LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 28 Août 2010      
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
Sensationnel : Un système planétaire semblable au notre. (28/08/2010)
Antimatière : On va peut être la détecter grâce à l’AMS à bord de l’ISS. (28/08/2010)
Les lentilles gravitationnelles : La structure de l’énergie noire. (28/08/2010)
La Chine : Bientôt une station spatiale. (28/08/2010)
Solar Dynamics Observatory :Un trou coronal géant ! (28/08/2010)
Un aurore : Vue de l’ISS. (28/08/2010)
IBEX : Où se trouve la frontière du système solaire ? (28/08/2010)
ISS : Le conditionnement d’air est réparé finalement! (28/08/2010)
Messenger : Le système Terre-Lune. (28/08/2010)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 26 :Oresme, Einstein du XIV ième siècle (28/08/2010)
Cassini-Saturne :.. Prométhée et son ombre. (28/08/2010)
Cassini-Saturne :.Encelade :.Les griffures de tigre en gros plan. (28/08/2010)
Photos d'amateurs :.NGC 7331 de JP Dos Santos et A. Cucculelli. (28/08/2010)
Les magazines conseillés :.Ciel et Espace la nouvelle histoire de Mars. (28/08/2010)
 
 
SENSATIONNEL : UN SYSTÈME PLANÉTAIRE SEMBLABLE AU NOTRE. (28/08/2010)
 
L’ESO nous fait part d’un découverte majeure dans le cadre de l’exploration des planètes extra solaires, on vient de découvrir un système solaire proche qui comporterait 5 (ou 7) planètes régulièrement réparties un peu comme pour notre système solaire.
Il s’agit du système de HD 10180, proche voisin de la Terre, seulement 127 années lumière.
 
Voici le texte intégral du communiqué publié par l’ESO :
 
 
Des astronomes, en utilisant l’instrument leader mondial HARPS de l’ESO, ont découvert un système planétaire contenant au moins cinq planètes en orbite autour de l’étoile HD 10180, une étoile semblable au Soleil. Les chercheurs ont également des indices très prometteurs indiquant que deux autres planètes doivent être présentes, dont l’une serait la planète la moins massive découverte jusqu’à présent. Si tel est le cas, ce système serait semblable à notre Système Solaire en termes de nombre de planètes (sept planètes comparées aux huit planètes du Système Solaire).
De plus, l’équipe a également trouvé des preuves que les distances séparant les planètes de leur étoile suivent un schéma régulier, comme on peut également le voir dans notre Système Solaire.
 
« Nous avons trouvé ce qui est très probablement le système avec le plus de planètes découvert jusqu’à présent »  déclare Christophe Lovis, le premier auteur de l’article présentant ce résultat. « Cette remarquable découverte met également en évidence le fait que nous entrons maintenant dans une nouvelle ère de la recherche des exoplanètes : l’étude de systèmes planétaires complexes et plus seulement celle de planètes individuelles. L’étude des mouvements planétaires de ce nouveau système révèle des interactions gravitationnelles complexes entre les planètes et nous donne des indications sur l’évolution de ce système sur le long terme. »
 
 
 
Cette équipe d’astronomes a utilisé le spectrographe HARPS installé sur le télescope de 3,6 mètres de l’ESO à La Silla au Chili pour étudier pendant six ans l’étoile semblable au Soleil, HD 10180, située à 127 années-lumière de la Terre dans la constellation australe de l’Hydre mâle (le Serpent de Mer). L’instrument HARPS, dont la stabilité des mesures et la grande précision sont inégalées, est le meilleur chasseur de planètes au monde.
 
Grâce aux 190 mesures individuelles d’HARPS, ces astronomes ont détecté un infime mouvement d’avant en arrière de l’étoile dû à l’attraction gravitationnelle complexe de cinq planètes ou plus. Les cinq signaux les plus forts correspondent à des planètes de masse semblable à Neptune – entre 13 et 25 masses terrestres  (En utilisant la méthode des vitesses radiales, les astronomes peuvent seulement estimer la masse minimum d’une planète car la masse estimée dépend également de l’inclinaison du plan orbital par rapport à la ligne d’observation qui est inconnue. D’un point de vue statistique, cette masse minimum est cependant souvent proche de la masse réelle de la planète)–  en orbite autour de l’étoile avec des périodes allant de 6 à 600 jours.
Les distances qui séparent ces planètes de leur étoile vont de 0,06 à 1,4 fois la distance Terre-Soleil.
 
« Nous avons également de bonnes raisons de penser que deux autres planètes sont présentes, »précise Christophe Lovis.
L’une des deux devrait être une planète de type Saturne (avec une masse minimum de 65 masses terrestres) tournant autour de l’étoile en 2200 jours. L’autre devrait être la planète la moins massive jamais découverte avec une masse d’environ 1,4 fois celle de la Terre. Elle est très proche de son étoile, à seulement 2 % de la distance Terre-Soleil.
Une année sur cette planète durerait seulement 1,8 jour terrestre.
« Cet objet provoque un vacillement de son étoile de seulement 3 km/heure – plus lent que la vitesse d’une personne qui marche – et ce mouvement est très difficile à mesurer, » précise Damien Ségransan, un membre de l’équipe. S’il était confirmé, cet objet serait un autre exemple de planète rocheuse chaude, similaire à Corot-7b (eso0933).
 
 
Ce tout nouveau système planétaire découvert autour de HD 10180 est unique pour plusieurs raisons.
Premièrement, avec au moins cinq planètes de type Neptune réparties sur une distance correspondant à l’orbite de mars,
La région interne de ce système est plus peuplée que celle de notre Système Solaire et on y trouve beaucoup plus de planètes massives 
De plus, ce système n’a probablement pas de planète géante gazeuse de type Jupiter.
Et de plus, toutes les planètes semblent avoir une orbite pratiquement circulaire.
 
Jusqu’à présent, les astronomes connaissaient quinze systèmes avec au moins trois planètes. Le dernier détenteur du record était 55 Cancri qui contenait cinq planètes dont deux étaient des planètes géantes. « Les systèmes de planètes de faible masse comme celles autour de HD 10180 se révèlent être assez courants, mais l’histoire de leur formation reste un puzzle, » dit Christophe Lovis.
En utilisant cette nouvelle découverte ainsi que des données d’autres systèmes planétaires, les astronomes ont trouvé un équivalent à la loi de Titius-Bode qui existe dans notre Système Solaire : la distance qui sépare les planètes de leur étoile semble suivre un schéma régulier  . « Ceci pourrait être une signature du processus de formation de ces systèmes planétaires, » précise Michel Mayor, qui fait également partie de cette équipe.
 
En étudiant ces systèmes, ces astronomes ont découvert un autre résultat important : il y a une relation entre la masse d'un système planétaire et la masse et le contenu chimique de son étoile. Tous les systèmes planétaires très massifs ont été trouvés autour d’étoiles massives et riches en métaux alors que les quatre systèmes ayant les masses les plus petites ont été trouvés autour d’étoiles de plus faible masse et pauvres en métaux  (Selon la définition utilisée en astronomie, les “métaux” sont tous les éléments autres que l’hydrogène et l’hélium.  Ces métaux, à l’exception de quelques éléments chimiques légers mineurs, ont tous été créés par les diverses générations d’étoiles. Les planètes rocheuses sont faites de « métaux ».) . De telles propriétés confirment les modèles théoriques en vigueur.
Cette découverte est annoncée aujourd’hui dans le cadre du colloque international «Detection and dynamics of transiting exoplanets » à l’Observatoire de Haute Provence en France.
 
 
L’équipe est internationale et est composée de nombreux français aussi , voici la liste : C. Lovis, D. Ségransan, M. Mayor, S. Udry, F. Pepe, et D. Queloz (Observatoire de Genève, Université de Genève, Suisse), W. Benz (Universität Bern, Suisse), F. Bouchy (Institut d’Astrophysique de Paris, France), C. Mordasini (Max-Planck-Institut für Astronomie, Heidelberg, Allemagne), N. C. Santos (Universidade do Porto, Portugal), J. Laskar (Observatoire de Paris, France), A. Correia (Universidade de Aveiro, Portugal), J.-L. Bertaux (Université Versailles Saint-Quentin, France) et G. Lo Curto (ESO).
 
 
L’ESO - l’Observatoire Européen Austral - gère trois sites d’observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l’ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l’observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et VISTA, le plus grand télescope pour les grands relevés.
L’ESO est le partenaire européen d’ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation.
L’ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d’un télescope européen géant – l’E-ELT- qui disposera d’un miroir primaire de 42 mètres de diamètre et observera dans le visible et le proche infrarouge. L’E-ELT sera « l’œil tourné vers le ciel » le plus grand au monde.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Cette recherche a été présentée dans un article soumis à la revue Astronomy and Astrophysics (“The HARPS search for southern extra-solar planets.
 
Le système HD 10180 décrit par le site exoplanet de Hanno Rein.
 
Page des vidéos correspondant à cette annonce.
 
La nouvelle annoncée par l’Observatoire de Paris.
 
Le communiqué de presse de l’Université de Genève.
 
Un APOD sur cette information.
 
Le site Astrobiology nous parle de cette découverte.
 
Tout sur le système de HD 10180 par le site Exoplanet.
 
 
 
 
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ANTIMATIÈRE : ON VA PEUT ÊTRE LA DÉTECTER GRÂCE À L’AMS À BORD DE L’ISS. (28/08/2010)
 
 
Une question fondamentale taraude l’astrophysique et la cosmologie actuelles : où est passée l’antimatière ?
 
En effet, au moment du Big Bang, il a été crée autant de matière que d’antimatière, mais il semble que cette antimatière ait vite disparu, au profit de la matière dont nous sommes faite. Pourquoi ? Comment ?
 
L’antimatière est composée de particules complémentaires à celles que nous connaissons, dont la charge est opposée, on a donc des anti-protons (négatifs) des anti-électrons (positifs) des anti-neutrons (aie ! neutres aussi comme le neutron, mais composés d’anti-quarks, composants « fondamentaux » de la matière) etc.. seul le photon est son anti-particule.
 
On n’a jamais pu jusqu’à présent découvrir de l’antimatière « primordiale ».
 
Et bien, cela va peut être cesser !
 
Comme les lecteurs des astronews le savent (on en a parlé il y a peu de temps), la NASA a accepté d’envoyer dans un des prochains vols navette (STS 134), un détecteur un peu spécial. Un renifleur d’antimatière.
 
 
 
En effet, ce détecteur développé par le CERN et l’Université de Genève, appelé l’AMS (Alpha Magnetic Spectrometer), va bientôt être monté à l’extérieur de l’ISS. (dessin NASA)
 
Évidemment, on ne peut pas détecter de l’antimatière directement, on va s’intéresser aux galaxies lointaines, que certains pensent à bas d’antimatière. Les "anti-galaxies" émettraient des anti-particules, dont des anti-noyaux d'Hélium que l'AMS devraient détecter.
Donc la détection d'anti-Hélium signifierait qu'il existe des "anti" étoiles.
 
 
 
Un prototype l’AMS-01 avait été lancé en 1998 à bord d’une navette et aucun anti-Hélium n’avait été détecté, mais le concept avait ainsi été validé et a donné naissance au détecteur actuel l’AMS-02.
  correction du 6 Sept 2010 :
L’AMS-02 est équipé d’un aimant permanent, similaire à celui qui avait volé avec la mission AMS-01, bien qu’à l’origine on pensait utiliser un aimant supra conducteur refroidi à l ‘Hélium, mais celui-ci aurait eu une vie limitée (3 ans en moyenne), or la « vie » de l’ISS ayant été prolongée jusqu’en 2025, il fallait une solution plus pérenne, d’où l’aimant permanent, même si celui-ci est six fois moins puissant que l’autre modèle.
 
C’est cet aimant qui permet de courber la trajectoire des rayons cosmiques émis par les galaxies et les possibles anti-galaxies, et d’en déterminer les caractéristiques.
 
  Ce super aimant qui crée un champ de l’ordre de 0,1 Tesla en son centre (rappel 1T = 10.000 Gauss, champ terrestre : de l’ordre de 50 micro Tesla ou 0,5 Gauss), est le détecteur principal d’antimatière, en effet il va forcer les particules et anti-particules à aller d’un côté ou de l’autre suivant leur charge, c’est ainsi que l’on pourra distinguer entre protons et anti-protons par exemple.
« Jusqu’ici, toutes les anti-particules détectées sur Terre provenaient d’interactions de rayons cosmiques dans l’atmosphère ou avec la matière interstellaire. Il était impossible de savoir si des particules d’antimatière existaient naturellement dans l’espace, et donc de disposer d’une preuve formelle que ce que nous soupçonnons est exact », souligne Martin Pohl, du Département de physique nucléaire et corpusculaire de l’UNIGE
 
Ce super aimant qui crée un champ de 0,8Tesla en son centre (rappel 1T = 10.000 Gauss, champ terrestre : de l’ordre de 50 micro Tesla ou 0,5 Gauss), est l’indicateur principal d’antimatière, en effet il va forcer les particules et anti-particules à aller d’un côté ou de l’autre suivant leur charge, c’est ainsi que l’on pourra distinguer entre protons et anti-protons par exemple.
Mais on ne saura pas si ces anti-particules sont d’origine « primordiale », pour cela le bon marqueur sera l’anti-Hélium, objet de la recherche de l’AMS.
 
C'est Samuel Ting (du MIT), un Américain d'origine chinoise, qui est à l'origine du principe de l’AMS, il a obtenu le prix Nobel de physique en 1976.
Plus de 56 instituts de 16 pays différents et 500 scientifiques, ont travaillé sur ce projet international.
 
 
L’AMS au CERN avant son départ pour l’ESA pour les tests au vide spatial. (cliché © CERN)
Vue éclatée de l’AMS.
© RWTH Aachen, Prof. Dr. S. Schael
 
 
 
Cet instrument comprend de nombreux détecteurs qui sont :
·        L’aimant permanent,  qui comprend le détecteur de particules le STD (Silicon Tracker)..
·        Le temps de parcours des particules est mesuré par des compteurs à scintillation (TOF : Time Of Flight)
·        D’autres caractéristiques des particules sont mesurées par le détecteur de radiation (TRD : Transient Radiation Detector), un détecteur à effet Cerenkov (RICH : Ring Imaging Cerenkov Counter) et un calorimètre électromagnétique (ECAL : Electromagnetic Calorimeter)
·        Un ensemble de compteurs d’anti-coïncidence (ACC) recouvrant la surface intérieure des aimants s’intéresse à latrajectoire des particules.
Tous ces instruments fournissent des informations redondantes afin de réduire les erreurs et d’accéder ainsi à la détermination la plus précise des particules les ayant traversé.
 
Le poids total de l’ensemble est de 6,8t, une des plus grosses charges emmenées sur l’ISS.
 
 
Les deux principales missions de l’AMS-02  sont :
·        Recherches sur l’antimatière (indirectement)
·        Recherches sur la matière sombre (dark matter).
 
 
L’antimatière :
L’Univers physique semble asymétrique, tel que nous le connaissons, en effet nous n’avons pas détecté d’antimatière. La physique du Big Bang, montre qu’au début cette asymétrie n’était pas aussi grande.
La question étant, comment un univers asymétrique peut-il évoluer.
On sait (grâce à A. Sakharov, celui du goulag !) que l’antimatière peut disparaître dans certaines conditions qui sont (en très simplifié et sans donner de détails) :
·        ** Quarks et anti-quarks se désintègrent en des non quarks., c'est à dire que la quantité de matière qui est le nombre de quarks moins le nombre d'anti-quarks n'est pas conservée dans certaines réactions
·        ** Il doit y avoir une dissymétrie matière anti-matière (elle a été démontrée pour la particule appelée Kaon neutre dans l'expérience Babar, mais oui ce n'est pas ,une blague, allez donc voir le CERN pour cela), non conservation C et CP.
·        ** Présence d'un déséquilibre thermique qui était certainement possible au moment du Big Bang.
 
Il est donc important de savoir où est passée l’anti-matière et si on peut la détecter vraiment.
 
On pense qu’il pourrait y avoir de grande quantité d’antimatière très loin de nous à des distances cosmologiques.
Cet instrument devrait nous aider à trouver de cette antimatière primordiale qui régnait au début de l’Univers.
 
Si on détecte des anti-particules comme des anti-protons par exemple, on pourrait en déduire qu’il existe des « anti-étoiles ».
En fait on recherchera plutôt des anti-Hélium 3 ou 4.
 
Comment trouve-t-on des antiparticules ?
Dans les rayons cosmiques ! grâce à l’interaction de ceux-ci avec la milieu interstellaire (procédé de spallation)
La zone d’énergie des rayons cosmiques détectés : 0.5 GeV à 3 TeV.
L’AMS a la possibilité  de détecter des anti-deutérons et des anti-protons et d’autres anti-noyaux.
Peut être pourra-t-on en déduire des régions extra galactiques comportant de l’anti-matière.
 
 
La matière sombre :
 
Les dernières avancées en cosmologie montrent que l’Univers  serait composé d’une grande quantité (près de 25%) de matière inconnue, sensible à la gravité, appelée matière noire (ou sombre, en anglais dark matter).
On ne sait pas quelle genre de particules composent cette matière inconnue, mais on pense qu’un bon candidat serait des particules non baryoniques massives, que l’on appelle des WIMPS (Weakly Interactive Massive Particle).
Le neutralino serait une bonne particule de type WIMPS, proposée par les modèles dits « Super Symétriques » (SUSY).
 
L’AMS devrait être capable aussi de détecter (indirectement en cherchant le résultat de leur annihilation) ce genre de particules et de nous faire progresser dans la connaissance de la matière sombre.
 
 
Départ dans l’espace :
 
Le départ a été reporté plusieurs fois, il semble maintenant bien acquis que l’AMS-02 sera embarqué sur le vol STS-134 de la navette Endeavour prévu pour le 26 Février 2011. Ce serait la fin ( !?) des vols navette.
L’AMS devrait recueillir des informations pendant au moins trois ans dans l’espace.
 
 
 
Nous reparlerons donc de cet instrument dans quelques mois.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
L’ESA et l’AMS.
 
Description des différents instruments embarqués.
 
The Anti Matter Spectrometer (AMS-02): a particle physics detector in space par R Battiston de l’INFN
 
AMS-02 on the ISS par K Scholberg du MIT, très intéressant et très technique sur tous les instruments de l’AMS
 
Indirect dark matter search with AMS-02 par S Di Falco de l’INFN.
 
The Alpha Magnetic Spectrometer (AMS) par le MIT, clair et pour tout public.
 
L' "Alpha Magnetic Spectrometer" dans l'espace en 2010 par nos amis de Science Actu.
 
Antimatière miroir de l’Univers (CERN) :
 
Photos CERN de l’AMS.
 
In Search of Antimatter Galaxies sur le site de Science at Nasa.
 
Production et détection des particules, par Isabelle Ripp-Baudot de l’IPHC de Strasbourg, document ppt très complet.
 
Toute la lumière sur la matière noire par l’UINIGE.
 
L’AMS vu par le LAPP (Annecy le vieux).
 
Simulation et détection du Rayonnement Cosmique : Production d’antimatière dans l’atmosphère et étude de l’imageur Cherenkov annulaire de l’expérience AMS.
 
Où est passée l’antimatière présentation ppt de 8MB par l’IN2P3 et le CEA.
 
L' antimatière questionne toujours le Big Bang, article du magazine La Recherche.
 
Search for dark matter with AMS-02
 
L’AMS-02 sur le site de la NASA.
 
L’AMS sur le site du CERN, moins bien.
 
Embarquement de l’AMS du CERN pour l’ESTEC (vidéo)
 
À la recherche de l’Univers invisible avec l’AMS ; vidéo de l’ESA. (format au choix, 80MB).
 
Sur le passage à l'aimant permanent, présentation pdf.
 
La physique de l’AMS, différents exposés techniques lors d’un symposium à ce sujet en Mars 2010.   
 
Sur votre site préféré :
 
Conférence sur l’anti-matière par G Chardin à la SAF.
 
L’énigme de la matière noire par A Bouquet
http://www.planetastronomy.com/special/bouquet-rce-villette-nov2004.htm
 
La pale lumière de la matière noire
http://www.planetastronomy.com/special/2008-special/04mar08/matnoire-bertone-iap.htm
 
 
 
 
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LES LENTILLES GRAVITATIONNELLES : ESPACE-TEMPS ET STRUCTURE DE L’ÉNERGIE NOIRE. (28/08/2010)
 
Un rappel :
La matière ordinaire, celle dont nous sommes faite par exemple, ou celle des étoiles, n’est qu’une infime fraction du contenu masse/énergie de l’Univers. Elle est surpassée en quantité par une matière de type inconnue et invisible   mais sensible à l’action de la gravité ; on l’appelle à défaut d’autre chose, matière noire ou sombre (en anglais dark matter).
Mais à son tour cette matière sombre est en quantité plus faible qu’une forme d énergie découverte en 1998, et qui baigne tout l’Univers et dont la pression agit comme une force répulsive (anti-gravitationnelle), de structure inconnue et que là aussi on appelle énergie noire (dark energy). L’action de cette énergie noire a pour effet d’accélérer l’expansion de l’Univers.
 
L’étude de cette forme d’énergie est à notre époque le plus grand défi pour nos cosmologistes.
 
Avec nos connaissances actuelles, on évalue le pourcentage des différents composants de la masse/énergie de l’Univers à :
·        72% énergie noire
·        24% matière sombre
·        4% matière visible : nous, les cafards, les planètes, les étoiles, la matière stellaire et intergalactique.
 
 
Et bien, il semble qu’une équipe internationale d’astronomes, en étudiant les effets de lentilles gravitationnelles avec le télescope spatial Hubble, a progressé dans la connaissance de cette énergie noire.
Les membres de cette équipe sont notamment :
·        Eric Jullo du JPL/LAM
·        Jean-Paul Kneib , Marceau Limousin et Carlo Schimd du LAM
·        Priyamvada Natarajan et Anson D’Aloisio de Yale
·        Johan Richard de Durham University
 
 
L’énergie noire est caractérisée par sa relation pression/densité, ce que l’on appelle l’équation d’état. (rappelez vous en seconde l’équation des gaz parfaits : PV = nRT !).
Le but de ces relevés était de quantifier cette relation entre pression et densité  et d’en déduire des informations sur les propriétés et l’évolution de cette énergie noire.
 
 
 
Principe d’une « lentille gravitationnelle » prévue par la Relativité Générale d’Albert Einstein.
 
La galaxie lointaine (à distance cosmologique), invisible normalement avec nos instruments, voit son image amplifiée par toute masse (surtout invisible) importante située sur la ligne de visée.
Elle peut donner lieu à diverses images appelées mirages gravitationnels.
Dessin : ESA + textes JPM
 
 
 
 
C’est à un effet comme celui-ci que se sont consacré nos astronomes ; ils ont mesuré les propriétés de lentilles gravitationnelles de l’amas de galaxies Abell 1689.
Ils ont mesuré comment les distances cosmologiques (donc la forme de l’espace-temps) sont affectées par l’énergie noire.
 
Un énorme amas de galaxies (la lentille) possède tellement de masse qu’il peut dévier les rayons lumineux de galaxies lointaines (l’objet) et donner ainsi un mirage gravitationnel. (on observe alors plusieurs images venant de la même galaxie lointaine).
La position et la distorsion des images recueillies dépendent de la masse de la lentille ; de la structure de l’espace-temps et de la distance des objets, distances qui ont déjà été mesurées exactement avec des télescopes terrestres comme le VLT par exemple.
 
C’est comme une loupe, l’image obtenue dépend de la forme de la lentille et de la distance à laquelle vous regardez l’objet, si vous connaissez deux paramètres sur les trois, vous en déduisez le troisième.
Ici, les astronomes ont cherché à reconstruire les chemins lumineux provenant de plusieurs galaxie lointaines jusqu’à ce qu’elles atteignent notre œil.
 
La méthode mise au point par cette équipe est nouvelle et aurait requis plusieurs années pour développer des modèles mathématiques permettant d’accéder à la masse de la matière sombre et de la matière ordinaire de l’amas et ce de manière très précise (quelques pour cents), permettant ainsi d’extraire des informations sur la géométrie de l’Univers
 
 
 
Mais si l’énergie noire accélère de plus en plus l’expansion de l’Univers, alors le chemin lumineux de cette lumière lointaine est légèrement altérée.
Les positions des images de ces mirages gravitationnels contiennent donc une information cosmologique de l’Univers.
 
 
L’image de gauche (mirage gravitationnel) correspond à la matière visible de l’amas de galaxies Abell 1689, sa distorsion est fonction de la masse de la lentille et de l’effet de l’énergie noire. L’image du milieu représente la distribution de masse de matière sombre de la lentille gravitationnelle en bleu. L’image de droite est la superposition des deux précédentes.
Crédit photo : NASA, ESA, E. Jullo (JPL/LAM), P. Natarajan (Yale) and J-P. Kneib (LAM).
 
 
Mais, pourquoi la géométrie (la forme au sens large du terme) de l’Univers est-elle si importante ?
Car la géométrie, le contenu et le destin de l’Univers sont intimement liées.
Si vous connaissez deux de ces grandeurs, vous connaissez la troisième. Nous avons une assez bonne idée du contenu masse/énergie de l’Univers, si nous pouvons évaluer sa géométrie, nous aurions alors la possibilité d’estimer son destin.
 
 
Ces recherches sont publiées dans le numéro du magazine Science daté du 20 Août 2010, que l’on peut consulter ici gratuitement.
 
 
Jean Paul Kneib a eu la gentillesse de répondre à quelques questions pour les lecteurs des astronews :
 
 
Comment fait on pour distinguer la matière sombre (invisible par principe) sur une photo, est-ce le résultat d'un calcul d'un modèle, ou de relevés photos dans d'autres longueurs d'onde?
 
Nous déterminons la distribution de la matière noire en utilisant les différentes images (multiples: i.e. provenant de la même source)
déformées par l'amas de galaxies en s'appuyant sur une description analytique (et donc décrite par un certain nombre de paramètres, que l'on va chercher a optimiser) de la distribution de masse de la matière noire de cet amas. En plus des paramètres décrivant la distribution de la masse de matière noire de l'amas, on introduit dans le calcul de l'optimisation les paramètres cosmologiques (dont les paramètres d'écrivant l'énergie noire).
 
 
 
 
Comment reconstruit-on le trajet lumineux?
 
Comme on observe plusieurs images de la même source, dans la reconstruction mathématique, on s'assure que chacune des images renvoyées "dans le plan source" se retrouvent à la même position.
 
 
Quel est le résultat principal de cette étude?
 
On montre que cette méthode est dégénérée (comme les autres méthodes telles que le CMB ou les SNIa), et que la dégénérescence sur les paramètres est différente, voire orthogonale à d'autres sondes.
On a donc une méthode *complémentaire* et donc efficace pour diminuer les erreurs sur les paramètres d'énergie noire.
Au final nous obtenons des mesures plus précises que celles publiées précédemment.
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Article originel de l’ESA sur ces recherches.
 
L’article de la NASA sur le sujet.
 
Les vidéos proposées avec les images.
 
Hubble examine l’énergie noire.
 
La méthode des lentilles gravitationnelles en cosmologie, CR de la conférence de Y Mellier à la SAF.
 
 
 
 
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LA CHINE : BIENTÔT UNE STATION SPATIALE. (28/08/2010)
 
La Chine vient d’annoncer qu’elle a terminé l’assemblage du premier module de sa station spatiale, module qui devrait être lancé en 2011.
 
Maquette du module Tiangong, dévoilé à la TV chinoise pour le Nouvel An Chinois. (© CCTV)
Module Tiangong en cours d’assemblage. (photo agence Xinhua net)
 
 
Ce module, appelé Tiangong 1 (Palais du Ciel en chinois) sera lancé par une fusée Longue Marche 2F  premier semestre 2011; il pèse près de 8500kg , pour comparaison, le module de base de l’ISS, Zaya a une masse double ; Tiangong est plutôt comparable au laboratoire Columbus : 10 tonnes à vide.
 
Un vaisseau Shenzhou 8 devrait être lancé quelques jours après  et devrait effectuer un rendes-vous avec le module Tiangong.
 
Probablement la Chine prévoit l’amarrage de vaisseaux habités lors de vols ultérieurs et que des équipages résident à bord de la station vers 2012.
 
Tiangong comporte deux ports d’amarrage et des panneaux solaires.
On pense qu’il pourrait rester amarrer pendant plusieurs mois avant le retour sur Terre.
 
Après les tests de faisabilité, la Chine devrait étendre les capacités de sa station en y ajoutant un second module (2013) puis un troisième.(2015 ?). la station devrait être complètement assemblée vers 2022.
 
Une remarque le corps des Taïkonautes chinois vient de s’ouvrir aux femmes. Bravo.
 
Tous ces renseignements sont obtenus de l’agence officielle chinoise Xinhua.
 
Une question parmi d’autres : les écoutilles seront-elles compatibles avec celles de l’ISS ?
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Blog sur la Chine et sa station spatiale, intéressant.
 
Article sur Tiangong 1 par Sino Defence et sur la station elle-même.
 
Article de Spacecom sur le sujet.
 
CR de la conférence de P Coué, grand spécialiste sur la conquête spatiale chinoise.
 
 
 
 
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SOLAR DYNAMICS OBSERVATORY :UN TROU CORONAL GÉANT ! (28/08/2010)
 
 
Les trous coronaux sont des régions sombres de la couronne solaire surtout en X et UV extrême.
Ils sont de très faible densité par rapport aux alentours et possèdent une structure de champ magnétique ouvert, ce qui veut dire que les lignes de champ s’échappent ainsi du Soleil. Cela va donner naissance à un des deux types de vents solaires : le vent solaire rapide.
Le vent solaire transporte des particules chargées (plasma de protons et électrons) le vent « lent » est de l’ordre de 400km/s ; le vent rapide quant à lui peut atteindre plus de 800km/s.
 
 
La sonde SDO a photographié le 21 Août 2010, un énorme trou coronal (coronal hole en anglais) que l’on voit sur cette photo avec les lignes de champ.
(photo sans les lignes de champ à voir ICI.)
 
En cliquant sur l’image on peut la voir avec plus de définition ; les lignes de champ sont codées, celles en blanc sont « fermées » ; elles retiennent le vent solaire au niveau du Soleil ; celles en marron sont « ouvertes », elles laissent passer le vent solaire dans l’espace interplanétaire.
 
Les émissions du 21 Août devraient atteindre la Terre vers le 24 et donner naissance à de belles aurores.
 
 
Crédit photo : Karel Schrijver, Lockheed Martin SAL
 
 
 
Les trous coronaux en période de faible activité solaire sont plutôt dans les régions polaires du Soleil et ont moins de chance de nous atteindre ; mais celui-ci est situé plutôt dans une région moyenne et va donner naissance aux phénomènes habituels.
 
Pour la petite histoire, c’est la sonde Mariner 2 (lancée vers Vénus) qui en 1962 confirmait l’existence du vent solaire.
 
 
 
 
 
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UNE AURORE : VUE DE L’ISS. (28/08/2010)
 
 
Justement, en parlant d’aurores (voir article précédent), en voici une photographiée par nos mais astronautes à bord de l’ISS, le 13 Août 2010 suite à l’impact d’un vent solaire mineur.
 
Peu d’aurores sur Terre, mais une très visible de l’ISS.
 
C’est Doug Wheelock (celui qui est sorti pour réparer la clim) qui a pris cette superbe photo.
 
On attend avec impatience ses photos des aurores correspondant au prochain vent solaire violent du 24 Août ; on pourra certainement consulter le site www.spaceweather.com à cet effet.
 
 
 
 
En attendant les mateurs d’aurores peuvent consulter la galerie du site.
 
 
 
 
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IBEX : OÙ SE TROUVE LA FRONTIÈRE DU SYSTÈME SOLAIRE ? (28/08/2010)
 
 
Nous n’avons pas souvent parlé de la sonde spatiale IBEX (Intestellar Boundary Explorer : Explorateur de la limite interstellaire littéralement) lancée par la NASA en Octobre 2008 par une fusée Pegasus, et c’est un tort que je répare aujourd’hui.
 
Ce petit satellite de 80kg à peine, est en orbite terrestre excentrique (période : 8 jours !) et a pour mission d’étudier les limites très lointaines du système solaire. et de compléter ainsi les données envoyées par les deux sondes Voyager il y a quelques années (voir en référence la conférence de Ed Stone).
 
En effet, notre système solaire n'est pas immobile, il n’est pas situé dans un vide complet dans notre Galaxie (qui elle même est située dans ce que l’on appelle la bulle locale), il se déplace (à 230km/s !!!) autour du centre de notre Galaxie et rencontre des obstacles sur sa route : le milieu interstellaire (en anglais ISM : Inter Stellar Medium) qui bien que des millions de fois meilleur que le vide obtenu sur Terre est loin d’être vraiment vide.
 
L'héliosphère c'est une zone en forme de bulle allongée créée par les vents solaires qui rencontrent ce milieu interstellaire; elle s'étend très loin dans l'espace, bien au delà de Neptune.
La limite de cette bulle s'appelle l'héliopause. L'endroit où se produit le choc avec le milieu interstellaire donne lieu à une onde de choc appelée aussi choc terminal ou "Termination shock" en anglais.
La couche entre ce choc terminale et l'héliopause est appelée heliosheath en anglais que l'on pourrait traduire par héliogaine
 
Voir ce schéma explicatif de la NASA ou cet autre.
 
Notre système solaire (situé dans le bras d’Orion) se déplace dans un milieu composé principalement de H, He et de poussières micrométriques. Les particules sont généralement ionisées
 
Regardons comment nous sommes situés dans cet environnement :
 
 
 
 
La mission IBEX est d’étudier l’interaction du vent solaire avec le milieu interplanétaire, ses premières découvertes sont surprenantes ; il semble qu’il y ait une répartition inattendue de particules neutres en forme de ruban à la frontière de l’héliosphère.
Ces atomes neutres sont baptisées ENA en anglais pour Energetic Neutral Atoms, ce sont eux que IBEX veut détecter principalement de son orbite terrestre excentrique.
 
 
On pense que les protons (chargés +) du vents solaire deviennent neutres en percutant les atomes de l’ISM.
Ils se propagent rapidement dans toutes les directions et sont détectés par IBEX.
C’est la forme qui n’est pas celle que l’on attendait, est-elle due au champ magnétique du milieu interstellaire ? Bref on cherche toujours.
(V1 et V2 positions des Voyager)
Crédit: Southwest Research Institute
 
 
 
 
Mais plus récemment IBEX a fait aussi une autre découverte intéressante : celle-ci beaucoup plus proche de nous.
 
 
 
Le vent solaire (protons et électrons) émis par le Soleil en arrivant dans l’environnement terrestre se heurte au champ magnétique (magnétopause) et est dévié par celui-ci en grande partie.
Mais les particules les plus rapides heurtent violemment le cocon de la magnétosphère terrestre et ne peut pas la contourner, ils sont ralentis, chauffés et pour ainsi dire stoppés à cet endroit. Ils sont neutralisés par les résidus d’atmosphère (8 atomes H par cm3) et constituent une zone de formation d’atomes neutres vers les 50.000km d’altitude, ces fameux ENA.
 
Les hélio physiciens se doutaient de ce phénomène, mais c’est IBEX qui leur a permis de le voir se produire.
Crédit : NASA/GSFC.
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Superbe présentation ppt sur la mission IBEX par un de ses concepteurs Dave Mc Comas. À voir/télécharger absolument
 
Héliosphère et magnétosphère CR de la conférence de Ed Stone (concepteur de Voyager) au COSPAR.
 
Voyager atteint l’Héliopause.
 
Un APOD sur notre bulle locale.
 
Le site de la mission IBEX au SWRI.
 
La page multimédia du site IBEX.
 
Très intéressant rapport sur IBEX sur le site de centauri dreams.
 
Article de Ciel et Espace sur le ruban d’ENA et sur le site de Techno Science.
 
La définition de l’ISM et des limites du système solaire par la NASA.
 
Détermination de la direction du champ magnétique interstellaire aux confins du système solaire par l’IAP.
 
 
 
 
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ISS :.LE CONDITIONNEMENT D’AIR EST RÉPARÉ FINALEMENT ! (28/08/2010)
 
C’est après trois laborieuses sorties dans l’espace (EVA) que les astronautes de l’Expédition 24 ont enfin réparé le système de conditionnement d’air défectueux.
 
La première EVA du 7 Août 2010 était programmée pour remplacer la pompe à ammoniaque qui n’avait pas pu être remplacée pendant la sortie précédente. Elle a duré plus de 8 heure, un record dans l’histoire de l’ISS.
 
La mission : enlever la pompe défectueuse de la poutre S1 et aller chercher celle de réserve du point de stockage extérieur.
Mais ce ne fut pas aussi simple, il se produisit des fuites d’ammoniaque lors de la déconnexion, et le programme ne put pas être accompli complètement.
Une deuxième EVA est prévue pour le 11.
 
 
Deuxième EVA du 11 Août : finalement on a réussi a déconnecter les tuyaux d’ammoniaque et a enlever la pompe en panne de la poutre S1 et à la stocker à l’endroit prévu sur celle-ci. La sortie a duré 7h30. une troisième sortie est nécessaire pour installer la nouvelle pompe.
 
 
Photo : les trois tuyaux de la pompe déconnectés. (© NASA TV)
 
 
 
 
 
Troisième EVA du 16 Août : pompe installée correctement à la bonne place sur S1 par Doug Wheelock et Tracy Caldwell grâce à l’aide du Canadarm2 manipulé de l’intérieur par un autre astronaute, Shannon Walker. Après diverses vérifications techniques et le Ok du centre de mission, la pompe a été remplie d’ammoniaque. Durée de la sortie 7H20min.
 
 
La restauration complète du système de conditionnement d’air est maintenant effective, le branchement de secours sur le système russe de climatisation est débranché; et les systèmes électriques coupés, sont maintenant réactivés.
 
 
 
 
Durant cette même période, le cargo russe Progress 38 (voir photo) arrimé à la station, a allumé ses moteurs pendant 11 minutes pour relever le périgée de l’ISS de 5km approximativement.
 
 
Photo : NASA/ISS
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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MESSENGER : LE SYSTÈME TERRE-LUNE. (28/08/2010)
Crédit photo : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington.
 
 
La sonde américaine Messenger, lancée vers Mercure depuis 2004 (nombreuses assistances gravitationnelles prévues avant la mise en orbite), dans ses pérégrinations dans le système solaire interne, nous envoie une belle carte postale de…..nous.
 
 
Cette photo date du 6 Mai 2010, elle a été prise par la caméra grand angle de la sonde ; on y distingue la Terre et notre compagne la Lune sur sa droite.
 
Messenger était à 183 millions de km de nous quand cette photo a été prise (donc un peut plus de un UA).
 
Bien que cette photo soit émouvante, ce n’était pas son objet principal ; elle fait partie d’un vaste programme de recherches d’astéroïdes appelés « vulcanoïdes », de petits objets rocheux situés entre Mercure et le Soleil dont on suppose l’existence.
 
À ce jour aucun vulcanoïde n’ été trouvé.
 
 
 
 
 
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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD (28/08/2010)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
Les parties précédentes :
 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace . (28/02/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie . (13/03/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès . (27/03/2008) 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore . (19/04/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) . (10/05/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) p. (19/06/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas . (03/07/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand . (09/09/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque . (06/11/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries . (19/12/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste . (11/01/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène  (30/01/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Coniques et orbites d'Apollonius  (22/02/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14  360° et les étoiles d’Hipparque . (27/03/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 15 Nicomède, Poseidonios, et les derniers grands . (27/04/2009) 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 16 Les écoles, les Chinois etc . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 17 Indous, Mayas et autres . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 18 Les Romains, Ptolémée et Galilée . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 19 D'Hypatie aux maths arabes . (06/08/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 20 Les maths des étoiles à Bagdad . (22/09/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 21  Les sages d’al-ma’mun et le Ptolémée des arabes (27/10/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 22 La petit nuage d'Al Sufi et la règle de trois. (04/12/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 23 les zij des astronomes musiciens par B Lelard. (04/02/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 24  Aristote au Mont Saint Michel par B Lelard. (02/04/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 25 : Univ. de la Sorbonne à Oxford par B Lelard. (17/05/2010)
 
 
 
 
 
PARTIE 26 : ORESME, EINSTEIN DU XIV IÈME SIÈCLE ET PRÉCOPERNICIEN.
 
Nicole (prénom masculin) Oresme est né vers 1325 à Allemagne en Normandie (village dont le nom ne pouvait être que modifié pendant la guerre de 1914 en Fleury sur Orne), il mourut à Lisieux le 11 juillet 1382.
 
Oresme fut théologien, mathématicien, astronome (synonyme), physicien, économiste, psychologue, économiste, précepteur du roi Charles-V, musicologue et traducteur en français. Oresme, ignoré par l’enseignement officiel français, est très connu dans les pays anglo-saxons où il est surnommé « l’Einstein du moyen âge ».
 
 
Ses contributions aux mathématiques en astronomie se trouvent dans le Tractatus de configuratione qualitatum et motuum, ouvrage non imprimé puisque Johannes Gensfleisch zur Laden zum Gutenberg quittant Strasbourg pour Mayence en 1444 pour finaliser l’invention de la typographie (caractères mobiles et remplaçables) et non celle de l’imprimerie, inventée en Chine dès 1041 par Bi-Cheng.
Cet ouvrage fut cependant utilisé par les scolastiques (du latin schola, « école », lui-même du grec σχολή, qui désigne « arrêt de travail » (c’est à dire suspension du travail pour pouvoir étudier, bien sûr, pas les méthodes actuelles)), les scolastiques, donc, (enseignants) à l’époque distinguaient dans les phénomènes tels que la chaleur « l’intensio » (degré de chaleur en un point) et « l’extentio » (la longueur qui augmente d’une tige chauffée).
Ces 2 mots furent remplacés par « latitudo » et « longitudo ».
Oresme a généralisé cette approche en utilisant les êtres mathématiques aujourd’hui appelés « coordonnées cartésiennes ». Une longueur proportionnée à  la « longitudo » est l’abscisse d’un point donné et une perpendiculaire en ce point proportionnelle à la « laltitudo » est l’ordonnée. Le repérage d’un point était né et Oresme alla jusqu’à imaginer l’équivalence des figures géométriques obtenues à une relation algébrique et trouva ainsi l’équation de la droite trois siècles avant la géométrie analytique de Descartes et de Fermat. Le premier il imagina la représentation d’un comportement par une fonction (lien entre distance, temps et vitesse).
Il imagina aussi les notions d’extrêmes (minima et maxima).
 
 
 
 
 
Jean Buridan (1292-1363) (l’âne de Buridan qui ne sait pas choisir - toujours l’actualité – entre un seau d’avoine et un seau d’eau et meurt de faim et de soif)) était aussi un scolastique ayant introduit le scepticisme religieux en Europe.
Le soi disant « siècle des Lumières » avait donc eu un précédent. Étudiant les écrits d’Aristote sur le mouvement (soit les corps reviennent à leurs lieux d’origine, soit ils sont pulsés par une action violente) Buridan introduit la notion d’ »impetus », sorte d’impulsion initiale,  à l’origine des mouvements. Oresme, qui fut élève de Buridan, n’admis pas que l’impétus soit un don divin fait aux planètes et affirma que les mouvements célestes étaient de nature différentes des mouvements terrestres.
Oresme se rapprochait ainsi de Copernic pour les trajectoires et de Galilée pour les quantités de mouvement.
 
 
Oresme appliqua donc ses découvertes au mouvement des planètes et dans ses résultats trouve des nombres irrationnels. Il en déduisit une indétermination numérique dans l’expression du comportement de l’univers alors que les idées du moment proclamaient un déterminisme rigide. Et cela au XIV ième siècle : dire que le Moyen Age était obscur est aussi stupide que de parler de « Renaissance » ou de « siècle des Lumières » en ignorant les travaux des Anciens. Ainsi de nombreux savants exclus des discours officiels avaient souvent éclairci les problèmes que d’autres ont su exploiter et médiatiser avec les moyens de leur époque.
Pour exposer ses travaux Oresme utilisa le premier les symboles « + » et « -«.
 
 
 
 
Il utilisa aussi la présentation des fractions avec une barre séparatrice et inventa les noms de « numérateur » et « dénominateur » dans son traité « Algorismus et proportionum ».
«  et numerus, qui supra virgulam, dicitur numerator, iste vero, qui est sub virgula dicitur denominator (...)
et le nombre qui est au-dessus de la barre, on l'appelle numérateur, quant à celui qui est sous la barre, on l'appelle dénominateur « 
 
« numérateur » vient du latin « numerus » , le nombre.
« dénominateur » vient de la représentation des fractions ½, 1/3, ¼ que l’on dénomme un demi, un tiers, un quart.
La notation a/b est due à De Morgan (1806, 1871).
La notation des fractions existait déjà chez les Indous, chez Diophante et chez les Romains avec des représentations voisines.
Celles d’Oresme existent toujours.
 
 
Oresme appliqua également le concept de « centre de gravité », déjà évoqué par Archimède, à tous les objets de l’Univers suivant en cela Buridan qui pensait que la Terre modifiait légèrement sa position dans l’espace car , selon lui, l’érosion modifiait son centre de gravité. Oresme alla même jusqu’à affirmer l’existence d’autres mondes habités dans l’espace.
Oresme et Buridan était des religieux enseignants et l’Église ne les sanctionna pas.
 
Preuve que les questions religieuses se séparaient (grâce à Saint Thomas d’Aquin) des questions scientifiques. L’obscurantisme supposé de l’Église n’était pas, à cette époque, ce que l’on a écrit pour les besoins d’autres causes. Il est vrai que le Concile de Trente vint après et Galilée en fit les frais.
 
 
Oresme plaida auprès du roi Charles V, son ancien élève, la diffusion du savoir au peuple et traduisit tous ses écrits du latin au français parlé, invitant ses confrères à faire de même. La langue française accueillit enfin la science, grâce à Oresme.
 
 
Bernard LELARD
 
des versions imprimables peuvent m’être demandées à :
bernard.lelard@gmail.com
 
 
 
 
 
 
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CASSINI SATURNE :.PROMÉTHÉE ET SON OMBRE. (28/08/2010)
(photos : Crédit: NASA/JPL/Space Science Institute).
 
Prométhée, un tout petit satellite (90km) situé à l’intérieur de l’anneau F dont il est un des “gardiens” (l’autre étant Pandore situé à l’extérieur) a été surpris en train de projeter une superbe ombre sur l’anneau A de Saturne.
 
Cette image n’a été possible bien entendu qu’au moment de l’équinoxe en Juillet/Août 2009.
 
 
La photo a été améliorée au point de vue contraste par moi pour la rendre plus lisible que l’originale.
 
On remarquera aussi les perturbations apportées à l’anneau F par le passage de Prométhée, analogue au sillage d’un bateau.
 
Vue prise de la partie non éclairée du plan des anneaux et par dessus ce plan, anneaux rendus visibles artificiellement.
 
Pris dans le visible le 29 Juillet 2009 d’une distance de 1,4 millions de km.
 
 
 
 
Pour vous y retrouver dans la numération et l'ordre des anneaux.
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
 
 
 
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CASSINI –SATURNE :.ENCELADE : LES GRIFFURES DE TIGRE EN GROS PLAN. (28/08/2010)
(images : NASA/JPL)
 
Le dernier survol d’Encelade (le survol E13) du 13 Août 2010 a permis d’avoir des photos extraordinaires de la zone des « griffures de Tigre » de ce satellite de Saturne.
 
On sait que c’est à partir de ces zones que s’échappent de la glace et de la matière organique notamment à plusieurs centaines de km et qui vont alimenter l’anneau E.
 
Voici une des meilleures photos prises dans les images « brutes » (raw images) de ce survol.
 
On voit ici une de ces fissures caractéristiques en train d’émettre.
Le nom de cette fissure : Damascus Sulcus. Ses bords sont hauts de 100 à 150m, sa largeur de l’ordre de 5km, sa profondeur approximativement 200m. la fissure entière fait approx. 150km de long.
Une carte de la région des fissures par nos amis Allemands de la DLR.
 
Cette photo a été prise le 13 Août 2010 d’une distance de 2600km d’Encelade en utilisant les filtres clairs CL1 et CL2.
 
 
 
 
 
 
 
 
Pour vous y retrouver dans la numération et l'ordre des anneaux.
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
 
 
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PHOTOS D'AMATEUR :.NGC 7331 DE JP DOS SANTOS ET A CUCCULELLI. (28/08/2010)
 
Nos lecteurs connaissent bien Jean Philippe Dos Santos et Alexandre Cucculelli de l’Association VEGA de Plaisir (Yvelines), ils viennent de réussir une belle prise; la galaxie NGC 7331 proche de la galaxie d’Andromède à 46 millions d’années lumière. Galaxie semblable à la notre.
 
Prise de vue : 13 prises de vues de 800s Célestron C9 avec réducteur 6,3 et l'Atik 314L+.
 
 
 
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS.:.CIEL ET ESPACE ET LA NOUVELLE HISTOIRE DE MARS. (28/08/2010)
 
 
Bel effort de la part de nos amis de Ciel et Espace pour leur numéro de rentrée, JP Bibring nous conte la nouvelle histoire de la planète Mars.
 
« Mars n'est pas celle que l'on croyait. Grâce aux données minéralogiques établies par la sonde Mars Express, le planétologue Jean-Pierre Bibring propose une nouvelle chronologie de l'histoire martienne qui révolutionne notre vision de la planète rouge. Dans cette version plus cohérente, elle devient une planète prometteuse pour les recherches sur l'origine de la vie. »
 
 
 
 
 
 
Voici le sommaire de ce numéro de septembre 2010 :
 
 
·        Éruption géante au centre de la Voie lactée
·        Une étoile explose le record de masse
·        Un nouveau cratère découvert en Égypte
·        Sur Titan, un lac s'évapore
·        Surprenant Lutetia
·        L'étoile qui a pesé la Galaxie
·        "Mars témoigne de l'époque où la vie est apparue sur Terre"
·        La nouvelle histoire de Mars en images
·        Sous le Soleil noir des îles
·        La Chine dévoile sa feuille de route lunaire
·        La lumière zodiacale, cadeau des comètes
·        John C. Adams, poil à gratter de l'astronomie française
·        Le retour de Jupiter
·        Caméras EMCCD : Des caméras ultrasensibles bientôt pour les amateurs
·        Fiche d'observation : M31, la grande Galaxie
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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