Bulletin
Professionnel
:.Le bulletin de l’ESA d’Août 2011 est disponible on-line. (12/09/2011)
HIGGS :
APRÈS GRENOBLE, BOMBAY. LE HIGGS A DE MOINS EN MOINS DE CACHES POSSIBLES !
(12/09/2011)
Après la dernière réunion de physique de
hautes énergies à Grenoble (HEP2011) dont nous avons
rapporté les principaux points, le LHC présente leurs derniers résultats
à la conférence de Bombay (Mumbai en est le nouveau nom indien).
Les
résultats que les collaborations ATLAS et CMS ont présentés ce jour lors
de la conférence bisannuelle Lepton-Photon, tenue à Mumbai (Inde),
montrent que l’insaisissable particule de Higgs, si elle existe, a de
moins en moins d’endroits où se cacher.
Confirmer
ou infirmer l’existence du boson de Higgs, postulé dans les années 60
comme étant l’élément d’un mécanisme qui conférerait aux
particules fondamentales leur masse, fait partie des principaux objectifs du
programme scientifique du LHC.
ATLAS
et CMS ont exclu avec 95 % de certitude l’existence du Higgs dans la
majeure partie de la gamme de masses comprises entre 145 et 466 GeV.
La
conférence sera également l’occasion pour les expériences LHC de présenter
les derniers résultats qu’elles ont obtenus dans tout un éventail de
domaines de la physique. Grâce à la performance exceptionnelle du LHC, des
expériences et de la Grille de calcul mondiale pour le LHC, certaines des
analyses actuelles se fondent sur une quantité de données deux fois supérieure
à celle présentée lors de la dernière grande conférence sur la physique
des particules, en juillet.
« La
physique des particules vit actuellement une période exceptionnelle, a
indiqué Sergio Bertolucci, directeur de la recherche au CERN1. Nous
sommes pratiquement certains de faire des découvertes dans les douze
prochains mois.
Si
le Higgs existe, les expériences LHC vont bientôt le trouver.
Dans
le cas contraire, son absence ouvrira la voie à une nouvelle physique. »
Le
mécanisme de Higgs du Modèle standard est l’un des divers moyens par
lesquels les particules fondamentales pourraient acquérir leur masse. Selon
cette théorie, l’espace est entièrement rempli d’un « champ de
Higgs » avec lequel interagissent les particules. Celles qui
interagissent fortement avec ce champ ont une plus grande masse que celles
qui interagissent faiblement, de la même manière qu’une voiture de
course aérodynamique pénètre dans l’air plus facilement qu’un bus.
Lors
de la première grande conférence de l’année 2011 sur la physique des
particules, la conférence sur la physique des hautes énergie de la Société
européenne de physique, tenue à Grenoble (France) en juillet, les expériences
ATLAS et CMS avaient toutes deux pris le soin de rappeler que l’apparition
éventuelle d’indices d’un signal du Higgs dans leurs données pourrait
s’expliquer par des fluctuations statistiques. Aujourd’hui, grâce au
volume de données supplémentaires analysées, l’importance de ces
fluctuations a légèrement diminué.
« Grâce
à la superbe performance du LHC, nous avons pu enregistrer une énorme
quantité de nouvelles données au cours du dernier mois,a indiqué Fabiola
Gianotti, porte-parole d’ATLAS.
Cela
nous a permis de faire un grand pas en avant dans notre compréhension du
Modèle standard et dans la recherche du boson de Higgs et d’une nouvelle
physique. »
Illustration :
Un événement au CMS : un Z se désintègre en deux électrons (pavés
rouges) et deux muons (traits rouges).
Image :
LHC/CMS
Guido
Tonelli, porte-parole de CMS partage cet avis : « C’est formidable que nous ayons pu, grâce à la
performance fantastique du LHC cette année, nous approcher si près d’une
région de possibles découvertes.
Quel
que soit le verdict sur le boson de Higgs, la période que nous vivons
actuellement est vraiment passionnante pour toutes les personnes qui
participent à la recherche d’une nouvelle physique. »
Mais,
car il y a un mais, les résultats sur le Higgs sont mitigés suite à cette
conférence de Bombay, comme l’indique
le CNRS dans son communiqué :
Les
physiciens y croyaient très fort, mais le verdict est tombé le 22 août
dernier à la conférence Lepton-Photon de Mumbai.
« Le
boson de Higgs n’a toujours pas été identifié », affirme Laurent
Serin, physicien et directeur scientifique adjoint de l’IN2P3 du CNRS.
« Cependant les expériences du plus puissant des accélérateurs de
particules, le LHC (Large Hadron Collider) au CERN à Genève, fonctionnent
si bien que, s’il existe, elles nous en apporteront bientôt la preuve »
ajoute-t-il confiant.
Pourtant
un mois auparavant, les 700 physiciens réunis pour la conférence « Europhysics
Conference on High Energy Physics » à Grenoble, étaient au comble de
l’excitation : les détecteurs de deux expériences séparées sur le
LHC (Atlas et CMS) avaient enregistré de manière indépendante des signaux
qui pouvaient faire espérer la signature du boson de Higgs.
Dans
un domaine de masse autour de 140 GeV (gigaélectronvolts) les données expérimentales
présentaient chacune des excès d’événements. Cependant, avec une
analyse plus poussée et un nombre de collisions enregistré doublé entre
les deux conférences, il
semblerait que cet excès n’était dû qu’à des fluctuations
statistiques.
Encore
raté ! Le graal de la physique moderne qui tient en haleine les
physiciens du monde entier depuis que Peter Higgs et ses collègues ont démontré
en théorie son existence va encore garder son mystère. Depuis plus de
quarante ans en effet, le boson échappe à toutes les expériences qui sont
mises en place pour l’observer.
Or
il est la pièce maîtresse sur laquelle repose le bel édifice théorique,
appelé « Modèle Standard », qui décrit le bel ordonnancement
de la matière par le jeu de quatre forces fondamentales. Si on ne trouve
pas le boson, le modèle s’effondre.
Néanmoins,
les physiciens restent confiants : le LHC et les expériences
fonctionnent très bien et la traque va se poursuivre de plus belle. « Tout
va très vite », poursuit Laurent Serin. « Les équipes d’Atlas
et CMS, avec une forte contribution des groupes français, ont analysé
plus de 100x1012 collisions en un temps très court et ont
permis déjà d’exclure presque 50% du domaine de masse dans lequel il
pourrait exister (entre 115 et 600 GeV).
Et
en décidant de poursuivre l’exploitation du LHC à son niveau d’énergie
actuel (7 millions d’électronvolts) jusqu’à fin 2012, nous sommes
certains de prouver son existence. » Ou non.
Dans
ce cas, il faudra inventer de nouveaux modèles théoriques. Mais c’est
une autre histoire
Donc affaire à suivre, mais
le dénouement ne devait pas trop tarder !
Notre
ami Michel Spiro, Président du Conseil du CERN, nous transmet ce message
optimiste :
Dernières nouvelles,
Si
le Higgs existe, la fenêtre en masse a été précisée: elle est entre 115
GeV et 145 GeV.
D'ici fin 2012 on le découvrira s'il existe!!!
Pour
se distraire, certains pensent toujours que le LHC peut détruire la Terre,
lire les
réponses de nos amis de Universe Today à ce sujet ainsi qu’un
article du CERN
sur la sécurité.
COSMOLGIE :
LA FORMATION DE NOTRE GALAXIE. (12/09/2011)
Comment
naissent les galaxies spirales ?
C’est à cette question fondamentale en
cosmologie, sans réponse évidente à ce jour, que les astrophysiciens de l’Université
de Zurich se sont attelés avec leurs collègues de l’UC Santa Cruz de
Californie.
Ils ont modélisé la formation de ces galaxies
et en particulier de la nôtre, ce que l’on n’était pas encore arrivé
à faire.
Ces modèles ont tourné dans les calculateurs
du Swiss National Supercomputing Center (CSCS) et notamment le
super-ordinateur "Monte Rosa" (Cray XT5) de l'École polytechnique
fédérale de Zurich
Une bonne modélisation doit tenir compte de
conditions de départ réalistes, obéir aux lois physiques et donner des résultats
qui correspondent à la réalité observée.
Jusqu’à présent les modélisations
donnaient trop d’étoiles dans le centre galactique ou une masse trop
importante d’étoiles en général.
La
modélisation actuelle (baptisée Eris)
menée par Lucio Mayer et Piero Madau, semble bien meilleure.
Elle a nécessité 9 mois de calculateur.
Elle démarre quelques millions d’années
seulement après le Big Bang, et la galaxie se forme en obéissant aux
principes de la matière noire froide (cold dark matter paradigm) et des
lois de la gravité, de la dynamique des fluides et de la physique nucléaire.
Les
étoiles se forment bien dans les zones contenant des gigantesques nuages de
gaz moléculaire de très haute densité. La répartition des étoiles se
produit plutôt dans des grumeaux de façon non uniforme, induisant ainsi
une augmentation de température pouvant conduire à des super novæ
localement.
Le bulbe central est de taille moins importante
que dans les simulations précédentes et des bras se forment correspondant
de façon très réalistique aux observations.
On peut aussi ajuster le facteur matière
noire/matière baryonique afin d’obtenir la masse correcte de la galaxie
une fois formée.
La simulation semble aussi bonne en ce qui
concerne les étoiles et le gaz du halo de la galaxie
En
haut : la galaxie sortie de la simulation, un petit bulbe central et
des bras fins (crédit Université de Zurich); en bas une image réelle de
notre galaxie (crédit 2MASS survey) vue en IR.
DAWN :DE
NOUVELLES IMAGES DE CE MONDE ÉTRANGE QU’EST VESTA. (12/09/2011)
Image
crédit: toutes images : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA
Tout se passe bien pour Dawn, en orbite au tour
de Vesta.
Elle a imagé maintenant une grande partie de
la surface ; voici quelques photos récentes.
Le pôle Sud de Vesta pris le 12 Août
2011
Le 11 Août, c’est la bande équatoriale
et le limbe que l’on photographie avec ses fameux sillons
(grooves en anglais)
La première phase d’exploration de Vesta
d’une orbite à 2700km (période 69 heures) se termine, Dawn va bientôt
se rapprocher de la surface pour nous offrir des vues en haute résolution.
On peut visualiser
sur cette animation l’orbite de DAWN dans notre système solaire lors
de ces deux visites d’astéroïdes.
JUNO
: LA TERRE ET LA LUNE VUES DE 10 MILLIONS DE KM. (12/09/2011)
Crédit
images et photos : NASA/JPL.
La
mission Juno vers Jupiter lancée début Août 2011 et dont nous avons parlé
la
dernière fois, va vite, ,très vite même.
Le
26 Août (20 jours après son lancement) elle se trouvait à 10 millions de
km de nous, et elle s’est retournée pour tester sa caméra et a pris
cette émouvante photo de la planète bleue et de sa compagne.
Quelle
fragilité ! quelle chance d’avoir une telle profusion de vie dans ce
petit coin d’espace si hostile !
Juno
couvre la distance Terre-Lune (près de 400.000km) en moins d’une journée,
néanmoins il lui reste encore 5 ans pour atteindre sa cible !
MÉTÉORITES :
VUE IMPRENABLE D’UNE ÉTOILE FILANTE. (12/09/2011)
Le
mois d’Août, c’est bien connu, est la période des essaims de météorites,
donc, en voir confortablement assis dans un fauteuil dans son jardin n’est
pas exceptionnel ; on a l’impression qu’elles vous arrivent dessus.
Mais
ce qui n’est pas ordinaire, c’est de voir une étoile filante du dessus ;
c’est ce que viennent
de faire les astronautes de l’ISS.
Ils
ont pris cette photo lorsqu’ils étaient au dessus de la Chine le 13 Août
2011 pendant les Perséides
(pluie de météorites provenant du passage de la Terre dans l’orbite de
la comète Swift Tuttle)
Photo
prise avec un Nikon D3S avec un objectif de 22mm.
Crédit
photo : ISS crew/NASA/JSC
LA
LUNE : EST-ELLE PLUS JEUNE QUE CE QUE L’ON PENSE, (12/09/2011)
La
datation d’un échantillon de roche lunaire rapporté par la mission
Apollo remet en cause
soit l’âge de la Lune, soit l’existence d’un profond océan de magma
au début de sa formation.
Ces
résultats ont été publiés dans
la revue Nature par une équipe internationale composée de chercheurs
du Lawrence Livermore National Laboratory), de l’Université de
Copenhague, du laboratoire Magmas et Volcans (CNRS-Insu - Université Blaise
Pascal, Clermont-ferrand) et de Carnegie Institution of Washington.
C’est
Maud
Boyet (voir photo), Chargée de Recherche au Laboratoire Magmas et
Volcans, UMR 6524 qui a participé à cette étude, elle avait précédemment
travaillé avec Richard Carlson de l’Université Carnegie sur ces
techniques de chronologies isotopiques.
De
nombreux modèles s’accordent à penser que la Lune a été formée
tardivement au cours du processus d’accrétion qui a conduit à la
formation des planètes, par l’impact avec la Terre d’un corps planétaire
géant de la taille de Mars. L’énergie dégagée par cet impact fut si
grande que de la matière fondue a été expulsée dans l’espace.
Au
début de son existence la Lune n’aurait été qu’un océan de magma à
partir duquel une croûte se serait rapidement formée.
Pouvoir
dater des roches de cette croûte revient à dater la Lune et l’événement
cataclysmique qui s’est produit sur Terre.
Les
auteurs de l’article ont donc daté
par deux méthodes différentes (Pb-Pb et Sm-Nd) l’échantillon
60025 (photo) collecté au cours de la mission Apollo 12 (1969) qui représente
selon le modèle conventionnel de formation de la Lune un prélèvement de
la croûte lunaire.
L’âge
obtenu, 4,36 Ga,
est plus jeune de 200 millions d’années que les déterminations précédentes
qui indiquaient des âges proches du début de la formation du système
solaire (4,568 Ga).
Le
fait que les 2 méthodes utilisées produisent pour la première fois le même
âge rend ces résultats particulièrement robustes.
La Lune serait donc plus
jeune ? !!
De
plus, cet âge se rapproche fortement des âges obtenus sur les plus anciens
minéraux terrestres, des zircons découverts dans le craton ouest
Australien (dépôts de Jack Hills). Le plus vieux zircon daté a un âge de
4.404 +/- 8 Ma. Sa composition chimique montre qu’il provient d’un
granite donc d’une croûte continentale signifiant que la Terre était déjà
bien évoluée. Le fait que la roche lunaire analysées soient 30 millions
d’années plus jeune que ce zircon terrestre implique que la Lune s’est
accrétée relativement lentement après l’impact géant, ou bien
qu’elle a accumulé suffisamment de chaleur pour retarder sa
solidification.
Et si l’âge des roches analysées ne datait pas la formation de la Lune ?
Les auteurs de cette étude évoquent cette possibilité mais ceci
signifierait qu’il n’y aurait pas eu d’océan de magma initial. Nul
doute que ces résultats vont susciter de nouvelles réflexions chez les spécialistes.
Cette
étude repose sur l’analyse de cet échantillon lunaire (ou plutôt d’une
toute petite partie de quelques grammes) du type FAN (acronyme de
ferroan anorthosite) représentatif de la croûte lunaire. Ce type de roches
seraient les plus vieilles de notre compagne, ils correspondent à la phase
de solidification magmatique.
Figure
appartenant aux suppléments de l’article de M Boyet : les différentes
mesures d’age d’échantillons lunaires et autres. Les FAN sont représentés
par des cercles noirs, les carrés des alcali/Mg et les triangles différents
types de modèles.
SYSTÈME
SOLAIRE : NICE A ENCORE FRAPPÉ ! (12/09/2011)
Nos
amis de Nice emmenés par Alessandro Morbidelli ont encore marqué un grand
coup dans l’étude des tout premiers instants de notre système solaire.
En
juin dernier je vous parlais du dernier chamboulement
dans le système solaire, aujourd’hui c’est en fait une explication
complémentaire à ce chamboulement que l’on vient de divulguer.
Ce
chambardement a maintenant un nom
officiel: le Grand Tack en anglais, que l’on pourrait
traduire par la grande
virée de bord, comme le propose Alessandro, amateur éclairé de
voile..
Jupiter
a bien été une pierre qui roule (a rolling stone) comme le disent
humoristiquement nos amis anglo-saxons.
Comme
évoqué précédemment dans ces colonnes, elle a zigzagué entre différentes
positions au cours des premiers millions d’années, passant d’une
position proche du Soleil à une plus éloignée. Ses pérégrinations ont
profondément influencé les autres planètes en formation et aussi la
nature des astéroïdes de la ceinture principale. Elles ont même influencé
la taille de Mars, la rendant si petite.
C’est
tout cela que proposent les nouvelles simulations de nos amis niçois associés
à d’autres astronomes internationaux (notamment du GSFC et du SwRI).
On
reprend :
Jupiter
se serait formé en quelques millions d’années, dans une région de
l’espace aux
alentours de 3,5 UA (UA = distance terre soleil, approx 150 millions
de km) ; une grande quantité de gaz (le disque proto planétaire)
circulant toujours autour du Soleil interagit avec cette planète et
l’attire vers notre étoile.
Le disque protoplanétaire est maintenant composé de
plusieurs anneaux de matière, situés entre les planètes géantes.
L’anneau
proche du Soleil servira à former les planètes telluriques, mais Mars situé
près du bord externe aura peu de matière à sa disposition, on en
reparlera plus loin..
Jupiter
augmentant de masse (accrétion de matière) par action de la gravité,
spirale donc vers une position proche de 1,5UA, approximativement où se
trouve Mars maintenant (mais pas à l’époque).
Mais
pour les mêmes raisons, Saturne, située plus loin que Jupiter, subit les mêmes
effets et s’approche du Soleil et donc aussi de Jupiter.
Il
y a même une période où Jupiter et Saturne se trouvent en résonance 3:2
(Jupiter fait 3 tours quand Saturne en fait 2) ; cela modifie profondément
leurs orbites et le gaz interplanétaire étant aussi épuisé, les
migrations des planètes géantes s’arrêtent et même commencent à
s’inverser.
Jupiter
arrive à sa position actuelle (5,2 UA) et Saturne à 7UA (plus tard
d’autres forces la pousseront jusqu’à 9,5UA).
Ces
migrations prirent approximativement quelques millions d’années et eurent
des conséquences énormes dans la composition de la ceinture d’astéroïdes.
Les
astronomes pensent en effet que si la ceinture d’astéroïdes existe,
c’est parce que la gravité de Jupiter durant ces migrations a empêché
l’accrétion de petites planètes dans cette zone là et a modifié leurs
emplacements et leurs composition.
En effet il y a eu mélanges
d’astéroïdes provenant de la zone proche du Soleil( silicaté) et de la
zone plus éloignée (carboné et glacé).
Cela
expliquerait les divers astéroïdes de la ceinture principale.
Dessin :
évolution des types d’astéroïdes au cours du temps (tout début du système
solaire, on a représenté Jupiter et Saturne) d’après Walsh et
Morbidelli.
La
période pendant laquelle Jupiter est restée plus proche du Soleil, a aussi
eu des conséquences sur Mars.
On
ne comprenait pas jusqu’à présent pourquoi
Mars était si petite, alors que se formant au delà de Vénus et de
la Terre, elle aurait dû avoir plus de matières premières à sa
disposition.
C‘est
là, la grande force du modèle actuel Grand Tack, il explique cela :
lorsque Jupiter est resté proche du Soleil, il aurait dispersé de la matière
interplanétaire servant à former les planètes ; Mars en ayant ainsi
moins à sa disposition, est devenue petite comme on la voit actuellement.
Par contre la Terre et Vénus avaient plus de matière à leur disposition,
car cette partie du disque n’avait pas été perturbé par Jupiter.
Un
dernier « plus » de ce modèle, il correspond aussi à ce que
l’on observe au niveau des planètes extra solaires, avec les Jupiter
chauds si près de leurs étoiles.
ISS
:.PAS DE CHANCE AVEC LES RUSSES, PANNES AU MAUVAIS MOMENT. (12/09/2011)
On
entre dans une zone grise pour l’ISS, en effet, après l’abandon de la
navette par les Américains pour cause principalement budgétaires, ce sont
les Russes qui essuient coup sur coup des problèmes avec la fusée Soyuz
(et Proton dont elle est dérivée) la plus sûre du marché.
Et tout se fige !
On
parle même d’arrêter la présence permanente d’astronautes dans l’ISS,
j’espère que l’on joue à se faire peur, on n’en est pas là.
Voyons
la séquences des évènements.
Juillet
2011 : dernier
vol de la navette vers l’ISS, on ne les verra plus que dans des musées
maintenant !
Le
18 Août 2011, une fusée Proton ne réussit pas à mettre sur orbite le
satellite de télécommunication AM-4, il est sur une mauvaise orbite et
inutilisable.
Le
24 Août 2011, la fusée Soyuz U équipée du vaisseau Progress 44 (code
NASA ou 12M code Russie) destiné à ravitailler l’ISS avec ses 2700kg de
fret, ne réussit pas atteindre son orbite et retombe en Sibérie 6
minutes après son lancement, suite à un arrêt prématuré du troisième
étage.
C’était la première perte d’un cargo Progress en
plus de 30 ans,
depuis le premier lancement en 1978.
À
cela se rajoute aussi l’échecs en Décembre dernier du lancement de
satellites du réseau Glonass.
Photo
de Progress 17 de Juin 2005: NASA.
Conséquence :
toutes les fusées Soyuz sont interdites de vol jusqu’à nouvel ordre. Des
têtes vont tomber !!
On
voudrait procéder à deux lancements parfaits de Soyuz sans astronautes
avant de reprendre les vols officiels.
Mais
rassurons nous, cette nouvelle situation ne met pas la station ni les
astronautes de l’Expédition 28 en danger (trois Russes, deux Américains
et un Japonais), en effet, en cas d’urgence ils peuvent la quitter avec
les deux vaisseaux Soyuz amarrés.
Le
problème serait plus du côté des vivres et de l’Oxygène, l’ISS n’a
que deux à trois mois de réserves, il faudra donc bien trouver une
solution.
Le
retour de 3 membres de l’Expédition 28 (Andrey Borisenko, Alexander
Samokutyaev et Ron Garan)prévu le 8
Septembre a été reporté au 16, et le lancement du Soyuz de l’Expédition
29 est maintenant retardé en attente de tests.
On
pourrait dire que ce n’est pas un grand problème, et que les astronautes
peuvent rester à bord tant qu’il y a des réserves, sauf que…
Ce sont les capsules Souyuz qui limitent,
en effet, elles sont garanties
pour un maximum de 210 jours en orbite, cela est dû au carburant des
fusées de rentrée (étanchéité des réservoirs, évaporation etc..).
Donc
au bout de cette limite de temps, chaque capsule doit retourner sur Terre,
et si entre temps une autre n’est pas venue s’accrocher à l’ISS, la
station pourrait rester sans équipage pendant une certaine période.
Un
des Soyuz a été lancé le 7 Juin, il doit donc se poser au plus tard fin Décembre,
début Janvier 2012.
Un
autre paramètre entre en compte, la capsule doit atterrir de jour dans les
steppes d’Asie Centrale, et cela suppose que l’ISS suive une orbite de
survol de cette région, ce qui n’est pas toujours le cas
Cela
détermine la prochaine fenêtre d’atterrissage à fin Décembre, en plein
hiver kazakh !
Michael
Suffredini, le responsable de l’ISS à la NASA pense que si un nouveau
Soyuz avec un nouvel équipage n’est pas lancé avant le 16 Novembre, il
faudra envisager de vider la station de ses occupants.
Bref
de nombreux paramètres à respecter avant de prendre une décision dans les
prochaines semaines.
Et
si on voulait compter sur l’ATV pour prendre le
relais du Progress, il faudrait attendre la printemps 2012 ; en
effet le troisième ATV (baptisé Eduardo Amaldi nom d’un célèbre
physicien Italien), il
vient juste d’arriver à Kourou.
Voir
aussi ce site sur le lancement de
Progress avec des vidéos assez exceptionnelles.
LRO
:TRISTE JOUR POUR CEUX QUI PENSAIENT QUE L’ON N’AVAIT JAMAIS ÉTÉ DUR
LA LUNE! (12/09/2011)
(crédit
photo : NASA/GSFC/Arizona State University)
Le satellite Lunar
Reconnaissance Orbiter (LRO) de la Nasa a changé notre vision de la lune grâce
aux clichés pris avec des détails sans précédent de sa surface. LRO
dispose de sept instruments à son bord, qui ont livré plus de 200 téra-octets
de données en images et cartes!
En effet, la sonde LRO vient de produire les images les plus fines des sites
d’atterrissage des missions Apollo 12, 14 et 17.
On y voit des traces clairement visibles des
roues des rovers par exemple ainsi que la position de certains instruments
scientifiques.
Triste jour donc pour tous ceux qui n’y
croyaient pas (les Moon Hoaxers comme on dit en anglais). Mais je ne me fais
pas d’illusions, ils diront toujours que ces photos sont truquées….
Je vois laisse admirer ces merveilles de la
technique.
Le site d’Apollo 12. on voit
parfaitement le cratère Surveyor d’où les astronautes ont ramené
des pièces sur Terre.
Le site d’Apollo 14. les traces de
pas vers le site de l’ALSEP sont très visibles.
Le site d’Apollo 17. avec les
nombreux équipements et les traces du rover.
La même photo mais en inverse, on
remarque plus facilement les traces et objets.
Ces photos ont été possibles grâce à
l’extrême basse altitude de LRO, qui est passée des 50km habituelle à
21km .
LRO est resté à cette orbite basse pendant 28
jours permettant ainsi une couverture complète des sites.
Toutes ces images me rappellent la formidable
aventure que fut la période Apollo ; gloire soit rendue à tous ceux
qui ont participé à cette épopée !
GRAIL
: DEUX SONDES JUMELLES POUR ÉTUDIER LA STRUCTURE INTERNE DE LA LUNE. (12/09/2011)
Le 10 Septembre 2011, la NASA à l’aide
d’une fusée Delta-2, a lancé deux sondes, GRAIL A et B (acronyme de
Gravity Recovery and Interior Laboratory mais cela veut aussi dire le
« Graal »)
C’est Maria Zuber qui est la responsable (PI
en anglais Principal Investigator) de ce projet, elle est du célèbre MIT
et c’est le non moins célèbre JPL qui manage la mission.
Ces
deux sondes construites par Lockheed
Martin, de 200kg chacune, vont mettre plusieurs mois à atteindre la
Lune (car nécessitent des manœuvres orbitales compliquées pour se mettre
en orbite polaire) ; elles doivent étudier avec grande précision la
gravité lunaire ainsi que la structure interne de notre compagne.
Elles vont être sur une orbite polaire
relativement basse et peu éloignées l’une de l’autre ; les
variations de masse au niveau du sol (montagne ou masses situées sous la
surface), devraient jouer sur la distance (ou sur leur vitesse respective)
entre celles-ci, distance qui sera mesurée de façon extrêmement précise,
donnant ainsi une mesure des variations de la gravité locale
Crédit photo : NASA
C’est une technique similaire qui est employée
dans les satellites terrestres
chargés de mesurer la gravité.
La mission des deux sondes devrait durer 82
jours.
·Le Lunar Gravity Ranging System (LGRS) qui est l’instrument de base
de la mission et
·Le MoonKAM, caméra grand public pour diffuser des photos de la Lune.
Le LGRS qui est en charge de la mesure de
distance précise entre les sondes, comprend un oscillateur ultra stable (USO)
un ensemble micro ondes (MWA), un ensemble de time(TTA) et le processeur
gravité (GPA).
STEREO :. UNE TEMPÊTE SOLAIRE QUI ENVAHI LA TERRE! (12/09/2011)
(crédit photos:
NASA/GSFC)
Pour
la première fois, un couple de vaisseaux spatiaux a pu filmer une tempête
solaire complète depuis son origine sur notre étoile jusqu’à son arrivée
sur Terre.
La prévision de ces tempêtes solaires est essentielle
pour notre planète,
en effet en plus des aurores qui sont un phénomènes sympathique, elles
peuvent causer des dégâts
très importants sur Terre et dans notre espace proche.
Les
sondes STEREO sont les héroïnes de cette aventure, on a réuni dans un
seul film le déplacement de cette immense masse de milliards de tonnes de
plasma qu’est cette éjection de masse coronale (CME).
Illustration :
On a représenté le nuage de plasma atteignant la Terre et vu par les deux
sondes. NASA/Goddard
Space Flight Center/Scientific Visualization Studio
Stereo
A était à l’époque de la prise de vue à 100 millions de km de la Terre
en avant sur cette orbite.
Lorsque
la CME quitte le Soleil, elle est très brillante et facile à voir, mais
cette visibilité s’estompe lorsqu’elle s’éloigne du Soleil.
Lorsqu’elle approche de Vénus, sa visibilité est déjà un milliard de
fois plus faible que celle de la pleine Lune.
Arrivée
près de la Terre ce n’est plus qu’un fantôme transparent.
Ce
fut un énorme défi d’imager un tel phénomène ; plus de trois ans
de travail ! Il a permis d’améliorer notamment les prédiction des
heures d’arrivée qui était précédemment de +/- 4 heures.
Le
film mis à notre disposition aujourd’hui est basé sur des données de Décembre
2008 !
Voici
le genre d’images qui sont diffusées dans les films.
Les
informations fournies par les sondes permettent aussi de déterminer la
masse de gaz, basée sur la densité du nuage avec grande précision.
L‘héliophysique
a fait un grand pas avec ces nouvelles techniques mises au point sur les
informations des Stereo.
Il
existe de nombreuses vidéos de ce phénomène, on peut les trouver sur
cette page du GSFC.
Je
me permets de vous recommander les suivantes :
Une
vidéo générale sur Stereo et les
dernières données sur les CME atteignant la Terre, 3 minutes, très intéressant.
ESO :.UN NUAGE CÉLESTE
GÉANT RAYONNE DE L’INTÉRIEUR! (12/09/2011)
Le
VLT découvre un nuage primordial d’hydrogène alimenté en énergie de
l‘intérieur
Des
observations réalisées avec le très grand télescope (VLT) de l’ESO ont
permis de faire la lumière sur la source d’énergie d’un vaste nuage de
gaz brillant très rare, datant des premiers instants de l’Univers. Les
observations montrent pour la première fois que ce «nuage Lyman-alpha» géant
- un des plus grands objets isolés connus – doit être alimenté en énergie
par des galaxies enfouies en son sein.
Une
équipe d’astronomes a utilisé le très grand télescope (VLT) de l’ESO
pour étudier un objet peu commun appelé nuage Lyman-alpha (Le nom vient du fait que ces nuages émettent
de la lumière à une longueur d’onde caractéristique connue en tant que
rayonnement « Lyman-alpha » qui est produit quand les électrons
de l’atome d’hydrogène descendent du second niveau d’énergie au
niveau le plus bas)
Ces
structures énormes et très lumineuses sont rares.
Elles
sont habituellement observées dans les régions de l’Univers jeune où la
matière est concentrée.
Cette
équipe a découvert que la lumière provenant de l’une de ces structures
est polarisée
Dans
la vie quotidienne, par exemple, la lumière polarisée est utilisée pour
créer des effets 3D au cinéma
C’est
la première fois qu’une polarisation a été trouvée dans un nuage
Lyman-alpha et cette observation permet de dévoiler le mystère sur ce qui
fait briller ces nuages.
« Nous
avons montré pour la première fois que le rayonnement de cet objet énigmatique
provient de la lumière diffusée par les galaxies lumineuses qui y sont
cachées plutôt que de la luminosité propre du gaz répandu dans tout le
nuage, » explique Matthew Hayes (Université de Toulouse,
France), premier auteur de l’article scientifique.
Les
nuages Lyman-alpha sont parmi les plus gros objets de l’Univers : de
gigantesques nuages d’hydrogène qui peuvent atteindre quelques centaines
de milliers d’années-lumière de diamètre (plusieurs fois la taille de
la Voie Lactée) et sont aussi brillants que les galaxies les plus
lumineuses.
Ils
sont habituellement observés à de très grandes distances astronomiques,
ce qui signifie que nous les voyons tels qu'ils étaient quand l’Univers
n’avait que quelques milliards d’années d’existence.
Ils
sont de ce fait importants pour notre compréhension de la formation et de
l’évolution des galaxies quand l’Univers était plus jeune.
Toutefois,
la source énergétique de leur très grande luminosité et la nature précise
de ces nuages n’étaient pas très claires.
L’équipe
a étudié une des premières et des plus grosses de ces structures à avoir
été observées. Connue sous le nom de LAB-1, elle a été découverte en
2000 et elle est si éloignée qu’il a fallu 11,5 milliards d’années à
sa lumière pour nous atteindre. Avec un diamètre d’environ 300 000
années-lumière, c’est aussi l’une des plus grandes connues et elle héberge
plusieurs galaxies primordiales dont une galaxie active .
Photo :
(j’ai augmenté la luminosité pour rendre le nuage plus visible) :
le LAB-1 la lumière UV apparaît verte .
Crédit:
ESO/M. Hayes
Il
existe plusieurs théories concurrentes pour expliquer les nuages
Lyman-alpha.
Une
idée est qu'ils brillent quand le gaz se contracte du fait de la très
forte attraction gravitationnelle du nuage et qu’il se réchauffe. Une
autre idée est qu'ils brillent, car ils hébergent des objets lumineux :
des galaxies en pleine formation intense d’étoiles ou contenant des trous
noirs voraces engloutissant de la matière. Les récentes observations
montrent que ce sont des galaxies enfouies et pas l’attraction du gaz qui
alimentent LAB-1.
L’équipe
a testé les deux théories en mesurant si la lumière du nuage était
polarisée ou non.
En
étudiant la manière dont la lumière est polarisée, les astronomes
peuvent découvrir des informations sur les processus physiques qui
produisent cette lumière ou ce qui lui est arrivé entre sa source et son
arrivée sur Terre.
Si
elle a été réfléchie ou diffusée, elle devient polarisée et ce subtil
effet peut être détecté avec un instrument très sensible. Du fait de
leur très grande distance, mesurer la polarisation de la lumière d'un
nuage Lyman-alpha est toutefois un véritable défi.
« Ces
observations n’auraient pas pu être réalisées sans le VLT et son
instrument FORS. Nous avions clairement besoin de deux choses : un télescope
avec un miroir d’au moins huit mètres pour collecter suffisamment de lumière
et une caméra capable de mesurer la polarisation de la lumière. Il n’y a
pas beaucoup d’observatoires au monde offrant cette combinaison, » ajoute
Claudia Scarlata, coauteur de l’article scientifique.
En
observant leur cible pendant environ 15 heures avec le VLT, l’équipe a
trouvé que la lumière du nuage Lyman-alpha LAB-1 était polarisée dans un
anneau autour de la région centrale et qu’il n’y avait pas de
polarisation au centre.
Cet
effet est pratiquement impossible à produire si la lumière vient seulement
du gaz tombant vers l'intérieur du nuage sous l’effet de la gravité,
mais c’est exactement ce qui est attendu si la lumière provient des
galaxies enfouies dans la région centrale avant d’être diffusée par le
gaz.
Les
astronomes projettent maintenant d’observer davantage de ces objets afin
de voir si le résultat obtenu pour LAB-1 est valable pour les autres
nuages.
WISE
:.UNE ÉTOILE AUSSI FROIDE QUE LE CORPS HUMAIN ! (12/09/2011)
(crédit
image : NASA/JPL-Caltech/UCLA)
La
sonde Infra Rouge WISE (Wide-field Infrared Survey Explorer) vient de découvrir
une catégorie d’étoiles dont la température est celle d’un corps
humain !
Ce
genre d’objets si froid (appelé
naines brunes de type Y), ne peut être visible qu’en IR.
WISE
a détecté 6 de ces objets proches de nous, à moins de 40 années lumière.
Ces
naines brunes Y sont les membres les plus froids de la famille des naines
brunes.
Les
naines brunes sont des étoiles « ratées », leurs masses sont
trop faibles pour allumer les réactions nucléaires ; elles sont donc
faiblement lumineuses seulement. Elles n’émettent que dans l’IR.
L’atmosphère
de ces naines brunes serait comparable à celle des planètes géantes, mais
elles sont plus faciles à observer car seules dans l’espace.
Illustration :
3 catégories de naines brunes : de gauche à droite : une type L
(1400°C de température atmosphérique) émet dans le rouge : une type
T (900°C) émet dans le rouge sombre ; une type Y récemment découverte
(25°C) invisible à l’œil humain.
Image
credit: NASA/JPL-Caltech
À
ce jour WISE a découvert une centaine de naines brunes.
Celles-ci
sont intéressantes car elles nous donnent des indications sur la formation
des étoiles, c’est pour cela qu’on les étudie.
La
naine
brune la plus froide découverte à ce jour par la sonde est appelée WISE
1828+2650, sa température atmosphérique est de seulement 25°C !!!
La
naine brune de type Y la plus proche de nous (WISE 1541-2250) se trouve a
seulement 9 années lumière. (Proxima est a seulement 4 années lumière
par comparaison).
Signalons
pour être complet, que nos amis de l’ESO du VLT s’intéressent aussi
aux naines brunes très froides, ils viennent d’en découvrir dans un système
binaire dont l’une des naines a une température de 100°C.
VU
D'EN HAUT :.L’EUROPE DU NORD LA NUIT(12/09/2011)
(crédit photo : NASA)
En ce mois d’Août 2011, nos astronautes de
l’ISS ont passé quelques instants entre leurs différentes tâches, à
prendre des photos de la Terre la nuit.
Voici une photo qui nous intéresse particulièrement,
notre vieille Europe vue de 400km d’altitude.
Photo prise le 10 Août 2011 vers minuit GMT.
Vue oblique avec objectif de 28mm, qui fait
croire que la distance Paris Milan (650km) est plus courte que la distance
Paris Londres (350km).
CASSINI-TITAN
:.UN NOUVEAU CRATÈRE SUR TITAN. (12/09/2011)
Crédit: NASA/JPL/Space Science Institute
Les
cratères d’impact sont rares sur Titan (en effet son atmosphère est très
épaisse et le vent dur Titan est fort désagrégeant ceux qui sont à la
surface), jusqu’à présent on en avait identifié que 7, aussi toute l’équipe
d’imagerie était très excitée à la découverte d’un 8ème
en Juin 2011 par l’imageur radar de Cassini.
Le
voici, son diamètre
est de 40km et on remarque parfaitement les éjectas tout autour de
lui. On remarque aussi de nombreuses dunes (raies noires sur la photo) dans
son environnement proche.
Image
prise au Radar SAR centrée à 12°N et 45°W.
LES
ROVERS MARTIENS :.ROCK GARDEN EN 3D. (12/09/2011)
(Photos
NASA/JPL-Caltech/Cornell/ASU)
Depuis
quelques semaines le rover Opportunity est arrivé sur les bords du cratère
Endeavour (21 km de diamètre), après un voyage de près de 3 ans.
Il examine maintenant les
abords de ce cratère et notamment un petit cratère baptisé Odyssey.
On
voit ici le trajet final d’Opportunity vers Endeavour, le petit cratère
Odyssey en cours d’étude et le début du cratère Endeavour à la droite
de l’image.
Cette
photo est une petite partie d’une image prise par la caméra HiRISE de MRO.
Les
roches caractéristiques (Tisdale et Ridout) sont marqués sur la photo.
Des
belles photos (certaines retraitées) des
robots martiens par James Canvin.
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS.:LA RECHERCHE SUR UN NOUVEAU MONDE QUANTIQUE. (12/09/2011)
Articles de fond ce mois-ci dans la Recherche :
le monde quantique !
L’Univers
quantique est étrange : un objet
peut être dans deux états à la fois, deux objets peuvent être liés à
distance... Malgré ces bizarreries, auxquelles Einstein n’a jamais cru,
cette théorie est à ce jour la meilleure pour décrire le monde à très
petite échelle.
Mais, est-elle pour autant la théorie la
plus fondamentale ?
N’en existe-t-il pas une autre,
sous-jacente, qui nous échappe ?
Ces questions, récurrentes depuis la
naissance de la mécanique quantique, sont aujourd’hui posées en de
nouveaux termes par une jeune discipline, l’information quantique.
Elle doit, en effet, y répondre pour réaliser
ses propres avancées.
Voici les articles spécifiques à ce dossier :
·1 - Le test ultime de la mécanique quantique
·2 - Une expérience aux dimensions spatiales
·3 - NICOLAS CERF : « L'intrication peut être un catalyseur
d'information »
·4 - La limite d'un étrange lien à distance
Les articles les plus intéressants sur
l’astronomie et l’astrophysique.
PLANÉTOLOGIE Une tempête géante inattendue
observée sur Saturne
GALAXIES ELLIPTIQUES TARDIVES
Un quasar lointain éclaire le jeune Univers
CURIOSITY SUR LE CRATÈRE GALE
Le bubon de Vesta
Les neutrinos sont capables de se transformer
À la rencontre des rayons cosmiques
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS :.SCIENCE ET VIE DE SEPTEMBRE. (12/09/2011)
Ce numéro intéressera particulièrement les
mateurs de planétologie, en effet faisant suite à mon article précédent
sur le nouveau système solaire avec la théorie du Grand Tack, ce magazine,
nous explique avec une belle iconographie le scénario élaboré par A.
Morbidellei et ses amis niçois.
Taille de mars, ceintures d'astéroïdes, cratères
lunaires.... TOUT S'EXPLIQUE
! Le système solaire livre ses derniers secrets
En plus d’articles habituels généraux,
certains plus orientés astro :
·Un orage géant sévit sur saturne;
·On a vu des neutrinos permuter;
·Pluton dévoile un satellite
·Anomalie Pioneer : l'effet thermique tient la corde
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE ET LE MONDE QUANTIQUE. (12/09/2011)
Décidément, cette rentrée est très
quantique, après la Recherche, Pour la Science nous propose un thème
central de leur numéro de Septembre : Vivre dans un monde quantique !
Par Vlatko Vedral
Des
effets quantiques dans les objets macroscopiques
La théorie quantique ne concerne pas seulement
les électrons et les atomes. Elle s'applique aussi à plus grande échelle
: aux oiseaux, aux plantes, voire aux humains.
Effet quantique, effet minuscule ? Dans les
manuels de physique, la théorie quantique décrit les particules, les
atomes, les molécules, bref le monde microscopique, mais céderait le pas
à la physique classique à l'échelle des poires, des gens ou des planètes.
Il y aurait ainsi, quelque part entre la poire et la molécule, une frontière
où prend fin l'étrangeté quantique et où commence le caractère familier
des comportements décrits par la physique classique. L'idée que la théorie
quantique se limite au monde microscopique est d'ailleurs très répandue
dans le grand public. Dans son ouvrage à succès L'Univers élégant,
Brian Greene, de l'Université Columbia, écrit par exemple que la théorie
quantique « apporte le cadre théorique nécessaire pour comprendre
l'Univers aux plus petites échelles ». La physique classique – c'est-à-dire
toute théorie non quantique, donc les théories de la relativité aussi –
décrirait l'Univers aux plus grandes échelles.
Ce cloisonnement du monde physique est un
mythe. Peu de physiciens attribuent aujourd'hui à la physique classique le
même statut qu'à la physique quantique. À leurs yeux, la physique
classique n'est qu'une approximation utile dans un monde qui est quantique
à toutes les échelles. La discrétion des phénomènes quantiques à notre
échelle ne tient pas à la taille en soi des systèmes, mais à la façon
dont ils interagissent.
En plus des rubriques habituelles, on peut
noter celles-ci de particulièrement intéressant :
·Un nouveau satellite pour la Terre, le premier Troyen terrestre découvert
·Le monde des abysses, impressionnant !
·Le principe de Peter.
6,20€
BULLETIN
PROFESSIONNEL : LE BULLETIN DE L’ESA D’AOÛT EST DISPONIBLE ON-LINE. (12/09/2011)
Le
bulletin trimestriel publié par l’ESA est maintenant disponible sur le
net.
Si
vous êtes abonnés (gratuit) vous le recevrez chez vous, sinon vous pouvez
le lire en ligne à cette
adresse.
Il
contient notamment :
·un article
très complet sur Giotto et Rosetta et les comètes.
·Les photos
superbes de P Nespoli de l’ISS avec la navette attachée à elle