- LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
- Mise
à jour : 8 Août 2010
-
- Conférences et Événements : Calendrier
.............. Rapport
et CR
- Astronews précédentes : ICI
dossiers à télécharger par ftp : ICI
- ARCHIVES
DES ASTRONEWS : clic sur le sujet
désiré :
- Astrophysique/cosmologie
; Spécial
Mars ; Terre/Lune
; Système
solaire ; Astronautique/conq
spatiale ; 3D/divers
; Histoire
astro /Instruments ; Observations
; Soleil
; Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes
/Scolaires
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- Sommaire de ce numéro :
- LHC
: Premiers résultats lors de ICHEP 2010. (08/08/2010)
- Colloques
École Chalonge : Compte rendus disponibles. (08/08/2010)
- Les
Perséides : Saluées par un alignement de certaines planètes.
Spectacle à voir.
(08/08/2010)
- Solar
Dynamics Observatory : Au secours, le Soleil se réveille!
(08/08/2010)
- Une
étoile de 300 masses solaires : On n'y croyait pas!
(08/08/2010)
- SN
1987A : Une super nova en 3D grâce à l’ESO. (08/08/2010)
- Les
Antennes : Un spectacle galactique ! (08/08/2010)
- Homochiralité
: Orion source de la vie sur Terre? (08/08/2010)
- Chandrayaan-1
: Confirmation de l'eau au Pôle Nord lunaire.
(08/08/2010)
- ISS :
Problème d’air conditionné ! (08/08/2010)
- Cassini-Saturne
:.Cartographie complète de Mimas.
(08/08/2010)
- J'ai
lu pour vous, par P Gérardin :.Où allons nous vivre demain? Par A
Vidal Madjar.
(08/08/2010)
-
-
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- LHC
: PREMIERS RÉSULTATS LORS DE L'ICHEP 2010.
(08/08/2010)
-
- S'est
tenue à Paris du 22 au 28 Juillet 2010, la conférence ICHEP (acronyme de
International Conference on High Energy Physics), où les plus grands
physiciens des hautes énergies ont pu présenter les premiers résultats du
LHC.
-
- Voici
le communiqué
publié par le CERN et le CNRS :
-
- La
conférence ICHEP 2010 sert de vitrine aux premiers résultats du LHC
-
- Genève,
le 26 juillet 2010. Les premiers résultats produits par le LHC du CERN sont
actuellement dévoilés à l'ICHEP, la plus grande conférence
internationale sur la physique des particules du monde, devant les plus de
1000 participants réunis à Paris.
- Les
porte-paroles des quatre grandes expériences LHC – ALICE, ATLAS, CMS et
LHCb – présentent aujourd'hui les mesures résultant des trois premiers
mois de fonctionnement du LHC à 3,5 TeV par faisceau, soit une énergie
trois fois et demie plus élevée que l'énergie atteinte à ce jour dans un
accélérateur de particules.
-
- Ces
premières mesures sont l'occasion pour les expériences de redécouvrir les
particules qui se trouvent au cœur du Modèle standard, la théorie qui
correspond à la compréhension actuelle des particules de matière et des
forces s'exerçant sur elles. C'est là une étape essentielle avant de
passer à de nouvelles découvertes. Parmi les milliards de collisions déjà
enregistrées, certaines contiennent des « candidats » pour le quark top,
pour la première fois dans un laboratoire européen.
- «
Redécouvrir nos vieux amis du monde des particules montre que les expériences
du LHC sont bien préparées à l'exploration d'un territoire nouveau,
indique Rolf Heuer, directeur général du CERN. Il semble que le Modèle
standard répond aux attentes.
- Maintenant,
c'est à la nature de nous montrer ce qu'il y a de nouveau. »
-
- La
qualité des résultats présentés à l'ICHEP témoigne de l'excellente performance de la machine LHC et de la grande
qualité des données obtenues dans les expériences. Le LHC, qui en
est encore à ses débuts, progresse régulièrement, se rapprochant des
conditions de fonctionnement finales. La luminosité – qui correspond au
taux de collisions - a déjà augmenté d'un facteur de plus de mille depuis
fin mars. Ces progrès fulgurants concernant le faisceau du LHC sont aussi
impressionnants que la vitesse à laquelle les données résultant de
milliards de collision ont été prises en charge par la Grille de calcul
mondiale du LHC, qui permet aux données des expériences d'être analysées
dans des centres participant au projet à travers le monde.
-
- «
En l'espace de quelques jours, nous avons trouvé des W, et ensuite des Z,
les deux particules porteuses de la force faible, découvertes ici au CERN,
il y a près de 30 ans, souligne Fabiola Gianotti, porte-parole de la collaboration
ATLAS, qui compte 3000 personnes. « Grâce aux efforts de toute la
collaboration, en particulier des jeunes chercheurs, toutes les opérations
- acquisition de données par le détecteur, étalonnage, traitement des
données, distribution, et enfin analyse de physique - se sont déroulées
rapidement et efficacement. »
-
- «
C'est incroyable, nous avons « redécouvert » très vite les particules déjà
connues : depuis les résonances les plus légères jusqu'au massif quark
top. Ce qui est présenté ici à Paris n'est que la première récolte
d'une campagne intensive de mesure précise des propriétés de ces
particules, explique Guido Tonelli, porte-parole de
CMS. Ce travail minutieux et systématique est nécessaire pour pouvoir
définir un fond connu sur lequel va se détacher tout nouveau signal. »
-
- «
L'expérience LHCb
est faite sur mesure pour étudier la famille des particules b, qui contient
des quarks beauté, explique Andrei Golutvin, porte-parole de l'expérience.
C'est donc très stimulant de voir que nous trouvons déjà des centaines
d'exemples de ces particules, clairement révélés par l'analyse de
nombreuses traces de particules.
-
-
- «
L'exploitation en cours, avec des collisions de protons, nous a permis de
faire des rapprochements avec des résultats issus d'autres expériences, à
des énergies plus basses, d'éprouver et d'améliorer les extrapolations réalisées
pour le LHC, et de préparer le terrain pour les exploitations avec ions
lourds », déclare Jurgen Schukraft, porte-parole de la collaboration
ALICE.
-
- L'expérience
ALICE est optimisée pour étudier les collisions d'ions de plomb, qui
seront réalisées au LHC au cours de cette année.
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-
- Trajet
des particules sortant d'ALICE après les collisions à 7 TeV.
- (©
CERN)
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-
- Deux
autres expériences ont déjà bénéficié des premiers mois de
fonctionnement du LHC à 3,5 TeV par faisceau.
LHCf, qui étudie la production de particules neutres dans les
collisions proton-proton, afin de comprendre les interactions des rayons
cosmiques dans l'atmosphère terrestre, a déjà rassemblé les données
dont elle a besoin sous une énergie de faisceau de 3,5 TeV. TOTEM, un détecteur
qui doit se rapprocher des faisceaux pour mieux scruter les protons,
commence ses premières mesures.
-
- Le
CERN exploitera le LHC sur une période de 18 à 24 mois, avec pour objectif
de fournir aux expériences suffisamment de données pour réaliser des
avancées notables concernant différents processus de physique.
- Avec
la quantité de données attendue, soit, pour les physiciens, 1 fb-1 (inverse
de 1 femtobarn, le barn est une unité de section efficace utilisée en
physique nucléaire, 1 barn = 10-28m2!),
les expériences devraient être bien placées pour faire des avancées intéressantes
dans de nouveaux territoires, et éventuellement réaliser des découvertes
importantes.
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-
- En
résumé très très court : on
n'a pas encore trouvé le boson de Higgs!! La chasse continue !
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-
- POUR
ALLER PLUS LOIN :
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-
- Le site de
la conférence.
-
- Le
blog de la conférence, un peu
technique mais intéressant. Un régal!
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- Discours
sur CMS lors de cette conférence.
-
- Les
news sur RFI.
-
- Le
collisionneur du futur au Nouvel Obs.
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-
- COLLOQUES ÉCOLE CHALONGE : COMPTE RENDUS
DISPONIBLES. (08/08/2010)
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-
- Les ateliers et symposium proposés par l’école
d’astrophysique Chalonge, dirigés par la talentueuse Norma Sanchez,
se sont tenus récemment à Meudon avec participation internationale comme
il se doit.
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- Photo ci-contre : quelques participants
devant la porte de la grande lunette de Meudon.
-
- Le sujet était cette année : la matière
noire et les propriétés universelles des galaxies.
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- Voici la présentation de ces compte rendus (en
anglais of course !)
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- Workshop
CIAS Meudon 2010 "Dark Matter (DM) in the Universe and Universal
Properties of Galaxies: Theory and Observations"
HIGHLIGHTS AND CONCLUSIONS OF THE WORKSHOP
- The
Workshop approached DM in a fourfold way: astronomical observations of DM
structures (galaxy properties, halos, rotation
curves and density profiles), DM numerical simulations (with and without
baryons), theoretical astrophysics and cosmology (kinetic
theory, Boltzmann-Vlasov evolution), astroparticle physics. Peter Biermann,
Alfonso Cavaliere, Hector J. de Vega, Gianfranco Gentile,
Chandra Jog, Andrea Lapi, Paolo Salucci, Norma G. Sanchez, Pasquale Serpico,
Rainer Stiele, Janine van Eymeren and Markus Weber
present here their highlights of the Workshop.
The summary and conclusions by H. J. de Vega and N. G. Sanchez stress among
other points the growing evidence that DM particles
have a mass in the keV scale and that those keV scale particles naturally
produce the small scale structures observed in galaxies.
Wimps (DM particles heavier than 1 GeV) are strongly disfavoured combining
theory with galaxy astronomical observations.
Peter Biermann presents his live minutes of the Workshop and concludes that
a right-handed sterile
neutrino of mass of a few keV is the most interesting DM candidate. Photos
of the Workshop are included.
-
- Les CR
sont disponibles en format pdf.
-
-
- De
même quelques jours après s’est tenu à l’Observatoire de Paris, le
14ème colloque cosmologique, aussi organisé par l’école
Chalonge sur le modèle standard de l’Univers , théorie et observations.
-
- Toutes
les présentations des conférenciers sont maintenant disponibles sur le Net
à cette
adresse.
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- LES PERSÉIDES : SALUÉES PAR UN ALIGNEMENT DE
CERTAINES PLANÈTES. SPECTACLE À VOIR.
(08/08/2010)
-
- Tous
les ans, le spectacle des Perséides (« l’essaim » des Perséides,
comme on dit) nous est donné à voir dans le ciel de ce début Août (aux
alentours du 12 et 13 Août), il devrait être particulièrement intéressant
cette année 2010.
- En
effet un alignement de
certaines planètes sera aussi visible lors de ces nuis là.
-
- Je
rappelle que la « pluie » de météorites des Perséides est
nommée ainsi, car semblant venir d’un coin du ciel appelé Persée, elle
correspond au passage de notre planète dans le sillage « poussiéreux »
de la comète
Swift-Tuttle. (période ce cette comète : 133 ans)
-
-
-
-
- Les
12 et 13 Août 2010, si vous regardez vers
minuit en direction du Nord Est, vous êtes dans la direction du
radiant de ces météorites, alors mettez vous bien calmement dans un chaise
longue avec ou sans pousse-café à la main (cela double le nombre d’évènements
vus !) et habituez vous à l’obscurité; vous devriez voir quelques météorites
par minute ou plus si vous êtes en dehors des villes.
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-
- Mais
en plus ces jours là, un petit cadeau du ciel vous attend.
-
- Si
vous regardez vers l’Ouest après le soleil couchant, vous pourrez voir un
groupement intéressant de planètes (une
conjonction) : Mars, vénus, Saturne, Mercure et la Lune.
-
- Cela
devrait durer jusqu’à 22H à peu près ; une bonne mise en bouche
pour les Perséides qui viendront plus tard à la nuit noire.
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- Alors,
bonne observations et si vous avez des photos intéressantes, envoyez les à
votre site préféré.
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- POUR
ALLER PLUS LOIN :
-
- Science
NASA sur les Perséides 2010.
-
- Ciel
des hommes sur les Perséides.
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- Notre
ami Gilbert Javaux avec un dossier
complet sur les Perséides.
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- SOLAR DYNAMICS OBSERVATORY : AU SECOURS LE SOLEIL SE RÉVEILLE! (08/08/2010)
-
- Depuis le temps que l'on se plaint (voir les
multiples astronews à ce sujet) du calme de notre étoile, voilà
qu'elle se réveille brutalement.
-
- En effet le
1er Août 2010 a eu lieu une importante éjection de matière
coronale (CME : coronal mass ejection) qui a envoyé des tonnes de plasma
dans l'espace. Ce plasma a atteint la Terre les 3 et 4 Août en provoquant
de superbes aurores.
-
-
-
-
- Cette CME a été prise sur le fait par la caméra
de la
sonde SDO ce 1er Août, on peut aussi en
voir une vidéo prise ce 1er Août sur une durée de 3 heures
et demi.
-
-
- Photo : le Soleil en rayons X pris par SDO le 1er
Août 2010; on remarquera le filament de plasma sombre dans la partie supérieure
droite de l'image appartenant à cette CME.
-
-
- Crédit : NASA.
-
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-
-
- Quand une CME touche la Terre, elle interagit
avec le champ magnétique terrestre créant un orage magnétique, les
particules chargées du plasma se dirigent vers les pôles et entrent en
collision avec l'azote et l'oxygène de l'air, produisant les fameuses
aurores.
-
- Normalement les aurores ne sont visible qu'aux
hautes latitudes, sauf quand ces orages magnétiques sont très importants,
ce qui est le cas ce 4 Août; les aurores pourront être vues à des
latitudes plus basses.
-
- Le site
de Spaceweather nous fournit de belles images de telles aurores,
notamment une prise par un photographe Américain, Shawn Malone de
Marquette, Michigan que vous pouvez découvrir en
grand ICI. (Expo de 30 secondes sur un Canon 5D)
-
- Une
vue du Soleil du 4 Août 2010.
-
-
- Est ce que cette soudaine activité du Soleil,
signifie qu'il va enfin rentrer dans son cycle?
- Nous le saurons bientôt; stay tuned!
-
-
- POUR
ALLER PLUS LOIN :
-
- Le sujet traité par
Science et Avenir.
-
- Vous n'y comprenez reine entre éruption,
taches, le vent solaire etc.. revoyez donc cet
ancien astronews qui fait le point.
-
- Le cycle
solaire.
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-
- UNE
ÉTOILE DE 300 MASSES SOLAIRES : ON N'Y CROYAIT PAS!
(08/08/2010)
-
-
- En utilisant une combinaison d’instruments du
VLT de l’ESO, une
équipe d’astronomes a découvert l’étoile
la plus massive connue à ce jour avec une masse à la naissance supérieure
à 300 fois la masse de notre Soleil, soit deux fois les 150 masses solaires
considérées actuellement comme la masse maximale pour une étoile.
- L’existence de ces monstres – des millions de fois plus lumineux que le Soleil,
perdant de la masse en émettant des vents très puissants – pourrait
apporter une réponse à la question suivante : « quelle masse maximale les étoiles peuvent-elles atteindre
? »
-
- Voici ce qu'il en est :
-
- Une équipe d’astronomes dirigée par Paul
Crowther, Professeur d’astrophysique à l’Université de Sheffield, a
utilisé le VLT (Very Large Telescope) de l’ESO ainsi que des données
d’archives du télescope spatial Hubble (ESA/NASA), pour étudier en détail
deux jeunes amas d’étoiles, NGC 3603 et RMC 136a.
-
- NGC 3603 est une usine cosmique où les étoiles
se forment en quantité dans le nuage étendu de gaz et de poussière de la
nébuleuse, situé à 22.000 années-lumière du Soleil (eso1005).
RMC 136a (plus souvent connu sous le nom de R136) est un autre amas de
jeunes étoiles massives et chaudes, situé à l’intérieur de la nébuleuse
de la Tarentule, dans une de nos galaxies voisines, le Grand Nuage de
Magellan, à 165.000 années-lumière du Soleil (eso0613).
-
- Cette équipe a trouvé plusieurs étoiles
ayant des températures
de surface supérieures à 40.000 degrés, soit plus de sept fois
plus chaudes, quelques dizaines de fois plus grandes et plusieurs millions
de fois plus brillantes que notre Soleil.
- Les comparaisons avec les modèles
impliquent que plusieurs de ces étoiles sont nées avec des masses de plus
de 150 masses solaires. L’étoile R136a1, trouvée dans l’amas R136, est
l’étoile la plus massive jamais observée avec une masse actuelle
d’environ 265 masses solaires et avec une masse à la naissance atteignant
320 fois la masse du Soleil.
- Dans NGC 3603, les astronomes ont également
pu mesurer directement les masses de deux étoiles qui appartiennent à un
système d’étoile double ; ce qui a permis de valider les modèles
utilisés.
- Les masses de naissance estimées des étoiles
de types A1, B et C de cet amas sont au dessus ou proches de 150 masses
solaires.
-
- Les
étoiles très massives produisent des vents très puissants. « Contrairement
aux humains ces étoilent naissent « grosses » et perdent du
poids en vieillissant » dit Paul Crowther. « Étant âgée
d’un peu plus d’un million d’années, l’étoile la plus extrême,
R136a1, est déjà à la moitié de sa vie et a déjà subi un intense régime
amaigrissant, perdant un cinquième de sa masse initiale pendant cette période,
ce qui correspond à plus de cinquante masses solaires. »
-
- Si R136a1 remplaçait le Soleil dans notre
système solaire, son rayonnement par rapport à celui du Soleil serait
autant de fois plus lumineux que le rayonnement actuel du Soleil l’est par
rapport à celui de la pleine Lune. « Sa grande masse réduirait
la durée de l’année terrestre à trois semaines et elle arroserait
la Terre de rayonnements ultraviolet incroyablement intenses, rendant la vie
impossible sur notre planète, » dit Raphael Hirschi de la Keele
University, un des membres de l’équipe.
- Ces étoiles « super-poids-lourds »
sont extrêmement rares, se formant uniquement dans les amas d’étoiles
les plus denses.
- Distinguer les étoiles de manière
individuelle – ce qui vient d’être fait pour la première fois –
requiert l’extrême pouvoir de résolution des instruments infrarouge du
VLT .
-
- Cette équipe a également estimé la masse
maximum que les étoiles de ces amas peuvent atteindre ainsi que le nombre
relatif des plus massives. « La masse des plus petites étoiles
ne peut être inférieure à plus de quatre-vingts fois celle de Jupiter, en
dessous ce sont des « étoiles ratées » ou «naines
brunes » précise un autre membre de l’équipe, Olivier Schnurr
de l’Astrophysikalisches Institut Potsdam.« Notre découverte
confirme la vision antérieure indiquant qu’il y a aussi une limite supérieure
à la grosseur des étoiles, toutefois cette limite augmente d’un facteur
deux pour atteindre maintenant les 300 masses solaires. »
-
- À gauche une image dans le visible de la nébuleuse
de la Tarentule, on zoome au centre, puis à droite une image de R136 avec
MAD (l'optique adaptative du VLT). Crédit : Crowther/C.J. Evans
-
- Il y a seulement quatre étoiles dans R136
qui avaient une masse supérieure à 150 masses solaires à leur naissance,
mais elles totalisent près de la moitié du vent et du pouvoir radiatif de
l’amas dans son ensemble, comprenant approximativement 100 000 étoiles
au total. R136a1 à elle seule injecte cinquante fois plus d'énergie dans
son environnement que l’amas de la nébuleuse d’Orion, la région de
formation d’étoiles massives la plus proche de la Terre.
-
- Comprendre comment les étoiles de grande
masse se forment est assez compliqué, du fait de leur courte durée de vie
et de leurs vents puissants, l’identification de ce genre de cas extrêmes,
tel que R136a1, ne fait que repousser encore plus loin le défi pour les théoriciens. « Soit
elles sont nées aussi grosses soit des étoiles plus petites ont fusionné
pour produire ces cas extrêmes, » explique Paul Crowther.
- Les étoiles ayant une masse entre 8 et 150 masses solaires explosent en
supernovae à la fin de leur courte vie, laissant derrière elles des
restes exotiques qui sont soit des étoiles à neutron soit des trous noirs.
- L’existence d’étoiles de masses
comprises entre 150 et
300 masses solaires étant maintenant établie, les découvertes de
cette équipe augmentent la perspective de l’existence de « supernovae d'instabilité de paire» exceptionnellement
brillantes qui se volatilisent complètement en explosant, ne laissant
derrière elles aucun reste et dispersant jusqu’à dix masses solaires de
fer dans leur environnement. Quelques candidates à de telles explosions ont
déjà été proposées ces dernières années.
- R136a1 est non seulement l’étoile la plus
massive jamais observée, mais elle a également la plus grande luminosité,
proche de 10 millions de fois celle du Soleil. « En raison de la
rareté de ces monstres, je pense qu’il est peu probable que ce nouveau
record soit battu prochainement, » conclut Paul Crowther.
-
- À consulter pour plus de détails :
- The
R136 star cluster hosts several stars whose individual masses greatly exceed
the accepted 150 Msun stellar mass limit par P Crowther et al, article
en pdf. Ou
aussi ce site.
-
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- SN
1987A : UNE SUPER NOVA EN 3D GRÂCE À L’ESO.
(08/08/2010)
-
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- En
utilisant le très grand télescope (VLT) de l’ESO, des astronomes ont
obtenu pour la première fois une image en trois dimensions de la
distribution de la matière la plus profonde expulsée par une étoile récemment
explosée , la super nova 1987A, qui a « explosé » en 1987
comme son nom l’indique.
-
-
-
- Ci-contre
dessin d’artiste représentant l’explosion de la SN 1987A et la répartition
de matière. (crédit ESO).
-
-
-
- D’après
les nouveaux résultats, l’explosion originelle n’a pas seulement été
puissante. Elle a également été concentrée dans une direction particulière,
ce qui indique de manière significative que la supernova a dû être très
mouvementée, confirmant les modèles numériques les plus récents.
-
-
- Voici
ce qu’en dit l’ESO :
-
-
-
-
- Contrairement
au Soleil, dont la mort sera plutôt douce, les étoiles massives qui
arrivent à la fin de leur courte vie explosent en supernovae en éjectant
une importante quantité de matière.
-
- Dans
cette catégorie d’étoile, la
supernova 1987A (SN 1987A) dans le Grand Nuage de Magelan, situé
relativement proche de nous, occupe une place très spéciale.
- Détectée
en 1987, ce fut la
première supernova observée à l’œil nu depuis 383 ans (eso8704)
et du fait de sa relative proximité, elle a permis aux astronomes d’étudier
l’explosion d’une étoile massive et ses conséquences bien plus en détail
que jamais auparavant.
- Il
n’est donc pas surprenant que peu d’événements de l’astronomie
moderne aient rencontré une attention aussi enthousiaste de la part des
scientifiques.
-
- SN
1987A a été une aubaine pour les astrophysiciens (eso8711 et eso0708).
Elle a en effet permis plusieurs grandes premières observationnelles
significatives comme la
détection de neutrinos provenant de l’effondrement du cœur intérieur
de l’étoile qui déclenche l’explosion, la localisation de l’étoile
sur des plaques photographiques d’archive avant son explosion, les signes
d’une explosion asymétrique, l’observation directe d’éléments
radioactifs produits pendant l’explosion, l’observation de la formation
de poussière dans la supernova tout comme la détection de matière
circumstellaire et interstellaire (eso0708).
-
-
- Les
nouvelles observations, en utilisant un instrument unique, SINFONI ,
sur le VLT de l’ESO ont fourni des informations encore plus approfondies
sur cet événement exceptionnel puisque les astronomes sont maintenant
capables d’obtenir la
toute première reconstruction en 3D de la partie centrale de la matière
ayant explosé.
-
- Cette
nouvelle image révèle que l’explosion a été plus forte et plus rapide
dans certaines directions par rapport à d’autres, conduisant à une forme
irrégulière avec certaines parties qui s’étendent plus loin dans
l’espace.
- La
matière éjectée en premier par l’explosion voyage à la vitesse
incroyable de 100 millions de km par heure ce qui correspond à un dixième
de la vitesse de la lumière ou à une vitesse 100 000 fois plus rapide
qu’un avion de ligne. Même à cette vitesse « grand V » il
lui a fallu 10 ans pour atteindre un disque de gaz et de poussière expulsé
préalablement par l’étoile en train de mourir.
- Cette
image démontre également qu’une autre vague de matière voyage dix fois
moins vite et est chauffée par les éléments radioactifs créés pendant
l’explosion.
-
- « Nous
avons établi la distribution de la vitesse des éjections les plus
centrales de la supernova 1987 A » précise Karina Kjær,
premier auteur de l’article scientifique. « On ne comprend pas
encore très bien comment une supernova explose exactement, mais la manière
dont l’étoile explose est imprimée sur cette matière centrale. Nous
pouvons voir que cette matière n’est pas éjectée symétriquement dans
toutes les directions, mais semble plutôt avoir une direction préférée.
De plus, cette direction est différente de ce qui était attendu à partir
de la position de l’anneau. »
- De
tels comportements asymétriques étaient prédits par certains des modèles
numériques les plus récents de supernovae qui ont trouvé que des
instabilités à grande échelle se déroulaient pendant l’explosion. Ces
nouvelles observations sont donc les premières confirmations directes de ce
genre de modèles.
-
- SINFONI (Spectrograph for
INtegral Field Observations in the Near Infrared) est le meilleur instrument
de sa catégorie
et seul le niveau de détail qu’il atteint a permis à cette équipe de
dresser leurs conclusions.
- Les
systèmes d’optique adaptative permettent de corriger les effets
brouillant de l’atmosphère terrestre alors que la technique dite de la
spectroscopie intégrale de champ a permis aux astronomes d’étudier
simultanément plusieurs parties du cœur chaotique de la supernova,
conduisant à l’élaboration de l’image 3D.
-
- « La
spectroscopie intégrale de champ est une technique spéciale où pour
chaque pixel nous avons des informations sur la nature et la vitesse du gaz »
dit Karina Kjær. « Cela signifie qu’en plus de l’image
normale nous avons également la vitesse le long de la ligne de vue. Comme
nous connaissons le temps écoulé depuis l’explosion et comme la matière
se déplace librement vers l’extérieur, nous pouvons convertir cette
vitesse en distance.
- Cela
nous donne une image des éjections internes comme si nous les regardions de
face et par le côté. »
-
- Vidéo
disponible sur cette page.
-
- L’article
scientifique publié à cette occasion : The
3-D Structure of SN 1987A’s inner Ejecta
-
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-
- LES
ANTENNES : UN SPECTACLE GALACTIQUE !
(08/08/2010)
- Crédits:
X-ray: NASA/CXC/SAO/J.DePasquale; IR: NASA/JPL-Caltech; Optical: NASA/STScI
-
-
-
- La
NASA vient
de publier une superbe photo composite de la galaxie des Antennes prise
par l’observatoire spatial en X, Chandra (le bleu), le télescope spatial
Hubble (couleur or) et l’Observatoire spatial IR, Spitzer (en rouge).
-
- Ces
célèbres galaxies, situées à 62 millions d’années lumière de la
Terre, sont entrées en
collision il y a plus de 100 millions d’années et cette collision
continue toujours.
- Cette
rencontre a favorisé la formation de millions d’étoiles dans les nuages
de poussières et de gaz, les plus massives de ces étoiles ont déjà
explosé sous forme de super novae (SN).
-
- La
partie correspondant à Chandra (en bleu), montre d’énormes quantités de
nuages de gaz interstellaires chaud ; correspondant aux explosions des
SN.
- Ils
ensemencent l’espace en éléments lourds indispensables, qui serviront de
« graines » pour former de nouvelles générations d’étoiles
et de planètes.
-
-
-
- Les
points lumineux brillants de l’image sont produits par de la matière
aspirée par des trous noirs et des étoiles à neutrons, résidus de ces
explosions de SN
-
- La
NASA a aussi fourni une courte vidéo
impressionnante sur ces galaxies.
-
-
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- HOMOCHIRALITÉ
: ORION SOURCE DE LA VIE SUR TERRE?
(08/08/2010)
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- Comment la vie sur Terre a-t-elle commencé?
Grande question.
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- Une des hypothèses serait que la vie viendrait
de l'espace (c'est donc nous les extra terrestres!!) lorsque des matières
organiques furent propagées sur Terre lors de la phase originelle des
grands bombardements au tout début de la formation de notre planète.
- On le sait, car on a étudié certaines météorites
(comme celle
de Murchison) et on y a trouvé des acides aminés, les briques de la
vie.
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- Une
équipe internationale d'astronomes
menée par le NAOJ Japonais, a effectué des recherches sur les propriétés
de la lumière dans la région de la nébuleuse d'Orion, connue pour être
le lieu (proche de nous) de nombreuses naissances d'étoiles (la pouponnière
d'Orion!). Ils ont étudié à cette occasion leurs liens avec un éventuel
développement de la vie terrestre.
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- Ils se sont intéressés à l'homochiralité biomoléculaire.
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- Quelques explications préliminaires.
- Je me permets de citer une explication prise
dans l'excellent mémoire de George Pranal intitulé : "Quelques problèmes d'astrobiologie" que l'on
peut télécharger sur
le site de l'Observatoire de Paris, qui fait une excellent synthèse sur
la question et donne des pistes pour le futur.
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- Une molécule ou un objet est chiral (du grec cheir, main) lorsqu'il n'a ni
centre, ni axe, ni plan de symétrie.
- De nombreuses molécules d'origine
biologique sont chirales et leur symétrique par rapport à un plan n'est
pas superposable à la molécule d'origine.
- À
la manière de deux mains, l'une
gauche et l'autre droite, les molécules d'acides aminés sont de deux
formes, L ou D.
- Seule
la forme L est utilisée par les êtres vivants terriens (voir
figure) bien qu'a priori rien n'interdit d'imaginer une vie basée sur
l'autre forme, la forme D.
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- Exemple de structures de deux acides aminés L
et D.
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- Ils sont chacun l'image dans un miroir de
l'autre.
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- Dessin : NAOJ.
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- Ces molécules de forme complexe,
lorsqu'elles sont d'origine minérale et non biogènes, constituent la
plupart du temps un mélange, à part égale des deux formes, appelé mélange
racémique (du latin racemus, grappe).
- Quelques processus physico-chimiques sont
capables de créer un léger déséquilibre entre les deux formes, par
exemple un rayonnement polarise circulairement.
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- Sur les 70 amino-acides trouvés dans la météorite
de Murchinson un excès de 9% de forme L a été trouve (Cronin et
Pizzarello 1997). Toutefois, aucun processus physico-chimique naturel connu
n'est capable de synthétiser un composant homochiral, c'est a dire
comportant 100% d'une forme et 0% de l'autre.
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- L'homochiralité
est donc un marqueur biologique fiable.
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- On appelle énantiomères
(du grec énantios, opposé), des molécules isomères (en chimie organique
: même formule brute, mais formule développée différente) images l'une
de l'autre dans un miroir, mais non superposables.
- Une molécule possédant deux énantiomères
est chirale.
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- Voir cette
animation sur la chiralité des mains.
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- Si une molécule n'existe que sous une forme énantiomère,
on dit qu'elle possède la
propriété d'homochiralité.
- Par
exemple, dans la nature, tous les acides aminés constituant les protéines
sont lévogyres (gauche) et tous les sucres de l'ADN sont dextrogyres
(droit).
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- L'origine de cette homochiralité est un mystère,
qu'il faudra bien résoudre un jour ou l'autre, car cela caractérise la
plupart des formes de vie sur Terre.
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- On remarque que les acides aminés trouvés
dans certaines météorites montrent un excès de molécules possédant la même
chiralité. Comment ont elles été formées? Et dans quelles conditions?
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- Ce fut le point de départ de notre équipe de
Japonais qui a étudié la nébuleuse d'Orion.
- La favorisation d'une chiralité (D ou L) par
rapport à l'autre, pouvant être provoquée par la lumière polarisée
circulaire, ils se sont intéressés alors au degré de polarisation de la
lumière en provenance de la nébuleuse d'Orion, plus particulièrement de
la région appelée BN/KL (pour Becklin-Neugebauer
object / Kleinmann-Low
nebula).
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- Ils développèrent un polarimètre circulaire
(le SIRPOL
pour la caméra IR SIRIUS montée sur le télescope Sud Africain IRSF de
1,4m), les résultats : une lumière polarisée circulairement est produite
par Orion dans l'IR et la zone d'émission est énorme, plus de 400 fois la
taille de notre système solaire. Cette lumière polarisée serait
principalement produite par des étoiles de très forte masse.
- Les autres régions proches ne possèdent pas
cette propriété.
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- Image prise par SIRPOL, mesurant la
polarisation circulaire IR de la lumière de la région d'Orion.
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- La couleur jaune représente la polarisation
circulaire gauche (CCW); la couleur rouge la polarisation circulaire droite
(CW).
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- Les barres indiquent la taille de l'image par
rapport à des multiples de notre système solaire.
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- crédit
: NAOJ, the National Astronomical Observatory of Japan
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Les
chercheurs se demandent si cette lumière polarisée n'aurait pas en se
propageant à travers l'espace favorisé
la structure lévogyre de nos acides aminés sur Terre.
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- En effet notre Soleil pourrait avoir été formé
dans une région similaire à Orion (étoiles très massives) qui aurait
inondé l'environnement (notamment les météorites qui pourraient frapper
la Terre plus tard) de cette lumière polarisée conduisant ainsi à cette
homochiralité.
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- Les principales études de cette équipe sont
publiées dans l'article "Extended
High Circular Polarization in the Orion Massive Star-Forming Region:
Implications for the Origin of Homochirality in the Solar System"
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- POUR
ALLER PLUS LOIN :
-
- Recherche
vie extra terrestre désespérément,
CR de la conférence d'André Brack à l'UNESCO le 16 janv 2009.
-
- Amino
Acid Asymmetry in the Murchison Meteorite!
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- L'Homochiralité
à l'origine de la vie sur Terre par
l'Université de Strasbourg. À
consulter.
-
- Detection
of Extended High Circular Polarization
in the Orion Nebula par le NAOJ.
-
- Qu'est
ce qu'une lumière polarisée?
-
- Une
nouvelle piste pour l'origine de l'homochiralité...communiqué
du CNRS.
-
- http://sergi5.com/louislegrand/TIPE_Origines_de_la_vie_99/TIPE_origines_de_la_vie.html
-
- Le
grand bombardement tardif et la formation du système solaire,
CR de la conférence d'A. Morbidelli à l'Observatoire de Paris.
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- CHANDRAYAAN-1
: CONFIRMATION DE L'EAU AU PÔLE NORD LUNAIRE.
(08/08/2010)
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- Nous savons que la sonde indienne Chanrayaan-1
avait découvert de la glace d'eau dans des cratères lunaires des pôles de
notre satellite, mais la quantité n'était pas évidente à déterminer, ou
du moins on la pensait très faible, nous en avions parlé à l'époque dans
cet
ancien astronews.
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- Même si la sonde ne répond plus depuis un an,
on est toujours en train de dépouiller ses données.
- Il se trouve que récemment on s'est attaqué
aux données de
l'instrument Radar américain (mini-SAR : synthetic aperture radar) monté
à bord de la sonde.
- Et on a détecté des dépôts de glace près
du Pôle Nord, en fait plus de 40 petits cratères couverts de glace.
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- La taille de ces cratères : 2 à 15km de diamètre.
- La
quantité de glace a été évaluée à 600 millions de tonnes!
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- Carte du Pôle Nord lunaire avec la mini-SAR du
quotient de polarisation circulaire (CPR).
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- Les cratères "frais" et
"normaux" sont entourés de rouge, ils montrent une forte valeur
du polarisation circulaire à l'intérieur et à l'extérieur de leurs
bords. Ce qui est normal pour des impacts récents (diffusion de la lumière
par ces éjectas situés en surface).
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- Il existe des cratères
"anormaux" , cerclés de vert, ont une forte valeur de CPR
à l'intérieur mais pas à l'extérieur des bords. Leurs intérieurs sont
aussi dans une ombre perpétuelle; cette forte valeur de polarisation est
donc causée par la présence
de glace d'eau.
- Plus loin on voit un de ces cratères.
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- (crédit : NASA)
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- Photo d'un de ces cratères
"anormaux", le cratère Rozhdestvensky près du Pôle Nord
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- On remarque de fortes valeurs du CPR rapport de
polarisation à l'intérieur du cratère (toujours dans l'obscurité).
- SC signifie polarisation circulaire de même
sens, et OC polarisation circulaire de sens opposé.
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- Dans le coin inférieur droit : histogramme du
CPR montrant clairement que l'intérieur (points rouges) a des valeurs plus
fortes que l'extérieur (points verts).
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- Credit
: NASA.
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- Ce
radar a imagé la plupart des cratères
situés dans l'ombre perpétuelle des deux Pôles lunaires; cet appareil est
léger (moins de 10kg) et utilise les propriétés de polarisation des ondes
radio réfléchies par la surface lunaire.
- Ce mini-SAR envoie des ondes radar polarisées
qui sont circulaires gauche, généralement la réflexion d'une surface
renverse la polarisation, donc les échos sont polarisées circulaire droit.
- Le quotient de la puissance reçue en gauche
par rapport à celle reçue en droite est appelé le quotient de
polarisation circulaire (CPR en anglais).
- La plus grande partie de la Lune a un CPR
faible, signifiant que l'inversion de polarisation est la norme; mais
certaines parties ont un haut CPR, comme des cratères récents ou la glace,
transparente aux ondes impliquées et diffuse celles-ci dans toutes les
directions.
-
- Cet appareil a été conçu par le célèbre
laboratoire APL (Applied Physics Laboratory) de l'Université Johns Hopkins
au Maryland.
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- Les cratères près des pôles ont leur intérieur
dans une ombre permanente, ces endroits sont très froids et la glace d'eau
est stable et peut y résider de façon permanente.
- Des cratères près du Pôle Nord ont été
trouvés ayant un quotient de polarisation important à l'intérieur mais
pas à l'extérieur, cela suggère que cette forte valeur n'est pas causé
par l'état du terrain mais plutôt par un matériau situé à cet endroit;
ce ne peut être que de l'eau.
- Cette
couche de glace doit être pure et au moins épaisse de quelques mètres
pour donner une telle signature.
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- Il est à noter qu'une mission précédente (Lunar
Prospector) était arrivée à une conclusion similaire à l'aide d'un détecteur
à neutrons.
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- Ces dernières découvertes confirment la présence
permanente d'eau (glace) sur la Lune, et que celle-ci peut devenir un objet
d'étude future intéressant, peut être même un objet d'exploration
humaine permanente.
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- Site
de la mission Chanrayaan-1 avec les
dernières images lunaires.
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- A
Cool Look at a Lunar Crater, article
de la NASA sur le sujet.
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- ISS
: PROBLÈME D’AIR CONDITIONNÉ. (08/08/2010)
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- Si
ce mois d’Août 2010 est chaud sur Terre, il risque aussi de l’être
dans l’espace.
- En
effet nos 6 astronautes permanents à bord de l’ISS doivent faire face à une
panne d’un des deux systèmes de climatisation de la station.
-
- Il
ne faut pas oublier que l’ISS se trouve dans le vide, un milieu hostile, où
contrairement à la Terre on ne peut pas réguler la température aussi
facilement.
- En
effet sur Terre, l’air , même si ce n’est pas un bon conducteur,
transfert la chaleur par conduction et convection.
-
- Mais
pourquoi donc faut-il refroidir la station, ou plutôt pourquoi faut-il réguler sa température interne ?
-
- Nous
sommes dans l’espace, dans le vide presque absolu, l’ISS fait le tour de
la Terre en 90 minutes et passe donc fréquemment du jour à la nuit, exposée
au Soleil, la station pourrait aller jusqu’à 120 à 150°C, la face située
dans l’ombre elle serait à –150°C approximativement. Donc impossible
de faire vivre des êtres humains (et de l’électronique) dans ces
conditions.
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- Il
faut donc contrôler (réguler) la température à l’intérieur.
-
- La
première chose à faire ; les propriétaires de maisons le savent, il faut isoler les parois ; ici c’est
fait avec un revêtement de feuilles plastiques de type mylar métallisé.
(En anglais c’est le MLI : Multi Layer Insulation material).
- C’est
un matériau similaire qui est utilisé dans les couvertures de survie.
-
- C’est
un matériau très technique qui ne laisse pas pénétrer ni le froid
spatial ni la chaleur solaire et qui isole ce qui se trouve à l’intérieur.
Toute la station est recouverte de ce matériau, sauf les fenêtres, fenêtres
qui sont la principale source de fuite thermique.
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- Donc
on peut arriver à bien isoler la station avec ce film plastique multi
couche.
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- Mais
la station comporte en plus des astronautes, d’énorme quantité de
calculateurs et appareils électriques et électroniques (alimentés par les
gigantesques panneaux solaires), et comme on l’a tous vécu, ces appareils réchauffent l’air ambiant !
- Il
faut donc évacuer cet excès de chaleur, c’est à cela que servent les
conditionneurs dont l’un vient de tomber en panne.
-
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- La
station possède donc des échangeurs de chaleur que l’on voit sur toutes
les photos prises de l’espace, et qu’il ne faut pas confondre avec les
panneaux solaires.
- L’ISS
produit plus de chaleur qu’elle n’en consomme, il faut donc l’évacuer.
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- On
voit sur cette photo un des radiateurs avec les panneaux solaires en arrière
plan.
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- Crédit
photo : NASA.
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- Pour
faire simple, la chaleur en excès est absorbée par une double circulation d’eau et d’ammoniaque à
très basse température, qui traverse la station ; ce circuit est
ensuite dirigé vers les radiateurs externe en aluminium qui évacuent la
chaleur dans l’espace sous forme de radiations IR. L’ISS possède 14 de
ces radiateurs.
- C’est
ce système qui régule la température (en anglais c’est le ATCS :
Active Thermal Control System)
-
- C’est
un de ces systèmes de circulation d’ammoniaque qui est tombé en panne.
- Heureusement,
il y en a un de rechange
attaché à la station à la poutre principale, mais il faut enlever
l’ancien et replacer le nouveau ; c’est ce que devraient faire les
astronautes lors de deux sorties extra véhiculaires avec l’aide du bras
articulé Canadarm2.
- Mais
la station n’aurait plus qu’un seul circuit de rechange jusqu’à la
fin de sa vie, car ces systèmes ne peuvent être transportés que par la
navette et que nos amis Américains arrêtent les vols navette cette année.
Alors, que faire ??
-
- Lors
de la détection de la panne, les astronautes ont coupé tous les systèmes
électriques et électroniques non nécessaires afin de ne pas trop faire
augmenter la température à bord.
-
- À
tout cela il faut aussi ajouter que l’air de la station doit être aussi contrôlé en qualité et pression,
en fait il faut créer de l’air l’humidifier et éliminer le CO2.
- Ceci
vous a déjà été conté dans un
ancien astronews mais en deux mots : l’air c’est de l’azote
et de l’oxygène, l’oxygène est crée à partir d’électrolyse de
l’eau (l’eau vient de la Terre et de la récupération de tous les
liquides, j’ai dit tous les liquides !), l’azote, non consommé par
l‘organisme est présent dans la station dès le départ.
- Le
CO2 est éliminé par filtres chimiques
-
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- À
ce jour (samedi 7 Août) la
première sortie a été effectuée mais les objectifs n’ont pas été
complètement atteints, une troisième sortie sera programmée.
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- Souhaitons
bonne chance à nos astronautes réparateurs.
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- POUR
ALLER PLUS LOIN :
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- Détails
techniques sur les sorties et les pompes
à remplacer par la NASA.
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- Le
système de refroidissement à bord de
l’ISS.
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- Explication
technique du système de régulation
de température ATCS.
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- Life
Support Systems in Space
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- CASSINI
–SATURNE :.CARTOGRAPHIE COMPLÈTE DE MIMAS.
(08/08/2010)
- (images : NASA/JPL)
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- Les divers
survols de Cassini de Mimas, petit satellite de 400km de diamètre (et
ressemblant étrangement à l’étoile de la mort de Star Wars) ont permis
à l’équipe d’imagerie du JPL de Carolyn Porco de mettre au point une
carte complète de celui-ci.
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- La grand cratère qui le fait ressembler à
cette figure emblématique du film mythique est appelé cratère Herschel, 130km de diamètre.
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- Les
noms figurant sur cet atlas sont maintenant adoptés par l’IAU, l’Union
Astronomique Internationale.
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- Pour
vous y retrouver dans la
numération et l'ordre des anneaux.
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- Comme d'habitude, vous trouverez toutes les
dernières images de Cassini au JPL
- Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
-
- Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
- Tout
sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
-
- Voir liste des principaux
satellites.
-
- Sur ce site les
dernières nouvelles de la mission Cassini.
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- J'AI
LU POUR VOUS PAR P. GÉRARDIN :.OÙ ALLONS NOUS VIVRE DEMAIN PAR A VIDAL
MADJAR
(08/08/2010)
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- Pour notre dixième rendez-vous (oui, déjà),
si vous avez conservé vos
billets, je vous convie à un autre voyage dans le futur en compagnie d’un
guide talentueux, l’astrophysicien
Alfred Vidal-Madjar. Son livre "Où
allons-nous vivre demain ?" aux éditions Hugo & Cie nous
explique le grand danger que court notre civilisation. Notre planète va
devenir à plus ou moins long terme invivable et il deviendra indispensable
de la quitter. L’auteur nous prend par la main, nous rassure par sa drôlerie,
sa poésie et son érudition scientifique pour nous conduire vers nos
futures destinations.
-
-
Alfred
Vidal-Madjar est directeur de recherche au CNRS et à l’Institut
d’astrophysique de Paris (IAP). Il se situe à l’avant-garde de
l’observation des planètes extra-solaires et à ce titre, il nous avait
émerveillés lors d’une conférence au théâtre Robert Manuel de Plaisir
le 27 mars 2010 ainsi qu'à la SAF
le 12 Février 2009 dans la cadre de l'AMA 09.
- Il est notamment l’auteur de Il pleut des planètes (Hachette Littératures) et
de Sommes-nous seuls dans l’univers ? (Fayard) ouvrage collectif
relaté lors de notre sixième rendez-vous.
-
- L’ouvrage est articulé en trois parties.
-
- Dans la première, Alfred Vidal-Madjar nous
explique le devenir de notre Terre sous l’influence de notre civilisation
et la nécessité du départ pour survivre.
-
- Il nous délivre les messages d’ailleurs dans
la deuxième partie en nous guidant à travers le système solaire et la
Galaxie.
-
- Puis dans la troisième et dernière partie, il
nous ouvre des perspectives qu’il est hors de question de vous dévoiler
à ce stade de mon article.
-
-
-
- ***
-
- Notre Terre est un grand vaisseau intersidéral
qui a déjà fait plus de vingt fois le tour de notre galaxie. Il a survécu
à de gigantesques catastrophes cosmiques, le choc titanesque d’une autre
planète qui engendra la lune provoquant par sa proximité des marées
invraisemblables. Puis des impacts d’astéroïdes et des éruptions
volcaniques façonnèrent notre globe et y apportèrent sans doute la vie.
- Nous sommes nés sur une terre vivante qui évolue
sans cesse, générant la vie mais semant souvent la mort et c’est tant
mieux, c’est le prix à payer car sans cela nous n’existerions tout
simplement pas. Il faut donc bien comprendre que notre planète ne disparaîtra
pas de sitôt, mais admettre que notre civilisation court un grand danger.
- Alors soit nous suivons le mouvement, soit nous
disparaissons. Un choix s’imposera : "la valise" ou
"le cercueil" !
- Certains partiront loin dans notre Système
solaire ou plus loin encore, ils vogueront longtemps à la recherche d’un
coin tranquille.
-
-
- La mise en bouche débute par la parabole du
tournesol. Comme son nom l’indique, tournée vers le Soleil, cette fleur
est une énigme.
- En effet, une visite dans les champs s’impose
pour constater que cette belle plante tourne très souvent le dos à
l’astre du jour. L’explication est simple et l’énigme résolue, mais
quelle leçon !
- Nous ne devons plus croire naïvement mais
toujours vérifier, tester encore et encore jusqu’à la certitude.
- Notre globe a connu de nombreux changements
climatiques mais nous n’existions pas pour en témoigner. Aujourd’hui,
l’augmentation moyenne des températures aggravent dangereusement nos
chances de survie. Alfred Vidal-Madjar nous conte l’histoire de Léonardo,
le glaçon né de la banquise et qui, rejoignant l’océan, coula le
Titanic avec les conséquences que l’on connaît (rejetant dans les
abysses notre incorrigible prétention), avant lui-même de se transformer
en gouttes d’eau.
-
- Pourquoi ce désastre ? Pourquoi notre
civilisation court-elle un si grand danger ?
- A cause de nos sinistres travers. Cette
confiance aveugle en nous-mêmes associée à un individualisme acharné
nous conduisent irrémédiablement vers des catastrophes annoncées. On ne
prend aucune mesure de sécurité parce que nous sommes les meilleurs. Nous
sommes l’intelligence façonnée
dans la glaise par le souffle de notre Dieu qui nous a placés au centre du
monde !
- A l’image du Titanic, manquant de chaloupes,
le nombre nous submergera. Nous naissons le plus efficacement possible pour
mourir le plus tard possible. Le secret de la survie va nous mener à notre
perte. La salutaire tradition de nos ancêtres est valable si les conditions
de survie ne changent pas trop vite. La modification de notre monde s’accélère
trop rapidement pour permettre notre adaptation.
-
- La croissance exponentielle traduit
parfaitement notre problème. La légende de l’échiquier où l’on pose
un grain de blé sur la première case, puis 2 sur la deuxième, 4 sur la
troisième et ainsi en multipliant le nombre jusqu’à la soixante quatrième
case, explique très bien ce casse tête. Il démontre également le coté
"astronomique" des distances qui gouvernent notre univers.
- Avons-nous le temps ? La question
s’impose à notre civilisation, dès aujourd’hui. L’histoire du nénuphar
qui double sa superficie chaque jour sur la surface de son étang est révélatrice
de notre destinée. Quand il ne restera qu’une génération à notre
population pour doubler son nombre et que la Terre n’y suffira plus, il
sera bien trop tard pour réagir.
- En effet, à l’image d’un simple aquarium où
les limites s’arrêtent à son volume, notre croissance exponentielle
touchera à sa fin dès que les conditions empêcheront la survie de notre
espèce. Le manque de nourriture, l’état de notre environnement, nos déchets
mais également nos comportements conditionnent notre survie. Cette
croissance a forcément une limite parce que nous vivons dans un monde fini.
Nous arriverons par occuper notre petit espace vital et vivrons un phénomène
prévisible : la saturation.
- L’essor de la population s’infléchira dans
certains pays tandis que les régions les plus riches vont s’enrichir au détriment
des plus pauvres. L’Inde et la Chine émergeront plus encore. Si nous
n’adoptons pas des solutions communes, nous nous effondrerons tel le séquoia
géant sous son propre poids.
-
- La première étape consistera à chercher de
la place sur notre planète même. Les terres émergées étant restreintes,
voir dans certains cas, très inhospitalières, il reste la mer, en surface
dans un premier temps et ensuite dans ses profondeurs. Mais la encore, la
place finira par manquer. Nous devrons partir et dans les futurs vaisseaux
interplanétaires, toujours faute de places, les élus seront relativement
peu nombreux. A moins que l’apocalypse frappe notre civilisation comme
nous le conte Alfred Vidal-Madjar dans deux exemples extraits de livres de
science-fiction.
- **
-
- Il est temps maintenant de vous délivrer les
messages d’ailleurs, ceux du Système solaire puis ceux de la Galaxie.
- Commençons par notre proche banlieue, la Lune.
Quel plaisir d’y séjourner !
- En profondeur bien-sûr pour nous protéger des
rayons mortels de l’astre du jour. Regardez ces levées de Terre, c’est
elle qui rythme nos journées, plus besoin de montre, elle tourne toujours
en 24 heures. La faible gravité de l’astre sélène nous permet de voler
en toute plénitude sur les mers de la Sérénité et de la Tranquillité.
- Mais il va falloir songer à repartir vers
d’autres cieux. Pourquoi pas vers le Soleil ? Or certains, à trop
l’approcher, s’y sont brûlés les ailes. Source de vie, certes, mais
que de chaleur la haut !
- Quand nous tournons le dos à notre étoile, la
première planète s’appelle Mercure. Il faudrait vivre dans ses falaises
et ses montagnes pendant une ou deux années de Mercure (176 jours
terrestres), le jour en tison et la nuit en glaçon ! Les poètes y
seraient heureux car la plupart des reliefs portent des noms d’artistes.
De plus, l’énorme gravité solaire plonge la planète dans un
espace-temps déformé. Le temps est retardé par rapport à la Terre, le rêve !
- Quant à Vénus, fausse jumelle de la Terre,
autant frapper tout de suite à la porte de l’enfer ! Des températures
à faire fondre le zinc et pourtant, sauf un, les cratères de cette planète
portent des noms féminins. N’y voyez aucune allusion déplacée !
- Entre la Terre et la ceinture d’astéroïdes
évolue Mars la rouge. Petite planète où jadis l’eau coula et où dans
une petite centaine d’années Phobos, un de ses deux satellites astéroïdes,
après s’être disloqué pour former un anneau, tombera en pluie de
pierres. Malheur à nous si elle nous héberge !
- "Le meilleur endroit pour se cacher :
la foule." nous dit Alfred Vidal-Madjar. Les millions d’astéroïdes
entre Mars et Jupiter nous tendent les bras. Certains sont des petites planètes,
certes sans atmosphère mais nous pourrions y vivre en les creusant.
- La géante gazeuse Jupiter est un vrai système
planétaire à elle seule. Des quatre satellites galiléens, seul Callisto
échappe aux radiations colossales de la planète mère. Pourtant Ganymède
est plus grande que Mercure, son épais manteau de glace cache
un océan d’eau liquide. Quel spectacle nous admirerions à
l’ombre d’une Jupiter majestueuse, dans un ciel aux myriades de couleurs
tourbillonnantes !
- Un peu plus loin, le seigneur des anneaux règne
en maître sur un cortège de satellites extraordinaires par leur diversité.
Saturne est aussi une géante gazeuse. Titan, couverte d’océans de méthane,
manque d’oxygène, non seulement pour respirer mais aussi pour se
chauffer.
- Et pourtant, quelle représentation unique, au
dessus des nuages rouges, nous offre l’immense et toute proche planète
aux anneaux !
- Plus on s’éloigne, plus il fait froid. Il
fait –210° sur Uranus et Neptune dont les atmosphères sont riches en méthane.
Elles ont un anneau et des satellites guère plus accueillants
principalement recouverts de glace et de roche. Trop proche de Neptune,
Triton devrait se fragmenter et donner naissance à un nouvel anneau dans
100 millions d’années.
- Échappons-nous encore, aux confins du système
solaire dans le froid et la solitude. Nous serions gelés à –225° sur
Pluton et Charon à plus de trois jours lumière du Soleil. Il faudrait démanteler
de petites planètes "voisines" pour trouver l’énergie
indispensable à notre survie.
- Que se passe-t-il au-delà ? Après le
nuage de Oort, entourant notre système comme un cocon, nous rencontrons
d’autres étoiles et leurs cortèges de planètes, certaines
accueillantes, à l’image de la Terre, d’autres trop proches de leurs
soleils. Les distances s’évaluent en années-lumière, et par dizaines et
par centaines de ces années. Seule l’énergie de la fusion nucléaire maîtrisée
nous permettra d’y aller en quelques centaines d’années terrestres.
Mais cette technologie est balbutiante.
- Quand elle ne le sera plus, où allez ?
Partout !
- Des milliards de systèmes planétaires nous
attendent dans notre galaxie, puis hors de celle-ci, vers Andromède par
exemple.
- Notre avenir est riche de milliards de terres
promises…
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- Nous savons maintenant où aller, mais quand
partirons-nous à la découverte de notre Univers ?
- L’auteur nous invite à consulter un
calendrier très spécial : le
calendrier cosmique.
- Il résume en une année terrestre l’histoire
de l’univers depuis sa création. En effet, que représente une année sur
Terre quand on va parler de dizaines de milliers puis de millions d’années ?
Tout est relatif, une année sur la petite planète Sedna s’écoule en 11
500 ans, temps de sa révolution autour du Soleil !
- Lisez ce calendrier étonnant et vous saurez,
par exemple, que le 4 janvier de l’an II (dans 120 millions d’années)
l’amas local de galaxies sera entièrement visité pour constater que nous
sommes vraiment seuls.
- Éternelle question. Si d’Autres existent, où
sont-ils ?
- En reprenant le calendrier cosmique, nous
constatons qu’un jour dure 37,5 millions d’années. Pour notre
civilisation, 40 millions d’années suffiront à coloniser toutes les planètes
de la Voie lactée. Alors pourquoi une civilisation nous précédant ne
l’aurait-elle pas fait avant nous ?
- Ceci
serait la preuve de notre solitude cosmique.
- Les choses ne sont pas aussi simples. On peut
imaginer qu’une ou plusieurs civilisations sont incapables ou indifférentes
à organiser des voyages interstellaires. Ou bien qu’elles s’autodétruisent.
Dans ce dernier cas, nous en trouverons peut-être les vestiges lors de nos
futures expéditions. Cette hypothèse est de votre serviteur, pas de
l’auteur. Nous sommes peut-être les premiers, autant dire alors que nous
sommes seuls.
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- Alfred Vidal-Madjar conclut son ouvrage en
donnant ses réponses aux problèmes qui se posent à l’humanité :
la croissance exponentielle du nombre d’êtres humains est inéluctable.
Dans 75 ans, il aura doublé et il est sans doute déjà trop tard, si nous
restons, notre fin est proche, partir, ne concernera qu’une infime minorité,
mais sera un bon début pour éviter une éventuelle autodestruction, dans
le Système solaire en premier lieu, puis nécessairement à la conquête
des étoiles, et enfin il est fort probable que nous rencontrions la vie,
simple dans un premier temps, puis comme nous le ferons, des robots précédant
une autre civilisation.
-
- Mais ne rêvons pas trop, être seul dans la
Galaxie a un coté positif, voire même exaltant, car si nous réussissons
notre grand saut jusqu’aux étoiles, nous assisterons peut-être à un
deuxième big bang, celui d’un Univers enfin vivant !
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- Voilà donc la conclusion de l’ouvrage de
Alfred Vidal-Madjar qui précise à toutes fins utiles que personne n’est
obligé de le croire.
- A mon humble avis, je pense qu’il a tort
concernant notre croissance exponentielle car les dernières projections démographiques
indiquent un net ralentissement en particulier dans les pays occidentaux.
- La crainte se justifie dans le déséquilibre
entre certains continents, l’Europe et l’Asie par exemple.
- L’incontestable réchauffement climatique,
quelles qu’en soient les causes, entraînera à terme d’importants déplacements
de populations, accentuant ce déséquilibre. Le manque d’énergies
fossiles n’arrangera rien à l’affaire.
- Les techniques progressent dans tous les
domaines de façon exponentielle et c’est, je pense, ce qui sauvera
l’humanité.
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- Alfred Vidal-Madjar a rédigé son livre avec
talent, sobriété et humour.
- Les petites phrases qui ponctuent chaque début
de chapitre résument à elles seules l’esprit de son ouvrage. On peut
raconter l’absurde tout en étant sérieux, grave même quand les
circonstances l’exigent.
- J’en retiens deux :
- "L’éternité
c’est long, surtout vers la fin" de Woody Allen.
- "L’absence
de preuve n’est pas la preuve de l’absence" de Martin Rees,
astrophysicien britannique.
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- Excellente lecture à toutes et à tous, à
bientôt…
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- Bonne Lecture à tous.
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- C'est tout pour aujourd'hui!!
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- Bon ciel à tous!
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- JEAN PIERRE MARTIN
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