LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 5 Mai 2011
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
L’expo Gagarine au Palais de la Découverte : CR de visite. (05/05/2011)
La Terre, une exception dans l’Univers ? : CR de la conf. de F Forget pour la comm. planétologie de la SAF (05/05/2011)
De l’eau lourde à la matière noire : CR de la conf. de J Audouze pour la comm. de cosmologie de la SAF (05/05/2011)
Gagarine encore : Quelques idées de liens Internet. (05/05/2011)
Le Verrier : Bicentenaire de sa naissance. (05/05/2011)
LHC : Il bat le record du monde de l’intensité de faisceau. (05/05/2011)
Hubble: Une rose à base de galaxies! (05/05/2011)
Le Crabe : Chandelle standard défaillante ?? (05/05/2011)
WMAP-7 : Des cold spots ? (05/05/2011)
La mission Dawn : Être ou ne pas être un astéroïde. (05/05/2011)
Voyager : La réponse est dans le vent ! (05/05/2011)
ISS : La construction de l’ISS va marquer le pas avec la fin des navettes. (05/05/2011)
SDO : Un an, ça se fête avec une belle protubérance et un film ! (05/05/2011)
Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 29 : La Nova de Tycho sur la table de Kepler. (05/05/2011)
ESO : Un duo galactique perturbé ! (05/05/2011)
Cassini-Saturne :.Encelade en liaison électrique avec Saturne. (05/05/2011)
Cassini-Saturne : Un film hommage à la sonde Cassini. (05/05/2011)
Un club Astro à découvrir : Hautacam Pays Basque. (05/05/2011)
Livre conseillé :.Faut-il avoir peur du nucléaire de Claude Allègre. (05/05/2011)
Les magazines conseillés :.Pour la Science Spécial : la face cachée de l’Univers. (05/05/2011)
Les magazines conseillés :. Science et Vie de Mai : Einstein dépassé ?? (05/05/2011)
 
 
 
GAGARINE ENCORE : QUELQUES IDÉES DE LIENS INTERNET. (05/05/2011)
 
En plus de l’exposition Gagarine dont on vient de parler, voici pour clore le sujet du cinquantenaire de cet audacieux vol, quelques liens Internet sur le sujet :
 
Une superbe vidéo de 5 minutes sur son aventure avec les chœurs de l’armée Rouge en toile de fond. Sublime !
 
Celle-ci aussi avec des images tirées de sa vie personnelle.
 
Gagarine raconté par les siens, vidéo sur Euronews proposée par l’ESA, ou sur Youtube si vous voulez l’enregistrer.
 
De plus notre ami Pierre François Mouriaux nous informe que :
 
Ne manquez pas la dernière soirée francilienne consacrée aux 50 ans de Gagarine !
Vendredi 13 mai à 19h à la Maison de l'Environnement et du Développement durable de l'aéroport Paris-Orly, en compagnie d'Yves
Gauthier, auteur de l'incontournable Gagarine ou le rêve russe de l'espace
Accès libre et gratuit. Réservation conseillée 01 49 75 90 70 ou par e-mail à mdeorly@adp.fr
Une soirée organisée avec le concours du Cosmopif.
 
 
 
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LE VERRIER : BICENTENAIRE DE SA NAISSANCE. (05/05/2011)
 
Urbain Le Verrier, découvreur de Neptune, grand astronome et personnage que tous ses collègues trouvaient pour le moins très désagréable, est né il y a 200 ans.
 
Nous fêterons avec l’Observatoire de Paris et la SAF cet événement par de nombreuses manifestations.
Rappelons d’abord très succinctement quelques souvenirs de la découverte de Neptune.
 
Après la découverte d’Uranus par W Herschel, on détecte des perturbations dans son orbite. On pense tout de suite à l’influence d’une autre planète plus éloignée, et on part à sa recherche.
 
Recherche qui se passe des deux côtés de la Manche.
L’un, côté anglais, s’appelait John Adams ; il n’a pas eu beaucoup de chance, car il ne faisait pas partie du sérail des astronomes.
Il avait calculé la position que devrait avoir dans le ciel cette nouvelle planète, et essaya à plusieurs reprises de transmettre son calcul à l’Astronome Royal Sir George Airy, qui refusa de le recevoir sous de faux prétextes. Quand il le reçu enfin, il était trop tard !
Il du s’en mordre les doigts rétrospectivement
 
L’autre, côté français, s’appelait Urbain Le Verrier, lui aussi avait calculé la position de cette éventuelle planète, il se heurta aussi à certaines personnes à Paris, mais il eut plus de chance qu’Adams ; car il put se retourner vers ses collègues de Berlin (Galle) qui trouvèrent immédiatement la nouvelle planète là où elle était indiquée.
Les Anglais s'aperçoivent trop tard de leur bévue, la France a gagné.
Une nouvelle planète est née : Neptune, trouvée grâce au calcul mathématique pur.
 
L'Histoire est beaucoup plus juste avec Adams: la découverte est créditée aux deux astronomes.
 
 
À l’occasion de ce bicentenaire, l’Observatoire de Paris organise une exposition sur le grand homme dans le bâtiment historique Perrault. Elle devrait durer jusqu’à la fin de l’année.
 
Des visites sont prévues (voir le programme sur le site de l’Observatoire).
 
L'Observatoire de Paris vous propose un parcours exceptionnel dans le bâtiment historique (Perrault, fondé en 1667) sur les pas de le Verrier.
Vous visiterez aussi l'exposition temporaire, Le Verrier, les coulisses de la découverte de Neptune, comprenant plus de 80 objets qui témoignent de l'importance qu'a eu Le Verrier dans l'évolution des techniques en astronomie au 19e siècle.
 
Le parcours + l'exposition sont réservés uniquement aux groupes.
 
Vous pouvez alors, dès maintenant, constituer un groupe de 30 personnes maximum et réserver votre après-midi (tous les vendredis d'avril à octobre 2011, hors vacances scolaires) au 01 40 51 22 94.
 
La visite dure 2h. Le tarif est de 70 euros pour le groupe.
 
En pièce jointe, le communiqué de presse pour connaître nos autres rendez-vous avec Le Verrier.
 
 
 
Le site Internet : www.grandpublic.obspm.fr pour être informé des autres manifestations de l'Observatoire de Paris.
 
À ma connaissance, le programme est complet jusqu‘en été.
 
 
 
La SAF (Société Astronomique de France) participe aussi à cette célébration :
 
Tout d’abord, en organisant une visite (pour ses membres uniquement et sur inscription) exceptionnelle de cette exposition le :
 
JEUDI 23 JUIN dans l’après midi (heure et lieu de RV suivront), (coût 3€ par personne)
les membres de la SAF intéressés sont priés de s’inscrire auprès de moi par Internet.
 
Ensuite en organisant une conférence spéciale « Le Verrier » donnée par le grand spécialiste et astronome James Lequeux le :
MERCREDI 14 SEPTEMBRE au FIAP (Foyer International de Paris   30 rue Cabanis Paris 14  Métro : Glacière) salle Bruxelles..
Facilité de parking, salle de restauration. Ouverture des portes : 20H
Entrée libre pour tout le monde (pas seulement la SAF) mais cette fois-ci, vue le grand nombre de personnes intéressées, il faudra s’inscrire auprès de la SAF par Internet ou par téléphone auprès de Élisabeth Sablé : 01 42 24 13 74.
 
 
Résumé de la conférence :
Le Verrier et la découverte de Neptune  par James Lequeux,
 
2011 est l’année du bicentenaire de la naissance de Le Verrier ; c’est aussi celle où Neptune est revenu à la position qu’il occupait dans le ciel lors de sa découverte en 1846.
 
Auteur de la biographie scientifique de Le Verrier, James Lequeux nous parlera de la carrière de ce savant illustre mais détesté de ses subordonnés, et surtout de la façon dont il a découvert Neptune « du bout de sa plume », et mis en évidence une anomalie dans le mouvement de Mercure qui a fourni la première preuve observationnelle de la Relativité générale.
 
 
Le Verrier, savant magnifique et détesté publié par J. Lequeux aux éditions EDP Sciences.
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN SUR LE VERRIER ET NEPTUNE.
 
La découverte de Neptune, ou vive les maths ! présentation de JPM sur le sujet.
 
Biographie de Le Verrier chez nos amis des astrofiles.
 
Sur Neptune.
 
Controverse sur la découverte de Neptune.
 
Biographie de J Adams.
 
 
 
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LHC : IL BAT LE RECORD DU MONDE DE L’INTENSITÉ DE FAISCEAU. (05/05/2011)
 
Le CERN nous communique cette nouvelle très importante pour le LHC dans son bulletin PR02.11 - 22.04.2011
 
Le LHC bat le record du monde de l’intensité de faisceau
 
Genève, le 22 avril 2011.
Aux alentours de minuit aujourd'hui, le Grand collisionneur de hadrons du CERN vient d’établir aujourd'hui un nouveau record du monde d’intensité de faisceau auprès d’un collisionneur de hadrons, faisant entrer en collision des faisceaux avec une luminosité de
4.67 x 1032cm-2s-1.
Ce nouveau record mondial pulvérise le précédent, de 4,024 x 1032cm-2s-1, détenu depuis 2010 par le collisionneur Tevatron du Laboratoire national de l’accélérateur Fermi, aux États-Unis, et marque une étape importante dans la mise en service du LHC.
 
« L’intensité de faisceau étant la clé du succès du LHC, c’est une avancée très importante, estime le Directeur général du CERN, Rolf Heuer. Qui dit intensité plus élevée, dit plus de données, et qui dit plus de données, dit aussi plus grand potentiel de découvertes. »
 
La luminosité est une mesure du nombre de collisions se produisant dans un accélérateur de particules : plus la luminosité est élevée, plus la probabilité de collisions de particules est grande. Un point important lorsque l’on recherche des processus rares.
Le boson de Higgs, par exemple, pour autant qu’il existe, sera produit très rarement. Il faudra donc une grande quantité de données pour pouvoir confirmer ou réfuter de manière incontestable son existence.
 
L’actuelle période d’exploitation du LHC devrait se poursuivre jusqu’à la fin de 2012. Les expériences auront ainsi le temps de recueillir suffisamment de données pour explorer complètement, dans leur quête d’une nouvelle physique, la gamme d’énergies accessibles avec des collisions à 3,5 TeV par faisceau, avant le passage à une exploitation à plus haute énergie.
D’ici la fin de la période d’exploitation actuelle, nous devrions ainsi savoir si le boson de Higgs existe ou non.
 
« Actuellement, l’excitation est à son comble au CERN, poursuit Sergio Bertolucci, directeur de la recherche et de l’informatique scientifique au CERN, et nous avons le sentiment d’être à l’aube d’une nouvelle découverte. »
 
Après deux semaines de préparation du LHC à ce nouveau niveau d'intensité de faisceau, la machine s'apprête à entrer dans une phase d’exploitation continue pour la physique, qui devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. L’exploitation sera ensuite stoppée pour un bref arrêt technique, puis reprendra début 2012.
 
 
Consulter avec intérêt la conférence de Michel Spiro, Président du Conseil du CERN sur le LHC et les particules.
 
 
 
 
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HUBBLE:.UNE ROSE À BASE DE GALAXIES. (05/05/2011)
crédit photo : NASA, ESA and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA)
 
Sacré Hubble, que fera-t-on quand il ne sera plus fonctionnel? On sera vraiment triste.
Voici un exemple typique de ce qu’il apporte au public : pour ses 21 ans en orbite, l’équipe du Space Télescope, nous propose une rose formée à partir de galaxies en interaction.
 
Voici donc Arp 273, située à 300 millions d’années lumière.
 
C’est un groupe de galaxies en interaction ; la plus grande spirale (partie supérieur de la photo) s’appelle UGC 1810.
Son disque est déformé par interaction gravitationnelle de la galaxie de la partie inférieure, UGC 1813.
L’ensemble a l’aspect d’une rose.
 
Les étoiles brillant en bleu de la partie supérieure, sont des étoiles jeunes chaudes et massives ; elle émettent dans l’UV.
 
La galaxie UGC 1813 est très déformée, elle montre aussi de nombreux signes de formation d’étoiles dans son centre, dont la naissance a peut être été provoquée par la rencontre avec sa galaxie compagnon.
 
 
Image prise par la WFC3 avec trois filtres différents (UV, B et R)
 
 
 
 
 
 
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LE CRABE : UNE CHANDELLE STANDARD DÉFAILLANTE ? (05/05/2011)
 
 
Le satellite Integral de l’ESA en conjonction avec d’autres observatoires spatiaux comme Chandra ou Hubble, sont en train de montrer que cette source communément connue pour être une chandelle standard en cosmologie, ne serait peut être pas aussi fiable qu’on pourrait le croire.
 
La petite, mais néanmoins mesurable diminution d’intensité de ce qui était considéré comme une des sources X les plus stables et les plus brillantes demande à ce que cette source X et gamma soit recalibrée.
 
La nébuleuse du Crabe (M1) est la plus représentative de ces étoiles qui ont explosé en supernova; elle fut comme tout le monde le sait, découverte par les astronomes chinois en 1054 et brilla pendant de longs mois dans le ciel.
Curieusement, elle ne fut pas détectée en Europe, pourquoi ?
 
Cette « nébuleuse » possède en son centre, le reste de son étoile, un pulsar ou étoile à neutrons.
 
Pendant longtemps, M1 a été considérée comme une des sources les plus brillantes du ciel X et gamma, et donc elle a été élue chandelle standard et a même servi comme unité de base de flux lumineux dans certains rapports ou comme référence absolue dans des télescopes spatiaux.
 
Voici une photo composite de M1, qui combine les données de Chandra, Hubble et Spitzer. (clic sur l’image pour la vue HR)
 
Les vues de Hubble (visible) sont en rouge et jaune.
Les vues de Chandra (en X) sont en bleu.
Les vues de Spitzer (IR) sont en violet.
 
Si les vues X décrivent le centre de la nébuleuse, les vues en visible et IR, montrent plutôt la structure complexe à plus grande échelle.
 
Copyright: X-ray: NASA/CXC/SAO/F. Seward; Optical: NASA/ESA/ASU/J. Hester & A. Loll; Infrared: NASA/JPL-Caltech/Univ. Minn./R. Gehrz
 
 
 
 
Ce n’est que récemment, à partir de Juin 2010, lorsque l’on s’est mis à étudier les données sur deux ans de l’Observatoire spatial Fermi (Glast), que l'on s’est aperçu pour la première fois, d’une possible diminution de son intensité.
 
Au début on a cru à un problème avec l’instrument de mesure à bord, mais après calibration et vérification, il fallait bien se rendre à l’évidence, comme le dit Colleen Wilson-Hodge du NASA's Marshall Space Flight Center, cela provenait réellement de la nébuleuse elle-même.
 
De plus ces mesures ont été confirmées par les autres observateurs spatiaux comme Integral (observatoire gamma) et Swift (observatoire des sursauts gamma).
La perte intrinsèque de signal était de l’ordre de 7% dans la bande 15 à 50 keV et similaire aussi dans la gamme 50 à 100 keV.
 
 
Émission de la Nébuleuse du Crabe sur une période 10 ans de 1999 à 2010. ces données sont recueillies par le GBM de Fermi (carrés bleus) ; par le BAT de Swift (points rouges), par le PCA du satellite RXTE (losanges noirs) et par les deux instruments à bord d’Integral : l’IBIS (losanges verts) et le JEM-X (croix violettes).
 
La partie la plus intéressante, se situe complètement à droite, où le signal décline fortement.
 
Copyright: From Wilson-Hodge et al., ApJL, 20XX
 
 
 
 
 
Le graphique montre d’après les scientifiques, que la diminution du signal provient majoritairement de la nébuleuse et non pas du pulsar central. Une explication serait que cette diminution correspondrait à un changement soit de l’accélération des électrons soit du champ magnétique de la nébuleuse.
De plus on ne sait pas si cette diminution d’intensité va continuer dans le temps ou au contraire reprendre en activité.
 
Ces résultats nous interpellent sur la qualité de chandelle standard de M1 et devraient avoir des implications très importantes en astrophysique.
Il va peut être falloir repenser la façon dont on observe les sources X et gamma.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
When a standard candle flickers. Par Colleen Wilson-Hodge.
The Crab Nebula as a standard candle in very high energy astrophysics  par Manuel Meyer, Université de Hambourg. Present. Pdf.
 
When a standard candle flickers: What happened when the Crab Nebula had a fit?
 
Les variations gamma du Crabe vues par Fermi, video par l’Université de Genève.
 
The Crab Nebula: A Flickering X-Ray Candle, vidéo par la NASA.
 
Observation of the Crab Nebula with the MAGIC Telescope par M Lopez-Moya en ppt.
 
Les distances en astronomie, par l’Observatoire de Paris.
 
Cosmologie : les chandelles standard ne sont pas si standard que ça finalement…
 
Variations sur les étoiles variables par JPM à la SAF avec la présentation pdf.
 
 
 
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WMAP-7 : DES COLD SPOTS? (05/05/2011)
 
En attendant les données cosmologiques de Planck, on s’intéresse aux données de WMAP après ses 7 années dans l’espace.
 
 
Dans cette carte des anisotropies du fond cosmologique (CMB), où les variations de températures (entre points bleus et rouges) est extrêmement faible (+/- 0,2 mK !), certains ont cru remarquer une zone nettement plus froide que les autres (de l’ordre de 0,1mK plus froid ?), donc contenant nettement moins de matière que ses voisines et qui a été baptisée cold spot (point froid).
Cette zone est située dans l’hémisphère Sud en direction de la constellation d’Éridan.
 
Cette zone semble un peu trop grande (5°) pour être facilement expliquée.
Beaucoup de spéculations circulent à ce sujet.
 
 
 
 
De nombreuses hypothèses voient le jour comme :
 
·        Un super vide (supervoid en anglais).
·        Une zone cosmique à structure différente.
·        L’empreinte d’un univers parallèle.
·        Due uniquement à l’imagination humaine !
 
 
En tous cas, il semble bien que les données de WMAP sur 7 ans, renforcent encore le modèle standard de la cosmologie actuelle.
 
 
Pour y voir plus clair voici de nombreux articles techniques à ce sujet que vous pouvez consulter ou télécharger, ils sont tous en anglais.
 
Seven-Year Wilkinson Microwave Anisotropy Probe (WMAP) Observations: Power Spectra and WMAP-Derived Parameters
 
Seven-Year Wilkinson Microwave Anisotropy Probe (WMAP) Observations: Galactic Foreground Emission
 
Seven-Year Wilkinson Microwave Anisotropy Probe (WMAP) Observations: Cosmological Interpretation
 
Seven-Year Wilkinson Microwave Anisotropy Probe ( WMAP ) Observations: Are There Cosmic Microwave Background Anomalies?
 
Understanding the WMAP Cold Spot mystery
 
The WMAP cold spot
 
 
Beaucoup ne voient pas d’anomalies à cet endroit, bref, c’est encore un point où Planck devrait nous aider à y voir plus clair.
 
Bibliography of WMAP Science Team Publications
http://lambda.gsfc.nasa.gov/product/map/current/map_bibliography.cfm
 
 
 
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LA MISSION DAWN : ÊTRE OU NE PAS ÊTRE UN ASTÉROÏDE. (05/05/2011)
 
(voir les informations précédentes signalées en bas d’article pour plus de détails sur la mission elle-même).
 
Dawn (l'aube en Français) est une mission de rendez vous avec des astéroïdes principaux de la ceinture centrale des astéroïdes : Vesta et Cérès.
 
Le but scientifique est de déterminer les caractéristiques physiques (densité, forme, taille, composition, masse) des ces astéroïdes, afin de pouvoir en établir leur histoire et évolution.
Bien entendu une importante phase d'imagerie multifréquences fera aussi partie de la mission.
 
Dawn a une structure cubique en Alu avec deux panneaux solaires qui s'étendent sur 21m d'une extrémité à l'autre.
Antennes, magnétomètre, caméras, altimètre laser et spectromètre font aussi partie du voyage.
La propulsion est ionique comme sur la sonde Deep Space 1 (ou Smart de l'ESA), elle comporte trois moteurs au Xénon de poussée ridiculement faible (90mN milli Newton!!) mais continue, le contrôle d'attitude est, lui, assuré par des moteurs chimiques à l'Hydrazine.
 
Le premier rendez vous est l’astéroïde Vesta, qui a été découvert par l’astronome allemand Heinrich Olbers (oui, celui du paradoxe de Olbers sur la nuit noire), le 29 Mars 1807.
 
 
 
Mais quelques deux cents ans après cette découverte, il y a un débat dans la communauté scientifique sur la classification de Vesta ; est-ce vraiment un astéroïde ?
On peut se poser la question car la plupart des objets de la ceinture principale sont des petits corps de moins de 100km de dimension.
 
Or Vesta est un corps de près de 530km de diamètre, on a d’ailleurs imaginé sa représentation comme on le voit sur l’illustration ci-contre.
 
 
Modèle crédit : NASA/JPL-Caltech/UCLA/PSI
 
 
 
 
C’est un objet différencié comme la Terre, avec un noyau, un manteau et une croûte, on  a même découvert (McCord) du basalte à sa surface en 1972 grâce à des détecteurs spéciaux montés sur des télescopes.
 
Officiellement, maintenant Vesta est une planète mineure (minor planet). Mais il y aurait plus de 500.000 planètes mineures dans notre système solaire, alors cela ne distingue pas énormément Vesta des autres.
 
Une autre catégorie de corps, plus importante en taille et en qualité, les planètes naines (dwarf planets), dont le représentant le plus emblématique dans la ceinture d’astéroïdes est Cérès (diamètre 950km) qui sera aussi visité par Dawn plus tard.
Cérès est suffisamment grand pour obtenir le titre de planète naine, mais pas Vesta, faut-il diminuer le diamètre mini pour être une planète naine ? Les astronomes y réfléchissent. Certains veulent l’appeler, protoplanète à cause de sa différenciation.
 
Vesta a subi de nombreux chocs dans la ceinture d’astéroïdes et a donné ainsi naissance à des petits astéroïdes appelés Vestoïdes, certains, très fins, sont devenus des météorites qui ont fini leur voyage sur Terre.
 
La surface de Vesta date probablement depuis l’origine du système solaire et son étude sera évidemment fondamentalement intéressante.
 
La visite de Vesta par Dawn se produira en Juillet 2011, donc très bientôt, la sonde devrait se mettre en orbite autour de Vesta et y rester pendant un an avant de se diriger vers Cérès. Cela nous promet de belles images et de nombreuses informations scientifiques.
 
Lors de son arrivée en Juillet, Dawn survolera le Pôle Sud de l’astéroïde et notamment l’énorme cratère détecté récemment.
 
La NASA a décidé de célébrer cette arrivée en dédiant les jours 5,6 et 7 Août à  la fête de Vesta. (Vesta Fiesta !).
 
Alors comme disent les Américains, pour poursuivre cette histoire : stay tuned !!
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Dawn : mission vers les astéroïdes.
 
Dawn : décollage réussi.
 
Dawn : changement de vitesse vers les astéroïdes.
 
Voir aussi le site NASA.
 
La rotation de Vesta vue par Hubble.
 
Des cratères sur Vesta vus par Hubble.
 
Dawn opens its eyes, article du Max Planck Institute sur la caméra de Dawn.
 
Cérès vu pas nos amis de la Planetary Society. Et aussi Vesta.
 
Vesta et les Vestoïdes , article en pdf.
 
Is Vesta an ordinary asteroid or something much more interesting?
 
 
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VOYAGER : LA RÉPONSE EST DANS LE VENT! (05/05/2011)
 
Tout d’abord un rappel  pour ceux qui n’ont pas connu la glorieuse période de l’exploration planétaire :
 
Voyager 2 a été lancée le 20 Août 1977 et Voyager 1 le 5 Septembre de la même année (ils n'avaient pas la même trajectoire, le 1 a dépassé le 2 en cours de route, d'où la numérotation).
Après leurs passages près des géantes, elles sont en train de quitter le système solaire proche, et envoient toujours des informations
Voyager 1 est l'objet le plus lointain lancé par l'Homme, Voyager 2 le suit de près à 12 milliards de km.
 
Les 5 instruments de bord sont en parfait état de fonctionnement, ils utilisent l'énergie de batteries nucléaires qui perdent tout doucement de leur puissance (actuellement 300W disponibles). Une petite douzaine de personnes suit toujours ces engins après transmission des informations par le DSN (Deep Space Network), les grandes oreilles de la NASA.
Les signaux de Voyager 1 mettent 14 heures à nous atteindre!
 
Comme Voyager 2 a pris une direction différente de Voyager 1, il pénètre cette zone en un autre endroit, et on s’est aperçu que la position de cette limite était différente de celle de l’autre sonde.
Voyager 2 a croisé la limite appelée choc terminal (termination shock), approximativement 16 milliards de km plus loin que pour Voyager 1, soit 1,6 milliard de km plus près du Soleil, ce qui tendrait à prouver que cette limite n’est pas lisse comme la surface d’une sphère mais serait plutôt dentelée.
 
 
Dans quelle direction les particules chargées du vent solaire se dirigent-elles lorsque l’on s’approche de l’extrémité du système solaire ? Et bien, comme le disent les scientifiques, en parodiant une célèbre chanson des années 1960 : la réponse est dans le vent.
(The answer is blowing in the wind)
La sonde Voyager 1 devrait nous apporter des informations, en effet son instrument LECP (Low Energy Charged Particle instrument) est toujours opérationnel. À cet effet, une manœuvre doit être effectuée (faire tourner son gyroscope pendant plus de deux heures et demie), manœuvre qui n’a pas été faite depuis….21 ans lors de la prise de photos mémorables de notre système solaire en entier.
 
Celle-ci a été effectuée le 7 Mars 2011 sur cette sonde, Voyager 1, la plus éloignée des sondes du système solaire (116 UA en Mai 2011), tout s’est très bien passé !
 
 
Les deux sondes voyagent maintenant dans une zone turbulente à la limite de l’héliopause, c’est la « peau » externe de cette bulle autour du Soleil créée par le vent solaire, un jet puissant de particules chargées qui parcourt notre système solaire à des millions de km/h.
 
Ce vent doit s’inverser quand il rencontre la partie extérieure de cette bulle en contact avec le vent inter-stellaire.
Il doit même se créer une onde de choc.
 
Représentation de l’extrémité du système solaire.
Le vent solaire se propage à une vitesse énorme dans le système solaire, jusqu’à ce qu’il rencontre une onde de choc appelée « termination shcok » ou choc terminal (cette partie est représentée en bleu foncé sur le dessin). V1 a traversé cette limite en Dec 2004 et V2 en Août 2007.
 
Au delà se trouve ce que l’on appelle l’ « heliosheath » (héliogaine ?) figuré en gris foncé, où le vent solaire ralentit fortement et s’échauffe. Encore au delà, se trouve le territoire dominé par les vents interstellaires qui forment une onde de choc (bow chock).
 
Dessin : NASA.
 
 
 
 
 
En Juin 2010 quand Voyager 1 était à cette distance de 116 UA (17 milliards de km), les données de l’instrument que l’on vient d’évoquer, commençèrent à montrer que le flux global s’annulait. Et cela continue. Cela ne veut pas dire que le vent solaire a disparu, mais plutôt qu’il a changé de direction. Mais laquelle ? Pour la déterminer, il fallait changer la direction de détection, donc l’orientation de Voyager 1 comme l’a précisé Ed Stone, le père fondateur des missions Voyager. Ce qui fut fait récemment.
 
Ces manœuvres vont se répéter dans les semaines qui viennent afin de recueillir le plus d’informations possible sur la direction du vent solaire dans cette zone très particulière du système solaire.
 
Quant à Voyager 2, dans son cas, le vent solaire n’est pas encore tombé à zéro (il est moins loin que V 1 et sur une autre trajectoire), on attend le moment où le même phénomène va se produire.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Consulter pour suivre cette histoire les astronews précédents :
Que se passe-t-il avec nos émissaires interplanétaires (Pioneer, Voyager)? (29/04/2005)
Rappelez vous Voyager : Il atteint l'héliopause (03/06/2006)
Voyager 1 : 100 UA au compteur! (24/08/2006)
Les Voyagers : Trente ans de service et on continue!!! (04/09/2007)
Voyager 2 : Il nous étonnera toujours ! (30/07/2008)
 
Où sont les Voyager?
 
Héliosphère et magnétosphère CR de la conférence de Ed Stone (Mr Voyager !) au Cospar.
 
Les Voyager entrent dans l’espace interstellaire, article en anglais de la NASA. Historique des missions Voyager. À lire !
 
 
 
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ISS : LA CONSTRUCTION DE L’ISS VA MARQUER LE PAS AVEC LA FIN DES NAVETTES. (05/05/2011)
 
 
À quelques jours du prochain et dernier arrimage de la navette Endeavour, à la station spatiale internationale, il est temps de faire le point sur sa construction qui a débuté en 1998.
 
À cette occasion notre ami Roger Gromik, nous fait parvenir un lien superbe contenant une animation de l’assemblage des différents éléments de l’ISS.
 
Malheureusement, on ne peut pas l’enregistrer, du moins je n’y suis pas arrivé.
 
Voici comment se présente l’ISS maintenant fin Avril 2011, peu de choses vont changer avec l’arrivée de la charge d’Endeavour à part l’équipement AMS pour détecter l’anti matière.
 
 
 
 
 
 
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SDO : UN AN ÇA SE FÊTE AVEC UNE BELLE PROTUBÉRANCE ET UN FILM! (05/05/2011)
 
La nouvelle sonde dédiée au Soleil, SDO (Solar Dynamics Observatory) est en orbite géosynchrone depuis plus d’un an maintenant, et le Soleil et la NASA se sont unis pour nous fournir quelques images exceptionnelles à cette occasion.
 
 
Une belle protubérance (prominence en anglais) d’abord, comme celle produite le 24 Février 2011.
 
Cette superbe explosion a été capturée en lumière UV par cette sonde et a donné lieu à une vidéo très impressionnante que vous pouvez voir e/ou télécharger et même choisir les formats sur cette page de leur site.
On peut aussi la voir sur cet APOD.
 
Cette éruption dure 90 minutes et a été ramené en 3 minutes sur ce film. (une image toutes les 24 secondes).
 
Cette protubérance est énorme et pourrait contenir plusieurs fois la Terre.
Le Soleil se dirigeant maintenant vers son maximum (on l’espère), devrait émettre de plus en plus de protubérances.
 
 
 
 
Rappelons qu’une éruption solaire (solar flare en anglais) ou protubérance (prominence en anglais) est une explosion à la surface du Soleil (due à une variation brutale du champ magnétique) qui émet des particules gamma et X, protons et électrons très énergétiques.
 
Quand ces particules atteignent la Terre, elles donnent naissance au phénomène d'aurore (northern lights ou aurora en anglais), mais elles peuvent surtout si elles sont puissantes, perturber toutes les installations électriques terrestres. (voir problème du pic de 1989 au Québec il y a quelques années qui a plongé la Belle Province dans le noir pendant une journée!).
 
Plus de détails sur les phénomènes dangereux liés au Soleil, voir cet ancien astronews.
 
Pour cette première année dans l’espace, la NASA (le GSFC) vous fait un beau cadeau, une vidéo des images les plus impressionnantes de ces 12 premiers mois.
 
Voici ce film en format QuickTime.
 
Voir la galerie d’images de SDO.
 
 
 
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ESO : UN DUO GALACTIQUE PERTURBÉ ! (05/05/2011)
Crédit : ESO/Igor Chekalin
 
 
Notre ami Thierry Botti de l’OAMP nous communique cette intéressante découverte par l’ESO, d’association de galaxies.
 
 
Les galaxies de cette association cosmique, photographiées avec la caméra WFI sur le télescope MGP/ESO de 2,2 mètres à l’Observatoire La Silla au Chili présentent de curieuses caractéristiques qui montrent que les membres de ce duo sont suffisamment proches l’un de l’autre pour que chacun subisse les déformations dues à l’influence gravitationnelle de l’autre.
Cette lutte gravitationnelle acharnée a gauchi la forme spirale de la galaxie NGC 3169 et a divisé les bandes de poussière de son compagnon NGC 3166. Pendant ce temps, une troisième galaxie, plus petite, située en bas à droite, NGC 3165, est aux premières loges pour voir les effets de torsion et d’attraction gravitationnels de ses deux voisins plus imposants.
 
 
 
Ce groupement galactique, situé à environ 70 millions d’années- lumière de la Terre, dans la constellation du  Sextant, a été découvert par l’astronome anglais William Herschel en 1783. Les astronomes estiment aujourd'hui la distance entre NGC3169 (à gauche) et NGC 3166 (à droite) à 50 000 années-lumière, un intervalle correspondant à seulement la moitié du diamètre de la Voie Lactée. Dans un espace aussi étroit, la gravité peut commencer à déformer la structure galactique.
 
Les galaxies spirales comme NGC 3169 et NGC 3166 contiennent généralement des étoiles et de la poussière qui tournent comme des tourbillons ordonnés, autour de leur noyau central brillant. Des rencontres rapprochées avec d’autres objets massifs peuvent perturber cette configuration classique et constituent souvent des phases de métamorphose, préludes à la fusion des deux galaxies, laquelle donnera naissance à une plus grosse galaxie. Jusqu’à présent, les interactions de NGC 3169 et de NGC 3166 ont simplement ajouté un peu de cachet à ce système. Les bras spiraux de NGC 3169, rayonnant des mille feux de jeunes et massives étoiles bleues, ont été étirés et une grande quantité de gaz lumineux a été éjectée de son disque. Dans le cas de NGC 3166, les bandes de poussière qui entourent habituellement les bras spiraux sont en désordre.
Contrairement à son compagnon plus bleuté, NGC 31 66 n’est pas en train de former beaucoup de nouvelles étoiles. 
 
 
NGC 3169 se distingue également par le faible point jaune qui brille à travers un voile de poussière sombre juste à la gauche et proche du centre de la galaxie. Ce flash est le reste d’une supernova détectée en 2003 et connue par conséquent comme SN 2003 CG.
Une supernova de cette variété, dite de Type Ia, est supposée se produire lorsqu’une étoile dense et chaude appelée naine blanche – le reste d’une étoile de taille moyenne comme le Soleil- aspire gravitationnellement le gaz d’une étoile voisine.
Cet apport de combustible provoque finalement l’explosion de l’étoile tout entière dans une réaction en chaîne de fusion nucléaire. 
Cette nouvelle image d’un remarquable duo galactique dynamique a été réalisée à partir de données sélectionnées par Igor Chekalin dans le cadre du concours d’astrophotographie « Les Trésors cachés 2010» de l’ESO. Igor Chekalin a gagné le premier prix du concours et cette image a été classée seconde sur la centaine de propositions 
 
 
 
Le communiqué complet et les images : http://www.eso.org/public/france/news/eso1114/
 
 
 
 
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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD (05/05/2011)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
Les parties précédentes :
 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace . (28/02/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie . (13/03/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès . (27/03/2008) 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore . (19/04/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) . (10/05/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) p. (19/06/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas . (03/07/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand . (09/09/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque . (06/11/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries . (19/12/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste . (11/01/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène  (30/01/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Coniques et orbites d'Apollonius  (22/02/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14  360° et les étoiles d’Hipparque . (27/03/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 15 Nicomède, Poseidonios, et les derniers grands . (27/04/2009) 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 16 Les écoles, les Chinois etc . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 17 Indous, Mayas et autres . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 18 Les Romains, Ptolémée et Galilée . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 19 D'Hypatie aux maths arabes . (06/08/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 20 Les maths des étoiles à Bagdad . (22/09/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 21  Les sages d’al-ma’mun et le Ptolémée des arabes (27/10/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 22 La petit nuage d'Al Sufi et la règle de trois. (04/12/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 23 les zij des astronomes musiciens par B Lelard. (04/02/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 24  Aristote au Mont Saint Michel par B Lelard. (02/04/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 25 : Univ. de la Sorbonne à Oxford par B Lelard. (17/05/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 26 :Oresme, Einstein du XIV ième siècle (28/08/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 27 :  Peuerbach, Müller,  La Trigo et Copernic (26/10/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 28 : Copernic et la ronde des planètes. (22/01/2011)
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PARTIE 29 :LA NOVA DE TYCHO SUR LA TABLE DE KEPLER.
 
La dernière conférence publique de l’association VEGA à Plaisir (Yvelines) avec Cécile Ferrari sur les anneaux de Saturne nous rappela André Brahic qui fit tant à Triel, Saclay et Jussieu pour affermir notre désir d’astronomie. Celui ci disait souvent qu’il y a 3 périodes fastes pour l’astronomie : les Grecs de l’Antiquité, la Renaissance et la période actuelle.
L’astronomie de la Renaissance commença vraiment avec Copernic bien que ses découvertes fussent surtout théoriques. Le manque d’instruments optiques et les outils mathématiques encore insuffisants limitèrent longtemps encore la connaissance du ciel.
Tycho Brahé (presque Brahic !) fut le dernier à manipuler des instruments dignes d’Ulug Beg et eut beaucoup de mal à se libérer du monde de Ptolémée.
 
 
 
Tyge Ottesen Brahé (Tycho viendra après la célébrité) naît le 14 décembre 1546 au château de Knutstorp à Skäne, ville alors danoise et aujourd’hui suédoise. Ses parents sont de la haute noblesse danoise bien que d’origine suédoise. Son oncle paternel, Jörgen Brahé, fut chargé de son éducation avec un précepteur. A 13 ans Tycho fut inscrit à l’université luthérienne de Copenhague où son intérêt pour les sciences se révéla.  Son oncle le poussa en vain vers des études de droit à Leipzig, éducation indispensable des jeunes nobles danois. Il suit des cours de philosophie et de rhétorique, mais préfère étudier en cachette les mathématiques.
 
Le 21 août 1560 une éclipse de Soleil l’attire définitivement vers l’astronomie et, hélas, l’astrologie. Il étudia alors les éphémérides de Johanes Stadius ainsi que les théories de la sphère. Ses livres du moment sont de Sacrobosco (Tractatus Sphaera) et Apiono de Cosmographia de Regiomontanus. C’est à cette époque qu’il achète une copie de l’Almageste. L’étude des éphémérides le conduise le 17 août 1563 (il a 17 ans)  à une conjonction Jupiter-Saturne. La conjonction arriva avec plusieurs jours de retard.
Cette erreur va décider de son avenir : établir des tables les plus précises possible.
 
 
 
 
 
En 1565, à la mort de son oncle, Tycho quitte Leipzig pour Wittemberg, la ville de Luther, puis pour Rostok en 1566 où il perdit la moitié de son nez au cours d’un duel avec son cousin faisant suite à un différent mathématique, astronomique ou … amoureux.
Il portera désormais une prothèse en argent et en or qu’il enlevait pour effrayer les dames. Il quitta Rostok pour Augsburg où il construisit son premier cadran en bois.
 
 
Le 11 novembre 1572 Tycho observe en plein jour à Herrevadsskloster un objet plus brillant que Vénus (magnitude apparente -4).
Cet objet, qu’il montrait en l’appelant « nova, nova » (« nouvelle, nouvelle » en latin) restera visible à l’œil nu jusqu’en mars 1574. Cet objet aurait été vu aussi par Wolgang Schuler le 6 novembre ainsi que par John Dee, Thomas Digges et aussi par Francesco Maurolico.
Tycho essaye de mesurer la déclinaison de la nova avec une arbalestrille, mais mécontent du peu de précision il invente un appareil à 60° d’ouverture qui s’appellera pour cela sextant.
 
 
En 1581 il inventera un sextant de 1,50 m monté sur pivot sphérique. Il poursuivra par la construction d’une sphère armillaire de 3 m de diamètres afin de suivre la trajectoire des corps observés. Un de ses assistants prendra goût à ces recherches d’orbites : Kepler.
 
 
 
 
En 1573 Tycho publie un petit livre, « De stella Nova », « au sujet de la nouvelle étoile », où il précise que la nouvelle étoile n’a pas de parallaxe diurne comme on disait alors des étoiles de la sphère des fixes d’arrière plan. Il fait aussi remarquer que l’objet ne change pas de positon contrairement à la variation de la trajectoire des planètes. En comparant les mesures de Thomas Digges, Tycho découvrit que l’objet était bien au delà de la Lune, ce qui démontrait bien l’erreur aristotélicienne (Aristote enseignait, sans observer, que les objets célestes se situait en deçà de la Lune, le ciel étant immuable.
En fait il s’agissait bien de SN 1572 à 7.500 années lumière dans Cassiopée.
Le rémanent de la supernova Tycho, désormais ainsi appelée, ne fut observé que dans les années 1960 en forme de nébuleuse.
Cette supernova de type Ia ne génère pas une grande nébuleuse observable facilement.
 
 
 
 
La première conséquence de cette observation sera l’abandon par Tycho de l’astrologie pour mieux se consacrer à des études les plus précises possibles en construisant lui même ses instruments. Il donne, à partir de 1574, des cours à l’université de Copenhage et part à la rencontre d’astronomes européens, notamment en Allemagne.
 
A son retour le roi du Danemark, Frédéric II, lui donne l’île de Hveen (aujourd’hui Ven) dans le Sund avec une pension annuelle ainsi que l’appropriation des revenus des habitants de l’île. Tycho y fit construire dès 1576 un observatoire, Uraniborg (le Palais d’Uranie), qui deviendra le plus important d’Europe. Les travaux furent financés par le roi de 1576 à 1580. Il s’agissait d’un édifice luxueux qui comprenait un atelier de construction d’instruments pour l’astronomie, une imprimerie destinée à publier ses travaux, un laboratoire d’alchimie. Certains instruments furent installés en plein air et dans des fosses en contre bas pour éviter, pendant les observations, les effets du vent. Ces instruments étaient pour la première fois en métal, fabriqués avec une grande précision.
Il s’agissait de sextants et de quadrants de grand  format montés sur des supports très robustes.
 
 
Ces instruments étaient réglés les uns par rapports aux autres et Tycho notait les marges d’erreur induites par le mécanisme de chacun d’eux. Il fut le premier astronome à publier des résultats avec des marges d’erreur. Ces instruments avaient la taille maximale compatible pour une manipulation facile, en sorte que les graduations qu’ils portaient pussent être aussi larges que possible, leurs divisions en fraction de degrés de plus en plus petite.
 
Tycho construisit un quadrant mural sur un mur orienté nord-sud. Le rayon de ce quadrant était de 1,80, ses graduations étant en minutes d’arc. Une minute étant 1/60 de degré, la graduation correspondant comportait une ligne diagonale gravée en pointillés de 10 en 10 secondes d’arc. L’observateur pouvait ainsi lire au milieu de cette graduation de graduation dans une précision de 5 secondes.
Une seconde étant 1/60 minute, soit 1/3600 degré, la précision de Tycho atteignait 5/3.600, soit 0,001388 degré.
 
 
La grande application de ces précisions fut l’observation de la comète de C/1577 V1 (un an après la construction de l’observatoire) qui permit à Tycho de dire que les comètes voyageaient au delà de l’atmosphère terrestre.
 
D’après les archives de Tycho il semble que la comète de 1577 soit passée près de la planète Vénus.
 
 
 
Tycho, croyant toujours au modèle de Ptolémée, réussit à montrer que la queue de la comète était toujours orientée à l’opposé du Soleil et surtout que la comète se déplaçait tout droit à travers les prétendues sphères célestes et qui, de ce fait, ne pouvaient pas avoir de réalités observables. Tycho en concluait qu’elles relevaient de l’imagination grecque. Il s’agissait là d’une rupture fondamentale avec Aristote.
 
Toutefois Tycho refusait la théorie copernicienne de l’héliocentrisme avec la vigueur d’un protestant très croyant, les idées de Copernic étant, selon lui, en contradiction avec les Saintes Écritures.
Tycho, imitant Ptolémée, conçut alors une nouvelle usine à gaz traduisant sa cosmologie très personnelle.
Ainsi la Terre était toujours immobile au centre de l’Univers, la Lune et le Soleil orbitaient autour d’elle. Par contre les planètes orbitaient, elles, autour du Soleil.
Cette interprétation eut beaucoup de succès dans les nouveaux pays protestants jusqu’à la fin du XVII ième siècle.
 
Tycho avait très mauvais caractère et il était arrogant, même vis à vis du roi Frédéric II son mécène. Lorsque celui ci mourut en 1588 les frais de fonctionnement de l’observatoire et la pension de Tycho ne furent pas reconduits par le nouveau roi Christian IV.
Vers le milieu de 1597 une révolte de ses administrés détruisit ses installations. Il s’enfuit en bateau avec archives astronomiques, femme, enfants et fidèles.
 
Deux ans plus tard il fut sous la protection du saint empereur romain germanique Rodolphe II et devint « mathématicien impérial ».
Il dédia à son nouveau protecteur son livre « Astronomiae instauratae mechanica » qui relatait la construction de ses instruments et leur utilisation. Sa récompense fut une nouvelle pension et le château de Benatky à 35 km au nord de Prague.
Poursuivant ses observations à Prague il s’entoure d’un assistant : Johan Kepler.
En 1598 Tycho publie un catalogue de 1004 étoiles, le dernier et le plus précis jamais réalisé par l’observation visuelle.
 
 
En 1601 Tycho se retint d’uriner lors d’un long voyage en carrosse aux côtés de l’empereur Rodolphe. Un calcul rénal déclencha alors une infection qui lui sera fatale. A Prague avant une envie pressante on dit encore comme excuse: « je ne veux pas mourir comme Tycho ». Sur son lit de mort il dit à son assistant Képler : « ne frustra vixisse videar » (débrouille toi pour que je ne paraisse avoir vécu pour rien).
Kepler publiera à cet effet « Astronomiae instauratae progymnasmata » l’année suivante.
On a dit aussi que Tycho avait été empoisonné, que Kepler y fut pour quelque chose ou bien que Tycho n’avait pas survécu à un fantastique repas.
Il est enterré dans l’église de Notre Dame de Tyn près de l’horloge astronomique de Prague.
L’empereur racheta ses instruments avant qu’ils disparaissent, notamment sa sphère armillaire.
 
 
Kepler essaya en vain de convaincre Tycho au système héliocentrique copernicien.
Mais celui ci, qui avait pourtant découvert une excentricité dans l’orbite de Mars grâce à sa sphère armillaire, ne voulut pas renoncer à son interprétation bizarre du système Ptolémée surtout par conviction religieuse mais aussi parce que, Tycho, étant un grand observateur, ne voyait pas de parallaxe d’étoiles lors du trajet supposé annuel de la Terre.
 
Cette parallaxe existe , mais ne sera observée qu’en 1828 par Bessel.
 
 
 
Les Jésuites, dépositaires des considérations scientifiques depuis le concile de Trente, approuveront le système Ptolémée révisé Tycho, appellé géo-héliocentrique (la Lune et le Soleil tournent autour de la Terre immobile tandis que les planètes tournent autour du Soleil), et s’en serviront à charge lors du procès de Galilée.
 
En 1901, lors du tricentenaire de sa mort, sa tombe fut ouverte et une autopsie réalisée où l’on prélèvera des poils de sa barbe rousse. En 1989, lors de la chute du Mur de Berlin, la nouvelle république tchèque offrit des poils de la barbe de Tycho au gouvernement danois. Différents travaux en 1996 concluent qu’en fait Tycho –qui était aussi pharmacien d’élixirs à base de mercure- est mort empoisonné au mercure un jour avant sa mort (il n’y a pas eu explosion de la vessie mais le mercure des médicaments fabriqués par Tycho a provoqué l’urémie mortelle).
Un professeur strasbourgeois, au vu de nouvelles archives suédoises cryptées, pense que Tycho a été assassiné par un lointain cousin, Erik Brahé, sur ordre indirect du roi Christian IV soit parce qu’influencé par son conseiller Jon Jakobsen, copernicien acharné et ennemi scientifique de Tycho, soit parce que Tycho avait été l’amant de sa mère, la reine Sophie de Mecklembourg-Güstrow, et donc, peut être, son propre père.
 
 
La paisible observation du ciel ne console pas toujours des turpitudes terrestres.
En tout cas Tycho prépara le travail de Kepler, orienta ses travaux sur les orbites et donc fut à l’origine de des mathématiques de la mécanique céleste.
Galilée, avec d’autres outils, fera faire un bond de géant à l’astronomie.
 
 
 
 
Bernard LELARD.
Des versions imprimables peuvent m’être demandées :à
bernard.lelard@gmail.com
 
 
 
 
 
 
 
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CASSINI SATURNE :.ENCELADE EN LIAISON ÉLECTRIQUE AVEC SATURNE. (05/05/2011)
(images : NASA/JPL/Space Science Institute)
 
 
 
La NASA diffuse les premières images et sons d’une connexion électrique entre Saturne et sa lune Encelade.
Ces données ont été recueillies par la sonde Cassini et vont servir à comprendre l’interaction complexe entre une planète et ses nombreux satellites.
 
On a remarqué une tache brillante d’émission d’UV près du Pôle Nord de Saturne, qui est une indication de cette connexion. Et ceci bien qu’Encelade soit située à plus de 240.000km de Saturne.
 
Représentation d’artiste de cette connexion électrique.
Crédit dessin : NASA/JPL/University of Colorado/Central Arizona College 
 
 
 
 
Cette tache brillante apparaît à l’extrémité d’une ligne de champ magnétique reliant Saturne et sa lune. Cette zone s’appelle une empreinte aurorale (auroral footprint en anglais), c’est l’endroit où tous les électrons énergétiques plongent dans l’atmosphère de la planète.
 
Cette empreinte couvre une zone approximativement de 1200km par 400km. Son intensité lumineuse UV est quand même bien moins forte que les aurores détectées sur Saturne. On n’a pas trouvé de phénomène similaire au Pôle Sud de la planète.
 
Ce phénomène est similaire à celui de Io avec Jupiter, mais là cela concerne les pôles N et S.
 
Ce sont les nuages de vapeur d’eau émis par les geysers du Pôle Sud d’Encelade qui produisent un plasma ionisé qui entre en interaction avec le champ magnétique de Saturne.
 
Cette interaction est bien visible dans cette animation de la NASA.
On peut aussi « entendre » le bruit de cette connexion.
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Pour vous y retrouver dans la numération et l'ordre des anneaux.
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
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CASSINI –SATURNE :.UN FILM HOMMAGE À LA SONDE CASSINI. (05/05/2011)
(images : NASA/JPL)
 
Deux minutes trente de bonheur, un film monté à partir des photos originales prises par la sonde Cassini depuis sa mise en orbite en 2004 autour de Saturne.
 
On a l’impression d’être à bord de la sonde et on se dirige vers le système de Saturne. Comme dit au début du film, il n’y a aucun trucage avec des ordinateurs ou des logiciels spéciaux.
 
Ce petit film n’est qu’une partie d’une futur film en IMAX qui je l’espère sera bientôt visible.
(Outside In sera son nom)
 
 
 
 
Un APOD à ce sujet est aussi publié.
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
 
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UN CLUB ASTRO À DÉCOUVRIR :.HAUTACAM EN PAYS BASQUE. (05/05/2011)
 
 
Nos amis basques ont beaucoup de chance, voici un nouveau club d’Astronomie qui vient de voir le jour vers Biarritz la belle :
 
Le Club du Hautacam; la première observation aura lieu samedi 7 mai de 16h à 23h sur le site du Hautacam (Hautes-Pyrénées).
Texte du communiqué de presse ci-dessous:
ASTRO CLUB DU HAUTACAM
MAIRIE DE PRECHAC, 1 Placa Dera Maison Communale, 65400 Préchac.
 
COMMUNIQUE DE PRESSE
 
Dans le cadre des animations de l’Astronomie sur la station du HAUTACAM,
L’ASTRO CLUB LOURDAIS (ACL), la SOCIETE D’ASTRONOMIE DES PYRENEES OCCIDENTALES (SAPO) la SOCIETE D’ASTRONOMIE POPULAIRE DE LA COTE BASQUE (SAPCB) présentent
« L’ASTRO CLUB DU HAUTACAM »
Un club d’astronomie regroupant trois associations fondatrices, pour faire du Hautacam, un fabuleux belvédère tourné vers les étoiles et les merveilles du ciel des Hautes Pyrénées…
Pour la première observation publique et gratuite
L’ASTRO CLUB DU HAUTACAM vous donne rendez vous, Le samedi 7 mai 2011, de 16h à 23h : STATION DU HAUTACAM
 
L’astronomie est une science à vulgariser et une passion à partager. Elle permet à ceux qui prennent le temps d’observer les étoiles, de porter un regard attentif sur le monde qui les entoure. Lever les yeux vers le ciel, c’est ouvrir le grand livre du Cosmos. Ouvrons le ensemble !
Une superbe occasion de découvrir notre Univers, grâce à cette animation, avec l’aide de tous les astronomes amateurs de l’ASTRO CLUB DU HAUTACAM, qui vous guideront parmi les étoiles avec leurs instruments pointés vers les beautés du firmament, pour vous raconter l’histoire du Système solaire et de notre petite planète Terre…
SI MAUVAIS TEMPS, L’ANIMATION SERA ANNULÉE !
Station du Hautacam : 05.62.97.10.16
Prochaines observations de l’ASTRO CLUB DU HAUTACAM
Le samedi 2 Juillet et le samedi 27 Août
De 16h à 23h sur la Station du HAUTACAM
 
 
 
Longue vie au Hautacam !
 
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.FAUT-IL AVOIR PEUR DU NUCLÉAIRE DE CLAUDE ALLÈGRE.. (05/05/2011)
 
Vous connaissez tous ma passion pour Claude Allègre un de nos plus grands scientifiques, il vient de publier un livre « tout public » sur l’énergie nucléaire.
 
Comme beaucoup de personnes censées il fait la part des choses et plaide pour cette énergie qui est la moins chère, la plus sûre et la moins polluante parmi toutes les énergies à notre disposition.
 
Bien entendu, cela implique une sécurité sans faille, ce qui n’a pas été toujours le cas, voir les évènements de ces dernières années.
 
C’est un livre très clair qui peut être mis entre toutes les mains, même si vous n’avez aucune connaissance scientifique.
 
Voici ce qu’en dit son éditeur :
 
 
 
 
Ce livre se veut une opération citoyenne. Claude Allègre nous explique pourquoi l’électricité produite par le nucléaire est une bonne solution, à condition d’être rigoureux dans la contrôle de la sécurité et de progresser dans la gestion des déchets.
 
Avec l’accident de la centrale de Fukushima, nous sommes passés très rapidement de la compassion à l’angoisse. L’événement laissera des traces, l’opinion mondiale, et donc française, retiendra pour l’essentiel l’impossibilité de tout prévoir et, surtout, l’inanité du dogme d’infaillibilité des ingénieurs et de tous ceux qui les contrôlent.
 
La peur du nucléaire n’est-elle donc plus un mythe ? Le petit monde fermé du nucléaire civil est affligé de deux maux : une arrogance technicienne et un piètre souci de transparence à l’égard de l’opinion publique.
La catastrophe sismique qui frappe le Japon donne aujourd’hui, de façon un peu indécente, de nouveaux arguments à ceux qui, en France ou ailleurs, veulent sortir du nucléaire. 
 
Claude Allègre répond à toutes nos questions.
Il nous explique ce qu’est l’énergie atomique et nous décrit le fonctionnement d’une centrale.
Il nous parle des énergies nouvelles photovoltaïques, éoliennes ou bien encore géothermiques qui sont toutes intéressantes mais qui ne couvriront jamais au mieux que 10 % de nos besoins.
Il nous informe de l’extraction du grès et des schistes bitumineux qui sont des combustibles d’avenir.
 
Le bon sens alors guiderait la conduite à tenir : prospecter pour connaître les réserves, développer des technologies permettant une exploitation préservant l’environnement.
Mais « Monsieur tout le monde » se méfie des « nucléocrates » et se pose, à juste titre, beaucoup de questions.
 
Auteur : Claude Allègre est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels : le Dictionnaire amoureux de la science (2005), Ma vérité sur la planète en 2007, Figures de Proue (2008), La Science est le défi du XXIe siècle (2009) et L'Imposture climatique (2010).
 
 
En plus il est pas cher, moins de 10€.
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS.:.POUR LA SCIENCE SPÉCIAL LA FACE CACHÉE DE L’UNIVERS. (05/05/2011)
 
Dossier Pour la Science daté Avril-Juin 2011 sur la face cachée de l’Univers.
 
Absolument indispensable, fait le point sur les grandes questions astrophysiques actuelles.
 
Couverture du dernier numéro  de Dossiers Pour la Science
La matière connue n’est qu’une goutte d’eau dans l’Univers.
De quoi celui-ci est-il majoritairement constitué ?
Que sont ces étranges matière noire et énergie sombre ?
Comment imaginer les débuts et la fin de l’Univers ?
Y a-t-il même eu un début, ou l’Univers ne fait-il que se dilater et se contracter dans un éternel rebond ? Avec ce dossier, faites le point sur les grandes questions actuelles de la cosmologie.
 
 
 
 
 
Sommaire de ce sublime numéro :
 
L'Univers, du début à la fin
Quels événements ont présidé à la naissance de l'Univers? Lesquels marqueront sa « mort » ?
 
COSMOLOGIE
La cosmologie, des théories aux faits  Alain RIAZUELO
Autrefois cantonnée à des hypothèses sur les lois et le contenu de l'Univers, la cosmologie les confirme de plus en plus par des observations. Celles-ci ont révélé l'influence d'éléments « cachés », telles la matière noire et l'énergie sombre…
 
EN IMAGES
Le télescope spatial James Webb à l'affût des premières étoiles
Le télescope spatial James Webb regardera plus loin (et donc plus en arrière dans le temps) que l'Observatoire Hubble, à qui il succédera en 2014. Il pourrait même repérer les premières étoiles formées après le Big Bang.
Pour ce faire, d'immenses défis techniques restent à relever...
 
FONDAMENTAL
ASTROPHYSIQUE
Fermi : une fenêtre sur l'Univers extrême   William Atwood, Peter Michelson et Steven Ritz
En dévoilant le ciel dans un domaine inédit du rayonnement gamma, le satellite Fermi nous renseigne sur les phénomènes cosmiques de violence extrême, mais aussi sur de grandes énigmes, telles la nature de la matière noire ou l'existence de dimensions cachées.
 
PHYSIQUE DES PARTICULES
Antimatière : une disparition bientôt expliquée ?   Sacha Davidson
Selon les modèles standards de la physique des particules et de la cosmologie, nous ne devrions pas exister : la matière et l'antimatière auraient dû être produites en quantités quasi égales au début de l'Univers et s'annihiler mutuellement. De nombreux scénarios tentent d'expliquer comment la matière s'est imposée. Certains pourraient être bientôt vérifiables.
 
ASTRONOMIE
Cartographier l'Univers  Christophe Pichon et Thierry Sousbie
Les galaxies interagissent par la gravitation, et, de proche en proche, constituent de grandes structures, une vaste toile cosmique de filaments lumineux qui reflète l'évolution de l'Univers. La distribution statistique de ces galaxies se précise et, avec elle, celle de la matière noire.
 
COSMOLOGIE
L'énergie sombre et ses alternatives    Gerhard Börner
Il y a dix ans, on découvrait que l'expansion de l'Univers accélère. Pour l'expliquer, les cosmologistes ont introduit une nouvelle forme d'énergie, l'énergie sombre. Mais celle-ci reste énigmatique. Faut-il revoir en profondeur les modèles cosmologiques ?
 
ASTROPHYSIQUE
L'Univers à l'âge des ténèbres    Abraham Loeb
Entre l'émission de la première lumière et l'apparition des premières étoiles, le cosmos est resté plongé dans le noir durant plusieurs centaines de millions d'années. Le défi posé aux astronomes est de percer cette obscurité, afin de révéler l'enfance de l'Univers.
 
COSMOLOGIE
L'Univers aux limites de l'éternité   Alain RIAZUELO
Des étoiles aux amas de galaxies, rien dans l'Univers n'est éternel. Sur des échelles de temps démesurément longues, tous les objets que nous connaissons finiront par disparaître dans le néant. Petite revue des scénarios possibles pour le très lointain futur.
 
COSMOLOGIE
L'Univers rebondissant    Martin BOJOWALD
Notre Univers ne serait pas né avec le Big Bang : un univers préexistant se serait effondré sur lui-même, avant de rebondir et d'entrer de nouveau en expansion. C'est ce que suggèrent certaines propriétés de la théorie de la gravitation quantique à boucles.
 
COSMOLOGIE
La cosmologie hétérogène   Timothy CLIFTON et Pedro FERREIRA
L'accélération apparente de l'expansion cosmique s'explique naturellement quand on imagine que l'Univers n'est pas homogène à grande échelle et que notre Galaxie se situe dans une région vide. On se dispense alors de l'énergie sombre.
 
COSMOLOGIE
La fin de la cosmologie   Lawrence Krauss et Robert Scherrer
L'expansion de l'Univers efface derrière elle les traces du Big Bang, tant et si bien que les cosmologistes d'un lointain futur se forgeraient une vision de l'histoire cosmique entièrement différente de la nôtre.
 
ASTROPHYSIQUE
Les microtrous noirs primordiaux   Aurélien Barrau, Alexia Gorecki et Julien Grain
Des trous noirs microscopiques se sont peut-être formés dans les premiers instants de l'Univers, bien avant que naissent les étoiles, et certains existeraient encore aujourd'hui. Ils offrent une fenêtre inédite sur l'Univers primordial.
 
COSMOLOGIE
Les paradoxes du Big Bang   Charles Lineweaver et Tamara Davis
Où est le centre de l'Univers ? Le cosmos se dilate-t-il plus vite que la lumière ? Quelle partie peut-on en observer ? Les astronomes eux-mêmes se laissent souvent piéger par les paradoxes de l'expansion cosmique.
 
COSMOLOGIE
Les premiers instants de l'Univers   Patrick PETER
La première image connue de l'Univers date de 380 000 ans après le Big Bang. Nos théories et nos observations remontent bien plus loin, jusqu'à une infime fraction de seconde après sa naissance.
 
COSMOLOGIE
Matière noire, un univers caché   Mark TRODDEN et Jonathan FENG
La matière noire, qui représente un quart du contenu de l'Univers, pourrait former un monde riche et complexe en soi, imbriqué dans le nôtre.
 
COSMOLOGIE
Un autre univers est-il possible ?    Alain Riazuelo
Notre Univers est défini par des paramètres dont les valeurs sont manifestement compatibles avec l'apparition de la vie. Comment l'expliquer et que peut-on en déduire ?
 
COSMOLOGIE
Un Univers, six ingrédients    Alain RIAZUELO
Aujourd'hui, les cosmologistes sont arrivés à la conclusion que seuls quelques paramètres, au minimum six, suffisent à décrire l'Univers et ce qui s'y produit. Petite revue de la « recette cosmique » patiemment élaborée depuis un siècle… et de toutes les questions qu'elle pose.
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.SCIENCE ET VIE MAI 2011. (05/05/2011)
 
Un article intéressant au moins dans ce numéro de Mai de Science et Vie :Einstein est-il dépassé ?
 
Einstein dépassé ! 47 galaxies contredisent sa théorie.
C'est la seconde fois que les équations formulées par Albert Einstein il y a presque un siècle sont prises en faute.
La première fois, il y a quatre-vingts ans, il avait fallu inventer l'existence d'une insaisissable matière noire censée baigner l'ensemble de l'Univers pour sauver la théorie d'Einstein. Mais aujourd'hui, il n'est pas sûr qu'une telle astuce suffise.
Car en découvrant, à partir de l'observation des galaxies, une loi universelle qui contredit les équations du génial physicien, un astronome américain a mis l’œuvre de celui-ci au pied du mur : soit il est possible de la dépasser pour qu'elle intègre la fameuse nouvelle loi. Soit il faudra carrément s'en passer...
 
 
 
 
D’autres articles qui concernent l’astronomie :
 
·        Cette étoile a un cœur hors norme
·        Soleil déréglé : le mystère s'éclaircit enfin.
 
Aussi à lire :
·        Nucléaire français : les 6 leçons de la catastrophe japonaise.
 
 
De plus cet exemplaire contient un DVD intéressant sur l’incident nucléaire de Fukushima.
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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