- LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
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à jour : 10 Octobre 2011
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solaire ; Astronautique/conq
spatiale ; 3D/divers
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astro /Instruments ; Observations
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Livres/Magazines ;
Jeunes
/Scolaires
-
- Sommaire de ce numéro :
- L’Astronomie
en Angleterre : Compte Rendu du
voyage d’étude de la SAF.
(10/10/2011)
- Quoi,
des neutrinos plus rapides que la lumière : Ils sont fous ces Helvètes !
(10/10/2011)
- Le
Nobel de Physique : Consacre l’accélération de l’expansion de
l’Univers. (10/10/2011)
- Le
boson de Higgs : Lourd ou léger ?
(10/10/2011)
- Le
boson de Higgs : Il expliquerait la taille de l’Univers ! (10/10/2011)
- ALMA :
Il ouvre ses yeux !
(10/10/2011)
- HARPS :
50 nouvelles exoplanètes ! (10/10/2011)
- Dawn :
Une nouvelle vidéo du survol de Vesta. (10/10/2011)
- Curiosity :.Encore
Gale Crater.
(10/10/2011)
- Hubble:
Que de bulles!
(10/10/2011)
- Herschel :.Une
nouvelle histoire de l’évolution des galaxies. (10/10/2011)
- Vu
d'en haut :.Voir Venise et…… apprécier ! (10/10/2011)
- Les
Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 31 : 83 Prix Nobel à
Cambridge. (10/10/2011)
- Les
rovers martiens.:.Opportunity, proche d’une découverte ? (10/10/2011)
- Livre
conseillé :.Histoire de l’Heure en France chez Vuibert. (10/10/2011)
- Les
magazines conseillés :..La Recherche spécial sur la Théorie du tout. (10/10/2011)
- Les
magazines conseillés : Pour la Science Octobre sur Gallois.
(10/10/2011)
-
-
-
- QUOI !
DES NEUTRINOS PLUS RAPIDES QUE LA LUMIÈRE ?: ILS SONT FOUS CES HELVÈTES !
(10/10/2011)
-
-
Ah,
mes amis que d’émoi dans la communauté scientifique à propos de ces
neutrinos helvètes qui auraient atteint les détecteurs romains en moins de
temps qu’il n’en faudrait à la lumière pour parcourir la même
distance.
-
- (d’après Uderzo)
-
-
-
- Résumons les faits :
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-
-
Les
protons du CERN sont accélérés par le SPS et envoyés sur des cibles, ils
produisent de nouvelles particules qui se désintègrent en neutrinos
notamment. Ces particules sont ultra légères et interagissent très peu
avec la matière.
-
- Les détecteurs du Gran Sasso en Italie à
732km de là (en ligne directe) sont capables de détecter ces particules,
c’est l’expérience OPERA (Oscillation Project with Emulsion-tRacking
Apparatus).
-
- Voilà les données posées ; cela paraît
simple.
-
-
-
-
- Seulement, un jour quelqu’un a pensé mesurer
le temps parcouru par ces neutrinos de Suisse en Italie.
- C’est Dario
Autiero, physicien du CNRS à l'Institut de physique nucléaire de Lyon
et son équipe.
-
- Évidemment, le problème crucial est la synchronisation des horloges entre les deux pays ;
ce n’est pas une mince affaire.
-
-
-
-
Il
faut en effet être certain de la synchronisation du temps, ceci est fait
par des horloges atomiques au Cs, synchronisées par GPS.
-
- Illustration : CERN synchro des horloges.
-
- La précision de ces mesures étant de
l’ordre de quelques 10ns !
-
- La mesure du temps de parcours des neutrinos
(on en a mesuré 15.000 sur les milliards de milliards émis) s’est avérée
plus courte que prévu, 60
ns secondes plus courtes sur un total de 2,4ms (soit 2 400 000ns !)
soit 20m d’avance sur les 732.000m (mesuré avec 0,2m de précision).
-
- Cette opération aurait été répétée
plusieurs fois sur plusieurs années, ce qui a conduit à la publication
de l’article perturbant.
-
-
-
-
-
- Alors, erreurs de mesure ? Limite de la
relativité D’Einstein ?
-
- Si cela se confirme, une petite révolution est
en marche. Serait-ce compatible avec le RG d’Einstein ? certains
disent oui en prétendant qu’Einstein ne dit pas que rien ne se déplace
plus vite que la lumière, mais que les photons se déplacent à cette
vitesse dans le vide.
- Par exemple l’effet
Cerenkov.
-
- Bref il faudra confirmer ces expériences par
d’autres laboratoires.
-
- La communauté scientifique pense que la
conclusion est fausse, que les résultats auraient été mal interprétés
et qu’il faut refaire l’expérience. Il est très difficile de mettre
Albert en défaut, jusqu’à présent on avait toujours échoué.
-
-
-
-
- POUR ALLER PLUS LOIN :
-
- L’expérience
OPERA annonce une anomalie dans le temps de vol
des neutrinos allant du CERN au Gran Sasso
-
- Le
CERN émet un faisceau de neutrinos en direction du Gran Sasso
-
- Particles
break light-speed limit de Nature
News.
-
- Ce
ne sont pas les neutrinos qui vont trop vite, ce sont les médias,
interview de JM Levy-Leblond, à lire absolument.
-
- CNGS
– CERN neutrinos to Gran Sasso
-
- Des
neutrinos plus rapides que la lumière
? article de Libération.
-
- La
revanche d'Einstein, article du Point.
-
- Des
neutrinos plus rapides que la lumière ?
article de Pour la Science.
-
- Relativité:
Einstein contredit par des chercheurs du CNRS,
très intéressant article du Figaro.
-
- Les
neutrinos : des particules qui se déplacent plus vite que la lumière
article du portail de la science.
-
- Le
site OPERA.
-
- Elementary,
my dear neutrino…un blog sur cette
expérience.
-
- Astronomy
Without A Telescope – FTL (Faster Than Light) Neutrinos (Or Not)
de nos amis de Universe Today.
-
- Those
faster-than-light neutrinos. Four things to think about,
article du Guardian, sceptique au sujet de cette expérience.
-
- Neutrinos
superluminiques: des résultats "à prendre avec des pincettes",
commentaire du physicien Yves Sacquin, du CEA.
-
-
-
-

-
- LE
NOBEL DE PHYSIQUE : CONSACRE L’ACCÉLÉRATION DE L’EXPANSION DE
L’UNIVERS. (10/10/2011)
-
-
- Cette année 2011, le prix Nobel de Physique a
récompensé trois célèbres astrophysiciens qui ont mis en évidence
l’accélération de l’expansion de l’Univers.
- Les premiers résultats publiés datent de
….1998 ; ces scientifiques sont :
- ·
L’Américain Saul
Perlmutter, du Lawrence Berkeley National Laboratory,
- ·
L’Américain Adam
Riess de Johns Hopkins University,
- ·
L’Américano-Australien Brian
Schmidt de l’Australian National University
-
-
-
L’astrophysicien
Saul Perlmutterà Berkeley.
- (photo :Berkeley ?).
-
- Ces physiciens ont découvert cette accélération
en étudiant la position des Super Nova Ia, ces chandelles standard (ces
explosions d'étoiles massives dont on connaît parfaitement la luminosité
et qui servent à mesurer les distances dans l'univers) qui jalonnent
l’Univers.
- Les plus lointaines n’étaient pas à leur
place, elles semblaient plus loin que prévu ; en fait c’est l’Univers
qui s’accélérait.
- Tout ceci a mené aussi à l’introduction de l’énergie sombre, qui entraînerait cette
accélération de l’expansion.
-
-
-
- Il est a noté que ces travaux avaient pour but
à l’origine, au contraire de montrer et de calculer la décélération de
l’Univers due à l’action de la gravité !
-
- Bravo encore à nos trois cosmologistes !
-
- POUR ALLER PLUS LOIN :
-
- Article
de Libération.
-
- Article
du Figaro.
-
- Nobel
Dreams: 2011 Physics Prize Honors Accelerating Universe,
article de Scientific American.
-
- Article
de la BBC sur le sujet.
-
- Physics
Nobel Explainer: Why Is Expanding Universe Accelerating?,
article de National Geographic.
-
-
-
-
-

-
-
-
- LE
BOSON DE HIGGS : LOURD OU LÉGER ?
(10/10/2011)
-
-
- Nos amis de Techno-Science viennent de publier
un article sur le boson de Higgs (Merci à JCC de Suisse de me l’avoir
signalé) dont je reprends les points importants :
-
- Cette particule mystère, quand on la trouvera
sera-t-elle lourde ou légère ?
- Pour Ignatios Antoniadis, du
groupe Théorie du CERN, la réponse est: un Higgs léger,
mais quelles en seraient les conséquences ?
-
- "Les données expérimentales
recueillies jusqu'à présent par les expériences tendent à confirmer ce
que nous attendions en nous fondant sur le Modèle standard, explique
Ignatios Antoniadis. Plusieurs paramètres qui, d'après la théorie, sont
étroitement liés au boson de Higgs ont maintenant été mesurés avec une
précision très élevée. Dans tous les graphiques, nous voyons que la
meilleure adéquation est obtenue si l'on suppose un Higgs de masse faible.
En d'autres termes, tout ce que nous savons à ce jour semble être
parfaitement compatible avec l'existence d'une telle particule."
-
- Les expériences en cours au CERN et dont nous
avons rapportées ici les conclusions lors des récents congrès de
Grenoble et de Bombay,
nous montrent que l’année 2012 va être cruciale, tout le monde espère
que le voile sera enfin levé.
-
- Il faudra encore attendre pour savoir si les particules
super symétriques existent ou pas.
-
- La Super
Symétrie, est une nouvelle approche qui tente d’unifier les
interactions, les particules fondamentales et l’espace-temps.
- Il s’agit, entre autres, d’unifier par symétrie
les fermions et les bosons (les fermions pouvant être des bosons miroirs et
réciproquement) et donc d’imaginer des nouvelles particules à découvrir.
- Cela doublerait bien sûr le nombre de
particules "élémentaires".
- Cette nouvelle symétrie étend alors la symétrie
de l’espace à l’espace-temps avec des mathématiques complexes et
inclut en partie la gravitation.
-
- D’après l’auteur, un Higgs léger est
compatible avec la super symétrie.
- Par contre si on ne trouve pas de particules
supersymétriques, il faudrait certainement rajouter des dimensions à
l’espace.
-
- Cela serait peut être même compatible avec
les expériences récentes sur les neutrinos supraluminiques, d’après I.
Antoniadis.
-
-
- Bref attendons avec impatience les années qui
viennent, pleines de promesses !
-
-
- POUR ALLER PLUS LOIN :
-
- John Ellis: le
boson de Higgs et les dimensions supplémentaires
-
- Super
symétrie et défauts topologiques conférence
IAP.
-
- Brisure
de symétrie par
Hyperphysics (en anglais)
-
-
-
-

-
- LE
BOSON DE HIGGS : IL EXPLIQUERAIT LA TAILLE DE L’UNIVERS ! (10/10/2011)
-
- Le boson de Higgs dont on parle beaucoup en ce
moment, jouerait-il un rôle aussi en cosmologie ?
-
- C’est ce que semblent penser les
scientifiques de l’École
polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ; il expliquerait le début
de l’Univers.
-
-
-
-
Afin
de rendre compte de l’extrême homogénéité actuelle de l’Univers, on
pense qu’il aurait subi à ses débuts une phase d’inflation énorme, le
faisant grandir d’un facteur approximatif de 1026 en un temps
extrêmement court.
- Mais la justification théorique de ce phénomène
est difficile à établir, en effet l’énorme densité initiale de l’Univers
n’a pas freiné cette inflation énorme, pourquoi ?
- C’est là que nos physiciens font introduire
le boson de Higgs ; selon Mikhail
Shaposhnikov et son équipe du Laboratoire de physique des particules et
de cosmologie ; le
Higgs aurait « changé les lois de la physique » en
rendant la gravitation plus faible, autorisant ainsi cette inflation
exponentielle.
- Ce phénomène aurait donné naissance à une
nouvelle particule sans masse baptisée « dilaton ».
- Illustration : EPFL.
-
-
-
- Cette nouvelle particule rendrait-elle compte
de l’énergie sombre, cette énergie répulsive qui fait s’accélérer
l’expansion ?
-
- Le satellite Planck aura peut être la réponse.
- Il faudra attendre 2013 !
-
-
-
- Higgs-Dilaton
Cosmology: From the Early to the Late Universe,
article à l’origine de ce sujet. (très théorique, aspirine nécessaire
pour tout comprendre!
-
- Could
the Higgs boson explain the size of the Universe
-
-
-
-
-
-

-
-
-
- ALMA :
IL OUVRE SES YEUX.
(10/10/2011)
-
-
- L’ESO est heureux de
nous communiquer sur la première « lumière » du télescope
millimétrique et submillimétrique de nouvelle génération :
- Extraits :
-
- L’observatoire astronomique au sol le plus
complexe de l’humanité, le Grand Réseau d’antennes en Millimétrique
et submillimétrique de l’Atacama (ALMA - Atacama
Large Millimeter/submillimeter Array), a officiellement ouvert ses
portes aux astronomes. La première image publiée, obtenue avec un télescope
encore en construction, dévoile une vision de l'Univers totalement
invisible avec les télescopes en lumière visible et infrarouge.
- Des milliers de scientifiques du monde
entier ont concouru pour être parmi les premiers chercheurs à explorer
certains des secrets les plus sombres, les plus froids, les plus lointains,
les plus cachés de l'Univers avec ce nouvel outil astronomique.
-
- Dans la configuration actuelle, environ un
tiers des 66 antennes prévues pouvant être séparées de seulement 125 mètres,
au lieu des 16 km maximum de la configuration finale, constitue ce réseau
en plein développement sur le plateau de Chajnantor dans le nord du Chili,
à une altitude de 5000
mètres.
- Et bien que toujours en construction, ALMA
est déjà le meilleur télescope de ce type - comme en témoigne le nombre
extraordinaire d'astronomes qui a demandé du temps d'observation avec ALMA.
- « Même dans cette
phase très précoce ALMA dépasse déjà tous les autres réseaux submillimétriques.
En atteignant cette étape clef nous rendons hommage aux efforts
impressionnants de nombreux scientifiques et ingénieurs des partenaires du
monde entier d’ALMA, qui ont permis d’en arriver là », a déclaré
Tim de Zeeuw, Directeur Général de l'ESO, le partenaire européen
d'ALMA.
- ALMA observe l'Univers dans les longueurs
d'onde millimétrique et submillimétrique, soit des longueurs d’onde
environ un millier de fois plus grandes que la lumière visible.
- L’observation
à ces plus grandes longueurs d'onde permet aux astronomes d'étudier des
objets extrêmement froids dans l'espace - comme les nuages denses de poussière
cosmique et de gaz à partir desquels se forment les étoiles et les planètes
- ainsi que des objets très éloignés de l'Univers primordial.
-
- ALMA est radicalement différent des télescopes
opérant en lumière visible et infrarouge. C’est un réseau d'antennes
interconnectées agissant comme un télescope géant unique, et il détecte
les longueurs d'onde beaucoup plus longues que celles de la lumière
visible. Les images produites sont donc très différentes des images plus
familières de l'Univers.
-
- Ces derniers mois, l’équipe d’ALMA
s’est concentrée sur les tests des systèmes de cet observatoire en prévision
de la première série d’observations scientifiques que l’on appelle en
anglais « Early Science ». Un des résultats de leurs tests est
la première image d’ALMA publiée bien que ce télescope soit encore en
plein développement.
- La plupart des observations utilisées pour
réaliser cette image des galaxies des Antennes ont été réalisées en
utilisant seulement douze antennes fonctionnant ensemble (bien moins que ce
qui sera utilisé pour les premières observations scientifiques) qui étaient
de plus bien plus proches les unes des autres qu’elles ne le seront par la
suite.
-
-
-
La
galaxie des Antennes, est une paire de galaxies spirales située à 70
millions d’années lumière en interaction entre elles.
- Cette vue combine une vue dans le visible de
Hubble (l’image la plus nette) avec les relevés ALMA à différentes
longueurs d’onde.
- Code couleurs :
- Bleu: visible Hubble (étoiles qui viennent de
naître).
- Infra rouge de 814nm aussi Hubble représenté
en vert clair.
- ALMA en vert, jaune et orange (870 micron), en
rouge et violet (2,6mm).
- Image faite à partir de 12 antennes de Alma et
de Hubble.
- Crédit: ALMA (ESO/NAOJ/NRAO). Visible
light image: the NASA/ESA Hubble Space Telescope
- (image
Alma seule)
-
-
-
-
- En considérant ces deux données, cette
nouvelle image n’est qu’un avant-goût de ce que permettra ce télescope.
Avec l’augmentation du nombre d’antennes et l’agrandissement de la
taille du réseau, la netteté, l’efficacité et la qualité de ses
observations augmenteront considérablement.
- Les
galaxies des Antennes sont en fait deux galaxies extrêmement déformées
qui sont en collision.
- Alors que les observations en lumière
visible nous révèlent les étoiles de ces galaxies, ALMA nous dévoile
quelque chose qui ne peut être vu en lumière visible : les
nuages de gaz froid très denses à partir desquels les nouvelles étoiles
se forment.
- Cette image des galaxies des Antennes est la
meilleure jamais réalisée dans les longueurs d’ondes submillimétriques.
-
- Des concentrations massives de gaz sont
visibles non seulement au cœur des deux galaxies, mais également dans la région
plus chaotique où elles sont en collision. Ici, la quantité totale de gaz
correspond à des milliards de fois la masse de notre Soleil – un riche réservoir
de matière pour les futures générations d’étoiles.
-
- De telles observations ouvrent une nouvelle
fenêtre sur l’Univers dans le domaine submillimétrique et seront d’un
apport considérable pour nous aider à comprendre comment les collisions de
galaxies peuvent déclencher la naissance de nouvelles étoiles. Ce n’est
toutefois qu’un exemple de la manière dont ALMA dévoile des
parties de l’Univers que l’on ne peut pas voir avec les télescopes
observant dans la lumière visible et l’infrarouge.
-
- Pour les neuf premiers mois de cette phase
préliminaire d’observations scientifiques (la phase dite « Early
science »), ALMA ne peut accepter qu’une centaine de projets
environ. Néanmoins, au cours des derniers mois, les astronomes chevronnés
du monde entier ont déposé plus de 900 projets d’observations. Ce
niveau de demande, neuf fois supérieur aux possibilités, est un record
pour un télescope. Les projets retenus ont été choisis sur la base de
leur qualité scientifique, de leur pays d'origine et également en fonction
de leur pertinence par rapport aux objectifs scientifiques majeurs d’ALMA.
- « Nous sommes en train de vivre
un moment historique pour la science et plus particulièrement pour
l’astronomie, et peut être aussi pour l’évolution de l’humanité,
car nous commençons à utiliser le plus grand observatoire en construction
actuellement » a déclaré Thijs de Graauw, directeur d’ALMA.
- ………..
- Au cours des observations scientifiques préliminaires,
ALMA continuera sa phase de construction dans les Andes Chiliennes, haut sur
la lointaine plaine de Chajnantor dans le rude désert d’Atacama. Chaque
nouvelle antenne, conditionnée pour résister au climat, rejoindra le réseau
et y sera connectée par un câblage en fibre optique. Les signaux provenant
de chacune des antennes éloignées sont rassemblées en une seule grande
image par l’un des super ordinateurs les plus rapides au monde spécialement
conçu, le corrélateur d’ALMA qui peut effectuer 17 quadrillions d’opérations
par secondes (.1.7x1016 opérations par seconde).
-
- D’ici 2013, ALMA sera un réseau de 66
antennes radio millimétriques et submillimétriques ultraprécises
fonctionnant ensemble comme un seul télescope pouvant s’étendre jusqu’à
16 Km.
- Il est construit par les partenaires
internationaux d’ALMA en Europe, en Amérique du Nord et dans l’Asie de
l’Est.
-
-
- Les
vidéos correspondantes.
-
-
- Pour plus
de détails sur l’interférométrie en radioastronomie.
-
-
-
-
-

-
- HARPS :
50 NOUVELLES EXOPLANÈTES.
(10/10/2011)
-
-
- La
plus grande moisson d’exoplanètes jamais réalisée incluant 16 nouvelles
super-terres.
-
- Voici
ce qu’en dit l’ESO :
-
- Une équipe d’astronomes observant avec
HARPS, l’instrument de l’ESO leader mondial des « chasseurs de planètes
», annonce aujourd’hui une moisson riche de plus de 50 nouvelles exoplanètes,
incluant 16 super-Terres, dont l'une est en orbite à la lisière de la zone
habitable de son étoile.
-
- En étudiant les propriétés de toutes les
planètes découvertes avec HARPS jusqu'à présent, l'équipe à mis en évidence
qu'environ 40% des étoiles semblables au Soleil ont au moins une planète
plus légère que Saturne.
-
- Le spectrographe HARPS du télescope de 3,6
mètres à l'Observatoire de l'ESO à La Silla au Chili est le découvreur
de planète qui a le plus de succès au monde
-
- HARPS mesure la
vitesse radiale d'une étoile avec une précision extraordinaire. Une planète
en orbite autour d'une étoile entraîne des mouvements réguliers et périodiques
de celle-ci qui s’approche et s’éloigne d'un observateur situé sur
Terre. A cause de l'effet Doppler, ce changement de vitesse radiale induit
un décalage du spectre de l'étoile vers des longueurs d'onde plus grandes
(appelé redshift en anglais) lors de l’éloignement et un décalage vers
le bleu (vers les courtes longueurs d'onde, appelé blueshift en anglais)
lors de l'approche. Ce changement infime dans la signature spectrale de l'étoile
peut être mesuré avec un spectrographe de haute précision tel que HARPS
et utilisé afin de déduire la présence d'une planète.
- L'équipe
de HARPS, dirigée par Michel Mayor (Université de Genève, Suisse),
a annoncé aujourd'hui la découverte de plus de 50 nouvelles exoplanètes
en orbite autour d'étoiles proches, incluant seize super-Terres
- (on appelle super Terres des planètes qui
ont une masse entre 1 et 10 fois celle de notre planète NdlR)
-
- C'est le plus grand nombre de planètes de
ce type jamais annoncé d’un seul coup
- Les nouveaux résultats sont présentés à
une conférence sur les Systèmes Solaire Extrêmes dans le Wyoming (États-Unis),
où 350 experts en exoplanètes sont réunis.
- « La moisson de découvertes avec
HARPS va au-delà de toute attente et comprend une population
exceptionnellement riche de planètes de type super-Terre et de type
Neptune, autour d’étoiles très semblables à notre Soleil. Et
encore mieux, les nouveaux résultats montrent que le rythme des découvertes
s'accélère, » explique Michel Mayor.
-
- Depuis qu’HARPS a commencé à être
utilisé pour observer les étoiles semblables au Soleil par la méthode des vitesses radiales, il y a huit ans, il a permis
de découvrir plus de 150 nouvelles planètes. Environ les deux tiers de
toutes les exoplanètes connues, dont la masse est inférieure à celle de
Neptune , ont
été découverts par HARPS.
- Ces résultats exceptionnels sont le fruit
de plusieurs centaines de nuits d'observation avec HARPS
-
- En travaillant avec les observations effectuées
avec HARPS de 376 étoiles semblables au Soleil, les astronomes ont
maintenant considérablement amélioré l'estimation de la probabilité
qu'une étoile comme le Soleil héberge des planètes de faible masse (par
opposition aux planètes géantes gazeuses).
- Ils trouvent qu’environ 40% de ces étoiles ont au moins une planète moins
massive que Saturne. La majorité des exoplanètes de la masse de
Neptune ou moins semble être dans des systèmes à plusieurs planètes.
- Avec des mises à niveau en cours, à la
fois pour le matériel et les logiciels, HARPS est amené à un niveau supérieur
de stabilité et de sensibilité pour la recherche de planètes rocheuses
qui pourraient abriter la vie.
-
- Dix étoiles proches similaires au Soleil
ont été sélectionnées pour un nouveau relevé systématique. Ces étoiles
avaient déjà été observées par HARPS et sont connues pour être adaptées
à des mesures extrêmement précises de vitesses radiales.
- Après deux ans de travail, l'équipe
d'astronomes a découvert cinq nouvelles planètes avec des masses de moins
de cinq fois celle de la Terre. « Ces planètes seront parmi les
meilleures cibles pour les futurs télescopes spatiaux pour rechercher des
signes de vie dans l'atmosphère de la planète en cherchant des signatures
chimiques révélant la présence d'oxygène», explique Francesco Pepe
(Observatoire de Genève, Suisse), l'auteur principal d'un des récents
articles.
- Une des nouvelles planètes récemment
annoncées, HD 85512 b,
est estimée à seulement 3,6 fois la masse de la Terre et
est située en bordure de la zone habitable - une zone étroite autour d'une
étoile où l'eau peut être présente sous forme liquide, si les conditions
sont réunies
-
-
-
-
- « C’est la planète la moins
massive, découverte et confirmée par la méthode des vitesses radiales qui
se trouve potentiellement dans la zone habitable de son étoile, et la
seconde planète de faible masse découverte par HARPS à l'intérieur de la
zone habitable, » ajoute Lisa Kaltenegger (Institut Max Planck
pour l'astronomie, Heidelberg, Allemagne et Harvard Smithsonian Center for
Astrophysics, Boston, Etats-Unis), qui est une experte sur l'habitabilité
des exoplanètes.
-
- La
précision croissante du nouveau relevé d’HARPS permet désormais la détection
de planètes avec des masses inférieures à deux fois celle de la Terre.
-
- Crédit dessin ESO/ Franck Selsis, Univ.
of Bordeaux
-
-
-
-
- HARPS est maintenant si sensible qu'il peut
détecter des amplitudes de vitesse radiale sensiblement en dessous de 4
km/h – inférieur
à la vitesse de marche d'un promeneur.
- « HD 85512 b est loin de la limite de
détection de HARPS et démontre la possibilité de découvrir d'autres
super-Terres dans les zones habitables autour d'étoiles similaires au
Soleil, » ajoute Michel Mayor.
-
- Ces résultats confortent les astronomes
dans l’idée qu’ils sont proches de découvrir d’autres petites
planètes rocheuses habitables autour étoiles semblables à notre Soleil.
De nouveaux instruments sont prévus pour poursuivre cette quête. Il s'agit
notamment d'une copie de HARPS qui va être installée sur le télescope
national Galileo (Italie) dans les îles Canaries, qui fera des relevés
systématiques d'étoiles dans le ciel de l’hémisphère Nord, ainsi qu'un
nouveau et plus puissant « chasseur de planètes » appelé
ESPRESSO, qui sera installé sur le VLT de l'ESO en 2016
- Dans un avenir plus lointain, l'instrument
CODEX sur le télescope extrêmement grand européen (E-ELT) va pousser
cette technique à un niveau supérieur.
-
- « Dans
les dix à vingt prochaines années nous devrions avoir la première liste
des planètes potentiellement habitables dans le voisinage du Soleil. Faire
une telle liste est indispensable avant que de futures expériences puissent
rechercher d'éventuelles signatures spectroscopiques de la vie dans les
atmosphères d'exoplanètes », conclut Michel Mayor, qui a découvert
la toute première exoplanète autour d'une étoile normale en 1995.
-
-
- Deux chercheurs français sont impliqués dans
cette annonce :
- François Bouchy (Observatoire de
Haute-Provence (CNRS) et Institut d’astrophysique de Paris (CNRS/UPMC)), et
- Jean-Loup Bertaux (Laboratoire "atmosphères,
milieux, observations spatiales" (IPSL, CNRS/UVSQ/UPMC))
-
-
- POUR ALLER PLUS LOIN :
-
- Visite
de l’Observatoire de Genève avec M Mayor et Harps-2.
-
- À
la recherche des autres Terres : CR de la conférence IAP de
F Bouchy du 8 Janv 2008
-
- Toutes
les nouvelles découvertes et conférences précédentes sur les exoplanète
sur planetastronomy.
-
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-
- DAWN :.UNE
NOUVELLE VIDÉO DE VESTA.
(10/10/2011)
- Image crédit: toutes images : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA
-
- Une nouvelle vidéo du survol de Vesta par la
sonde Dawn est disponible, elle est vraiment époustouflante, on y voit les
détails les plus fins. Peut être nous aidera-t-elle à comprendre le
processus de formation de ce gros astéroïde.
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- On peut voir et télécharger cette vidéo sur
cette page : http://www.jpl.nasa.gov/video/index.cfm?id=1020
- Ou
alors ICI.
-
- Dans cette vidéo, Vesta n’est pas entièrement
illuminée, en effet, l’hémisphère Nord est dans l’ombre, c’est
l’hiver, Vesta possède des saisons comme notre planète.
-
- On remarquera aussi une forme circulaire très massive au Pôle Sud de Vesta ;
cette dépression est large de plusieurs centaines de km parsemée de hautes
falaises de quelques km de haut. Une « montagne » se trouve au
centre de cette dépression, elle culmine à 15.000m.
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- Les images ont été prises alors que Dawn
survolait Vesta à 2700km d’altitude.
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- Le pôle Sud de Vesta :
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- Cette structure circulaire est-elle la marque
d’une collision avec un autre astéroïde ou le résultat d’un processus
interne ?
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- Des images avec plus de définition nous
aideront peut être à trouver la bonne réponse.
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- Image prise de 2700km d’altitude en Septembre
2011.
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- POUR ALLER PLUS LOIN :
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- L’image
du jour de Dawn.
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- Site de la
mission au JPL.
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- Site
de la mission à la NASA.
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- On peut visualiser
sur cette animation l’orbite de DAWN dans notre système solaire lors
de ces deux visites d’astéroïdes.
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- CURIOSITY :
ENCORE GALE CRATER. (10/10/2011)
- (Photos: NASA/JPL)
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- Curiosity devrait
donc atterrir au pied de cette haute montagne situé au centre du cratère
Gale.
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- Une montagne au milieu d’un cratère
d’impact, bizarre n’est-ce pas ? Mais en fait on pense que ce cratère
s’est rempli de sédiments avec le temps et que les vents martiens (très
forts) auraient sculpté cette montagne de 5000m de haut.
- C’est une des raisons qui ont fait choisir ce
cratère comme cible pour cette mission.
- On espère tracer
l’histoire martienne dans ces sédiments, c’est du moins ce que
pense le célèbre Matthew
Golombek, un des spécialistes du JPL et celui qui a permis la mission
novatrice Pathfinder.
-
- Sur les pentes de cette montagne, Curiosity va
chercher des molécules organiques, dans les zones où MRO (qui tourne au
dessus) a détecté des argiles et des sulfates , minéraux qui se forment
en présence d’eau. Les molécules organiques pourraient être emprisonnées
dans ces argiles.
- Le robot est équipé d’instruments capables
d’analyser le sol et de retransmettre les informations à la Terre ;
de plus il sera plus rapide que les rovers MER, il pourra parcourir jusqu’à
150m par jour.
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- MSL en salle d’intégration, vue de l’intérieur
du véhicule de descente. Le bouclier thermique a été enlevé.
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- Autres
photos.
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- Crédit: NASA/JPL-Caltech
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- POUR ALLER PLUS LOIN :
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- La NASA met à notre disposition une
vidéo de simulation de la mission MSL.
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- Un
APOD sur Gale Crater.
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- Site
de la mission MSL.
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- HUBBLE:.QUE
DE BULLES!
(10/10/2011)
- crédit photo : NASA, ESA
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- Hubble est connu pour ses belles images de
Galaxies spirales bien enveloppées et élégantes ; mais cela n’est
valable surtout que pour les grandes galaxies.
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- Les plus petites ont des formes plus bizarres
et difficiles à catégoriser, comme par exemple cette galaxie naine irrégulière
Holmberg II.
- Cette galaxie comprend un grand nombre de bulles de gaz comme on le voit sur l’image
ci-contre.
-
- Ces bulles lumineuses ont été créées par de
nombreuses générations d’étoiles.
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- Les étoiles de forte masse se forment dans ces
régions denses de gaz, plus tard en mourant elles explosent en propulsant
de la matière stellaire, elles deviennent des super novæ. Les ondes de
choc produites donnent naissance à ces coquilles délicates que l’on
voit.
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- Comme ces galaxies naines ne possèdent pas de
bras spiraux ni de bulbes, cela en fait des havres de paix au point de vue
gravitationnel, permettant ainsi à ces structures fragiles de se maintenir.
-
- Cette image est une combinaison du visible et
de l’IR de l’ACS de Hubble.
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- HERSCHEL:.UNE
NOUVELLE HISTOIRE DE L’ÉVOLUTION DES GALAXIES.
(10/10/2011)
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- Le satellite européen en IR Herschel, vient
de découvrir, qu’il n’est pas nécessaire aux galaxies d’entrer
en collision pour donner naissance à des étoiles, comme on le pensait. Ces
collisions de galaxies n’auraient joué qu’un rôle mineur dans la
formation d’étoiles.
- Herschel nous donne une image plus calme de
l’évolution des galaxies.
-
- C’est la conclusion des observations de deux
zones du ciel chacune grande comme un tiers de la pleine lune.
- Herschel a vu plus de 1000 galaxies au travers
de ces deux trous de serrure ; elles étaient situées à différentes
distances allant jusqu’à 80% de l’age de l’Univers.
-
- On pense que la formation d’étoiles a subi
un pic de formation il y a à peu près 10 milliards d’années, à cette
époque, la taux de formation d’étoiles était 10 ou 100 fois plus
important que maintenant.
- À notre époque, de tels taux sont très rares
et ne semblent apparaître que quand des galaxies collisionnent, on pensait
donc que cela devait aussi être comme cela dans le lointain passé. Erreur.
-
- David
Elbaz du CEA et ses collaborateurs ont
analyse les données d’Herschel et ont ainsi pu en déduire le rôle
mineur joué par les collisions de galaxies.
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En
comparant la quantité de lumière IR émise à différentes longueurs
d’onde par ces galaxies, ils ont pu montrer que le
taux de formation d’étoiles dépendait de la quantité de nuages de gaz
qu’elles contenaient et non pas de leur collision.
-
- Le gaz est le carburant des étoiles, leur matière
première, plus il y a de gaz dans une galaxie, plus d’étoiles pourront
naître par accrétion de ce gaz.
- Ce ne serait que dans les galaxies n’ayant
pas assez de gaz à leur disposition que les collisions galactiques
joueraient un rôle dans la formation des étoiles.
- Comme on le voit aujourd’hui avec les
galaxies qui ont épuisé la plupart de leur carburant.
-
- Image d’un des deux champs d’étude :
le champ GOODS Nord
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- Credits: ESA/GOODS-Herschel consortium/David
Elbaz
- IR : 100 micron (bleu) ; 160 (vert) ;
250 (rouge).
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- Herschel
: la Formation des Étoiles au Cœur des Galaxies
article de Laurence Bianchini.
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- GOODS–Herschel:
an infrared main sequence for star-forming galaxies
par David Elbaz et collègues.
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- Naissance
des étoiles : la plupart des galaxies n'enfantent pas dans la douleur,
communiqué du CNRS.
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- VU
D'EN HAUT :.VOIR VENISE ET……APPRÉCIER !
(10/10/2011)
- (crédit photo : European Space Imaging (EUSI))
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Vue
de Venise prise par le satellite Ikonos 2 en Juin 2008.
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- En cliquant sur l’image, on a accès à la
photo haute résolution, on pourra ainsi distinguer sur la gauche la gare,
en haut vers la droite, l’île cimetière de San Michele, au milieu, le
pont du Rialto, dans la partie centrale droite la place San Marco et la
sortie du Grand canal.
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- La trace des bateaux et vaporettos se voient
facilement.
- En espérant que cela vous donne envie d’y
aller !
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- LES
MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD
(10/10/2011)
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- Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews,
suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de
l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous
faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à
l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
- Les parties précédentes :
-
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de
l'Espace . (28/02/2008)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie . (13/03/2008)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès . (27/03/2008)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et
Pythagore . (19/04/2008)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) . (10/05/2008)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) p. (19/06/2008)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas . (03/07/2008)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand . (09/09/2008)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et
Aristarque . (06/11/2008)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries .
(19/12/2008)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste
. (11/01/2009)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène
(30/01/2009)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Coniques et orbites d'Apollonius
(22/02/2009)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14
360° et les étoiles d’Hipparque . (27/03/2009)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 15 Nicomède, Poseidonios, et
les derniers grands .
(27/04/2009)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 16 Les écoles, les Chinois etc
. (15/05/2009)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 17 Indous, Mayas et autres .
(15/05/2009)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 18 Les Romains, Ptolémée et
Galilée .
(15/05/2009)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 19 D'Hypatie aux maths arabes .
(06/08/2009)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 20 Les maths des étoiles à
Bagdad . (22/09/2009)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 21 Les sages d’al-ma’mun
et le Ptolémée des arabes (27/10/2009)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 22 La petit nuage d'Al Sufi et
la règle de trois.
(04/12/2009)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 23 les zij des astronomes
musiciens par B Lelard.
(04/02/2010)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 24 Aristote
au Mont Saint Michel par B Lelard. (02/04/2010)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 25 : Univ. de la
Sorbonne à Oxford par B Lelard. (17/05/2010)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 26 :Oresme, Einstein
du XIV ième siècle (28/08/2010)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 27 : Peuerbach, Müller,
La Trigo et Copernic (26/10/2010)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 28 : Copernic et la ronde
des planètes. (22/01/2011)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie : Partie 29 : La Nova de Tycho sur la table de Kepler. (05/05/2011)
- o
Les
Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 30 : L’œil de
Kepler. (17/08/2011)
- o
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- PARTIE
31 :. NUMÉRO HORS SÉRIE 1 : 83
PRIX NOBEL À CAMBRIDGE
-
- Le
voyage de la SAF vers les sites de l’astronomie anglaise
commença à Londres en plein Piccadilly, face aux thés de
Fortnum & Mason, par la bibliothèque de la Royal Astronomy
Society où Peter Hingley nous ouvrait les livres les plus rares. Nous
pouvions voir et toucher sans
gant les premiers livres des Géants : Copernic, Galilée, dont le
« Dialogo » banalement aligné entre 2 livres quelconques,
Newton et bien d’autres. Monta alors l’impression de marcher avec les Pères
de l’astronomie moderne : celle où l’on voit avec des télescopes
et où on explique avec des spectroscopes. Les images sortaient des livres
et devenaient des objets, des lieux et des hommes célèbres.
- Comme tout bon
astronome : nous voyions, alors, l’histoire de nos yeux.
- Ainsi à South
Kensington, prélude à Cambridge, une
vitrine au premier étage du Science Museum étalait l’histoire des outils
de l’astronomie : le petit télescope de Newton (1669), la lunette de
Galilée deux fois plus longue avec,
devant, le « Sidereus Nuncius » de 1610 premier vrai livre
d’astronomie ouvert à la page des dessins des cratères de Lune, derrière
le daguerréotype en bois qu’Arago fera acheter par l’Etat en 1839,
devant : les premières photos de Lune de Daguerre (1838) et de Draper
(1840), à côté les dessins de Caroline Hershell de la Voie Lactée
(1797), les plans de 1576 de l’Uraniborg de Tycho Brahé. Au plafond des
maquettes de satellites et du télescope Hubble.
-
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Au
second étage, dans une vitrine, une cordelette à 13 nœuds et 12
intervalles des Egyptiens que Pythagore dans ses voyages avait utilisé pour
trouver la relation du carré de l’hypoténuse (vient du grec hupateinousa
hupateinousa hupateinousa : hupo sous, et tenein tendre), un intervalle
dont la longueur au carré égale la somme des carrés des intervalles qui
suivaient. Les Incas, les Mayas, les Polynésiens se servaient de ces
cordelettes pour calculer la longueur des voiles de bateaux, les Egyptiens
la pente des toits et la solidité des temples. L’émotion du mariage de
l’astro et des maths commençait.
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- A Cambridge Mark
Hurn de « Institute of Astronomy » montrait fièrement la célèbre
photo d’Einstein et d’Eddington assis sur le banc près des colonnes du
bâtiment de style grec, fierté de l’Historical Monuments depuis 1823.
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-
-
-
- Il montra aussi le
bureau qu’Eddington occupa de 1912 à 1944, aujourd’hui salle à manger
de l’Institut qui reçoit beaucoup de visiteurs célèbres : au thé
de 5 heures parmi les 42 graduate students et le directeur Robert C
Kennicutt nous avons pu parler avec Mario Livio, un des responsables du
satellite Hubble venant de Baltimore. Au milieu du couloir le reliant à la
bibliothèque se trouve encore le bureau grillagé
où étudia Lemaître, Chandrasekhar et passa Oppenheimer étudiant
de Rutherford.
- Le moment était
donc venu pour dire pourquoi je parle souvent de l’abbé scientifique
Georges Lemaître (1884, 1966), le découvreur de la loi dite de Hubble, du
concept du Big Bang, de la recherche du rayonnement cosmologique (découvert
par hasard par Wilson et Penzias en 1964, prix Nobel 1978) et de la résolution
numérique des équations différentielles prélude à l’informatique
naissante. J’ai eu comme professeur complémentaire
de mathématiques un autre abbé astronome mathématicien, le
chanoine Louyat, spécialiste du milieu interstellaire, président de la
Société d’Astronomie Populaire de Toulouse fondée en 1910 et dont je
fus adhérent étudiant. Celui ci expliquait les fonctions mathématiques
par des exemples d’astronomie : ainsi les équations différentielles
devenaient des orbites perturbées de
planètes. Or ce chanoine astronome mathématicien disait souvent que ses
professeurs évoquaient régulièrement
l’injustice subie par le chanoine (encore !) chimiste Jean
Baptiste Sendérens qui avait trouvé bien avant Paul Sabatier, prix Nobel
1912 de Chimie, le procédé d’hydrogénation des composés organiques par
la présence de métaux divisés,
procédé de catalyse qui
bouleversa l’industrie chimique du XX ième siècle (ascension de Rhône
Poulenc, Sendérens après avoir été assistant de Sabatier a été embauché
par les Établissements Poulenc alors entreprise familiale). Sendérens ne
fut même pas cité par le jury Nobel et Sabatier reçut avec Victor
Grigniard gloire et prix. Bien qu’ayant auparavant étudié les travaux de
Lemaître je fis instantanément le rapprochement Sendérens-Lemaître au
cours d’une conférence sur l’histoire du Big Bang
de Jean Pierre Luminet à la SAF le 13 novembre 2004 dans le bel
amphi de l’Institut Océanographique. Comme Sendérens, parce qu’il était
prêtre catholique, Lemaître n’eut pas droit de cité par la communauté
scientifique malgré une notoriété internationale grande mais passagère
dans les années 30.
- Il n’y eut donc
pas de prix Nobel Sabatier Sendérens comme il n’y eut pas de loi Hubble
Lemaître. La mémoire de Lemaître fut bien défendue par Dominique Lambert
de l’Université de Namur, de James Peeble de l’université de Princeyon
et JP Luminet du Luth à Meudon. (Et je viens de lire que Suzy Colin Zahn réouvre
ce dossier dans le numéro de « l’Astronomie » d’Octobre
2011 page 11).
-
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-

- Mes efforts, grâce
aux Archives de l’Institut d’Astrophysique Lemaître de l’Université
de Louvain en Belgique, consistèrent à promouvoir à mon niveau amateur
les travaux en cosmologie de Georges Lemaître qui débutèrent à Cambridge
auprès d’Eddington.
-
- Après une conférence
à la SAF et un article dans « l’Astronomie » j’ai transmis
mes documents scannés à la bibliothèque de la SAF
-
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-
-
- Arthur Eddington
donc (1882, 1944) le plus prestigieux occupant de l’Institut d’Astronomie
de Cambridge (Newton travailla au Trinity College) fut président de la
Royal Astronomy Society (1921, 1923), de la Physical Society (1930, 1932),
de la Mathematical Society (1932, 1938), de l’Union Astronomique
Internationale, et directeur du Cambridge Observatory.
-
- De grands
scientifiques ayant péris pendant la guerre 1914-1918 (Schwartzchild,
Friedman) il fallait donc occuper le mobilisable et précieux Eddington pour
lui éviter les combats meurtriers (bien que les scientifiques disparus le
furent par maladie). Frank Dyson, ancien studient lui aussi
de l’Institute of Astronomy de Cambridge et alors
Royal Astronomer spécialiste de la couronne solaire et des éclipses,
imagine pour répondre à une sollicitation d’Einstein, de monter une expédition
sur la bande de totalité de la future éclipse totale au Brésil et en Guinée
pour voir si les rayons lumineux sont courbés par une grosse masse :
le Soleil, comme le prévoyait dès novembre 1915 la nouvelle théorie de la
Relativité Générale d’Einstein dont Eddington est devenu un spécialiste
par l’intermédiaire de l’astronome hollandais De Sitter. Le Home Office
et l’Amirauté accordent un sursis d’incorporation de 2 ans à Eddington
(qui prendra fin avant échéance, la guerre étant
finie).
-
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-
-
-
Le
29 mai 1919 le Soleil est éclipsé au niveau de l’amas des Hyades
(constellation du Taureau entre l’amas des Pléiades et
l’écliptique) et la lumière de 13 étoiles de magnitude 6 est déviée
tout autour du Soleil éclipsé de 1’’75 comme Einstein l’avait calculé.
-
- La déviation par
un puits gravitationnel est démontrée par superposition de plaques
photographiques prises pendant le passage du Soleil sur le fond d’étoiles
photographié jour et nuit au même endroit.
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- Le New York Times
titre « Einstein Theory Triumphs », « Stars Not Where They
Seemed or Were Calculated to be, but Nobody Need Worry » (les étoiles
ne sont pas où l’on croyait qu’elles fussent mais personne ne doit
s’inquiéter). Le 6 novembre 1919 sir Joseph Thomson, découvreur de l’électron,
et ancien studient du Trinity College à Cambridge, prix Nobel de Physique
1906, président de la Royal Society (équivalent de notre Académie) ouvre
sous le portrait de Newton la séance Eclipse Joint Meeting qualifiée de
« dramatique triomphe » en présence de Dyson, Eddington et tous
les membres de la Royal Astronomy Society et proclame :
- « après une
étude soigneuse des plaques Sobral à Cambridge (« par Eddington à
l’Institut d’Astronomie » BL), je suis prêt à déclarer qu’il
n’y a aucun doute qu’elles confirment les prédictions d’Einstein ».
-
-
-

- Einstein avait
trouvé l’explication que Newton cherchait et les astronomes Anglais
constataient que c’était un Allemand qui avait trouvé … pendant la
guerre. Mais Einstein avait aussi un passeport suisse.
-
-
-
-
- Cette annonce
enthousiasme le jeune Lemaître qui sort des horreurs des tranchées de la
bataille de l’Yser : d’ingénieur des Mines il s’inscrit aux
cours de mathématiques supérieures à l’Université de Louvain et aux
cours d’astronomie d’Allaume. Il passe un doctorat de math dont le
directeur de thèse est le terrible De La Vallée Poussin qui lui donne un
sujet impossible (les zéros de la fonction zêta de Rieumann, l’un des 7
problèmes non résolus annoncés par Hilbert pour le XX ième siècle).
Devant l’impossibilité d’une solution rapide par Lemaître
(la démonstration reste encore à trouver) De La Vallée Poussin lui
demanda par ironie d’étudier « la géométrie du triangle »,
Lemaître choisit alors lui même
son sujet « approximation des fonctions à variables réelles par
polynômes », sujet qu’il reprendra pour ses recherches numériques
du rayonnement fossile en utilisant les premiers ordinateurs (qu’il
programmait lui même en langage machine) que lui donnaient ses anciens élèves
devenus banquiers.
-
-
-
-
-
En
1921 Lemaître, après sa thèse de mathématiques, entre au séminaire des
vocations tardives de Malines. Dans la solitude du séminaire des amis lui
font passer des livres. Parmi eux De Donder, un mathématicien et astronome
ami de De Witter (correspondant d’Einstein pendant la guerre) et d’Eddington,
lui remet le dernier livre d’Eddington « The Mathematical Theory of
Relativity », puis « Space, Time and Gravitation », puis
la « Graviphique d’Einstein. Le séminariste étudie en même temps
la théologie et la nouvelle théorie d’Einstein. Il écrit ses remarques
sur des petits cahiers.
-
-
-
- L’un dont le
titre est « La Physique d’Einstein » est la synthèse de ces
ouvrages épars et souvent très difficiles. Il est remarqué par un autre
mathématicien chanoine De Muynck, visiteur du séminariste. Que de
chanoines ! Ce cahier résume de façon pédagogique la Relativité,
combinée avec l’électromagnétisme de Maxwell (autre studient du
King’s College), et avec des implications astronomiques ce qu’un mathématicien
n’aurait pas pu ou voulu écrire. Ce cahier de 131 pages
sera édité en 1995 par ses anciens étudiants. De Muynck indique à
Lemaître que ce cahier peut être
proposé au jury d’un prix scientifique organisé par la « Commission
for the relief in Belgium », comité à fonds américains
qui contribue à réparer les dommages de guerre (matériels et
psychologiques). Lemaître se présente et gagne le prix qui est une bourse
pour étudier à l’étranger payée par le Gouvernement belge.
-
- Évidemment Lemaître
demande d’aller étudier à Cambridge auprès d’Eddington. De Donder
joue les intermédiaires et Eddington accepte comme chercheur un thésard
Belge, inconnu, qui vient d’être ordonné prêtre le 22 septembre 1923.
- Aussitôt prêtre
Lemaître part à Cambridge, hébergé à St. Edmund’s House
(l’inscription à un collège étant beaucoup trop onéreuse pour la
bourse) et va approfondir son cahier de 1922.
-
- Il va suivre les
cours d’Eddington en astronomie à l’Institute of Astronomy, les cours
de physique des particules de Rutherford au Cavendish College et les cours
d’analyse numérique avec le mathématicien Hobson au Caius College, le
collège de Stephen Hawking.
-
-
Exceptionnels
enseignements par d’exceptionnels savants dans d’exceptionnels collèges.
D’entrée Eddington, lui aussi très pieux et célibataire, va découvrir
les talents de synthèse hors du commun
de Lemaître qui donne une réalité astrophysique à la théorie
d’Einstein.
-
- Eddington, tout
comme Einstein plutard, est intrigué par ce prêtre qui écrit que la
direction du Haut (donc des cieux des prières) n’est pas remarquable, ne
signifie rien, que la formation de la Terre n’est qu’un petit détail,
que l’espace n’a aucun point particulier, que le point d’ailleurs
n’existe pas dans la nature, que la suite des évènements trouvés dans
un espace-temps est une ligne d’Univers, qu’on la mesure avec une métrique
(mesure entre deux évènements) qu’il s’empresse de calculer.
-
-
-
-
-
-

- Lemaître va
observer avec Eddington au télescope de l’Institut le compagnon B de
Sirius, première naine blanche observée, un astre de la masse du Soleil et
du diamètre de la Terre (donc énorme densité). Eddington déduira de
cette fantastique densité un effondrement de la pression thermique dû au
refroidissement de l’étoile et trouvera ainsi la constitution interne des
étoiles (équilibre pression radiative et gravitation).
-
- Lemaître va
commencer à combiner intuitivement la
physique quantique et la relativité qui le conduira en 1931 à écrire dans
« Nature » : « The beginning of the World from the
point of view of Quantum Theory », un des plus beaux textes selon JP
Luminet (en contradiction avec les idées d’Eddington qui est réticent
avec la nouvelle physique quantique, tout comme Einstein). Niels Bohr avait
été aussi boursier au Cavendish College auprès de Joseph Thomson, le découvreur
de l’électron, toujours à Cambridge.
-
-
-
-
-
Pour
Eddington, Lemaître est un brillant chercheur (I found M.Lemaître a very
brilliant student wonderfully quick and clear-sighted, and a great
mathematical hability. He did some excellent work whilst here » et
constatant son engouement pour l’étude des céphéides lui recommande
d’aller étudier à Harvard auprès de Harlow Shaley, grand spécialiste
des céphéides avec Hubble avec qui il vient de travailler au Mont Wilson.
-
-
- Lemaître, muni
d’un PhD de l’Université de Cambridge,
rentre en Belgique et repart aussitôt accompagner Eddington à
Toronto suivre 2 congrès sur la Relativité Générale et
l’Astrophysique. Il assiste à l’International Mathematical Congress.
Septembre 1924 avec une autre bourse Lemaître travaille auprès de Shapley
sur les céphéides dans les amas (en 1916 il avait calculé la distance de
l’amas M13 à la recherche de la dimension de notre galaxie qu’il
croyait unique). Lemaître s’inscrit au MIT à Havard où il soutient une
deuxième thèse (« The gravitational field in a fluid sphère of
uniform invariant density according to the theory of relativity »).
- Après la
publication en 1925 de la découverte de Hubble sur les céphéides
extragalactiques (datant du 6 octobre 1923) Lemaître rentre en Belgique
d’où il publiera en 1927 son historique article « Un Univers homogène
de masse constante et de rayon croissant, rendant compte de la vitesse
radiale des nébuleuses extragalactiques ». L’expansion de l’Univers
était découverte par le calcul et l’interprétation des mesures de
spectographie, page 55 du compte rendu des séances de la Société
Scientifique de Bruxelles du 27 avril 1927. Hubble publiera en 1929 la même
formule qu’il trouva empiriquement sans
croire à l’expansion de l’Univers.
- L’article de Lemaître
sera traduit en anglais par Eddington lors de la séance de mars 1931 de la
Royal Astronomical Society à Londres Picadilly.
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- Fort de sa thèse
au MIT, de sa découverte de l’expansion et de l’enseignement de
Rutherford Lemaître écrit dans « Nature » du 9 mai 1931 :
« The beginning of the World from the point of view of the Quantum
Theory ». Dans cet article, que JP Luminet considère comme un des écrits
scientifiques les plus importants, Lemaître écrit que l’énergie de l’Univers
existe en paquets (quantas) et que le total de cette énergie reste
constant. Le nombre de ces quantas augmente à chaque instant selon
l’expansion. En remontant le temps il y aura donc de moins en moins de
quantas jusqu’à en trouver qu’un petit nombre, voire un seul, rendant
caduc la notion d’espace et de temps en raison de la nature quantique et
statistique des quantas. Lemaître va dire, pédagogiquement, que les
quantas du début pourraient ressembler en une sorte d’atome primitif
contenant d’emblée toute l’énergie de l’Univers.
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- Eddington est
furieux : « Philosophically, the notion of a beginning of the présent
of nature is répugnant for me ».
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- L’élève allait
plus loin que le maître.
- Toute cette
formidable aventure avait commencé à l’Institute of Astronomy » à
Cambridge.
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- Toujours à
Cambridge, au même institut d’astronomie, Fred Hoyle (1915, 2001), adepte
de la théorie de l’Univers stationnaire et de la panspermie, dénigra la
théorie du chanoine belge. Celui ci passa le reste de sa vie à enseigner
les mathématiques à l’université de Louvain en Belgique, à rechercher
les cendres de l’expansion initiale dans les rayons cosmiques (prédisant
donc ce qui sera la découverte en 1965 du rayonnement 3 K). Lemaître
aimait la bonne chère au point d’oublier ses élèves qui l’attendaient
pour passer leurs examens de licence. Il expliquait l’expansion de l’Univers
avec une coupe de champagne (les bulles étant les amas de galaxies). Il
prit de l’embonpoint et Hoyle l’appelait « the Big Man ». En
1950 lors d’une émission de la BBC à Londres, « The Nature of
Things », Lemaître arriva en retard au studio et quand il le vit
enfin Fred Hoyle lança « here is the Big Man of the Big Bang ».
La fausse expression était lancée.
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- Aujourd’hui à
l’Institut de Cambridge il y a peu de traces de Lemaître : de cette
histoire seule la statue noire de Hoyle
hante la pelouse du « Kavli Institute of Cosmology »
construit par Fred Kavli, un business man américano norvégien qui, fortune
faite comme Bill Gates, a fait construire à ses frais des instituts de
neurosciences et de cosmologie à Stanford, Chicago, Harvard, Cambridge et Pékin.
Les futurs génies étudient
toujours à Cambridge.
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- Bernard LELARD.
- Des versions
imprimables d’astromath peuvent m’être demandées à bernard.lelard@gmail.com
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- LES
ROVERS MARTIENS :.OPPORTUNIY PROCHE D’UNE DÉCOUVERTE.
(10/10/2011)
- (Photos NASA/JPL-Caltech/Cornell/ASU)
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- Opportunity se
trouve maintenant sur le bord du cratère Endeavour (22km de diamètre),
il se prépare à analyser un nouveau type de roche, beaucoup plus ancien
que les sédiments déjà étudiés.
- Ce terrain date de 3,5 à 4 milliards d’années,
à la fin du grand bombardement tardif du système solaire.
- Endeavour a été produit durant ce
bombardement pensent les scientifiques.
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- Opportunity se trouve sur la partie du bord du
cratère appelé Cape
York.
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- Les scientifiques espèrent trouver des argiles à cet endroit, argiles qui se forment
en phase liquide neutre (plus neutre que les sulfates, légèrement acides
et donc plus propices à la vie).
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- L’analyse de la roche baptisée Tisdale a révélé
la présence très intéressante de Zinc, Brome, Phosphore, Chlore et
Soufre.
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- Image Credit: NASA/JPL-Caltech/Cornell/ASU
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- La roche en cours d’analyse (photo ci-dessus)
est appelée Chester Lake.
- C’est un affleurement rocheux (outcrop en
anglais) de dimension approximative 1m, dont on voit une image en fausse
couleur et à travers différents filtres (proche IR, vert et violet) prise
par la Pancam, elle date du 7 Septembre 2011.
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- C’est très probablement une
brèche, une roche qui s’est agglomérée à d’autres lors de
l’impact.
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- L’image
en « vraie » couleur.
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- Les meilleures photos de Mars sont classées
dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:
- http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
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- Où sont les rovers maintenant, cette
page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et
emplacements.
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- Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
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- Des belles photos (certaines retraitées) des
robots martiens par James Canvin.
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- LIVRE
CONSEILLÉ.:.HISTOIRE DE L’HEURE EN FRANCE CHEZ VUIBERT.
(10/10/2011)
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- Livre qui vient très à propos après notre
voyage à Greenwich, il explique tout sur l’heure, la longitude et comment
nous avons perdu le méridien de Paris au profit de celui des britanniques.
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Par
Jacques Gapaillard, ancien élève de l'ENS de Saint-Cloud, il est
professeur émérite de l'université de Nantes où il enseignait les mathématiques
et l'histoire des sciences. Auteur d'articles savants d'histoire de
l'astronomie et d'histoire de la mécanique, il a également publié : Et
pourtant, elle tourne ! Le mouvement de la Terre, Seuil, 1993.
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- À travers les différentes notions
d’heure nationale, des chemins de fer, de Greenwich ou encore d’été et
d’hiver… voici une
histoire passionnante, émaillée de commentaires, d’anecdotes et
de citations qui témoignent de la manière dont étaient perçus les divers
changements horaires et des débats qu’ils ont suscités.
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- Quelle heure est-il ? Voilà une question
bien banale à laquelle on répond aujourd’hui naturellement en consultant
sa montre. Pourtant, l’invention de cet instrument a modifié notre
rapport au temps, qui était auparavant bien plus complexe et aléatoire…
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- L’histoire de l’heure en France, depuis
les heures inégales jusqu’au temps universel, est une histoire riche en péripéties
et en bizarreries. Comment imaginer en effet que l’adoption d’un temps mécanique,
déterminé par les horloges et non plus par le Soleil, ait été source de
conflits ?
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- Feuilletez un extrait de l'ouvrage : http://fr.calameo.com/read/000015856ec4fb49af0d9?authid=3A7gkwCPcB7b
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- Sommaire :
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LES MÉRIDIENNES
L'ÉQUATION DU TEMPS
L'HORLOGERIE MÉCANIQUE
LA DÉCIMALISATION DU TEMPS
DES HEURES INÉGALES AU TEMPS MOYEN LOCAL
DU TEMPS MOYEN LOCAL A L'HEURE NATIONALE
L'ASCENSION DU MÉRIDIEN DE GREENWICH
PARIS CONTRE GREENWICH
: LA CONFÉRENCE DE WASHINGTON (1884)
DE PARIS A GREENWICH
HEURES ANCIENNES ET NOUVELLES HEURES
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- ISBN : 978-2-311-00353-6 320 pages
32€
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- LES
MAGAZINES CONSEILLÉS.:.LA RECHERCHE SPÉCIAL SUR LA THÉORIE DU TOUT.
(10/10/2011)
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- À ne pas manquer.
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Sous
titré, comment la physique peut expliquer l’Univers.
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- Expliquer l’ensemble des lois physiques avec
une même théorie : c’est le but de la théorie du tout. Les Dossiers de
La Recherche lui consacrent leur 43e numéro.
- Sans oublier le Cahier Technologies, qui fait
le point sur les biomédicaments.
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- Le sommaire de cet exceptionnel numéro :
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- Sommaire
Fondamentaux
p.6 Le saviez-vous ? Six histoires de physique fondamentale
p. 8 Zoom L'unification des forces
p. 10 L'avis de
l'expert Entretien avec Marc Lachièze-Rey
p.14 Les grandes étapes de la recherche De la pomme de Newton au boson de
Higgs
- Savoirs
I. Le besoin d'une cause fondamentale
p.18 "Dieu avait-il le choix en créant l'univers ?"
p.22 La nature s'organise comme les poupées russes
p.28 "Le boson de
Higgs, la particule manquante"
- p.32
Pourquoi il faut unifier les forces
- p.36 Six théories pour fonder la physique
- II. Les réponses des théoriciens
p.40 Théorie des cordes : 4 raisons d'un succès
p.45 L'Univers comme un hologramme
p.48 L'hypothèse des mondes parallèles
p.52 Réinventer les lois de la gravitation
p.58 "Une bonne théorie doit être féconde"
- Références
p.62 Histoire des sciences Deux W et un Z pour décrire l'interaction faible
- p.66 Document
Du tout mécanique au tout électromagnétique Établir les lois des forces
à distance
La théorie de Maxwell Vers les lois ultimes de la physique
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- LES
MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE OCTOBRE SUR GALLOIS.
(10/10/2011)
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- Le numéro d’Octobre 2011 intéressera
beaucoup les mathématiciens, il comprend un article de base sur l’héritage
d’Évariste Gallois, célèbre mathématicien, mort bien trop jeune.
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Le
25 octobre 2011 marque le bicentenaire de la naissance d'Évariste Galois.
- Les découvertes du fougueux jeune homme,
notamment sur les structures algébriques nommées corps finis, ont profondément
marqué les mathématiques.
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- Le
200e anniversaire de la naissance de Galois offre l'occasion de revenir
sur ces travaux qui ont marqué l'histoire des mathématiques et dont la
postérité reste bien vivante. Nous passerons ainsi des équations
polynomiales aux équations en congruence, qui permettent d'introduire les
corps finis, puis nous terminerons par l'une des applications de la théorie
des corps finis, le cryptage dit asymétrique.
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- Intéressant aussi un article de Howard Smith
sur sommes
nous seuls dans l’Univers ?
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- Bonne Lecture à tous.
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- C'est tout pour aujourd'hui!!
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- Bon ciel à tous!
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- JEAN PIERRE MARTIN
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