRETIEN
Manipuler la lumière photon par photon
Propos recueillis par Guillaume Jacquemont. Antoine Browaeys
Le contrôle de la lumière à l'échelle du photon est nécessaire pour de nombreuses applications. On cherche alors à émettre des photons un par un, en rafales rapides. En pratique, on doit créer des sources 100 milliards de fois moins intenses que les lasers des caisses de supermarché !
 
PHYSIQUE
Calcul quantique avec des ions
Christopher MONROE et David WINELAND
En manipulant un à un des atomes suspendus dans le vide, les physiciens élaborent les premiers éléments qui constitueront les futurs ordinateurs quantiques.
 
Créons-nous le monde en le regardant ?
Joshua ROEBKE
Les propriétés des objets existent-elles avant d'être mesurées ? Des expériences conçues par des physiciens à Vienne apportent des éléments de réponse à cette question entre science et philosophie.
 
Des intuitions d'Einstein aux bits quantiques
Alain ASPECT et Philippe GRANGIER
En 1935, Einstein lance un défi à la théorie quantique, qu'il juge incomplète. Un défi que les étrangetés quantiques ont relevé avec brio : la voie vers des applications révolutionnaires était ouverte.
 
Des processeurs quantiques supraconducteurs ?
Patrice BERTET, Denis VION et Daniel ESTÈVE
Les circuits supraconducteurs seront-ils les supports des bits quantiques des ordinateurs quantiques de demain ? On l'ignore encore, mais leur flexibilité en fait d'excellents candidats.
 
Des secrets réputés inviolables
Gary STIX
La cryptographie quantique exploite la superposition d'états pour créer des clefs de cryptage inviolables. En quelques années, les physiciens sont passés de la théorie et des bricolages de laboratoire aux produits commercialisés.
 
Du diamant pour la spintronique
David AWSCHALOM, Ryan EPSTEIN et Ronald HANSON
Le diamant est un matériau prometteur pour l'électronique quantique : on peut y incorporer des impuretés et contrôler le spin de leurs électrons. L'enjeu : des ordinateurs quantiques fonctionnant à température ambiante.
 
La découverte du monde quantique
Max TEGMARK, John Archibald WHEELER
Alors que la théorie quantique fête son cent dixième anniversaire, les succès spectaculaires le disputent aux énigmes persistantes.
 
La frontière classique – quantique
Michel BRUNE
Comment passe-t-on de la physique quantique à la physique classique ? Une horloge que l'on peut mettre dans un état quantique ambigu – elle avance et retarde en même temps – permet aux physiciens d'analyser cette transition floue entre deux comportements de natures très différentes.
 
La téléportation quantique
Anton ZEILINGER
La possibilité de transporter instantanément un objet d'un endroit à un autre, rêvée par la science-fiction, est aujourd'hui réalité… au moins pour les particules lumineuses.
 
Le calcul quantique peut-il tout faire ?
Scott AARONSON
Des ordinateurs quantiques seraient performants pour accomplir certaines tâches aujourd'hui inaccessibles. Mais pour résoudre la plupart des problèmes, ils feraient à peine mieux que les ordinateurs actuels. L'ordinateur ultime n'est pas pour demain !
 
Le monde quantique - Terre promise pour le traitement de l’information ?
Philippe Grangier
Les physiciens cherchent à optimiser le traitement de l'information grâce aux étranges propriétés du monde quantique. Pour ce faire, ils manipulent la matière et la lumière à l'échelle des atomes et des photons, échelle dont la maîtrise deviendra incontournable du fait de la miniaturisation de l'électronique.
 
Les promesses d'un nouveau monde
Anton Zeilinger
Interférences, téléportation, superposition d'états, intrication — une sorte de lien mystérieux entre particules —, le monde quantique est le siège de phénomènes déroutants, confirmés par nombre d'expériences. Et ces phénomènes se révèlent plus utiles que prévu…
 
Les règles du monde quantique
Michael NIELSEN
Le mariage de la théorie de l'information et des concepts quantiques révèle les lois qui régissent la complexité du monde quantique.
 
Mémoires quantiques : stocker l'insaisissable
Julien LAURAT
Comment stocker l'information quantique, si volatile qu'elle disparaît dès qu'on cherche à la connaître ? En développant des mémoires elles-mêmes quantiques. Dans les multiples dispositifs étudiés, lumière et matière échangent leur état quantique à la demande.
 
Vers le quantique macroscopique
Alexei OURJOUMTSEV
Nos sens nous donneront-ils un jour directement accès à l'étrange monde quantique ? A priori non, car un simple échange d'information le fait disparaître, mais ce n'est plus un problème d'échelle. On crée en effet des phénomènes quantiques de plus en plus macroscopiques…
 
Voir sans regarder
Paul Kwiat, Harald WEINFURTER et Anton ZEILINGER
Grâce à l'optique quantique, on peut détecter des objets sans interagir avec eux, même via des photons.
 
Numéro exceptionnel qui intéressera tous les mordus de MQ.
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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