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Mise à jour : 27 Juillet 2011    
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
Les dernières nouvelles de Planck : CR de la conf. de F Bouchet à la SAF Cosmologie. (27/07/2011)
La navette : Adieu Atlantis! (27/07/2011)
Fin de la navette : Le bilan et après ! (27/07/2011)
Dawn : En orbite autour de Vesta. Superbe ! (27/07/2011)
Cérès et Vesta : Des orbites chaotiques. (27/07/2011)
Lutetia : Enfin des noms ! (27/07/2011)
Curiosity :.Gale Crater a gagné ! (27/07/2011)
Neptune : Bon Anniversaire ! (27/07/2011)
Hubble: Et un nouveau satellite autour de Pluton, un ! (27/07/2011)
Hubble : La millionième observation !
Peser l’Univers : Une tache difficile. (27/07/2011)
Genesis : Nouvelles lumières sur la formation du système solaire. (27/07/2011)
LRO : Vue du pic de Tycho. (27/07/2011)
Herschel :.La mort des étoiles comme fabrique de poussières. (27/07/2011)
JP Luminet : Il participe à une série US sur le cosmos. (27/07/2011)
SDO : Un comète s’abîme en direct sur le Soleil. (27/07/2011)
ESO : De l’eau oxygénée dans l’espace. (27/07/2011)
Vu d'en haut :. L’avance d’un glacier groenlandais. (27/07/2011)
Messenger :On mesure les cratères  (27/07/2011)
Cassini-Saturne : La tempête géante de l’hémisphère Nord. (27/07/2011)
Photos d'amateurs :.Laurent Weil et les protubérances solaires. (27/07/2011)
 
 
La prochaine fois compte rendu du symposium de la physique des hautes énergies (EPS-HEP 2011) qui se tient en ce moment à Grenoble, peut être du nouveau sur le boson de Higgs.
 
LA NAVETTE : ADIEU ATLANTIS! (27/07/2011)
(toutes photos : crédit NASA)
 
Ça y est, c’est fini, la dernière mission navette, la 135ème s’est posée ce 21 Juillet 2011, en ce jour anniversaire du premier pas sur la Lune, tout un symbole.
L’Amérique tourne la page navette, après 30 ans de service.
 
Retraçons d’abord ce dernier vol.
 
Départ maintes fois retardé, mais finalement lancement sans problème le 8 Juillet 2011 de Cape Kennedy avec un équipage de 4 astronautes. Tiens, pourquoi 4, généralement ils sont 7 ?
C’est parce que il n’y avait plus de navette de secours pour les dépanner en cas de problème ; si problème, ils auraient dû rentrer l’un après l’autre à l’aide des Soyuz au de l’année suivante ; il fallait donc qu’ils ne soient pas trop nombreux. Je ne parle pas aussi du problème des scaphandres qui ne sont pas les mêmes pour Soyuz et qu’il aurait fallu faire venir depuis la Terre.
 
De plus, c’étaient les derniers boosters solides et le dernier réservoir d’ergols liquides, presque des restes !
 
Toutes les photos du décollage.
 
 
En voici deux choisies par moi :
 
 
 
Voici quelques galeries de photos du lancement que l’on trouve sur le Net.
 
Du site spacref.
 
Du site spaceflightnow avec de superbes détails.
 
Du site Universe Today.
 
 
Comme vous le savez les boosters solides sont récupérés en mer, et pour cette dernière opération de la dernière mission, les navires ont salué le retour de ces éléments par des jets d’eau comme il se doit, voir le reportage sur la récupération par UniverseToday.
 
 
 
Arrimage sans problème à l’ISS, deux jours après le départ, puis on effectue la mission avec l’Expédition 28 à bord.
 
Atlantis transporte le module Raffaello contenant des réserves  et des rechanges, une fois vidé, il sera rempli de déchets et ramené sur Terre dans la soute de la navette.
 
 
Mais une des expériences intéressantes transportées par Atlantis est la RRM (Robotic Refueling Mission ; littéralement, mission robotisée pour refaire le plein), c’est à dire une expérience devant tester en condition apesanteur, la possibilité de recharger les réservoirs d’ergols de satellites « à sec » mais qui fonctionnent toujours (la majorité des satellites).
 
Cette opération devra s’effectuer avec les commandes venant du sol et permettre ainsi d’étendre la vie de satellites en orbite.
 
Cette expérience est montée à l’extérieur de l’ISS et c’est le robot Dextre qui doit simuler un satellite en train de se ravitailler.
 
Voici une représentation d’artiste de cette manœuvre.
 
On voit ici l’astronaute en train d’installer la RRM.
 
Reportage sur les possibilités de RRM par nos amis de UniverseToday.
 
 
 
Les EVA de la mission et une photo qui montre comment on sort (ou rentre) de l’ISS.
 
 
 
Fin de mission sans histoire et retour sur Terre le 21 Juillet 2011 ; les contrôleurs de Houston avaient promis de ne pas pleurer, je n’ai pas d’information pour dire si c’est vrai ou pas, en tout cas, moi, j’étais très ému ; c’est la fin d’une époque.
 
 
Quelques autres photos souvenirs de la mission :
 
Photo prise le 12 Juillet 2011 pendant une EVA. On y voit dans le fond un vaisseau Soyuz arrimé au PIRS, et au premier plan à gauche des radiateurs (l’ISS produit plus de chaleur qu’elle n’en consomme) et à droite l’expérience AMS de mesure d’antimatière dont nous avons maintes fois parlé ici.
Une superbe aurore australe photographiée le 14 Juillet 2011 par un membre de STS 135.
Exceptionnelle photo de la rentrée dans l’atmosphère de la navette, on commence à voir la traînée de feu due au frottement sur les couches d’air.
Photo prise par l’Expédition 28 le 21 Juillet 2011.
 
 
 
 
 
Quelle ironie, les USA qui ont battu les Russes à la course à la Lune, dépendent maintenant totalement d’eux pour accéder à l’ISS, j’entends Korolev rire dans sa tombe !!!
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
De nombreuses vidéos sont postées pour célébrer la fin de l’ère navette, j’en ai choisi quelques unes.
 
Le lancement de STS 135 sur YouTube.
 
Euronews, shuttle, the final voyage avec JF Clervoy, 12 minutes intenses.
 
Atlantis se sépare de l’ISS.
 
A Tribute to the shuttle by European astronauts. 5min30 ou directement à télécharger.
 
Toutes les photos de la mission STS 135 par la NASA.
 
Une photos en anaglyphe 3D d’Atlantis (lunette Bleu rouge nécessaire).
 
 
 
 
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FIN DE LA NAVETTE : LE BILAN ET APRÈS ! (27/07/2011)
 
La navette Atlantis s’est posée pour la dernière fois, de retour de mission spatiale, le 21 Juillet 2011, en cette date symbole de victoire américaine, c’est quand même la gorge serrée que les scientifiques US abandonnent cette aventure commencée, dès la fin de l’ère Apollo.
 
Quel bilan peut-on en tirer ?
 
Le programme navette (shuttle en anglais ou plutôt STS Space Transportation System comme c’était son nom original) reposait sur une tromperie dès le départ ; on pensait que ces vols d’un engin récupérable seraient moins chers que des lanceurs classiques et plus souples. On imaginait même un départ toutes les semaines ! Mais le marché de satellites à lancer n’était pas aussi important et on le savait.
 
Néanmoins, on y a tous cru, l’idée était séduisante et cela a fait marcher l’industrie à fond. L’imagination était au pouvoir, les dollars coulaient à flots, c’était encore la guerre froide et le développement de la fameuse guerre des étoiles.
 
Malheureusement on s’aperçut vite de la complexité de l’engin et des difficultés à remettre en forme une navette après un vol spatial ; il était impensable d’effectuer des vols très fréquents et la maintenance devenait très chère.
 
Mais tant pis, on était lancé, il n’y avait pas d’autres solutions immédiates, les Européens avaient choisi le bon cheval avec leurs lanceurs de la famille Ariane, nos amis Américains durent quand même remettre au goût du jour les vieilles fusées style Atlas et autres.
 
Épopée courageuse et triste à la fois, c’est un programme qui a perdu 40% de ses navettes (2 sur 5) en service.
 
 
Après ces aspects un peu négatifs de ma part, soyons quand même honnêtes, la navette nous a procuré des plaisirs exceptionnels avec son lancement majestueux et ses missions orbitales que l’on pouvait voir en direct.
 
Durant trois décennies, les navettes ont emporté dans l’espace astronautes, instruments, télescopes, satellites et de nombreux éléments de montage de l’ISS.
Signalons que l’Europe n’est pas absente de la conception de la navette, car ses moteurs (SSME : Space Shuttle Main Engines) reposent sur un brevet issu d’une collaboration entre la société MBB (aujourd’hui Astrium) en Allemagne et Rocketdyne / North American Aviation. Ils utilisent de l’Hydrogène et de l’Oxygène liquides sous haute pression.
 
La NASA a construit 5 navettes : Columbia (accident en 2003), Challenger (accident en 1986), Discovery, Atlantis et Endeavour et un démonstrateur qui ne volera pas : Enterprise en l’honneur de la série Star Trek.
 
Le développement de la navette a permis de mettre au point ces tuiles isolantes magiques qui vont permettre la rentrée dans l’atmosphère ; il y a plus de 20.000 tuiles sur chaque navette. Ces tuiles avaient la fâcheuse habitude de se décoller (accident de Columbia) et les Américains ont réussi à mettre au point une procédure d’examen et de réparation en orbite au point.
 
Mais la grande valeur des navettes aura été la mise en orbite et surtout les nombreuses missions de réparation du télescope spatial Hubble, grand représentant de l’astronomie populaire de cette fin deXXème siècle et début du XXIème et la possibilité de transporter d’énormes morceaux de la station spatiale en orbite pour assemblage.
 
 
Bref la navette a été une belle aventure spatiale qui a payé un lourd tribut à la science, elle aura été un élément dans la longue marche vers le cosmos.
 
Mais alors après, que se passe-t-il ? les Américains vont-ils ne dépendre que des Russes pour accéder à l’espace.
Oui pendant quelques années, mais des solutions, peu claires pour le moment sont en gestation.
 
Si le programme Constellation avec ses fusées Ares,    est annulé faute d’argent, la NASA est en train de passer le bébé au secteur privé.
C’est Lockheed Martin qui développe pour la NASA la capsule Orion (une super capsule Apollo) qui devrait mettre l’espace à portée d’astronautes US dans les années qui suivent. Mais d’autres acteurs sont aussi en lisse, comme SpaceX par exemple.
 
Galerie de photos sur Orion.
 
 
Voici une coupe de la capsule Orion.
(crédit Lockheed Martin)
On remarquera qu’une des différences avec Apollo est la protection thermique avec des tuiles style « navette ».
 
 
Bref on n’en est qu’aux prémisses de l’élaboration de cette capsule, et tout n’est pas encore clair, à tous les niveaux de la NASA, mais on travaille sérieusement sur diverses solutions qui devraient remettre l’Amérique en selle pour l’espace.
 
À suivre…
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Le bilan de l’ère navette par la NASA.
 
Le bilan de la navette par Sciences et Avenir.
 
Le bilan et le futur par nos amis de Futura Sciences.
 
Astrium et la navette spatiale.
 
On peut voir une photo de la première capsule fabriquée et prête pour l’espace.
 
On peut consulter cet article sur les préparatifs d’Orion.
 
Un article sur les composites entrant dans la fabrication du bouclier thermique.
 
 
 
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DAWN : EN ORBITE AUTOUR DE VESTA. SUPERBE ! (27/07/2011)
Image crédit: NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA
 
Pendant que certains se doraient sur les plages ensoleillées, une courageuse petite sonde fabriquée par l’Homme, après un voyage de 4 ans (moteur ionique) et près de 3 milliards de km, se mettait en orbite autour du deuxième plus grand astéroïde de la ceinture principale, Vesta.
 
Nous avions évoqué son approche lors des dernières news.
 
C’est ce 15 Juillet 2011 que Dawn, a été happée par la gravité de Vesta et s’est mise en orbite autour d’elle, devenant ainsi la première sonde spatiale à orbiter une protoplanète de la ceinture d’astéroïdes.
Le moment exact de la mise en orbite n’est pas encore connu, car il dépend de la masse exacte et de la gravité exacte de Vesta, chiffres qui n’étaient qu’estimés jusqu’à présent. Une des missions de Dawn sera d’ailleurs de déterminer ces valeurs précises.
Actuellement Dawn et Vesta sont à 188 millions de km de nous.
 
Dawn n’est pas la première sonde à se mettre en orbite autour d’un astéroïde (comme il a été dit dans la presse) ; c’est en fait la petite sonde japonaise Hayabusa, qui s’est mise en orbite autour du minuscule astéroïde Itokawa en 2005.
 
Vesta est un corps de 530km de « diamètre » et qui tourne sur lui même en 5heures et 20 minutes.
Elle a été découverte par Heinrich Olbers (celui du paradoxe) le 29 Mars 1807, c’était la 4ème découverte d’astéroïdes de la ceinture principale, la première revenant à l’abbé Piazzi avec Cérès.
On estimait l’albédo de Vesta à 0,42 donc relativement brillant.
 
 
Voici les premières photos de Vesta.
 
 
Image prise le 9 Juillet 2011 depuis une distance de 41.000 km.
Image prise le 18 Juillet 2011, en orbite autour de Vesta à une altitude de 10.500 km.
On voit le pic central du reste d’une probable ancienne collision , situé au Pôle Sud.
 
L’orbite de Dawn va progressivement s’abaisser pour se stabiliser autour des 2500km au dessus de la surface de Vesta , nous donnant à voir certainement des photos d’une très grande qualité.
 
 
On a voulu aussi comparer la taille de Vesta avec des astéroïdes déjà visités par des sondes spatiales.
 
Dawn va rester en orbite autour de Vesta jusqu’en Juillet 2012, à ce moment il partira pour visiter Cérès, qu’il atteindra en Février 2015.
 
N’oublions pas que les Américains semblent donner la priorité à un vol humain vers les astéroïdes aux alentours de 2025 avant un vol vers Mars ; du moins ce fut la teneur des propos du Président Obama. D’où l’importance de la mission Dawn dans ce contexte.
 
On pense que Vesta est la source de la chute de nombreuses météorites sur Terre (5%). Peut être suite à un choc qui s’est produit dans le passé.
 
 
 
Étudier Vesta, c’est étudier un fossile du système solaire, nous allons certainement beaucoup apprendre sur la formation de celui-ci.
 
Une belle infographie NASA sur la mission.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Site de la mission au JPL.
 
Site de la mission à la NASA.
 
Article de Universetoday sur l’approche de Vesta par Dawn et les météorites de Vesta.
 
Science at Nasa sur la mission Dawn.
 
Les impressions de la Planetary Society sur le sujet.
 
Solarviews sur Vesta.
 
 
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CÉRÈS ET VESTA : DES ORBITES CHAOTIQUES. (27/07/2011)
 
Le CNRS et l’Observatoire de Paris communiquent une information intéressante en cette période où Dawn se met en orbite autour de Vesta ; les orbites de ces deux fausses planètes, Cérès et Vesta seraient « chaotiques » au sens mathématique du terme.
Voici le communiqué :
 
 
Ceres et Vesta sont les plus grands corps de la ceinture principale d'astéroïdes, orbitants entre Mars et Jupiter. Jusqu'à présent, leur mouvement était considéré comme relativement régulier.
Mais une nouvelle étude menée par des astronomes du CNRS et des observatoires de Paris et de Besançon montre que lorsque leurs perturbations gravitationnelles mutuelles sont prises en compte, les mouvements de Cérès et Vesta sont fortement chaotiques, en raison des rencontres proches répétées de ces corps avec les astéroïdes.
Il devient alors impossible de calculer leur position sur plus de 500 000 ans.
De manière surprenante, cette incertitude affecte également très fortement les reconstructions à long terme de l'orbite de la Terre, dont la validité est alors limitée à des durées de moins de 60 millions d'années.
 
Depuis plusieurs décennies, l'équipe dirigée par Jacques Laskar (Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Éphémérides ; CNRS, Observatoire de Paris, Université Pierre et Marie Curie) travaille à l'amélioration des éphémérides planétaires à long terme, visant à obtenir la meilleure solution possible pour l'orbite de la Terre. Ces recherches sont motivées par la possibilité de calibrer les échelles de temps géologique par corrélation entre les données géologiques stratigraphique et la variation calculée de l'insolation à la surface de la Terre résultant de la variation de son orbite et de son orientation.
 
La tâche est difficile car le comportement chaotique du Système solaire induit une augmentation exponentielle de l'incertitude initiale de la solution qui est multipliée par 10 tous les 10 millions d'années (Ma). Un résultat majeur a été obtenu avec la calibration astronomique de la période du Néogène (0 à 23,03 Ma) grâce à la solution orbitale La2004 (Laskar et al., 2004).
Cette échelle de temps (Lourens et al, 2004) est désormais intégrée à la dernière échelle de temps géologique adoptées par l'Union Internationale des Sciences Géologiques (IUGS).
 
Depuis 2004, Un effort continu a été déployé afin d'étendre cette calibration astronomique sur la totalité du Cénozoïque, sur environ 65 Ma, jusqu'à l'époque de la fin des dinosaures, l'équipe de l'Observatoire de Paris y jouant un rôle essentiel..  
Malgré tous les efforts, la dernière solution, La2010, n'est valable que sur 50 Ma (Laskar et al., 2011).
 
Dans une nouvelle étude, publiée le 15 juillet dans une lettre à Astronomy and Astrophysics, l'équipe a identifié les raisons de ces difficultés imprévues rencontrées lors de la construction de ces solutions à long terme. Ils ont étudié en détail l'orbite de Cérès et des astéroïdes principaux, Pallas, Vesta, Iris, et Bamberga, et leurs interactions avec les orbites planétaires.
 
Les mouvements de Cérès et Vesta étaient jusqu'à présent considérés comme relativement régulier, mais les calculs précédents ne tenaient pas compte de leurs interactions mutuelles. Avec la prise en compte des interactions gravitationnelles entre ces corps, Jacques Laskar et ses collaborateurs ont découvert que les mouvements de Cérès et Vesta sont en réalité fortement chaotiques.
 
 
En conséquence, même si l'incertitude initiale sur la position actuelle de ces petits corps est de seulement 15 m (beaucoup moins que la précision actuelle sur ces mesures), leur position sera totalement erronée en moins de 400 000 ans.
 
Voir figure ci-contre : Erreur dans la longitude de Cérès et Vesta pour une erreur initiale de 15 m. Le logarithme décimal de l'erreur en longitude (en radians) est tracée en fonction du temps.
En bleu, l'interaction mutuelle des astéroïdes est négligée. Cérès et Vesta se comportent très régulièrement et l'erreur est de seulement 0,0001 rad après 500 000 ans.
En rouge, les interactions mutuelles sont prises en compte. La position est totalement perdue pour Cérès après 400 000 ans et pour Vesta, après seulement 200 000 ans.
 
© J. Laskar.
 
 
 
Ces corps sont beaucoup plus petits que les planètes : Cérès et Vesta sont respectivement 6000 et 22000 fois moins massifs que la Terre. Néanmoins, ils exercent des perturbations non négligeables sur les orbites des planètes qui sont elles-mêmes chaotiques, mais sur une échelle de temps plus long. En raison de ces interactions, l'excentricité de la Terre devient imprévisible après 60 Ma, un peu moins que la durée de l'ère Cénozoïque.
 
Comme le vaisseau spatial Dawn de la NASA s'approche de Vesta, et sera en orbite autour de cet astéroïde pendant plusieurs mois avant de continuer sa route vers Cérès, on peut s'attendre à ce que la précision sur les positions de Cérès et Vesta soient largement améliorées. Mais ce ne sera d'aucune utilité pour les études paléoclimatiques.
En effet, même si l'erreur erreur initiale sur ces positions est réduite à seulement 1,5 mm, l'erreur en position sera toujours de 100% en moins de 500 000 ans, et il n'y aura donc pas de changement dans le temps de validité de la solution orbitale de la Terre . Cette limite de 60 Myr apparaît ainsi comme une limite absolue pour une prédiction précise de l'excentricité de la Terre, qui ne sera pas améliorée facilement dans l'avenir.
En dépit de leur faible masse, Cérès et Vesta apparaissent donc comme le facteur limitant principal pour l'élaboration d'une solution précise de l'évolution de l'orbite de la Terre sur la totalité du Cénozoïque.
 
 
Article publié dans Astronomy & Astrophysics.
 
À lire le CR de la conf de J Laskar au BdL.
 
 
 
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LUTETIA : ENFIN DES NOMS ! (27/07/2011)
Crédit: ESA 2010 MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / RSSD / INTA / UPM / DASP / IDA
 
L’astéroïde 21-Lutetia visité par Rosetta en Juillet 2010, vient d’avoir ses cratères baptisés par l’Union Astronomique Internationale, c’est ce que nous apprend Patrick Michel de l’OCA.
 
Il est d’ailleurs très fier qu’à sa ville de Nice vient d’être attribué un cratère de 21km de diamètre (nommé Nicae) de cet imposant astéroïde de 100km.
 
Cet hommage à Nice est en reconnaissance des travaux effectué en cette ville (à l’OCA), en planétologie sur la dynamique (modèle de Nice), les collisions et plus particulièrement pour les travaux menés par Simone Marchi (post-doc dans le groupe de Planétologie de Cassiopée) sur la chronologie des surfaces par comptage des cratères et qui participe à un instrument de la mission Rosetta.
 
 
 
Le principe de la nomenclature pour Lutetia est basé sur des noms de l’histoire Romaine, en effet Lutetia est l’ancien nom romain de Paris.
 
 
 
Une belle vue de Lutetia en « vraie » couleurs.
 
 
On peut consulter le blog de nos amis de la Planetary Society sur ce sujet.
 
 
 
 
 
 
 
 
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CURIOSITY :.GALE CRATER A GAGNÉ ! (27/07/2011)
(Photos: NASA/JPL)
 
La NASA vient de l’annoncer ce 22 Juillet 2011, la prochaine destination de la sonde MSL Curiosity sur Mars sera le cratère Gale (prononcer Gaile), comme l’avait deviné notre ami Gilles Dawidowicz lors de sa dernière conférence SAF sur cette mission.
 
Je reprends quelques informations données lors de cette conférence à propos de ce cratère :
 
Cratère Gale (en l’honneur de l’astronome australien Walter F. Gale).
155 km de diamètre  Alt = 1500 m Prof = 3000 m 3,8 à 3,5 Mds années (fin Noachien)
Pic central : plus de 5 km
Au-dessus du fond du cratère. Altitude max = 700 m au-dessus du 0
 
Dans Aeolis Mensae Au Sud d’Elysium Planitia
 
Le cratère est un endroit fascinant à explorer en raison de son pic central très étonnant, qui est une sorte de montagne en forme de croissant et qui s'élève en son centre à près de 5 km de haut !
Cette montagne est composée de matériaux stratifiés, probablement des couches sédimentaires accumulées là par des agents de l'érosion non encore identifiés. Une histoire lacustre y est fortement suspectée…
 
Le cratère Gale se trouve au sud d'Elysium Planitia, au nord-ouest de Terra Cimmeria et en bordure d'Aeolis Mensae.
Située à la limite entre les hautes terres de l'hémisphère sud et les basses plaines de l'hémisphère nord, cette zone est par ailleurs entourée de volcans assez lointains, Elysium Mons au nord, Tyrrhena Patera au sud-ouest et Apollinaris Mons à l'est.
Elle est également située à l'extrémité occidentale de la formation de Medusae Fossae, une vaste structure assez énigmatique constituée de monticules lobés à la surface ondulée qui rappelle par certains aspects la formation centrale du cratère Gale.
 
 
C’est donc là que devrait se poser en Août 2012 (rendez pour un atterrissage en direct avec le public bien sûr) la nouvelle sonde martienne Mars Science Laboratory ou Curiosity.
 
Charles Bolden, l’administrateur actuel (et ancien astronaute) de la NASA, indique que ce sera la première étape avant une exploration humaine de la planète rouge.
 
Vue du cratère Gale avec l’ellipse d’atterrissage (20km par 25km).
Zone d’atterrissage détaillée, il y aurait un delta de fleuve (fan) et des couches de roches (en bleu) ainsi que des argiles (en vert)
 
Ce qui a fait la victoire de Gale : la quantité de sites intéressants contenus.
Gale contient un delta de fleuve qui a dû dans le passé charrier des sédiments, il doit en rester quelque chose.
De plus le terrain est relativement bas en altitude, or l’eau par gravité se dirige toujours vers le bas, il y a des terrains qui contiennent des argiles et des sulfates, qui ne se forment qu’en présence d’eau ; alors « Follow the water » comme on dit en Amérique !
 
La première période suivant l’atterrissage devrait être consacrée à la recherche des possibilités de vie microbienne et à déterminer si une vie a jamais existé.
 
Curiosity est deux fois plus long que les rovers actuels, il est aussi 5 fois plus lourd (générateur nucléaire à bord).
Il contient 10 expériences scientifiques.
 
La particularité de cette mission sera aussi sa technique d’atterrissage, voir cet ancien astronews à ce sujet.
 
Le lancement est prévu entre le 25 Novembre et le 18 Décembre 2011 de Cape Canaveral.
 
 
Site de la mission MSL.
 
 
 
 
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NEPTUNE : BON ANNIVERSAIRE! (27/07/2011)
 
Le mois de Juillet de cette année 2011 marque l’anniversaire d’une orbite complète (165 ans) de la planète Neptune depuis sa découverte en 1846 par Le Verrier dont on fête d’ailleurs le bicentenaire de la naissance cette année.
 
La découverte de Neptune fut une sacrée aventure avec les premiers calculs d’Alexis Bouvard puis ceux de John Adams et de Le Verrier, je vous propose de vous remémorer cette aventure avec le livre de James Lequeux publié récemment et aussi en participant à la conférence qu’il va donner pour la SAF le 14 Septembre prochain dans le cadre du cycle des conférences mensuelles au FIAP 30 rue Cabanis à Paris 14 à 20H30. (entrée libre)
Vous pouvez aussi retracer cette histoire de façon encore plus vivante en visitant l’exposition Le Verrier à l’Observatoire de Paris (se renseigner d’abord car le programme des visites est relativement plein).
 
C’est l’astronome Allemand Johan Gottfried Galle à l’Obervatoire de Berlin qui détecta la planète suivant la position donnée par Le Verrier. Cette planète est difficile à voir avec des télescopes d’amateur, quoique certains y arrivent.
On pense que Galilée aurait observé Neptune sans s’en rendre compte le 28 Décembre 1612 et le 27 Janvier 1613, il la prit pour une étoile fixe. C’est assez incroyable que de penser que Galilée avec les performances très limites de sa lunette ait pu voir une telle planète éloignée.
Elle est à 4,5 milliards de km du Soleil !
 
 
Hubble a pris récemment des photos de Neptune pendant une période de rotation (16heures), on y voit des nuages de haute altitude dans les deux hémisphères, ils sont principalement composés de cristaux de glace de méthane.
 
C’est l’absorption de la lumière rouge par le méthane qui donne cet aspect aquatique à la planète.
 
Les nuages apparaissent rosé car ils réfléchissent la lumière dans le proche IR.
 
Cette planète géante possède des saisons comme la Terre, car elle est inclinée de 29° sur son orbite (la Terre : 23°), et chaque saison dure approximativement 40 ans.
 
En ce moment c’est l’hiver dans l’hémisphère Nord de Neptune.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
C’est en étudiant très précisément le mouvement des nuages que l’on peut déterminer la période de rotation de la planète ; c’est ce que viennent de faire les scientifiques de l’Université d’Arizona.
 
Sur cette image (©Erich Karkoschka UA) les couleurs et contrastes ont été augmentés afin de rendre les effets atmosphériques plus visibles.
Les vents peuvent atteindre ou dépasser la vitesse du son.
 
La grande tache sombre est visible parfaitement sur la gauche de l’image ainsi qu’une plus petite dans le quadrant inférieur droit.
 
Tous ces phénomènes sont liés à la rotation de la planète et permettent ainsi d’établir exactement une rotation de 15Heures 57 minutes et 59 sec.
 
Cette découverte est publié dans le magazine Icarus.
 
 
 
 
On peut se rendre compte de la rotation de la planète avec ce film.
 
 
 
Neptune possède de nombreux satellites, au moins plusieurs dizaines et dont le plus grand est Triton, relativement imposant avec ses 2700km de diamètre et qui mériterait le nom de planète naine.
 
Hubble, toujours lui, en a photographié quelques uns cette année 2011, que l’on voit sur la photo ci-contre. (crédit NASA/ESA/Z Levay du STScI)
 
Image composite, basée sur plusieurs images (48 au total) au travers de filtres colorés.
Les points blancs sont les lunes les plus internes, les traces vertes (clic sur l’image pour plus de résolution) représentent les orbites de ces lunes.
 
Triton est la lune la plus brillante que l’on voit dans le coin inférieur gauche, elle se déplace dans le sens rétrograde.
 
C’est le Pôle Sud de Neptune que l’on voit ici.
 
 
 
 
 
 
 
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HUBBLE:.ET, UN NOUVEAU SATELLITE AUTOUR DE PLUTON, UN ! (27/07/2011)
crédit photo : NASA, ESA et Z. Levay (STScI).
 
 
 
Je me répète, mais que ferions nous donc sans Hubble ?
 
Le télescope spatial vient de trouver un quatrième satellite à Pluton, alors qu’il était en phase de recherche de possible anneau autour de cette planète naine.
 
Il a été provisoirement dénommé P4, c’est le plus petit découvert autour de Pluton, son diamètre est estimé à une vingtaine de km !!! C’est assez incroyable qu’à une distance de 5 milliards de km on puisse détecter un aussi petit objet.
 
Cette nouvelle lune est située entre les orbites de Nix et Hydra, découvertes aussi par Hubble en 2005.
 
Voici une vue du système satellitaire de Pluton à ce jour.
 
 
 
 
Que restera-t-il à New Horizons à découvrir quand elle arrivera en 2015 ?
 
 
Voir la nouvelle sur le site de New Horizons.
 
 
 
 
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HUBBLE :.LA MILLIONIÈME OBSERVATION DE HUBBLE ! (27/07/2011)
(Crédit: NASA, ESA et R. Thompson (CSC/STScI))
 
 
Notre télescope spatial a effectué sa millionième observation depuis son lancement il y a 21 ans.
 
Cette spécifique observation a été dédiée à la recherche de la signature de l’eau dans l’atmosphère de l’exoplanète HAT-P-7b, une géante gazeuse, grâce au spectrographe de ce télescope.
(HAT acronyme de Hungarian Automated Telescope).
 
 
 
Quelques milliers de publications scientifiques basées sur les observations de Hubble ont été diffusées depuis ses débuts, Hubble a changé aussi notre façon de voir et d’appréhender l’Univers.
 
Pendant cette période, Hubble a collationné plus de 50 Tera Bytes de données. (Tera = 10 exp12 soit 10.000 DVD d’informations)
 
 
On voit ici une représentation de tous les coins du ciel observés par Hubble.
 
Hubble est une coopération ESA/NASA, l’Europe disposant de 20% du temps d’observation en moyenne.
 
 
 
 
 
Le dossier Hubble sur ce site.
 
Les 20 ans de Hubble célébration à la Cité de l’Espace de Toulouse.
 
Je signale que la présentation que j'ai donnée sur les 20 ans en orbite de Hubble (ppt avec animations vidéo) est disponible au téléchargement sur ma liaison ftp et s'appelle. 20 ANS HUBBLE.zip elle est dans le dossier CONFÉRENCES JPM, choisir avant l'étiquette planetastronomy.com)
Ceux qui n'ont pas les mots de passe ou qui ne s’en souviennent pas, doivent me contacter avant.
 
 
 
 
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PESER L’UNIVERS : UNE TACHE DIFFICILE. (27/07/2011)
 
Il se trouve comme on vient de l’annoncer à cette conférence sur « Scaling Relations of Galaxy Clusters » qui vient de se produire en Angleterre, que lorsque l’on cherche à « peser » les objets les plus massifs de notre Univers, les amas de galaxies (clusters en anglais), le résultat dépende de la méthode employée ! Frustrant, n’est ce pas ?
 
Les amas de galaxies peuvent contenir jusqu’à des milliers de galaxies comme la nôtre et leur masse et leur évolution dépendent de la quantité de matière noire qu’ils contiennent.
Ces mesures ont lieu dans trois différentes régions de longueurs d’onde : en X, dans le visible et en ondes millimétriques, et donnent des résultats significativement différents. Ce que nos amis anglo-saxons appellent « l’axe du mal » (Axis of Evil !), l’Univers semblant garder certains paramètres pour nous empêcher d’accéder aux différentes échelle de masse.
 
Plus d’une quarantaine de spécialistes des amas de galaxies étaient réunis à cette conférence qui devait discuter les premiers résultats de Planck d’étude du ciel dans le domaine millimétrique.
Les mesures de Planck furent comparées avec les images des relevés du SDSS (Sloan Digitised Sky Survey) et des nouvelles observations de XMM.
 
Une des nouvelles direction de recherche, serait des amas brillants dans le visible mais très peu brillants en X. c’est une hypothèse qui fait un peu « frémir » le Dr Jim Bartlett de l’APC (Univ Paris 7) qui présenta les résultats de Planck, car cela remettrait en cause certains principes de physique gravitationnelle.
 
Bref, il faut continuer les recherches pour trouver la solution à ces problèmes ;
 
On en reparlera c’est sûr !
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Planck's successful hunt probes galaxy clusters on very broad mass range
 
PLANCK conference 2011  The millimeter and submillimeter sky in the Planck mission era 10-14 Jan 2011 - Paris, Cité des Sciences
 
Galaxy Clusters présentation ppt par J Bartlett.
 
Defining the Issues: Clusters par J Bartlett
 
Sunyaev-Zel dovich  Properties  of Galaxy Clusters, presentation pdf (hard!) par J Bartlett de l’APC.
 
Planck Early Results: Calibration of the local galaxy cluster SZ scaling relations pres pdf par E Pointecouteau (IRAP)
 
 
 
 
 
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GENESIS : NOUVELLES LUMIÈRES SUR LA FORMATION DU SYSTÈME SOLAIRE. (27/07/2011)
 
On se rappelle la sonde Genesis qui eut quelques malheurs à son retour ; elle était chargée de recueillir des particules de vent solaire et de les rapporter sur Terre en Septembre 2004. Elle a été lancé le 8 Août 2001 et s'est placée en orbite au point de Lagrange L1 du système Terre Soleil en Novembre de la même année. Et y est restée plus de deux ans et demi.
Genesis une fois son orbite spéciale amorcée a ouvert ses grands bras afin de recueillir les précieuses particules émises par le Soleil, c'est à dire avoir en fait un morceau (infime) du Soleil.
 
On pense en effet que le vent solaire garde la signature de la matière originelle de formation du système solaire.
Pourquoi aller si loin (L1 : 1,5 Million de km), pour que le vent solaire ne soit pas pollué par le champ magnétique terrestre et soit le moins influencé possible par la Terre.
La capsule a été récupérée sur Terre et les quelques échantillons ont été répartis dans divers laboratoires d’analyse, dont ceux du CRPG de Nancy.
Consulter les astronews précédents pour plus de détails.
 
Les premiers résultats ont été publiés en 2010, mais de nouvelles informations sont disponibles d’après un récent communiqué du CNRS.
 
L'azote solaire est très différent de celui des météorites et de la Terre. Tel est le résultat obtenu par une équipe franco-américaine dirigée par le Centre de recherches pétrographiques et géochimiques (CNRS) de Nancy, après analyse des échantillons de vent solaire récoltés par la mission spatiale Genesis lancée par la NASA en 2001.
 
Il a ainsi été possible de déterminer la composition isotopique du Soleil, son « ADN » en quelque sorte, qui reflète la composition du nuage de gaz et de poussières dont est issu le système solaire. Ces travaux, qui ont notamment bénéficié du soutien du CNRS, du CNES et de la Région Lorraine, pourraient permettre de mieux comprendre les phénomènes à l'origine du système solaire.
Ils sont publiés le 24 juin 2011 dans la revue Science, dont ils font la couverture.
 
D'où vient la matière de notre système solaire ? Comment s'est-il formé ? Pour répondre à ces questions, les scientifiques s'intéressent au Soleil. En effet, notre étoile concentre plus de 99% de la matière actuellement présente dans le système solaire.
Surtout, elle a conservé la composition initiale de la nébuleuse protosolaire, nuage de gaz et de poussières dont est issu le système solaire. Ce qui n'est pas le cas de la plupart des autres corps du système solaire, comme la Terre, Mars ou les météorites.
Ces derniers s'étant formés à haute température, ils ont perdu les éléments volatils primitifs.
Leur composition actuelle ne reflète pas la composition de la nébuleuse protosolaire.
 
La composition chimique du Soleil nous est connue grâce à l'analyse de la lumière qu'il émet. Mais, impossible de déterminer à distance l'abondance en isotope. En effet, pour un même élément, différents isotopes peuvent exister (14N et 15N pour l'azote ; 16O, 17O et 18O pour l'oxygène, etc.) : ils diffèrent par leur nombre de neutrons, tout en ayant le même nombre d'électrons et de protons.
 
 
Établir les compositions isotopiques en azote et oxygène du Soleil figurait parmi les principaux objectifs de la mission Genesis.
La raison ? Les rapports isotopiques de ces éléments (15N/14N pour l'azote, 17O/16O et 18O/16O pour l'oxygène ) s'avèrent très disparates entre les différents objets du système solaire que sont la Terre, la Lune, Mars, les météorites, les comètes et les planètes géantes.
Pour expliquer ces variations, il était indispensable de déterminer la composition isotopique de la nébuleuse protosolaire, autrement dit celle du Soleil aujourd'hui.
(14N et 16O sont les plus abondants sur Terre NDLR)
 
Photo : montage de la cible sur support avant analyse. (©CPRG)
 
 
 
Lors de la mission Genesis qui s'est déroulée de décembre 2001 à avril 2004, des cibles ont été irradiées par le vent solaire pendant 27 mois. L'équipe de Bernard Marty au Centre de recherches pétrographiques et géochimiques (CRPG) du CNRS a ensuite été sélectionnée par la NASA afin d'établir l'abondance des isotopes de l'azote dans les échantillons récoltés.
 
Toutes leurs analyses concordent vers le même résultat : l'azote solaire est différent de l'azote terrestre.
Le Soleil est 60% plus pauvre en isotope 15N que la Terre. En d'autres termes, la Terre et les météorites sont enrichies de 60% en 15N tandis que les comètes le sont de 300 %. En parallèle, une équipe américaine a révélé que l'oxygène solaire est aussi appauvri en isotopes rares (17O et 18O) par rapport à celui sur Terre. Leur étude est également publiée dans la revue Science cette semaine.
 
D'autre part, le rapport 15N/14N du Soleil est similaire à celui de l'atmosphère de Jupiter, analysé il y a dix ans par une sonde américaine. Cette similitude démontre que les planètes géantes, dont Jupiter, ont capturé dans leurs atmosphères une partie du gaz présent dans la nébuleuse primitive.
 
Tous les corps du système solaire (à l'exception des planètes gazeuses comme Jupiter) sont donc « anormalement » plus riches en isotopes rares d'azote et d'oxygène que le Soleil. De telles disparités ne sont pas observées pour les éléments non volatils.
 
Caractériser l'origine de ces enrichissements permettrait de mieux comprendre les phénomènes à l'origine de notre système solaire. L'une des pistes actuellement explorée est la suivante : ces variations résulteraient d'une irradiation intense du gaz résiduel de la nébuleuse par le Soleil jeune, à cette époque beaucoup plus énergétique qu'aujourd'hui.
Des réactions photochimiques auraient alors enrichi en isotopes rares les composés résultant de ces réactions, qui auraient été incorporés dans les météorites et les planètes telluriques.
 
Une hypothèse qu'il reste à étudier…
 
 
Ces récentes analyses semblent donc prouver que la plupart des objets du système solaire (planètes terrestres, comètes, astéroïdes) sont différents en composition de la composition originelle du la nébuleuse solaire. et comme le dit Bernard Marty, il va falloir trouver pourquoi, du travail sur la planche donc !
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Le site de la mission Genesis à la NASA.
 
NASA Mission Suggests Sun and Planets Constructed Differently, article de la NASA sur le sujet.
 
Et sur ce site quelques articles sur Genesis :
 
http://www.planetastronomy.com/astronews/astronews-net-19aug04.htm#GENESIS
 
http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2006/astronews-net-23juin06.htm#GENESIS
 
http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2010/05/astronews-net-02avr10.htm#GENESIS
 
 
 
 
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LRO :.VUE DU PIC DE TYCHO! (27/07/2011)
(crédit photo : NASA/GSFC/Arizona State University)
 
Le célèbre cratère Tycho, 85 km de diamètre, jeune cratère de 100 millions d’années seulement, situé dans l’hémisphère Sud lunaire est caractéristique à la surface lunaire et a été la cible de la sonde LRO ces derniers temps.
 
 
 
Après avoir imagé le pic central haut de 2000m au dessus du plancher du cratère….
LRO s’est intéressé à une vue détaillée de ce pic, on y voit ce gros rocher qui fait 120m de long et la coulée de basalte solidifiée.
 
 
Ici une belle vue verticale de ce cratère.
 
La NASA nous fournit aussi une belle vidéo du survol du pic central.
 
Le LRO possède un altimètre Laser qui nous donne des images assez originales.
 
De même cette sonde possède une caméra Lyman Alpha (LAMP : Lyman Alpha Mapping Project) permettant d’analyser les zones faiblement éclairées (ombre des cratères par exemple).
 
Le site de LRO. Et sa galerie d’images.
 
Pierre Frayssou et son site d’astronomie amateur s’intéresse aussi beaucoup à LRO et je vous conseille de vous y arrêter.
On nous parle de mesure de rugosité de la Lune, et une carte de cette rugosité y est publiée.
 
 
 
 
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HERSCHEL:.LA MORT DES ÉTOILES COMME FABRIQUE DE POUSSIÈRES. (27/07/2011)
(crédit photo : ESA/Herschel/PACS/SPIRE/NASA-JPL/Caltech/UCL/STScI and the Hubble Heritage Team (AURA/STScI/NASA/ESA))
 
 
De récentes observations du télescope spatial européen en IR, Herschel, nous apprennent qu’une étoile qui explose à la fin de sa vie en Super Nova (SN), éjecte entre 160.000 et 230.000 masses terrestres de poussières fraîches.
 
Ces poussières cosmiques sont principalement composées de Carbone, Oxygène, Silicium, Fer et d’autres atomes plus lourds qui n’ont pas été formés au moment du Big Bang, en fait les ingrédients qui forment les planètes et les êtres humains.
Ces poussières vont ensemencer l’espace et donner naissance à de nouveaux systèmes stellaires.
 
Mais comment une telle quantité de poussières a-t-elle pu être formée alors que notre Univers était si jeune ?
Les étoiles comme notre Soleil, venaient à peine d’être formées et n’étaient pas prêtes à finir leur vie.
Par contre les SN, résultent de la mort d’étoiles massives, dont la durée de vie est très courte comparativement.
Ce sont donc elles qui sont la source de ces poussières en ces temps primitifs.
 
Nous sommes donc bien, comme je le dis souvent, les enfants des Super Novae !
 
Une étude vient d’être publiée dans la revue Science du 8 Juillet 2011, sur ce sujet, elle se concentre sur des récentes SN comme celle de 1987, appelée SN 1987 A ; dont le résidu (ou la rémanence, remnant en anglais) est le résultat d’une explosion d’étoile qui s’est produite il y a 170.000 ans.
Les astronomes ont eu la chance de pouvoir voir en direct cette SN ; la première de l’ère des télescopes !
La précédente était celle de Kepler de 1604 semble-t-il.
 
On n’était pas sûrs qu’Herschel puisse détecter les restes de cette SN, car il ne détecte que les longueurs d’onde IR longues, c’est à dire d’objets très très froids, mais lors d’une étude systématique de la galaxie hôte, le grand nuage de Magellan (LMC : Large Magellanic Cloud), on s’aperçut qu’il avait réussi à imager cette SN.
 
On fut surpris de noter que la SN 1987 A brillait aux yeux de la caméra d’Herschel, cette luminosité provenait d’énormes nuages de poussières (10.000 fois plus important que ce que l’on imaginait auparavant).
 
 
La température de cette poussière est de –221°C à –213°C.
 
 
 
 
Cela semble démontrer que dès ces premiers instants l’Univers commençait à fabriquer ces ingrédients pour former d’autres systèmes stellaires plus évolués en atomes plus lourds, cela conduisant à des formes de plus en plus complexes, et en bout de chaîne( ?) à nous.
 
 
Cette nouvelle vue par la NASA.
 
 
 
 
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JP LUMINET : IL PARTICIPE À UNE SÉRIE US SUR LE COSMOS. (27/07/2011)
 
Notre ami et célèbre cosmologiste Jean Pierre Luminet que vous connaissez bien, participe activement à la série américaine sur le cosmos baptisée « Through the wormhole » (littéralement : au travers d’un trou de ver) et narrée par Morgan Freeman.
 
 
Une vidéo de son intervention est disponible sur You Tube : http://www.youtube.com/watch?v=7gHedmm8BNg
 
 
Durée de la séquence : 8 minutes.
 
Il s’attache à expliquer la forme de l’Univers (en anglais of course !) avec son fameux dodécaèdre. Très bonne explication dans le film.
 
Cette série scientifique est superbement bien faite, malheureusement il y a peu de chance qu’on puisse la voir à la Télévision française, la science, cela fait peur !!!!
 
 
 
 
Bravo JPL !!
 
 
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SDO : UNE COMÈTE S’ABÎME EN DIRECT SUR LE SOLEIL. (27/07/2011)
 
 
Le 5 Juillet dernier, une comète s’est fait absorber par le Soleil, comme cela arrive des centaines de fois tous les ans, elle a été vue par SOHO comme d’habitude, mais cette fois-ci, le satellite solaire SDO (le Hubble du Soleil comme on l’a surnommé) a pu prendre en film l’arrivée de cette comète à la surface solaire grâce à sa caméra AIA (à 171 Angstrom).
 
Ces comètes un peu particulière qui passent donc très près du soleil et qui ont une queue très active, s'appellent en anglais des "sungrazers" (frôlent le soleil).
 
 
Ce film peut être vu ou télécharger ici.
 
Attention ce n’est pas facile à voir, car l’éclair de la comète est très faible, c’est la raison pour laquelle je vous ai indiqué sur cette photo la trajectoire approximative que vous devriez voir si vous faites très attention.
 
C’est la première fois que l’on voit la disparition jusqu’au bout d’une comète (elle s’évapore complètement probablement??).
 
 
 
 
 
 
Un tel film est une première scientifique.
 
 
La même comète vue par SOHO.
 
Le site de SDO.
 
Le site de SOHO.
 
Tout sur SDO sur votre site préféré.
 
 
 
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ESO :.DE L’EAU OXYGÉNÉE DANS L’ESPACE ! (27/07/2011)
 
L’ESO nous communique cette information (merci à Thierry Botti de l’OAMP pour avoir passé l’info) sur la découverte de molécules d’eau oxygénée trouvées pour la première fois dans l'espace interstellaire. La découverte apporte des indices sur le lien chimique entre deux molécules essentielles pour la vie : l'eau et l'oxygène.
 
Sur Terre, l’eau oxygénée joue un rôle clé dans la chimie de l'eau et de l'ozone de l'atmosphère de notre planète et est connue pour son utilisation comme désinfectant ou pour décolorer les cheveux en blond. Cette même molécule d’eau oxygénée a maintenant été détectée dans l'espace par les astronomes en utilisant le télescope APEX, exploité par l’ESO, au Chili
 
Voici extrait du communiqué :
 
Cette découverte a été effectuée par une équipe internationale d'astronomes en utilisant le télescope Atacama Pathfinder Experiment (APEX), situé sur le plateau de Chajnantor à 5000 mètres d'altitude dans les Andes chiliennes.
 
 
 
Ils ont observé une région de notre galaxie, à proximité de l’étoile Rho Ophiuchi, distante de la Terre d’environ 400 années-lumière.
La région contient des nuages très froids (autour de -250 degrés Celsius) et denses de gaz cosmique et de poussières, dans lesquels de nouvelles étoiles sont en train de naître. Les nuages sont principalement composés d'hydrogène, mais contiennent aussi des traces d'autres composants chimiques et sont des cibles de choix pour les astronomes qui sont à la chasse aux molécules de l'espace.
Les télescopes tels qu’APEX, qui font des observations de la lumière à des longueurs d’ondes millimétriques et submillimétriques, sont idéaux pour détecter les signaux provenant de ces molécules.
 
Cette fois l'équipe a trouvé la signature caractéristique de la lumière émise par la molécule d’eau oxygénée (le peroxyde d'hydrogène), provenant d'une partie des nuages de Rho Ophiuchi.
 
Photo de Rho Ophiuchi: crédit : ESO/S. Guisard
 
 
 
« Nous avons été vraiment enthousiasmés de découvrir les signatures du peroxyde d'hydrogène avec APEX.
Nous savions d’après les expériences de laboratoire à quelles longueurs d'onde rechercher ces signatures, mais la quantité de peroxyde d'hydrogène dans le nuage est seulement d’une molécule par dizaine de milliards de molécules d'hydrogène, donc sa détection nécessitait des observations très minutieuses», explique Per Bergman, astronome à l'Observatoire Spatial d’Onsala en Suède.
Bergman est l'auteur principal de l'étude est publiée dans la revue Astronomy & Astrophysics.
 
 
Le peroxyde d'hydrogène (H2O2) est une molécule clé à la fois pour les astronomes et les chimistes.
Sa formation est étroitement liée à deux autres molécules connues, l'oxygène et l'eau, qui sont essentielles pour la vie.
Comme une grande partie de l'eau sur notre planète est supposée avoir été initialement formée dans l'espace, les scientifiques sont désireux d’en comprendre le processus de formation .
 
On pense que le peroxyde d'hydrogène se forme, dans l'espace, à la surface des grains de poussières cosmiques - de très fines particules semblables à du sable et de la suie - lorsque l'hydrogène (H) est ajouté aux molécules d'oxygène (O2).
Une réaction secondaire du peroxyde d’hydrogène avec plus d'hydrogène est un moyen de produire de l’eau (H2O).
Cette nouvelle détection de peroxyde d'hydrogène va donc aider les astronomes à mieux comprendre la formation d'eau dans l'Univers.
 
«Nous ne comprenons pas encore comment certaines des molécules les plus présentes ici, sur Terre, sont fabriquées dans l'espace.
Mais notre découverte du peroxyde d'hydrogène avec APEX semble nous indiquer que la poussière cosmique est le chaînon manquant dans le processus », explique Bérengère Parise, responsable du groupe de recherche Emmy Noether sur la formation des étoiles et l’astrochimie à l'Institut Max-Planck de radioastronomie en Allemagne, et co-auteur de l’article.
 
Pour comprendre à quel point les origines de ces importantes molécules sont mêlées nécessitera davantage d'observations de Rho Ophiuchi et d'autres nuages de formation d’étoiles en utilisant les futurs télescopes, tel ALMA (Atacama Large Millimeter /submillimeter Array)–  et l'aide des chimistes dans les laboratoires sur Terre .
APEX est une collaboration entre l'Institut Max-Planck de radioastronomie (MPIfR), l'Onsala Space Observatory (OSO) et l'ESO. Le télescope est exploité par l'ESO.
 
 
 
 
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VU D'EN HAUT :.L’AVANCE D’UN GLACIER GROENLANDAIS! (27/07/2011)
(crédit photo : ESA/NASA)
 
Une des dernières (à tous les points de vue car c’était la fin de sa vie en orbite) images transmises par le satellite ERS-2 de l’ESA, concerne l’avance de plus en plus rapide du glacier Kangerdlugssuaq situé dans la partie sud du Groenland.
 
 
Les images ont été prises tous les 3 jours et montées en un petit film gif pour montrer l’avance de cette langue de glace. On peut la comparer avec celles de 1992.
 
Cliquez sur l’image pour l’animation complète.
 
Photos prises de Mars à Mai 2011, le glacier avance de 35m par jour, et fin Mai, un morceau se détache et se transforme en iceberg.
 
 
Le glacier s’est retiré de 5km en ces 19 ans, c’est beaucoup !!
 
Les données indiquent une accélération continue du retrait des glaciers en Antarctique et au Groenland, ceci très probablement dû au changement climatique.
 
 
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MESSENGER :.ON MESURE LES CRATÈRES ! (27/07/2011)
Crédit photo : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington.
 
La taille, la forme et la structure des cratères d’impact sur une planètes donne des informations non seulement sur l’histoire de l’impactisme de cette planète mais aussi sur la nature et l’histoire de cette planète.
L’étude de la dimension et de la forme des cratères s’effectuent par étude in situ (comme avec la sonde Messenger en orbite autour de Mercure) et par simulation d’impacts en laboratoire comme on peut le voir sur ce film.
 
 
Depuis l’orbite mercurienne, Messenger étudie les cratères récents et anciens comme on peut en voir deux exemples typiques sur la photo ci-contre.
 
À gauche, un simple cratère en forme de bol de 4100m de diamètre illuminé par le sud (position : 78.8ºN, 346.3ºE).
À droite, un cratère plus complexe de 51km de diamètre illuminé par l’est (position 2.3ºN, 121.4ºE).
Les ombres portées à l’intérieur des cratères servent à estimer leur profondeur.
 
 
 
En comparant les cratères récents avec des cratères anciens plus dégradés, il est possible d’apprendre sur les procédés qui façonnent la surface de la planète. C’est la mission de Messenger en ce moment.
 
De plus il est intéressant d’étudier ces cratères sur Mercure, car la gravité y est comparable à celle de Mars (3,7m/s/s), et c’est la gravité qui joue un rôle important dans la forme et la taille du cratère et sur la frontière (la transition) entre cratère simple et cratères complexes.
Or la frontière entre ces deux types de cratères sur Mercure (10 à 12km) est presque 2 fois plus grande que celle sur Mars (6 à 8km). Cela signifie qu’il n’y a pas que la gravité qui joue sur ce phénomène. Peut être la vitesse d’impact, car celle-ci est 2 à 3 fois plus grande sur Mercure que sur Mars. La croûte de Mars est aussi plus faible que celle de Mercure.
 
 
Ce sont les instruments Mercury Laser Altimeter (MLA) et Mercury Dual Imaging System (MDIS) qui participent à cette campagne de mesures.
 
 
Voici un exemple de cratère complexe de 55km de diamètre (position 63.5°N, -139ºE) analysé par l’instrument MDIS à gauche et par le MLA à droite.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Une superbe photo en couleur d’une partie de la surface de Mercure.
 
 
Le site de la mission.
 
 
 
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CASSINI –SATURNE :.LA TEMPÊTE GÉANTE DE L’HÉMISPHÈRE NORD. (27/07/2011)
(images : NASA/JPL)
 
 
Cassini a détecté récemment une méga tempête dans l’hémisphère N de Saturne que l’on aperçoit sur la photo ci-contre.
 
Sa surface : 8 fois notre planète !
 
C’est en Décembre 2010 que Cassini détecta pour la première fois cet ouragan situé à 35°N approximativement.
 
Elle semble énormément plus grande que toutes les tempêtes déjà détectées sur la planète aux anneaux.
 
Elle a été analysée par le détecteur radio et plasma, qui montra que la fréquence des éclairs était 10 fois plus importante que durant les autres tempêtes.
 
Saturne n’est pas comme la Terre, les tempêtes, si elles sont beaucoup plus fortes ; sont néanmoins beaucoup plus rares et c’est une chance que nous puissions assister à un tel événement.
 
 
 
 
 
Lors de sa phase la plus intense, la tempête donne naissance à 10 éclairs par seconde, et à cette fréquence, l’instrument a du mal à suivre, on est à la limite de sa résolution.
 
Cassini a détecté une dizaine de ces tempêtes depuis son arrivée autour de Saturne ; à son arrivée, l’été était dans l’hémisphère Sud, les orages aussi situés tous dans la même zone appelée évidemment « Storm Alley » (l’allée des tempêtes), mais lors du basculement de l’illumination en Août 2099 (équinoxe), c’est maintenant au tour de l’hémisphère Nord d’être en été et de subir les tempêtes.
Il semble que ces tempêtes soient très différentes les unes des autres.
 
La caméra optique de Cassini a pris aussi des détails (en fausses couleurs) de cet ouragan que vous pouvez voir ici.
 
 
 
Les informations sur cette tempête sur le site de l’imagerie Cassini (Ciclops).
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
 
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PHOTOS D'AMATEUR :.LAURENT WEIL ET LES PROTUBÉRANCES SOLAIRES. (27/07/2011)
(toutes photos © L. Weil)
 
 
Notre ami de la SAF et des Amis de Camille Flammarion est surtout un très bon astronome amateur; il nous fait parvenir quelques observations de protubérances solaires ‘datées du 5 Juin 2011) avec son nouvel observatoire.
 
Photos prise avec oculaire Meade sur PST.
 
 
 
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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