Vu
d'en haut :.Entre l’Europe et l’Afrique : Gibraltar. (10/02/2011)
Fermi/GLAST : Deux bulles de part et d’autre de la
Voie lactée!
(10/02/2011)
Livre
conseillé :.Passeport
pour les deux infinis chez Dunod.
(10/02/2011)
HUBBLE:.LA
GALAXIE LA PLUS LOINTAINE JAMAIS VUE! (10/02/2011)
(crédit
photo : NASA, ESA G. Illingworth (University of California, Santa
Cruz), R. Bouwens (University of California, Santa Cruz, and Leiden
University) and the HUDF09 Team)
Voici
une nouvelle extraordinaire que vient d’annoncer le service de presse du télescope
spatial Hubble : en repoussant Hubble jusqu’à ses extrêmes
limites, une équipe d’astronomes a réussi à découvrir une galaxie
ancienne située à 13,2
milliards d’années de nous (un redshift z de 10
approximativement). Rappelons que selon les connaissances actuelles l’Univers
s’est créé il y a 13,7 milliards d’années, cette galaxie est donc une
des toutes premières.
Cet
objet, qui est probablement le plus vieux de l’Univers jamais imagé,
s’appelle UDFj-39546284 et est probablement une galaxie compacte contenant
des étoiles bleues. Elle est particulièrement minuscule, un centième de
la taille de notre galaxie.
Elle
serait plus ancienne que la dernière galaxie la plus vieille détectée par
l’ESO, récemment et dont nous
avons parlé dans cet ancien astronews ; elle ne datait « que »
de 600 millions d’années après le BB (z=8,6), alors que la nouvelle de
Hubble daterait de 480 millions d’années après le BB.
Si
on veut se rendre compte des progrès de Hubble en matière de perception en
profondeur dans le ciel, voici un graphique qui nous montre la comparaison
et l’évolution des sensibilités de Hubble par rapport à d’autres
observatoires.
L’échelle
horizontale représente le pouvoir de pénétration dans le temps (donc en
distance) depuis les années 1990 ; en 1995 a lieu le célèbre Hubble
Deep Field, puis en 2004 le Ultra Deep Field, aujourd’hui c’est le
utra deep field IR qui nous mène à cette récente découverte. On
attend avec impatience le nouveau télescope spatial JWST qui devrait nous
permettre de battre ce record.
Les
astronomes ont remarqué de grands changements dans le taux de formation
d’étoiles, ce qui semble indiquer que si nous allons encore plus loin,
d’autres changements se produiront.
Le
taux de formation d’étoiles dans les galaxies, augmente précipitamment,
d’un facteur 10 sur les 170 millions d’années séparant cette récente
galaxie découverte (z=10) et la précédente dont nous venons de parler.
On
ne sait pas quand exactement apparurent les premières étoiles dans l’Univers,
mais chaque nouvelle découverte, nous fait avancer d’un pas de plus vers
ces débuts. Peut être que si on arrivait encore à aller un peu plus loin
(ce que l’on espère avec le JWST avec sa vision IR) on arriverait au
moment où les premières galaxies se formeraient.
M 51 : SURPRENANTE VUE DANS L’INFRA ROUGE ! (10/02/2011)
La
galaxie du tourbillon (Whirlpool galaxy) ou M 51 a
été photographiée par Hubble dans le visible et dans le proche IR.
Elle
est située à 30 millions d’années lumière de nous.
L’image
dans le visible de Hubble était connue, l’intéressant est que la caméra
NICMOS (Near Infrared Camera and Multi-Object Spectrometer) peut aussi aller
dans le domaine du proche IR et nous donne un aspect très différent de
cette galaxie.
Crédit
image : NASA, ESA, S. Beckwith (STScI), and the Hubble
Heritage Team (STScI/AURA)
À
gauche image dans le visible, à droite, la plupart de la lumière des étoiles
est enlevée, montrant ainsi la structure de cette galaxie.
On
voit parfaitement les alignements de poussières, ceci est dû au traitement
particulier de l’image, où la lumière des étoiles à été soustraite
afin de faire apparaître ces structures.
On
s’attendait à voir de grands nuages de poussières allant de 100 à 300
années lumière, mais au lieu de cela, la poussière semble se répartir de
façon très diffuse.
Le
dossier des APOD (Astronomy Picture Of
the Day) nous gâte avec un montage permettant de sauter d’une vue à
l’autre.
NGC 3621 : UNE GALAXIE SANS BULBE ! (10/02/2011)
La
galaxie lumineuse NGC 3621, ici prise en photo avec la caméra WFI (Wide
Field Camera) au télescope de 2,2 mètres de l’Observatoire de La Silla
de l’ESO au Chili, semble être un parfait exemple de galaxie spirale.
Mais
en fait elle est plutôt peu commune : elle
n’a pas de bulbe central et est par conséquent décrite comme une
galaxie à disque pur.
Elle
est située à 22 millions d’al de nous dans la constellation de
l’Hydre.
Crédit :
ESO et Joe DePasquale
Voici
le communiqué de l’ESO à ce sujet :
NGC 3621 est relativement brillante et peut être
bien observée avec des télescopes de taille moyenne.
Cette
image a été prise en utilisant la caméra WFI (Wide Field Camera) sur le télescope
MGP/ESO de 2,2 mètres de l’Observatoire de La Silla de l’ESO au Chili.
Les
données ont été sélectionnées dans les archives de l’ESO par Joe
DePasquale dans le cadre du concours « Les
Trésors cachés » L’image de NGC 3621 réalisée par Joe
DePasquale a été classée cinquième du concours.
Cette
galaxie a une forme de « pancake » plat ce qui indique qu’elle
n'a pas encore rencontré d'autre galaxie, car une telle collision
galactique aurait perturbé son fin disque d’étoiles, créant un petit
bulbe en son centre.
La majorité des astronomes pensent que les galaxies
grossissent en fusionnant avec d’autres galaxies dans un processus appelé
formation hiérarchique des galaxies.
Au
fil du temps, ce processus devrait créer un grand bulbe au centre des
spirales. De récentes recherches ont cependant suggéré que les galaxies
spirales sans bulbe ou à simple disque comme NGC 3621 sont en fait assez
courantes.
Cette galaxie présente un intérêt supplémentaire
pour les astronomes, car sa relative proximité leur permet d’y étudier
une large gamme d’objets astronomiques, dont des nurseries d’étoiles,
des nuages de poussière et des étoiles pulsantes à l'éclat
variable, appelées Céphéides, utilisées par les astronomes comme repères
de distances dans l’Univers
A
la fin des années 90, NGC 3621 a été l’une des 18 galaxies sélectionnées
pour un projet phare du télescope spatial Hubble : observer les étoiles
variables de type Céphéide afin de mesurer le taux d’expansion de l’Univers
avec une précision meilleure que tout ce qui avait été fait jusque-là .
Au
cours de ce projet, couronné de succès, 69 Céphéides ont été observées
dans cette seule galaxie.
De multiples images monochromes prises avec
quatre filtres différents ont été combinées pour réaliser cette image.
Les clichés pris au travers d’un filtre bleu ont été colorés en bleu
dans l’image finale, ceux pris avec un filtre jaune-vert sont montrés en
vert et ceux pris avec un filtre rouge apparaissent orange foncé. En plus,
les clichés pris avec un filtre sélectionnant le rayonnement de l’hydrogène
ont été colorés en rouge. Le temps de pose total par filtre a été
respectivement de 30, 40, 40 et 40 minutes.
SOLAR
SAIL : UNE VOILE SOLAIRE À L’HORIZON. (10/02/2011)
La
NASA a lancé une petite voile solaire
(de la taille d’une toile de tente) appelée NanoSail-D ; elle
s’est déployée en orbite terrestre le 20 Janvier 2011.
Elle
sera observable pendant un mois et demi à deux mois avant de brûler
dans l’atmosphère.
Elle devrait être très visible, certains
disent 10 fois plus que Vénus, et la NASA pour motiver les observateurs
propose même un concours de photographie de cette voile.
Ceux qui sont intéressés peuvent aller sur
ce site proposer leurs photos.
On
peut trouver la position et l’heure de passage de la voile sur le site
habituel où l’on traque l’ISS, chez nos amis allemands de Heavensabove.
Comme vous le savez il faut d’abord s’enregistrer (c’est gratuit)
avant d’avoir accès aux pages des passages des satellites.
La voile NanoSail-D a été conçue par le MSFC
(Marshall Space Flight Center à Huntsville , Alabama) de la NASA et par le
centre AMES de la NASA en Californie.
La voile est en polyimide CORIN de la société
NeXolve.
Ce genre de voile devrait être utilisée pour des déplacements
interplanétaire longue distance
STARDUST NEXT : LA SAINT VALENTIN POUR TEMPEL 1. (10/02/2011)
L’OBSERVATOIRE
DE PARIS ET LA SOCIÉTÉ ASTRONOMIQUE DE FRANCE VOUS INVITENT À UNE
TABLE RONDE
SUR:LE SURVOL DE LA COMÈTE TEMPEL 1 PAR STARDUST-NExT MARDI 15 FÉVRIER À
18H30
Salle
de l’Atelier, Observatoire de Paris,(77 Avenue Denfert-Rochereau 75014 Paris)- Nombre de places limité -
Avec la
participation notamment de:
A.-C.
Levasseur Regourd(1 LATMOS, UPMC Université Paris 6), N. Biver(LESIA,
Observatoire de Paris), F. Merlin(LESIA, Observatoire de Paris)M. Gounelle(LMCN, Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN)),…
spécialistes des comètes.
Retransmission
en direct de la conférence de presse de la NASA et premières images du
survol.
Vous
vous rappelez tous, je suppose, la
mission Stardust (littéralement poussières d’étoiles), qui est passée
dans la chevelure de la comète 81P/Wild-2 en 2004. Elle a pu recueillir des
poussières de cette comète. Et ceci à l’aide d’un collecteur, en
forme de raquette de tennis, muni de cellules remplies d'aérogel, (matériaux
transparent de très faible densité) dans lesquelles les particules ont été
recueillies. Le réceptacle contenant cet aérogel a été récupéré sur
terre en 2006 et leséchantillons
extraits ont été étudié notamment en France, par un consortium de 7
laboratoires dont celui du MNHN.
La
NASA a assigné une
nouvelle mission à cette sonde; ils ont baptisé cette mission
Stardust-NexT (New Exploration of Tempel 1). Elle doit étudier une
autre comète, la comète 9P/Tempel 1 qui avait été visitée (et percutée
par un impacteur) en 2005 par l'autre fameuse sonde américaine, Deep
Impact.
On va pouvoir voir l'évolution de Tempel 1
depuis la dernière visite, après qu’elle ait fait une révolution complète
autour du Soleil. Ce sera la première fois
que l'on visite une comète pour la deuxième fois.
Ce genre d’opération n’est pas nouveau :
la sonde Deep Impact avait été rebaptisée EPOXI, pour
visiter en novembre dernier la comète 103P/Hartley-2.
Dans
la nuit de la Saint Valentin (la nuit du 14 au 15 Février), Stardust va
survoler Tempel-1 à une distance de 200km. On espère notamment voir le
cratère créé par l’impacteur de Deep Impact, et les changements
survenus en une révolution. Une étude de la chevelure de la comète est
aussi prévue. Stardust se trouvera alors, très loin de la Terre, à plus
de 330 millions de km.
"Retourner voir Tempel 1 de près
donnera de nouveaux indices sur le fonctionnement des comètes et leur
formation il y a 4,5 milliards d'années" lors de la naissance de
notre système solaire c’est ce que dit Joe Veverka, le principal
responsable scientifique (PI) de la mission à l'Université
Cornell (NY, USA).
ATV-2 JOHANNES KEPLER : PRÊT AU LANCEMENT. (10/02/2011)
La
200ème Ariane va lancer « Johannes Kepler » à destination de
l’ISS (lancement prévu le 15 février 2011)
L’ATV 2 est la plus
lourde charge utile jamais transportée par Ariane
EADS
Astrium nous communique les dernières informations :
Brême/Kourou,
le 7 février 2011 - « Johannes Kepler », construit par Astrium,
est le second véhicule de transfert automatique européen ATV destiné au
ravitaillement de la Station spatiale internationale (ISS).
Il
est actuellement en phase finale de tests de préparation au lancement au
port spatial européen de Kourou, en Guyane, d’où il doit être lancé à
bord d’une Ariane 5 le 15 février 2011.
L’ATV
totalement intégré et ravitaillé se trouve actuellement dans le Bâtiment
d’Assemblage Final (BAF), monté au sommet d’Ariane 5 comme
passager unique. « Johannes Kepler » a fait l’objet de tests
complémentaires durant les semaines précédant sa date de lancement, à
savoir des essais combinés d’interface entre le lanceur et l’ATV, des vérifications
de la qualité de l’air dans le module de fret et des tests pneumatiques.
D’une masse totale de 20,1
tonnes,
l’ATV 2 est la plus lourde charge utile jamais emportée en orbite
par le lanceur Ariane. Par ailleurs, ce lancement de « Johannes Kepler »
constitue le 200ème lancement d’une Ariane, dont la
maîtrise d’œuvre est assurée par Astrium.
« Nous
sommes fiers d’avoir fabriqué et livré « Johannes Kepler »
en temps et en heure », se félicite Michael Menking, Responsable des Systèmes
orbitaux et de l’Exploration chez Astrium.
« L’ATV
constitue actuellement le « robot spatial » le plus performant
puisqu’il est capable de s’arrimer automatiquement à l’ISS à
quelques 28 000 km/h. L’optimisation de la capacité d’emport est
l’une de nos priorités étant donné que l’ATV a essentiellement
vocation à ravitailler l’ISS. D’autres fonctionnalités comme le
rendez-vous et l’arrimage automatique à l’ISS et la technologie de
pointe associée, font de l’ATV le véhicule spatial de transport de fret
le plus sophistiqué jamais fabriqué en Europe ».
Sa
mission est d’acheminer plus de 7,1 tonnes de fret vers l’ISS, dont 850
kg de carburant destinés à la station spatiale, 100 kg de gaz et plus de
1,6 tonne de charge sèche.
L’ATV
2 « Johannes Kepler » fournira des vivres et des vêtements pour
les astronautes ainsi que divers équipements pour la maintenance et les opérations
de l’ISS. La charge utile comprend également 4,5 tonnes d’ergols prévus
pour les manœuvres de « reboost » visant à rehausser
l’orbite de l’ISS à environ 400 km d’altitude.
Les
racks ont été améliorés sur « Johannes Kepler » pour être
encore plus légers. L’installation dédiée aux marchandises de dernière
minute a également été optimisée, de sorte qu’elles puissent être
embarquées à bord peu de temps avant le lancement. Lors de sa mise sous
coiffe, le module de fret « Johannes Kepler » a ainsi été
chargé d’une cargaison de 435 kg de dernière minute - denrées périssables
et articles personnels destinés aux astronautes.
Compte
tenu de l’extraordinaire précision du premier ATV « Jules Verne »,
lancé et arrimé en 2008, « Johannes Kepler » sera dispensé de
tests de démonstration. L’ensemble du système ATV a en effet été
qualifié, car « Jules Verne » a démontré que les fonctions de
contrôle de vol de l’ATV sont parfaitement sécurisées et fiables.
L’ATV 2
réalisera donc une phase de vol libre plus courte avant de s’approcher de
l’ISS, ce qui lui permettra d’atteindre la station plus rapidement. La
manœuvre d’arrimage automatique à l’ISS devrait intervenir le 23 février
2011.
Photo :
ATV Kepler à Kourou, crédit : ESA/CNES/Arianespace
Au
terme de sa mission de trois mois et demi, l’ATV sera rempli de déchets,
désarrimé de la station et se désintègrera dans l’atmosphère
terrestre durant sa phase de rentrée contrôlée.
Leader
de l’industrie spatiale européenne, Astrium
est responsable du développement et de la production de l’ATV pour le
compte de l’Agence spatiale européenne (ESA). Après la réussite du
premier modèle de vol « Jules Verne », « Johannes Kepler »
représente la première unité de production.
L’ESA
a commandé quatre ATV de série au total auprès d’Astrium. Astrium
assure en effet la production des exemplaires n° 2 à 5 de l’ATV,
ainsi que les préparatifs et le support des missions en vertu du contrat
« Exploitation ». Ce contrat régit l’exploitation et le
ravitaillement des modules européens de l’ISS.
La
phase de production des autres exemplaires de l’ATV se poursuit conformément
au calendrier : « Après Johannes Kepler »; « Edoardo
Amaldi » (troisième exemplaire de l’ATV dont le lancement est prévu
début 2012) fait actuellement l’objet, à Brême, de tests de navigabilité
et de fonctionnalité pour la première fois en tant qu’unité totalement
intégrée. Parallèlement, l’intégration de l’ATV 4 (2013) a
commencé, tandis que les premières structures de l’ATV 5 (2015) ont
été livrées.
L’extension
de la mission ISS jusqu’en 2020 offre de nouvelles opportunités à
Astrium, à la fois en termes de ravitaillement et d’exploitation de l’ISS.
Deux autres ATV seront par exemple nécessaires aux opérations de
ravitaillement entre aujourd’hui et 2020. Astrium a donc déjà soumis à
l’ESA une proposition de contrat pour les ATV 6 et 7.
Une
remarque, entre le lancement et l’arrimage à l’ISS, l’ATV Kepler,
comme le précédent, Jules Verne, j’espère, va circuler quelques jours
un peu en arrière de l’ISS, permettant aux amateurs de photographies
spatiales et aux autres de voir DEUX
traces dans le ciel, ou deux points lumineux, l’ISS et l’ATV qui
lui court après.
que
le LHC fonctionnera jusqu’à
la fin de 2012, avec un bref arrêt technique fin 2011.
L’énergie
de faisceau sera de 3,5 TeV en 2011. Cette décision a été prise par
la Direction du CERN suite à l’atelier de Chamonix, organisé chaque année
pour établir le calendrier d'exploitation du LHC, et à un rapport du Comité
consultatif du CERN pour les machines, rendu public aujourd’hui.
Elle
donne aux expériences LHC de bonnes chances de découvrir une nouvelle
physique dans les deux années à venir, avant le long arrêt prévu pour préparer
une exploitation de la machine à de plus hautes énergies à compter de
2014.
« Si
le LHC continue sur sa lancée et est aussi performant en 2011 qu’en 2010,
l’année à venir s’annonce passionnante, a estimé Steve Myers,
directeur des accélérateurs et de la technologie au CERN. Tout porte à
croire que nous devrions pouvoir augmenter le taux de collecte de données
d’au moins un facteur trois dans le courant de l’année. »
Il
était prévu initialement de faire fonctionner le LHC jusqu’à la fin de
2011, puis de procéder à un long arrêt technique afin de préparer la
machine pour une exploitation à sa pleine énergie nominale, soit 7 TeV
par faisceau.
Toutefois,
l’excellente performance du LHC au cours de sa première année complète
d’exploitation a conduit à repenser ce calendrier.
Les
améliorations attendues en 2011 sur le plan de la performance devraient
augmenter le taux de collecte de données par les expériences d’au moins
un facteur trois par rapport à 2010. On obtiendrait ainsi suffisamment de
données cette année pour disposer d’indices intéressants d’une
nouvelle physique, pour autant que celle-ci existe dans la gamme d’énergies
à laquelle le LHC est exploité actuellement. Cependant, pour que ces
indices se transforment en découverte, il faudrait davantage de données
que ce qu’il est possible de collecter en une année, d’où la décision
de repousser le long arrêt technique. S’il n’existe pas de
nouvelle physique dans la gamme d’énergies actuellement sondée par le
LHC, l’exploitation durant toute l’année 2012 apportera aux expériences
LHC les données requises pour explorer complètement cette gamme d’énergies
avant le passage au niveau supérieur.
« Le LHC a extrêmement bien fonctionné en 2010
et de nouvelles améliorations sont prévues en ce qui concerne la
performance ; nous avons donc de grandes chances d’arriver à des résultats
intéressants d’ici à la fin de cette année, a indiqué Sergio
Bertolucci, directeur de la recherche au CERN.Si la nature nous
fait le cadeau d’avoir placé la plus légère des particules supersymétriques
ou le boson de Higgs dans la gamme d’énergies actuelle du LHC, les données
que nous comptons recueillir d'ici à la fin de 2012 devraient nous
permettre de mettre la main dessus. »
Selon
le calendrier annoncé aujourd’hui, les faisceaux feront leur retour dans
le LHC le mois prochain et la machine fonctionnera jusqu’à la mi-décembre.
L’exploitation sera ensuite stoppée pour un bref arrêt technique,
puis reprendra début 2012.
Est-on
enfin proche de la détection du fameux boson de Higgs ??
KEPLER :
UNE MOISSON DE DÉCOUVERTES DONT UN SYSTÈME DE SIX PLANÈTES. (10/02/2011)
L’étoile est du type solaire, située dans
le Cygne, proche de nous, à 2000
années lumière, donc dans notre galaxie.
Elle a été baptisée Kepler-11.
Voilà à quoi il devrait ressembler :
Le diamètre de l'étoile « a » est
à l'échelle réelle, tandis que les diamètres des planètes sont agrandis
d'un facteur 10
Représentation du système de
Kepler-11 en comparaison à notre système solaire. (dessin NASA/ /Tim
Pyle)
Composition des planètes du système
Kepler-11 par rapport aux planètes solaires. (dessin NASA)
Le
nouveau système découvert semble être
très « plat » et ressemble un peu au nôtre, sauf que la
plupart des planètes sont plus proches de leur étoile que les nôtres,
elles s’inscrivent en effet, pour ainsi dire dans l’orbite de Mercure.
A
closely packed system of low-mass, low-density planets transiting Kepler-11.
Ces découvertes font partie de la dernière
moisson de Kepler, telle qu'indiquée lors de la dernière conférence de
presse de la NASA.
En effet le 1er Février 2011, les
responsables de la mission Kepler, ont
divulgué les données correspondant à l’observation de 126.453 étoiles
dans la période du 2 mai au 16 Septembre 2009.
Je rappelle que la zone explorée (voir figure
du champ de vision) est fixe et située dans la constellation du Cygne.
dessin : position des différentes planètes
dans le champ de vision.
Crédit dessin : NASA/Wendy Stenzel
Il y aurait près de 1200 candidats planètes en transit détectés pendant cette période,
correspondant à 997 étoiles hôtes.
Ces candidats sont répartis en 5 classe de
taille :
·68 candidats de taille similaire à la Terre (R < 1,25 Rt)
·288 de type super Terre (1,25Rt < R < 2Rt)
·662 de la taille de Neptune (2Rt < R < 6Rt)
·165 de type Jupiter (6Rt < R < 15Rt)
·19 géantes deux fois Jupiter (15Rt < R < 22Rt)
La période orbitale de ces planètes se trouve
sur
cette slide.
Concernant la température, 54 candidats ont été trouvés dans la zone habitable
(zone où la distance à l’étoile est telle que la température de
surface permet d’avoir l’eau sous ses trois formes : solide,
liquide, gazeuse, ce qui semble être un facteur indispensable à la vie).
Cinq de ces planètes seraient d’une taille comparable à celle de la
Terre.
Dans toute cette moisson, on remarque aussi que
les trois quarts de ces planètes candidats, sont de taille inférieure à
Neptune.
Le résultat complet de ces recherches est
publié dans cet article signé par tous les scientifiques de la mission et
intitulé :
Kepler :
Découverte d’une étoile à transit multiple. (26/10/2010)
STEREO
:.LE SOLEIL EN 360°.
(10/02/2011)
Le
6 Février 2011, s’est produit un fait unique ; les
deux sondes STEREO (STEREO A en avant (Ahead) de l’orbite
terrestre et STEREO B (Behind) en arrière) qui observent le Soleil de part
et d’autre de la Terre sur son orbite, se sont trouvées en fait
exactement l’une
en face de l’autre, c’est à dire situées en opposition.
Elles ont donc pu voir les deux moitiés complémentaires
du Soleil, et nous ont ainsi donné accès à la totalité du Soleil (face tournée vers nous et face « cachée »)
comme on le voit sur le schéma ci-contre.
Cela a donné lieu
à une vidéo de 42 MB (donc longue à télécharger) montrant ces deux
faces, ce film a été tourné en fait quelques jours avant l’opposition
totale, c’est pour cette raison que l’on voit une petite zone moins détaillée.
Pour
la première fois on peut voir l’activité solaire sur la totalité du
disque. Par exemple, une tache solaire ou une CME (éjection de masse
coronale) apparaître de la face cachée.
Ces
informations ont permis à la NASA (NOAA Space Weather Prediction Center à
Boulder, Colorado) de mettre au point un modèle du climat solaire que
l’on peut voir
sur ce film.
De
plus ces informations doivent aussi permettre de voir l’influence du
Soleil au niveau des autres planètes.
VU
D'EN HAUT :.ENTRE L’EUROPE ET L’AFRIQUE : GIBRALTAR. (10/02/2011)
(crédit photo : ESA/Envisat)
Le
détroit de Gibraltar vu par le satellite ENVISAT de l’ESA.
Photo
prise en fait par le radar à synthèse d’ouverture SAR de la sonde.
Ce
radar est sensible aux plus petites variations de hauteur de l’océan
comme on le remarque surtout sur la vue HR que l’on obtient en cliquant
sur l’image.
Je
pense , et là c’est mon analyse personnelle (merci de me contredire si
c’est le cas) que les petits points colorés que l’on voit sur les mers,
sont des bateaux.
FERMI/GLAST
:.DEUX BULLES DE PART ET D’AUTRE DE LA VOIE LACTÉE. (10/02/2011)
Le
télescope spatial gamma, Fermi, vient de mettre
en évidence deux mystérieuses et énormes bulles de part et d’autre
du centre de notre galaxie.
Chacune
est grande de 25.000
années lumière (on rappelle que la Voie Lactée a un diamètre
approximatif de 100.000al).
Il
semblerait que ces structures seraient « récentes », au sens
astronomique du terme, soit quelques millions d’années.
Fermi
détecte les énergies gamma, plus énergétiques que les rayonnements X et
effectue une étude complète du ciel toutes les trois heures.
Ce
sont donc deux bulles gamma de part et d’autre du centre galactique nous
dit D. Finkbeiner, astronome au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics
in Cambridge, Mass, qui a mis le phénomène en évidence grâce aux données
du LAT (Large Area
Telescope) de la sonde, qui est le télescope gamma le plus sensible
jamais lancé dans l’espace.
Ces
deux bulles n’ont pas été découvertes plus tôt, à cause d’un
« brouillard » diffus de rayons gamma (un bruit de fond) qui
obscurcissaient tout le ciel, l’astuce de Finkbeiner et de son équipe a
été de pouvoir éliminer ce brouillard pour faire apparaître cette
structure surprenante.
Les
gamma de ces bulles sont beaucoup plus énergétiques que les gamma
environnants.
Autre
bizarrerie, ces bulles semblent avoir des contours bien précis, peut être
ont elles été formées lors de l’explosion d’une source énergétique
quelconque et encore inconnue.
On
pense immédiatement à notre trou
noir super massif, situé au centre galactique, ces bulles ayant été
créées par des jets
polaires de ce trou noir central, comme c’est le cas très généralement.
Voici
tiré du rapport cité plus bas un dessin explicatif du phénomène.
D
Finkbeiner avoue aussi ne pas comprendre complètement la nature et l’
origine de ces deux énormes bulles.
Article
des astronomes expliquant cette
découverte,
50 pages pdf ; le titre : giant gamma-ray bubbles from Fermi -LAT:
agn activity or bipolar galactic wind?
LIVRE
CONSEILLÉ.:.PASSEPORT POUR LES DEUX INFINIS CHEZ DUNOD. (10/02/2011)
Voici un livre originale (il est conçu pour être
lu des deux côtés, une face pour l’infiniment petit et une autre pour
l’infiniment grand), qui
devrait être obligatoire pour toute personne s’intéressant aux
sciences.
En effet il
fait le lien entre ces deux Univers, pose des questions et apporte
des réponses compréhensibles par tous.
C’est un livre idéal pour les jeunes ou pour
les adultes voulant appréhender ces domaines que sont l’astronomie, la
physique des hautes énergies, la cosmologie, le LHC, les particules, les
trous noirs etc..
Où
commence l'infiniment grand? Où finit l'infiniment petit?
Les chercheurs ont identifié le rayonnement
fossile émis il y a 13,7 milliards d'année et qui permet de remonter aux
origines de l'Univers. A l'opposé, le modèle standard a identifié 12
particules élémentaires et trois forces fondamentales qui permettent de décrire
la constitution ultime de la matière.
Est-ce à dire que tout est terminé, que
plus rien n'est à découvrir? Certainement pas! Tandis que les outils
d'observation deviennent plus précis, la nécessité d'établir des
passerelles entre l'infiniment grand et l'infini petit devient pressante.
Dans ce livre illustré en couleur, les plus
grands spécialistes présentent un panorama des connaissances
actuelles pour voyager à la découverte des deux infinis.
Voici ce qu’en dit l’IN2P3, haut lieu de la
physique française des hautes énergies :
Plus de cinquante physiciens du CNRS, du CEA
et des universités ont participé au livre "Passeport
pour les deux infinis", publié aux éditions Dunod. Cet
ouvrage, réversible, est composé de deux parties traitant pour l'une de
"l'infiniment petit" et pour l'autre de "l'infiniment
grand". De chaque côté, de courts articles présentent les grands
sujets de ces domaines de recherche et une sélection d'expériences associées.
Ils sont suivis par quelques fiches plus appliquées et un glossaire
expliquant le vocabulaire technique utilisé dans le livre. L'IN2P3 a
contribué de façon majeure à toutes les étapes de ce livre, de la définition
du sommaire à la mise en page finale, en passant par l'écriture des
articles suivie de leur mise en forme afin d'obtenir un ensemble cohérent.
Sommaire (extrait)
Vers
L'infiniment petit:
·Introduction de Jean Loup Puget (de l'académie des sciences).
·Un proton, c'est gros comment ?
·Du détecteur à la mesure.
·Les forces fondamentales.
·E=mc2.
·De l'atome au noyau.
·Noyaux, protons et neutrons.
·Zoologie des noyaux atomiques.
·Les quarks...
·Glossaire.
Vers
l'infiniment grand:
·Introduction de Jean Loup Puget.
·Arpenter l'univers. Lumière.
·Les autres messagers.
·Les forces dans l'univers.
·Les planètes.
·Les étoiles.
·Les supernovae.
·Les trous noirs.
·Les rayons cosmiques...
·Glossaire.
Tous publics, lycéens, étudiants et
enseignants.
Malgré le fait que le prix (15€) soit marqué
des deux côtés du livre, il ne coûte vraiment que ….15€, un
investissement modeste et absolument nécessaire pour comprendre la science
qui avance.