IL
Y A 50 ANS : L’ESPACE DEVIENT HUMAIN ! (12/04/2011)
Je
m’en souviens de ce 12
Avril 1961, en fait je crois qu’on ne la su que le 13, pour la
première fois, un homme, est allé dans l’inconnu qu’était l’espace.
Cet homme s’appelait Yuri Gagarine, ancien soudeur, pilote d’avion à
ses heures et premier cosmonaute.
J’ai
toujours gardé les articles de journaux de l’époque, ils sont un peu
jaunis, mais j’y tiens, en voici quelques uns.
France
Soir du Jeudi 13 Avril 1961
France
Soir du Dimanche 16 Avril 1961
En
fait à cette époque on savait très peu de choses sur ce vol, cela allait
durer d’ailleurs pendant de nombreuses années.
On
sait maintenant que tout ne s’est pas bien passé :
·L’orbite
est trop haute (en cas de panne la rentrée naturelle dans l’atmosphère
se ferait au bout d’un mois, mais les réserves étaient prévues pour une
semaine !)
·Pendant la
rentrée dans l’atmosphère, le module de service reste attaché à la
capsule Vostok trop longtemps, mettant en danger le retour
Autre
point important : cela a été longtemps le secret le plus gardé de l’Union Soviétique :
Gagarine s’est éjecté de sa capsule automatiquement à 7000m
d’altitude ; en effet nos amis Russes ne maîtrisaient pas encore
bien la technique des rétro fusées à l’atterrissage, ils ne voulaient
prendre aucun risque avec la cosmonaute, et ils le firent s’éjecter.
Cela
n’enlève bien sûr rien à l’exploit de Gagarine.
Pour
moi, ado à l’époque, ce fut le début de mon intérêt pour tout ce qui
touchait à l’espace et à l’astronomie.
J’ai
même eu l’extrême chance de pouvoir voir cet héros alors que j’étais
à Londres en cet été 1961 (les parents torturaient ainsi leurs enfants à
l’époque en les envoyant de l’autre côté de la Manche, pour qu’ils
apprennent la langue de Shakespeare !).
Elle
est disponible aussi au téléchargement sur mon site sous le titre de
CONQUETE SPATIALE.zip
NE
PAS OUBLIER :
Notre
ami Pierre François Mouriaux (Pif pour les intimes) organise une soirée spéciale
au Musée de l’Air et de l’espace du Bourget pour commémorer cet événement,
c’est Yuri’s night (la nuit de Yuri) le 12 Avril à partir de 10H.
En
soirée nombreuses conférences dont :
Conférence grand public : "Les
enfants de Gagarine"
Auditorium Roland Garros de 18 à 20h
Conférence organisée en partenariat avec la Société Astronomique de
France
Intervenants
• Léopold Eyharts, astronaute français
• Elisa Cliquet, ingénieur propulsion à la Direction
des Lanceurs du CNES
• Jacques Arnould, chargé de mission sur les questions
d’éthique au CNES
• Yves Gauthier, auteur du livre "Gagarine ou le rêve
russe de l’espace"
• Alain Souchier, président de l’association Planète
Mars
• Philippe Varnoteaux, historien
• Michel Viso, responsable des programmes
d’exobiologie au CNES
Modérateur : Gilles Dawidowicz, président de la commission de planétologie
de la Société Astronomique de France
SOYUZ :
MAINTENANT ON VA POUVOIR LANCER À PARTIR DE KOUROU. (12/04/2011)
Ça
y est enfin, le pas de tir pour la
fusée mythique russe Soyuz (plus de 1700 tirs) est
enfin prêt au Centre Spatial Guyanais (CSG) à Kourou.
Pour
le moment le CSG ne mettra pas en orbite des vols habités à partir de
Kourou, mais seulement des charges commerciales, en effet on gagne en masse
mise en orbite à cause de la position équatoriale du centre par rapport à
Baïkonour. On gagne 30% sur la masse à mettre en orbite basse.
Le
premier lancement d’un Soyuz guyanais, devrait avoir lieu le 31 Août
2011.
Pour
l’essentiel, ce pas de tir est identique aux autres sites de lancement du
Soyouz au Kazakhstan ou en Russie, bien qu’il ait été adapté pour répondre
aux réglementations de sécurité européennes.
Une
des plus grandes différences est le portique mobile de 45 m de haut,
qui fournit un environnement protégé pour l’installation des charges
utiles sur le lanceur une fois celui-ci érigé à la verticale.
A
l’intérieur, des plates-formes de travail mobiles donnent accès à tous
les niveaux du lanceur.
Bonne
chance à Soyuz!
HUBBLE:.IL
CONFIRME LA RÉALITÉ DE L’ÉNERGIE NOIRE. (12/04/2011)
crédit photo : NASA, ESA, Riess, Macri, STScI/AURA
et al
La NASA publie ces jours-ci sur le
site de Hubble et dans la revue The
Astrophysical Journal du début Avril, une récente étude par le télescope
spatial sur les chandelles standard que sont les Céphéides et les Super
Nova Ia.
On sait depuis longtemps que l’Univers est en
expansion, on sait depuis plus récemment que le taux de cette expansion
semble d’accélérer depuis quelques milliards d’années.
On a attribué cette force « anti-gravitationnelle »
à une mystérieuse énergie noire dont on ne sait pas grand chose.
Mais il existe des hypothèses alternatives à cette énergie noire, notamment,
certains pensaient que nous (notre galaxie et notre environnement) serions
entourés d’une énorme bulle d’espace vide de taille gigantesque (8
milliards d’années lumière de diamètre) et que l’observation des
galaxies de l’intérieur de cette bulle donnerait lieu à une illusion
d’optique qui correspondrait à une accélération de l’éloignement de
ces galaxies, et augmentant ainsi la vitesse d’expansion de l’Univers.
Hubble
vient de rejeter une telle hypothèse en mesurant avec une précision inégalée
jusqu’à présent (3,3% !) la constante de Hubble (vitesse de
l’expansion de l’Univers).
Les astronomes du STScI et de la Johns Hopkins
University (avec à leur tête le célèbre Adam
Riess) ont étudié garce à l'instrument WFC3 (Wide Field Camera 3 dans
le visible et IR) les chandelles standard (600 Céphéides) dans de
nombreuses galaxies et notamment plus de 250 dans la galaxie NGC 5584 située
à 72 millions d’années lumière dans la Vierge et représentée sur la
photo ci-contre. Elle s’éloigne à la vitesse de près de 1600km/s.
Les mesures sont basées sur la distance exacte
de ces galaxies lointaines, et elles sont ensuite comparées avec le taux
d’expansion auquel elles obéissent.
Ce sont comme dit précédemment les Céphéides
puis les SNIa qui servent d’étalons pour ces mesures de distance.
Ces derniers calculs donnent pour taux
d’expansion (la constante H0) une valeur de 73,8
km/s +/-2,4 km/s par Mégaparsec.
L’amélioration de ce facteur combiné avec
les données sur 7
ans de WMAP, amène à une plus grande contrainte sur l’équation d’état
du paramètre énergie noire et confirme sa contribution dans la composition
de l’Univers (près de 73%).
Les
étoiles variables : CR de
la conférence de JPM à la SAF en commission de cosmologie
ESO :
L’AMAS DE GALAXIES ÉVOLUÉ LE PLUS ÉLOIGNÉ . (12/04/2011)
Thierry
Botti du LAM et correspondant de l’ESO pour la France nous communique la
nouvelle suivante :
Les
astronomes ont utilisé une armada de télescopes au sol et dans l'espace,
dont le Very Large Telescope de l’ESO à l’Observatoire Paranal au Chili
afin de découvrir et de mesurer la distance par rapport à la Terre de
l'amas de galaxies évolué le plus éloigné jamais trouvé. Bien que cet
amas soit observé lorsque l'Univers avait moins d'un quart de son âge
actuel, il ressemble étonnamment aux amas de galaxies que l’on
observe actuellement dans l'Univers local.
«Nous
avons mesuré la distance à l'amas de galaxies évolué le plus éloigné
jamais trouvé», dit Raphael Gobat (CEA, Paris), l'auteur principal de l'étude
pour laquelle les observations réalisées avec le VLT de l'ESO ont été
utilisées, "La chose surprenante est que, lorsqu’on le regarde
attentivement, cet amas de galaxies ne semble pas jeune – de nombreuses
galaxies se sont « assagies » et ne ressemblent pas aux galaxies
à formation d'étoiles que l’on observe habituellement dans l'Univers
primitif. "
Les amas de galaxies sont
les plus grandes structures de l'Univers
maintenues ensemble par la gravité.
Les
astronomes s'attendent à ce que ces amas grandissent au fil du temps et
donc que des amas massifs soient rares dans l'Univers primitif. Bien que des
amas plus éloignés aient déjà été observés, ils sont toujours apparus
comme de jeunes amas en plein processus de formation et non pas comme des
systèmes assagis et évolués.
Cette
équipe internationale d'astronomes a utilisé les instruments puissants que
sont VIMOS et FORS2 installés sur le VLT de l’ESO pour mesurer les
distances de certaines taches floues dans un curieux ensemble d’objets
rouges très peu lumineux, observés auparavant avec le télescope spatial
Spitzer.
Ce
groupement, baptisé J1449 CL 0856 (en fait position de l’objet dans
le ciel), avait toutes les caractéristiques indiquant qu’il s’agissait
d'un amas de galaxies très éloigné .
Les
résultats montrent que nous sommes, en effet, en train de voir un amas de
galaxies tel qu'il était lorsque l'Univers avait environ trois milliards
d'années - moins d’un quart de son âge actuel (un z de 2,07 a été
mesuré).
Une
fois mesurée la distance de cet objet très rare, ces astronomes ont observé
attentivement les galaxies qui le composent en utilisant le télescope
spatial Hubble de la NASA et de l’ESA, ainsi que des télescopes au sol,
dont le VLT.
Ils
ont trouvé des preuves suggérant que la plupart des galaxies de l'amas ne
formaient pas d’étoiles, mais étaient composées d'étoiles déjà âgées
d’environ un milliard d'années. Cela fait de cet amas un objet évolué d’une masse proche de la masse de l'Amas de
la Vierge, l’amas riche en galaxies le plus proche de la Voie Lactée.
Une
autre preuve indiquant qu'il s'agit bien d'un amas évolué provient
d'observations, réalisées avec l'observatoire spatial XMM-Newton de l'ESA,
de l'émission de rayons X provenant de J1449 CL 0856. L’amas présente
une émission de rayons X qui doit venir d'un nuage très chaud de gaz ténu
remplissant l'espace entre les galaxies et concentré vers le centre de
l’amas.
Ceci
est un autre signe de maturité pour un amas dont les galaxies sont
solidement maintenues ensemble par sa propre gravité, alors que des amas très
jeunes n’auraient pas eu le temps de piéger du gaz chaud de cette manière.
Comme
Raphael Gobat conclut : «Ces nouveaux résultats renforcent l'idée que des
amas évolués existaient quand l'Univers avait moins d'un
quart de son âge actuel. De tels amas sont supposés être très
rares selon la théorie actuelle et nous avons eu
beaucoup de chance d’en repérer un. Mais si de
nouvelles observations en trouvaient beaucoup plus, alors cela
pourrait signifier que notre compréhension de l'Univers primitif
devrait être revue. "
LE TREMBLEMENT DE TERRE AU JAPON : L’ÎLE A BOUGÉ
DE 2,4M VERS L’EST ! (12/04/2011)
Le tremblement de terre de force 9 sur l’échelle
de Richter, qui a secoué nos amis Japonais il y a peu, a eu des conséquences
(autres que des morts et un accident nucléaire) sur sa position sur le
globe terrestre : aussi incroyable que cela paraisse, la partie concernée
sur l’île de Honshu
s’est déplacé de 2,4m vers l’Est.
Rappelons que ce genre de séismes est provoqué
par le glissement sous marin des plaques
tectoniques l’une sur l’autre.
Dans ce cas précis, la plaque supportant l’île
de Honshu (appelée plaque Nord Américaine) s’est « relâchée »
après glissement de la plaque Pacifique sous elle pendant une longue période
sans incident (vitesse : 8cm/an en moyenne).
Tout d’un coup la pression devient trop
forte, et la plaque supérieure cède et dans ce cas avance vers l’Est.
Cette avance de l’ordre de 2,4m (confirmée par le célèbre USGS américain)
a été détectée
aussi par les satellites.
On s’est servi des données du radar de
ENVISAT pour identifier la déformation du sol due au séisme, en comparant
les chiffres du 19 Février et du 21 Mars 2011 (séisme le 11 Mars). C’est
comme cela que les spécialistes du JPL ont pu déterminer la valeur de ce
mouvement vers l’Est, par une technique appelée InSAR (synthetic aperture
radar interferometry). On identifie à intervalle régulier (tous les 30
jours pour Envisat) la même zone au sol, la précision de l’ordre de
quelques mm
C’est ce que l’on voit sur cette image,
chaque cercle jaune correspondant à un mouvement de 35cm au sol.
Épicentre marqué par l’étoile rouge.
Crédits: Based on ESA data - JPL/Caltech ARIA
project (E. Fielding, Principal Scientist JPL/Caltech; S. Yun, Research
Scientist JPL/Caltech; P. Agram, KISS Postdoctoral Fellow Caltech)
De même on a pu déterminer qu’une station
GPS au sol avait effectivement bougé de 2,4m, autre preuve s’il en est.
Autre conséquence de cet énorme séisme :
l’axe de la Terre a semble-t-il été « déplacé » de 10 cm ;
je dois avouer que je ne comprends pas bien ce que cela veut dire ; je
pense que cela ne peut jouer que sur la vitesse de rotation de notre planète
autour du Soleil, et donc sur la durée de l’année. Je crois savoir que
c’est une valeur négligeable, heureusement.
Bref, nous souhaitons à nos amis Japonais
beaucoup de courage dans la reconstruction des zones sinistrées.
SETI@Home : APPEL DE G BOGAERTS A REJOINDRE LA
RECHERCHE EXTRATERRESTRE . (12/04/2011)modif Mars 2020
Notre
fidèle lecteur de Belgique, Guy Bogaerts participe activement au site du
SETI (Search for Extra Terrestrial
Intelligence ; recherche d’intelligence extra terrestre).
C’est
une expérience scientifique qui utilise des ordinateurs reliés à Internet
pour la recherche d'une
intelligence extraterrestre (SETI) et qui télécharge et analyse des
données d'un radio-télescope
Voici
ce qu’il nous écrit :
Dans
l'Est de la Belgique nous avons fondé le Team BOSCHO qui rassemble des
personnes qui participent au projet SETI@Home.
Actuellement
nous sommes classés dans le top 1000 au niveau mondial sur + de 50.000 Team
et 4ème sur 194 au niveau Belgique.
SETI@home
est une expérience scientifique qui utilise des ordinateurs reliés à
Internet pour la recherche d'une intelligence extraterrestre (SETI). Vous
pouvez participer en exécutant un programme gratuit qui télécharge et
analyse des données d'un radio-télescope. Cette expérience est conduite
par l'Université de Californie, Berkeley et la Planetary Society.
Nous
lançons un appel à ceux qui souhaiteraient participer à ce projet
mondialement connu de nous rejoindre dans "BOSCHO"
Vous
trouverez l'histoire du projet SETI sur le site suivant:
Et
pour y participer, il suffit de télécharger le logiciel, de suivre
les Instructions de BOINC (Université de Californie) et ensuite de
rejoindre le Team BOSCHO.
(crédit
photo : NASA/GSFC/Arizona State University)
Comme
vous le savez de la dernière édition, pendant deux semaines à la mi-Décembre
2010, la sonde lunaire américaine LRO, a effectué des relevés
photographiques de type Nadir (verticalement) avec l’objectif grand angle
de sa superbecaméra
la LROC.
On
remarquera que cette face est profondément
différente de la face visible, en effet, elle possède beaucoup
moins de « mers » ; cela est probablement dû à la plus
grande épaisseur de la croûte de ce coté.
La
croûte de la face visible est plus fine car à cause des effets de marée,
le noyau lunaire est plus attiré vers la Terre (n’oublions pas que la
Lune présente la même face vers nous ; elle est « synchronisée »,
tidal locked en anglais, entre la rotation de la Lune sur elle-même
et sa rotation autour de la Terre) laissant ainsi moins de place à la croûte.
GOCE :
UNE ÉTONNANTE CARTE DU CHAMP GRAVITATIONNEL TERRESTRE. (12/04/2011)
En près de deux ans, le satellite de
l’ESA, GOCE a rassemblé suffisamment de données pour obtenir une
carte très détaillée de la gravité terrestre.
GOCE (Gravity field and steady-state Ocean
Circulation Explorer : Mission d'étude de la gravité et de la circulation
océanique en régime stable) est le premier représentant d’une nouvelle
famille de satellites de l’ESA destinés à étudier notre planète et son
environnement pour mieux comprendre le fonctionnement du système Terre et
son évolution en vue de faire face au changement climatique global.
Il mesurera en particulier les infimes
variations du champ de gravité terrestre sur l’ensemble de la planète.
Il s'intéressera aussi à la circulation océanique
et aux mouvements des calottes polaires.
Si la Terre était parfaitement ronde et homogène,
la gravité serait identique en tout point de sa surface, mais ce n'est pas
le cas, il existe des montagnes et des océans qui jouent sur la répartition
de la gravité.
C'est Thales Alenia, groupe franco-italien, qui
est le constructeur principal de ce satellite; ce sont eux qui ont mis au
point le concept même de cet engin, notamment le système de contrôle
appelé "Drag Free Attitude Control System" qui maintient
l'altitude correcte en vol de façon à permettre aux accéléromètres d'être
en "chute libre" afin de mesurer la gravité.
En effet, afin d'être sensible aux plus
petites variations de la gravité, GOCE doit orbiter le plus bas possible :
260km d'altitude où une atmosphère résiduelle existe quand même. Ce
satellite de plus d'une tonne, est long de 5 m et sa forme aérodynamique
inhabituelle a été étudiée pour limiter les frottements induits par
cette atmosphère résiduelle.
(voir pour plus de détails l’article paru
dans l’Astronomie du mois de Février 2010.
Le
géoïde c'est la surface de référence exacte de notre planète. La
mesure du géoïde est obtenue en fait par la mesure exacte du champ de
gravité au dessus des continents. Au dessus des océans, c'est le niveau
moyen des mers qui est choisi comme référence pour les mesures de niveaux
(d'altitude). On note par exemple que l'altitude des océans n'est pas la même
sur tout le globe, la différence peut atteindre quelques centaines de mètres!
Le géoïde sert de référence pour les
mesures précises d'altitude. C'est une surface équipotentielle de
pesanteur.
Évidemment cela donne à notre bonne vieille
Terre, une allure de patatoïde.
Ce géoïde est le plus précis qui existe ;
il devrait nous aider à mieux comprendre comment fonctionne la machine
Terre.
LA LUNE EN BERCEAU : VUE PAR R MARICAL ET
EXPLICATION DES CAHIERS CLAIRAUT. (12/04/2011)
Vous avez peut-être remarqué en ce début
Avril, que notre croissant de Lune, avait une forme un peu inhabituelle, en
effet il semblait plus couché que d’habitude (on dit que la Lune est en berceau).
Notre ami Roger Marical de la SAF et grand
astrophotographe a fixé cet instant (malgré un temps maussade) et nous
propose sa photo que vous voyez ci-contre.
La question est maintenant, comment est-ce
possible de voir la Lune comme cela, la plupart d’entre nous pensions que
c’était une configuration rare sous nos latitudes et que ce n’était
possible qu’à partir de sites beaucoup plus au Sud de notre planète.
Cela se comprend assez aisément car au
couchant, au moment du printemps l'écliptique est au dessus de l'équateur.
Si de plus le plan de la Lune accuse ses 5° au dessus de l'écliptique avec
une Lune très jeune, il y a possibilité de la voir en berceau car
elle accuse une latitude écliptique positive optimale.
Les fameux cahiers Clairaut, dirigés par notre
autre ami Christian Larcher, en donne une explication plus complète dans
son numéro 121 du Printemps 2008, là voici :
·L'orientation de l'écliptique au coucher du soleil lorsque que la
date est proche de l'équinoxe de printemps
·La latitude écliptique géocentrique élevée de la Lune pour ce fin
croissant des 16 et 17 mars (ici on parlait de 2010) : la lune coupe le plan
de l'écliptique (Latitude écliptique= 0°) le 10 mars au nœud ascendant
et le 24 mars au nœud descendant, c'est à dire quelle se trouve les 16-17
mars à sa latitude écliptique maximum
P.S. Sous nos latitudes, le croissant de lune
en berceau peut s'observer aussi à l'équinoxe d'automne en dernier
croissant au lever du Soleil mais ce ne sera pas le cas en 2010 car la
latitude écliptique de la lune sera négative lors des derniers croissants
d'automne.
Rendez-vous donc pour les premiers croissants
de printemps le 6 mars 2011 (Lat. ec. 5°) ou le 5 avril 2011 (Lat. ec.
4°10')
Crédit photo : NASA/Johns Hopkins University
Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington.
Le 18 Mars 2011, Messenger,
est devenu le premier satellite de Mercure.
Il est entré maintenant dans sa phase
d’essais de ses sept instruments.
Mais
entre temps il nous fait parvenir sa première photo, prise ce 29 Mars 2011 ;
d’autres ont suivis (plus de 300 en cours d’analyse).
Le cratère très visible de cette image est le
cratère Debussy
de 85km de diamètre ; à l’ouest de ce cratère (à 8 heures comme
diraient les pilotes) se trouve un étrange petit cratère avec des raies
noires, le cratère
Matabei de 24 km de diamètre.
La partie inférieure de cette photo (vers le Pôle
Sud de Mercure) nous dévoile une partie de cette planète non encore
photographiée.
On voit sur
cette vue, la partie photographiée (en jaune) dans cette première
image.
Il est prévu pendant la vie de Messenger
d’acquérir plus de 75.000 images.
Crédit
photo : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie
Institution of Washington
Mercure est une planète intéressante à étudier,
en effet on se pose de nombreuses questions à son sujet comme :
·Pourquoi est-elle si dense ? Son noyau métallique occupe en
effet plus de 60% de sa masse.
·Les dimensions exactes de son noyau.
·Quelle est le passé géologique de Mercure ?
·La nature de son champ magnétique, car elle possède un champ magnétique
alors que Vénus et Mars n’en ont pas.
·Certains cratères près des pôles sont dans l’obscurité
permanente, y-a-t-il de la glace dedans ?
·Mercure possède une très fine atmosphère, quelle est sa
composition ?
C’est à toutes ces questions que Messenger
devrait essayer de répondre.
Hélène
est un satellite
Troyen de Dioné (c’est à dire qu’il est à un des points de
Lagrange stable du système Saturne Dioné Hélène) et il a déjà
été visité par Cassini.
Mais
cette fois-ci, la sonde est passé un peu plus près (31.000km) ce 31
Janvier 2011 et on a pu voir plus de détails de surface.
On
aperçoit ici la face « arrière » (trailing hemisphere en
anglais) de ce satellite de 33km de « diamètre ».
Image
prise par la NAC de Cassini en lumière polarisée dans les verts (la
colorisation est de moi, pour rendre les détails plus visibles).
UN
SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.DE LA PART DE JP LUMINET. (12/04/2011)
Notre
ami et célèbre lecteur des Astronews, l’astrophysicien Jean Pierre
Luminet, nous écrit pour nous conseiller un site qui nous éclaire sur le
big bang et tous les aspects de l’astronomie.
Ce site est sous titré : du Big Bang au vivant, l’odyssée des
connaissances.
Il semble provenir de nos amis de la Belle
Province, je veux dire du Québec.
Ils nous proposent un voyage spatial :
L'exploration
spatiale vit une époque formidable! Les sondes et télescopes nous
alimentent en images toujours plus spectaculaires du système solaire et de
l'Univers. Ce voyage veut témoigner de la beauté de ces images et aussi
permettre au voyageur d'approfondir ses connaissances lors des neuf
arrêts qui ponctuent ce voyage.
C’est très bien fait, ce voyage est même
parsemé de commentaires d’Hubert Reeves ce qui ne gâche rien.
Merci à JPL de nous avoir conseillé ce
superbe site.
LIVRE
CONSEILLÉ.:.DE FEU ET DE GLACE D’ANDRÉ BRAHIC CHEZ ODILE JACOB. (12/04/2011)
Notre ami et célèbre astrophysicien André Brahic, vient de publier un nouvel ouvrage
de superbes photos et commentaires sur les lunes des planètes géantes.
Les planètes géantes sont au coeur de
notre histoire. Le chemin parcouru en une génération est immense. Les planètes
géantes n'étaient pour nos ancêtres que des points de lumière dans le
ciel. Elles se révèlent aujourd'hui dans leurs moindres détails : mondes
merveilleux, agités d'énormes boules de gaz, embellis par un étonnant
ballet d'anneaux et de lunes.
En quelques décennies, nous en avons appris
plus sur les planètes qu'au cours des quarante siècles qui ont précédé.
Mais l'aventure ne fait que commencer.
Avec ce livre, je vous invite à un voyage
vers des destinations que nos petits-enfants pourront approcher et que leurs
arrière-petits-enfants considéreront comme des étapes de l'Aventure
humaine. "
Un livre exceptionnel qui, à la nouveauté
et à la beauté des images, allie l'actualité la plus récente des découvertes
scientifiques et le talent du conteur.
Sommaire de l’ouvrage :
·Quelle famille !
·D'ardentes géantes !
·Le seigneur des anneaux
·L'age de ses cratères
·Le feu sous la glace
·L'océan sous la banquise
·Le yin et le yang
·Des nains au pays des géants
·Lointaines géantes
Code ISBN-13: 978-2738123305Prix 35€ que vous ne regretterez pas !
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS.:.SPÉCIAL 50 ANS YURI GAGARINE. (12/04/2011)
À CONSOMMER AUSSI SANS MODÉRATION :
le numéro spécial de l’Astronomie consacré à Gagarine et qui vient de
paraître.
Seulement
6,90€ pour 50 ans de souvenirs !
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS :.SCIENCE ET AVENIR SPÉCIAL GAGARINE. (12/04/2011)
Nos amis de Science et Avenir publient aussi un
numéro spécial sur la conquête spatiale.
Les héros de l'espace : Depuis 50 ans,
ils ont conquis l'orbite terrestre et la Lune.
Iront-ils sur Mars
En plus un deuxième numéro sur le nucléaire
civil et