LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 13 Décembre 2011       
 
Conférences et Événements : Calendrier   .............. Rapport et CR
Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :    
Le système solaire est-il stable ? : CR de la conf de J Laskar à l’IAP le 6 Dec 2011. (13/12/2011)
Les trous noirs, observations : CR de la conf. d’Éric Gourgoulhon à la SAF (Cosmologie) le 26 nov 2011. (13/12/2011)
Le boson de Higgs : Le bout du tunnel ?? (13/12/2011)
Kepler 22 : Enfin peut être du sérieux ! (13/12/2011)
Exoplanètes : Des bases de données. (13/12/2011)
E-ELT : L’ESO et le Chili signent un accord. (13/12/2011)
MSL : C’est (bien) parti ! (13/12/2011)
Messenger : Des cavités bizarres sur Mercure. (13/12/2011)
Souvenir Souvenir : Le premier pas sur la Lune, Apollo 11. (13/12/2011)
Proba : Des micro satellites, mais ils font le maximum ! (13/12/2011)
Ariane 5-ME : Un pas décisif de franchi ! (13/12/2011)
Gaia : Miroirs et bouclier thermique sont prêts. (13/12/2011)
Les prochaines missions de l’ESA : Lumière et obscurité ! (13/12/2011)
Dawn : De nouvelles vidéos pour peut être la plus petite planète tellurique. (13/12/2011)
Vu d'en haut :.Le Grand Canyon ! (13/12/2011)
Cassini-Saturne :.Encelade avec plus de définition. (13/12/2011)
Les rovers martiens.:.Opportunity découvre une des preuves  les plus solides de la présence passée d’eau. (13/12/2011)
Les magazines conseillés :.La Recherche de Décembre, sur la gravitation quantique. (13/12/2011)
Les magazines conseillés :..Pour la Science de Décembre (13/12/2011)
Les magazines conseillés : Sciences et Avenir et les mondes cachés. (13/12/2011)
 
 
 
 
LE BOSON DE HIGGS : LE BOUT DU TUNNEL ?? (13/12/2011)
 
 
Ce mardi 13 décembre est à marquer d’une croix dans le calendrier des physiciens du monde entier, le CERN vient de donner une conférence de presse sur la très grande probabilité de la découverte de la particule recherchée depuis un demi-siècle, le fameux boson de Higgs.
 
Cette particule qui procurerait aux autres particules leur masse.
 
 
Ce serait une confirmation du modèle standard de la physique.
 
 
 
 
Ce mardi 13 décembre 2011, donc conférence de presse dans l’amphithéâtre du CERN à Genève.
Foule des grands jours, amphi plein.
 
 
(Photo CERN)
 
 
 
 
C’est le Directeur général du CERN, Rolf Heuer qui introduit les intervenants :
·        Pour l’expérience ATLAS : Fiabiola Gianetti
·        Pour l’expérience CMS : Guido Tonelli.
 
Très longues et complexes présentations, où je n’ai pas tout compris, mais j’ai remarqué les larges sourires de l’audience, ce qui est plutôt bon signe.
 
En résumé, ce que l’on peut retenir :
·        Pour ATLAS, la masse du boson de Higgs (car c’est en fait cela que l’on cherche) se trouve entre 114 GeV et 141 GeV avec une très forte probabilité pour 126 GeV (à 2 sigmas), c’est donc bien un boson de faible masse tout à fait en-ligne avec le modèle standard.
·        Pour le CMS, il y a eu aussi exclusion d’un boson à forte masse, et confirmation de la valeur donnée par Atlas, probablement aussi autour de 124 GeV.
 
Les deux responsables de ces expériences vont procéder à des mesures complémentaires en 2012 avant de confirmer la découverte.
 
Comme le dit en conclusion Rolf Heuer, ce ne sont que des résultats préliminaires, et ce fut une année fantastique.
 
Je cite ses paroles :
« the window for the Higgs becomes smaller and smaller, so stay tuned for next year !!! »
 
La chasse continue, mais on est sur la bonne piste!
 
Comme me le signale un collègue anglais, le boson de Higgs a été observé mais n’a pas encore été découvert, cette différence de langage provient du fait que l’observation du Higgs a été faite avec une probabilité de 99% (seulement !).
 
PS : Les masses s’expriment en GeV au facteur 1/c2 près. 124 GeV veut dire 124 GeV/c2.
 
 
Je pense que nous aurons l'occasion d'en reparler!
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Communiqué de presse du CERN.
 
Boson de Higgs : “Nous en sommes très proches” par National Geographic.
 
Les physiciens du CERN pensent avoir approché le boson de Higgs par la Tribune de Genève.
 
Le boson de Higgs cerné au plus près par Sciences et Avenir.
 
LHC sees hint of lightweight Higgs boson, article du New Scientist.
 
In Search for Higgs Boson, Physicists Report a Definite Maybe, par sciencemag.
 
Detectors home in on Higgs boson par la revue Nature.
 
Le site du CERN.
 
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
KEPLER 22 : ENFIN PEUT ÊTRE DU SÉRIEUX. (13/12/2011)
 
 
 
La sonde Kepler de la NASA, vient de confirmer la première exoplanète située dans la zone habitable de son étoile (zone où l’on peut trouver de l’eau liquide à la surface de la planète).
 
Kepler a déjà découvert plus d’un millier de nouvelles planètes dont une dizaine similaires à la Terre en taille.
 
La planète Kepler 22b (suivant la notation officielle) est la plus petite de ces planètes, située au milieu de la zone habitable d’une étoile similaire à notre Soleil, bien qu’un peu plus petite.
Elle orbite son Soleil en 290 jours.
 
Illustration : comparaison des zones habitables dans notre système solaire et avec Kepler 22.
Crédit Image : NASA/Ames/JPL-Caltech
 
 
 
 
 
 
Cette planète a un diamètre de 2,4 fois le diamètre terrestre.
Par contre on ne connaît pas encore la nature de la surface : solide, liquide ou gazeuse.
 
Cette étoile est située à 600 années lumière de nous.
 
Mais de toute façon, c’est une étape importante sur la route de la découverte de planètes identiques ou similaires à notre Terre.
 
On se rappelle que Kepler découvre ces nouvelles planètes par la méthode du transit planétaire, en mesurant la très faible variation de luminosité lorsqu’une planète passe devant son étoile. Kepler a déjà analysé plus de 150.000 étoiles.
 
 
C’est William Borucki, le PI de la mission au centre Ames de la NASA en Californie.
 
Parmi les 54 candidates en zone habitable, Kepler 22b est la première confirmation officielle. L’équipe de la mission Kepler va annoncer dans les jours qui viennent un millier de nouvelles planètes candidates, qui vont s’ajouter aux précédentes, donnant un total de plus de 2300 exoplanètes, dont 207 de la taille de la Terre, 680 super Terre , 1181 de la taille de Neptune, 203 de celle de Jupiter et 55 plus grande que Jupiter.
 
Il est a remarqué que les dernières observations de la campagne Mai 2009 à Septembre 2010 ont amené à découvrir un grand nombre de planètes de plus en plus petites.
 
 
chickens_up.gif
 
EXOPLANÈTES : DES BASES DE DONNÉES. (13/12/2011)
 
Le PHL (Planetary Habitability Laboratory), de l’Observatoire d’Arecibo, publie un tableau périodique de classification des exoplanètes.
 
 
 
Ce tableau est partagé en trois catégories de température et en 6 catégories de planètes.
 
Le chiffre dans chaque case correspond aux nombres de découvertes actuelles.
 
Bien sûr ce tableau se veut évolutif en fonction des découvertes.
 
Le tableau présenté correspond à l’état en décembre 2011.
 
 
 
 
 
 
 
Il est aussi à noter, un excellent site de comptabilisation des exoplanètes, celui du très connu Jean Schneider de l’Observatoire de Paris, qui publie ainsi l’encyclopédie des planètes extra solaires qui est mise à jour très fréquemment.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
E-ELT : L’ESO ET LE CHILI SIGNENT UN ACCORD . (13/12/2011)
 
 
Après de longues années et mois de suspense, enfin un accord a été trouvé entre le Chili et les partenaires de l’ESO pour la construction du télescope européen géant baptisé E-ELT (European Extremely Large Télescope).
 
Voici le communiqué publié par l’ESO :
 
Aujourd’hui, au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée à Santiago, au Chili, le Ministre Chilien des Affaires Étrangères, Alfredo Moreno et le Directeur Général de l’ESO, Tim de Zeeuw ont signé un accord à propos du télescope géant européen. Cet accord entre l’ESO et le gouvernement Chilien comprend la donation de terrains pour le télescope ainsi qu’une concession sur le long terme pour créer une zone protégée autour du télescope et un soutien du gouvernement chilien pour l’installation de l’E-ELT.
 
Le télescope géant européen (E-ELT / European Extremely Large Telescope), avec son miroir primaire de la classe des 40 mètres, a été surnommé « l’œil le plus grand du monde tourné vers le ciel». 
En mars 2010, la montagne Cerro Armazones dans la région d’Antofagasta au Chili a été sélectionnée par l’ESO comme futur site pour l’E-ELT. Ce nouveau télescope intégrera l’Observatoire de Paranal qui comprend déjà le VLT, son Interféromètre et les télescopes pour les sondages de l’Univers. Le Cerro Paranal se trouve à seulement 20 kilomètres du Cerro Armazones et de nombreuses infrastructures peuvent être partagées entre les deux sites. 
 
Cet accord représente une nouvelle contribution significative à la coopération scientifique et technique entre le Chili et l’ESO qui a débuté en 1963 avec la signature du premier accord. L’ESO et le Chili ont coopéré à l’occasion de nombreux projets communs en lien avec l’astronomie dans les domaines de l’instrumentation et des technologies ainsi que pour la formation des scientifiques, des ingénieurs et des techniciens afin de développer davantage les compétences et les connaissances en astronomie au Chili, qui est l’une des régions leader au niveau mondial pour l’astronomie. 
 
Le site de l’E-ELT et du Paranal crédit : ESO/L. Calçada
Une vue d’artiste de l’E-ELT  crédit : ESO.
 
 
« Cet accord rend possible la construction de l’E-ELT en tant que composante du système du VLT. Il augmente également considérablement notre implication et notre coopération avec la société Chilienne et offre davantage de possibilités pour faire de grandes découvertes et d’importantes avancées technologiques, » a déclaré Tim de Zeeuw, Directeur Général de l’ESO. 
Cet accord comprend la donation de 189 km² de terrain autour du Cerro Armazones pour l’installation de l’E-ELT ainsi qu’une concession de 50 ans pour la zone environnante représentant 362 km² supplémentaires qui permettront de protéger l’E-ELT de la pollution lumineuse et des opérations minières. Avec les actuels 719 km² de terrains autour du Cerro Paranal, la zone protégée totale autour du complexe Paranal-Armazones sera donc de 1270 km². 
 
Le Ministre Chilien des Affaires étrangères, Alfredo Moreno a déclaré : « Le Chili a le ciel le plus clair sur Terre et accueille les plus importants centres pour l’observation astronomique. C’est une partie de nos atouts, mais aussi une partie de notre contribution à l’humanité.  La présence de l’ESO et le projet d’E-ELT dans notre pays constituent une preuve importante de l’intérêt du Chili pour la promotion de la technologie et de la science ». 
Le gouvernement chilien a également exprimé son engagement à fournir les infrastructures supports, tels que l’entretien du système routier reliant les observatoires à Antofagasta,  l’assistance pour connecter l’Observatoire de Paranal au réseau électrique national, ainsi que l’assistance pour l’étude de solutions possibles pour la fourniture d’énergies renouvelables. 
En échange, l’ESO a étendu à l’E-ELT les 10% de temps d’observation partagé accordés pour des demandes provenant d’astronomes Chiliens. Au moins les trois quarts des ces demandes seront attribuées à des astronomes Chiliens coopérant avec des astronomes des Etats membres de l’ESO. Cela favorisera le développement de collaborations internationales – un élément fondamental dans un mega-projet scientifique de cette dimension. 
 
L’E-ELT est de loin le projet le plus ambitieux de l’ESO.
Avec le début des opérations prévu pour le début de la prochaine décennie, l’E-ELT va s’attaquer aux plus grands défis scientifiques de notre temps et aura pour objectif de faire un bon nombre de « premières » significatives, dont la découverte de planètes semblables à la Terre autour d’autres étoiles, dans la « zone habitable », où la vie pourrait exister
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le site pour avoir tous les détails sur ce super télescope dont une vidéo que vous pouvez aussi voir ici :
 
Loading player...
   
Dernier communiqué de l’ESO concernant l’E-ELT.
 
Le CR de la conférence IAP sur l’E-ELT en 2006.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
MSL : C’EST (BIEN) PARTI ! (13/12/2011)
 
 
Le 26 Novembre 2011, la fusée Atlas V est partie avec à son bord la nouvelle sonde martienne MSL (avec le robot baptisé Curiosity).
 
Lancement parfait, la sonde est sur la bonne trajectoire et ne nécessite même pas pour le moment de correction de trajectoire.
 
Le voyage va durer 254 jours !
Arrivée sur Mars vers le début Août 2012 (vers le 6 Août nominal).
 
 
 
 
Crédit photo : NASA/George Roberts 
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
Le lancement vu par la NASA.
 
Le document complet sur la mission et le lancement donné à la presse. À consulter absolument, beaucoup de détails.
 
Une superbe animation de la mission du robot Curiosity sur Mars est disponible sur ce site de la NASA.
La vidéo la moins gourmande (46MB) peut se charger directement ici.
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
MESSENGER :.DES CAVITÉS BIZARRES! (13/12/2011)
Crédit photo : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington.
 
 
 
Crédit: NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington
 
 
La sonde Messenger en orbite autour de Mercure a découvert d’étranges cavités à la surface de cette planète.
Ces bizarres dépressions sont réparties un peu partout sur Mercure, elles sont de l’ordre de quelques centaines de mètres de large sur quelques dizaines de mètres de profondeur.
On ne connaît pas encore leurs origines.
Ce qui est étrange, c’est que ces cavités semblent plus jeunes que les cratères dans lesquels elles sont, ce qui tendrait à indiquer que la surface de cette planète serait en évolution actuellement, alors qu’on la pensait morte depuis très longtemps.
 
La sonde martienne MRO avait aussi détecté des cavités similaires (le fameux swiss cheese) mais c’était dans de la glace de CO2.
 
Sur Mercure c’est dans de la roche et l’intérieur est très brillant.
Une autre photo de ces étranges dépressions.
 
Comme il n’y a pas d’atmosphère sur Mercure, il n’y a ni vent ni pluie qui pourraient former ces dépressions.
Quelles sont donc les forces qui façonnent ces bizarreries ?
 
David Blewett, le responsable scientifique de ces études, appartenant au fameux JHUAPL (Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory, Laurel, MD 20723, USA) , émet l’hypothèse que ces cavités qui se trouvent principalement à l’intérieur de cratères d’impact, seraient recouvertes de la matière interne mise à jour par les impacts.
Celle-ci deviendrait « instable » une fois exposée à la surface de la planète.
 
C’est ainsi que certains minéraux, comme ceux qui contiennent du Soufre (on sait que Mercure contient beaucoup de Soufre) ou autres composants volatils (Potassium par exemple) se vaporiseraient (se sublimeraient en fait) facilement sous l’action du vent solaire et des micrométéorites.
Peut être que lors de cette évaporation, cela affaiblirait la résistance du sol et le rendrait plus spongieux, permettant ainsi un effritement , une érosion ou un effondrement menant à ces cavités.
 
Un autre scientifique ; Marvin Herndon de San Diego, émet l’hypothèse (et le publie dans cet article : Explanation for Observed Evidence of Geologically Recent Volatile-Related Activity on Mercury's Surface) qu’au moment de la formation de la planète, celle-ci a été soumise à des pressions et des températures énormes, forçant le Fer à devenir liquide, ce qui aurait favorisé l’absorption d’Hydrogène.
Lors de la phase de solidification, cet Hydrogène s’est échappé de la surface sous forme de geysers, ce qui aurait pu causer ces dépressions que Messenger vient de détecter. De plus, H aurait pu réagir avec divers matériaux lors de l’évaporation et transformer les sulfures de Fer en Fer métallique ce qui donnerait cet aspect brillant du fond de ces cavités.
 
 
Toutes ces hypothèses vont mener obligatoirement les scientifiques à revoir le scénario de la formation de cette planète.
 
Bref Mercure est devenu grâce à Messenger un nouveau monde à explorer, du travail sur la planche pour les planétologues.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le site de la mission au JHUAPL.
 
Le site de la mission à la NASA.
 
Orbital Observations of Mercury Reveal Flood Lavas, Hollows, and Unprecedented Surface Details par la NASA.
 
De mystérieux reliefs découverts à la surface de Mercure par le journal de la Science.
 
Ces découvertes ont donné lieu à la publication de 7 articles sur ce sujet dans la revue Science Mag (nous n’avons accès gratuitement qu’aux résumés, dommage !).
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
SOUVENIR SOUVENIR : LE PREMIER PAS SUR LA LUNE, APOLLO 11. (13/12/2011)
 
À quoi reconnaît-on qu’un événement est historique ou mondial ?
À ce que chacun d’entre nous se souvienne exactement de ce qu’il faisait à l’instant où cet évènement s’est produit.
 
C’est le cas avec le premier alunissage de l’Homme sur la Lune dans cette nuit du 20 au 21 Juillet 1969 (pour les Européens).
 
J’étais comme beaucoup d’êtres humains devant mon poste de télévision à attendre fébrilement la sortie d’Armstrong et son premier pas sur notre compagne sélène.
 
Les images étaient très peu claires, sombres et floues.
Il y a quelques temps (en 2009), la NASA a remastérisé le film de la fameuse descente d’Armstrong, il est nettement plus clair, en voici la partie la plus emblématique :
 
   
 
 
 
 
 
 
Si vous voulez d’autres vidéos de cette aventure, voici le site de la NASA où vous pouvez les trouver.
 
On consultera aussi avec intérêt le site suivant.
 
 
Vous pensez certainement que lorsque l’on évoque cette époque, c’est comme si on parlait de l’age de pierre, vous n’avez pas tort, à titre d’exemple, voici à quoi ressemblait le calculateur de bord d’Apollo (moins puissant que la première génération de téléphone portable !).
 
Mais par contre on ne sait plus faire de fusées pour aller sur la Lune !!! On ferait bien de s’inspirer de nos glorieux ancêtres de la fin du XXème siècle !! Von Braun où es tu ?
 
 
chickens_up.gif
 
PROBA : DES MICRO SATELLITES MAIS ILS FONT LE MAXIMUM! (13/12/2011)
 
Cela fait maintenant 10 ans que le satellite de l’ESA, Proba-1 est en orbite comme observateur infatigable de notre planète.
 
 
Proba est construit par un consortium industriel mené par l'entreprise belge QinetiQ Space NV (anciennement Verhaert).
Il est contrôlé depuis la station au sol de l'ESA à Redu (Belgique).
"C'est le plus gros des micro-satellites et c'est le plus petit des mini-satellites" comme l’indique Paul Verhaert en parlant de son premier engin spatial "made in Belgium", complètement assemblé dans une salle blanche de son entreprise à Kruibeke, dans la banlieue d'Anvers.
 
Ce satellite, ou plutôt, micro satellite (c’est un parallélépipède de 60x60x80 cm en nid d’abeille d’aluminium, moins de 100kg) est en fait un démonstrateur technologique ; il a été lancé par une fusée Indienne le 22 Octobre 2001, il fait partie d’une famille expérimentale de petits satellites bon marché, qui se nomme en anglais PRoject for On Board Autonomy microsatellites, d’où l’acronyme PROBA.
Ses excellentes performances lui ont permis d’être toujours parfaitement opérationnel aujourd’hui.
 
 
 
 
 
 
Ce satellite est équipé de plusieurs instruments :
·        Un suiveur d’étoiles autonome (Autonomous Star Tracker) pour les observations terrestres
·        Un spectromètre compact d'imagerie haute définition (CHRIS : Compact High Resolution Imaging Spectrometer)
·        Une caméra panchromatique haute résolution (HRC : High Resolution Camera)
·        Des instruments pour l ‘analyse de l’environnement
·        Des détecteurs de radiations (SREM : Space Radiation Environment Monitor et MRM : Miniaturised Radiation Monitor)
·        Des détecteurs de débris spatiaux (DEBIE : Debris In-orbit Evaluator)
 
 
 
Le satellite est sur une orbite polaire à basse altitude (560 à 680km) et passe continuellement dans les ceintures de radiations Van Allen. Il a ainsi montré que ces ceintures changent avec le temps et la position. On s’est aussi aperçu des effets des orages magnétiques et des particules solaires sur celles-ci.
 
Le satellite est parfaitement stabilisé sur ses trois axes, ce qui est nécessaire pour une bonne observation de la surface terrestre.
Les images de Proba-1 sont utilisées par les scientifiques du monde entier, le spectromètre CHRIS en a acquis plus de 20.000 images à caractère environnemental.
 
Pour la plupart des satellites, l’imagerie n’est qu’une question d’ouverture de diaphragme photographique comme sur un appareil photo conventionnel (attention camera en anglais veut dire appareil de photo, on devrait dire still camera).
 
Mais ce n’est pas le cas sur Proba, la plateforme du satellite grâce à des roues réactives (gyroscopes) guidées par son star tracker, peut ainsi basculer de 25° de chaque côté et de 55° dans la direction du mouvement. Cela permet de compenser la vitesse orbitale du satellite qui est de 7,5km/s.
 
 
 
 
 
les Îles artificielles de Dubaï vues par Chris le 5 Nov 2007. crédit ESA.
Le golden gâte bridge de San Francisco vu par Chris, avec 4 différents angles de prise de vue de la même image. Crédit ESA.
 
 
 
De plus, on peut observer sous 5 angles de vue différents la même cible au sol.
La caméra CHRIS (fabrication britannique) est aussi simple à diriger : il suffit de lui entrer les coordonnées de la cible, le calculateur de Proba se charge du reste.
CHRIS a une résolution sur le terrain de 17m, la HRC, elle, en noir et blanc , une résolution de 5 à 10m.
 
 
Intéressons nous maintenant au détecteur de radiations SREM.
Les particules énergétiques émises par le Soleil posent d’énormes risques à la santé humaine et de sérieux dommages aux satellites. Les flux de protons d’énergie supérieure à 10MeV peut augmenter rapidement d’un facteur 5 en quelques heures ou en quelques jours.
Il est donc essentiel de pouvoir déterminer ces flux de particules. C’est l’objet de ces détecteurs de radiations comme le SREM comme celui installé à bord de Proba mais aussi à bord de nombreuses autres missions de l’ESA comme Integral, Rosetta, Herschel, Planck….
 
Il est constitué de trois détecteurs au Silicium qui mesurent les protons de haute énergie, entre 10MeV et 300Mev et les électrons entre 300KeV et 6Mev. Il est aussi capable d’en détecter la distribution angulaire dans certaines limites.
Les données recueillies par Proba-1 montrent le changement des ceintures de radiations avec le temps et xxx
 
Les données reçues de ce détecteur de radiations montrent les variations de celles ci en fonction de l’activité solaire.
 
On voit sur cette figure un résumé complet d’un des canaux de proba-1, c’est l’évolution des mesures dans une des ceintures de radiations pendant les plus de 10 années de mission, c’est à dire pendant la plus grande partie du cycle solaire 23.
 
La vue supérieure correspond à la ceinture Van Allen extérieure, les radiations augmentent et diminuent en fonction des tempêtes solaires (qui donnent les pics de la courbe). L’échelle verticale est exprimée en diamètres terrestres.
La vue inférieure correspond à la ceinture interne de radiations notamment dans la partie appelée « anomalie magnétique de l’atlantique sud », région où cette ceinture est la plus proche de la Terre. Elle est particulièrement stable (les petites variations sur la courbe sont dues à des influences orbitales). L’effet à long terme est dû à l’influence du cycle solaire sur l’atmosphère terrestre, le cycle déclinant réduit l’atmosphère augmentant le taux de radiations. On remarquera que pendant 2009 et 2010 on a été obligé de couper temporairement le SREM pour diminuer la température à bord.   Crédits: ESA
 
 
 
Le SREM est développé par nos amis Suisses de Contraves Space AG et du Paul Scherrer Institut pour l’ESA.
 
 
Les résultats de Proba-1 ayant été pleinement satisfaisants, un deuxième satellite, Proba-2 a été lancé en Novembre 2009 pour compléter la gamme. Cette fois-ci il est à bord d’une fusée russe et part du cosmodrome de Plessetsk, c’est un passager non clandestin du satellite SMOS lancé en même temps. Sa cible principale : le Soleil et son environnement.
 
Il est aussi réalisé par la même firme QinetiQ Space NV, sa masse 120kg, en plus d’un calculateur très puissant dernier cri capable de gérer les différentes situations à bord lui même, il emporte les instruments suivants :
·        Le SWAP développé par le Centre Spatial de Liège, télescope en extrême UV bâti sur de nouvelles technologies
·        Le détecteur de radiations Lyra (Lyman Alpha) mesurant la brillance du Soleil en UV lointain de l’Observatoire Royal de Belgique, qui comporte de nouveaux détecteurs fabriqués en.. diamant.
·        Et diverses démonstrations technologiques comme : un nouveau type de batterie Li-ion ; de nouveaux modèles de roues à inertie ; un capteur solaire numérique, un récepteur GPS bi fréquence ; un pointeur stellaire qui sera utilisé sur Bepi Colombo ; une micro caméra, un propulseur électrothermique, etc…..
 
 
Mission parfaitement accomplie, si bien que sa première action a été de capturer l’éclipse solaire du 15 Janvier 2010 depuis l’espace.
 
On voit ici extrait du film de l’ESA, une image de cette exceptionnellement longue éclipse annulaire prise par la caméra SWAP.
 
Les images prises par SWAP se rafraîchissent toutes les minutes.
 
 
 
Crédit : ESA/SWAP/CSL.
 
 
 
 
 
Proba-2 est aussi l’exceptionnel témoin des éjections de masse coronale (CME) comme celle-ci de Juin 2010 grâce à son instrument Lyra, 15 fois plus rapide que son prédécesseur à bord de SOHO.
 
 
Dans le future proche d’autres satellites de la série Proba devraient être mis en orbite :
·        Proba 3 : devrait tester le vol en formation
·        Proba V : s ‘intéressera à la végétation grâce à un capteur multi-spectral.
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
PROBA-1 : microsatellite "à la Belge" pour l'Europe par notre ami Théo Pirard.
 
Le site général de la mission Proba à l’ESA.
 
Le site de Proba-1 à l’ESA.
 
ESA Radiation Monitors presentation pdf.
 
Article très détaillé sur le détecteur SREM par le National Obervatory of Athens..
 
Monitoring solar energetic particles with ESA SREM units par I. Sandberg
 
Un site sur Proba bien fait, par un Lycée.
 
La mission Proba-2 et la mission Proba V vues par l’ESA Belgique.
 
Les instruments de Proba-2.
 
Proba 2 veut se faire sa place au Soleil, article de la Libre Belgique.
 
Le site de Proba-2 à la NASA.
 
Technology-testing Proba-2 opens new eye on the Sun article de Science News.
 
La fiche technique de Proba-2.
 
http://www.esa.eu/SPECIALS/Proba/SEM07D0OWUF_0.html
 
chickens_up.gif
 
ARIANE 5-ME : UN PAS DÉCISIF DE FRANCHI! (13/12/2011)
 
Il y a quelques semaines, je vous avais parlé de l’évolution de la famille de lanceurs européens Ariane, dans lequel j’évoquais un étape transitoire entre l’Ariane 5 actuelle et les nouveaux lanceurs de la classe NGL, c’était l’Ariane 5-ME (Midlife Evolution).
 
L’ESA vient de confirmer la validité de ce concept et sa réalisation par Astrium.
 
Voici le communiqué de presse publié à cette occasion :
 
Astrium franchit une étape majeure dans le développement d’Ariane 5 ME (Midlife Evolution)
 
·        Suite à la Revue de définition préliminaire (RDP), l’Agence spatiale européenne (ESA) confirme la validité du projet Ariane 5ME
·        20 % de performance en plus et 20% de coûts en moins par kilo transporté grâce à ce développement piloté par Astrium, maître d’œuvre d’Ariane depuis 2003
·        Un concept « deux lanceurs en 1 » pour anticiper les besoins du marché commercial comme du marché institutionnel européen
·        La décision d’engager le développement complet du programme Ariane 5 ME sera soumise pour décision au Conseil de l'ESA lors de sa réunion au niveau ministériel prévue fin 2012
 
Les Mureaux / Brême le 1er décembre 2011 - Astrium, numéro un européen de l’industrie spatiale, vient de recevoir de la part de l’Agence spatiale européenne (ESA) la confirmation de la validité du projet de lanceur Ariane 5 Midlife Evolution, suite à la revue de définition préliminaire.
Plus d’une centaine d’experts européens, dans les différentes disciplines, ont ainsi validé la définition préliminaire du lanceur réalisée par Astrium, sa logique de développement et le jeu de spécifications des différents sous-systèmes qui devraient permettre au programme Ariane 5 Midlife Evolution de poursuivre au bon rythme sa phase de développement une fois le financement décidé par les États membres de l’ESA lors du prochain Conseil au niveau Ministériel, prévu en Novembre 2012.
 
Cette amélioration d’Ariane-5 consiste principalement à doter le lanceur d’un nouvel étage supérieur équipé du moteur cryotechnique Vinci® réallumable développé par Snecma (groupe Safran).
De plus, la coiffe sera rallongée de trois mètres, permettant l’emport de charges utiles plus lourdes et plus volumineuses.
 
 
 
 
Ariane 5 ME permettra ainsi de placer jusqu’à 12 tonnes en orbite géostationnaire, soit une augmentation de capacité de plus de 20% par rapport au lanceur actuel Ariane 5 ECA. 
Ariane 5 ME élargira également l’éventail de ses missions à l’ensemble des orbites, augmentant ainsi son offre commerciale tout en répondant aux besoins institutionnels.
Alain Charmeau, CEO d’Astrium Space Transportation, s’est réjoui de cette étape majeure pour le lanceur européen dont la mise en service est prévue d’ici 2017: « Ariane 5 Midlife Evolution (ME) sera donc un lanceur capable de placer en orbite, en même temps, deux satellites de plus de cinq tonnes pour anticiper les besoins du marché commercial et pour offrir une large variété de missions répondant aux besoins institutionnels de l’Union européenne.  
Dessin : © EADS
 
 
 
Les clients vont disposer de « deux lanceurs en un » et ce pour le même prix que la version actuelle d’Ariane, dite ECA, ce qui correspond à une diminution du prix par kilo lancé de 20%. »
Cette maîtrise des coûts sera possible grâce à la plus-value qu’offre la maîtrise d’œuvre unique de bout en bout du lanceur Ariane 5, qu’Astrium exerce depuis 2003.
L’acceptation de la Revue de Définition Préliminaire, commencée le 31 aout 2011, constitue donc une étape majeure pour la validation du lanceur, en particulier de son nouvel étage supérieur, et concrétise les milliers d’heures de travail des ingénieurs d’Astrium basés aux Mureaux et à Brême, et de leurs partenaires industriels.
L’organisation industrielle, s’appuie en grande partie sur le réseau des « industriels Ariane » qui ont fait le succès du lanceur.
En tant que maître d’œuvre, Astrium continuera donc de coordonner le travail de plus d’une trentaine d’entreprises réparties dans toute l’Europe.
 
A propos d’Astrium
Astrium est la première entreprise européenne en matière de technologies spatiales et la troisième au niveau mondial. C’est la filiale à 100 % d’EADS dédiée aux systèmes et services spatiaux civils et militaires. En 2010, Astrium a réalisé un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros avec plus de 15 000 employés, principalement en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Espagne et aux Pays-Bas. Ses trois principaux domaines d’activité s’articulent autour des divisions Astrium Space Transportation pour les lanceurs et les infrastructures orbitales, Astrium Satellites pour les satellites et les systèmes sol, et Astrium Services pour des solutions intégrées pour les satcoms et réseaux commerciaux sécurisés, des équipements de communication par satellite de haute sécurité, des produits et services sur mesure de navigation et de géo-information pour le monde entier.
EADS est un leader mondial de l'aéronautique, de l'espace, de la défense et des services associés. En 2010, le Groupe - qui comprend Airbus, Astrium, Cassidian et Eurocopter - a réalisé un chiffre d'affaires de 45,8 milliards d'euros, avec un effectif de près de 122.000 personnes.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
GAIA : MIROIRS ET BOUCLIER THERMIQUE SONT PRÊTS. (13/12/2011)
 
 
Gaia, mission ambitieuse de l’ESA, devrait bientôt entamer la cartographie la plus complète jamais réalisée des étoiles de notre Galaxie. Son lancement est prévu en 2013.
 
Elle devrait poursuivre la très brillante mission d’Hipparcos.
 
Rappel Gaia ; acronyme de Global Astrometric Interferometer For Astrophysics
 
Gaia est un satellite de mesure astrométrique, Gaia va dresser pendant 5 ans, la carte de la partie de la Voie Lactée proche du Système Solaire, en relevant la position précise et la vitesse de plus d’un milliard d’étoiles.
Gaia va être placée en orbite autour du point de Lagrange L2 très convoité, par un lanceur Soyuz depuis Kourou.
 
La précision des mesures sera de 20 micro arc seconde.
 
Mais pourquoi mesurer avec une telle précision ??
La connaissance des distances d’une étoile est impérative pour déterminer ses caractéristiques comme luminosité, masse, âge, etc.., bref l’histoire de l’étoile et son évolution possible.
 
 
 
 
 
 
Ces mesures font appel à la bonne vieille méthode de la parallaxe stellaire.
 
La quantité immense de données recueillies par Gaia vont mettre à contribution de nombreux centres de calculs terrestres.
 
 
Les instruments à bord de Gaia.
Gaia intègre le télescope le plus sensible jamais mis en œuvre. Sa conception est basée sur la technologie de pointe du carbure de silicium (SiC), également utilisée sur Herschel.
 
Le plan focal est d’une dimension impressionnante – près d’un demi mètre carré – et compte un milliard de pixels.
Les miroirs primaires font 1,45m par 0,5m, l'angle de base, bien sûr 106,5° et la longueur focale 35m!
Les instruments de Gaia sont montés sur un banc optique hexagonal placé à l’intérieur de la charge utile.
Celle-ci contient deux télescopes présentant chacun leur ouverture vers le ciel mais projetant la lumière dans un plan focal commun.
Les deux directions de visée représentent 1.7° sur 0.6° sur le ciel.
Chaque objet sera mesuré près de 70 fois pendant la durée de la mission.
 
La lumière sera dirigée vers trois voies de mesure :
·        Un instrument astrométrique (position)
·        Un instrument photométrique (analyse spectro)
·        Un spectromètre pour la vitesse. (Observatoire de Paris)
 
L’ESA publie ce commentaire sur la caméra de Gaia :
 
Le plus gros appareil-photo jamais conçu pour une mission spatiale vient d'être achevé après plusieurs semaines de travail intense.
Doté de 106 détecteurs électroniques individuels, le panneau d'un « milliard de pixels » sera un « œil » ultra-sensible, chargé de dresser la carte de la Galaxie dans le cadre de la mission Gaia de l'ESA.
Si l'homme parvient à observer plusieurs milliers d'étoiles à l'œil nu par nuit claire, Gaia observera un milliard d'étoiles au sein de notre galaxie, la Voie Lactée. Au cours de la mission d'une durée de 5 ans qui débutera en 2013, Gaia transmettra les meilleures données jamais obtenues sur les positions et les mouvements de ces étoiles, ainsi que sur leur luminosité.
Pour détecter des étoiles un million de fois plus petites que celles visibles à l'œil nu, Gaia sera équipé d'un panneau de dispositifs à couplage de charge (CCD), une version sophistiquée des puces équipant nos appareils-photos numériques.
Conçus au Royaume-Uni, ces détecteurs rectangulaires de 4,7 x 6 cm sont un peu plus petits qu'une carte bancaire et surtout plus fins qu'un cheveu humain !
La mosaïque de 0,5 x 1,0 mètre a été assemblée à Toulouse dans les locaux d'Astrium France, le maître d’œuvre du projet Gaia.
Les techniciens ont délicatement installé chaque CCD, laissant un espace d'un millimètre seulement entre chacun d'entre eux. Deux équipes se sont relayées pour installer en salle blanche 4 CCD par jour en moyenne, achevant leur mission le 1er juin.
Le panneau achevé ressemble à une petite surface carrelée de sept rangées. Une fois en orbite, les détecteurs seront maintenus à une température de –110ºC pour accroître leur sensibilité. Gaia se trouvera à 1,5 million de km de la Terre sur sa face nocturne. Pendant que Gaia tournera sur lui-même, les deux télescopes balaieront le ciel pour étudier en détail chaque étoile qui traversera leur champ de vision.
 
 
 
En ce mois de décembre 2011, Gaia, déploie enfin ses ailes à Toulouse, c’est à dire son panneau de protection solaire (sunshield en anglais). Ce panneau (développé par la société espagnole Sener) est essentiel car il doit maintenir tous les instruments à une température basse de l’ordre de –110°C.
Ce panneau de 10m de diamètre est trop grand pour la coiffe de la fusée, il a donc été conçu en différents morceaux qui doivent se déployer une fois dans l’espace.
 
Comme il est prévu pour être déployé en apesanteur, il ne supporte pas son propre poids sur Terre, c’est pour cette raisons, comme on le voit sur la vidéo, qu’un jeu de poulies et contrepoids aident à la manœuvre.
 
Crédit :Astrium France.
 
 
 
 
 
 
Plus tôt en septembre 2011, la mission avait aussi passé une étape importante avec la réalisation des 10 miroirs utilisés pour la position précise des étoiles.
 
La technologie utilisée est similaire à celle des miroirs d’Herschel en carbure de Silicium fournis par la société Boostek.
 
 
 
Photo : un des miroirs primaires M1 de Gaia.
Crédit : Sagem France.
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
La méthode des parallaxes.
 
From Hipparchus to Hipparcos: Measuring the Universe, One Star at a Time By Catherine Turon
 
De Hipparcos à Gaia : CR de la conférence de C Turon à la SAF du 10 Avril 2008
 
La mission Gaia au CNES.
 
Gaia chez wikipedia.
 
Un astronews précédent sur Gaia.
 
Des détails sur la mission à l’Observatoire de paris.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
LES PROCHAINES MISSIONS DE L’ESA : LUMIÈRE ET OBSCURITÉ. (13/12/2011)
 
 
L’ESA vient de choisir en cette fin d’année 2011 ses deux prochaines missions scientifiques comme elle vient de l’annoncer :
 
Voici le principal :
 
 
Le pouvoir du Soleil et la nature de la mystérieuse « énergie noire » figurent au cœur du choix des deux prochaines missions scientifiques de l’ESA. Le Comité du Programme scientifique de l’Agence spatiale européenne s’est prononcé aujourd’hui pour la mise en œuvre des projets Solar Orbiter et Euclid, qu’il est prévu de lancer en 2017 et 2019 respectivement.
 
Ces deux missions de taille moyenne sont les premières du Plan Vision cosmique 2015-2025 de l’ESA.
 
Solar Orbiter se rapprochera davantage du Soleil qu’aucune autre mission n’a pu le faire auparavant.
 
Ce projet, qui conduira à une avancée majeure des connaissances, doit permettre de mieux comprendre comment le Soleil agit sur son environnement, et en particulier d’en savoir plus sur les mécanismes de formation et d’éjection du flux de particules – le vent solaire - dans lequel les planètes évoluent.
L’activité solaire a des incidences sur le vent solaire, qu’elle rend très turbulent, et les éruptions solaires engendrent de fortes perturbations à l’origine des spectaculaires phénomènes auroraux observés au voisinage de la Terre et d’autres planètes.
Solar Orbiter sera suffisamment proche du Soleil pour prélever des particules de ce vent solaire peu après leur éjection de la surface de l’astre, et pourra observer de façon très détaillée le processus d’accélération du vent à la surface du Soleil.
La mission doit décoller en 2017 de Cap Canaveral à bord d’un lanceur Atlas fourni par la NASA.
Crédit : Astrium UK
 
 
 
 
La mission Euclid a pour objectif d’explorer les composantes « sombres » de l’Univers.
 
 
Euclid, constitué pour l’essentiel d’un télescope spatial, cartographiera la structure à grande échelle de l’Univers avec une précision sans précédent. Ses observations, qui s’étendront sur dix milliards d’années-lumière, dévoileront l’histoire de l’expansion de l’Univers et la croissance de sa structure au cours des trois derniers quarts de son existence.
Un des grands mystères à élucider de nos jours est celui de l’origine de l’accélération de l’expansion de l’Univers. Le moteur de cette accélération cosmique devrait résider dans une forme d’énergie, baptisée « énergie noire » par les astronomes en raison de sa nature inconnue jusqu’ici.
 
Crédit : Thales Alenia Space Italy
 
 
Avec Euclid, les astronomes comptent étudier les effets de cette énergie sur les galaxies et les amas galactiques composant la structure à grande échelle de l’Univers, et donc en comprendre la nature exacte.
Le lancement d’Euclid par Soyouz depuis le port spatial de Kourou, en Guyane française, est prévu pour 2019.
 
 
 
 
« Avec la sélection de Solar Orbiter et d’Euclid, le Programme scientifique témoigne une nouvelle fois de l’importance de ses projets pour la recherche fondamentale et pour les citoyens : Euclid livrera des explications sur la nature de l’une des forces fondamentales de l’Univers, tandis que Solar Orbiter permettra aux chercheurs de mieux comprendre des processus comme les éjections de matière coronale qui affectent la vie sur Terre, par exemple en perturbant les communications radio et les réseaux électriques », explique Alvaro Giménez, Directeur Science et Exploration robotique à l’ESA.
 
Toutes ces missions sont en mesure de produire des résultats scientifiques d’envergure internationale et de faire de l’Europe un acteur de premier rang dans les domaines concernés. Leur qualité témoigne de la créativité et des ressources de la communauté scientifique européenne ».
 
Le Comité du Programme scientifique a décidé que la mission PLATO, qui n’a pas été retenue pour une occasion de vol dans le cas présent, serait maintenue et remise en concurrence dans le cadre d’une occasion de vol ultérieure.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
DAWN :.DE NOUVELLES VIDÉOS POUR PEUT ÊTRE LA PLUS PETITE PLANÈTE TELLURIQUE. (13/12/2011)
Image crédit: toutes images : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA
 
La mission Dawn autour de Vesta se déroule aussi parfaitement que possible.
 
La NASA vient d’ailleurs de fournir une vidéo en relief anaglyphe (lunettes bleue rouge) du survol de cet astéroïde.
 
Cette vidéo comprend des images prises entre Juillet et Août 2011, et on les doit à nos amis allemands du DLR (la NASA allemande).
L’altitude de survol est de 2700km. On y voit d’abord une vue globale de Vesta et de son équateur avec les fameuses rayures non encore expliquées, puis on survole des jeunes cratères de l’hémisphère Nord (baptisé bonhomme de neige), enfin on se trouve au dessus de cette gigantesque « montagne » de 25km de haut du Pôle Sud.
 
 
film 3D
 
   
 

 
 
 
Dawn est maintenant en train de spiraler vers une altitude plus basse, qui devrait l’amener aux alentours de 210km de la surface.
 
Plus récemment, les responsables de la mission nous donnent à voir un superbe panorama en couleur d’une partie de cette mini planète.
 
Photo : montre l’hémisphère Sud de Vesta en couleur. Image centrée sur le bassin d’impact Rheasilvia (la mère de Romulus et Remus !) de près de 500km de diamètre avec un pic central de 23km de haut. Le cercle noir correspond à un manque de données.
Résolution 480m/pixel.
 
 
Crédit photo : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA
 
 
 
Les couleurs correspondent à différents types de minéraux ou de roches.
Les images sont à la fois dans le visible et dans l’infra rouge.
Il apparaît que le matériau de surface contient des minéraux à base de fer comme le pyroxène. Ce matériau serait un mélange de roches ayant refroidi rapidement et d’autres beaucoup plus lentement provenant du sous sol.
La surface possède aussi des pentes très abruptes.
Le noyau de fer de Vesta la fait ressembler à des planètes telluriques, elle possèderait croûte, manteau et noyau.
 
 
Il semble que Vesta soit unique parmi les astéroïdes déjà visités, en possédant une telle variété de relief et de types de terrains.
C’est probablement un bon exemple de transition entre les planètes terrestres et les plus petits astéroïdes.
 
On remarque en fait d’énormes montagnes , de larges vallées, des falaises , des cratères de toutes tailles, des plaines, bref un spectacle riche en histoire géochimique et géologique.
Cet astéroïde est si complexe que les scientifiques l’appellent la plus petite des planètes terrestres.
En effet Vesta possède un noyau métallique et est différenciée comme la Terre, Mercure, Vénus et Mars, même si son évolution a subi un arrêt.
 
Chris Russell de l’UCLA, le PI de Dawn, pense que notre système solaire a reçu une extra pincée d’Aluminium et de Fer radioactifs lors de la formation de Vesta, grâce à l’explosion d’une SN proche.
Ces corps radioactifs en se désintégrant produisent de la chaleur ce qui a dû se produire pour Vesta lors de son accrétion.
Lors de la fusion de son cœur, les matériaux légers montent à la surface formant des volcans, des montagnes et des éjections de lave.
En effet, les scientifiques pensent que Vesta devait avoir des volcans à sa surface même si nous n’avons pas encore trouvé de traces.
 
Vesta sera-t-elle classée comme planète naine au lieu d’astéroïde à la prochaine conférence de l’IAU ? À suivre !
 
 
 
Divers aspects de Vesta, prouvant sa similitude avec des planètes telluriques.
 
 
 
Plus de détails sur la vidéo correspondante fournie par la NASA que nous vous présentons plus bas.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
L’image du jour de Dawn.
 
Site de la mission au JPL.
 
Site de la mission à la NASA.
 
On peut visualiser sur cette animation l’orbite de DAWN dans notre système solaire lors de ces deux visites d’astéroïdes.
 
NASA's Dawn Science Team Presents Early Science Results
 
La dernière conference de presse de Dawn sur Vesta.
 
 
chickens_up.gif
 
 
VU D'EN HAUT :LE GRAND CANYON. (13/12/2011)
(crédit photo : NASA/GSFC/METI/ERSDAC/JAROS, et U.S./Japan ASTER Science Team)
 
 
Un des plus beaux spectacles de la planète est sans conteste le Grand Canyon du Colorado (qui se trouve en Arizona !) aux USA.
L’instrument ASTER (Advanced Thermal Emission and Reflection Radiometer) à bord de la sonde de la NASA Terra a immortalisé cette superbe vue du Canyon le 14 Juillet 2011.
 
Sur la vue détaillée que l’on a en cliquant sur l’image ci-contre, on reconnaît bien dans le coin inférieur droit (pour ceux qui comme moi ont eu la chance d’y aller) le village de Grand Canyon et la piste Bright Angel qui descend au Colorado (à pied ou à dos de mule, j’avais choisi malheureusement la première version !).
 
 
   
 
 
 
La caméra ASTER avec ses 14 bandes spectrales du visible à l’IR et sa haute résolution spatiale (15 à 90m) est un des cinq instruments d’étude de la Terre à bord de Terra, lancé en 1999.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
CASSINI SATURNE :.ENCELADE AVEC PLUS DE DÉFINITION. (13/12/2011)
(images : NASA/JPL/Space Science Institute)
 
Cassini a fait récemment (6 Nov 2011) un passage (on dit une « fauchée » ou swath en anglais) au dessus d’Encelade et a photographié une zone aux alentours des 65° de latitude Sud, avec son radar à synthèse d’ouverture (le SAR : synthetic-aperture radar) dans le visible et les proches UV et IR.
 
C’est l’arc de 25km de large que vous voyez sur la photo ci-contre qui a été superposé à une photo plus ancienne de la même région.
 
La passage s’est effectué du coin inférieur droit au coin supérieur gauche.
 
Le terrain est glacé et couvert de failles et de fissures qui sont dues aux mouvements de la surface d’Encelade, un peu comme les mouvements de banquises glacées sur Terre.
Ces fissures font en moyenne 1km de large et peuvent courir sur des dizaines de km.
 
On pense que ces surfaces sont en conséquence jeunes.
 
 
 
 
 
 
On peut voir aussi une autre belle photo de cette région avec encore plus de détails ici avec explications ici.
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Pour vous y retrouver dans la numération et l'ordre des anneaux.
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
chickens_up.gif
 
LES ROVERS MARTIENS :.OPPORTUNITY, DES PREUVES SOLIDES DE PRÉSENCE PASSÉE D’EAU. (13/12/2011)
(Photos NASA/JPL-Caltech/Cornell/ASU)
 
La NASA et le JPL viennent d’annoncer que le robot Opportunity, situé au bord du cratère Endeavour, a découvert des veines très brillantes de minéraux qui seraient apparemment du gypse, et qui donc aurait été déposé par de l’eau.
 
Steve Squyres, le père des rovers, est très excité à cette annonce et signale que ce dépôt qui semble être pur, est une preuve que de l’eau aurait coulé à cet endroit.
 
 
Voilà l’endroit où a été faite cette découverte (baptisée Homestake Vein) au Cap York.
(crédit montage photo : NASA/JPL/K.Kremer)
 
Localisation de Cape York sur cette photo de la sonde MRO avec sa caméra HiRISE et le spectro CRISM.
Un facteur 5 d’exagération verticale a été apporté à cette photo.
Crédit image : NASA/JPL-Caltech/UA/JHUAPL
La veine minérale Homestake en fausse couleur prise par la Pancam le 7 Novembre 2011. Cette veine est large comme un pouce approximativement et longue de 45cm. Elle est riche en Calcium et en Soufre, proba-blement du sulfate de calcium  (gypse). Le site Homestake est près du bord de Cap York sur le bord Ouest d’Endeavour. Vue en Proche IR, Vert et Violet.
crédit NASA/JPL-Caltech/Cornell/ASU
 
 
Cette veine est légèrement au dessus du soubassement rocheux
Les scientifiques ont utilisé le microscope imageur spectromètre du robot pour examiner cette veine plus précisément.
Voir la photo correspondante, les données semblent confirmer que c’est bien du gypse, du sulfate de calcium relativement pur.
Si Opportunity a déjà rencontré des sites comportant du gypse, c’est ici qu’il l’a trouvé le plus pur et le plus concentré.
Il pourrait avoir été formé dans un environnement aqueux plus hospitalier à des organismes vivants.
 
Opportunity se prépare à l’hiver maintenant, on le gare sur une pente face au Soleil afin qu’il puisse recharger ses batteries pendant cette période hivernale, ce sera son cinquième hiver !
 
 
 
On consultera avec intérêt l’article de nos amis de Universe Today sur le sujet.
 
 
La NASA publie une vidéo sur les trios dernières années d’Opportunity, elle s’appelle “Fron Victoria to Endeavour”, c’est la compilation de 309 images.
 
 
 
Video from Victoria to endeavour  309 images
   
 
 
 
 
 
 
 
 
Les meilleures photos de Mars sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
 
Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
 
Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
 
Des belles photos (certaines retraitées) des robots martiens par James Canvin.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
LES MAGAZINES CONSEILLÉS.:.LA RECHERCHE SUR LA GRAVITATION QUANTIQUE. (13/12/2011)
 
 
 
Extrait :
 
Comment décrire l’infiniment petit et l’infiniment grand en une seule et même théorie ?
Pour les physiciens, la tâche consiste à concilier les deux grands piliers de la physique du XXe siècle, mécanique quantique et relativité générale.
 
L’une des solutions étudiées, la théorie de la gravité quantique à boucles, monte en puissance. Elle reste difficile à tester, au même titre que sa principale concurrente, la théorie les cordes. Mais elle offre de nouvelles perspectives.
 
En particulier, la conception de l’espace-temps qu’elle propose, radicalement différente de celle d’Einstein, permet une tout autre lecture des grandes énigmes de la cosmologie moderne.
Elle va même jusqu’à faire disparaître le Big Bang.
 
 
 
 
 
Voici le sommaire du dossier sur la gravitation quantique :
Vers une gravitation quantique
1 - La gravité quantique à boucles en 5 questions
2 - Comment la théorie des boucles voit les trous noirs
3 - De l'autre côté du Big Bang
 
 
Avec en plus des rubriques sur l’astronomie comme :
 
Lumière et obscurité
Paires de galaxies et trous noirs géants
Mercure, planète rocheuse presque comme les autres
Le manuscrit des sept soleils
Astrophysique : Émission gamma record dans le Crabe
La contribution des comètes aux océans terrestres
Hausse du niveau marin
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE DE DÉCEMBRE (13/12/2011)
 
 
 
 
Thème de ce mois :
 
La Voie lactée déformée par la matière noire
 
La matière noire est l'une des plus grandes énigmes astronomiques. Mais pour expliquer certaines caractéristiques de la Voie lactée et de ses satellites, c'est aussi un élément de réponse.
Par Leo BLITZ, professeur d'astronomie, dirige le Laboratoire de radioastronomie de l'Université de Californie à Berkeley.
Les astronomes ont mis du temps à se rendre compte de l'importance de la matière noire. Pour ma part, j'en fus convaincu dès mon premier projet en tant que postdoctorant à l'Université de Californie à Berkeley, en 1978. Je mesurais la vitesse des nuages moléculaires géants – où se forment les étoiles – dans les régions externes de la Voie lactée, avec une méthode que j'avais mise au point et qui était alors la plus précise. Deux spécialistes de la Voie lactée, Frank Shu et Ivan King, étaient présents lorsque j'ai commencé à reporter sur un graphique les vitesses de rotation autour du centre galactique des nuages les plus éloignés. Ces vitesses mettaient en évidence que la Voie lactée regorge de matière noire, en particulier vers l'extérieur. Perplexes, nous avons essayé d'imaginer quelle était la nature de cette matière noire. Toutes nos idées se sont rapidement révélées fausses.
 
 
 
Cette étude et de nombreuses autres dans les années 1970 et 1980 ont obligé les astronomes à admettre que non seulement la matière noire, une substance mystérieuse qui n'émet pas de lumière, n'interagit pas avec cette dernière et ne se trahit que par son influence gravitationnelle, existe bel et bien, mais qu'en plus elle est largement dominante dans l'Univers. Les mesures du fond diffus cosmologique indiquent que la matière noire représente cinq fois plus de masse que la matière ordinaire, ou baryonique (protons, neutrons, électrons, etc.).
 
 
 
Voir aussi :
Le fleuron de la Station spatiale par George Musser
Un extraordinaire détecteur traque désormais la matière noire et l’antimatière à bord de la Station spatiale internationale.
 
Et L'énigme de la photoluminescence par Bernard Valeur et Mário N. Berberan-Santos
Si la fluorescence et la phosphorescence, deux formes de photoluminescence, ont fait l'objet d'observations dès le XVIe siècle, ce n'est qu'au début du XXe siècle que l'on a compris l'origine de cette curieuse émission « froide » de lumière.
 
 
Aussi super intéressant même si ce n’est pas de l’astronomie :
 
MINÉRALOGIE   La forêt des cristaux géants à Naïca par Giovanni Badino et Paolo Forti
Dans une mine du Nord du Mexique, une série de grottes abrite les plus grands cristaux de gypse du monde.
Leur étude est en cours, avant qu'ils ne disparaissent à jamais...
 
 
Et les rubriques habituelles.
 
 
chickens_up.gif
 
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.SCIENCES ET AVENIR ET LES MONDES CACHÉS  (13/12/2011)
 
 
Encore de bonnes lectures pour les fêtes ; voici un numéro de sciences et avenir consacré en grande partie aux mondes cachés,
 
Notre univers n'est-il qu'une bulle au milieu d'une myriade d'autres univers-bulles, ou univers-vallées, enchâssés dans un ensemble encore plus vaste, un méga-univers?
Sommes nous dans un multivers ?
Dans son dossier de décembre 2011, Sciences et Avenir explore les pistes apportées par les premiers résultats du satellite Planck.. Explications
 
Découvrez des articles de synthèse dans toutes les disciplines : les sciences naturelles, l'environnement, mais aussi les sciences humaines.
 
 
 
 
 
 
On pourra voir avec intérêt Dominique Lelglu nous parler de ces mondes que l’on ne soupçonne pas.
 
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
 
Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
Abonnez-vous gratuitement aux astronews du site en envoyant votre e-mail.
 
Astronews précédentes : ICI       
 
Pour vous désabonner des astronews : cliquez ICI.